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Une guerre noble
Rêve de feu et de sang
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Dhiwara 9 Nohanur 814 à 16h45
 
*** Je suis à une fête.
Pas n'importe quelle genre de fête, non. Une grande fête. Celle-là même où le champagne coulent à flots.
Ces fêtes où les gens ne peuvent pas terminer une phrase autrement que par un petit rire censé signaler que l'on est heureux d'être là et que les 200 graines que l'on a dû débourser pour rentrer n'affectent pas du tout notre budget.
Le code vestimentaire est plutôt strict. Smoking pour les hommes et robes noires pour les femmes. Chacun des invités portent un masque dont certains sont de véritables œuvres d'art.

Je me regarde dans une glace.
Je ne porte pas de masque mais je suis maquillé.



Ce reflet c'est moi et en même temps c'est une autre personne.

Je sens que je tiens quelque chose dans mes mains. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un fusil à pompe.
Mes poches sont pleines de cartouches prêtes à être tirer.
A ma ceinture se trouve un pistolet à crosse de nacre qui attend sagement qu'on l'utilise.

Je ne comprend vraiment pas avec quel argent j'ai payé ça.

Soudain j'entends une voix qui me semble venir des cieux. Je sais d'avance ce qu'elle va me dire, comme si je l'avais attendu toute ma vie. Ce message me semble d'une pureté sans limite. Mes lèvres se mettent à bouger toutes seules.
***

*** Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper. ***

***
Alors je charge mon fusil et l'épaule. Je sais ce que j'ai à faire. ***



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Dhiwara 9 Nohanur 814 à 21h40
 
*** Je suis entrain de faire feu sur le dernier invité de cette petite sauterie bien sympathique quand ma vision se brouille.
J'ai une légère nausée et je sens que je tombe en arrière.
Je ferme les yeux et je m'attends à ce que ma tête heurte le sol violemment.
Mais il n'en est rien.

Je rouvre les yeux et je me rends compte que je suis en train de fixer un plafond gris et sale.
Je suis allongé sur un matelas qui a connu des jours meilleurs et qui put la semence humaine mais qui se trouve être le plus confortable du monde l'espace de quelques secondes.
Quand je me décide enfin à me lever je me rend compte que j'ai extrêmement soif. Une soif qu'un océan ne pourrait pas étancher. Ce dont j'ai réellement envie c'est d'un verre d'alcool fort, rien que l'idée d'y tremper les lèvres me fait jubiler. Mais tout ce que je vois dans la pièce c'est un verre de lait posé sur la table de chevet à côté du lit.

Du lait? Non mais sans rire est-ce que j'ai une gueule à boire du lait?

Je me saisis du verre et l'envoie contre le mur où il va se fracasser.
Je me sens satisfait mais que je me retourne vers cette fichue table de chevet que vois-je?
Un verre de lait. Le même verre de lait. Car je suis persuadé que rien ne différencie le récipient posé sur ce meuble stupide et celui que je viens d'éclater contre le mur.

Je hausse les épaules et sors de la pièce. Je refuse de boire ce verre de lait. Si je ne peux pas le détruire alors je le fuirais.
La porte m'amène dans un grand couloir avec juste assez de lumière pour que je discerne les silhouettes adossées contre le mur. Certains parlent tout seul, d'autres fument mais la plupart fixent le vide en silence comme s'ils attendaient quelque chose. ***


*** Je commence à marcher dans ce couloir.
A chacun de mes pas j'ai l'impression de marcher sur du verre brisé.
Je ne prend même pas le peine de regarder les krolannes qui sont là avec moi. Il me semble qu'ils n'ont pas d'importance, qu'ils ne sont que des spectres inoffensifs.
La seule chose qui compte c'est cette soif qui m'habite et que je dois étancher à tout prix.
Et j'ai la certitude qu'au bout de ce couloir je pourrais enfin boire un verre.

Après ce qui me semble une heure de marche j'arrive enfin devant une lourde porte en ferraille que je pousse sans hésitation.
Elle a l'air de pesé une tonne mais elle est en réalité aussi légère qu'une plume.

Je débouche dans une autre pièce qui sent l'alcool et la cigare.
Elle est remplie de femme dont la plupart sont complétement nue et ivre morte.
Deux d'entre elles sont d'ailleurs en train de se battre très violemment.
Je reconnaîs la plupart de ces krolannes. La majorité d'entre elles ont été mes amantes.
Certaines en revanche me sont tout à fait inconnues mais il se peut que je les ais rencontré en étant totalement ivre.

Qu'importe. L'une d'elle me tend un grand verre remplis de bière.
Que demander de plus? ***



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Matal 11 Nohanur 814 à 23h28
 
*** A peine ai-je fini de boire cette bière au goût exceptionnelle que tout autour de moi s'évapore.
Rapidement il ne reste que de la fumée blanche et bien épaisse.
Mon verre a disparu d'entre mes mains. Et à la place se trouve un pistolet avec une crosse en bois de santal gravée de motif étrange et chaotique.
L'arme me dit vaguement quelques. Je crois l'avoir déjà vu au ceinturon d'un membre du gang des Régulateurs dans les Bas-fond.
Il s'agit d'une arme de très bonne facture dont la qualité surpasse largement celle de ma paire de pistolet.
Mais si j'ai une arme c'est forcément que j'ai une cible à abattre. Du moins c'est ce qui me semble logique.

La fumée finit par se dissiper pour laisser place à rien.
Rien.
Nada.
Le néant.
Un grand que dalle.

Mais je sens une présence.
Quelqu'un est en train de m'observer et s'apprête à bondir sur moi.
Ou bien peut-être s'agit-il de quelque chose.
Mes sens sont en alerte et mon doigts est prêt à presser la détente.
Je ferme les yeux pour mieux me concentrer.
Pendant un moment la chose ne bouge plus, elle attend le moment pour me sauter dessus.
Mais finalement je sens un mouvement sur ma gauche.
Avec une rapidité que je ne me connais pas, je pivote dans cette direction et je fais feu sans réfléchir. ***



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Merakih 12 Nohanur 814 à 12h46
 
*** Mon tir est mortellement précis et mon agresseur se retrouve au sol. Il n'est plus qu'un corps inerte.
Il s'agissait d'une krolanne.
Elle est plutôt mignonne d'ailleurs, surtout avec ses cheveux roux que je trouve magnifique.
Il faut dire que j'ai toujours préféré les rousses.
Si celle-ci n'était pas morte je l'aurais sans aucun doute invité à prendre un verre.

Je lui ai tapé dans l'œil, c'est le moins qu'on puisse dire. ***


*** ***


*** L'espace d'un instant j'ai presque l'impression qu'elle me fixe, ce qui est tout à fait stupide.
Je le regarde un instant.
Oui elle était vraiment belle.
Quel gâchis... ***




Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Vayang 14 Nohanur 814 à 13h51
 
*** Changement de décor.
Les flammes dévorent un complexe d'habitation.

Le feu.
Il est d'une beauté qui dépasse l'entendement.
Il nous réchauffe et sans lui il est impossible de survivre bien longtemps.
Car le feu est comme l'alcool, c'est un élément purificateur.

Une conduite de gaz explose; projetant des débris et faisant s'écrouler une partie du bâtiment..
Des morceaux encore enflammés de celui-ci viennent se fracasser sur le sol.
Il y a des cris aussi.
Des gens doivent être piégé à l'intérieur mais au vu de l'incendie il est déjà trop tard pour eux.
Ils mourront d'abord d'asphyxie à cause de la fumée. Ce qui était une chance en soit quand on y pensait bien.
Mourir d'asphyxie était autrement douloureux que d'être brûler vif.
Quoique dans les deux cas la finalité n'était guère enviable.

Je regarde ce spectacle de destruction pour finalement me rendre compte que je connais cet endroit.
Il s'agit de chez moi.

Brusquement je regarde à mes pieds.
Un bidon d'un liquide hautement inflammable quelconque semble me fixer d'un regard accusateur.
J'ai mis le feu.
J'ai ouvert la voix à la destruction.

Il fallait que je le fasse. Alors je l'ai fait. ***



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Norlail Menrar

Kil'dara  
Le Vayang 14 Nohanur 814 à 23h40
 
***
Je marche désormais dans une rue poussiéreuse et vide qui me semble sans fin.
J'ai l'impression de l'avoir parcourue des centaines de fois et pourtant une fois encore voilà que mes bottes claquent sur son dallage.
Je marche et mon ombre est la seule qui marche à mes côtés.
Il y fait froid et sombre et puis le silence est tel que j'ai l'impression d'être dans un cimetière.
Seul mon cœur qui bat fort dans ma poitrine m'indique que je suis encore en vie.
Je me dis que marcher dans cette rue n'a aucun sens car elle ne mène nul part.
Je n'ai aucun but.

Je m'arrête de marcher.
J'ai l'impression de suffoquer.
Je sens une douleur qui m'était jusqu'ici inconnu; comme si quelque chose en moi c'était brisé en moi.
Le contrôle que j'ai sur moi-même semble s'effriter.
J'ai l'impression d'être ivre.

Quand soudain..

« La stupidité est préférable à la trahison. »

Réveil.

Fin?
***




Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.

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