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Perdu dans le désert, les mirages s'animent
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 7 Jangur 818 à 15h36
 
L’auberge était bondée, toutes les tables étaient occupées et pourtant le silence régner.
Tous les clients observés la scène ou les deux musiciens venaient d’interpréter un morceau chargé d’émotions. Nul ne voulait briser le charme opérer par la mélopée pourtant peu à peu des murmures se firent entendre suivit de l’explosion d’applaudissement. Le musicien et sa compagne s’approchèrent du bord de l’estrade et salua. Puis l’homme fit, de la main, un mouvement léger invitant la foule à s’arrêter.
Un léger silence se fit, des murmures interrogateurs s’élevèrent. Le musicien et sa compagne sourirent puis l’homme tendit la main vers le fond de la salle.

Les regards se portèrent vers Kalan, lyre en main. Il observa la foule puis porta son regard vers l’estrade et ses parents. Ses doigts effleurèrent les cordes et la mélodie s’envola, il s’avança souriant. La voix de cristal de sa mère se joignit aux notes, son père les rejoignit. Il grimpa lentement les marches de l’estrade et se plaça à droite de sa mère. Au refrain, sa voix et celle de son père se fit entendre tandis que sa mère faisait entendre son tambourin.
D’un regard vers la foule, il l'a vit conquis maintenant la foule s’avait pourquoi le trio était invité à jouer chez les nobliaux.

Vers la fin du morceau son père se recula vers l’arrière de l’estrade, sa mère se rapprocha d’une chaise au côté d’une grande harpe. Le morceau se termina et avant que les applaudissements se firent, Kalan face à la salle, fit signe de faire silence. Il posa sa lyre au sol, se retourna pour attraper au vol une flute lancer par son père qui lui-même avait pris un tambourin.

La harpe chanta sa mélodie, la voix de son père s’éleva et dans la salle des vivat éclatèrent en reconnaissant les notes de cette chanson festive et populaire. Kalan porta la flute à ses lèvres et une trille joyeuse se joignit à la fête.
Il jeta un regard a son père revenu à ses coté vis le signe et se laissa aller. D’un bond, il sauta de l’estrade, tout en jouant il virevolta entre les tables, puis d’un bond atterrit en plein milieu d’une table. Les clients retirèrent en rigolant leurs chopines, tout en poussant la chansonnette à son invitation.
Il descendit de la table, d’une main attrapa le bras d’une cliente, l’attira a lui et la fit valser, il la laissa a un jeune homme debout qui taper des mains en cadences. Ce fut alors au tour d’une serveuse qu’il attrapa par la taille. Il l’a fit danser, tourner, virevolter quand il la lâcha il vit que le rouge avait monté aux joues de la jeune fille et c’est un regard triste qu’elle lui porta quand il s’éloigna.
Il rejoignit son père rapidement.
Dans la salle de nombreux couples danser, d’autres debout parfois sur les tables taper du pied en chantant a tût tête. Pour certain, trop imbibé de bière la danse ressemblait plus à un exercice d’acrobatie qu’à autres chose.

Après ce qui parut une éternité, le dernier morceau s’acheva, les rappels furent nombreux puis la salle se vida et le silence s’installa.
Kalan s’approcha de sa mère, elle avait le souffle court mais son visage était radieux.

- Mère.

Il tendit la main pour lui prendre la sienne mais il ne rencontra que le vide. Il recommença et traversa la main de sa mère.

- Mère

Elle le regarda impassible souriante. Il tenta de lui prendre l’épaule mais sa main la traversa. Sa mère devenait transparente, il pouvait voir le mur derrière elle.

- Père, cria-t-il la peur dans la voix.

Mais son père son père ne répondit pas.

- Père

Rien. Il se retourna, son père faisait face à la salle lui aussi ne bougeait pas. Il regarda sa mère en un clignement d’œil, elle avait disparue.
Il courut vers son père attrapa son épaule et tenta de le faire se retourner. Il ne bougea pas d’un millimètre le contact était froid et étrange.

-Père, Père, hurla-t-il.

Mais son père commença à se flouter une forme grisâtre le remplaçant.
En quelques battements de cœur, là où se tenait son père ne se trouvait qu’un énorme rocher.
Il tourna la tête, l’auberge avait disparue, il n’y avait plus que du sable a perte de vue.

Dans le vent une mélodie se fait entendre ou est ce dans sa tête.


"""Moi je traîne dans le désert depuis plus de vingt huit jours""""
"""Et déjà quelques mirages me disent de faire demi-tour""""



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc

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