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Entrelacs Lanyshta » Cercle luxuriant » Fenêtre secrète

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Fenêtre secrète
 
Linsey Derfùn

Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 10h49
 
*** Comme durant de nombreuses nuits, Linsey répète ce même cauchemar. Seulement cette fois-ci son inconscient vous ouvre la porte... ***


En vous plongeant dans cette pensée, vous vous projetez au milieu d'un appartement plutôt sombre, à la limite du miteux diront les plus aisés. Le mobilier est restreint au plus strict minimum : un petit lit est disposé dans un coin. Une grande armoire en bois occupe tout un mur. Une petite coiffeuse au miroir brisé est couverte de poussière, et face à elle un petit tabouret pourrait vous inviter à vous y asseoir. La seule lumière provient d'une ouverture au-dessus de la tête de lit.

Cette fenêtre attire rapidement toute votre attention. Elle est fermée, pourtant les rideaux volent au gré du vent. Au-dehors c'est une lumière aveuglante, et vous avez l'impression de voir des ombres danser, s'approcher, parfois même toucher les carreaux. Ces ombres vous apparaissent tantôt menaçantes, tantôt apaisantes.

Une voix résonne dans le lieu, répétant en boucle ces mêmes litanies. Que vous en compreniez le sens ou non, vous ressentez que la voix est empreinte d'une profonde tristesse.


Pourquoi, pourquoi suis-je Lanyshta ?
Que dois-je faire à présent ? Qu'est-ce que cela change dans ma vie ?
Dois-je craindre les autres, aller vers eux ou les fuir ?


Vous vous retournez et voyez une petite silhouette, le visage est comme embrumé et vous ne pouvez pas en distinguer clairement les traits. Il s'agit certainement d'une jeune femme.

*** ***


 
Thak Keymlos

Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 15h46
 
Une fenêtre, mais pas de porte. On entre dans cette pièce en pensant à y entrer. Y a-t-il un dehors ? Personne ne peut le dire. On sait simplement qu'il y a un dedans. Un intérieur occupé. Une présence. Deux peut-être. Une longue silhouette se défile dans l'obscurité. Elle s'approche, silencieuse. Rien ne semble oppressant. Ce n'est pas une menace. Un suave filet de douceur s'échappe de ce qui semble être un Krolanne. Ni vieux, ni jeune. Ni homme, ni femme. La voix est réfléchie, calculée. Paramétrée selon un critère d'inconnu bien défini.

On l'a déjà ressentie auparavant. L'ombre se dévoile et se colore. Elle s'uniformise avec les pensées présentes et rejoint le songe en toute sérénité. Elle fait partie intégrante de la scène à présent. Sans prêter attention à la jeune femme, le corps s'avance vers la fenêtre et observe. Elle regarde les êtres chercher à entrer. Douces d'abord, violentes parfois. Puis, cela semble se calmer. Prendre une autre tournure. Ou du moins... essayer. L'individu semble clairement essayer de modifier la projection télépathique en son sens.

Il reste là. Debout. Une seule parole sort d'entre ses lèvres.
De simples mots, compréhensibles.


« Ils vous attendent. »


Et le visage de se tourner vers la jeune femme, en même temps lentement et frénétiquement. Le geste est imperceptible. Il n'est pas ici dans ses pensées, c'est un intrus. Une anomalie dans cet esprit. Il est clair que la chambre ne lui appartient pas. Cependant, il cherche clairement à s'y mêler. Sans s'imposer, l'être réussi tranquillement à s'incorporer à la scène. Il semble savoir plus de chose qu'il ne le montre. Mais que cache-t-il réellement ? Impossible de le savoir.

Il regarde, juste, après avoir dit l'improbable.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Linsey Derfùn

Kil'dé  
Le Dhiwara 15 Marigar 815 à 09h40
 
L'intrus s'est parfaitement fondu dans le rêve, et sa présence ne surprend pas la jeune femme. Son attention reste toute entière concentrée sur cette foule qui se presse à l'extérieur.

La litanie cesse lorsque ce nouveau personnage s'adresse à la rêveuse. Les ombres elles, reprennent leur manège, caresses silencieuses ponctuées de quelques coups violents contre les carreaux.

Quant à l'ombre de la jeune femme, d'abord impassible elle finit par tendre un pied nu devant elle et à faire un pas, puis deux. Très lentement, elle veut avancer. Cependant, sous ses pieds le plancher semble s'étirer en même temps que le mur du fond s'éloigne. C'est comme si elle marchait sur un sol mobile. Résultat, elle reste à un distance constante de la fenêtre.


*** Dans son lit, Linsey commence à transpirer. ***


 
Rubus Tectus

Kil'dé  
Le Dhiwara 15 Marigar 815 à 11h29
 
***
Soudain à travers la fenêtre une voix se fait entendre. Faiblement, mais curieusement vous comprenez - où du moins entendez clairement et êtes capable de mémoriser pour les fantômes ne comprenant pas la langue - la langue comme si on avait parlé fort.
***


« Ouh, Ouh, Nous ne sommes pas de vrais fantômes. Nous n'apparaissons comme tel que parce que tu refuse notre présence. Laisse nous apparaitre s'il te plait. »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Linsey Derfùn

Kil'dé  
Le Luang 16 Marigar 815 à 12h03
 
La silhouette continue sa marche, inexorablement, inutilement. La voix qui vient de se manifester ne semble pas avoir modifié le comportement de la jeune femme dans ce rêve.

En revanche, quelques fissures apparaissent sur les carreaux de la fenêtre. Les murs tremblent presque imperceptiblement eux aussi, quelques grains de poussière tombent du plafond et commencent à brouiller la vision dans toute la pièce. Un léger grondement commence à se faire entendre tout autour.


*** Dans son lit et toujours en plein sommeil, Linsey s'agite de plus en plus. ***


 
Thak Keymlos

Kil'dé  
Le Luang 16 Marigar 815 à 16h32
 
Quel était le secret de ce songe ? Fred Dalnois essayait de comprendre ce qui l'entourait. Certains Lanyshtas semblaient être à l'extérieur de la pièce, alors que lui et la jeune femme étaient à l'intérieur. Pour comprendre les soubresauts de l'inconscient, il fallait analyser chaque morceau de l'atmosphère environnante. Analyser, pour mieux anticiper, et éviter de créer le chaos. Le dandy se tourna alors vers la silhouette de la jeune fille, sans trop chercher à comprendre pourquoi la pièce s'écroulait. Il se rendit compte que, jusque là, il était le seul, avec la voix dehors, à n'avoir parlé. Cette ombre n'avait toujours rien dit, et restait silencieuse, tout comme elle tentait d'interagir.

Elle tentait d'avancer mais n'y parvenait pas. Pourquoi ?

Il fallait remettre de la cohérence dans tout cela. Imaginer quelque chose de cohérent. Ou plutôt...
Faire quelque chose de cohérent.

Il regarda sa main droite pourvu d'un gant blanc en tissu fin. Il constata que sa main était faite de cinq doigt dont leur pouce opposable. Fascinant de voir que les choses les plus simples étaient parfois les plus utiles dans la vie de tous les jours. Qui avait pensé à les créer de la sorte ? La pensée ne s'attarda pas plus sur cette question et organisa une stratégie de masse. Le bras porta la main face au corps et les doigts se déployèrent, paume ouverte vers le haut, comme pour saisir une corde invisible. Puis, calmement, il dit :


« Accrochez-vous à moi. »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Linsey Derfùn

Kil'dé  
Le Matal 24 Marigar 815 à 10h04
 
La silhouette s'arrête de marcher, et les ombres derrière la vitre cessent leur boucan infernal. L'espace d'un instant, elles paraissent se rapprocher, scruter l'intérieur de la chambre afin d'observer ce qui va se passer.

Après une certaine hésitation, lentement Linsey tend une main, et la rapproche de celle de Fred. Plus leurs mains se rapprochent, plus la tension est palpable dans ce rêve, comme s'il y avait une atmosphère de plus en plus comprimée ans ce lieu. Les ombres guettent, ne manquent rien de cette scène et se tiennent prêtes.

Quand finalement, leurs mains se frôlent.

Recommence alors le capharnaüm, bien plus violent que précédemment. Un grondement sourd et omniprésent fait trembler l'ensemble du rêve au rythme d'un battement cardiaque qui s'affole. Des pans entiers du plafond commencent à tomber, mais ne touchent jamais le sol. Le vent venant de la fenêtre close se fait plus intense, jusqu’à devenir bourrasque. Les fissures qui étaient visibles sur cette même fenêtre s’agrandissent, et finalement le verre cède dans un fracas terrifiant. Une lumière très vive éblouit tous les personnages présents, et les ombres se jettent dans la pièce en direction de Linsey et de Fred. De l'extérieur, Rubus assiste à un flux massif des ombres vers l'intérieur de la pièce.

Ils ont, tous, le sentiment que quelque chose vient de se briser. La bulle de pensée quant à elle, s’effrite lentement jusqu’à disparaître. La Lanyshta qui l’avait inconsciemment créée l'a quittée subitement.

La suite, à laquelle nul ne peut assister, se déroule ici.


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