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Chant sous la lune
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 14 Otalir 814 à 12h10
 
Une note…
Une note…
Une simple note….
Elle s’élève, tournoyant autour de son joueur. Elle semble se figer un instant puis le vent l’emporte.
Une seconde note s’élève, tout comme la première elle tournoi autour du joueur de lyre en une danse paisible mais avant que le vent ne l’emporte une troisième note la rejoint puis le vent les emporte.

Ce sont alors de nouvelles notes qui apparaissent, elles naissent et s’entrelacent en une mélodie dés plus douce.
C’est alors que la voix cristalline du musicien s’élève. Une ballade ancienne, une ballade des temps jadis, une ballade qui ne ce chante que sous la lune. Le chant vient se joindre à la mélodie et toute deux s’entremêlent en une parfaite harmonie.
Le vent porte alors la mélopée, elle se diffuse dans le quartier, en tendant l’oreille certains peuvent l’entendre en se demandant quel voisin s’est mis à jouer cette douce musique.

Enveloppé par son chant et sa mélodie, le joueur oublie le monde qui l’entoure.
Il oubli l’aqueduc sur lequel il se trouve, il oubli la hauteur à laquelle il se trouve. Il oubli la lune et la nuit l’entourant et il oubli le rêve qui le hante.




L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 22h35
 
La dernière note s’élève, la mélodie s’éteint avec le chant.
Le jouer de lyre reste immobile, les yeux fermés écoutant le vent et les bruits du kill s’entremêlant.

Au bout d’un moment, il ouvre les yeux et embrasse le kill du regard. La nuit est tombée depuis un moment mais le quartier ébloui de lumière, de nombreuses fenêtre sont encore éclairées, il aperçoit par certaines la silhouette mouvante dés résidant. Quant aux rues, elles sont éclairées par des lampadaires de fer et de verre. La vue semble tout droit sortie d’un rêve.

Rêve murmure-t-il

Tout le ramène à ce rêve, il ferme les yeux, chasse le mot de son esprit puis les ouvrent à nouveau. Il attache alors sa lyre à sa ceinture puis ramasse sa sacoche à ses pieds.
Il s’éloigne tranquillement et s’arrête au bout de quelques minutes. Il s’accroupi, sous ses pieds, sous la dalle de pierre, le canal chemine l’eau de la faille vers les quartiers. Il tend l’oreille et entend un léger murmure, le chant de l’’eau.
Il finit par se relever et se dirige sur sa gauche ou se trouve un échafaudage et une échelle.

Descendre, rentrer et peut être dormir…



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 11h38
 
Kalan se tenait au même endroit que la nuit précédente mais cette fois le soleil se trouver haut dans le ciel. La vue était tout aussi fabuleuse, jamais il ne pourrait sans lasser, pensa-t-il.
Une chanson lui revint en mémoire, alors qu’il allait murmurer les premières paroles un bruit derrière lui, le fit se retourner.

- Bonjour chef, fit un krolanne souriant sur l’échafaudage. Désolé du retard.

Kalan se redressa en souriant.
- Arrête avec ça, dit-il en se donnant un air fâché.

- Ce n’est pas moi qui a été promu chef d’équipe, fit le krolanne en s’approchant et en lui tendant la main. Dois-je plutôt faire un salut ?
- Allons travailler Deren, fit Kalan, ça t’évitera de continuer à dire des bêtises.

Ils suivirent un moment l’aqueduc puis s’arrêtèrent devant une dalle plus épaisse et plus large que les autres, de chaque côté, un anneau en fer y était fiché. Chacun attrapa un anneau puis ils soulevèrent la dalle et la glissèrent sur le côté. Ils furent frappés par un air humide et le bruit de l’eau rugissante dans le canal.
Kalan sorti un casque de son sac sur le devant une petite bougie y était fixé, il l’alluma puis posa le casque sur sa tête et se pencha au-dessus de l’ouverture pendant que son collègue faisait de même avec son casque.
La flamme se refléta sur l’eau dont le niveau atteignait le plafond du canal, sur un coté de l’ouverture une vanne était visible.
Kalan commença à la tourner, elle résista puis quand son collègue se joignit à l’effort elle tourna en grinçant. A mesure qu’elle tournait, le niveau de l’eau commença à descendre. Au bout d’un moment, un bruit sourd se fit entendre.
- Je vois les pierres du fond, le temps de dérouler l’échelle et tu pourras descendre sauf si vous voulez que j’y aille chef, dit le krolanne en souriant.
- Très drôle.
L’échelle fut vite dérouler, le krolanne souleva une pierre sur le côté et dévoila un anneau sur lequel il la fixa.
Sans attendre Kalan commença sa descente et atteignit vite le fond ou se trouvait juste un filet d’eau.
Il se trouvait désormais dans le canal.




L’air y était frais et les murs luisaient d’humidité. Il leva la tête un ciel bleu se dessiner dans l’ouverture. Une ombre passe devant le ciel.
- Soixante pas, fit le krolanne au-dessus de lui.
- Oui, répondit Kalan.

Il se retourna, la lampe éclaira la porte de pierre qui fermait le canal, sur un côté un léger filet d’eau s’écouler. Il prit la direction opposée et commença à compter ses pas.
Le canal était assez large pour que deux krolannes avance de front quant au plafond même debout et en tendant les bras il ne pouvait l’atteindre. Le sol lui était incurvé en vé vers le centre.
Au bout de soixante pas, Kalan s’arrêta, s’agenouilla. Il explora le sol est très vite repéra la fissure.
- Qu’est-ce ? entendit-il faiblement.
Il se releva, se retourna. Personne.
Il allait appeler Deren quand la voix recommença semble-t-il, derrière lui. Il se retourna, rien.
Il fit quelques pas observant l’obscurité du canal devant lui.
- Y a quelqu’un, dit-il.
Silence.
Impossible qu’il y est quelqu’un, se dit-il, il n’y avait pas d’entrée avant deux lieues. Le rêve est maintenant ça, je deviens fou.
- Tu as trouvé, cria une voix.
Il sursauta à la voix de son collègue.
- Oui, cria-t-il à son tour, une fissure je répare.
Il retourna à la fissure et pendant presque une heure, il œuvra à la réparation. Ensuite, il retourna à l’échelle et commença à grimper.
- Ou êtes- vous ?

C’est dans ma tête, se dit-il, ça y est je deviens fou. Il sortit du canal mais n’eue le temps d’approfondir sa réflexion que Deren commencé déjà à tourner la vanne.
Il s’éloigna compta soixante pas et s’allongea au bord de l’aqueduc puis passa la tête par-dessus bord. Au-dessous se trouver un haut bâtiment construit en grande partie contre le pilier de l’aqueduc son toit en toucher pratiquement le haut de l’arche. Sur un côté, il affiché des traces d’humidités juste au-dessous de la fuite.
[langue=krolanne]- C’est entièrement ouvert, fit Deren derrière lui.
Il resta un moment à observer le toit puis comme aucune trace de fuite n’était perceptible, il rampa en arrière et se releva.
- C’est bon, dit-il on ferme et on peut redescendre.
- Qui êtes-vous ?
Il se retourna.
- Qui êtes- vous que se passe-t-il ?
Personne. La voix, elle venait de sa tête et elle n’était pas seul il en entendait d’autres des murmures lointains et nombreux. Cela lui martelait le crane comme une vilaine cuite.
- Kal ? Kal ?
- Oui, dit-il étourdit.
- Ça va, tu es tout pâle.
- Oui.

Les vois s’étaient éteintes….



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 27 Otalir 814 à 23h00
 
Il laissa retomber sa tête lourdement sur l’oreiller et fixa les ténèbres emplissant sa chambre.
Après six nuits, le rêve était revenu, il fouilla sa mémoire mais rien, rien ne lui revint comme les fois précédente. Le rêve s’était entièrement effacé.
Les voix étaient apparues six jours plus tôt, dans l’aqueduc, puis elles s’étaient tus. Cette nuit-là, il n’y avait pas eu de rêve, la première fois depuis des semaines, et la nuit suivante et la nuit d’après mais cela n’avait pas duré longtemps.
Il se redressa et posa les pieds au sol. Le contact avec le plancher avait quelque chose d’apaisant, de rassurant.
Il chercha un instant dans sa mémoire espérant retrouver un morceau du rêve, juste une bribe qui l’aiderait à comprendre ce qui lui arriver. Rien, juste le vide.

Il finit par se lever et rejoindre la pièce principale. Sur la table, il attrapa une allumette et alluma la lampe à huile. Il laissa la lampe sur la table et se dirigea vers la fenêtre qu’il ouvrit.
Il observa le quartier un instant.




Puis il regarda la rue en contre bas ou plutôt le tablier du pont. Tout comme partout dans la cité des bâtiments avaient été construits, les uns sur les autres sa bâtisse ne faisait pas exception. Les premières avaient été construites accolés au pilier du pont. Puis peu à peu, elles avaient atteints le tablier et s’étaient encore élevées. De chaque côté et sur toute la longueur du pont des demeures et des boutiques avaient vu le jour, le tablier s’était réduit à une simple ruelle.

Kalan quitta la fenêtre, s’habilla rapidement puis attrapa sa lyre et quitta sa demeure. Il marcha un moment dans les rues du quartier, saluant de temps à autre une connaissance.
Il s’arrêta sur une petite place au centre de laquelle se trouvait une petite fontaine. Quelques bancs, était occupés par des badauds, des passants allaient et venaient par les rues adverses.
Il monta sur le bord de la fontaine, sorti sa lyre et commença à jouer.
Oublier le rêve, oublier les voix ce laisser envelopper par la musique. Une transe, un autre monde ou lui seul existe.
Des gens quittèrent les bancs d’autres s’arrêtèrent pour le regarder jouer et se laisser bercer par la musique. Il les voyait sans les voir, visages flous comme issu d’un rêve.
Un murmure….
Un murmure…..
Des murmures….

Il sorti de sa transe, les visages le regardèrent intrigués. Les voix dans sa tête étaient faibles, des murmures diffus, difficile à comprendre.
Il regarda les spectateurs et recommença à jouer une mélodie qu’il pouvait jouer par simple reflexe. Donner le change, faire comme si de rien n’était, semble-t-il entendre. Les gens sourirent et se laissèrent à nouveau bercer par la musique.
- Qui êtes-vous, entendit-il dans a tête,
- Que se passe-t-il, fit une autre voix plus forte.
J’aimerai bien le savoir se dit-il.
- Moi aussi, moi aussi j’aimerai savoir, fit une voix en réponse.
La surprise lui fit rater une note, il se reprit.
On m’a entendu, on m’a répondu se dit-il. Rien, aucune réponse plus aucune voix. Il égrena les dernières notes, des gens applaudirent puis reprirent leurs vies.
Il attacha sa lyre et s’enfonça dans une ruelle.




L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 17 Dasawar 814 à 11h54
 
Kalan ouvrit les yeux et se leva lentement. Doucement, il s’approcha de la barrière et observa le bassin de réception.
La pièce était circulaire est était construite d’épaisses pierres. Au centre, se trouvait un large bassin ou l’eau arrivant de l’aqueduc après il longue descente s’y déverser dans un faible fracas.
Fut un temps ou le bruit devait être assourdissant mais aujourd’hui l’aqueduc ne livrait plus qu’une faible partie de son eau. Plus haut, sur le circuit l’eau était détournée vers un plus grand bassin.
Sur sa droite à quatre- vingt dix degré de l’arrivée d’eau se trouver la sortie menant l’eau vers de petites cultures, a deux ou trois lieues du bassin.






Le lieu était calme et paisible tout comme son esprit désormais quelques heures plus tôt il se sentait vaciller dans la folie. Les voix étaient revenues nombreuses, fortes et bruyantes. Il ne distingué que de rares mots, folie, peur, à l’aide. Les voix étaient aussi bien féminines que masculine. Il avait tenté de leur parler comme la première fois mais dans ce chaos nul n’avait répondu. Et cette fois, elle n’avait pas disparu, elle ne s’était pas éteinte d’elle-même. Et la douleur avait fini par le frapper, l’impression que sa tête allait exploser. Il lui avait fallu toutes ses forces pour quitter son bureau et éviter ses collègues et emprunter un tunnel vide.
Après plusieurs heures de marche, il était arrivé ici et s’était effondré contre le mur. Il était resté là immobile à observer le mouvement de l’eau dans le bassin. Au bout d’un moment, les voix s’était calmées, elles étaient moins nombreuses et moins fortes.
Alors, il avait tenté de leurs parlers et cette fois cela avait marché. Ses questions avaient été nombreuses mais peu avait trouvé de réponses.
Maintenant il savait qu’il n’était pas fou et qu’il n’était pas seul, d’autres vivaient ce changement. Tout en se dirigeant vers la galerie, une pensée s’insinua. Cette nouvelle mélodie risquée fort d’être fabuleuse.


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 11 Marigar 815 à 15h09
 
La mélodie, tout comme Kalan, virevoltée autour d’un cercle de badaud sur une petite place. Cela faisait plusieurs heures qu’il jouait, chantait. Par moment, il invitait les passants à se joindre à lui en tapant des mains, les moins intimidés se lancer alors dans des danses rythmées autour de lui.
Cela faisait des heures qu’il jouait, il s’y était mis dès la fin de sa journée dans les aqueducs. Il ne s’était pas arrêté avec la venue de la nuit ni de la faim. Mais là, la fatigue commençait à se faire sentir.

Il termina son morceau salua son public qui l’applaudissez et alors qu’il se pencher pour attraper sa sacoche, l’envie de jouer un dernier morceau l’emporta. Il se redressa pinça une corde et fit naître une nouvelle mélodie. Vers la moitié du morceau la fatigue se fit plus présente, il rata deux notes et ses jambes se firent lourdes. Il diminua le rythme sans que son public ne s’en rende compte et arrêta de virevolter choisissant simplement de rester au centre du cercle de spectateurs et de tourner lentement sur lui-même.
C’est là que le phénomène se produisit, une étrange chaleur commença à l’envahir. Plus il jouait et plus il la sentait l’envelopper peu à peu. Il se retrouva très vite dans une sorte d’état second. D’un côté, il se voyait jouer les badauds l’écoutant en tapant des mains et de l’autre, il baignait dans cette chaleur apaisante.
Peu à peu, cette enveloppe de chaleur s’étendit autour de lui. Il l’a sentait plus qu’il ne la voyait et très vite elle toucha les premiers badauds. Il ressenti alors des fatigues qui n’étaient pas les siennes, la fatigue de la couturière ayant passé la journée pencher sur son ouvrage, des jambes du charretier, la fatigue de l’esprit du comptable et bien d’autre encore.

Tout s’arrêta net, alors que la dernière note du morceau s’envola. Il resta là une fraction de seconde étonné sous les applaudissements puis se ressaisissant attrapa sa sacoche et commença à traverser la foule.
Il se faufila entre la couturière, il ignorait comment il le savait, et un homme. En passant, il entendit la couturière s’étonnée auprès d’une amie de se sentir étrangement en pleine forme comme une journée passé au lit.
Il s’éloigna, rapidement dans une petite ruelle sombre, un sourire en coin. Lui aussi se sentait entièrement reposé près à jouer toute la nuit, cette nouvelle vie avait vraiment une mélodie fabuleuse.




L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 9 Astawir 815 à 15h30
 
Malgré son nom, peu attirant, l’auberge du coupe-gorge était un endroit dés plus sûr. Et même si son nom en faisait fuir plus d’un, elle était toujours pleine de monde du mendiant au riche marchand toutes les classes social s’y croiser.



Aller savoir ce qui attirait tous ses gens. Peut-être le décor, de grandes salles couvertes de boiseries cirées, éclairées par des lampes aux verres irisés et opaques créant une douce lueur. Ou la nourriture, des mets simples accompagnés d’alcool de qualité moyenne. Voir les serveuses triées sur le volet au sourire ravageur et aux formes attirantes. Ou peut-être la tavernière joufflue et ventripotente au rire éclatant et aux yeux pétillants. Bref quel qu’en soit la raison l’auberge ne désemplissait pas.
Assis sur un tabouret bancal, Kalan, bras croisé sur la rambarde et tête posée dessus, observer la première salle de repas en contre bas. Toutes les tables étaient pleines de clients, les serveuses allaient et venaient entre les tables portant plateaux de victuailles, des cruches et parfois des tonnelets. Les éclats de rires et les conversations se mélanger en une étrange symphonie qui monter jusqu’à lui. Sur une estrade vers le fond de la salle des couples dansées par mis des danseurs et danseuses professionnelles engagés par l’aubergiste.


- Y a du monde, ce soir, fit une voie joyeuse derrière lui.


Kalan se redressa, attrapa la chope sur sa table et bu une gorgée lentement avant de la reposer.

- Y a toujours du monde chez toi, l’abeille.

La tavernière s’installa sur le tabouret face à lui, machinalement elle essuya la table avec un torchon.

- Il y a des années que l’on ne m’a plus appelé ainsi.
- Humm, des siècles je dirais.
- Hé traite-moi de vielle tant que tu y es, je te rappelle que j’ai changé tes langes plus d’une fois gamin, dit-elle en appuyant sur gamin.
Ils se regardèrent un instant avant d’éclater de rire, les rires se turent Kalan regarda la scène.
- Tu es songeur, dit l’abeille, tu penses à la dernière fois ou tu as joué ici avec tes parents.
- C’était peu de temps avant leur mort, c’est étrange comme les souvenirs se rappelle à nous.
- A qui le dit tu, plus je vieillie, dit-elle en clignant de l’œil, et plus je pense à mon passé. Quoi qu’il en soit faut garder les bons souvenirs et des bons souvenirs j’en ai plein et beaucoup avec tes parents.

Kalan regarda la vieille attrapa sa lyre.
- Je vais t’en donner un autre de bon souvenir, vieille femme dit-il avec grand sourire.

Les rires de l’abeille l’accompagnèrent jusqu’à la scène


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 26 Julantir 815 à 15h40
 
Le concert s’était passé sans problème. A plusieurs reprises, il était descendu de scène pour entrainer les spectateurs dans de nombreuses danses, tous avaient joués le jeu. Ils avaient appréciés le spectacle cela s’était vu aux nombres de rappels et aux longues minutes d’applaudissements.

L’abeille l’avait accueilli à sa descente de scène avec un large sourire et l’avait enlacé fortement. Le cachet qu’elle lui avait remis était plus élevé que prévu. Pendant son retour chez lui, il se demanda si cela était du à un bon travail ou juste à l’amitié de l’abeille.


Finalement à un carrefour il ne prit pas la direction de sa demeure mais celui d’une petite place qu’il connaissait. Il y avait toujours du monde, surtout lors des chaudes nuit d’été comme celle-ci cela était du à sa fontaine qui baignait la place dans une douce fraicheur. A son arrivée, il fut accueilli par le son d’une flute. Le joueur était talentueux, il jouait tout en virevoltant autour des badauds qui étaient nombreux à l’écouter ou à discuter tout bas.


Il s’installa sur la margelle de la fontaine et sa laissa bercer par la mélodie. Au bout d’une heure, le flutiste remballa ses affaires et passa entre les badauds, une escarcelle à la main. Kalan y glissa une pièce puis regarda le musicien quitter la place.


Au bout d’un moment, il se leva. Décrocha sa lyre et se mit à jouer un morceau.

https://www.youtube.com/watch?v=d7rWcBwqbH8


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 16 Otalir 815 à 09h43
 
Kalan attrapa la missive et la relue pour la seconde fois.




Il posa le parchemin et s’installa plus profondément dans son fauteuil. La mission était simple mais elle prendrait du temps. Suivre l’aqueduc jusqu’à Kil’sin demanderait des jours ajoutés à cela les vérifications et les réparations si besoin.
Ensuite en kil’sin, les dégâts n’étant pas signaler, il était difficile de dire combien de temps cela aller prendre, quelques heures à plusieurs semaines surtout si il fallait de nouvelles pièces pour le mécanisme.
Il lui fallait donc des personnes qui n’avaient pas de femmes et d’enfants et surtout compétentes. Il réfléchit un instant puis attrapa deux parchemins et écrivit un ordre de mission pour les deux élus qui l’accompagnerait.

Une fois la rédaction terminée, il se leva et quitta son bureau. Il donna les missives à la secrétaire puis lui signala qu’il rentrait chez lui préparait son sac pour la mission demandée.

Il rentra chez lui avec un certain empressement, il avait hâte de rejoindre kil’sin, pas pour la mission mais pour pouvoir jouer dans un lieu inconnu.
Une nouvelle aventure, une nouvelle mélodie allait commencer.


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 29 Dasawar 815 à 21h38
 
Ils partirent, le lendemain, de bonne heure. Ce fut une journée difficile, des marches, des échelles puis des marches à nouveau, des ponts de cordes et encore des échelles.
Le soleil était bas sur l’horizon quand ils atteignirent le sommet de l’aqueduc et c’est avec plaisir qu’ils établirent le campement pour la nuit près du parapet de pierre.
Ses compagnons couchés, Kalan resta un moment à observer les lumières de la ville en contre bas. Il finit par s’éloigner du campement et joua un moment de la lyre.


Les trois journées suivantes furent des plus agréables, le soleil briller haut et une douce brise souffler doucement. Quant à l’aqueduc, il s’éloignait vers le Sud-Est en une pente douce et il ne révéla aucun dégât à réparer.

Mais la quatrième journée, cela se compliqua. Le collecteur, dans lequel se jetait l’aqueduc et huit autres, révéla de nombreux dégâts notamment sa trappe d’accès interne et son échelle. Ils leurs fallut deux jours pour réparer. Ils le laissèrent derrière eux en prenant un aqueduc qui s’en éloigner direction plein sud.


Les journées se succédèrent, se ressemblant les unes, les autres. Ils marchaient s’arrêtant de temps à autre pour observer l’aqueduc de toutes parts puis se remettait en marche. Quand ils détectaient une réparation, ils s’arrêtaient le temps nécessaire et repartait. Le soir, chacun leur tour ils préparaient le repas, après le diner, kalan jouait de la lyre ou de la flute. Parfois ses compagnons, l’accompagner en chantant.




L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 28 Jangur 816 à 21h52
 
Finalement, après des jours de voyages les portes de kil’sin furent en vue. L’aqueduc s’engouffrait dans la muraille, à plusieurs pieds en dessous de son sommet. A mi-distance de la muraille, ils s’arrêtèrent et repérèrent bien vite une trappe dans l’aqueduc.
Ils durent batailler dur pour la desceller quand ils la soulevèrent ils furent accueillit par un grondement sourd et une bruine fraiche.


Kalan descendit l’échelle en premier, en dessous de lui l’eau s’écoulait en un flot continu. Le grondement devint vite insupportable, l’humidité de l’air le détrempa rapidement. A mi-chemin, il glissa d’un barreau et se retrouva suspendu au-dessus du flot, tenant sa sauvegarde à la corde qu’il avait attachée à sa taille et que ses collègues tenaient fermement.

Il se balança à la corde, rattrapa le barreau après trois essais puis termina la descente. Il arriva alors sur une petite saillie carrée, surplombant de quelques pouces le flot, entourée d’une petite rambarde métallique. Il se détacha puis tira deux coups rapides sur la corde, celle-ci remonta rapidement. Derrière lui, s’ouvrait un tunnel secondaire qu’il éclaira. L’air était vicié et les parois étaient couvertes d’une mousse noirâtre et visqueuse.

- cinq jours la dedans, super, fit-il


Le tunnel secondaire longeait en parallèle le canal. Il était le seul moyen de rejoindre kil’sin en sécurité. Lorsqu’ils quitteraient l’aqueduc, ils seraient en kil’sin.



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 17 Fambir 816 à 10h22
 

L’échelle de sortie avait été le phare dans la nuit. Tout le groupe en avait assez de ce tunnel humide et gluant qui les déprimer, la musique de Kalan ne les aider guère.
Kalan grimpa l’échelle arrivait sur le dernier barreau, il observa la trappe. Le système de verrou était en place, il empêcher quiconque d’entrer ou de sortir du kil via l’aqueduc. Kalan éclaira le mur qui lui faisait face, il lui fallut quelques minutes pour repérer une petite fissure dans l’une des briques. Il attrapa sa dague l’enfonça dans la petite ouverture puis fit levier. La brique bougea et se descella dévoilant une serrure en forme d’étoile. Il porta la main à son cou et en sorti une chaine au bout de laquelle se trouver une clé de même forme.

- Bien, espérons que de l’autre côté, ils ont déverrouillé aussi sinon retour à la maison.
-Pourquoi, fit une voix venant d’en bas

Kalan montra la clé.

- Elle ouvre le verrou qui est ici mais ce n’est pas suffisant pour ouvrir la trappe, il y a un autre verrou côté extérieur. Pour ouvrir la trappe, il faut que les deux verrous soient ouverts. Avant de partir on a envoyé un message aux collègues de ce kil, normalement, ils ont dû ouvrir le verrou mais si ce n’est pas le cas on pourra faire demi-tour.

La clé s’inséra, tourna puis un cliquetis se fit entendre. Rien ne se passa pendant quelques secondes puis un le bruit d’un frottement résonna et la trappe se souleva légèrement révélant la douce lumière du soleil.
Kalan appuya l’épaule contre la trappe et poussa vers le haut. Il n’attendit pas pour sortir et profiter d’un meilleur air puis il se pencha et fit signe à ses compagnons de monter.

- Bonjour, fit une voix derrière lui

Kalan se redressa d’un bond et se tourna. Devant lui, se trouvait un krolanne, il portait une tunique brune, des cheveux brun tressé et un grand sourire sur les lèvres. En retrait derrière lui, Kalan aperçut une tente.

- Je suis Kerry, je travaille à la répartition de l’eau. On m’a chargé de venir ouvrir le verrou et de vous accueillir

- Kalan, fit kalan en tendant la main

-Bienvenue en kil'sin



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 5 Marigar 816 à 11h12
 
Ils avaient longés l’aqueduc pendant plusieurs heures. Kerry s’était montré un guide agréable. Fréquemment, il se porter au bord de l’aqueduc et pointer tel bâtiment, telle place ou telle direction. Il y décrivait ce qui s’y trouver, là ou on manger le meilleur ragout, là ou on trouver les meilleurs vendeurs, les plus beaux parcs pour se détendre.
La descente de l’aqueduc s’avéra dangereuse, l’échelle a crinoline était vieille, très vielle. Une partie des arceaux de protections avaient disparus et de nombreux barreaux manqués certains même se descellaient rendant les prises encore moins surs.
Après une heure de descente, ils arrivèrent à l’entrée d’une galerie taillées a même la roche.



- On va suivre cette galerie, elle serpente en pente douce jusqu’en bas. dit Kerry

Finalement, après deux heures de descentes, ils débouchèrent dans une grande cour faisant face à un grand bâtiment. Kerry les y guida.
Ils enchainèrent de nombreux couloirs pour finalement déboucher dans une grande pièce ou se trouver plusieurs lits.

- vous serez logés ici pendant votre séjour, pour manger traverser la cour et passer le grand portail. Vous verrez une auberge de l’autre côté de la rue. La nourriture est bonne et le prix correct.

Kerry s’inclina puis parti, ils ne devaient plus le revoir de tout le séjour.


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 28 Marigar 817 à 21h44
 
Le temps s'écoule, le travail se fait lentement...


La ville avait revêtue son manteau d’hiver. Au-dessus des toits enneigés, des centaines de volutes de fumées s’élever lentement, preuve qu’à l’intérieur des maisons, de chaud cocon avait été aménagé pour se protéger des rigueurs de l’hiver.
Malgré le vent et le froid, les rues de la ville étaient des plus animées.
Des femmes, des hommes allaient et venaient emmitouflés dans de lourds manteaux d’étoffes et de fourrures. Ils entraient et sortaient des nombreuses boutiques. Les bambins eux étaient collés aux vitrines lorgnant les étals ou harceler les passants avec des boules de neige.
Kalan avait marché au hasard, cherchant à s'éloigner du Kill qui l'étouffait depuis des jours, peut être était ce du à son Kill qui lui manquer ou plutôt au fait qu'il n'avait pas jouer depuis un moment . Il avait finit par arriver dans une plaine blanchâtre, tout était calme attendant le réveil du printemps prochain. Faisant craquer la neige sous ses pas, insouciants du froid, du vent et du danger il s'avançait paisiblement. La neige craquante était une douce mélodie dont il cherchait à s'imprégner pour la rejouer plus tard.

Un craquement, une ombre, une douleur.
Il est allongé au sol. Le froid le dévore, le silence chante pour lui tandis que la mort vient le chercher.

Une dernière mélodie, pense-t-il. La plus secrète et mystérieuse, la mélodie du dernier souffle, la fin.


Il est loin de savoir que cette fin n'en est pas une qu'un autre monde l'attend pour le renvoyer à celui-ci.



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc

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