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Procédé d'amélioration du matériel - Traité technique
Fil de pensée contributif
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 5 Jangur 815 à 22h50
 
J'ai dernièrement, grâce au Doc, pu avancer sensiblement sur la compréhension du phénomène dit de l'infusion.
Si la connaissance n'est est pas encore parfaite, il m'apparait néanmoins souhaitable de la faire partager. Puisque la réflexion est sur certains points assez poussée, mieux valait se séparer du fil de pensée sur les phénomènes lumineux afin d'en consacrer un à cette pratique.

Notez bien qu'il ne s'agit pas d'un "exposé magistral, et on en reste là". D'une part vos retours d'expérience, vos nouvelles avancées, sont d'une importance majeure, d'autre part les questions et réflexions de toutes sortes sont les bienvenues, tant qu'il ne s'agit pas de se servir de ce fil pour exposer ses tarifs d'infusion. D'autres fils sont là pour ça.


*** Utilisation des images ***


Dans la suite du propos, il sera souvent fait mention d'images, afin de mieux appréhender les différents concepts exposés.
Ce ne sont que des propositions, afin de faciliter la visualisation. Ne perdez pas de vue que ces images ne sont qu'une approche connue de ce qui reste inconnu, elles ne sont donc pas parfaites. Viendra peut-être un temps où elles ne correspondront plus à notre vision plus approfondie des choses, et il faudra alors savoir les abandonner.


*** Termes employés ***


Je parlerais régulièrement de visualisation. Ce n'est pas la matérialisation d'une image, ou la vision de quelque chose de concret, mais plus un processus d'imagination, qui consiste à inventer une image pour correspondre avec les sensations éprouvées. Utile, mais aucunement indispensable.

Le procédé en lui-même peut s'apparenter à une injection d'énergie, ou, en termes plus doux, à une infusion. C'est un processus de manipulation pérenne des matériaux, visant généralement leur renforcement mais capable de processus bien plus subtils, pouvant apparaitre pour de la sorcellerie au yeux des krolannes, un acte inexplicable, un enchantement. Ces différences sont essentiellement d'ordre sémantique, chaque terme désignant le même procédé global.

Il est parfois difficile d'évaluer la puissance d'une infusion.
Ce n'est pas un procédé linéaire, qu'on peut doser finement. Lorsque l'on commence à infuser un objet, il a tendance à regagner son état initial, à rejeter l'infusion. Mais que l'on insiste, et on verra apparaitre des états plus stables. Lesquels seront de plus en plus difficiles à atteindre...
Les scientifiques pourront parler de niveau d'énergie.
Si on visualise l'infusion comme une action sur un sujet vivant, on le verra plus comme un stade d'évolution.
Que l'on voit l'infusion comme un immense escalier, où chaque marche est une infusion stable, et on parlera alors de degré de renforcement.
Qu'on le voit comme un escalier plus petit mais aussi long, où l'on peut parfois se reposer, et on évoquera des paliers d'infusion.

Pour ma part, je visualise l'infusion comme une rivière s'écoulant le long d'une spirale et où, à chaque tour, se dresse un barrage. Le but est de repousser l'eau de la rivière jusqu'au barrage précédent -dès qu'on relâche la pression, elle redescend- afin de l'y maintenir. Vu la position de ces barrages, un à chaque tour, je parle alors de cercle d'enchantement.

Important, l'infusion ne se fait pas sans dépenser des ressources spirituelles, de l'énergie magique, en exerçant une pression d'altération ou en puisant dans un potentiel de manipulation de la réalité qu'on peut plus simplement nommer mana.

Enfin, la plupart des conseils donnés partent du principe que vous oeuvrerez à terme sur des infusions difficiles, nécessitant de travailler en flux constant, autrement dit en trouvant un équilibre entre votre récupération de ressources spirituelles et l'infusion de celle-ci.

Comme vous pouvez l'entendre, les termes sont multiples, mais ne dépendent en fin de compte que de la perception de l'individu.



La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 5 Jangur 815 à 22h51
 
*** Effets sur matériaux ***


La question pourrait en effet se poser : pourquoi infuser des matériaux ? Quel intérêt ?

D'ailleurs, le premier point est bien là : on ne peut infuser correctement que des matériaux, pas d'êtres vivants. On peut affecter les êtres vivants de diverses façons, mais l'infusion est une manipulation d'énergie sous sa forme brute, et tenter ce procédé peut certes accroitre les capacités physiques, mais au prix de perturbations, ainsi qu'il a été fait précédemment mention dans le fil des phénomènes lumineux.

De façon générale, le but recherché n'est pas cosmétique, l'indécelabilité étant au contraire un des objectifs. Dans un matériau brut, l'effet d'une infusion sera le plus souvent celui d'un renforcement de la résistance, une barre de fonte pouvant acquérir des capacités dignes d'un acier de qualité, un cuir fin pouvant amortir un choc aussi bien qu'un cuir épais, tout en gardant sa souplesse.

Mais outre la simple résistance des éléments, il est aussi possible de procéder à des altérations plus subtiles, notamment dans le cas d'armes technologiques. Car si on peut avoir l'utilité d'une épée plus solide, un fusil plus solide n'est pas spécialement utile. Je détaillerais divers procédés plus tard.

Un accroissement des spécificités d'un objet est aussi envisageable, quoique plus délicat à mettre en oeuvre. Et d'un intérêt à évaluer au cas par cas. Je suis par exemple parvenue à rendre les craquements de bottes bulbeuses plus forts.


*** Délai d'une infusion ***


J'ai déjà procédé à des infusions dans des circonstances très diverses, et avec des résultats très différents.
Il est possible de réaliser une infusion dans un délai aussi court que quelques minutes, au aussi long que quelques semaines.
Simplement, sur un objet infusé sur plusieurs jours, le processus est parfaitement contrôlé, assimilé très lentement par l'objet, et très stable. Sans pouvoir dire que l'effet sera permanent, il n'y a, après plusieurs mois, aucune déperdition perceptible de l'efficacité d'objets traités en douceur. De plus, et c'est là un point important, il est possible d'arriver à une amélioration totalement invisible, mis à part l'amélioration des capacités.

Sur des pistolets traités dans l'urgence, par contre, plusieurs points noirs sont apparus.
- Un procédé d'infusion très visible : fort dégagement de lumière.
- Des preuves indéniables d'altération : chaque tir s'accompagnait de flammes vertes, et de petits éclairs courraient en permanence sur le métal.
- Un procédé particulièrement instable : il a fini par s'écrouler de lui-même en une demi-heure environ, et il a fallu procéder à une nouvelle infusion, même si cela a été plus facile (comme si les algues, la boue, les poissons et tout ce qui pouvait entraver le flux de la rivière pour lui faire remonter la pente avait été arraché par la précédente infusion.

En conclusion, s'il est possible de faire une infusion dans l'urgence, ce n'est généralement pas une bonne méthode, vu les conséquences.
Le délai idéal pour une infusion étant alors "aussi longtemps que vous pouvez vous le permettre".

La taille des objets influence ces temps dans une très faible mesure, voir aucune.
En effet, l'infusion peut plus se voir comme une vibration que comme un remplissage. Ce n'est pas une baudruche dans laquelle on souffle à partir d'un côté, mais un objet avec lequel on entre en harmonie. Aussi, tant que l'on peut accéder à toutes les parties de l'objet facilement (il est à priori impossible d'enchanter une maison, et sans avoir fait l'expérience je doute fortement de la capacité à infuser un bloc de pierre d'un mètre de côté : le coeur serait bien trop éloigné des mains), la taille n'influe pas.
J'aurais même personnellement une préférence pour les objets imposants, dans la mesure où ils demandent une régulation moins fine des flux de mana : si vous débordez un peu, le surplus sera évacué d'autant plus rapidement et discrètement que la pièce traitée est de taille conséquente.




La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 5 Jangur 815 à 22h52
 

*** Procédé ***


Le procédé qui suit est celui que j'utilise. Libre à vous d'en tenter d'autres, il est prévisible que chacun développera une technique qui lui est propre.

Dans un premier temps, se mettre dans une position confortable, l'objet à infuser à portée de main. Le processus pouvant durer plusieurs heures, mieux vaut prévoir. Commencer par visualiser ses propres réserves d'énergie. Suite à des expérimentations avec le Doc dont je ne débattrais pas ici des détails, il semblerait que ce soit une ressource essentiellement interne. Pour autant, il m'est personnellement plus profitable de la visualiser à l'extérieur de moi, en surimpression avec l'espace réel. Fermer les yeux peut aider, vous ne voyez alors que votre représentation mentale de l'énergie. Pour ma part, il s'agit de petits cristaux translucides d'une paume de longueur, flottant dans l'air.
Vient alors le moment de prendre contact avec l'objet, même si une étude attentive préalable est souhaitable. Le toucher va vous permettre de mieux visualiser une image en volume, semi-transparente, de l'objet.
Normalement, vous pouvez alors commencer à sonder sa structure interne, en avoir une connaissance plus intime.
L'infusion peut alors commencer, elle consistera, de façon schématique, à se saisir d'un des morceaux de votre réserve interne pour le placer dans la représentation de l'objet.

Pour un matériau classique, j'ai tendance à me référer à différentes phases.
1) La phase de restructuration. Qui correspond aux deux premiers cercles d'infusion. Elle consiste à repérer les failles, souvent microscopiques, dans la structure de l'objet, bulles dans le métal, le verre, cuir lacéré, etc. Et d'y infuser votre mana comme un maçon appliquerait le mortier, afin de combler les trous. Cela permet de grandement améliorer la durabilité des objets.

2) La phase de densification correspondant aux deux cercles suivants. Vous avez désormais une structure homogène, laquelle est alors exempte de défauts. Mais généralement, elle n'est pas parfaite, pas d'une densité maximale. Il convient alors d'insuffler de la mana et de laisser l'objet l'absorber, uniformément, comme de l'eau absorbant du sel : petit à petit, sans qu'on en voit la moindre trace, mais en en laissant la saveur.

3) La phase de superposition à partir du cercles suivant. Sans doute étendrais-je la définition au sixième cercle, par soucis de nomenclature, mais je n'ai pour l'heure pas encore réalisé d'infusion même au cinquième cercle : outre le fait que cela éprouverait durement mes limites, le cas serait trop instable. Mais j'ai quand même tâtonné, à titre d'essai. L'idée est simple : dans les deux phases précédentes, on a utilisé le mana comme un élément physique. Il suffit désormais de le considérer comme purement psychique, et de superposer une réalité psychique à la réalité physique. Simple, mais néanmoins épuisant.

Cas des matériaux parfaits : La finition et la matière d'un objet influent beaucoup sur la facilité d'infuser un objet. Un objet standard ne posera pas de problème, mais une armure de qualité, forgée, trempée correctement, pourra très bien n'offrir aucune prise aux méthodes des deux premières phases d'injection, nécessitant d'entamer directement par la troisième.
Pire : j'ai testé dans une bijouterie l'infusion sur une petite bague sertie d'un diamant. Il n'a pas été nécessaire de pousser bien loin : si l'or a cédé aisément, je n'ai rien pu ressentir sur le diamant. Aucune faille. Aucune prise. Même à la visualisation, à part ses arêtes vives, il s'agissait d'un bloc de ténèbres. Conclusion : mes capacités pour infuser un diamant pur sont insuffisantes, peut-etre ce matériau n'est-il tout simplement pas infusable.

Cas des armes non primitives : il est conseillé de commencer par une phase de restructuration quel que soit l'objet à infuser.
Mais pour les armes évoluées, il n'est pas forcément nécessaire d'aller plus loin, la seconde phase devenant alors :
2-alternatif) La phase de manipulation. Destinée à améliorer la puissance d'une arme par l'ajout de capacités non initialement prévues.
Un catalogue exhaustif est sans doute impossible, limité par la seule imagination de l'infuseur, mais à titre d'exemple, je citerais deux armes sur lesquelles j'ai pu travailler la chose avec une certaine dose de finesse.
La principale différence entre la densification et la manipulation est que la manipulation peut être très localisée. Et spécialisée.
- Sur mon fusil, j'ai infusé plus particulièrement la face interne du canon. Chaque balle tirée est alors comme graissée à la mana, accélérée sans frottement, tout en étant stabilisé. Une sorte d'infusion éclair de chaque projectile, qui sort également plus vite, sans bruit excessif.
- Sur un tranquiliseur, la modification s'est faite au niveau de l'introduction de la cellule énergétique. Une boucle d'accélération, un espace de résonance. Lorsque la pression sur la gâchette libère une dose d'énergie, celle-ci est captée par mon dispositif, qui l'accroit légèrement avant de le laisser poursuivre son chemin.
Dans un cas, c'est l'expulsion du projectile qui est améliorée, dans l'autre, c'est sur les flux d'énergie que cela joue... Une infusion instable des pointes de balle, une augmentation de la puissance de la poudre auraient été des possibilités plausibles également.



La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 5 Jangur 815 à 22h53
 
*** Limites du procédé ***


La première limite est une limite de difficulté. Il est très difficile de quantifier cette difficulté auprès de non adeptes de la technique, et les débutants ne la verront peut-être pas, mais pour en revenir à l'image des barrages successifs, la spirale se détend au fur et à mesure des cercles d'amélioration. Elle devient donc plus longue, et plus pentue, donc plus difficile à gravir.
Il faut s'attendre à une énergie dépensée démultipliée avec le degré visé, tandis que la progression sera ralentie d'autant. Mais que la perte entre deux paliers sera stable.
Au final, même s'il n'y a pas forcément de limite théorique au nombre d'infusions que peu contenir un objet, chaque enchanteur constatera de lui-même qu'au dela d'un certain seuil, il est bloqué.

La seconde est une limite d'instabilité. L'infusion renforce globalement l'efficacité des objets traités. Mais elle altère aussi certains fonctionnements subtils.
Trois exemples.
- Tout d'abord, une armure de cuir bouilli. Modérément résistante, elle amortissait les coups, mais pouvait être percée. Je l'ai traitée, et elle est devenue autrement plus résistante. Très difficile à percer. Par contre, j'ai pu constater que les chocs subis se répartissaient beaucoup mieux sur l'ensemble de l'armure, et se focalisaient sur certains points, comme les coutures. L'armure n'est en aucun cas devenue indestructible, car au contraire, certaines zones s'en trouvent affectées.
- Sur mon fusil, précédemment décrit, l'accélération de la balle produit des effets dévastateurs. Mais cela se fait au prix d'un recul s'étalant au delà de son déclenchement initial, pouvant plus fortement faire bouger la visée.
- Sur le tranquiliseur, la boucle énergétique peut certes démultiplier la puissance, mais au prix du temps passé dans la boucle. Il y a donc un retard de quelques fractions de secondes par rapport à une arme classique.

Ces inconvénients sont mineurs, pris individuellement, et limités, d'un cercle à l'autre. Mais pour quelqu'un de non habitué, cela peut amener à causer des contraintes qu'il sera incapable de gérer. Aussi, avant d'infuser ou pire, de faire infuser un objet par autrui, tentez de procédé par petit pas. Assurez-vous de parfaitement maîtriser les processus dégénératifs, de savoir les compenser totalement, avant de vous risquer à quelque chose de plus complexe.


*** Gérer sa fatigue ***


Qui dit dépense d'énergie, de quelque sorte que ce soit, dit épuisement.
Une infusion vous épuisera, ou épuisera vos réserves d'énergie. C'est inévitable, et vos véritables barrières en terme d'infusion se verront lorsque, en flux constant, vous ne parviendrez plus à avancer.
Mais il est possible d'économiser une bonne partie de la fatigue, surtout dans les cas les plus longs, en étant parfaitement reposé au moment d'entamer l'infusion. Oui, vos réserves s'écrouleront très vite, et vous basculerez en flux constant, mais en ayant alors juste à égaliser un énorme apport d'énergie initiale, qui vous permettra d'économiser des heures de labeur.
A retenir surtout dans le cas d'infusions multiples successives : faites des pauses entre chaque.

A noter que certains pourraient être tentés de mixer l'infusion avec d'autres activités, préférant à une transe mentalement exigeante une simple attente, pendant qu leurs réserves se refont naturellement. J'aurais personnellement tendance à qualifier cela de travail d'amateur, qui aura de toutes façons des difficultés à atteindre de hauts cercles, mais la technique peut exister.

Une autre méthode, découverte avec l'apport du Doc, est celle de l'assistant d'infusion.
Ainsi, il est possible, dans l'ordre des manifestations d'ordre instinctives, de procéder à ce qu'on pourrait nommer une "proto-infusion", faire ressortir son mana, comme le ferait un infuseur. C'est une façon assez contre-nature, mais aisément maitrisable par la plupart des Lanyshstas, je pense. L'assistant d'infusion devient alors une source secondaire d'énergie pour l'infuseur, pouvant améliorer grandement son rendement si celui-ci est en flux constant.

La dernière méthode est celle de la coopération. Elle nécessite une bonne entente, une confiance réciproque et une conception commune du processus, mais, à condition de faire très attention un objet en cours d'infusion étant des plus instables il est possible que plusieurs enchanteurs oeuvrent de concert sur un unique objet, permettant ainsi de lutter efficacement contre la perte progressive d'énergie.



La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 5 Jangur 815 à 22h54
 
*** Phénomène d'échauffement et de grumeaux ***


L'image de l'infusion évoque un phénomène liquide. J'ai parlé de visualisation de cristaux solides. Il y a effectivement un problème, et c'est ce qu'on pourrait appeler le phénomène du grumeau.
Le grumeau est une inclusion de mana qui coince, qu'il faut alors ressortir, retravailler, et réinjecter, ruinant le travail préalablement établit.
A l'inverse, et cela se produit principalement lors des infusions ls plus longues, on observe parfois un phénomène d'échauffement du mana qui coule d'autant plus facilement dans les creux.
Une infusion de haut niveau peut très bien être une épreuve à l'avancée mineure, et ne progresser que par à-coup, par échauffements.
Cela reste des phénomènes rares, et difficilement prévisibles, mais il semblerait qu'avec l'expérience, la mana soit en état réchauffé perpétuel, ce qui diminue les problèmes liés aux grumeaux, tout en rendant les phénomènes d'échauffement des plus puissants.


*** Objet d'infusion ***


Le dernier point sera très rapide, car je n'ai encore pu mener que peu d'expériences à ce sujet.
J'ai trouvé, dans une boutique par ailleurs miteuse, un objet disposant d'une... Trace psychique. Quasi infime, mais réelle.
Il s'avère qu'il s'agissait là d'un objet de fin d'apprentissage, un collier, fait à partir d'un des plus anciens schémas du Créateur.
Si j'en parle ici, c'est parce que cet objet provoque un échauffement stable du mana, le rendant autrement plus manipulable pour l'infusion, et améliorant drastiquement la capacité de l'infuseur à user de son art.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen

Kil'dara  
Le Matal 6 Jangur 815 à 12h14
 
Et bien, Jade... Ravi que notre petite expérience vous ait permis d'avancer autant!
Merci pour ses explications qui ont l'air très complètes.

Je ne vais pas revenir sur la technique d'infusion d'objets inertes car je suis moi-même incapable de la mettre en pratique, mais j'aimerais insister sur ce que vous avez dit au début, sur les images.
Effectivement, là où vous visualisez votre réserve sous forme de cristaux externes, la mienne semble parfaitement immatérielle et fluctuant de façon diffuse dans mon corps. Cependant, malgré les différences de visualisations, le transfert d'énergie a été parfaitement efficace : d'où l'importance de garder en mémoire que nous devons prendre garde à ne pas être limités par la façon dont chacun visualise son énergie. La visualisation peut varier du tout au tout d'un lanyshta à l'autre mais les concepts restent a priori identiques.





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Julung 29 Otalir 815 à 18h55
 
*** Préparation de points d'ancrage ***


Ceci s'adresse à tout ceux désireux d'enchanter des objets dont ils ne sont pas artisans.
Il est possible d'infuser n'importe -ou quasiment n'importe- quel objet. Mais si vous désirez infuser un objet qui sera spécifiquement fabriqué, et que vous avez la possibilité de passer par un Lanyshsta infuseur plutôt que par un artisan classique... Prenez celui maitrisant les bases de l'enchantement.

Il n'est pas utile qu'il enchante vos propres créations, il n'est pas non plus utile qu'il soit un maître en la matière. Simplement qu'il ait des notions.
Ainsi, lors de la création, il sera capable d'inclure dans le matériau ce qu'on pourrait nommer une phase de pré-densification, un réseau harmonieux de nodules, près à recevoir des influx de mana. Contrairement à des matériaux classiques, dans lequel on place d'abord le mana là où il y a de la place, on aura ici quelque chose de très homogène, ce qui, d'une part, rendra le travail plus aisé, mais qui, d'autre part et surtout, donnera une grande stabilité aux enchantements les plus subtils.

Cela peut paraitre une perte de temps pour les premières phases, mais pour les phases ultérieures, cela compte beaucoup.


*** Phase de superposition, développements. ***


Rappel pour ceux ne désirant pas se replonger dans le long énoncé précédent : on peut, expérimentalement, décomposer le degré d'infusion d'un objet en cercles, degrés, ou crans. C'est une simple numérotation des états stables d'un objet, une infusion entre deux stades se dégradant lentement jusqu'au stade inférieur.
Mais ces cercles peuvent être regroupés en phases, aux délimitations arbitraires, reflétant la façon de travailler.

La phase de restructuration permet de donner à l'objet une qualité équivalente à un objet de maître, en comblant ses failles avec le mana. Regroupant les deux premiers cercles, elle peut être sautée lors des infusions d'éléments de grande qualité.

La phase de densification, aux deux cercles suivants, renforce le matériau classique au delà de ses capacités usuelles. Certains alliages, ou encore des cuirs spécialement traités, parviennent, quoique difficilement, à ce niveau de qualité sans usage de mana.

La phase de superposition vise à superposer à un matériau de qualité parfaite, une couche de mana permettant d'altérer ses capacités latentes, au delà de ce qu'il est sensé produire. Seuls les objets faisant usage des techniques les plus pointues peuvent se passer de cette phase.

J'ai commencé à travailler sur la théorie de la phase de séparation, qui vise à doter un objet de capacités non liées à son utilisation première, mais elle ne sera traitée en détail que lorsque j'aurais eu l'occasion de la pratiquer.

Pour résumer les différentes phases : prenez un bâton. C'est un bâton. Quand on cogne, ça fait mal, quand on cogne fort, il se casse.
Un bâton restructuré pourra bien être issu d'une branche de pin, il sera aussi solide qu'un bâton en chêne.
Un bâton densifié sera toujours aussi léger, mais vaudra une barre d'acier en terme de solidité et de puissance d'impact.
Un bâton superposé pourra, selon les choix réalisés, accompagner la fonction de bâton, en dissipant par exemple toutes les vibrations lors des parades, ou au contraire se vriller à un bout, afin de percer plus facilement une protection.
Un bâton séparé pourrait en théorie disposer de fonctions détachées de ses fonctions primaires, comme augmenter les facultés de régénération de son porteur.

Mais pour le moment, voici de quoi réfléchir sur la phase de superposition.

Je tiens à préciser avant tout que cette liste est non exhaustive. Il ne s'agit que de combinaisons que j'ai eu le loisir de tester, parfois à fins purement expérimentales, partant du principe qu'un bon infuseur est peut-être quelqu'un capable de reproduire sans imagination un schéma parfaitement défini, sans prendre trop de temps ni d'argent, mais qu'on ne peut se targuer de maîtriser réellement un domaine sans chercher à le faire soi-même avancer.

Aussi, chacun est libre de partager ici les tentatives -réussies ou non- d'infusion originales qu'il a pu faire.
A noter qu'il ne s'agit ici que de cas de phase de superposition, les deux premières phases étant, à priori, peu soumises à variations. Mais si quelqu'un à d'autres méthodes pour celles-ci, ne pas hésiter à les partager.



La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Julung 29 Otalir 815 à 18h56
 
*** Phase de superposition, exemples ***


Nom : Combustion totale
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Arme à poudre
Objectif : Créer une cage en fond de fût, de lignes de mana réagissant à la chaleur. Lorsque le chien -ou autre dispositif d'amorçage- percute pour mettre le feu aux poudres, chacun des fils joue le rôle de déclencheur en s'enflammant lui aussi, consumant l'intégralité de la poudre en un instant unique.
Avantages : Moins de risque d'enrayement, une constance salutaire de la puissance des tirs, très utile en cas de balles de mauvaise qualité, à poudre mal tassée.
Inconvénients : Doit avoir une cage parfaitement ajustée aux munitions, sous peine de faire fondre la partie arrière de la balle, dans le canon.

Nom : Projection concentrée
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Armes projetant du liquide ou du gaz en continu.
Objectif : En sortie de chambre d'alimentation, créer une membrane souple, qui ne cède que sous une pression suffisante, afin de séparer un débit continu en goutte-à-goutte
Avantages : Projectiles indépendants, pouvant aller plus loin, frappant de façon plus concentrée.
Inconvénients : Précision altérée, non recommandée pour viser précisément de petites pièces.

Nom : Surcharge énergétique
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Armes à énergie
Objectif : Créer en sortie de cellule énergétique une boucle de résonance et d'accélération, avant de diriger le flux vers la chambre d'alimentation.
Avantages : Des effets plus destructeurs. Nettement.
Inconvénients : Une modification visible (par exemple, un tranquilliseur ne crachera plus à la même fréquence) qu'il faut pouvoir justifier.

Nom : Vibration pénétrante
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Armes d'estoc
Objectif : Le long de la lame (ou de l'arme), bâtir un faisceau de fibres de mana chargées de se contracter à chaque impact. Elles doivent se répartir en familles de fibres de même nombre, et réparties de façon équivalentes. Par exemple deux fois deux fibres (mais pas une et trois), ou trois familles de quatre fibres réparties (selon un cercle) ainsi : 123123123123. A la pointe de l'arme, placer un déclencheur qui devra activer, lorsqu'on exerce une pression sur cette pointe, la décharge de chacune des familles de fibres, en alternance.
Avantages : Dès que la pointe pose contre quelque chose, elle vibre et pénètre beaucoup plus facilement.
Inconvénients : Nécessite de charger les fibres, et donc de recevoir des chocs -même si personnellement j'ai lié les fibres plus loin que l'arme, afin de les recharger, certes lentement, sur le mouvement- et la vibration sera d'autant plus efficace et imperceptible que les faisceaux de fibre seront denses. Et plus c'est dense, plus c'est difficile.

Nom : Sur la bête
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Protection de cuir ou tissu.
Objectif : Avoir une fine couche de mana maintenant l'ensemble de la protection sous tension, afin qu'en cas de dommage sur la surface physique, elle bouge pour revenir coller à sa surface psychique, reprenant un aspect lisse, comme une peau se reconstituant sur la bête dont le cuir est issu.
Avantages : Outre le fait qu'il sera plus rapide de recoudre le tout, évite d'avoir des bouts d'armure qui pendent et qui laissent des parties énormes d'anatomie non protégées.
Inconvénients : La protection revient bord à bord. Elle ne se recolle pas. Un second coup au même endroit, exactement, ne sera pas amoindri. Des attaques arrachant des parties ne seront pas contrées, de même que des coups contondants ne seront pas atténués.

Nom : Reflet trompeur
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Protection métallique composée de multiples morceaux minuscules.
Objectif : Une couche se nourrissant et produisant de la lumière, mais de façon décalée, selon un angle différent.
Avantages : Selon les méthodes, vous pouvez empêcher votre armure de refléter la lumière, ce qui vous offrira un surcroît de furtivité. Ou alors vous pouvez la faire refléter dans la mauvaise direction, très utile contre les tireurs d'élite, qui jugeront d'après leurs yeux l'endroit où tirer, afin de vous percuter de façon perpendiculaire à votre armure... Et verront le coup dévié par une protection frappée en oblique.
Inconvénients : Même s'il est théoriquement possible de le faire sur du cuir, ou sur des pièces de métal d'un seul tenant (plastron), cela n'aura, dans le premier cas, quasi aucun impact, et dans le second, sera très visible par autrui ce qui engendrera des questions. Aucune protection contre des armes de type tromblon, ou des marteaux.

Nom : Hypersensibilité
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Protections. Et éventuellement armes de contact.
Objectif : Créer un champ de mana diffus autour de votre protection (selon votre maîtrise et vos objectifs, peut s'étendre de l'épaisseur d'un cheveu à plus d'une paume de distance.
Avantages : Ce qui passe par le champ de mana sera propagé à travers votre ouvrage, jusqu'à votre peau. Ce qui peut vous permettre, de façon basique, de sentir quelqu'un qui effleurerait votre armure de plates (utile contre les voleurs à la tire) ou, de façon plus poussée, de sentir arriver le coup que vous ne pouviez pas voir, permettant de réagir plus rapidement, vous positionnant pour atténuer le coup.
Inconvénients : Il est possible de se créer une véritable armure magique, épaisse, et solide. Mais cela puise constamment en énergie, et est surtout très visible. Même une armure traitée avec un champ faible et peu épais aura tendance à émettre une faible lueur dans le noir complet (sauf si traité par reflet trompeur). Pour les armes de contact, cela peut être très utile pour quelqu'un pratiquant la parade active, afin de mieux sentir son adversaire, mais dans tout autre cas, ce sera plus une gêne, une démangeaison constante de la paume, qu'autre chose.

Nom : Saturation magique
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Arme à projectiles
Objectif : Créer une réserve de mana, la plus importante possible, qui se décharge à chaque tir.
Avantages : D'une part, c'est une modification brutale, sans finesse, qui demande juste une grande puissance. Il est possible de réaliser un tel enchantement en quelques minutes à peine (par contre, attention au mal de crâne qui suit). D'autre part, chaque tir s'accompagne d'une enveloppe d'énergie qui déchire la cible en profondeur, causant des dommages sans commune mesure avec d'habitude.
Si vous êtes dans une situation d'urgence et que
Inconvénients : L'enchantement est totalement instable. Si vous ne l'utilisez pas, il pourra être assez facilement consolidé, confirmé, en un enchantement plus classique et plus subtil, mais sinon, n'espérez pas pouvoir puiser plus d'une dizaine de tirs avant de l'épuiser. Ensuite, c'est... Monstrueusement visible. Attendez-vous à tirer de véritables petites boules de feu, la première fois où je l'ai tenté, les tirs étaient même accompagnés de flammes, et l'arme, entre les tirs, continuait à briller fortement. Enfin, de telles décharges d'énergie risquent d'endommager fortement l'arme, n'en faites pas une habitude.

Nom : Défense explosive
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle).
Cible : Protection
Objectif : C'est le pendant protection de la saturation magique. Une grosse dose de mana, chargée d'exploser vers l'extérieur au moindre choc.
Avantages : Là aussi, c'est très rapide -moins que pour l'arme, car il faut calibrer plus finement les conditions de décharge, si vous ne voulez pas la voir se décharger sur une mouche se posant sur votre armure. Et même s'il ne faut pas s'attendre à arracher la main de celui qui vous frappera, la décharge tend à déséquilibrer/éjecter l'arme de l'opposant, ou au moins à dévier fortement un projectile.
Inconvénients : Encore plus visible que la saturation magique, au lieu de renforcer l'armure, elle tend au contraire à lui imposer de puissantes contraintes internes, qui risquent de la fragiliser plutôt que la renforcer, tant qu'on aura pas stabiliser l'enchantement.



La perfection est amorale.
 
Perle Glennsapi

Kil'dara  
Le Matal 24 Nohanur 815 à 18h40
 
Je constate qu'il est toujours fait mention d'objets "transportables", d'équipement plutôt destiné au combat d'ailleurs (armes, armures, munitions,etc.).
J'ai bien noté l'impossibilité d'infuser un bâtiment et les raisons de volume évoqués mais qu'en est-il d'éléments plus spécifiques et plus modestes comme par exemple une fenêtre, une porte ou même des gonds et une serrure ? Au besoin en les infusant à part puis en les installant ensuite si le contact avec un ensemble plus grand pose problème.
J'imagine aisément en terme de sécurité les avantages que pourraient procurer du verre traité pour résister aux impacts ou une porte renforcée.

La description des différents exemples pour les "phases de superposition" fait travailler mon imagination.
Est-il possible de se servir des techniques de superposition (ou de séparation) pour préparer un matériau de façon à ce que l'une de ses propriétés puisse être altérée aisément et à volonté en usant de mana ? Par exemple un tube dont on pourrait faire varier le diamètre en injectant un peu de mana qui activerait des circuits de mana préalablement installés et qui dilaterait le tube temporairement. Ou un élément métallique dont on pourrait couper la conductivité.
L'idée serait de créer des sortes "d'interrupteurs à mana" qui activeraient les propriétés d'un élément. Le dit élément ferait partie d'un ensemble qui ne fonctionnerait que si l'élément est activé. Pour reprendre l'exemple de mon tube, une fois incorporé dans un dispositif à vapeur, sa dilatation ferait varier la pression du flux de vapeur, activant ou désactivant le mécanisme associé.
Au final, avec un peu d'ingéniosité nous pourrions créer des dispositifs uniquement fonctionnels pour des lanyshstas capables d'injecter de la mana et absolument inutiles pour le krolanne lambda. Imaginez l'intérêt que nous pourrions trouver à concevoir -par exemple- des portes à interrupteur mana ou même des armes qui resteraient verrouillées tant que non activées par mana.



 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Matal 24 Nohanur 815 à 20h15
 
Effectivement, il est essentiellement question d'équipement de combat, car c'est là que les effets de l'infusion se font le plus fortement sentir.
Un bouclier plus solide sera utile à chaque coup reçu, un vase plus solide n'aura que relativement peu d'utilité.
Mais oui, enchanter autre chose qu'un équipement est possible. Cependant, plusieurs facteurs sont à mon sens limitant.

- On peut s'attendre à une grande attention apportée aux éléments de combat, notre survie dépendant d'eux. L'un des pièges de l'infusion est de justement rester discrète, tout en étant efficace, mais il est toutefois possible d'expliquer qu'on a fait améliorer son arme chez un forgeron réputé, qu'on teste un nouvel alliage, ou autre, et surtout qu'on a de la chance, afin de faire taire des questions gênantes. Mais la très haute qualité attendue d'un bouclier semblerait plus étrange sur une porte de cellier. De fait, soit on tend vers un fort niveau d'infusion -la porte du cellier étant très résistante, mais cette résistance même étant très étrange- soit on reste à des niveaux imperceptibles, et l'efficacité est quasi nulle -un verre faiblement infusé se brisera encore très facilement, une porte légèrement infusée cédera en 6 minutes au lieu de 5.

- Nous ignorons à quel point les krolannes sont savants dans le domaine de l'infusion, s'ils en connaissent l'existence et les limites, à quel point ils l'associent aux Lanyshstas. Laisser des objets seuls, sans surveillance, c'est risquer de les voir être, un jour ou l'autre, dérobés et étudiés, ce qui était une solide porte de cellier se transformant alors en menace pour tout les Lanyshstas.

- Le dernier point concerne le contact et l'apport en mana.
C'est un point que je n'avais pas abordé, étant totalement marginal, mais devenant nécessaire vu la question.
Lors d'une absence de quelques semaines du Kil'sin, j'avais laissé en l'état quelques éléments infusés légèrement, ayant servis à diverses expériences : un anneau, quelques clous, une chute de cuir.
L'anneau était totalement inchangé, les clous avaient semble-t-il perdu un peu de potentiel, mais c'était une impression qui passait assez vite en les étudiant, mais le morceau de cuir avait lui perdu la majeure partie de son infusion.

Au final, il est très difficile de quantifier cette perte, mais il semblerait que les objets infusés perdent petit à petit de leur charge, comme des tonneaux d'eau laissés en plein désert.
Si on les touche régulièrement, c'est comme s'ils étaient en environnement "humide", et ils ne perdent rien. Ou alors, ils regagnent, par simple contact, la même chose quantité qu'ils perdent, et même un Lanyshsta totalement fermé aux arcanes de l'infusion - peut de façon inconsciente compenser cette perte.
La perte serait probablement proportionnelle au volume, et elle semble de toutes façons liée à la qualité de base du matériau infusé : un élément de très forte qualité bénéficiera d'infusions d'autant plus stables, tandis qu'un élément de moindre qualité pourra avoir un taux de perte plus important.

Au final, une porte, par exemple, élément massif dans un matériau rarement idéal, aurait une perte non négligeable, qui imposerait un contact cutané régulier -quelques secondes par jour ? Ou quelques minutes ?- avec un Lanyshsta afin de conserver ses propriétés, alors qu'une arme de qualité correctement infusée peut rester plusieurs mois au coffre sans subir de perte.
Avoir une habitation où nombre d'éléments sont ainsi traités demanderait un temps considérable en terme d'entretien, sans compter que de telles compensations, sur des objets massifs, risquerait d'épuiser rapidement le Lanyshsta.

Néanmoins, une poignée d'éléments -un cadenas de qualité permettant de fermer un coffre par exemple- peuvent être, et de façon très rentable, infusés.

*

Pour ce qui est de l'altération en fonction du mana injecté... Oui.
Difficile, pénible -pour de pas dire éreintant- non dépourvu de conséquence, instable, mais possible.
J'ai dernièrement trouvé, dans une échoppe dont l'adresse avait été communiqué à la cache Lanyshsta, une simple épée. En apparence. Mais la magelame, ainsi qu'elle était nommée, était une arme de ce type, réagissant au contact d'un Lanyshsta et puisant dans ses réserves de mana pour alimenter sa puissance.
Donc le principe, au moins, est connu, mais sans doute améliorable -la magelame reste quasiment plus un outil de transfert que quelque chose de travaillé.
Pour arriver à un contrôle plus fin -ajustement d'une taille d'engrenage au sein d'une machine ou autre- il faudrait sans doute associer une très grande précision artisanale à une excellente maîtrise de l'infusion -personnellement, je pense pouvoir y arriver si la pièce d'origine est déjà à la bonne dimension, et qu'elle dispose d'un système de butée en fin d'expansion, afin que l'infusion se concentre sur la faculté de dilatation en cas d'apport de mana, mais s'il faut mettre en place un système de régulation du flux de mana afin d'ajuster la taille selon celui-ci, cela compliquerait trop la chose- mais c'est sans doute possible.

On peut même tenter d'extrapoler en imaginant une inclusion de trace mentale dans le système, qui agirait comme un filtre, et ne se déclenchant que sur un débit excessivement précis, afin que seule une personne précise puisse utiliser l'objet, mais cela me semble actuellement au-delà de nos capacités actuelles.
Sans que cela doive décourager les recherches.



La perfection est amorale.
 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Luang 30 Nohanur 815 à 11h50
 
Deux méthodes nécessitant une phase de préparation spécifique.

Nom : Cavité à mana
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle) pour la mise en œuvre, mais une phase préparation en densification (3èm"/4ème cercle) est nécessaire.
Cible : Tout types d'objets.
Objectif : Le but est de permettre à d'autres objets que les anneaux de quintessence d'emmagasiner un peu de mana. Plutôt que de densifier complètement le matériau, on va au contraire y aménager de petites cavités destinées à contenir du mana. La phase de densification permet de s'assurer que ces creux dans le matériau n'affaibliront pas sa structure, et doivent donc être soigneusement créés en forme d'oeuf afin de ne pas créer de lignes de fractures.
La phase de superposition permettra de se concentrer sur les trajets des flux, afin de rendre possible la charge et la décharge de ces cavités.
Avantages : Une réserve de mana additionnelle, facile d'accès.
Inconvénients : Tout phénomène s'attaquant au mana, ou le repérant, affectera également l'objet concerné, pouvant le toucher durement. De plus, une phase de densification bien faîte dans un objectif de cavité à mana ne fragilisera pas l'objet. Mais ne permettra pas de le renforcer non plus. Il sera donc moins solide qu'un de ses homologues infusé de façon plus classique.

Nom : Superposition d'essence
Phase concernée : Superposition (5ème / 6ème cercle) pour la mise en œuvre, mais une phase préparation en densification (3èm"/4ème cercle) est nécessaire.
Cible : Deux armes ou deux protections de même nature.
Objectif : Superposer à un objet existant l'essence d'un autre objet du même type afin de lui faire bénéficier du meilleur des deux. Cette infusion fonctionne par couple d'objets, car il est nécessaire d'avoir, en plus de l'objet qu'on souhaite infuser, un autre objet depuis lequel on veut puiser l'essence.
Il convient de parvenir à créer une "empreinte" de l'objet, en y infusant la plus grande puissance possible, selon une technique proche de celle de la saturation magique, une densification poussée à l'excès, jusqu'à déformation de l'objet. Et de transférer cette énergie, liée, condensée par la forme primaire de l'objet, à notre objet cible, la liant à des points d'ancrages préparés en phase de densification.
Avantages : C'est la possibilité, théoriquement, d'avoir une robe permettant d'encaisser comme un harnois, ou un couteau tranchant comme une flamberge. Sans que les contacts, affectant directement l'essence superposée et non le matériau, n'endommagent l'objet. Dans la pratique, cf inconvénients.
Inconvénients : D'une part, le phénomène est visible, une forme lumineuse en surimpression pouvant se détecter à l'usage. D'autre part, le transfert d'essence est délicat, et reste un processus ayant besoin d'être affiné : il m'est impossible, à l'heure actuelle, de séparer uniquement les propriétés désirées, d'autres nuisibles, et ainsi une "robe-harnois" serait sans doute moins bruyante, moins pesante et moins rigide qu'un harnois, mais largement plus que la robe de base. Sans compter que -à la condition de superposer un objet plus massif- même si l'objet infusé sera virtuellement indestructible, puisqu'il faudra d'abord percer l'essence pour y arriver, les points d'ancrage sont eux vulnérables. Plus ils sont nombreux et solides, plus les propriétés néfastes sont intimement liées, perdant tout le bénéfice de la méthode. Plus ils sont épars, plus ils sont fragiles, et moins il en faut pour que l'essence ne commence à se déliter complétement. Pour l'instant, en terme de fiabilité maximale, je ne suis parvenue qu'à injecter l'essence d'un couteau dans un autre couteau plus petit, avec donc une très forte concentration de points d'ancrages. Cela tient bien, et donne un couteau qu'il n'est jamais utile d'aiguiser, puisque la seule lame qui tranche est celle d'essence, qui revient en permanence à son état initial.
Enfin, l'autre défaut de cette technique est qu'elle nécessite d'infuser en simultané, et à même hauteur, les deux objets utilisés, sans compter que l'infusion forcée, au dela des limites, de l'objet dont on prend l'empreinte, crée des micro-fissures internes qui le rendent fragile, et inutilisable. A noter que cette étape étant la base même de la superposition d'essence, et qu'on ne commence à la prendre qu'à l'apparition des déformations, on superpose donc une essence d'objet n'étant pas au mieux de ses capacités : mon couteau ne s'émousse jamais, mais coupe avec une lame qui n'est pas -et ne pourra plus jamais être- parfaitement aiguisée.
Ainsi, il est fortement déconseillé d'utiliser cette technique pour tenter d'améliorer un objet en lui superposant une essence "parfaite" : ce serait gâcher un objet parfait pour un résultat imparfait.



La perfection est amorale.
 
Perle Glennsapi

Kil'dara  
Le Julung 18 Fambir 816 à 15h46
 
Une addition qui ne traite pas à proprement parler des méthodes d'infusion mais dont le propos est directement lié aux objets infusés. J'ai donc jugé que cette pensée trouverait sa place sur ce fil.
Cet ajout concerne un phénomène sûrement bien connu de tout infuseur ainsi que des personnes habituées à manier des objets infusés mais qui n'a il me semble pas encore été abordé ici.
Je nommerai ceci le Phénomène de Dissonance.

Qu'est-ce que la dissonance ?
La plupart d'entre nous auront probablement déjà expérimenté le phénomène.
C'est ce qui se produit lorsqu'un lanyshsta tente de manier un objet trop fortement infusé pour lui ou lorsqu'il tente d'utiliser au même moment un nombre trop grand d'objets plus faiblement infusés.

On distinguera donc deux cas :
1) L'incapacité à manier un objet très fortement infusé
2) L'incapacité à manier un trop grand nombre d'objets infusés

Dans le premier cas, je me souviens pour ma part avoir ressenti une sensation de conflit interne, de déséquilibre. C'était un peu comme si je devais lutter pour ne pas me laisser emporter par un trop fort courant ou pour maintenir mon intégrité mentale. Au point que cela monopolisait toute ma concentration et me rendait par là même incapable de manier l'objet concerné ou même d'effectuer une quelconque tâche en conservant un contact direct avec lui.
L'origine de la dissonance étant la trop grande force/intensité de l'infusion de l'objet par rapport à nos propres capacités, j'appellerai ce cas de figure dissonance d'amplitude.

Dans le deuxième cas, il y avait toujours cette impression de déséquilibre mais cette fois la sensation était celle de se retrouver noyée dans un brouhaha assourdissant avec encore une fois pour effet de briser toute capacité de concentration.
Dans ce cas la dissonance semble due à une sorte de discordance, comme une incapacité à accorder une multitude d'instruments jouant en même temps. J'appellerai par conséquent ce second cas dissonance harmonique.

Il apparaît qu'un contact physique direct avec le ou les objets infusés soit nécessaire pour provoquer une dissonance. Il est parfaitement possible de transporter un objet provoquant une dissonance dans un sac sans en être le moins du monde indisposé. Et ce quelque soit l'épaisseur ou le matériau du contenant.
Le problème survient dès que l'on cherche à le tenir ou le porter directement sur soi. Ou pour être plus exact, dès que l'on cherche à l'utiliser. Car porter par exemple une armure infusée par dessus un vêtement ordinaire ne suffira pas à éviter la dissonance... Ce qui semble indiquer que la dissonance survient lors d'une interaction entre lanyshsta et objet(s) infusé(s).




Comment expliquer ces limitations ?

Avant de commencer, précisons que nous entrons ici dans le domaine du théorique et des hypothèses. Gardez-vous de considérez ce qui suivra comme des vérités établies. Ce ne sont que des suppositions basées sur les faits à notre disposition. On tente de comprendre le phénomène et d'établir un premier modèle sur lequel travailler et progresser.

Tout d'abord, il convient de garder à l'esprit que le krolanne ordinaire ne semble à première vue pas être affecté le moins du monde par la dissonance. J'ai occasionnellement déjà vu des marchands présenter à la vente des objets infusés -en ignorant tout de leur nature bien évidemment- sans qu'ils semblent en être perturbés.
La dissonance semble donc être directement liée à l'état de lanyshsta et probablement à son potentiel de perception et d'altération de la réalité, à sa capacité à emmagasiner et/ou percevoir le mana.


Selon moi, quelle que soit la nature de l'infusion, le contact avec un objet infusé créée une sorte de connexion entre le lanyshsta et l'artefact. On ne peut tout simplement pas les réduire à de simples outils "ordinaires" et "améliorés". L'altération dont ils ont été l'objet semble les rendre "réactifs".
Ma théorie est que l'énergie magique de chaque lanyshsta -son "aura" si l'on veut- possède -faute d'un meilleur terme et pour continuer dans la métaphore sonore- une sorte de "fréquence" qui lui est propre. Et que les objets infusés ont eux aussi leur aura et leur fréquence.
Lorsque l'on met les deux ensembles, les auras se connectent, s'accordent, se combinent, pour n'en faire -dans une certaine mesure- plus qu'une.

Dans le cas d'un objet "trop" infusé, l'amplitude de la fréquence de l'aura, son intensité, est telle qu'elle menace de supplanter celle du lanyshsta.
Imaginez une lumière tellement brillante qu'elle éclipserait l'éclat d'une autre plus faible comme le fait le soleil avec les étoiles durant la journée par exemple. Ou encore un son tellement bruyant qu'il couvrirait toute autre source sonore.
Dans ce cas, le lanyshsta doit fournir un tel effort pour ne pas se laisser "éclipser" qu'il n'est tout simplement plus capable de consacrer son attention à autre chose qu'à protéger l'intégrité de son aura.

Dans le cas d'un trop grand nombre d'objets infusés, il semblerait que le problème vienne de l'interaction entre toutes ces auras aux fréquences toutes différentes. L'équilibre est plus difficile à atteindre.
Comme il est plus délicat de faire jouer ensemble un grand nombre d'instruments de musique de nature différentes sans que cela vire à la cacophonie, l'équilibrage des auras devient de plus en plus délicat avec le nombre.


Les lanyshstas évoluent avec le temps. Cela a été démontré et chacun d'entre nous en fait l'expérience personnellement. L'extension de ces capacités peut prendre des formes apparemment multiples et semble être propre à chaque individu. Néanmoins on peut souvent discerner une base d'évolution commune. Les pouvoirs dits "instinctifs" en sont un bon exemple.
Je pense que les "auras" évoluent selon cette même base commune. Leur ampleur croît avec le temps, ce qui permet au lanyshsta de se connecter à l'aura d'objets infusés de plus en plus intenses sans se laisser submerger par ceux-ci.
De même, le "sens de l'harmonie" du lanyshsta s'améliore. Il apprend à un niveau inconscient ou instinctif à conjuguer avec plus d'aisance et de finesse de multiples auras différentes.



 
Yiu

Kil'dara  
Le Sukra 20 Fambir 816 à 19h57
 
Cela fait un certain temps que je suis ces pensées avec le plus grand intérêt et elles m'ont aidée dans mes travaux et pour mieux appréhender les expériences que j'ai eues. Mais je n'ai jamais eu l'occasion, jusqu'à présent, d'apporter la pièce à l'édifice. Il semble que l'occasion est là.

Tu (permets-moi de tutoyer une personne au côté de laquelle j'ai déjà risqué ma vie) dis qu'il ne s'agit pas de simple objet ordinaire améliorés. Je suis tout à fait d'accord. Mais certains objets non infusés sont de même qualité.

Pour parler de ce que je connais : Je ne parle pas là d'une lame ordinaire. Mais les plus belles lames sont tout aussi tranchantes que les lames infusées. Quant aux lames forgées par les plus grands maîtres parmi les forgerons ... Certains lames du commerces, plutôt rares, seront bien plus efficaces et létales que des lames infusées.
En particulier, les premières étapes d'infusion visent à changer la structure interne de la lame pour la rendre plus solide et plus tranchante. Sur certaines merveilles, cela ne sera tout simplement pas possible. Ce serait même délétère : leur structure est déjà si complexe et parfaites qu'il n'est pas possible de l'améliorer.

Il est d'ailleurs ironique de constater que de la même façon qu'un lanystha doit être suffisamment mature pour manier des objets aux infusions les plus puissantes, un épéiste, lanystha ou non, devra être très expérimenté et doué pour manier ces lames d'exceptions. Tout d'abord parce qu'elles seront différentes des lames les plus courantes. Un équilibrage, une forme et un tranchant légèrement différent qui la rendront inefficace dans des mains inexpérimentées. Pire, mal tenue, elle risque de subir des chocs à des emplacements non prévus et donc de casser plus vite. Sans compter qu'il est toujours possible de se blesser avec sa propre lame ou plus simplement de se laisser emporter par son poids et ainsi d'offrir une cible en or à son adversaire.

Tout cela pour dire que s'il y a déjà autant d'infusion que d'infuseurs (et même plus), il y a aussi beaucoup de variété à trouver dans certaines créations de maîtres. Et il sera sans doute plus facile de trouver dans le commerce des objets d'une qualité supérieure (et tout aussi efficace que des objets avec 2 à 6 niveaux d'infusion) pour qui sait chercher que les objets infusés vendus par un krolanne dans l'ignorance. Mais plus coûteuse, leur vendeur n'étant pas ignorant de leur qualité. Quant au lame de grand maître, elles restent très rares. Tout comme le serait un objet avec une infusion d'un cercle supérieur à 8.
Enfin je terminerai par une expérience que j'ai pu mener et qui a donné des résultats des plus intéressants : l'infusion ne se limite pas seulement à une arme finie, il est aussi possible de la réaliser pendant la naissance d'une lame. Cela peut être utile pour dépasser les limites de son art et réaliser (ou tenter de réaliser) une de ces lames de maître. Cela peut aussi être utile pour mettre l'effet rechercher au cœur de la lame plus facilement. Je me suis pour le moment principalement concentré sur les caractéristiques de structuration de l'acier, de ces hétérogénéités et du contrôle de sa température, ces paramètres jouant un rôle essentiel sur la dureté et l'élasticité finale de la lame.

A l'occasion, j'ai pu de façon plus ou moins volontaire créer une lame capable de s'échauffer et/ou de se refroidir rapidement. Monter sur une poignée adaptée, cela l'a rendue particulièrement utile face à des boites de conserve, les armures et les protections les plus solides étant parfois sensible à la chaleur, au froid ou au changement de température.
J'ai aussi pu, de façon plus volontaire, rendre plus discret l'effet de certaine infusion au prix d'un sacrifice moindre de leur puissance.


 
Jade Srhaggelle

Kil'sin  
Le Dhiwara 21 Fambir 816 à 09h16
 
Je confirme les propos de Yiu : si l'infusion permet de créer des effets qui ne sont pas accessibles par d'autres biais, les améliorations visant à améliorer la solidité d'une structure donnée ne peut que compenser des manques, pallier les insuffisances de la nature, pas les dépasser.
Il est très facile d'infuser un morceau de bois, ou du métal rouillé. Pour reprendre un exemple précédent, un diamant ne peut être infusé que via ses défauts, sa structure est par ailleurs parfaite.

Et effectivement, tout n'est pas qu'infusion et harmonie. Il y a une question d'expérience, de puissance, et aussi, dans certains cas, de simple... Reconnaissance sociale.
Prenons un exemple connu : les pistolets d'or. Ils ne sont pas beaucoup plus complexes que d'autres pistolets, leur entretien peut être délicat, mais un enfant correctement entrainé pourrait s'en sortir. Par contre cela détonnerait de voir l'arme d'un maître artisan entre les mains d'un enfant. Ou même d'un artisan boulanger. Cela ne "cadre" pas avec l'image que les gens projettent, et un artisan refusera de leur vendre, ou cela soulèvera des questions problématiques. Ce n'est pas seulement nos compétences qui entrent en compte, pour l'acquisition de certaines armes, mais aussi ce que les autres pensent que l'on mérite.
N'importe qui peut se permettre de parcourir les rues d'une ville avec un vulgaire cuir bouilli. Prenez un cuir bouilli de qualité, durci, décoré, sculpté, en cuir exotique, une véritable armure de maître, un chef d'oeuvre en la matière, et si vous n'avez pas la réputation d'un combattant d'exception ou une aisance financière reconnue, vous ne ferez pas dix pas avant d'être interpellé.
En cela, il est plus simple d'infuser un cuir bouilli de base jusqu'à notre capacité d'encaissement de la dissonance, plutôt que de demander à un armurier une nouvelle armure de qualité : plus rapide, et moins visible.



La perfection est amorale.
 
Naoko

Kil'sin  
Le Sukra 7 Manhur 816 à 00h26
 
Ce fil de pensé m'a longuement intéressé mais jusqu'à présent je n'avais guère qu'un avis de praticienne a fournir sur la question. Si certains aspect, au demeurant mineurs dans la perception et la manipulation des flux changeaient, il n'y avait cependant guère d'informations a apporter. Qu'elles soient contradictoires ou complémentaires.

Ce n'est plus tout a fait le cas.

Aussi vais-je fournir quelques éclairages :

Comme il a été dit précédemment il est pour ainsi dire impossible d'effectuer une infusion sur un être vivant. Cependant l'opposition faite vis à vis des "matériaux" est inexacte. En effet la propriété "en vie" n'est pas celle qui détermine si un objet peut ou non bénéficier d'une infusion.

Commençons par donner quelques exemples :
- L'eau contenue dans un verre ne peut être infusée de quelque manière que ce soit.
- Un légume peut être infusé avec une certaine difficulté mais ne retiens pas l'infusion. Cette dernière "glisse" et fini par disparaître après une durée dépendant de l'humidité du légume. Sa cuisson provoque une perte instantanée de son infusion.
- Des feuilles de thé fraîches ou humides ont le même comportement vis à vis de l'infusion : elles ne la conservent pas.
- Ces mêmes feuilles infusées a sec retiennent l'infusion. Elles peuvent être réhumidifiées et séchées a nouveau sans perdre leur infusion.
- Un sac de billes ne peut être infusé dans son ensemble même si chaque bille peut l'être séparément.
- Un anneau d'or cesse de retenir l'infusion lorsqu'il est chauffé a haute température. Si le différentiel de température entre les deux côtés de l'anneau est maximisé, la perte d'infusion l'est également.
- Un glaçon conserve une infusion aussi bien qu'un bloc de fer.

Il semblerait donc que le point déterminant pour pouvoir faire bénéficier un objet d'une infusion est l'existence d'une structure interne stable.

Moins la structure est stable et plus l'infusion se dissipe rapidement. Dans le cas d'un objet disposant d'une structure interne fixe, l'infusion reste présente et ne semble pas faiblir avec le temps a condition d'avoir atteint un "seuil" stable.

Concernant la dissipation de l'infusion sur un objet réceptif :

- Dans le cas d'une armure de multiples réparations n'affectent en rien l'infusion. Et ce même si, au final, l'ensemble de l'armure est changée et ce tant que la structure est maintenue continuellement.
- Le parallèle ne peut pas être fait avec la bijouterie. En effet les modification effectuées sur une bague ou un collier affectent très rapidement sa structure de manière significative.
- Un objet laissé en possession de krolanne dépourvu de liens avec un Lanystha ne semble pas perdre son infusion.
- De même, objet laissé seul, loin de tout lanystha ne perd pas son infusion si cette dernière a été effectuée jusqu'à un pallier stable. Je soupçonne la pièce de cuir précédemment évoquée d'avoir séché pendant l'absence.

Ces dernières expériences sont cependant encore en cours. Plusieurs nouveaux mois d'attente apporteront peut-être de nouveaux éléments.



A chaque rêve son chemin.
 
Helhar'sen

Kil'dara  
Le Dhiwara 8 Manhur 816 à 13h39
 
Merci beaucoup de nous livrer le résultat de ces expérimentations.

Je n'ai moi-même aucune capacité à infuser la magie dans les objets inertes, par contre je tisse régulièrement la magie sur des êtres vivants.
Ce nouvel éclairage m'évoque clairement un parallèle entre la "durée de vie" d'une infusion en fonction de la vitalité de la cible de celle-ci, et la façon dont les effets de mes pouvoirs finissent invariablement par se déliter, au bout de quelques heures ou quelques jours tout au plus.

En tout cas, ça me rassure : j'ai déjà dû faire plusieurs réparations sur des objets infusés et je craignais qu'ils finissent par perdre leurs propriétés!





(Agur 816)

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