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Fumet d’apocalypse pour un sans-visage
Quand on cauchemarde(ouvert aux pensées de qui vaquerait par mégarde)
 
Vic Averson

Kil'dara  
Le Sukra 15 Nohanur 814 à 23h12
 


*** Cela sentait le soufre… Cette odeur de jaune d’oeuf que l’on aurait laissé pourrir à la merci des asticots. La terre tremblait. J’ouvrai les yeux… A bout de force, je me redresse. Détonations… Explosions… Les verres de ses lunettes craquent… Mes yeux. La lumière, je vois… Mon reflet… Un reflet sans visage.

Mon visage… Non, il est bien là ; ces pommettes, ces joues… Ce sont les miennes. Mes mains, je les vois, elles sont là. Je suis Lanyshsta… C’est vrai, cela se sait, diableries, rien d’anormal. Où suis-je?..

Kil’dara…
Le mausolée des mathématiciens… Cette plaque, à l'écriture vascillante...

Endylion dal Balera
785-814


Quelque chose n’est pas normal…
Courons… Dehors…

Le ciel s’est déchiré, frappe le quartier, de mille météores enflammés, détruits dans son maelström les habitations de gens désespérés. La foudre tombe, fauche hommes, femmes, vieillards, enfants…


Cours Vic…
Cours Vic…
Les entrailles de la cité sont en train de digérer son coeur ; le visage grimaçant de la mort s’y dresse.
Pourquoi ne cours-tu pas, Vic…

Pourquoi restes-tu paralysé les jambes flageolantes horrifié terrifié?


C’est cette tour n’est-ce pas?



Cette tour d’onyx plantée au centre du quartier, autour de laquelle tournent ces cumulonimbus lourds et mortels. Cette tour qui semble appeler.

« Viens…
Viens…
Archivecte… 
Viens avec tes créations,
viens avec cet univers, ton univers, tes créations, tes créatures,
viens me confronter, moi qui ai annihilé jusqu’à l’outre science…»


Archivecte... Est-ce de la télépathie?.. Je ne l’entends pas, mais je… C’est différent ; il y a quelque chose.
Mille écrous !
Kil’dara s’effondre… Des fissures creusent le sol, des pans entiers de terres sont englouties par l’abîme…

Le monde devenait fou ! Le monde tombait en pièces, en ruines.

Cours Vic… Cours Vic Averson...
Parviens jusqu’à ma porte. Oseras-tu pénétrer par la porte de la tour d’Onyx…
Oseras-tu récupérer ton visage?
***




 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 17h54
 
*** Un rire se fait entendre. Non pas un rire hystérique de quelqu'un térassé par la peur, non plus que le rire machiavélique du prince du mal voyant son oeuvre s'accomplir, ou le gloussement timide de la mariée à sa nuit de noces, mais un rire franc, joyeux, comme celui d'un enfant découvrant une merveille. ***


Waho, le bordel...

*** Le rire reprend, plus bas, plus mesuré. En cherchant à le localiser au milieu de ce chaos, on voit une sorte de masse informe, en haut d'un mur à moitié démoli.
Mais comme si le regard posé dessus l'avait animée, la masse s'anime, saute de son promontoire, et de réceptionne en douceur au sol.
C'est moins qu'un être, à peine une ombre, qui aurait pris consistance. Le visage, au moins, est clairement défini. Cheveux de jais sur peau de cendre, yeux de minuit.
Et des dents bien blanches, ceci dit, qui forment comme une anomalie sur sa face tandis qu'il sourit largement. ***


Sacré spectacle, pas vrai ?
Une idée de ce qui se passe ?


*** Un pouce négligemment pointé vers l'arrière désigne la tour menaçante. ***



La perfection est amorale.
 
Khan Thanal'ot

Kil'dara  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 21h45
 
La catastrophe, du feu… Chaque explosion lui brule le visage, chaque explosion lui vrille les tympans. Le corp s’étale sur les pavés, il vient de tomber du premier étage du cube.

Se relever est difficile et il regarde ses mains avec stupeur. Avec stupeur car le lanyshta n‘a pas de visage ni de mains ni de jambes, il est seulement fait d’obscurité, d’un long manteau noir de la même couleur que sa chevelure qui lui tombe jusqu'aux pieds.
Il y a un temps d’incompréhension, de latence puis il cri à qui veut bien l’entendre.


A MOI !!

*** BRAOUM ! ***


Un météore pulvérise l’âme dans un vacarme insupportable proche de la tour, il ne reste rien, pas même des pavés, seulement un cratère comme à chaque impact.

*** ***


Puis un autre Krolanne court, il court en direction de l’onyx sans savoir pourquoi. Il est grand, bien bâti, blond et chacun de ses mouvements fait voleter une grande cape blanche et rouge à l’emblème de monstre à fourrure derrière lui. En se dépêchant il bouscule Vic brutalement.

Dépêchez-vous ou vous allez-y passer ! ALLER !

.. Sans s’arreter.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Vic Averson

Kil'dara  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 23h21
 
*** Un être de cendre… Plus amusé, plus dans son élément que tout… ce qui l’entourait. Plus stable aussi, propre à lui-même, presque détaché de cette réalité…

« Est-ce toi qui m’a appelé? » Demanda Vic

Vic ne constates-tu pas que la chose à qui tu parles est « différente »? Qu’elle n’est pas de notre réalité? Tu comprends n’est-ce pas, sans-visage? a travers ces yeux tu vois l’abîme d’un autre. Il y a un autre, là où autre devrait signifier soi.

Que signifient ces paroles, cette contradiction?
Ouch…
Un citoyen à la cape. Je tombe
Ce n’est pas normal.
Le choc n’est pas normal. Il n’est pas naturel…

« Aaaahhh !!! »

Un lien… Le cri entre en résonance. Une multitude de filaments pourpres. Mon coeur... Au pavé lié...

Et sous le Kil’darien blond, la terre se soulève, forme des liens autours de ses jambes et le fait tomber à la renverse à mi-chemin entre toi, Vic sans visage, qui te tient le visage en proie à la contradiction de ces deux intrusions brutales dans ton esprit.


En face de toi, l’ombre te regarde. Elle t’a posée une réponse. Autour de vous trois, la tour vomit un fleuve de lave qui abolit toute retraite.


Réponds.

Réponds !

REPONDS !!!



« Une idée de ce qui se passe… » Souffla Vic en se tenant la tête « Il se passe… Que le lien est coupé… Le lien est rompu… Kil’dara est sans espoir… Kil’dara est sans visage… L’Onyx a dérobé l’oeil de l’outrescience. Le Lanyshsta… La démesure. Oui, tout est là… »

Tu redresses la tête, Averson. Ces mots que tu viens de siffler ne font de sens, même pour toi… Au milieu du vide au dessus de ton col brillent deux orbites pourpre… Enragées par la déroute.

« Je… Cherche mon visage… Le détiens-tu, être d’ombre? »

A l’adresse du blond par terre:

« Je cherche ce que je suis… Le sais-tu toi qui semble posséder ton propre reflet?.. »

La tour gronda et une trombe noire commença à se former et lier ciel et terre d'un tourbillon noirâtre... ***




 
Lia

Kil'dara  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 09h44
 
Le sol se déchire dans un tremblement effarant, laissant la vapeur s'échapper de ses failles alors qu'une bouche d'égout se retrouve propulsé dans les airs pour ne jamais retomber.

Un chat s'extirpe du trou, son pelage est grisé par la cendre et noirci par la suie et l'huile. Alors qu'il secoue la tête, la quantité de poussière qui s'échappe de son poil laisse à supposer qu'il fut blanc un jour. Son regard gris pâle est fixé sur l'archivecte alors qu'il reste immobile en plein milieu de la dévastation qui l'entoure, il semble presque indifférent aux changements qui l'entoure, là, au bord de l'abîme.

Là, dans l'oeil d'un esprit en conflit avec lui même.



 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 14h40
 
*** L'être noir à l'air dubitatif. Son sourire se fige quelque peu, et ce faisant, ses contours se stabilisent.
Il n'est plus tant un être noir qu'un être en noir, même s'il se dégage de sa personne quelque chose de profondément irréel, anormal. ***


Ah, nan, j'ai rien chourré, moi. "L'Onyx, c'est un bon gars, pas du genre à voler quoique ce soit" comme ma vieille maman le disait !

*** Une moue peinée, comme un enfant pris la main dans le paquet de confiseries. ***


Enfin si, forcément. Des pierres, des rêves, des vies, un peu de tout, quoi, ça arrive. Mais c'est parce que je n'ai pas eu de mère, ça, justement. Mais je veux dire que là, pour le coup, j'ai pas...

*** Un trait ardent traverse les airs, lui traverse la poitrine avant de s'enfoncer dans le sol. L'être s'écroule en une flaque d'ombre, pour se reformer deux pas plus loin. Froncement de sourcils, haussement d'épaules, puis il poursuit, l'air de rien. ***


... pas piqué ton visage. Ni d'oeil de je ne sais quoi.
Enfin sauf si c'est encore un nom à la noix pour une pierre précieuse, là forcément, faut pas les laisser trainer, hein...

*** Il aperçoit le chat empoussiéré, et le sourire revient, éclatant. ***


Hé, un chat ! Viens minou. Ou minette ? J'aime bien les chats. C'est malin.

*** Un coup d'oeil à la rue. Un homme semble vouloir charger toute sa vie en catastrophe dans une charrette à vapeur. La foudre claque, réduisant les espoirs et les chairs de l'être à néant. ***


Plus que les krolannes, en tout cas. Eux aussi, ils ont neuf vies. Simplement, ils en gâchent 8 en conneries.

*** L'attention retourne brièvement sur Vic. ***


Et donc, ta sale gueule, là, elle n'est pas naturelle, on t'as enfumé ton visage.

*** Une main se dirige vers le corps, en ressort entourée de brumes. ***


Tiens, si ça peut dépanner en attendant de retrouver le vrai. Tissu de mensonges teinté aux faux-semblants, sur une armature d'hypocrisie. Pas grand monde capable de faire la différence d'avec un vrai visage.



La perfection est amorale.
 
Lassiraë Tiboüyn

Kil'dara  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 19h38
 

*** Halo de plumes. Blanches... Halo de flammes. Rouges... Petit bout de charbon. Noir...
Conscience meurtrie, inconscience en chute libre à travers les vents embrasés.

Au pied de la tour d'onyx, petit cratère,
petit souffle de cendre dans le chaos d'un monde qui s'écroule.

...

...

...

Du cratère sort


une poule


blanche.

Poule qui pond, sur le seuil de la tour un oeuf noir.

Et caquète à l'oreille du chat, un soupir, une promesse? ***


 
Khan Thanal'ot

Kil'dara  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h02
 
Le grand Krolanne blond s’arrête alors aux paroles de Vic. Pourquoi ils parlent, pourquoi ils discutent comme si de rien n’était ? Ils vont tous mourir, le feu dans le ciel va tous les bruler. D’un pas ferme il se relève déchirant l'espace et revient alors vers Vic, pose ses deux mains tout aussi fermes sur ses épaules afin de capter le regard de son visage absent et le relève.

Bien sûr que je sais qui tu es ! Tout le monde le sait !
Tu es ……. !!!! Tu ne t’en souviens pas ?


Aucun mots ne peut être entendu par Vic ou par les autres, les mouvements de ses lèvres ne peuvent même être vu mais le colosse blond ne semble ne rien avoir remarqué.

Viens maintenant et dépêche-toi bon sang ou tu vas bruler !
Toi aussi bouges toi !
Crie-t-il pour l’ombre

L’onyx nous attend !

De sa main il montre la tour mais pour une raison inconnu ses doigts et sa paume disparaissent dans une explosion de cendre.

VITE !




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h17
 
Nan mais...

*** L'ombre semble dubitative. ***


J'attends rien, moi. J'attends rien, je vole rien, je suis là et je profite du spectacle, c'est tout. Pourquoi vous...

*** Un simple frémissement, mais qui se répand partout. De minuscules fissures apparaissent sur les pavés, les façades, comme si c'était la réalité elle-même qui venait de se faire ébranler.
Changement d'attitude. ***


Enfin bon, correct, si on reste là y'a le spectacle qui risque de nous péter à la gueule !
On se tire ou on sauve le monde ? On peut aussi se faire une partie de Chouillamolde, mais c'est pas forcément approprié.


*** Un coup d'oeil vers la tour, qui semble le point focal de toutes les directions, que ce soit pour s'y diriger ou s'en éloigner. ***


Au fait, moi c'est Onyx.


La perfection est amorale.
 
Vic Averson

Kil'dara  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h28
 
C’est insensé… C’était insensé…
Des inconnus? Des êtres qui semblaient me connaître, être familiers des lieux… Que signifiait cela?
Le gaillard blond avait fait fi de mes liens comme s’ils n’avaient pas existé.
Mes liens?.. Que fais-je pourquoi…

L’enfant des ombres me tend un masque…

Archivecte, tu revers donc le visage de l’affliction, le visage du mensonge? Comme s’est lui donner de l’affect quand l’on sait à quel point le coeur qui bat dans cette poitrine a depuis longtemps jeté son dernier coup de gong?

Ce visage fera l’affaire… Pour un temps.

Le gamin se présente. Onyx. Ironie. Tiens donc… Etrange coïncidence, n’est-ce pas, Averson?

Un météore tombe sur toi, Vic, dévie de sa course et tombe à quelques pieds. Même topo pour l’éclair. Mais lui… Le blond, arrive à te toucher. Anormal. Il est intrusif. Dans ton espace vital.

Comme ce chat qui joue avec le gosse d’ombre.
Comme cette poule qui pond des oeufs de jais.
Comme cette ombre surnaturelle qui semble avoir de force pénétré les frontières de l’immatériel.

C’est bien. Suis-le Vic, monte sur le pas de la porte de la tour.

La porte… Vite. La poule au passage.
Autant sauver quelque chose qui en vaut la peine.

Je sauverai donc la poule.
L’ombre sauvera le chat.
Le blond sauvera sa chevelure.

Et la tour nous avala tous.



 
Lassiraë Tiboüyn

Kil'dara  
Le Matal 18 Nohanur 814 à 20h48
 
***
Tour?
Pilier d'ombre, oui. D'ombre qui nous avale, nous pénètre, nous ensevelit.
Sans visage ici, nous en sommes tous. Sans visage, sans yeux, sans existence, assimilés dans l'ombre... Digérés par la nuit....
***


NON!
***
Un cri, un fantôme de cri.
Une pulsation de la nuit, un battement de l'ombre.
Un craquement des ténèbres, un éclair jaillit. Feu. Lumière. Conscience.
Nous sommes dans la tour d'ombre qui oscille, dans l'oeuf de jais qui craque, dans le chat noir qui s'étire, dans l'enfant d'ombre qui rit, dans le sans-visage qui se révèle...

Un...
***


 
Lia

Kil'dara  
Le Vayang 21 Nohanur 814 à 00h28
 
Le chat s'étire oui, et apparemment l'ombre lui a appris quelques tours, son corps s'agrandi pour ne devenir que noirceur. Il entoure la poule, le blond, l'ombre, et le sans-visage, devenant un ciel sombre à l'intérieur de la tour.

Il ne reste plus que sa tête qui flotte, son regard gris toujours fixé sur Vic, après tout c'est lui qui l'a appelée ici.

Ce dernier vois des griffes se matérialiser devant lui, s'extirpant doucement de la nuit artificielle. Puis vient la griffure, le long du mollet droit. En encore dans le dos et sur son épaule.

La noirceur se concentre à nouveau pour reformer le chat qui de toute évidence viens de lui monter dessus. Il frotte sa tête contre l'oreille de l'archivecte avant d'y glisser quelques mots.


Tu sais ce que tu es.

Avant de rire. Comme c'est étrange un chat qui rit, laissant derrière lui le spectre d'un souvenir dans un regard gris.

Et un ronronnement semblable aux vrombissements d'une machine au loin…



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