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Songe des tombeaux désertiques
« … un sommeil mêlé de réminiscences enfantines et de souvenirs plus récents... »
 
Rhôz

Kil'sin  
Le Julung 11 Fambir 816 à 14h15
 
Rhôz est touchée par l'inquiétude manifeste de Cal autant que par la confiance qu'il témoigne en son sérieux – car il ne lui semble pas qu'il s'agisse de flatterie juste pour l'attendrir.

Mais bien sûr que je veux bien être sa marraine ! Ne t'inquiète pas, je ne vais pas vous laisser tomber.

Et je devais justement, une fois rentrée d'expédition, me rendre au Kil'dé pour des recherches.


Il faudra bien sûr revenir à temps et en bonne santé. Mais l'Étudiante ne s'inquiète pas trop pour cela. D'une part, elle se sent de plus en plus confiante en sa résistance surnaturelle et, d'autre part, elle possède désormais des rudiments de survie au Dehors. Même si elle devait se retrouver abandonnée seule à l'Extérieur, il lui semble qu'elle serait capable de rentrer saine et sauve au Kil.

Bon, mais alors, elle est prévue pour quand sa venue ?

L'Érudite n'y avait pas immédiatement songé aux autres implications de l'histoire. Le risque d'attirer une attention malvenue ou, dans l'éventualité où l'enfant hériterait de capacités particulières, la possibilité qu'elles se manifestent précocement, peut-être dès le moment de l'accouchement (l'inconscient préférant très fortement ne pas envisager des cas tels que télépathie intra-utérine ou autre). Beau bazar en perspective,si tout va pour le plus mal...

Peut-être qu'il faudrait aussi envisager la présence d'un docteur Lanyshta, non ? C'est qu'un accouchement normal c'est déjà un moment délicat, alors là...


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Vayang 12 Fambir 816 à 14h18
 
*** Un sourire réapparait sur le visage du voleur. ***


Cal : Je savais que tu ne résisterais pas à la curiosité ! Oh, et à mon charisme, aussi, mais d'une manière ou d'une autre, je me doute que tu trouverais à faire au De.

*** Semblant réfléchir un instant, le jeune homme compte sur ses doigts. ***


Cal : Je suis mort il y a... 7 mois, ou 8 ? J'ai un doute... Plus qu'à faire le calcul en partant de là. En bref, là, elle ne passe plus du tout inaperçue. Autrement dit, le plus tôt tu peux, le mieux ce sera. Et je suis parfaitement d'accord, il faut un docteur, mais sur ce point, je voulais lui en parler avant. Elle sera quand même la principale concernée, et je me vois mal imposer un doc' pour la... Enfin lui... Bref...

*** Un petit geste de la main, il chasse l'idée rapidement. ***


Cal : Quoiqu'il en soit, si je sais quand tu viens, et avec qui, je m'occuperai de prévoir ton arrivée. Et... Et il n'y a que moi qui ait l'impression qu'on marche dans le vide ?

*** Sous leurs pieds, le ravin. Oui, sous. Là d'où il venait, certes, mais loin du plancher des vaches. Mettant les mains sur ses hanches, le blondin ne semble pas plus paniqué que ça. ***


Cal : Oh. Définitivement un rêve. J'attends toujours mes masseuses.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Rhôz

Kil'sin  
Le Sukra 13 Fambir 816 à 20h41
 
Deux, trois mois, donc... Normalement on sera rentrés. J'essaierai de ne pas repartir de suite.

Pour les invitations, je vous laisse vous en occuper.

Cal attire soudain l'attention de l'Érudite sur le fait que, tout en ayant la sensation de continuer leur route sur le chemin en corniche, ils ont avancé dans le vide et se trouvent maintenant suspendus en l'air au-dessus du ravin.

Nom d'une queue de Frobekh en bois !

Pas de doute, c'est bien dans un rêve qu'ils sont. Aucune magie lanyshta ne permettrait une telle chose dans le monde matériel. Pas de cette manière en tout cas. Ici, tout est vraiment possible. Tout et n'importe quoi.

Il est drôlement profond ce ravin... C'est une rivière de lave qu'on aperçoit là-bas tout au fond ? Oui, on dirait bien... Et tu as vu toutes ces anfractuosités sur cette paroi, là, plus près ?

Il y a comme un bruit de fond qui point doucement. Un bruissement. Un bourdonnement. Des créatures commencent à sortir de leurs trous à même la paroi verticale. Elles s'élancent dans le vide, soutenues par leurs ailes. Des sortes d'ailes de papillons, sur de frêles corps de nymphes. À mesure qu'elle s'approchent (car elles foncent en s'élevant vers les rêveurs), leurs traits se révèlent de plus en plus insectoïdes. Et le bruit ambiant devient un assourdissant vrombissement.

Je crois bien que les voilà, tes masseuses... Mais je crains que leurs mains ne soient pas très douces.

Tout est vraiment possible. En rêve ou en cauchemar.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Sukra 13 Fambir 816 à 22h19
 
Cal : Considère toi invité. Je te contacterai en pensée à notre réveil, histoire d'être sur que ce n'est pas qu'un rêve. Pour la suite, à toi de me dire avec qui et quoi tu viendras. Ne te limite pas.

*** Un grand sourire. ***


Cal : L'avantage de pouvoir acheter la moitié d'un Kil, c'est que ça laisse la place pour n'importe quelle impro'.

*** Suivant le regard de la jeune universitaire, il plisse doucement les yeux. Tiens. Oui, elle avait raison. Ce n'était pas là avant. Et les bestioles bourdonnantes non plus n'étaient pas là avant. Dammit. Fronçant légèrement les sourcils, il regarde la jeune fille. ***


Cal : Ceux-là, je ne pense pas qu'ils viennent de moi. Je les préfère avec de meilleurs arguments. Plus rond. Bon, réfléchissons. Les désirs conscients ne passent pas, en revanche, l'inconscient, oui.

*** Les insectes se rapprochent, peu à peu. Et le jeune homme sourit, regardant la jeune femme à nouveau. ***


Cal : Hey, il faudra vraiment que tu me fasses visiter ton bureau un de ces quatre, je ne suis jamais venu. Je n'aurai pas pu être un étudiant très assidu, pas vrai. Décris moi voir tout ça, fais moi rêver.

*** Allez Rhôz. Change toi les idées. Vite. Vitevitevite. Rêve ou pas, se faire hacher menu par des insectes n'était pas vraiment dans la liste de ses fantasmes. Il n'y avait que peu de chance que ça marche comme ça, mais il fallait bien trouver quelque chose. En profitant du temps que l'étudiante prendrait pour répondre, il fouille ses poches, machinalement. Qui sait ce qui en sortirait. ***



Gentleman Cambrioleur
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Rhôz

Kil'sin  
Le Luang 15 Fambir 816 à 16h55
 
Mon bureau ?

C'est vraiment le moment de poser des questions saugrenues.

Tu veux que je te « fasse rêver » en te décrivant mon bureau ?

Les krolannoïdes volants, insectoïdes aux ailes aiguisées comme des rasoirs, se rapprochent à grande vitesse et sont presque sur eux.

Tu t'imagines peut-être que j'y laisse traîner des sous-vêtements où je ne sais quoi d'affriolant ?

Leur peau aussi diaphane que blafarde, leurs yeux à facettes, leurs antennes crochues.

C'est rien d'autre qu'un bureau avec des papiers, des crayons, des plumes et de l'encre.

Rhôz sort son lance-pierre d'une poche, une bille de l'autre, et ajuste son tir.

Une pile de dictionnaires dans un coin, des carnets dans un autre. Quelques chemises et dossiers.

Un premier projectile file à travers les ténèbres et prend une étrange incandescence. Un premier insecte est touché – le contact provoque une gerbe de feu.

Souvent une ou deux tasses de ka'afë vides qui traînent au milieu des papiers.

Les tirs s'enchaînent. Les être volants s'embrasent un à un, leurs corps flambants chutent dans les profondeurs du ravins – des escarbilles disparaissant une à une dans la noirceur de l'abîme.

Et puis à côté du bureau, un petit meuble qui fait bibliothèque, avec divers ouvrages de référence...

Mais pourquoi est-ce que tu veux que je te raconte tout ça ?



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Luang 15 Fambir 816 à 18h09
 
*** Le voleur hoche doucement la tête. Et le bourdonnement s'accentue, encore et encore. ***


Cal : Yup. Fais moi rêver en me décrivant ton bar à hôtesse préféré me semblait moins pertinent.

*** Et il sort de sa poche... Un tournevis ? Sérieusement ? C'est tout ce que son esprit parvenait à trouver dans ses poches ? Haussant les épaules, il avise le premier insecte arrivant à portée, et utilise une bonne vieille technique de la rue : le plantage en règle. Visant l'oeil, l'outil s'enfonce comme dans du beurre, achevant la créature d'un coup bien placé.

Fermant les yeux, il se laisse porter par la voix de la jeune femme. Et frappe une nouvelle fois, éclaboussant son visage d'une belle gerbe de sang jaunatre. ***


Cal : Parce que le meilleur moyen de sortir d'un cauchemar...

*** Une bestiole lui attrape le bras, tirant une grimace. Douleur imaginaire. Juste imaginaire. Nouveau coup de tournevis. ***


Cal : C'est de s'imaginer...

*** Attrapant une créature par les poils de son crâne, il continue de frapper, encore et encore.
***

Cal : Ailleurs.

*** Il ouvre les yeux. Plus e gouffre. Plus rien. Plus que... Le bruit d'un parquet qu'on écrase. Regardant la mite dans sa main, il la laisse tomber au sol, où elle disparait comme un songe. ***


Cal : Ressemblant ?

*** En tout cas, tout y était. Les ouvrages sur lesquels "De référence" était inscrit, les chemises -d'étranges choses oranges, pas vraiment les habitudes de la jeune universitaire-, les livres, les meubles... A l'étudiante de savoir si la disposition correspondait. ***



Gentleman Cambrioleur
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Rhôz

Kil'sin  
Le Matal 16 Fambir 816 à 14h54
 
Les voilà dans un bureau, avec des papiers biens rangés sur un secrétaire et des livres sur des étagères. C'est un peu ça, mais en même temps...

Disons que mon bureau ressemblerait à peu près à ça si je l'avais installé dans l'appartement de Jade.

Oui, la configuration des lieux, le style architectural, tout cela rappelle plus l'appartement de la Verte que la chambre de Rhôz ou un quelconque recoin de l'Institut.

En tout cas, chapeau pour cette métamorphose en urgence de notre environnement onirique. Je n'avais pas pensé à tenter cela. Et le résultat est plutôt convaincant.

À quelques détails près... Comme par exemple ces livres intitulés « De Référence » dont le contenu, au feuilletage, se révèle tenir davantage de la compilation d'écritures automatiques que d'une l'encyclopédie en bonne et due forme. Peut-être leur étude approfondie dévoilerait-elle des choses intéressantes sur les méandres psychiques du Frérot, mais les circonstances présentes ne s'y prêtent pas vraiment.

Tiens, mais on dirait une cafetière toute chaude par ici...

Une petite bouillante au goulot fumant diffuse en effet, dans un petit coin cuisine, coincé entre un évier et un petit buffet, une réconfortante odeur d'infusion de grains torréfiés. Rhôz prend deux tasses et commence à y verser un liquide noirâtre et chaud.

Un petit ka'afë, pour se remettre de nos émotions ?

Mais les émotions sont sournoises et tentent toujours de revenir là où l'on croit les avoir chassées. Des bruits de frottement se font entendre sur les carreaux des fenêtres, derrière des rideaux tirés. Et quelqu'un ou quelque chose cogne à la porte...


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Julung 25 Fambir 816 à 13h18
 
*** Haussant les épaules, le voleur regarde les lieux modélisées dans son esprit. Certes, l'architecture cartésienne de la Verte s'était mélangée avec l'image qu'il se faisait de la pièce, mais il n'était pas trop fâché du résultat. ***


Cal : Truc de gosse. Tu sais, quand tu es perdu dans un cauchemar, fermer les yeux et s'imaginer couler. C'est le meilleur moyen pour passer dans un autre rêve, ou pour se réveiller. Après, ça demande un peu plus de concentration pour réussir à créer ce qu'on veut, mais je pense que c'est plus ou moins le même principe.

*** Prenant la tasse avec un léger signe de tête, il porte le breuvage à la bouche. Une petite grimace. Merde, il avait oublié qu'il ne supportait pas ça. Posant la tasse avec précaution, il tourne la tête vers la porte d'entrée et vers le grattement. Regard vers l'étudiante. ***


Cal : Tu n'attendais personne, je suppose ?

*** Dit-il, souriant, tout en posant une main sur le manche de son tournevis. ***


Cal : Ce n'est pas que je n'aime pas rester avec toi Rhôz, mais si tu as une idée pour sortir définitivement d'ici, je suis preneur, ça devient oppressant, ces choses.

*** Il se rapproche doucement de la porte et des coups, tend une main vers la poignée. La tourne. Et... ***



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Rhôz

Kil'sin  
Le Dhiwara 28 Fambir 816 à 13h38
 
Un truc de gosse. Ça pouvait fonctionner et, en effet, cela a modifié leur environnement. Suffirait-il de se concentrer de nouveau sur un autre lieu ? Les bruits derrière les carreaux et à la porte interrompent la réflexion de Rhôz. La situation presse – surtout quand la chatière au bas de la lourde s'entrouvre et laisse passer un tentacule tâtonnant, vert pâle et entouré de brume, déroulant ses sinuosités sur le parquet, alors qu'une voix s'élève depuis le palier :

Ouvrez-moi ! Il fait froid dehors et je n'ai plus d'allumettes. Brrr.

C'est une voix de fausset. Tellement fausse qu'on se demande qui s'y laisserait attraper.

Vite, ou bien les Thirdoks vont m'attraper !

Une voix de fausset qui dissimule mal sa gravité et dont la tessiture commence à s'érailler.

Tu as raison, Cal, il est temps de se tirer d'ici.

Invitant le monte-en-l'air à l'imiter, l'Étudiante commence une fouille des lieux à la recherche d'une issue. Elle tire les rideaux de la fenêtre : comme on pouvait s'y attendre, une vraie nuée d'insectoïdes s'agite derrière les vitres, virevoltant et se bousculant dans une nuit de profondeur caverneuse. Elle ouvre deux portes – des placards. La pièce d'à côté n'est qu'un cagibi sans issue. Quoique...

Dans le coin, là, une trappe !

Sans songer un instant à fermer les yeux et imaginer un autre endroit, Rhôz saisit un gros anneau de fer et soulève le clapet, révélant un escalier raide comme une échelle, s'enfonçant dans un boyau abrupt, faiblement éclairé par des lampes à gaz... La sortie de secours du rêve ?

Du côté de la porte, les coups redoublent. C'est maintenant un bouquet de tentacules qui s'agitent sur le parquet.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Matal 31 Manhur 816 à 17h01
 
Un sourire se dessine sur les lèvres du blondin. Un sourire aussi jaune que sa chevelure. Tu parles, le procédé le faisait marrer, même si celui-ci n'augurait que des emmerdes supplémentaires. C'était bien le problème des rêves : réussir à en sortir n'était pas une sinécure.

Cal : J'ai toujours raison, tu en doutes encore ?

*** Plus calmement que l'étudiante, le voleur se contente de taper du pied. Si la physique réagit comme dans le monde réel, il sera peut-être possible de trouver un passage sous le plancher en se fiant au bruit. Mais il relève la tête bien vite, l'étudiante lui désignant... Une trappe ? Oh ? Suivant la jeune femme de près, le voleur se penche sur le puit sans fond. Mouais, pas très engageant. Mais dans son dos, le craquement d'une porte. Si mourir est une bonne manière pour sortir d'un songe, il était un peu trop conscient à son goût pour que se faire dévorer vivant l'enjaille particulièrement.

Laissant la jeune femme partir, il s'apprête à s'engager à sa suite, lorsqu'un "sluiiiiiiirp" se fait entendre. L'une des tentacules s'accroche à sa cheville, le tenant sur place. Et soudain, la douleur. La même que le poison ayant provoqué sa fin lui avait fait ressentir. Un cri silencieux, et, geste réflexe, il tranche, sa lame soudainement en main. Boitant, il s'engage dans le trou, lâchant l'épée et refermant la trappe derrière eux. Un couloir, au fond du trou. Et au fond du couloir, une porte. La voix chargée de douleur, le voleur tente malgré tout de sourire à nouveau. ***


Cal : Je te préviens, si derrière cette porte, on trouve autre chose que de l'alcool et une ou deux danseuse, je démissionne...

*** Passant devant la jeune femme, le voleur pousse... Bloqué. Retenant un juron, il prend un peu d'élan. Cogne. Rien. Elan. Cogne. Son sourd. Nouveau juron. Elan à nouveau. Beaucoup d'élan... Il se stoppe soudain, pensif. Se rapproche de la porte. Tire. Elle s'ouvre. Ah. Juron. Un éclair de lumière aveuglant. Et le jeune homme, en tête, peut savourer... Le silence ? Car derrière la porte, rien. Le blanc, vide, total. Le voleur se fige. Non, il connait ça. Non. Déglutissant doucement, il ne peut avancer. Paralysé par la crainte de ce qu'il a connu. ***



Gentleman Cambrioleur
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Rhôz

Kil'sin  
Le Matal 31 Manhur 816 à 21h37
 
Attendant au pied de l'échelle son ami qui lambine, Rhôz le voit bientôt descendre à toute allure pour atterrir à son côté. Bien qu'il essaie de faire le brave, elle voit bien qu'il est ébranlé. Elle n'a pas le temps de lui demander comment il va qu'il se dirige vers l'extrémité du couloir barrée d'une porte. Elle le suit et le regarde tenter vainement d'enfoncer la porte. Elle va lui suggérer de crocheter la serrure quand il résout magistralement le problème en tirant la porte au lieu de pousser...

La lumière qui jaillit de l'ouverture est aveuglante. Fort heureusement, l'Étudiante réalise à ce moment-là qu'elle porte des lunettes vapo-traitées dont les verres fumés atténuent l'éclat lumineux... Heureux hasards du rêve. Malgré tout, la lumière de l'autre côté de l'embrasure est si vive qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit. Et ses oreilles sont également assaillies par un immense silence – ou plutôt une espèce de bruit blanc si énorme qu'il en devient assourdissant.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Cal semble tétanisé. C'est à elle d'agir. Fouillant dans ses poches, elle y trouve un caillou qu'elle jette aussitôt à travers la porte. La pierre s'évanouit dans le grand blanc sans un bruit. Aucun écho ne revient. Rhôz se gratte la tête et se retourne vers le couloir : depuis le bas de l'échelle, le passage partait en fait dans deux directions. Dans un sens, en ligne droite jusqu'à cette porte, dans l'autre, s'incurvant et s'enténébrant peu à peu, du fait d'un éclairage de plus en plus clairsemé. La lumière et l'ombre... Que choisir ? Sauter dans le grand blanc, ou faire demi-tour vers l'obscurité ?

Du côté de l'échelle, tout en haut, de bruits inquiétants commencent à se faire entendre...



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Cal Keran

Kil'sin  
Le Matal 31 Manhur 816 à 22h40
 
*** Sortant de son état catatonique, le jeune homme se contente d'un laconique : ***


Cal : Rien.

*** Une pause. Sa voix est blanche. Morne. ***


Cal : Il n'y a rien après. Rien de rien. Le vide, le silence, l'immobilité. Je ne veux plus revoir ça.

*** Doucement, sans même attendre que la jeune femme ne puisse lui indiquer la marche à suivre, le voilà qui referme doucement la porte, avant de poser son front contre le bois... Et doucement... D'éclater en sanglots.

Derrière eux, un bruit de craquement. La trappe elle-même semble résister aux hordes oniriques. Mais comment la porte et les fenêtres avant elle, impossible de résister bien longtemps à la nuée. La jeune femme se retrouvait donc avec un boulet pour charge, et avec une protection aussi maigre qu'une brindille entre elle, et le fruit de leur cauchemar. ***



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Rhôz

Kil'sin  
Le Merakih 1 Jayar 816 à 21h21
 
Allons bon... Voilà le Prince des Voleurs réduit à l'état de petite chose sanglotant contre la porte refermée. Comme s'il n'y avait pas présentement urgence. Heureusement que ce n'est qu'un rêve. Cependant, c'est un songe aux sensations trop réalistes pour courir le risque d'une expérience de trépas onirique. Comme il ne semble rien y avoir d'autre à faire, Rhôz décolle doucement Cal de la porte et le prend dans ses bras tout en lui tapotant amicalement le dos.

Allons, allons... L'autre fois tu étais avec Jade, ce coup-ci avec moi. Tout va aller bien.

C'est ce qu'elle dit, mais elle n'en est pas si sûre. En tout cas elle se demande vraiment quoi faire. Rouvrir la porte et sauter tous deux dans le Grand Blanc, en espérant atterrir quelque part ? Y pousser le Blondinet tout seul et observer le résultat ? Non, rien de tout cela ne serait très satisfaisant d'un point de vue pragmatique ou éthique. Et puis, après ses paroles réconfortantes, il faut bien que l'Érudite essaie d'être à la hauteur de ses promesses. L'échelle n'étant pas une option envisageable, il ne reste plus que l'autre bout du couloir.

Tenant Cal par les épaules pour le guider, Rhôz le traîne jusqu'à l'échelle puis au-delà. Le couloir bifurque plusieurs fois et les inquiétants bruits venant d'en haut s'estompent. Les loupiotes à gaz qui éclairent le passage s'espacent de plus en plus. La lumière tamisée se fait de plus en plus pénombre. Et puis, après un ultime tournant, la voie est bloquée par une autre porte. Celle-ci est noire et imposante, et donne l'étrange impression d'être faite pour étouffer les sons qu'il pourrait y avoir de l'autre côté.

On dirait que Cal s'est un peu ressaisi. Elle l'encourage à reprendre les devants :

À toi l'honneur, frérot !


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
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Cal Keran

Kil'sin  
Le Julung 2 Jayar 816 à 12h56
 
*** Hochant doucement la tête, le blondin se redresse, peu assuré. Le plus frappant, le plus saisissant ? Le contraste. Si pour le commun des mortels, Cal pourrait passer pour "légèrement en rade", le choc est pourtant, au vue de sa personnalité exubérante habituelle, un véritable coup. ***


Cal : Pas avec elle, pas pour ça. Mais tu as raison.

*** Serrant brièvement la main de sa Frangine sur son épaule, il se détourne de la porte maudite, et s'oriente avec elle vers le tunnel, plus sombre. Une nouvelle porte, bientôt. S'approchant de quelque pas, le jeune homme la sent d'ailleurs le pousser vers la porte. Quelques petits pas, à nouveau, et il pose sa main sur la poignée. Pas vraiment l'envie qui l'étouffe. Il doit tirer, ou pousser, peu importe. Et les Kils savent à quel point il n'en a pas envie. Tournant son visage vers l'Etudiante, il déglutit, avant d'agripper la poignée à deux mains, et de tirer.

Le bois bouge. Le noir s'estompe doucement. De la lumière, à nouveau. Mais pas cette lumière blanche, agressive et froide. Une lumière plus chaude. Plus douce. Et du bruit. Un bruit indescriptible, un mélange chaotique de sons, de vibrations et de cris. Le bruit. Juste le bruit. Le visage du voleur s'éclaire, à mesure que la porte s'ouvre. Et devant cet ultime passage, il se retourne à nouveau vers la jeune femme. ***


Cal : On se retrouve au Sin, soeurette ?

*** Avant de s'y engager. ***



Gentleman Cambrioleur
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Explorateur Urbain
 
Rhôz

Kil'sin  
Le Julung 2 Jayar 816 à 19h49
 
Le Prince de Voleurs ouvre la porte à un incroyable mélange de tintamarre musical, de brouhaha et autres éclats sonores mal identifiés. C'est nettement plus chaleureux que le Grand Blanc et Rhôz n'est pas vraiment surprise de voir son ami, tout ragaillardi, s'engouffrer illico dans l'embrasure.

Au Sin ? Tu as trouvé la sortie ?

Ou alors il veut en profiter pour folâtrer sans elle, le sacripant. Qui évidemment ne lui répond pas puisqu'il est déjà parti. Voilà qui est quelques peu cavalier. Elle va le lui dire de ce pas.

Elle franchit donc la porte à son tour et se retrouve dans ce qui semble un immense établissement nocturne dont on n'aperçoit pas les murs, une bulle de nuit parsemée de lumières de couleurs variées, parfois mouvantes, encombrée d'une foule de fêtards assemblés autour de tables, de pistes de danse, de bars et de comptoirs, de scènes où s'agitent danseuses, musiciens, jongleurs, mimes et autres amuseurs... Ça discute, ça braille, ça hurle dans tous les sens, des hommes, des femmes, des être plus difficilement identifiables, qui boivent, se bécotent, se trémoussent, dansent, sa battent ou s'accouplent, même. Certains diraient que c'est une vision d'enfer, d'autre de paradis – ce pourrait être un reflet des désirs vitaux les plus profonds du Prince des Carapateur – pour Rhôz cette possibilité en fait un lieu d'exploration des plus alléchants. Où l'on se perdrait facilement. Dont la porte d'entrée, d'ailleurs, n'est plus visible nulle part, s'est comme volatilisée...

Le Blondinet s'est déjà évanoui dans la foule. L'Étudiante s'y fond à son tour.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)

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