On le reprendra à communiquer ce qu'il découvre, à ce Kildarien prêt à tout pour s'approprier les choses. Il ne savait les Kildariens aussi matérialistes, cupides et imbus d'eux-mêmes. Mais, à la réflexion, tout bien considéré, le specimen qu'il avait à côté de lui était particulier. En tous points. Il était différent des autres Kildariens qu'il avait rencontrés jusqu'ici. Et, depuis qu'ils étaient entré dans la mine, il s'arrangeait pour faire les choses de manière impulsives, comme si c'était dans son tempérament, tout simplement, pour friser le chaos. Et en même temps, par une pirouette, la situation se retournait en sa faveur. De deux choses l'une: ou sa femme était occupée ailleurs, ou il en savait plus qu'il ne le disait. Comme la probabilité que la première solution soit la bonne était infinitésimale, il devait donc en être autrement pour la seconde. Et si le prétendu Kildarien n'était qu'un thirdock? Après tout, il l'avait rencontré "par miracle" dans les montagnes proches de la mine. Etrange. Et s'il cherchait à l'amener là où il voulait? S'il cherchait à détruire les preuves d'une certaine activité? Pour raison s'être emparé de cette machine aussi rapidement? Ce n'était pas normal. Surtout de refuser d'en discuter. Alors que ce n'était même pas sa trouvaille. Il devait s'en méfier... C'était la conclusion logique.

Maintenant que faire? Attendre qu'il recharge ses batteries? Qu'il communique avec ses semblables? Etait-il vulnérable à cet instant? C'était incertain.

Il existait d'autres façons.

Ramassant sa lanterne, il s'en alla dans une autre pièce, à la recherche d'informations. Débouchant du couloir, toujours discret, il pénètre dans la pièce qui fait pratiquement face à l'embouchure de celui-ci.

 


elle me dit :
Citation :

La sensation de télépathie s'estompe un peu.

Citation :



Citation :


Barak Hastus. Consultation. Que faire pour rétablir un niveau d'énergie stable ?

 
Kharib :

Le Lecteur laisse Barak seul, emportant par la même occasion sa lanterne.
En déboulant dans la pièce suivante, il note un changement dans sa conception : elle s'apparente plus à une sphère qu'à une structure cubique comme les deux salles précédentes.

Celle-ci est aussi dépourvu de sphères bleutés. A la place, de simples orifices laissés vides dont la taille semble coïncider avec celle des sphères alimentant les lieux.
L'endroit est aussi bien moins dérangé que les précédents. On y trouve une sorte de banc qui pourrait tout aussi bien servir de couchette, un plan de travail et plusieurs petits tas de pièces d'origine métallique. Elles sont anciennes, très altérées. Au point même où il parait impossible de savoir ce qu'elle furent lorsqu'elles ne formaient qu'un seul et même ensemble fonctionnel.

Ce qui est toutefois sûr pour Kharib en fouillant ici et là, c'est que quelqu'un a vécu dans cette bulle il y a longtemps.
Malheureusement, il n'y a rien de plus.
S'était-on moqué de lui en lui parlant de cette mine ou bien était-il passé à côté de quelque chose?

**

Barak :

Absorbé par l'interface qui s'offre à lui, le kil'darien ne remarque même pas que son comparse l'a quitté pour poursuivre son exploration seul. Il reste donc planté devant le cube, dans une pénombre que la bougie faiblissante ne suffit plus à écarter.
Seul et vulnérable.

La machine reste plusieurs longues secondes silencieuse, comme si elle s'était éteinte.
Tout n'est que néant pour Barak.
Puis les diodes bleutés s'illuminent à nouveau.

Barak Hastus
Identité non-reconnue.
Invité?
Matricule de recherche?
Intr...

La voix s'évanouit.
Les loupiotes s'éteignent.
L'espace d'un instant, Barak se retrouve à nouveau dans la réalité, planté face à ce cube inanimé.
Ses doigts ne se décollent toutefois pas.
Du moins pas assez vite.
Car voilà que la machine redémarre.
Les sphères bleutés regagnent leur intensité malgré quelques vacillements.
Barak, lui, retrouve l'interface dématérialisée.

Commande de recherche non reconnue.
Impossible de répondre à la requête.
Veuillez répéter.

La machine est défaillante, clairement en fin de vie.
La réparer semble hors du champs de compétence du kil'déen.
Toutefois, peut-être est-il possible d'en extraire quelques informations, qui sait...

 

 
Il était intéressant de voir que quelqu’un avait vécu ici, après l’abandon de la mine. Sans doute en effet les sphères bleutées étaient-elles en action au moment de l’activité minière. Peut-être dégageaient-elles alors davantage de lumière, permettant ainsi de vivre et de travailler dans les conduits sans nécessité d’une lampe quelconque qui aurait pu provoquer un départ de feu avec le charbon. Mais pourquoi celui qui avait vécu dans cette pièce avait-il ôté les sphères bleutées ? Était-ce pour ne plus se trouver sur le chemin des araignées mécaniques qui effectuaient une sorte de ronde sécuritaire dans la mine ? En avait-il fait quelque chose ? Est-ce que la caverne ainsi débarrassée était devenue un havre de paix potentiel ?

Cependant, ces sphères auraient également pu avoir été enlevées pour d’autres raisons comme leur appropriation. Le Lecteur n’y croyait pas. Les sphères étaient un conduit permettant la transmission d’information. De quelle information ? De toute information ? Cela voudrait dire que la sorte de liseuse que le Kildarien avait mise en fonction était également reliée à ce système, lequel comprenait les arachnides comme le constat en avait été fait précédemment.

Cela ressemblait également à un système de circulation d’énergie qui parcourait ainsi les cavernes. Existait-il un générateur à quelque part dans le souterrain ?

Mais, si tout cela était fort intéressant, cela ne faisait pas avancer les choses concernant l’existence de rapports d’inspection qui permettraient de traduire les caractères découverts sous la Place du Martel.

Au vu du résultat actuel des recherches, il était possible que l’information menant à cette mine ait été surestimée. Toutefois, il restait encore des endroits à explorer.

Barak ne donnant pas signe d’un problème, le Lecteur partait du principe qu’il poursuivait son exploration de la machine.

Lui-même poursuivait de même l’exploration de la mine avec la pièce suivante, toujours dans la discrétion.

 
Barak :

Le kil'darien se fait finalement à l'idée que ce n'est pas lui qui ordonnera à la machine, mais bien la machine qui lui cédera ce qu'elle souhaite...ou peut lui donner.
Devant les signaux faiblissants qui envahissent le champ de vision de l'explorateur en herbe, ce dernier se décide à choisir une suite de chiffres, les plus élevés rencontrés jusqu'à présent.
5367

Commande enregistrée.
Début de lecture.

Les informations entremêlés laissent alors leur place à une série d'images animées.
Le son est malheureusement inaudible, conséquence du manque d'énergie dont le cube souffre.
Néanmoins, Barak distingue très nettement plusieurs silhouettes humanoïdes, cinq ou six à priori. La pièce dans laquelle ils évoluent ressemble à s'y méprendre à celle dans laquelle le kil'darien se trouve actuellement, au détail près que de nombreux engins mécaniques et de multiples diodes bleutés habillent les murs et le plafond. Sur un établi, une sorte d'automate est en cours de fabrication.

L'image se brouille subitement.

Quelques secondes plus tard, la lecture reprend, se focalisant à présent sur une table où se mélangent un tas de feuilles volantes. Des caractères semblables à ceux gravés dans la pièce précédemment auscultée par Barak y sont visibles. Raturés, corrigés, améliorés.

L'image disparaît alors, ramenant le kil'darien dans la pénombre de la réalité.
Les sphères bleutés sur le cube n'émettent plus la moindre lueur.
Il en va de même pour la bougie qui offre ses derniers frémissement avant de s'évanouir.
Barak est seul, seul dans le noir complet.

Malgré le danger que pourrait représenter le fait de décrocher un objet de technologie inconnue de son socle, Barak s'essaie tout de même à l'exercice. Contre toute attente, le cube n'offre pas de grande résistance mis à part son propre.

Toutefois, alors même que la face inférieure se décolle du socle, les diodes bleutées de la pièce s'activent et se mettent à clignoter à un rythme effréné.
Une voix désincarnée et mécanique, identique à celle de l'araignée croisée un peu plus tôt s'élève avec force !

Tentative de vol avérée.
Tentative de vol avérée.

Procédure 7X9Z enclenché.
Procédure 7X9Z enclenché.

Cette fois-ci, elle n'a pas de source identifiable.
Comme si la mine entière hurlait après les intrus.
La voix est assourdissante.
Elle répète inlassablement les même sons, sans varier d’intonation.

Cerise sur le gâteau, le cube que tenait péniblement Barak entre ses mains commence à se désagréger.
En moins d'une vingtaines de secondes, il n'en reste qu'un tas de poussière métallique.

**

Kharib :

Le Lecteur, plus discret que jamais, poursuit son observation de la mine. Il atteint une nouvelle cavité et reconnait, à quelques mètres de là, la première intersection où ils avaient pu observer l'araignée mécanique.
Elle est d'ailleurs toujours là, effectuant cette même ronde millimétrée.

Au moment même où Barak soulève le cube, à quelques encablures de là.

Les sphères bleutés s'activent également de ce côté là.
Pire, elle s'activent sur tout les pans de murs réguliers, crachant ce son incompréhensible.
Entre deux flashs bleutés, Kharib peut observer l'araignée mécanique se réduire en poussière, comme dans le cas d'une procédure d'auto destruction.
Quoiqu'il se soit passé, ça ne sentait pas bon.

En s'avançant vers le conduit principal, le kil'déen peut entendre des voix inhumaines et des grognements s'élever malgré le son mécanique qui lui casse les oreilles.
Ce qui ne devait pas être alerté l'a été...

 


Pensée : jurais-je à destination de mes camarades en étant malhonnête au sujet de la cause exacte mais sans les accuser d'avoir fait la connerie.
Pensée :

 
Lorsque l'alarme retentit – parce qu'il fallait appeler les choses par leur nom – le Lecteur se demanda immédiatement quelle bêtise le Kildarien avait encore commise. Ce ne pouvait être que de son fait. Le Kildéen avait été précautionneux. Il avait prit garde à ne rien déranger qui ne puisse être lié au système d'alarme qui avait été déclenché par il ne savait encore quelle maladresse.

Dans tous les cas, le Kildarien avait intérêt à ne pas avoir réellement enclenché un processus d'auto-destruction. Sinon il aurait affaire au Lecteur. Ce dernier n'avait pas encore trouvé ce qu'il était venu cherché et il aurait du mal, beaucoup de mal, à accepter de repartir sans y être parvenu.

Les pensées de Barak étaient peu explicites, même celle transmise sur les Entrelacs, comme le sont les explications de quelqu'un qui a fait une bêtise. Et la question finale était absurde.

Pensée :

Le Lecteur avait fait son choix.

Pensée :

Après quelques pas, il fût en mesure d'ajouter:

Pensée :

 


Pensée :

 
De quoi parlait-il encore? Ah si c'était de Népenthis qu'il s'agissait, ce n'était pas une pauvre krolanne sans défense non plus. Et puis, elle avait déjà disparu depuis un moment. Elle était restée à l'entrée de la mine. Elle avait du sortir dès que l'alarme eût retenti.

Pensée :

Bien qu'étant largement en mesure de rejoindre l'entrée de la mine, il la voyait du reste très bien, le Lecteur s'arrêta un instant. C'était trop bête. Venir jusqu'ici... pour ça. Son coeur hurlait de colère. Il n'aurait jamais du rencontrer ce Kildarien. Seul il aurait pu parvenir à finaliser sa recherche, à concrétiser des années d'efforts.

Mais il fallait quitter l'endroit avant que tout n'explose... ou pire.

Il rejoignit l'entrée qui se résumait désormais à une sortie.

 


Pensée :

 
Il s'était éloigné quelque peu de la mine. Pour ne pas courir le risque d'être inquiété par une éventuelle explosion. Mais, à son grand étonnement, il n’en fût rien.

Au Kildarien qui l’interrogeait, il répondit simplement, teinté du sceau de l’incompréhension, tant c'était une remarque étrange pour quelqu'un qui lui avait caché l'entier de ce qu'il avait vu dans la mine.

Pensée :

Puis, il se détourna tout comme le Kildarien. Il regagna donc seul le Kil’sin pour refaire des provisions et laisser un peu de temps à la mine. Mais il revint sur les lieux rapidement ensuite.

Il fallait qu'il essaye encore.

 
De retour à la mine, il pût y entrer sans encombre, les frobekhs s'étant dispersés. Toutefois, l'intérieur de la mine en était infesté. Il fallait faire attention pour ne pas avoir de surprise. Il se fit donc très discret pour passer inaperçu parmi les bestioles. Afin de pénétrer plus avant dans la mine. Pouvoir enfin l'explorer.

L'alarme avait cessé et les sphères avaient disparu. Peut-être le surrégime qui avait animé les restes d'une technologie du passé avait-il eu raison de cette dernière. Heureusement, la mine était intacte à part cela. En ceci, la technologie avait sans doute été bien étudiée.

Le Lecteur s'avança dans l'ombre, ne s'éclairant qu'un minimum pour avancer. Il pénétra ainsi dans un endroit qu'il n'avait pas encore visité auparavant.

 
Les Frobekhs avaient peut-être l'air d'être des idiots...ou peut-être avaient-ils seulement l'air et étaient en réalité loin d'être idiots.

En activant l'alarme, les deux intrus s'étaient assurés que la ruche Frobekh, un essaim d'une forte importance comme ils avaient pu le remarquer avant d'entrer dans la mine, réagisse.
L'un comme l'autre avaient vu, au cours de leur fuite, que la chair à canon, principalement des guerriers et des maraudeurs s'étaient amassés en première ligne, comme pour jauger ce à quoi ils avaient affaire. Ensuite, les Récolteurs et quelques créatures plus impressionnantes telles que des Chasseurs, Bersekers et Destructeurs, avaient rapide formé des petits groupes à visée dissuasive. Néanmoins, une faille avait été laissé béante au moment où l'impétueux Lecteur était retourné dans la mine.

Le Kil'Dé aurait pourtant du sentir que quelque chose ne tournait pas rond. Comment pouvait-il penser pouvoir souiller ce territoire sans en payer le prix?
Car oui résolument, l'intelligence qui dirigeait la ruche avait choisi d'en faire un exemple.

En se faufilant vers le chemin du Nord, tuyau grignoté dans la montagne, le lanyshta n'entend pas un bruit. Tout juste le souffle rauque des quelques créatures qu'il avait pu éviter grâce à ses talents d'éveillé.
Il atteint au bout d'une poignée de minutes une autre pièce, circulaire et surtout..vide. Là où quelques heures plus tôt se tenaient plusieurs sphères bleutées se trouvait désormais un tas de petits trous alignés et recouverts d'une fine poussière.
Seul au milieu de ce lieu dénué à présent d'intérêt éclairé par la flammèche produite par son briquet, le Lecteur ne peut que constater son impuissance.
Puis tout à coup...

PROUM !

Un bruit sourd en provenance du sud-est secoue la mine.
Quelque chose s'est écroulé.

C'est alors que le sol se met à vibrer, de façon de plus en plus intense.
Un esprit vif comprendrait que le danger est imminent.
L'instinct de survie qu'ils l’appellent.

Une voix rocailleuse, à l'accent indescriptible s'élève depuis le conduit principal. Elle n'est visiblement pas habituée à user des tonalités de ce langage.

Menace...Ruche....Menace...Mort.

Un grognement suffisamment puissant pour retentir d'un côté à l'autre de la mine se fait entendre.
Kharib est encore dans cette pièce circulaire. Il jette un coup d’œil d'un côté, puis de l'autre : des deux conduits une multitudes de silhouettes difformes commencent à se dessiner. Il s'arrêtent à quelques mètres à peine des ouvertures dans la pièce circulaire, comme animés d'une seule voix.
Soudain, une créature plus importante se détache.
Elle fait face au Lecteur. Peut-être est-elle capable de le voir malgré son subterfuge, peut-être pas.

Toutefois,le Kil'Déen pourra se vanter d'une chose auprès de ses éventuels petits-enfants : il est très rare d'en arriver à faire sortir une Annihilatrice de son trou...et encore plus rare d'en ressortir vivant.