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Recensement Lanyshsta
Un don non utilisé est un don gâché |
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Le Vayang 17 Otalir 814 à 13h09 |
Des pensées sombres se mêlent à d'apaisants souvenirs. Une colère profonde, immense, une perte : une perte de sens. A quoi bon être un protecteur si l'on est incapable de protégé l'essence même de notre existence.
Protecteur, protecteur. Le gardien, l'élu.
Ki'lyne? m'entends-tu? qui suis-je...
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 15h21 |
Toutes ses voix qui s’immiscent dans l'esprit de Linsey pourraient la rendre folle. Elle tente de faire le tri, de retracer le lien logique et de retrouver le fil de la conversation. Ces voix sont réelles bien qu'éloignées. Dans ce brouhaha elle distingue bien des langues, jusqu'où se porte désormais son esprit ?
Quelqu'un... Me parle ? Je me nomme Linsey, Linsey Durfùn. Qui êtes-vous ? Vous m'entendez ? Vous me comprenez ?
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 15h39 |
La multiplication des patois semble avoir influé sur le calme de Jade.
Mêlé à ses pensées, on ressent un soupçon d'agacement.
On te comprends. Plus ou moins.
Tu viens du Kil'dé, pas vrai ?
Disons que si tu penses dans ta langue habituelle, tes camarades pourront te comprendre parfaitement. Mais des personnes à la culture moins cosmopolite seront perdues -d'autant plus que tout le monde semble un peu perturbé en ce moment.
Si tu fais l'effort de communiquer dans l'ancienne langue commune, tu seras sans doute moins bien comprise.
Mais par tout le monde.
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La perfection est amorale. |
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h24 |
Une réponse, les pensées de Linsey sont enrobées de surprise et de terreur à la fois.
Mais qui êtes-vous ? Comment faire cesser toutes ces voix ? Je ne m'entends plus penser !
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h33 |
Nous sommes des Lanyshstas, comme toi désormais.
Pour faire cesser les voix, il est possible de cesser d'avoir la capacité de les entendre. Cette capacité étant liée à d'autres, comme respirer, on appelle ce processus "mourir". Peut-être existe-t-il d'autres moyens, mais ils n'ont pas encore été trouvés.
Si tu es de ceux qui pensent que la situation est horrible, et que tu ne veux pas, bonne nouvelle : tu as presque atteins le fond du trou. Si tu paniques, tu as peu de chances de survivre au mois à venir, mais si tu y parviens, la situation ne pourra que s'améliorer.
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La perfection est amorale. |
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h41 |
Mourir ? Mourir... Je vais mourir ? Je dois mourir pour que les voix cessent ? Est-ce vraiment ce qui m'attend ? Est-ce que ? Quoi ? La mort ? Mais attendez une minute, vous voulez me rendre folle c'est ça ?
Je ne suis pas folle, non je ne le suis pas. Vous me prenez pour une chose que vous pouvez manipuler ?! Vous ...
La pensée s'évanouit soudainement. Revient, disparaît, et revient encore. Cette fois elle est complètement apaisée.
Je dois vous rencontrer. Où êtes-vous ?
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h14 |
La pensée, une fois débarrassée de l'agacement préalable, est calme et posée.
Froide et clinique étant également une description correcte.
Tout le monde va mourir. C'est de l'ordre de la certitude.
Certains risquent de mourir durant le premier mois. C'est de l'ordre de la statistique.
Et non, je ne cherche à pousser personne vers la folie, les fous adoptent rarement un comportement optimum.
Petite pause.
Si tu penses que cela peut t'aider, je n'ai rien contre l'idée d'une rencontre.
Mais dans ce cas il te faudrait sortir du Kil'dé, suivre l'un des Aqueducs sur plusieurs lieues, à travers les étendues sauvages, à la merci de la faune locale, à moins bien sûr que tu ne préfères remettre ton destin et tes économies entre les mains des rebelles des Portes pour qu'ils te mènent à bon port, à savoir les portes du Kil'sin.
Ou alors pour qu'ils te dépouillent, te tuent, te violent, t'emmènent comme esclave, ou te dévorent, certains choix pouvant être conjugués avec d'autres.
Ensuite ne restera plus qu'à pénétrer le Kil'sin.
Bref, je suis disponible si tu penses que cela peut t'aider de venir me rencontrer.
Pour ma part je pense que c'est surtout te faire courir encore plus de risques.
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La perfection est amorale. |
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h28 |
S'il était possible d'habiller une pensée ou une voix télépathique, elle serait en costume de serveur.
Ah voilà, le service s'est achevé... Ah mince, on m'entend déjà.
Bonsoir.
Toussotement mental.
Mourir me semble inintéressant. Par ailleurs, j'aimerai bien profiter de ma retraite jeunes gens.
Une campagne de recensement vient de débuter, ai-je l'impression dans notre quartier. Et ce n'est pas pour faire l'inventaire des serviettes de table. Les choses vont changer prochainement et nous n'avons aucune idée de quoi ou comment. L'heure me semble-t-il, jeunes gens, est à la prudence. Je suppose qu'en Kil'dara, ça doit être le maître mot.
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h39 |
En Kil'dara? La prudence?..
Ah ah ah... Si seulement...
Fait - Un de nos collègues vient de présenter une vraie-fausse machine à détecter la télépathie à ses supérieurs...
Alors, oui, si seulement...
Mais non...
Malheureusement...
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h59 |
Je plussoie la précédente pensée.
La prudence devrait être le maître mot en Kil'dara. Mais certains semblent l'oublier...
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Pour vivre heureux, vivons cachés... |
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Kalem It’ssurghis
Kil'dara
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 22h31 |
L'éveil semble avoir grillé quelques neurones au passage c'est certain.
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Appelez-moi K. |
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 23h05 |
Il est peut être pas fou.
Pire, il est peut être très pragmatique. Il se dit qu'il vaut mieux être du coté des chasseurs que des chassés.
Le pragmatisme, comme disait ma tante, ça peut être chaud. Mais ça peut être froid.
Autant en faire un moyen, plutôt qu'une fin.
...y vous reste plus qu'à créer une autre fausse-vraie machine à détecter la télépathie. C'est le rebondissement qu'il manque à cette affaire. Ahah! Acte II, scène I...
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Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.
L'Aveugle
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 23h26 |
Seriez-vous d'humeur taquine, maître aveugle?..
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 23h49 |
...
Sinon, il reste une méthode pragmatique au dérapage d'un d'entre nous.
Que fait-on d'un broc fêlé ? On l'utilise.
S'il devient plus coûteux, en énergie, de réparer un broc brisé que, en pécunier, d'en racheter un, que fait-on ?
On jette l'ancien broc et on en rachète un neuf.
Que fait-on d'un chien s'étant cassé la patte ? On lui apporte son bol de patée en attendant qu'il guérisse.
Que fait-on d'un chien devenu fou et attaquant les passants ? On l'achève.
Même principe.
A partir du moment où la dangerosité que véhicule un individu pour la communauté devient supérieure à l'intérêt potentiel total généré par sa survie, il convient de l'éliminer, le plus tôt étant le mieux.
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La perfection est amorale. |
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Hakkart Kitarius
Kil'dara
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Le Sukra 18 Otalir 814 à 23h56 |
Hmm, tu penses sérieusement ce que tu dis ?
Il faut nous serrer les coudes ! Et c'est le genre d'idées qui ne peut que nous diviser. Avec les conséquences désastreuses que cela pourrait amener.
Imaginez deux clans Lanyshtas rivaux, dont au moins l'un pense que l'autre est un danger pour tous les Lanyshtas. Ce serait la pire des situations. Je vous laisse deviner ce que ferait le clan qui aurait le genre d'idées que tu as évoqué.
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Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 08h33 |
... Eliminer? bonne idée, une voix d'moins dans ma tête. Elle l'aura pas volé...
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Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 09h11 |
Quand quelqu'un essaye de te tuer, soit tu l'élimines avant, soit tu te demandes s'il n'y a pas une meilleure solution pour régler votre différent, tu tergiverses, et tu meurs.
J'ignore les détails du cas, peut-être est-ce juste un énoncé de délires du à la panique, et dans ce cas, le rassurer et le raisonner peut suffire. A vous de juger au mieux.
Mais sinon, il faut effectivement se serrer les coudes. Et, en se serrant les coudes, éliminer de façon efficace les cas -statistiquement rares mais logiquement existants- d'irrécupérables nocifs.
Et je suis parfaitement sérieuse, l'humour est une forme néfaste d'altération de l'information.
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La perfection est amorale. |
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Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 10h53 |
Ce n'est pas parce qu'une solution est brutale, qu'elle est efficace ou forcément réaliste. Encore moins pragmatique.
Même si l'individu est "irrécupérable", la violence ne résoudra pas le problème.
Si il a convaincu d'autres personnes avec ses fausses-vraies informations, vous allez faire quoi? Les éliminer toutes?
Et puis pour attiser les soupçons sur notre télépathie, il n'y a pas mieux qu'une agression contre nos accusateurs.
Pour le coup en plus, ils sauront aussi que vous êtes organisés.
Alors, peut être que le dialogue ne passe pas.
Mais creusez vous la tête, et pensez aux conséquences.
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Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.
L'Aveugle
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Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 11h23 |
Brutalité n'est pas stupidité. Il n'est pas question de le débiter à la hache en pleine rue et d'écrire avec son sang "ça t'apprendra à trahir les Lanyshstas, sac à merde" ou autre chose du même genre.
Les accidents arrivent. Et quand on arrive sur les lieux d'un accident, on fouille. Et on tombe sur certains éléments, qui peuvent, par exemple, accréditer la thèse qu'une personne était folle à lier.
C'est simple et, d'expérience, particulièrement efficace.
La majorité des enquêteurs ne trouvent pas la vérité, mais trouvent des preuves de ce qu'ils estiment être la vérité. L'élimination d'un individu associée à sa décrédibilisation avant qu'il ne puisse acquérir un quelconque poids est une solution logique.
Et compte tenu de la réputation d'inventivité du Kil'dara, je doute que l'application des bases de la manipulation et de la dissimulation posent problème.
Attendre, dans un cas tel que celui-ci, à se demander si on ne va pas plutôt essayer de trouver une solution moins douloureuse, est équivalent aux tergiversation dans le cas d'une gangrène déclarée dans un membre.
Soit on est sûr de perdre un membre, soit on fait un pari : une petite chance de sauver l'ensemble, contre la certitude de tout perdre dans le cas contraire.
C'est faire le choix de lier sa survie à celle d'un individu instable.
De toutes façons, ceux susceptibles d'en subir le plus les conséquences sont les Lanyshstas du Kil'dara. Ils sont les premiers concernés et les seuls à pouvoir intervenir dans un délai court. Nous ne pouvons que leur donner des conseils, des analyses.
Et mon analyse suit la loi du risque communautaire minimale, se résumant dans le cas présent à une conclusion simple : s'il y a problème, éliminez le problème. Littéralement.
Dans tout les cas, il faudra effectivement assumer les conséquences de votre choix, quel qu'il soit.
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La perfection est amorale. |
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Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 11h47 |
Bien.... j'aurais préféré éviter d'intervenir mais soit.
Cet individu a effectivement prévenu de ce qu'il avait fait.... après bien sur, avoir agit. La machine qu'il a construit ainsi que les notes qui l'accompagnent (en toute logique) ont déjà été remises aux membres du Conseil d'Inhibition des Esprits Nocifs. Aussi, sa survie en tant qu'individu est, pour le moment, indispensable. Une mort, même accidentelle, ne ferait qu'éveiller l’intérêt de certains pour lui et sa machine incomplete. Nous sommes après tout des monstres aux capacités terrifiantes, qui sait ce que nous pouvons faire. Elle se reposera en temps utile.
Nous sommes donc en train d'évaluer les solutions disponibles pour influer, non pas sur l'individu mais sur la crédibilité à accorder à sa création. Et, pouvoir y accéder n'est pas aussi simple que vous pourriez le penser. Surtout si nous voulons éviter de sacrifier un fruit sain sur une bonne branche pour réparer la lèpre de celui qui a pourri.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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