"Nombreux" est une notion relative.
Du point de vue des autorités du Kil'dara, nous sommes à priori dans la catégorie supérieure, "trop".
Si on envisage une comparaison avec le nombre de krolannes, la mesure se rapproche de "un grain de sable dans le désert".
Si on s'en réfère au Cantatère de Scylla et qu'on y croit, on en arrive à "quelques centaines", le nombre exact pouvant sans doute vous être fourni par un membre du Kil'dé.
Si on se base sur un décompte des voix entendues sur ce non-lieu que nous nommons les entrelacs, là où se rejoignent les fils de pensée...
Plusieurs dizaines, entre deux et une demi-douzaine au bas mot, il est délicat de distinguer chacun, surtout les pensées les plus éphémères. Sachant que de ce décompte sont exclus tout ceux refusant de communiquer par ce biais -nombre difficilement évaluable- et tout les Lanyshstas les plus anciens encore en vie -par "ancien" je fais ici référence à tout ceux antérieurs à la dernière vague d'éveil, le phénomène ne semblant pas régulier.

Et oui, sans savoir si chacun développera ces pouvoirs, ou si d'autres n'apparaitront pas, il y a déjà plusieurs types de pouvoirs constatés, dont la télépathie n'est que le premier.
Même si plusieurs points sont détaillés à divers endroits, les discussions sur les "phénomènes lumineux liés à notre état", près du centre du tourbillon, dresse un inventaire complet de ce à quoi s'attendre. Ou du moins, complet en l'état actuel des connaissances de ceux ayant décidé de partager celle-ci avec autrui, certains d'entre nous ayant déjà décidé de garder leurs informations pour eux. Mais ce sera un bon début, quitte à ce que cela débouche sur d'autres questions.

 


C'est vraiment pas possible de couper cette liaison ? J'ai mal à la tête.

 
Avec un peu de concentration, on peut parvenir à se distancier des Entrelacs...votre "mal de tête" devrait se dissiper au bout de quelques jours. Ne paniquez pas d'ici là.

 
- Je vous remercie beaucoup pour cette information. Auriez-vous quelques conseils à me donner pour survivre ?

 
Oui : assumez votre condition, ses qualités comme ses risques. Apprenez à la connaître. Notre plus grand danger est l'ignorance. Explorez les Entrelacs à la recherche de questions à vos réponses. Faites vous un avis, une opinion, commencez par quelque chose pour vous raccrocher à ce nouvel univers. Et, parmi tout cela, n'oubliez pas qui vous êtes, ce que vous allez devoir être.

On se sent souvent faibles et désorientés peu après son premier rêve. Je vous conseille de vous concentrer sur l'apprentissage du krolanne en attendant de regagner vos pleines capacités. Ce n'est pas un petit investissement.

Gardez la foi. Certains lanyshtas veulent vivre cachés, d'autres réclament une place dans la société krolanne ; d'autres rôdent à la façon de prédateurs, prêts à exposer les identités de ceux qu'ils croisent. Il n'y a pas de réelle union ici, prenez en conscience. Toutefois, si vous vous alignez sur un point de vue ou un autre, vous devriez vous faire des alliés.

 


Vous pourriez pas être un peu plus clairs ? Je comprends rien à votre charabia !



Pourquoi est-ce que je cause en krolanne ?

 


Parce que malgré nos différences des Kil, nous restons une minorité dont les liens... parfois inexistants, méritent d'être renforcé



Camarades...
Tout d'abord, courage pour les épreuves qui vont vous attendre.
Mais si vous pensiez à communiquez dans une langue plus universelle, je suis sûr que nous pourrions les rendre plus abordables

 
*** Pour éclairer la réponse du dernier interlocuteur, Scellynia pris à son tour la parole. ***

En effet, chaque Kil a son propre patois, que vous pourrez apprendre par la suite mais pour que tous nous puissions nous comprendre, mieux vaux parler le Krolanne qui est notre langue commune.

Moi-même je ne parle que le Patois de Kil'dé pour le moment mais ainsi je peux dialoguer quand même avec les citoyens des autres Kils.

 


Et le projet de base, de jacter le même truc, ça permet de se faire des compagnons d'infortune ? Sérieusement, je sais pas pour vous, mais je me sens de proposer des bacchanales aux impétrants que je croiserai de par ici...

 
La krolanne parle doucement, il semblerait qu'elle soit essoufflée.

Merci pour ces réponses sur le nombre.
Je comprend que la question était... mal posée ou que la réponse était... difficile...

Si je comprend bien, c'est donc l'état même de krolanne qui se transforme et nous donnent d'autres potentialités que nous développeront, ou pas... à un rythme qui n'est pas linéaire. Pensez-vous que nous pouvons choisir les aptitudes à développer ou bien est ce que cela se fait presque naturellement selon qui nous sommes en notre for intérieur et nos intérêts quotidiens par exemple ?

 
Cela dépend grandement des pouvoirs en question.

Du point de vue des pouvoirs "instinctifs", de base, on semble, malgré le peu de personnes ayant fait part de leurs expériences, arriver à une grande cohérence en terme de potentiel. Nombre d'entre nous développe des pouvoirs similaires, même si la forme peut grandement varier.

Je n'ai pas eu l'occasion de discuter en profondeur de ce point de détail avec d'autres, mais plusieurs d'entre nous sont capables de maîtriser l'infusion, la visualisation en étant par contre très personnelle.
Plusieurs... Pas tous : un peu comme un don pour la peinture, qu'on a ou qu'on a pas.

Le plus étrange concerne la partie de nos pouvoirs disposant du plus fort potentiel, et ceux demandant le plus grand effort de concentration. Là aussi, la plupart d'entre nous les développe -le fait de ne pas les développer n'étant peut-être qu'une forme de retard, d'une maturation nécessaire de ces pouvoirs, et non pas une impossibilité- mais cette fois-ci selon des critères totalement différents.

Il y a une forme de choix, en ce sens que nous pouvons nous focaliser sur un aspect plus particulier de ceux-ci. Pour reprendre l'exemple de la peinture, on peut se spécialiser dans les portraits, ou dans les paysages. C'est un phénomène conscient, qui fait qu'on développera très tôt certains aspects de nos pouvoirs, et d'autres, non.
Mais la nature profonde de ces pouvoirs -peinture à l'huile ou à l'eau, sur toile ou sur métal- semble correspondre bien plus étroitement à ce qui est peut-être une "idée que l'on se fait du pouvoir".

De façon plus claire, j'ai de fortes aptitudes à l'altération, la modification. Et je me spécialise plus spécifiquement sur un aspect visuel.
Le Doc, au contraire, n'a aucune capacité de ce genre. Mais est apte à puiser dans ses pouvoirs pour accroitre de façon sensible sa capacité de soins, pouvant s'accrocher plus précisément à l'aide au diagnostic, ou à la guérison des plaies, ce que je suis incapable de faire.

On peut de même envisager qu'une personne brutale, colérique ou bagarreuse voit ses pouvoirs destructeurs gonfler dans des proportions énormes, qu'un artiste ou un politicien soient capables d'influer sur les esprits, qu'un mécanicien puisse insuffler de la vie à ses outils, qu'un curieux puisse laisser de petits espions magiques derrière soi pour épier ce qui se passe ou autre.
La "famille" de pouvoir que l'on développe semble liée à notre personnalité, mais sans choix conscient de notre part.
La façon qu'on a de la développer est un processus de choix conscients.

N'hésitez pas si d'autres questions vous viennent, ici ou en privé.

 

- Je vous remercie. J'espère un jour vous voir, pour espérer vous rencontrer.Même si, honnêtement, j'espère tout de même sympathisé avec d'autres Lanishtas.

 
Tient, probablement un nouveau Lanystha de Kil'dé.
Vous voulez rencontrer d'autre Lanystha ? Hum, il y a quelques temps le commis Keymlos en cherchais. Je peux vous garantir que si vous allez vous dénoncer comme Lanystha auprès de lui vous en rencontrerez au moins un.

Mais dites moi plutôt ce que vous espérez à vouloir rencontrer des Lanysthas ? Nos compatriotes n'ont pas réponse à tout et de loin, et les anciens Lanystha comme celui qui s'est présenté sous le nom de Klem ont peut être des réponses mais ne les partagent pas.
Je n'ai rien contre vous rencontrer, d'autant que vous n'auriez rien à gagner à me dénoncer en Kil'dé le commis Keymlos sachant déjà que j'en suis un. Mais je doute de pouvoir vous être d'une grande utilité.
Si vous souhaitez quand même me rencontrer, n'hésitez pas à remonter ma trace télépathique pour me contacter directement, je ne donnerais pas de rendez vous publiquement.

 


- Et bien, je ne sais pas. Des Lanishtas comme vous et moi peuvent devenir alliés, ou alors nous pouvons aussi juste discuter pour réfléchir comment survivre. Je suis effectivement un nouveau Lanishta de Kill'dé. Et, heu... Comme je suis nouveau... Pouvez-vous me dire comment remonter une trace télépathique ?

 
Oui alors je suppose que tout le monde ne visualise pas ça de la même façon. Concentre toi sur l'image que tu te fait de moi. Personnellement j'ai comme le sentiment d'avoir un lien juste au dessus qui dans ma tête ressemble à une enveloppe. C'est très curieux comme description mais c'est comme ça que je le perçoit. Si tu suis le lien ça te mène jusqu'à l'esprit de la cible et tu peux lui parler. Mais j'ignore si ça marche pour tout le monde pareil.

 


Arrêtez de parler Dath'ogals !! Non mais, c'est pas une façon de faire. Pas ici !! Allez parler en privé sinon. Sinon, cela va vite devenir une vrai cacophonie.
J'aime la symphonie des flots mélodieux où chaque pensée à sa place et son idiome. Ne la troublez pas. Et je suis sûre que vous savez parler krolanne, avec sans-doute un accent marqué, mais vous pouvez y arriver et cela vous permettra de mieux communiquer et de parfaire votre langage commun. Pour un télépathe, cela ne peu pas faire de mal !

 
Ho mais je parle bien le Krolanne. Mais comme ëzimz (à moins que ça ne soit Hcwyc ?) ne le parle pas bien je préfère lui parler en patois du kil dé.

 
Ce n'est pas du Dath'ogal, c'est du Kil'déen.
Et cela est déjà une cacophonie, au sein de laquelle il faut trier le bon grain de l'ivraie.



Cette réflexion s'appliquant à d'autres domaines que les Entrelacs télépathiques, d'ailleurs.

Ceci dit, il n'est pas forcément utile de tenter d'imposer un langage unique. La multiplicité des idiomes a aussi son utilité : elle permet d'emblée de détecter ceux qui sont le plus susceptibles de proner la suprématie de leur Kil sur les autres, ou plus simplement de ne pas avoir l'intention de faire d'efforts vis à vis de ceux qui à leurs yeux sont, et resteront, des étrangers...

 
Dath'ogal, c'est une image : une langue exotique pour qui ne la parle.

Quant à l'utilité des idiomes je ne la nie pas. Mais ici, je ne pense pas que ce soit leur place. Loin de moi l'idée d'imposer un langage unique. J'aime mon patois, celui de mon quartier. Mais je le réserve pour des pensées plus privée, qui ne concernent que ceux de mon kil.
Et de toute façon, je ne peux ni ne souhaite les forcer. J'énonce juste mon opinion.

Enfin c'est une question de goût, mais je trouve certes que les entrelacs ressembles à des herbes sauvages mais ils ont une sonorité qui me plait, un toucher qui me plait. Dis de façon plus terre à terre, c'est le bordel, mais cela garde son sens, sa volonté et sa mélodie.

 
Elle ferma le grimoire et se décida enfin à s'accorder une pause; de nouveau le phénomène se produisit.

Était-ce la première fois ....peut-être pas, la solitude l'avait familiarisée avec toutes ces voix, mais elle en avait déduit que c'était son cerveau qui meublait comme il pouvait l'absence de son oncle. Qu'elle même passait son temps à se parler et que finalement du monologue intérieur elle en était venue aux dialogues farfelus.

Elle finit par se demander vraiment d'où tout ce fourmillement provenait.
Les voix ne lui étaient pas familières et parfois même totalement incompréhensibles; dans un soupir elle se mit à penser ce qu'elle murmura tout bas :

*vous ne pourriez pas faire moins de bruits ? j'ai vraiment besoin de me reposer un peu maintenant*

Elle était loin d'avoir compris ce qui se passait.