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Les Tours & Détours » Farandoles » La belle envolée [important]

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La belle envolée
Les affres dormants
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 20 Marigar 816 à 22h51
 
Chacun argumente. Pour lui même.

Pour faire entendre son avis plutôt que pour construire. C'est bien là le problème... tous sont persuadés que leur vision est la bonne et qu'elle est donc prioritaire pour le bien être de tous.

Il est amusant de se voir considérée au même titre que Jade dans la catégorie « capable d'être discrète ». Même si visiblement le mouvement pour déstabiliser la faille décrit par la vigilante est interprété sur un plan plus matériel que celui purement spirituel auquel elles auraient pu agir.

C'est vrai que c'est une solution qui, potentiellement, peut provoquer des réactions en chaîne sur lesquelles ils n'auront aucune prise... C'est celle dont les conséquences sont les plus complexes à appréhender. La méfiance ne l'étonne pas. Barak est tout sauf un joueur. Il n'aime pas ce qu'il ne contrôle pas. Il appréhende ce qu'il ne connaît pas. Et l'évite, cachant sa peur en essayant de tout rapporter à des éléments de son quotidien. Son paradigme est immuable. La petite artisane se demande s'il réalise que les autres créatures ne pensent probablement pas selon la même logique qu'eux.
Quant à Dassen... elle doute qu'il accepte une situation où il n'aurait qu'un rôle mineur à tenir. Où il ne pense pas avoir l'opportunité de se battre. Il risque de chercher à les provoquer, ces occasions de combattre. De les mettre dos au mur. Foutraille d'adolescent incapable de contrôler sa mauvaise humeur et son envie de rouler des mécaniques.

Ceci dit, ce ne sont pas les seuls qui la préoccupent. Perle souligne un point intéressant mais... elle entends parfaitement la Darienne dans les mots prononcés. La jeune femme à la chevelure blanche est là pour la science. Pour le savoir qu'elle en retirera. Pour la connaissance qu'elles pourraient déduire de la proximité avec l'ancienne. Elle n'est pas la seule. C'est aussi une des raisons qui ont poussé Yloyse à venir. Mais Perle tient à être témoin. Elle est fière. Et ne laissera pas d'autres décider pour elle. Cependant, elle est loin d'être idiote, et la raison l'emportera. Probablement.

Quand à Ona... Yloyse ne voit que difficilement à quoi s'en tenir. Certes, les sujets ne devaient pas être des plus évidents mais... de là à renoncer totalement à donner une opinion... ne serait ce que pour manifester que toutes les options se valaient à ses yeux.

Yiu et Jade sont au final celles qu'elle connaît le mieux. Qu'elle comprends le mieux. Et qui sont tout autant prévisibles.

Naïve mais volontaire... Pertinente mais impatiente. Vis à vis de ce qu'on considère comme les interactions sociales. Pas forcement à tord d'ailleurs et la petite phéremancienne se demande un instant si elle doit traduire pour les autres ce que propose la tireuse. Non... quand même pas ? Ah si quand même.... La précision sur la dangerosité était tout de même claire... A moins que ce ne soit la nécessite de prendre en compte les différentes implications qui laissait sa marque.

Yloyse avait donné une première fois son avis sur les solutions proposées. Mais elle n'intervint pas plus. Rentrer dans un long débat ne mènerait pas à grand chose. Elle acquiesça simplement à l'énoncé de la succession des étapes. Inutile d'en dire plus. Elle estimait qu'elle n'avait pas besoin d'intervenir à chaque instant pour considérer avoir été entendue. Éviter la foire d'empoigne. Putentraille... ils avaient passé trop de temps au Kil Sin pour vouloir à ce point être le dernier ou la dernière à parler.

Elle lève intérieurement les yeux lors de l'annonce de Jade. Il est presque étonnant que la vigilante ai été aussi patiente jusqu'à présent. Manipuler la perception que les autres ont d'elle. Ou plutôt la perception que Dassen à d'elle même si il n'en faut sans doute pas beaucoup pour qu'elle représente à ses yeux l'Ennemie. Perception modulée vis à vis des autres membres de l'équipée.. altérée puisqu'elle y précise les intérêts et limites potentielle de ce qu'elle vient d'annoncer. Est ce parce qu'elle les considère comme capable de comprendre ou bien qu'elle tient à faire en sorte de limiter l'impact de sa première déclaration...

Une foutue idéaliste... ! La musicienne songea qu'elle en côtoyait un peu trop ces derniers temps. Y compris en se comptant dans le lot.


Si la proximité de la faille a eut autant d'impact que cela sur les araignées.... La manipuler risque de les impacter également. Leur relation à cette faille si on la trouve peut etre un point faible.

Si elle devait s'imaginer la psychée d'une araignée... c'est un prédateur patient, sadique qu'elle s'imaginerait. Une mentalité où il faudra penser en trois dimensions, et non seulement deux. Le fait de pouvoir vivre des mois sur une chasse. De faire faisander ses proies. Une colonie... Peut etre toutes reliées. Via cette glande bizarre, ou des phéromones, ou tout autre moyen qu'utilisaient ces créatures. Elles pouvaient se permettre de perdre des pattes... Elles pouvaient se permettre de perdre des membres. Eux non. Il faudrait leur faire miroiter un véritable gain. Si elles étaient liées à la faille oui, des objets infusés pourraient les intéresser. Et eux qu'étaient ils... ? Des concurrents ? Pas juste des proies car capables de piquer. Mais parfaitement capables de figurer au menu. Ils seraient peut etre testé, pour vérifier la pertinence de cette analyse avant que les créatures ne considerent la possibilité de discuter. Inutile de discuter avec des proies. Il faudrait prouver que le gain à leur parler était meilleur que celui de les attaquer... Exciter leur curiosité. Ou leur peur. Seraient elles joueuses ? C'était le cas de certains gros prédateurs.... mais qu'en était il de ceux là ?Dans tous les cas, c'était prendre le risque de nourrir une menace future contre la cité.... Entrer pourrait permettre d'évaluer cette menace. Moindre cependant, bien moindre que celle qui planait deja.

Encore heureux qu'elle n'était pas arachnophobe.


Si nous voulons qu'elles nous prennent au sérieux, il faudra éviter les éclats de voix ou les manifestations physiques infructueuse de désaccord. Nous devons être unis dans l'image que nous leurs renvoyons.

C'est plus une réflexion à mi-voix que dirigée vers quelqu'un en particulier... Ça permettra de soulager les susceptibilités. Elle ne précise pas non plus que l'union peut être d’éliminer un membre défectueux. Les araignées peuvent se passer d'une de leurs pattes. Penser araignée.

Yiu, Barak, Dassen, avant que nous ne rentrions, voilà pour vous. Elles vous permettront de mieux tenir votre rôle durant le voyage. Et surtout là dessous.

Trois petites bagues sont tendues aux concernés. Yloyse se relève, époussette sa cape et en remonte le capuchon.

Il est temps de se tourner vers la grotte.




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 24 Marigar 816 à 19h10
 
Yiu s'adresse d'abord à Jade, mentalement :
Pensée :
Une remarque, à propos du "choix" : pour ma part, je me suis contenté d'exprimer mon avis, pas de prétendre qu'il était meilleurs que le tient. Le processus de choix a peut-être surtout été biaisé car limité à ce qui a été dit explicitement en ignorant les points implicites. Car pour ma part, je ne prétends pas avoir compris ta proposition visant à rejoindre la faille de façon magique. C'est une chose qui m'est totalement étrangère. L'étape 1 m'a juste laissé croire qu'il fallait entrer d'abord, agir ensuite, et ce dans une situation qui nécessitait de la concentration, ce qui n'était a priori pas gagné.

Elle poursuit à voie haute, à l'attention de tous.
« Comme les araignées semblent nous laisser dans une tranquillité relative tant que nous ne nous approchons pas, la proposition de rejoindre magiquement la faille pourrait être de nouveau évoqué. Sans pour autant palabrer trop longtemps. »

Elle ajoute à Jade :
Pensée :
Je n'y comprends toujours rien. Et si tu penses que c'est le cas des autres, n'hésite pas à insister. Surtout si cette méthode a un rapport risque/gain intéressant.
Quant à ta conclusion ...

Yiu était surprise. Cela lui paraissait pourtant si évident.
Pensée :
Cela n'a-t-il pas toujours été le cas pour chacune d'entre nous ? Que ce soit ici où la taverne, nous avons, toutes, été autonomes, même si nous avons dans la mesure du possible chercher à limiter les conséquences mortelles pour le groupe. Non ? Ce n'est pas comme si nous étions une confrérie dont les membres chercheraient tous à mourir en premier. Toi qui est si analytique, tu dois savoir que la confiance illimitée n'est pas une chose à accorder facilement.
Quoiqu'il en soit, j'étais contente d'entendre tes explications et points de vue, que je les ai partagés ou non, ils ont toujours enrichis ma réflexion.



La forgeronne écouta ensuite avec soin les explications d'Ona. Deux cœurs ... Ce qui veut dire une certaine redondance. Et plus de difficultés à les tuer. Mas toujours un seul cerveau ... qui reste donc un point névralgique.

Enfin lorsque Carmïnn prend la parole, Yiu se contente d'une très courte prise de parole :
« Face à l'araignée contrôlée par Carmïnn, je ne prendrai pas la parole : inutile que nous soyons trop nombreuses et que ce soit la cacophonie. Je pense que l'esprit analytique de Jade permettra déjà de balayer un grand nombre de possibilités et si certaines étaient trop extrême je fais confiance à d'autres pour les rejeter. »

La forgeronne espérait que les tensions s’apaiseraient : cela commencer à la fatiguer. Donc autant faire ce qu'elle pouvait pour les minimiser.

Il était temps. Elle prit avec soin la bague que Yloye lui tendait et lui envoya à sa seule attention de chaleureux remerciements : Pensée :
Merci, mon amie. J'espère bien qu'elle me restera inutile. Allons, il est temps d'entrer dans la danse et de tenter notre coup.
C'est ensuite l'épée à la main, mais pointée vers le sol qu'elle entra dans la grotte. Elle était prête à se défendre, mais n'aurai pas d'action hostile tant que la voie diplomatique n'aurait pas été épuisée. En espérant que cela ne soit pas trop rapide ..

 
Carmïnn
Libertaire
Kil'sin  
Le Julung 24 Marigar 816 à 22h34
 
Une fois à l'intérieur, Carmïnn est concentrée.
Elle ne répond à aucune question, s'assoit et ferme les yeux.
Totalement vulnérable.
Elle a agi vite. Sans attendre ou tergiverser.

Les autres protagonistes de cette exploration ressentent un bref malaise, mais ils savent d'instinct que le pont mental est en place.
Ils peuvent communiquer avec les Arachs.

Carmïnn ne les contrôle pas. Aucune.
Ça, c'était le plan de la capture.
Pour le moment, c'était le plan de la "diplomatie"...

 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 25 Marigar 816 à 11h13
 
*** Barak avait remercié Yloyse pour la pierre de vie qu'elle lui a offert. être plus résistant aux coups peut servir, même si il l'est déjà pas mal. Maintenant il s'agissait d'amorcer la conversation sans provoquer une réaction négative. Barak fit un pas pour attirer l'attention sur lui - ce qu'il obtint sans mal si on juge par les attaques qu'il reçu - puis dit : ***


Bonjour. Nous souhaiterions discuter plutôt que de nous battre. Est ce possible ?

 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 25 Marigar 816 à 18h15
 
Citation :
...Je pense que l'esprit analytique de Jade permettra déjà de balayer un grand nombre de possibilités et si certaines étaient trop extrême je fais confiance à d'autres pour les rejeter.


Au passage Dassen donne une grande claque dans le dos de la forgeronne. Assez rude pour la faire avancer d'un pas, même si son épaisse armure n'a pas dû lui permettre de ressentir grand chose.

« Ah oui ? Drôle de formulation. Tu fais confiance aux autres pour ne pas te mouiller ? Pas très guerrier comme réaction. »


Il descend le tunnel d'entrée avec une certaine raideur. Silencieux, concentré derrière Carmïnn…



Une fois en bas ils sont immédiatement attaqués. Dassen couvre Carmïnn d'un côté, Yiu de l'autre, Barak se positionne devant elle. Des tas de trous dans les murs. Des ombres grouillantes, des toiles humides, des zones d'ombres chaotiques, des yeux vitreux un peu partout, qui bougent, toutes de tailles différentes ! Soudain juste devant Dassen une énorme Arach se laisse tomber du plafond. Elle touche à peine le sol, elle rebondit, se jette sur lui, le renverse et lui plante son dard dans l'abdomen.


« RHAAAaaa... ! »

Ses mandibules glissent sur le masque de Dassen. Il sent ses pattes sur tout son corps qui commencent à l'agripper. L'organe est toujours planté dans son ventre mais il résiste à la panique. Il agrippe sa lance, se tord pour prendre de l'élan. Puis d'un geste rageur il lui balaye trois pattes d'un violent coup de bâton. La chose se détache de lui. Aussitôt il se redresse, il s'imbibe de Phérémancie, écoeuré, et fonce sur elle comme une brute. Sans répit il la pousse, la déséquilibre, essaye de la maintenir à distance tandis que Carmïnn créé le pont mental avec ces créatures. Derrière eux les quatre autres jeunes femmes restent en retrait. Relativement protégées par l'étroitesse du passage. Tant que le trio combattant arrive à tenir elles ont peu de chances d'être prises à revers.

Puis ils sentent tous qu'un contact est établi. Barak se met à leur parler. Avec calme et politesse. Mais connaissent-elles la politesse ? Comprendront-elles le conditionnel du présent qu'il prend le parti d'utiliser ?

Entre deux souffles Dassen renchérit. Uniquement par la pensée.


Pensée :
« STOP ! Nous pas vouloir tuer. »


Tout d'abord son esprit est dur. Tendu et agressif comme il l'est d'habitude en chaque instant. Mais l'impression est fugace. La phrase n'est pas finie qu'il s'adapte, se ramolli. Il garde une fermeté tenace mais apaisée. Il baisse les armes. Il ne se projette plus en avant pour percer et traverser. Il accueille. À sa manière, il leur tend les mains. Il leur offre doucement des images, des impressions qui ponctuent chacun de ses mots. Les plus douces, les plus apaisées qu'il puisse leur fournir... son esprit s'ouvre à ces monstruosités. Malléable, attentif, curieux de leurs différences. Mais aussi, prêt à recevoir sans broncher autant de coups qu'il le faudra pour que cette discussion aboutisse à quelque chose.

Pensée :
« Nous vouloir partir de grotte. Aller ailleurs. Grand voyage ! »


Il leur parle comme à des abrutis, pourtant chaque syllabe est un condensé de nuances qu'il n'exprime pas avec les mots : un sentiment de distance. Un désir de s'éloigner. Une obligation de la traversée. De la peur. Et le courage qui en naît.

Pensée :
« Mais pas pouvoir retourner en arrière. »


De vagues images de la grotte, du paysage à l'extérieur. Le vent, les odeurs, le son du courant qui traverse la rivière. Et une interdiction. Un sentiment de mort, de danger. L'obligation d'avancer. Vitale. L'obligation de traverser les souterrains pour ressortir ailleurs, loin d'elles, loin des araignées.

Pensée :
« Nous devoir traverser grotte. Un passage. Pas beaucoup de temps.

Un passage puis vous seuls.
 »


Le passage. Il insiste sur le passage et sur le temps. Une traversée rapide, innocente. Un sentiment de la durée qui ne dure qu'un instant. Un grain de sable. Un événement insignifiant qui n'influencera pas le cours de leur vie. Déconnecté. Fugace. Pour eux, aucun danger. Tout le monde est en vie.


Son coeur bat lentement. Dassen subit une tension extrême, redoublée par les pressions internes du groupe. Il s'est imposé en potentiel interlocuteur au risque que la moindre de ses paroles le condamne auprès de ses ''compagnons''. Mais il aime cette pression. Il la contrôle. Elle le motive et lui permet de se concentrer avec plus d'intensité que nous ne l'en pensions capable. Pourtant cela ne le protégera ni des erreurs ni des accusations justifiées, quitte à être injustes, des membres de son équipe.



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 25 Marigar 816 à 20h20
 
Jade n'a, pas plus que Carmïnn, tenté de continuer les discussions, de répondre aux questions, fussent-elles informulées.
Elle bâtit déjà son argumentaire pour les Arachs, calquant son discours sur les connaissances qu'elle a recueilli.

Un pont mental, permettant une communication, mais sans modifier le paradigme.
Une structure interne qui les fait ressembler plus aux krolannes que leur aspect extérieur ne l'aurait laissé penser, ajoutant une dose d'inconnu.
Une structure clanique, détachée d'une grande ruche.

Ils étaient plusieurs à avoir annoncé leur envie de prendre la parole, ce qui risquait de vite tourner à la cacophonie.
Plusieurs à parler, plusieurs à entendre. Des petites, et une plus grosse, au moins.
Elle aurait pu tenter de prendre ses compagnons de vitesse, mais au contraire, elle les laisse s'exprimer. Leur premier contact a été fait avec les créatures les plus menues, et dans sa vision en miroir, mieux vaut qu'il en soit de même.

Barak proposa d'emblée une discussion raisonnable.
Dassen leur parla comme à des crétins, enrichissant ses propos de diverses sensations.
Ce n'était pas "mauvais" en soit, juste très... trop... Krolanne à son goût. La communauté temporaire de moyens de communications semblait effacer dans leurs esprits les différences de point de vue, et ils s’adressaient aux Arachs comme à des krynänns.
S'empoigner vertement, puis tenter d'obtenir une trêve, par la raison...

Bon, autant y aller. Elle aurait préféré que Perle saute sur l'occasion de prendre contact aussi, plutôt que la laisser parler après, mais vu la teneur des échanges, un peu trop "physiques", la Kil'darienne risquait de prendre ses précautions. Et Jade ne pouvait pas se permettre d'attendre trop longtemps, des fois que l'unique parole échangée soit considérée comme l'unique digne de s'exprimer.

Tandis que les deux mâles étaient aux prises avec les spécimens mineurs, Jade se faufila entre eux, afin de s'enfoncer, un peu plus, jusqu'au spécimen plus gros entraperçu précédemment.
Une structure pyramidale.
Ce n'était pas l'apex qu'elle avait devant elle, mais elles-même ne pourraient pas présenter un apex crédible, mieux valait donc se contenter de "l'échelon supérieur".
Parler aux Arachs, de dirigeante locale à dirigeante partielle, tandis que les "bas échelons" échangeaient entre eux.
Penser Arach. Calquer ses désirs sur les leurs, sur ce qu'elle en savait -une défense instinctive du territoire, une autonomie vis à vis d'une plus grande puissance, une hiérarchie rigide...
Et traduire leur demande dans une version compréhensible, non pas par les seuls mots, mais aussi par une communauté de culture.


Votre territoire ne nous intéresse pas.

Phrase d'accroche essentielle, lancée à quelques pas à peine de la grande araignée. Elles étaient des guetteuses, une première ligne de défense. La défense était leur priorité, autant ne pas trop faire monter la pression.
Et maintenant, se présenter, en termes compréhensibles.


Nous sommes une ruche nomade. Entre deux antres. Un loin vers le commencement du chaud soleil, un autre vers la fin du chaud soleil.

Autant ne pas prendre de risques, des concepts tels que "est", "ouest", ou encore "aube" pouvant avoir du mal à être correctement traduits. Mais avec des éclaireurs en surface, elles comprenaient au moins le concept de chaleur associée à la grosse boule jaune du ciel -raison de la précision au cas ou "soleil" aurait été trop abstrait pour une transcription parfaite.
Le point le plus fragile, c'était le "nomade", mais ayant du s'installer en se trouvant un nouvel antre, la notion de voyage devait pouvoir se comprendre.


Notre Ruche sait se défendre.

Une intonation forte sur le "Ruche", une forte sensation de cohésion, qu'elle était pourtant loin de ressentir. Mais leurs interlocuteurs auraient sans doute trop de difficultés à concevoir une somme d'individualités -quoique pas forcément tant de mal que cela, vu les observations de Onä- alors qu'un groupe pouvait être compris.
Ce n'était pas une question. Pas même une affirmation : juste une constatation de faits susceptibles d'être vérifiés. Elle pouvait se tromper, mais il était plus probable que la force soit plus prisée que les délicates circonvolutions de la diplomatie : montrer le changement, et les laisser s'adapter à la situation, plutôt que de tenter de les changer elles.

C'était la première fois qu'elle mettait un peu de sens additionnel à un mot, prenant le contre-pied de la méthode de Dassen : en l'absence de références communes, elle se limitait aux échanges les plus bruts, les plus stricts, afin de limiter les risques de dispersion d'information.

Le chemin entre les antres passe par ici. Notre Ruche prend le chemin.

Pas de question, encore, juste le caractère implacable des faits, ne pas quémander le passage par le raisonnement, laisser les Arachs arriver elles-mêmes à la conclusion.


Nos antres sont loin. Leurs territoires limités.

Car si elles pensaient en terme de territoire, attaquer une ruche de passage pour éviter un ennemi futur à leurs portes serait logique. Non, les rassurer sur l'inutilité d'un conflit à court terme, pour absence de menace à long terme.
Et renfoncer le clou, approchant un peu plus de la grosse dirigeante locale, au risque de devoir prouver à quel point la Ruche savait se défendre.


Votre territoire ne nous intéresse pas !


La perfection est amorale.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 27 Marigar 816 à 17h42
 
Comme prévu, ils sont plusieurs à tenter la communication.

Yloyse reste en retrait pour l'heure. Rajouter une parole supplémentaire serait rajouter au désordre potentiel. Carminn leur a offert un pont pour communiquer. Et chacun s'adresse à eux selon les concepts qu'il pense les plus adaptés.

Tout dépendais en fait de leur structure mentale. Les plus petites seraient sans doute les plus primitives. Elle doute qu'elles comprennent des concepts abstraits... Et que s'entretenir avec elles soit réellement porteur. Ce sont les grosses. Les mères  peut être, qu'il faudrait atteindre. C'est visiblement ce que tente Jade avec une bien plus grosse, en retrait des petites et dont les petits yeux montrent une lueur d'intelligence. Bien. Ce n'était peut être pas elles les Mères, peut être juste des Grandes Sœurs mais.... c'était nécessaire.

Avec des concepts que pourrait utiliser une araignée... Une chose sur laquelle elle n'aura pas à intervenir. Par contre, autant ne pas rester aveugle. Puisque d'autres parlaient....

La petite lanystha laissa se porter son regard sur l’intérieur de la grotte. Sur les toiles qui recouvraient les parois. Ça devait brûler de façon intéressante. Et elle imagine quelques instants les utilisations possibles d'une soie d'araignée de cette taille et de cette résistance. Un matériaux potentiellement exceptionnel... Dans un coin de son esprit Yloyse pris note qu'il lui faudrait tester cela.. Mais plus tard. Par exemple quand elle ne serait plus potentiellement invitée à dîner.

La faille. Elle ne devait pas être loin.
Ouvrir ses perceptions. Quel était son lien aux araignées. Dans quelle atmosphère magique baignaient donc ces lieux. Et puis... elle était curieuse de voir si elle pouvait percevoir une quelconque influence de Carminn sur les esprits et paradigmes présents.

Yloyse se concentra, murmurant quelques paroles pour ouvrir ses yeux aux flux magiques. Percevoir...
Il fallait voir avec ses yeux mais avec tous ses autres sens. Ressentir. Ressentir les araignées non pas sous leur forme physique, mais sur ce qu'elles étaient mystiquement. Elles, ses camarades de voyage, Carmin... et surtout la faille. Toute proche.

Elle ne savait pas vraiment ce qu'il fallait faire, mais en tout cas, elle essayait de se laisser porter. Ouvrir ses sens à la magie présente. Aux esprits présents. Comment réagissaient ils ? Comment étaient ils liés ? L'étaient ils ?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Onä Ephrä
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Luang 28 Marigar 816 à 22h31
 
Casque ou masque, la chitine s'effritera pareil, répond Onä à Dassen Dorn, et amuse-toi avec la glande si ça te chante. Par contre fait gaffe, ça pue, ah ah !

Puis elle écouta les remarques de Carmïnn avec intérêt, et ne les trouva guère rassurantes. La perspective de rentrer dans une grotte sombre, humide et remplie de ces araignées géantes et bizarres n'était vraiment pas réjouissante.
D'autant moins au fur et à mesure que le moment approchait...

Tout en finissant de nettoyer ses instruments et de rassembler ses affaires, la taxidermiste répond à la question, très pertinente, de Perle :
J'ai oublié de le mentionner, mais en effet j'ai regardé ce qu'il y avait dans les estomacs : du végétal, de la bidoche, de l'insecte, quelques cailloux et branchages plus ou moins broyés, un morceau de cuir -qui d'ailleurs est peut-être à l'un de nos vaillants combattants hi hi ?!
Bref, omnivore, sans hésitation !


Enfin, lorsque le groupe se mit en marche pour pénétrer dans la grotte, Onä suivit le mouvement. Elle n'avait pas tout compris aux débats, sur ces failles et ces histoires de magie, mais elle avait à peu près saisi le plan.
Qui, en ce qui la concernait, consistait surtout à laisser faire les autres pour ne pas tout faire foirer.

Juste au cas où les choses tourneraient mal, elle vérifia que le tranquilliseur qu'elle avait acheté avant de partir était bien toujours là, dans sa poche. L'utilité de cette arme, vu le peu d'expérience qu'elle en avait, était sans doute plus psychologique qu'autre chose, mais c'était déjà ça.
Et qui sait, sur un malentendu, elle pourrait peut-être lui sauver les miches le temps d'aller se planquer derrière quelqu'un de plus aguerri !

Lorsque le "pont" fut construit, plusieurs membres du groupe s'adressèrent aux gardiennes qui se tenaient non loin. Chacun à leur manière. Onä écoutait de toutes ses oreilles...



 
Narrateur
 
Le Matal 29 Marigar 816 à 22h45
 
Les araignées attaquent tout d'abord sans distinction.
Quiconque s'avance est une cible. Une proie.
Pourtant...

Il apparait assez vite - avant même qu'une quelconque réaction ne vienne des tentatives d'échanges - qu'elle font du harcèlement.
Elles sont nombreuses dans les entrailles des lieux.
Nombreuses, mais prudentes.
Elles attaquent, puis reculent.
Elles tentent de les faire pénétrer plus profondément dans la grotte ?
Elles ont peur ?


La grosse Arach, un peu plus loin, est protégée par ses congénères.
Elle observe, tout en projetant de loin des filaments empoisonnés.
Sont-elles en train de jauger leurs envahisseurs ?

Alors que le pont mental est en place, et que plusieurs des aventuriers s'expriment, il y a un moment de flottement.
Rien ne se passe d'autre.
Les cliquetis. Les attaques continuent.
Puis le silence !

Un silence pesant. Soudain. Presque violent.

Les Arachs se figent. Immobiles. Juste quelques oscillations sur place.
Cela dure... plusieurs secondes.
Presque une minute.

Puis, une pensée globale, fugace. Dont la provenance est incertaine.
A la tonalité rocailleuse.
Elles sont toujours immobiles. Parfaitement.
Toutes. Sans doute jusqu'au plus profond de la grotte, dans ce silence si sublime...

La rime se perd dans la volée.
Les feuilles sont rouges.
La trotte est longue.
Les tiges s'effritent.

Le sel se meurt ?


Une attente.
Comme un... espoir ?

Difficile de savoir exactement, mais elles semblent s'adresser de façon commune à l'ensemble du groupe, considéré comme une entité unique.
Comme si de leur côté, elles avaient perçu une unique voix ?

Quelques nouvelles secondes s'écoulent.
Elles sont toujours immobiles.
Pour combien de temps ?...



 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 29 Marigar 816 à 22h58
 
*** Barak n'est pas convaincu d'avoir compris la réponse, il continue d'y réfléchir mais pense que les arachs s'adressent à Jade.
Après tout, Dassen a pensé à destination des Arachs alors que Carminn a clairement dit de parler à l'oral et lui même n'a fait que demander si on pouvait discuter. Seule la voie de Jade a résonné clairement, indiquant ce que nous voulions sans demander juste à discuter.

Peut être que Jade comprendra mieux l'énigme que lui, et si il trouve une explication logique il pourra toujours lui en faire part en pensée. En attendant Barak se tait laissant - pour l'instant - l'avenir du groupe entre les mains de Jade. ***


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 29 Marigar 816 à 23h36
 
Ah ben ça...

Comme quoi il y avait des moyens d'être surpris, n'importe quand.
Et les araignées qui s'exprimaient en... Disons en prose versifiée, avaient indubitablement tendance à bousculer les attentes.

Bon, il y avait une question, et une question appelait une réponse.
A plus forte raison, une réponse rapide, à moins de vouloir voir un autre donner une réponse personnelle à une question cruciale, et engageant tout le groupe sur un coup de tête.
Bien sûr, la seule façon d'éviter cela était de passer en vitesse, et du coup donner une réponse personnelle à la question cruciale, tout en engageant tout le groupe. Et à moins d'avoir la certitude de comprendre la question, ce n'était que sur un coup de tête.

Bon, alors, décryptage...

La rime se perd dans la volée.
D'ac-cord...
Bon, autant le garder pour plus tard.

Les feuilles sont rouges.
Non. Les feuilles rouges faisaient référence à l'automne, donc, dans l'absolu, faux. Dans l'interprétatif, l'automne, c'était la chute des feuilles, l'annonce de l'hiver, le déclin. Une période où il fallait s'adapter ou mourir. Entre autres.

La trotte est longue.
Là, à priori, assez transparent. A noter que le "longue" pouvait avoir autant une notion de longueur que de pénibilité.

Les tiges s'effritent.
Encore une idée de déclin, et une référence au végétal.
Retenir le double apport du végétal.
Les tiges s'effritent... Maladie ? Ou métaphore des os ?
Encore une référence à la faiblesse.

Le sel se meurt ?
Le sel, il y avait bien "le sel de la terre" comme expression, mais c'était peu probable que le pont fonctionne sur cette profondeur. Ou trop superficiellement, selon le point de vue. Le sel, c'était... Communément considéré comme agréable sur la langue, et indispensable à la survit.
Au final, ça pouvait représenter tant l'essence d'une chose que la nourriture. Mais quelque chose d'agréable.

Revenons-en au premier.
La rime se perd dans la volée.
Ce qu'était la rime -mis à part l'aspect décousu de la question- bonne question, et la "volée" pouvait désigner bien des choses. Mais il restait encore cette notion de perte...

Il était probable, quoique non certain, que les paroles précédent la question soit un résumé, une traduction de leur situation, telle que présentée.

Elles devaient avoir autant perçu son message, en terme potentiellement compréhensibles, que celui de Dassen, empreint d'impressions. parmi lesquels le besoin, l'impératif. Et on avait généralement peu d'impératifs quand tout allait bien.
Hypothèse : elles analysaient ses propres paroles, mais teintées du ressenti de Dassen.

Extrapolation : on pouvait traduire -parmi toutes les façons possibles- les propos ainsi, en bougeant l'ordre...
Vous êtes à un moment crucial.
Vous avez une longue route.
Vous êtes en train de vous affaiblir.
Quelques paroles sont vite oubliées.
Et la question...

C'était pessimiste, mais plausible.
Le problème avec la question, c'était qu'on avait tendance à répondre "oui" ou "non".
Rare sont les fois où on se réjouit de la mort de quelque chose. Sauf des ennemis, des difficultés...
L'espoir ressenti dans la question pouvait signifiait qu'elles se réjouissaient de la destruction d'un ennemi lointain potentiel, ou de l'élimination d'une difficulté.
Répondre "oui", si elles faisaient référence à une faiblesse, à la mort d'une dirigeante en plus d'un déplacement lointain, pouvait provoquer l'attaque.
D'un autre côté, le sel se mettait aussi sur les plaies, et demander si le sel se mourrait pouvait signifier "on enterre la hache de guerre ?".

Il y avait là des engagements pris, mais sans être compris, c'était... Délicat. Intenable, en fait, surtout qu'il faudrait repasser au retour.


Bon...

Se focaliser sur leur passage. Conserver la notion du mouvement pour tenter de l'assurer.
Nier leur faiblesse. En ville, on aidait les faibles, à l'extérieur, on les bouffait. Même si elles pouvaient considérer cet antre comme une "ville"...
Ne pas apporter de réponse tranchée à la question. Trop casse-gueule. Mais apporter une réponse.
Reprendre la métaphore végétale, c'était visiblement des images fortes.
Reprendre leur situation : un petit groupe, pas la majorité, loin s'en faut, mais assez fort. Et qui voudrait repasser dans l'autre sens.
Moui, autant tenter... Une réponse au hasard aurait été du 50/50, là, elle estimait avoir remonté la côté à du 60/40, peut-être du 70/30. Impossible à évaluer précisément. Il était temps de se lancer.


La sève se fige
La graine est vigoureuse.


Oui oui, il y a du changement, du déclin. Mais le petit groupe est puissant.

Les racines sont profondes.

On va au fond, jusqu'à la faille.

Le soleil reviendra.

Un autre jour, on repassera.
Et la touche finale :


Le sel se meut.

Quoique ce soit. Qu'il soit en train de se trainer avant de mourir, ou qu'il bouge parce qu'il n'est pas mort, ou encore en menace sur un ennemi changeant ses habitudes... Remplacer le "meurt" en "meut" avait un côté plaisant dans l'esquive.
Un krolanne y aurait entendu ce qu'il avait envie d'entendre, restait à savoir comment les Arachs fonctionnaient...



La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 30 Marigar 816 à 22h23
 
« Bordel ! »

Il n'a pas eu le temps de lui crier dessus la première fois qu'elle s'est mise à leur parler. Les araignées se sont mises à bouger, la réponse est venue… Mais cette fois-ci il réussi à placer son juron. Il se tourne vers Jade d'un air mauvais, et lentement, la voix basse derrière ses dents serrées il articule sa sentence :

« Moins deux virgule... quatre. »

Djet se racle ensuite la gorge sans subtilité. Il commence à pencher son visage. Dans les Dessous on dit qu'un mauvais sort n'est bien jeté qu'une fois qu'on a craché par terre. Mais il suspens son geste. Un coup d'oeil aux gros mammifères le fait hésiter un instant. Il avale.

Pensée :
« Hey les moutons, faites fonctionner vos cerveaux. En attendant voilà ce que j'en pense. »


Ses pensées ne sont tournées que vers le groupe de Lanyshtas. La solitaire en est exclue. Il parle rapidement.

Pensée :
« La rime se perd dans la volée. La rime évoque au moins une dualité, une répétition. Elles parlent sûrement de moi et Jade. La volée n'est pas à interpréter comme une action : ''vos paroles se perdent dans leur élan'', mais plutôt comme une entité. La volée c'est eux. C'est la ruche. Elles nous disent que nos paroles se sont dispersées parmi elles.

Les feuilles sont rouges. Une métaphore ? L'automne ? L'approche de la mort ? Ou alors, elles nous identifient à des tiges. Ces feuilles, ce sont nos vêtements couverts de sang. Ou nous-mêmes si les tiges sont les bâtiments des cités.

La trotte est longue. Un long chemin, ou le fait de marcher rapidement. Je crois qu'elles nous disent simplement qu'on est loin de chez nous.

Les tiges s'effritent. À nouveau, elles parlent soit de nous, soit de nos villes. Je penche pour le deuxième : nos villes se détériorent. Notez que c'est une affirmation, pas une question. Elles sentent peut-être ce qui se passe chez nous. La guerre qui plane. Les cités divisées. Si on arrive à faire d'elles nos copines il y aura peut-être d'autres choses à en tirer à ce sujet.

Et puis, ''Le sel se meurt ?'' C'est tordu mais elles parlent sûrement de notre essence. En gros, de ce qui nous constitue en tant qu'être vivants.

Attention de pas être trop littéraire, Carmïnn nous traduit avec les mots les plus proches. Il y a sûrement du sens perdu ou déformé. Faut plutôt essayer de comprendre le sens global.

Maintenant je résume :

Nous avons entendus vos paroles.
Vous êtes couverts de sang.
Vous êtes loin de chez vous.
Les Sharss se détériorent.

Votre race est-elle mourante ?
 »


Il marque une brève pause. Il scrute les visages.

Pensée :
« Je pensais pas que ces bestioles seraient aussi sensibles. D'ailleurs je le crois toujours pas. On dirait qu'elles sympathisent, qu'elles peuvent s'imaginer être à notre place et comprendre nos émotions. Faites gaffe à ces poètes. Elles ont pris le temps de réfléchir avant de parler. Elles sont sournoises et tout est calculé. Je parie qu'elles rêvent de nous attirer à l'intérieur pour nous y bouffer. Faut négocier des garanties. »


Si Jade n'avait pas pris la parole Dassen aurait sûrement, à sa manière, mais comme tout bon Kil'sinite, pris le temps d'écouter les autres pour débattre avec eux sur le choix des paroles à prononcer. Cette fois au contraire, l'attitude de la vigilante ne fait qu'empirer son impatience. À son tour il répond très vite aux créatures.

« Vous. Être. Très… ! Hum… »
Il se reprend.

« Votre ruche est loin. »
Les images de la ruche telle qu'il se l'imagine ou telle qu'il en a vu dans des livres. Le sentiment du foyer, du voyage initiatique ou au contraire, de l'arrachement.

« Qui sont vos ennemis ? »
Des menaces, de la douleur, physiques et mentales. Dassen fait croire qu'il a de la sympathie, lui aussi.

« Que protégez-vous ? »
L'idée d'un trésor à découvrir persiste discrètement sous la surface de ses pensées. Il l'étouffe sous la sensation d'un refuge, mais aussi d'un objectif. De quoi se protègent-elles, ici ? Qu'essaient-elles d'atteindre ? Pourquoi sont-elles là, loin de leur ruche ?

« Allez-vous nous laisser traverser ? Ou avons nous un bon goût ? »
Il ne parvient pas à cacher sa méfiance. La peur du piège, de l'embuscade. Il se voit lui-même empaqueté dans une toile visqueuse, la peau verte, malade, empoisonné, mais il se voit aussi libéré, menaçant, effrayant, déterminé à ne jamais être pris en vie.


alias Djet Tamère
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 1 Astawir 816 à 18h07
 
*** La cacophonie ... chacun cherchait à bien faire, mais chacun parler dans son coin... Pour le moment, tous allaient dans le même sens, mais d'une façon fort désordonnée. ***


*** Puis vint la réponse des araignées . ***

« Ah. Poivre ? L'un d'entre nous pratique couramment l'hermétisme ? »

*** Et la cacophonie reprit de plus belle. ***

Plus le temps passait, plus elle comprenait pourquoi ceux de la première vague vivait en solitaire, chacun dans son coin. Elle espérait néanmoins que des groupuscules subsisterait et que ceux de la troisième vague n'en viendrait pas aux mains. Pas trop au moins.
On cherche à maximiser les chances d'en venir aux poings ? Sans parlementer pendant 3 heures, vous pourriez un minimum tenter d'accorder vos violons, non ?

S'adressant au groupe :
Pensée :
Bon, malgré toute ma réticence à l'avouer, j'aime bien l'hypothèse de Dassen.

Lui donnant une grande claque - amicale - dans le dos (c'était le jour retour des choses), la forgeronne ajouta :
« Je savais bien que tu saurais te rendre utile ! »


Elle développa alors un peu plus :
Pensée :
Dans tous les cas, vous avez trop tendance à penser en krolanne/lanystha. Cest choses se sont adressées à nous d'une voie. Comme une intelligence collective. Pas de multiple entités qui se chamaillent, se trahissent, cherchent à se dominer. Il faut sérieusement envisager de les voir comme un tout. Un être unique dont les araignées seraient les membres tout comme j'ai 2 bras, 2 jambes ... mais qui fonctionne en harmonie. Vous voyez ?
Conséquence 1 : il est possible, je dis bien possible, que pour cette entité la ville soit aussi une unique entité dont nous serions l'émissaire. Ou peut-être est-elle bien plus intelligente que nous et elle serait, elle capable de mieux appréhender notre altérité (nous ne sommes, nous, pas une unique entité mais une multitude d'individus). Le cas 1 implique de revoir toute notre approche, le cas 2 de ne pas perdre de vue sa supériorité intellectuelle.
Conséquence 2 : la trahison tout comme la fidélité lui sont probablement deux concepts totalement étrangés.

Enfin, si elles parlent d'une chose qui se tarit ... cela peut être tout aussi bien la magie elle-même, la voie de cendre ou encore la source de magie de ce lieu précis. Et cette source de magie, si elle est à l'origine de leur existence sous leur forme actuelle peut très bien leur apparaître comme quelque chose de vitale, que l'intelligence collective souhaiterai ne pas voir mourir.

Quoiqu'il en soit, je m'en tiendrai à mon choix, et je ne viendrai pas ajouter à la cacophonie en m'adressant moi aussi directement à cet être, qui nous est si étrange.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 2 Astawir 816 à 16h12
 
Alors qu'elle module lentement sa perception, la lanyshsta a l'étrange sensation d'un moment de blanc  De paix... non.... de vide plutôt.
Comme si elle traversait un nuage.
Ses sens se troublent. S'ajustent de nouveau.
Comme si elle avait passé un voile.

Yloyse ouvrit ses yeux une nouvelle fois. Dans un silence presque choquant après les sifflement, les chuintements et les bruits des attaques et des parades. Toutes les araignées se figent.

Autour d'elle les araignées avaient répondues. D'une façon surprenament poétique. Et globale. Impossible de savoir d’où venait cette voix. Parlant par image. Ou bien était ce la traduction qu'avait pu en faire Carminn, mettant par magie des mots krolannes sur les concepts arachnéens. Une porte leur est ouverte. Il y a une question. Plusieurs même. Et un désir de savoir.
Joli se dit elle, un peu absente, interloquée par ce qu'elle voit.

Ou plutôt ce qu'elle ne voit pas. Il n'y avait rien. Pas une étincelle de magie. Rien. Nada. Ni sur les murs de la grotte, ni dans les toiles qui les recouvrent, pas plus que dans les araignées. C'en était presque choquant. Elles étaient désespérément banales, alors même que leur comportement et leur structure interne ne l'étaient pas.

Les rimes se perdent dans la volées... La tournure du langage et sa compréhension souffrirait elle d'une prise de parole trop diverse ? Ou bien est ce son propre langage qui n'est pas aussi percutant qu'il pourrait l'être, la distance et la transmission par la multitude ? Peut être. La première interprétation semble plus fiable...
Jade a réfléchit plus vite qu'eux. Un sourire amusé s'esquisse sur les lèvres de l'artisane. Oui. Les images transmises sont semblables a celles reçues. Et justes, même si la kildarienne n'aurait pas utilisé la métaphore du soleil. Ce qui l'amuse est l'ouverture de la réponse. Elle peut être interprétée de plusieurs façons.
Ce qui est une bonne chose quand votre interlocuteur pense d'une manière totalement étrangère mais ne semble pas manifester d'animosité marquée à votre égard.

Carminn semble plus pale au travers de son regard. Comme si elle s'éffacait. Devenait moins tangible. Moins perceptible. Mais c'est plus une impression. Une sensation. Aucun des autres n'en fait mention... ils ne doivent pas l'avoir remarqué. Physiquement, elle doit etre inchangée.
Où est parti la magie ? Elle n'est... plus là. Ce n'est plus une sensation. C'est une certitude. Pas simplement juste là où se posent ses sens, mais au dela aussi.
Ça lui rappelle quelque chose... comme …. comme...

Dassen jure.

Il est heureux pour lui qu'il ne soit pas détectable qu'il a exclus Jade des pensées qu'il lui transmet. Mais pour Yloyse, en continuant de les insulter, il vient de dépasser une limite déjà étendue. Elle regrette d'avoir fait l'effort de le considérer comme un membre de leur groupe. Elle ne fera plus cette erreur. Tant pis pour lui. Il n'est plus son problème.
Dassen n'a aucune réaction de sa part, si ce n'est une simple impression de mépris glacial. Elle a mieux à faire.

Oui ! Une crue ! Une crue qui emporte tout ce qui se trouve sur ses rives, qui érode et creuse. La kidlarienne sait que ces phénomènes peuvent être encore plus terribles dans les milieux souterrains. Pas étonnant qu'il n'y ai plus rien s'ils baignent dans...
Elle baisse les yeux...
Dans un fleuve de magie brute.
Dans lequel ils pataugent allègrement.

Oh Putentraille !

Dans un fleuve dont elle prends conscience du courant. De la puissance.

Yloyse pâlit.

A quel point sont ils au cœur de ce courant ? Semble il les éroder ? Les emporter également ? Après tout les lanyshsta sont imprégnés de cette magie... comment résister alors à ce courant. Carminn qui se trouble.. s'est elle rendue sensible à son effet ?
Il se jette probablement dans la faille. Les y menant directement s'ils le suivent. La vapeur est bien faible devant cette énergie brute là.

Une pensée fuse. Vers les deux qu'elle pense le plus à même d'en comprendre les enjeux sans avoir à expliquer pendant de longues minutes. Et vers une troisième qui a de curieux sens.


Pensée :
Jade, Perle, Ona. Nous sommes au beau milieu d'un fleuve de puissance brute. Beaucoup trop puissant. Qui a érodé et drainé toute la magie de ces lieux.


Le regard et les sens d'Yloyse se fixent plus encore sur lui. Sur son trajet... Mènerait il vers la faille, tel une cascade accueillant ses eaux bouillonnantes ? Gloups. Et sur l'effet qu'il a sur eux ?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Narrateur
 
Le Sukra 2 Astawir 816 à 22h40
 
Le silence perdure.
Les Arachs ne reprennent pas leurs attaques, et c'est déjà notable.
Soit elles temporisent, soit elles sont perplexes, soit elles cherchent à comprendre, elles aussi...

Après environ une minute, la voix rocailleuse reprend.
Calme. Sans agressivité. Posée.
Plus compréhensible, peut être, comme si les paradigmes débutaient une très lente jonction.
Elles s'adressent toujours de façon commune à une entité unique.

Le sel se meurt.
Le bijou s'est avalé.
L'esprit est mort.

Le sel se meurt.
La faim s'attise.
La pensée se fane.

Le sel se meurt.
Le peuple est banni.
La sève est revenue.

Quand est possible.
Quand est possible ?


Un espoir. Une nervosité soudaine.

Des cliquetis.
Elles s'écartent, un peu.
Passer doit être possible, mais elles sont nerveuses et donc attaqueront sans doute à proximité.
Par simple réflexe, ou par peur.
Ou alors est-ce simplement un complément d'information à leur question, et tout mouvement serait alors une réponse en soi ?...

 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 2 Astawir 816 à 23h37
 
La réponse de Dassen fait légèrement tiquer la Vigilance, mais sans excès.
Répondre à une question par une autre question est sans doute bien pour développer certaines capacités rhétoriques sur la place des heures vives, mais dans un tel cas, c'est plus problématique.
Ceci étant dit, si en guise de réponse unique une question est malavisé, mieux vaut dans le cadre d'un complément à ses propres propos des questions que des affirmations contradictoires.

Les pensées de Yiu, par contre, sont largement moins bien accueillies...
Non pas que l'avis de la forgeronne soit mauvais, mais le simple fait de féliciter Dassen pour son interprétation signifie qu'interprétation il y a.
Que quelqu'un ait une interprétation, c'est normal. Elle-même a bien du en avoir une pour pouvoir lancer sa propre réponse. Mais quand on la communique en excluant sciemment quelqu'un -exactement comme elle l'a fait lorsqu'elle a expliqué les possibles utilisations d'une mise à mort de Dassen- on doit s'attendre à des problèmes liés à cette exclusion.


Pensée :
Conséquence 1 vraisemblablement correcte : elles entendent nos divergences mais les assimilent à des formes multiples d'expressions d'une unique entité. La multiplicité de nos réponses n'est pas nécessairement un délitement, cela peut être une profondeur.
Conséquence 2 inadaptée : trahison et fidélité ne sont pas des concepts krolannes dans leur application, mais dans la façon de les appréhender. Elles peuvent être incapables de comprendre le concept même de trahison. Mais qu'elles appliquent celui de compétition entre ruches, et nous pourrions, nous, être trahis de notre point de vu.


La pensée de Yloyse apporte un nouvel élément, le résultat d'une étude qu'elle-même ne peut pas se payer de luxe de mener, accaparée par la discussion, mais qui forme un écho solide à la dernière de la forgeronne.

Pensée :
Dernière hypothèse validée..


Les Arachs reprennent. Hum. Plus complexe. Faire un effort de communication, ralentir son analyse en la verbalisant, en faisant profiter tout le monde.

Pensée :
Elles parlent d'elles. Pas de nous.
Un disfonctionnement. Un excès de magie ? La création d'une boucle de puissance, une déformation devenue déchirure et qui draine tout ?
Peut-être un problème avec le gardien, elles perdent leur spécificité.
Elles dépendent de la magie, mais nous leur en apportons une plus stable. Plus assimilable ? Un sursis.


Enfin... C'était une façon d'interpréter les choses. Qui signifiait que les Arachs les reconnaissait comme moyen de survie, mais potentiellement en les rassasiant... Bon, il fallait bien tenter.

Quand est possible ?

Menez nous... à la gemme de coeur.

Drôle de compromis de langage. "Au bijou" aurait été parfait si elle avait été certaine du sens littéral accordé au bijou -et de sa localisation dans la faille.
Par défaut, la gemme faisait en principe penser au bijou, et si ce n'était pas le cas, on pouvait espérer que le "de coeur" fasse penser à la faille. Ou alors ça ferait un flop. Ou on les emmènerait au centre du complexe. Mais d'autres qu'elle étaient en train de surveiller, et pourraient dire justement où on allait, par rapport à la faille ou au fleuve, s'ils étaient disjoints.


Quand est possible ?

Elle leur a demandé de les mener, il faut de la cohérence.
Il faut aussi de la prise de risque : elle est sans doute la plus à même d'éviter un tourbillon d'attaques, et en conséquence c'est à elle de prendre le risque d'un mouvement déclenchant l'attaque.

Jade s'avance.


Quand est possible ? Bientôt

Et vu que le meilleur moyen de savoir si on avait raison, c'était de tester quelque chose et de regarder les conséquences... Car un simple "bientôt" vague avait plus de chances d'être mal interprété que bien.
Un peu comme le prochain mouvement de Dassen, d'ailleurs. Le fusil étrange est tenu à hauteur de taille, mieux adapté à un tir réflexe, mais pointé largement vers le côté, bien plus en direction du lancier que des araignées.


Et avec ces premiers pas, vint un sort. Oh, trois fois rien, un simple tourbillon, mais sans chercher à le dissimuler ni à le renforcer. A voir déjà si le fleuve de puissance agissait là dessus, l'amplifiant, le drainant, ou encore autre chose. Et surtout comment réagirait les Arachs, notamment le petit spécimen à qui elle avait fait cette "offrande".

Oh, et il y aurait, dans tout les cas, Carmïnn a déplacer. Si on devait maintenir la communication, ça allait être coton...



La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 3 Astawir 816 à 22h24
 
La claque dans le dos surprend Dassen. D'un bond il fait volte-face, agressif.

Mais la jeune femme le complimente. Quelle surprise ! Nous sentons qu'il refoule une émotion. Il en choisit une autre. Ses épaules se relâchent. Il écoute Yiu calmement avant de lui répondre ces quelques mots :


« Tes paroles sont utiles. Tu me donnes une raison de retirer ce que j'ai dis. Finalement vous n'êtes pas tous des moutons !

Ça ne sert à rien de parler à plusieurs mais je ne peux pas laisser parler à ma place quelqu'un qui rêve de m'éliminer. Si vous aviez choisi une émissaire capable de représenter ce groupe, et pas de lui imposer ses plans, je ne serais peut-être pas en train de parler à ces choses.

En attendant vos remarques sont bienvenues. Elles sont même nécessaires. 
»


Puis Jade intervient.

Ses efforts sont visibles, il parvient tout de même à répondre d'une voix assez neutre. Cette fois-ci il n'exclut personne.


Pensée :
« L'autre interprétation possible est qu'elles parlaient d'elles-mêmes. Les feuilles, les tiges, la trotte. Elles sont loin de leur ruche d'origine. Et nous ne savons pas pourquoi elles en ont été séparées. Les araignées qu'a rencontrée Carmïnn étaient sûrement des éclaireuses pour un groupe plus gros. Ont-elles quittées une ruche surpeuplée pour créer une nouvelle colonie ou ont-elles étés envoyées là-bas par nécessité, pour aider la première ?

Cette faiblesse. Nous pouvons l'exploiter pour nous débarrasser d'une espèce dangereuse pour les Krolannes. Ou alors. Si elles ont des valeurs. C'est improbable. Faire d'elles nos alliés en les aidant à survivre.


À propos des dernières phrases. Il y a quatre temps. Quatre paragraphes. J'ai l'impression que ce sont des événements qui se succèdent. Comme si elles racontaient leur histoire.

Quelque chose d'essentiel à leur survie est devenu mourant, ou a commencé à disparaître. Un objet, autre chose, mais lié au premier, s'est autodétruit. Ou alors il existe toujours mais s'est fait disparaître à l'intérieur de lui-même. Ce qui a tué l'Esprit.

Cette chose essentielle a continué à dépérir. Son agonie est très lente. Les araignées ont senties un manque grandir. Les pensées produites par l'Esprit ont commencées à dégénérer.

Les araignées ne pouvaient rien faire pour empêcher ''le sel'' de mourir. Elles ont été bannies. Les flux de magie sont revenus.
(Est-ce qu'elles parlent bien de leur première ruche ou d'ici ?)

Ici aussi quelque chose s'est appauvri. Elles veulent savoir quand reviendra le flux qui les nourrit.


Donc je fais l'hypothèse que ces bestioles sont une race de parasites. Elles sucent la magie condensée autour des failles. Ça les rend plus fortes, ça a développé leur intelligence, et même leur esprit commun, cette voix qui nous parle. Mais elles en sont dépendantes. Plus leur ruche se développe plus les flux de magie s'appauvrissent. Jusqu'à ne plus pouvoir les nourrir. C'est pour ça que certaines d'entre elles ont été bannies. Les flux se régénèrent par eux-mêmes. À une vitesse limitée. Pour qu'elles en aient assez pour l'ensemble de leur peuple il a fallu qu'elles réduisent leur nombre autour de la source d'origine et qu'un groupe s'installe ici. En peu de temps la même chose s'y est reproduite. Elles ont l'air de souffrir. Le manque doit les affaiblir et lentement détruire les liens entre elles : l'Esprit, les pensées, leur intelligence.

Je ne sais pas quelle influence elles ont, ou ont eu sur les failles. J'imagine que ces trucs là sont fragiles. Si les Arachs ont pompé trop de magie peut-être qu'elles ne fonctionneront plus avant longtemps. À mon avis ces créatures n'ont pas grand-chose à voir avec l'écologie de Syfaria. Ce sont plutôt des monstres qui dérégulent leur environnement. Si ce qu'on va voir confirme ce que je viens de dire on ferait mieux de trouver un moyen de les achever.
 »



Étrangement après Jade, Dassen ne cherche pas à répondre quelque chose d'autre aux créatures. Il n'a même pas remarqué le fusil tourné vers lui plus que vers les vraies menaces. Il se contente d'agir, semble t-il, selon ses propres normes.

Il avance d'un pas, lui aussi.


« L'éclaireuse passe devant. On doit pas se séparer. Vous venez ? »

Il jette un coup d'oeil derrière lui. Le suivent-ils ?

« Carmïnn, tu peux bouger ?

Faut que tu passes devant, Yiu. S'il le faut moi et Barak ont peut la porter.
 »


alias Djet Tamère
 
Carmïnn
Libertaire
Kil'sin  
Le Julung 7 Astawir 816 à 22h20
 
Carmïnn, lentement et très affaiblie, se relève.
Elle a les yeux mi-clos, et a besoin d'un guide pour avancer.
Les araignées s'écartent.
S'éloignent.
Le silence règne.

Elles rentrent peu à peu dans les interstices des murs, des plafonds.
Il en reste quelques unes aux abords de l'entrée et un peu plus loin.
Quelques unes... visibles.
Elles n'attaquent pas.
Elles observent. Passives.

Le passage est libéré.
Resté à savoir s'ils allaient tous avancer.
Tous ensembles ?
Ou en se séparant entre éclaireurs et retardataires ?
Cela pouvait être un piège.

Et si c'était le cas, la moindre erreur serait fatale...

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 8 Astawir 816 à 00h14
 
Elle n’arrive pas à fixer son regard. Ce qu’elle voit fuit. Ou plutôt non, c’est plutôt elle qui détourne les yeux. Par mesure de précaution. Yloyse songe qu’il serait facile de se perdre dans cette ondulation. Ce mouvement, un peu brillant… hypnotique… Ne pas s’y laisser perdre.

Il recouvre tout. L’artisane a sous-estimé sa puissance, Ils ne sont pas au-dessus du fleuve, y trempant juste les mollets, non, il les dépasse… C’est en ces instants là qu’elle admire intensément cette énergie et qu’elle imagine, l’espace de quelques instants, tout ce qu’on pourrait en faire pour peu qu’on parvienne à l’exploiter.

Un nouvel âge d’Or. Le retour des anciennes machineries… Au moins ! Pourvu qu’ils survivent suffisamment pour parvenir à un tel résultat. Ce qui, avec toutes les menaces qui planent sur leur vague et sur les krolannes en général semble plutôt compromit.

Tout baigne à l’intérieur de ce flot miroitant. Et si elle et la majorité des autres ne sont pas encore affectées par lui de manière visible, Carminn l’est. De minces filaments s’échappent. Très fins mais persistant. La rouquine se fait lentement emporter.
Mauvaise nouvelle.
D’autant plus que Carminn leur a révélé qu’elle serait vulnérable tant qu’elle maintiendrait le pont. Et qu’elle n’est pas sure que l’Ancienne puisse à la fois se protéger et continuer ce qu’elle fait. Ou qu’elle en ai eu conscience au moment de prendre le risque.

La pensée qui fuse n’est destinée qu’a elle.

Pensée :
Carminn, tu te délite dans le flot de la grotte. Je peux faire quelque chose ?


Contrairement à la suivante qui s’adresse à tous. Claire. Tendue mais parfaitement claire.

Pensée :
J’observe les flux et les énergies autours de nous. Nous sommes au beau milieu d’un fleuve de magie brute qui a érodé et emporté toute autre forme de magie, que ce soit chez les araignées ou autre. Les Araignées ont du se faire vider au fil du temps. Le courant est puissant, et dangereux. Si on ne se méfie pas, il risque de fasciner et d’emporter qui le regarde. Carminn a dû baisser ses défenses pour former le pont et déjà elle commencé à s’éroder.


Inspiration.

Pensée :
Le fleuve semble fonctionner sur un système de flux et reflux… Nous sommes en phase descendante j’ai l’impression. La source n’est pas loin. Dans la grotte. Difficile de la localiser plus précisément pour le moment. Je vous tient au courant


Elle a une idée, mais dont les conséquences pourraient être importantes. Deux avis valent mieux qu’un seul et si elle doit agir, mieux vaut éviter un débat long. Un avis pertinent surtout. Et potentiellement lourd de conséquence lorsqu'on passe outre. Seule la vigilante reçoit cette ultime remarque, où la pensée semble bien plus concentrée que dans les premieres

Pensée :
Jade, je peux essayer de limiter les pertes pour Carminn en essayant de former une digue ou un brise lame pour limiter l’impact du courant sur elle et la protéger dans la mesure du possible, mais j’ignore quels seront les autres effets éventuels. Je tente ou pas ?


Si elle agit, elle pourrait éviter ou limiter des conséquences potentiellement graves pour la rousse. Mais se mettre en danger… et risquer de perturber ce que fait Carminn. Quoique la connexion n’est à priori pas de la magie, puisque les paradigmes ne sont pas censés en être. Si elle n’agit pas… et bien… elle craint ce qui arrivera à l’Ancienne. Ce qui serait dommage parce qu’elle est chouette Carminn. Et qu’ils ne peuvent pas vraiment se permettre de la perdre. Sans elle, ça n'a plus vraiment de raison d'être, cette expé.

La lanyshsta s’avance lentement, se tenant prête à intervenir et, il faut bien l’avouer, les sens bien plus tendus vers l’intangible que vers le danger arachnéen.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 8 Astawir 816 à 11h01
 
Pensée :
Multiplicité des corps et unicité de la réflexion. Similaires aux Thirdhoks : l'étude est préférable à l'élimination.


Du moins... Dans un premier temps. Cette "constance" dans la façon de s'exprimer, de centraliser les décisions, pourrait très bien les rendre plus résistantes aux propositions des Thirdhoks, comme plus sensible à leurs arguments. En tant qu'alliées pour l'un ou l'autre des camps, leur valeur reste à prouver. Par contre, en partant du principe qu'elles sont plus intelligentes, collectivement, que les krolannes pris indépendamment, il pourrait être utile de tenter de les duper... Car ce qui fonctionnerait sur les Arachs pourrait fonctionner, au moins une fois, sur les Thirdhoks. Dans la mesure où leur véritable adversaire est du genre à ne pas tomber deux fois dans le même piège, et à ne pardonner aucune erreur, avoir un terrain d'essai, même imparfait, pourrait toujours s'avérer utile...
L'extermination des Arachs ne viendrait alors qu'en conclusion, une fois leur utilité achevée, afin qu'elles ne puissent pas servir à autrui.
Eliminer quand on en a plus besoin, ou éliminer quand on en a l'occasion, parce que l'autre est faible. Elle avait lu un papier, là dessus, une explication du Cassos, le Comité d'Action Solidaire en SOciologie Sympathique.
D'après eux, la démarche de Dassen aurait été qualifiée de psychopathique, la sienne relevant plus de la sociopathie.
Les deux étaient visiblement mal vues par la société, mais le texte, relativement court, ne prétendait pas les classer entre elles.

Le reste de l'argumentaire du lancier ne nécessitait pour l'instant aucune réponse, et c'était tant mieux. Inutile de relever la contradiction entre "l'éclaireuse passe devant" et "on doit pas se séparer", une éclaireuse ne pouvant éclairer correctement qu'en étant séparée, justement. Ou alors l'éclaireuse était exclue du "on", considérée comme hors de la communauté. Mais vu que cela l'arrangeait pour l'instant, autant en profiter.

Les constatations de Yloyse, par contre, étaient autrement plus préoccupantes.


Pensée :
Yloyse, tente de déterminer -même très grossièrement- la période des fluctuations. Limitez au maximum les utilisations de magie non indispensables.


Et ça... Ce n'était pas bon. Il était possible que l'érosion ne soit perceptible qu'au bout de plusieurs années, mais cela pouvait aussi se compter en heures. Voir encore plus court, à voir l'état de Carmïnn.
Elles avaient tout intérêt à passer le moins de temps possible ici, tout en y laissant le moins de ressources possibles.

Se séparer ? Ou se grouper ?
Les Arachs pensaient en groupe-entité. Elles les voyaient comme un groupe-entité. L'affaiblissement de l'une, c'était l'affaiblissement du groupe. La séparation du groupe, c'était... Ce n'était pas son affaiblissement. C'était des araignées. Si elles savaient bien une chose, c'était qu'une toile bien étendue était plus efficace qu'un gros touillon de soie roulé en boule.
Ca, c'était pour la vision façon araignée.
Pour la vision façon krolanne, elles étaient en difficulté, à l'affut. Désespérées. Il est facile de mentir à une personne désespérée parce qu'elle a envie d'y croire, et c'est avant tout elle qui se ment à elle-même. Mais elle peut péter les plombs si on lui agite son salut sous le nez...


J'y vais.

Il y avait un moment où il fallait avoir le courage de ses opinions. Soit elle avait raison et, à condition de ne pas chercher à s'appuyer sur la magie pour éviter tout trouble, elle pouvait bien se séparer du groupe sans risque.
Soit elle se trompait, et elle débarrasserait le groupe d'un preneur de décisions incapable de tirer des conclusions correctes.
La seule façon de justifier ses choix parfois létaux pour autrui, c'était de s'appliquer à elle-même la même rigueur implacable. Sinon, elle n'était pas mieux que ces petits chefaillons des Sharss qu'elle manipulait d'ordinaire.
Carmïnn allait avoir besoin d'aide, ils n'allaient pas aller trop vite, en principe. Ou alors ils allaient devoir se séparer aussi et trottiner pour rattraper la Vigilance qui s'enfonçait déjà d'un pas vif vers les profondeurs de la grotte.

La pensée d'Yloyse la cueillit alors qu'elle n'avait fait que quelques pas, une question nette, qui engendra une réponse nette.


Pensée :
Tente.


Ce serait aussi bien vu que... Oh, allez. Autant lui ouvrir ses réflexions, la kil'darienne avait déjà pris sa décision, et préciser les limites pourrait peut-être éviter qu'elle n'aille trop loin par excès de zèle.


Pensée :
On obtient plus d'informations en tentant quelque chose de stupide qu'en ne faisant rien. Mais tu vas faire le canari de mineur. Nous ignorons le degré... D'ouverture magique de Carmïnn, et ses effets à long terme, de même que la structure du pont mental. Mais tu connais à priori tes propres capacités avec une marge d'erreur assez réduite, et nos études préventives d'auras lors de l'examen de l'anneau laissent penser que nous sommes relativement semblables.
Tu vas servir de témoin magique en luttant contre le fleuve : si tu t'étioles, on maintient la mise sous silence de la magie sauf urgence. Si tu t'en sors, on pourra l'utiliser.
Si tu vois que tu ne peux pas tenir et que Carmïnn continue à s'affaisser, et qu'elle ne peut/veut pas stopper la fuite... Assomme-la ou fait la assommer par Yiu ou Barak, un esprit recroquevillé sur lui-même pourra peut-être lutter mieux qu'un actif et sensible.



La perfection est amorale.

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