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La place du Martel-ment ?
Ou la rencontre de dès et de sins ?
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 10 Nohanur 814 à 13h11
 
Maintenant elle avait décidé de se lancer... Mais surtout elle l'avait annoncé a plusieurs personnes. Impossible de se défiler. Les jours passaient et se muaient en semaines. Suivant les observations qu'elle avait pu faire elle n'en avait plus pour très longtemps avant que son « second réveil » n'ai lieu. A ce moment là quelque soit le nombre de renégats sur son passage le voyage deviendrait envisageable.

L'absence de compagnons de route était, en ce sens, au moins autant un avantage qu'un problème. Voyager seule était de toute manière plus risqué. Cependant les risques inhérents à l'incompétence de chacun et à la méconnaissance des capacités des uns et des autres étaient éclipsés. Par ailleurs l'une de ses sources principales de sécurité (à savoir la discrétion) était toujours plus complexe a assurer pour un groupe que pour une personne isolée... Et il restait toujours le problème de la synchronisation. Se synchroniser avec soi-même n'était pas trop ardu. Se synchroniser avec d'autres personnes posait souvent problème. Quelques minutes de latence entre le moment ou vous déclarez le départ et celui ou les autre réagissent peuvent être synonymes de mort rapide... Ou de lente agonie.

Bref. Elle devait commencer sérieusement les préparatifs pour partir sous un ou deux jours.... Affalée dans ses coussins, la table basse tirée au dessus de ses genoux, Naoko griffonnait quelques chiffres sur un bout de papier au fil de ses réflexions...

Le premier point était d'évaluer un peu plus précisément la durée du voyage. Elle avait estimé ça à deux semaines environ sans réellement réfléchir aux détails. Bien... Quatre trajets possibles. Le plus court. Le plus dangereux aussi consistait à partir directement au sol. Les autres, beaucoup plus longs, permettaient de minimiser le temps passé au sol en marchant le plus longtemps possible sur des aqueducs. Voir en passant par le Kil'dé. En se basant sur ses suppositions sur l'emplacement de l'endroit (le nom ne lui disait rien même si elle avait déjà officié dans le coin), elle pouvait évaluer les distances suivantes :
***

***

Elle pouvait tabler sur un rythme de marche de 6km/h sur les aqueducs (marche facile malgré la charge de l'équipement) et de 3km/h dans les quartiers abandonnés ou il serait nécessaire d'être prudente. La durée de déplacement effective pouvait, pour sa part, être estimé à 10h.

Le trajet via le kil-dé était proscrit par défaussé : elle connaissait trop mal le coin et les dangers n'en serraient que plus grands. Sans même compter la sortie du Kil dont elle ignorait tout. A bannir. De toute manière le temps gagné était négligeable.

Ensuite le trajet direct... 40km de quartiers abandonnés. Treize heure de trajet. Solution la plus rapide.

Les deux autres mettraient de 3 à 6h de plus tout en divisant par trois le temps de trajet dans les quartiers abandonnés. Point notable : l'un des trajets permettait de réduire à une dizaine de kilomètres la distance a parcourir au sol. De loin le trajet le plus sûr. Mais également le plus long avec presque deux jours de trajet.

Dans la mesure ou elle voyagerait seule approximativement jusqu'à la place du Martel (sauf indication contraire d'un Kildéen), les risques encourus dans les quartiers abandonnés seraient amoindris. En se débrouillant bien tout devrait même se passer sans encombres. Au pire, quelques mauvaises rencontres qu'elle devrait être en mesure d'écourter en ne récoltant rien de pire que quelques contusions.

Les autres trajets (en particulier le plus long) auraient été a privilégier pour un voyage en groupe.

Bien. Elle pouvait donc tabler sur trois jours de voyage pour l’aller-retour. Six en comptant les inévitables imprévus. Sur place rester plus de cinq jours serait problématique. Le trajet complet pouvait donc être estimé a un total maximal de onze jours. Tabler sur quinze pour la sécurité.

Concernant les indispensables. En comptant une consommation d'environ deux litres par jour il lui fallait donc trente litres. Impossible à transporter... Ou alors elle se privait de nourriture en même temps. Sans même compter que sans être souillée par la matière noire après dix jours dans une gourde l'eau devrait avoir une délicate odeur de vase. Plus facile a purifier que de l'eau souillée néanmoins. Elle emporterait dix litres. Et de quoi tenir dix jours avec de la mugane.

Niveau nourriture... Elle se rationnerait. Quelques fruits au début pour minimiser les besoins en eau. Puis des rations plus basique. Rien de chaud. A ce propos une partie de son eau pouvait être infusée au préalable pour éviter qu'elle ne prenne un mauvais goût. Autant la sucrer (peu) également.

Ensuite restait toujours la possibilité de subtiliser aux habitants du cru leurs ressources. Technique dangereuse mais ayant déjà fait ses preuves. Il était donc envisageable de rogner sur les durées « de sécurité » qu'elle s'était imposé.

Outre l'eau et la nourriture il y avait l'équipement. Il fallait des armes, de quoi se mettre à l’abri la nuit et un minimum de cordes/baillons pour pouvoir maîtriser le gamin en attendant l'arrivée de Klem. Pour les armes elle n'avait jamais eu besoin de grand chose et ne comptait pas s'y mettre de si tôt. Éventuellement une arme de parade pour compléter ses bons vieux gantelets. Ou une arme a énergie (un tranquiliseur ?) pour pouvoir agir a distance... Le prix de ce genre de babioles était rédhibitoire et a moins d'aller farfouiller dans les quartiers les plus sombres du Kil... Elle n'était même pas certaine de parvenir à les utiliser convenablement. Inutile donc de se surcharger avec ça.

Satisfaite de ses estimations, la jeune Lanyshta termina sa tasse et se leva : elle avait maintenant des courses à faire et des personnes a prévenir... Ses jambes dépliées elle marqua un temps d'arrêt. Comme un léger tournis... Un picotement quelque part en périphérie de son esprit. Pas une communication télépathique. Quelque chose en provenance directe de son corps. Peut-être un signe annonciateur de nouvelles aptitudes ? A priori elles devraient faire surface en même temps que les anciennes. Mais si elle devait se mettre a briller dans la nuit elle préférait être en dehors du kil. Raisons de plus pour partir vite.

HRP//Petit édit distances après discution avec la grande chaussette. Ca ne change pas grand chose mais voilà :)//HRP


A chaque rêve son chemin.
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 13 Nohanur 814 à 13h22
 
Trouver de quoi purifier vingt litres de flotte était une mission a la fois complexe et simpliste... Une cinquantaine de grammes de feuilles de mugane serait plus que suffisante et elle pourrait se contenter de trente dans le pire des cas. Malgré la rareté de ces feuilles les prix pour de telles quantités ne voleraient pas bien haut.

Le problème était donc de trouver un marchand prêt a lui vendre un peu de cette plante sans trop regarder les détails. Ces quelques semaines serraient officiellement les vacances qu'elle s'offrirait avant de lancer une affaire un peu sérieuse d'export qui ne lui offrirait guère de jours de repos avant plusieurs mois voir quelques années. Officieusement cette « affaire » devrait pouvoir lui permettre d'entrer en contact avec des Lanyshta issus d'autres kils.

Les personnes allant se balader dans les quartiers abandonnés pendant leurs vacance histoire de faire de la randonnée étaient rarement bien vues par une importante partie de la société. Pas qu'ils soient vus comme dérangés (une considération pareille dans une société ou les illuminés occupaient une place aussi importante n'avait pas sa place) mais plutôt qu'ils soient vus comme dangereux. S'ils revenaient en vie c'était généralement à raison.

Pourtant malgré les dangers du dehors il y avait toujours des criminels préférant passer quelques nuits loin du kil pour se faire oublier plutôt que de tomber entre les mains rarement bienveillantes d'un comité de vigilance. Ces personnes avaient invariablement des fournisseurs pour obtenir le peu de cette précieuse plante dont ils avaient besoin pour survivre dehors. Globalement leurs fournisseurs se divisaient en deux catégories : ceux qui étaient consentant et ceux qui ne l'étaient pas. Les premiers étaient payés pour leurs services et ne posaient pas de questions. Les deuxièmes posaient des questions mais fournissaient gratuitement. Pour sa part Naoko préférait, de loin, avoir recours aux services des premiers. Important de soutenir les professionnels.

Elle s'était donc enfoncée dans les tréfonds des égouts. Ces endroits ou il vaut mieux ne pas mettre les pieds si on ne sais pas ou on souhaite se rendre. Pour sa part elle avait une destination bien précise : « Les Braises Rouges ». Un des débits de boissons qui parsemaient les tréfonds de la ville. C'était l'un des meilleurs endroits pour trouver un receleur ou des marchands prêts a vendre quelques marchandises sans regarder dans les mains de qui elles terminaient. Et le patron était un vieil ami... Un vieil ami que ne s'attendait sans doute pas à la revoir... Mais d'un autre côté si on lui avait demandé, un mois plus tôt, si elle comptait retourner dans les tréfonds du kil... La réponse aurait été un « non » amusé mais convaincu.

A l'époque elle était encore Krolanne.

Le tout pour éviter les mauvaises rencontres était d'éviter d'avoir l'air d'hésiter ne serait-ce qu'un seul instant. Montrer de la peur faisait de vous une cible toute désignée. Faire preuve d'assurance pouvait dissuader la plupart des dangers. Par ailleurs ne pas avoir l'air trop féminine était généralement un avantage (pour sa part elle n'avait presque jamais eu trop de problèmes sur ce point)... Et porter une arme bien en vue simplifiait les choses.

Dernier point : être parfaitement désarmé et se déplacer comme chez soi dans ces tunnels avait tendance a décourager tout danger un tant soit peu sérieux. Ceux qui prenaient le temps de réfléchir avant d'agir se renseignaient sur une personne atypique avant de se lancer. Sans même compter ceux qui usaient de leurs mains comme Naoko la proportion de personnes dissimulant une arme sur eux en ces lieux était... élevée. Ne pas juger utile de prévenir indiquait qu'on était soit inconscient soit parfaitement au courant de ses capacités.

Arrivée aux Braises Rouges, Naoko eu le plaisir de n'y retrouver aucune connaissance en dehors du patron qu'elle salua chaleureusement alors que celui-ci lui reprochait ironiquement de ne plus donner de signes de vie... Tous deux savaient pertinemment que la dernière fois qu'ils s'étaient séparés elle avait espéré ne plus le revoir de si tôt... Une décision qu'il ne pouvait que respecter même s'il la regrettait d'une certaine manière. Une discutions animée s'engagea pendant que les deux partis prenaient des nouvelles. Un verre, deux furent servis avant que, finalement vienne sur le tapis le véritable motif de son retour :

- Je dois sortir « récupérer » quelqu'un. Tu sais ou je pourrais me procurer de la mugane pour une dizaine de jours ?

- T'aurais du m'en parler plus tôt. Le mec que tu as croisé en rentrant. Il voulait écluser les restes d'une expédition.

- Tu sais ou je peux le trouver ?

- Il m'a dit d'envoyer d'éventuels clients à « Darel ». Il tient une petite boutique de graines vers la sortie nord de l'oisellerie.

- Fiable ?

- Bah... Je pense pas qu'il ai intérêt a feinter des gens sur ce coup. Et c'est pas la première fois qu'il se fait un peu de beurre en n'étant pas trop regardant sur ses clients. Dit que tu lui apporte un message de ma part. Je pensais pas que tu reprendrait du service...

- La force des choses. Évite de trop en parler aux gens. Avec un peu de chance j'aurais pas a remplier.

- Comme tu voudra... Prend soin de toi.


L'aubergiste se leva pour pouvoir donner l'accolade à Naoko.

- Essaie de ne pas coucher plus de deux fois par nuits !

- Et toi essaie pour une fois !

- Vas crever !

- Avec plaisir !


C'est approximativement sur ces échanges de mots tendres amusés qu'elle sortir de la taverne en direction de l'oisellerie... Elle n'avait aucune raison de douter des informations qui venaient de lui être fournies. Et la monnaie qu'elle avait laissé sur le comptoir lui assurerait qu'il en serait de même la prochaine fois... Si prochaine fois il y avait. Dans le cas contraire quitter un ami en bon terme était toujours une bonne chose. Surtout quand l'ami a le bras long.

*** ° ***


Finalement les choses s'étaient bien passées. Comme prévu. Le coût de la mugane avait été un peu plus élevé qu'escompté mais comme on le lui avait annoncé il s'agissait du fond d'une réserve. Les feuilles n'étaient plus qu'une fine poudre difficile a infuser a plusieurs reprises mais la quantité compensait. De toute manière elle ferait avec.

Sur le chemin du retour elle acheta tout ce qui était de la nourriture, fruits secs, biscuits, viande séchée mais aussi quelques provisions plus périssables. Dans l'ensemble ces différentes denrées devraient pouvoir lui permettre de tenir ce voyage.

L'autre petit plaisir qu'elle s'offrit consista en une visite de quelques armureries. Avoir quelque chose pour se défendre lors d'une sortie pareille ne serait pas de refus. Et puis observer ces armes avait quelque chose d'amusant. Une autre chose qu'elle voulait observer était lié a son... changement. Certains objets avaient une résonance bien particulière. Elle était persuadé que d'une manière ou d'une autre ils pouvaient être... différents a condition qu'un Lanyshta les tiennent entre ses mains. Ils avaient quelque chose de cette « énergie » qu'elle percevait de plus en plus nettement au fil des jours.

Au final en matière d'objets « énergisés » (il faudrait absolument trouver un nom plus adapté pour ça)... La chasse fut a la fois riche et pauvre. Ne voulant prendre le risque d'une réaction visible elle n'avait pas touché un seul des objets sur lesquels elle avait un doute. Mais le nombre d'objets ayant retenu son attention étaient plus de l'ordre de la quinzaine que de l'unité. Un en particulier : une broche d'un mauvais goût raffiné mais a travers laquelle elle avait aperçu des flux qu'elle savait instinctivement être liés à la magie. Elle l'avait laissée a sa place mais songeait qu'il faudrait étudier la chose. Peut-être l'association qu'elle était en train de mettre en place avec cette kildarienne pourrait-elle aider également en ce sens.

En ce qui concernait les marchandises plus banales... Elle savait ce qu'elle voulait et le trouva : une paire de gants renforcés de nombreux crochets métalliques. Un peu trop raffinés pour être très dangereux en tant que tels ils avaient deux avantages majeurs sur leurs grands frères moins délicats : plus fins ils permettaient un maniement plus fluide. Et les crochets étaient parfaitement adaptés pour assurer sa prise sur des anfractuosités d'un quelconque mur qu'on essayait de gravir.

Pouvoir passer la nuit sur les toits pourrait lui sauver les miches.

*** ° ***


Arrivée chez elle, elle pris le temps de s'intéresser aux entrelacs. Outre les pensées du kildéen venu pleurer sur les méfaits de l'homme masqué et l'offre d'aide d'une bibliothécaire... il y avait UNE chose réellement intéressante. Klem. Ses propos modifiaient totalement la donne. Sans l'aspect pressant de la chose il n'était plus utile de se mettre autant en danger. Prier pour qu'un peu plus de chaire a canon se propose pouvait être une option. Rejoindre les autres aussi.

La réponse de Jade en revanche... Bien. Elle l'avait ignorée et continuait a la mettre en danger. Pas un mot. Pas une demande. Elle ne cherchait pas a jouer avec elle. Il faudrait donc forcer un peu les choses. La discutions parallèle avec l'artisane confirmait certains détails : a la tête de l'expédition kildarienne pour le fort elle communiquait avec Jade de manière intense. A l'heure actuelle le danger serait maximisé pour elle sans le moindre retour sur investissement si elle ne changeait pas la donne. Soit.

Réfléchir... Étudier... Relever les détails ayant déjà été révélés... S'appliquer a n'en exposer aucun autre. La présentation devait parler a Jade. La marquer. Lui rappeler que jouer en ignorant « Julie » n'était pas une bonne idée. Mais également lui laisser de belles portes de sorties pour utiliser son coup à leur avantage. Le plus tout était dans l'étude du piège. Ses probabilités. Ses conséquences. L'un des effets secondaires serait la prise de conscience. De la part de Klem d'une part. De la part du reste des Lanyshta d'autre part.

Le premier... S'il était un allié ce ne serait pas nuisible. Il deviendrait peut-être plus difficile a trahir. Et éventuellement un peu moins aveugle dans son hypothétique confiance. S'il était un ennemis... Il serait obligé de composer avec plus de paramètres alors que les données effectives n'auraient pour ainsi dire pas changé. Peut-être renforcement d'un ennemi imbécile.

Dans tous les cas son voyage vers la place du Martel était remis a plus tard. Elle pouvait toujours se faire du thé en attendant.


A chaque rêve son chemin.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h11
 
hrp : coté kil'dé suite de Parés pour une escapade ?
et en ce qui me concerne de préparatifs pour le départ

***
Rubus était parti en avant ce coup ci. Pas très loin et il espérait que les autres le rejoignent bientôt.
Au final un bête guerrier Frobekh les aura retardé de plusieurs jours parce que plutôt que de courir comme Rubus le pensait les autres avaient essayer de le déloger en vain et avaient du se soigner après. Peux importe, cette erreur ne se reproduira plus, du moins rubus l'espérait. Pour l'instant l'objectif était d'avancer autant que possible dans la journée.
***


*** La suite... était pire ! Plein de petites créatures notamment des voleurs se trouvaient dans la première partie de cette ville. Heureusement Rubus réussi à les semer et après a transmis un message télépathique à Napishtim - dont il avais oublié le nom mais pas l'image télépathique - et à Thak Keymlos ou plutôt Fred Dalnois celui ci ayant réussi - sans que Rubus ne se souvienne trop comment - à convaincre les autres qu'il pouvais garder son déguisement et ne pas révéler son identité. Le message était le suivant : ***


Pensée :
Messieurs,
j'ai avancé en éclaireur plein est - du moins ce qui me parais être l'est ce qui sans soleil peut être erroné - Après avoir traversé la place sur laquelle j'ai croisé de nombreuses créatures peu dangereuse j'ai voulu obliquer au sud dans une ruelle - l'est n'étant plus possible au moment - puis après avoir croisé une créature m'ayant l'air très dangereuses j'ai fait demi tour et suis finalement allé légèrement au nord est de la position où je me trouvais. Je suis caché dans une petite ruelle et aucune créatures ne semble venir par là. Je vais me soigner un peu avant de me remettre à avancer.
Si vous me rejoignez, ça parais assez sur pour passer la nuit en instaurant des tours de garde.



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h14
 
La chute !

Malgré la proposition du personnage, malgré l'invitation du Lecteur faite dans les entrelacs en réponse à cette proposition, Klem n'était pas venu. Il était resté là où il était. Peu importait. Les raisons et les motivations divergeaient manifestement. Les résultats seuls comptaient.

L'inconnu faisait dix mille promesses, donnant aux auditeurs dix mille possibilités de perdre leur mise. Il dissimulait son squelette derrière des mots tandis qu'il demandait aux lanyshstas de la troisième vague de montrer le leur sur le terrain.
Etait-ce sensé ? Mais fallait-il être raisonnable ? Le temps était révolu. Désormais, le masque devait tomber. Trop de personnes avançaient masquées. Il fallait les bousculer.

Les bagages étaient prêts depuis bien longtemps. Tellement longtemps qu'ils ont même été renouvelés dans l'intervalle. Les commerçants avaient vu son capuchon repartir de leur échoppe, l'oeil dans sa pénombre plus ou moins satisfait. L'eau. Les vivres. Les armes. Tout avait été revu, corrigé, complété, dans la mesure du possible, des moyens, des perspectives, des maigres expériences rassemblées. Le sac avait été rempli dans un ordre précis, selon le degré d'importance des objets et des situations qui pourraient se présenter. Chaque chose à sa place. Chercher le côté pratique. C'était l'objectif.

Il était parti de Kil'dé durant la nuit. Avant même que Rubus ne se lève. Il voyagerait plus aisément ainsi. Il attirerait moins d'attention également, moins de risque de collusion, moins de questions. Il s'était juste entretenu avec son responsable hiérarchique. L'appel était là. Il fallait l'éclaircir, pour vérifier son impact sur le Cantatère. Pour le Un. Il ne pouvait rester inactif. La passivité était prenante. L'action était entreprenante. Il fallait dépasser l'oisiveté. L'outrepasser même. De Kil'sin personne ne viendrait. Plus personne désormais. De Kil'dara non plus. Ils étaient partis pour le fortin. C'était ainsi. C'était peut-être mieux aussi. Il ne se lamentait pas. Il ne cherchait pas le côté pathétique de la situation. Il acceptait la réalité.

Dites-leur qu'il était seul. Qu'il n'y avait rien pour l'arrêter. Qu'il avait perdu l'envie de changer. Il laisserait le monde plus froid. C'était pour cela qu'il avait pris ce chemin ne conduisant en apparence nulle part, mais qui le mènerait sans le moindre doute, inexorablement, vers son destin.

Peut-être que d'autres kildéens le rattraperont dans ce périple vers l'inconnu. Il avancerait précautionneusement à chaque pas. Il n'irait donc pas vite. Il n'était pas parti pour une course de vitesse, mais pour une épreuve d'endurance. De plus, il ne doutait pas que des éléments contraires le retarderaient dans son entreprise. Savoir gérer ces contre-temps serait assurément la clé de son entreprise.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h54
 
Cet homme s’appellerait Fred Dalnois, car ainsi allait le nom qu'il s'attribuait dans les entremêlements de pensées. Il eut l'idée récente de se trouver une tenue vestimentaire aussi imposante que mystérieuse. Un véritable masque, comme on pouvait si bien le dire. Il avait trouvé des bouts de lins pour recouvrir ses propres vêtements, une capuche vieille de vingt ans pour ses cheveux, un masque aussi noir que sombre, pour son visage. Le déguisement était parfait, impossible de voir sa morphologie, sa taille était celle de la normale, ses bottes avaient changées. Nul ne pourrait prétendre reconnaître Thak Keymlos sous cet accoutrement.

***

***


Il s'empressa d'emboîter le pas de Rubus Tectus. Ce dernier avait, sans aucune raison particulière, décidé de commencer la marche. Ils s'étaient échangés Hyalins pour Fronde en toute amitié. L'arme de l'un était le bouclier de l'autre. Pour survivre en dehors, c'était primordial. Mais en dehors de quoi ? Pourquoi fallait-il aller ici et pas ailleurs ? Pourquoi sortir ? S'il se disait que ces pauvres âmes avaient besoin d'un protecteur, il ne dénigrait pas pour autant celle d'autres penseurs que son esprit retors. Un mouvement de masse avait poussé l'ensemble des Lanyshtas à sortir de leurs cavernes. Lui, en suivant cette bousculade vers l'inconnu, avait choisi d'avancer avec sécurité.

« On avance ? Dit-il alors. »


La sécurité demandait de survivre aux éléments qui lui seraient alors imposés par sa destiné. La Protection, pour son rôle de commis à la défense et ses notions d'éthique et de morale qu'il applique sans subjectivité et en toute connaissance des lois régisseuses de son quartier ; y survivre relevait du gardiennage plus que de l'escapade, tel un berger suivant son troupeau sans réellement faire semblant de croire qu'il ne dirigeait pas les bêtes vers une destination qui leur était inconnue, tout en feignant de savoir qu'il ne les y dirigeait que parce que la destination leur était inconnue.

L'Adversité ensuite, car il n'était jamais sorti de son quartier, et savait très bien que toute sortie en dehors des cadres de la légalité - il pensait toujours qu'être Lanyshta était dangereux dans ce sens qu'il poussait, justement, les individus à n'écouter que leurs bêtises à suivre les propos hallucinants d'un vieillard - était d'une folie aussi pure que l'impureté de la sagesse. Il se disait d'ailleurs que, ce Klem, il le ficherait bien face à sa contradiction en le forçant à se montrer devant lui. Il pensait, tout en suivant Rubus, que s'il survivrait à une telle expédition, il convoquerait ce citoyen dans son office et lui ferait passer un interrogatoire afin d'en savoir plus sur les Lanyshtas et sa condition qu'il se refusait à accepter.

Enfin, L'Inconnu. Car c'était la grande partie de l'équation qu'il ne pouvait contrôler. Et tout homme du Kil'dé qui ne peut contrôler son destin est un homme dont le destin est en danger. Il s'était vu milles et unes fois appliquer à la lettre le Cantatère et avait plus d'une centaine de fois relevé la cohérence de sa réflexion. Jamais son esprit ne l'avait trompé, et ce n'était certainement pas grâce à ses facultés d'analyse et d'homme d'intellect. Non. C'était parce que Scylla lui avait donné une mission. Et la mission de Scylla il suivrait.

*** Là, mais quelle est cette chose ?! ***


Le voilà cerné par un groupe de créatures redoutables et une masse informe se dirigeant vers lui. La mort, si elle avait un visage, venait de se dévoiler au pauvre Lanyshta du nom de Fred Dalnois. Comment la mort de Thak Keymlos allait-elle pouvoir se justifier auprès de ses filles et de sa femme ? Auprès de sa mission ? Non... Il devait vivre. C'était le moment de courir, pas le temps de jouer aux héros.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Napishtim
Conjurateur
Kil'dé  
Le Matal 18 Nohanur 814 à 09h53
 
***
Il avait reçu le message télépathique, et était parti. Les ruelles étaient sombres, la nuit tombante et l'orientation un peu hasardeuse du fait d'être en fuite. En effet il n'était pas le bienvenue, comment le serait-il ? Cela faisait si longtemps. Il avait changé, il n'était plus le même. Par respect pour ses souvenir il n'avait pas levé la main contre eux. Ce n'était pas réciproque. Du coup, il avait mal très mal. Et ne trouverait pas à temps le "refuge" près de ses "compagnons". Il allait passer la nuit seul. Mieux ne vaut pas les troubler s'ils avaient installé un campement d'infortune. Une fausse alarme n'affute pas les sens pour une vrai.
***
Dans une petite rue latérale, ou plus loin un regroupement l'avait surpris, il se posa. Laissant des traces sanguinolentes à terre et sur les murs. Le diagnostique n'était pas bon. Il risquait de se faire surprendre et achever. La précipitation n'apportait rien de bon, un preuve, non un exemple de plus. Essayant de ne plus penser pour s'endormir devant un porte, il ne pouvait s’empêcher de trouver que la situation était pathétique. Il avait toujours était impulsif, ça ne s'était pas arrangé. Pourvut qu'il trouve les quelques autres demain, ou le jour d'après, rien de pressé. Heureusement ses habits étaient rouge. Un peu de décence gagné.
***



*** Il y a un Dieu de la couleur de tes yeux. ***
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 18 Nohanur 814 à 20h37
 
Une sortie de Kil’dé. La fraîcheur de la nuit sous la clarté lunaire. Peut-être était-ce pour cela que le Lecteur était toujours vêtu de son manteau, portant le capuchon de ce dernier en permanence rabattu sur son visage, empêchant son identification.

Les créatures avaient-elles été prévenues de son arrivée ? C’était presque à y croire, tellement elles étaient nombreuses à vouloir l’accueillir. D’ailleurs, elles étaient empressées, voulant trancher dans le vif. Mais lui, il désirait le rester, vif. Bref, c’était une situation vivifiante. Pour le moins, elle était rafraichissante, comme la température de cette nuit-là.

La progression se poursuivait. Mais, dans chaque recoin sombre se cachait un ennemi prêt à l’agresser sauvagement. Heureusement, ses réflexes étaient bons, bonifiés par l’entraînement auquel il s’était astreint durant les semaines précédant le voyage. Pourtant, parfois il en arrivait à ne pas réussir à esquiver le coup, parce que la bestiole s’était lâchement et traîtreusement glissée jusque dans son dos pour parvenir à le blesser. Dès qu’il fût possible, il interrompit son avancée et s’arrêta donc un instant pour reprendre son souffle et panser ses blessures à l’abri des regards indiscrets et des coups des prédateurs de la nuit.

La nuit pouvait être douce. Son silence pouvait résonner aux oreilles les plus averties, aux oreilles cherchant à ouïr le moindre bruit, prêtant attention au moindre son. Car il était entendu que la cachette ne serait que temporaire. Il faudrait poursuivre la route dès que possible, pour se rendre à la Place du Martel, celle-là même qui avait été décrite par Klem par télépathie.

Klem devrait être loin désormais. Se préoccupait-il du sort des lanyshstas de la troisième vague qu’il avait ainsi incités à tenter une folle épopée compte tenu de leur niveau de préparation et de leur équipement ? Était-il en train de déguster un ragoût de Frobekh sauce kildéenne au coin du feu avec sa maîtresse et - pourquoi pas ? – avec son fils ? Faisait-il de doux rêves bleutés, bien calé dans ses draps de satin rose au milieu de son lit en forme de cœur ? Une chose était certaine : il n’était pas sur le terrain avec eux.

Et le terrain ressemblait à une sorte de trou à rats glauque. La pénombre immuable et immortelle emplissait les venelles enchevêtrées. Il n’existait pas d’éclairage suffisant pour sécuriser les rues menant vers Kil’sin. Et encore, il ne s’agissait que du début. Qu’en serait-t-il de l’exploration du quartier abandonné, la nuit ?

Le reste de la nuit serait douce. Les étoiles, au firmament, éclaireraient le chemin vers le but de son périple dans la pénombre du « monde d’en-dessous » comme il ne tarderait pas à l’appeler. Ce monde grouillant et grimaçant, témoignant de mille maux à la face de ceux des quartiers.

La nuit serait douce. Le repos serait nécessaire et bénéfique. Le reste attendrait.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 19 Nohanur 814 à 18h07
 
***
Une heure après... Rubus s'était soigné du mieux qu'il pouvais, heureusement ses blessures n'étaient pas très grave et rien que le fait de souffler suffirait bientôt à les soigner. Cependant il commençait à s'inquiéter. Napishtim était loin derrière mais Fred Dalnois aurais déjà du le rejoindre. De plus Rubus a une dette envers ce dernier et en temps que tel considère qu'il doit lui porter assistance en cas de besoin, du moins tant que ça ne met pas sa vie en danger ce n'est quand même pas une dette de vie. Il envoya donc un message à ce dernier :
***


Pensée :
êtes vous en difficulté ? Je peux venir vous rejoindre pour tenter de vous tirer d'affaire. Du moins tenter. Mais si vous n'avez pas de soucis je vais juste continuer d'attendre.



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 19 Nohanur 814 à 22h54
 
Qu’en était-il des autres ? Rebus Tectus l’avait rejoint. Sans doute disposait-il d’un sens de l’orientation particulièrement efficace. D’autres étaient supposés le rejoindre, du moins l’avait-il pressenti ainsi.

Mais, à l’heure actuelle, aucun signe supplémentaire. Une voix s’était certes faite entendre dans sa tête. Une voix à laquelle il ne voulait pas répondre, feignant ainsi de ne pas l’avoir entendue, le personnage ne divulguant que très partiellement son identité. D’ailleurs, celle-ci l’interrogeait. Ne s’agissait-il pas d’un leurre ? Un pantin d’un genre particulier ? Qui était l’homme sans visage qui l’abritait ? S’il avait menti, le nez dudit pantin s’allongerait.

Pour l’instant, il resterait ainsi un simple Krolanne aux yeux et aux oreilles du personnage masqué. Et cela était très bien ainsi.

Mais Rebus l’avait rejoint. Il faisait partie des quelques lanyshstas contactés par Lindsey Delfuin en vue de la mémorable rencontre de l’auberge du Grimborg grillé. Était-ce le lieu ? La réunion avait senti le roussi et les gens s’étaient éparpillés. Le masque avait alors proposé de le rejoindre autre part. Certains l’avaient suivi ostensiblement. Le Lecteur était resté caché dans l’ombre. Aucune concertation n’avait ainsi eu lieu pour quitter le Kil.


Bonsoir, ainsi avez-vous finalement décidé de sortir de Kil’dé ?

C’est avec cette question ouverte qu’il avait accueilli le nouvel arrivé. Il ne fallait pas l’abreuver de longs discours, même si, après sa course effrénée, il pourrait bien ne pas refuser à boire. La cachette était sombre et suffisamment spacieuse pour deux. Il l’avait invité à y entrer.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 22 Nohanur 814 à 00h26
 
***
Après quelques heures à errer avec kharib, Rubus et Kharib arrivèrent à nouveau à un embranchement avec du monde devant. Ils avaient perdu Fred Dalnois, et même si c'était plus recent Napishtim n'étais plus dans le coin. Pas le choix, il allait falloir passer en travers. Rubus s'élança ... et crotte, demi tour vite, retour à l'abri.
***


« Bon impossible de sortir de l'abri ! Nos adversaires ont trouvé du poison et en ont enduis leurs armes. Je me sens m'affaiblir et je ne suis pas sur de passer la nuit. Restons ici, on cherchera un plan demain. »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 22 Nohanur 814 à 22h19
 
Entre-temps, il avait également quitté le couvert. Il avait tenté de trouver un passage. Mais les ruelles sombres se ressemblaient toutes, et il n'était pas possible de faire face à toutes les bestioles qui commençaient à pululer dans le secteur. Il semblait que le fait de ne pas les avoir occis sur leur passage les ait encourager à rechercher les aventuriers par groupes désormais. Les créatures se sentiraient-elles plus fortes en groupes? C'était facile, mais tellement... monstrueux... Se réunir et débusquer le pauvre lanyshsta esseulé dans un quartier déserté, la nuit. C'était bas, bas, bas. Et puis, cela allait dangereusement contre le cours de l'histoire. mais la leur avait-on enseigné, l'histoire, aux monstres? Sans doute non. Surtout l'histoire à venir... Il faut dire que c'est problématique et que ce serait une histoire à en avoir, pour un enseignant dans les classes monstrueuses. En sortirait-il vivant?

Voilà le genre de considérations qui traversaient la tête du Lecteur tandis qu'il attendait à nouveau bien sagement que ses blessures guérissent. Heureusement, il avait ainsi acquis des bases pour permettre de se soigner plus efficacement. Enfin, plutôt qui lui permettaient de lier ses bandages de façon à ce que le sang ne coule plus. Pour se sentir mieux, il faudrait encore attendre. Et justement, il attendait...

La nuit était sombre. Tous les monstres étaient de sortis comme à Halloween. Il ne faisait pas un temps à mettre un lanyshsta dehors. C'est alors qu'il se prit à repenser à Klem. Encore une fois, il ne devait pas être dehors à traîner dans rues infestées de nuées incorrigibles de mécréants divers et variés.

Le retour de Rubus le fit sortir de ses pensées. Il lui répondit simplement:


Oui, attendons demain. Demain sera un autre jour.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 26 Nohanur 814 à 22h34
 
La nuit avait passé. Puis le jour. La nuit suivante, tandis que les monstres s'étaient quelque peu dispersés, ils tentèrent de trouver une issue dans un endroit encore non exploré. Mais la voie était sans issue. Un coup dans l'eau. Encore une fois.

De retour dans le repaire qu'ils avaient aménagé, pansant leurs blessures que n'avaient manqué de leur infliger les mécréants et autres tailladeurs. Le poison passerait. Et ils repartiraient. Cette fois, ils s'accordaient déjà rapidement sur le plan à mettre à exécution lorsque les circonstances seraient adéquates.

De nouvelles créatures se dresseraient devant eux, mais ils passeraient au travers. Il le fallait. Cela était écrit.

Pendant ce temps, d'autres vaquaient, dormaient, se promenaient au clair de lune, ou qui savourent peut-être la situation dans laquelle ils ont mis des lanyshstas, pour peu qu'ils en aient connaissance...





UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 28 Nohanur 814 à 21h04
 
La nuit était revenue, apportant avec elle son lot de décisions et d’imprévus. La situation avait été évaluée. Leur position leur était connue et celle de ce qu’ils recherchaient devenait plus évidente. Les distances du « monde du dessous » devaient être appréciées. Cela était sans doute le fait de la lumière diffuse qui y régnait en permanence. A moins que les attaques incessantes dont ils étaient victimes n’aient faussé leur perception géographique. Il importait de prendre conscience de la réalité de l’endroit. Un peu comme des yeux qui doivent s’habituer à l’obscurité pour voir à travers la pénombre. C’était désormais le cas.

Le signal fut donné. Sorti de la cachette aménagée, le Lecteur marcha droit devant lui, dans la direction décidée. Il fallait atteindre cette position préparée à l’avance, du moins en théorie. Il ne savait pas ce qu’il y découvrirait. Conjectures.
Mais dites-leur qu’il ne regrettait rien, qu’il était parti pour savoir. Il avançait courageusement dans les ruelles sombres du quartier abandonné. Les maisons étaient vides, les portes parfois maintenues par un seul gond tandis que d’autres s’étaient abattues dans l’entrée fantomatique, à peine éclairée d’une clarté lunaire blafarde et insipide. Se faufilant sans bruit à travers ce monde à l’agonie, il espérait échapper aux coups des Krynänns qu’il ne manquait pas de rencontrer sur sa route. Il évitait le combat et s’esquivait à la première occasion, laissant ses adversaires fulminer. Ce n’était que partie remise.

Un jour, il reviendrait. Il passerait davantage de temps dans les brumes spectrales du « monde du dessous ». Il ne craindrait alors assurément plus les coups, ni les empoissonnements dont les Krynänns, voleurs, mécréants et autres tailladeurs, étaient friands et qu’il fallait pour l’heure supporter sans sourciller bien caché dans un recoin d’une maison abandonnée en ruine en attendant de pouvoir repartir, de pouvoir reprendre l’exploration des lieux.

Les idées claires dans son esprit déterminé, il poursuivait aussi rapidement que les circonstances le lui permettaient son chemin à travers l’immensité morne du désespoir matériel de cet univers oublié, dissimulé qu’il était dans les abysses du temps et de la terre de Syfaria.

Le but était atteint. Il était sauf. Il pouvait récupérer à nouveau. Jusqu’à la nuit prochaine… Il se trouvait à la Place du Martel...



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 29 Nohanur 814 à 21h30
 
La Place du Martel était déserte. Seul Rubus Tectus était présent. Le vent balayait la plaine. Une odeur pestilentielle émanait de l'endroit. Par contre, la lumière blafarde qui régnait autre part dans le quartier abandonné avait fait place à une clarté luminescente. Il était d'ailleurs possible de se demander pourquoi et comment une telle différence était possible. Mais était-il plus rassurant de constater que la place soit si calme? Que recelait cette tranquilité apparente? Fallait-il s'en réjouir ou, au contraire, s'en inquiéter? D'autant que ce qui se confiait dans les entrelacs ne transpirait pas la confiance, ni n'était gage de sérénité.

Aucun autre lanyshstra n'avait fait le déplacement. Cela, il l'avait deviné. Il en était ainsi.

Pour l'heure, la découverte du lieu occupait ses pensées. Il demeurait sur ses gardes, immobile... attendant quelque chose.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 29 Nohanur 814 à 22h48
 
***
Après avoir couru dans les ruelles du quartier abandonné, Rubus et Kharib venaient de trouver le passage vers la place du martel. Curieusement les Krynan et Frobeck présents dans le quartier cessèrent de les poursuivre. Ils ne s'en aperçurent pas immédiatement mais d'un coup - alors qu'ils étaient arrivés à la place du martel - il y eu un bruit anormal, ou plutôt une absence de bruit anormale. Plus un bruit. Même Kharib, bien qu'il ne se cache pas, semblais plus discret.
L'ambiance faisait frissonner Rubus. L'absence de vie le dérangeais. ça n'étais pas naturel....

Rubus réfléchi à que faire ? Il voulu commençer à explorer la place avec Kharib, mais l'ambiance était tellement surnaturelle qu'il avait même l'impression de pouvoir croiser Scylla sortie du néant du temps. Oui bon ça n'aurais pas été très grave, mais avoir l'impression de pouvoir tomber de Kharib en Scylla donnait des idées bizarres à Rubus.

Pour contrecarrer ses idées bizarre et surtout ses peurs, Rubus fit ce qui lui paraissait le plus logique de faire : Du tambour.
Tam... Tam... Tam Tam Tam...
Certes ça n'avais rien de discret, mais qu'importe la discrétion si il n'y a personne ? Et au moins la musique lui donnais du courage.

Alors qu'il avais juste commencé à avancer vers la place, et se concentrait sur son tambour il glissa dans une flaque de boue. Brr. Entre ce bête "piège" et l'atmosphère, le courage de Rubus l'abandonna complétement. Aussi décida t il de faire demi tour jusqu'à l'entrée de la place et d'attendre d'avoir du renfort. Seul avec Kharib il ne se sentais vraiment pas assez rassuré pour explorer d'avantage, d'autant que ça puais la mort.
***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 15h02
 
Le Lecteur prêtait attention à chaque détail du nouvel environnement dans lequel les deux lanyshstas se trouvaient à présent. Dire que sur un groupe annoncé de six voire sept Krolannes, seuls deux étaient parvenus à la Place du Martel... Où étaient restés les autres? Etaient-ils descendus dans le quartier abandonné? Avaient-ils bravés les dangers liés aux Frobekhs et aux brigands Krynänns? Il l'ignorait. Sans doute d'aucuns seraient demeurés dans le quartier de Kil'dé. Peu importe. Il était trop tard.

Deux lanyshstas pour une place... Heureusement, celle-ci était grande. Ils pouvaient la partager aisément, même trop facilement. Il leur fallait rester suffisamment proche l'un de l'autre pour ne pas voir l'autre justement disparaître, se fondant dans le paysage. Kharib se remémora alors les mots prononcés par l'énigmatique Klem dans son message télépathique:


Citation :
Le deuxième lieu, la Place du Martel, est une zone vide de vie - tout comme le fortin à priori, en dehors des possibles activités de jeunes Krynänns dont il va falloir trouver les traces sans doute...


Trouver des traces d'activités de jeunes Krynänns. Voilà le programme. Les acteurs étaient connus. Le script devait aller dans leur sens. C'était une pièce à jouer tout de suite.

Il se dit donc qu'il leur faudrait partir à la recherche d'activité telle que traces de feux, de jeux (branches cassées, marques sur le sol), et des empreintes de pas avant que les leurs ne souillent l'entier du site, de même que du sang et d'éventuels objets.

En parallèle, il demanda à Rubus de cesser son tambour. Il ne fallait pas alerter l'entourage.

Soudain, une nouvelle intervention télépathique de Klem, lapidaire, dans les Entrelacs:


Citation :
N'explorez pas !


Il indiqua alors à Rubus Tectus:


Attendons l'arrivée de celui par qui nous sommes arrivés là.


Il semblait que leur arrivée sur la Place du Martel allait permettre leur rencontre avec le commanditaire de l'opération.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 19h13
 
« Hum ? Le tambour m'avait l'air d'une bonne idée pourtant. J'ai un peu les chocottes là avec cette ambiance. ça permettait de détendre l'atmosphère. Bon si on doit juste attendre, attendons. C'est vrai que je serais plus rassuré avec d'autres lanysthas plus expérimentés. »


*** Alors qu'il attendait avec Kharib et voyait le temps passer il eu d'autres idées : ***


« Hum, si ils n'arrivent pas avant la nuit, il faudra faire du feu pour continuer de surveiller les environs. J'ai quelques torches pour ce cas là, mais elles ne dureront pas très longtemps quand même. Peux être devrions nous aller chercher du bois ? »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 19h49
 
Détendre l'atmosphère? Cela permettait surtout d'attirer l'attention sur le puissant groupe de deux lanyshstas. Sans doute faudrait-il que Kharib surveille les agissements de son coreligionnaire totu comme les habitants d'un petit village situé sous d'autres cieux le font avec celui qu'ils appellent leur barde. Et là, cela bardait. Sans aller jusque-là, il devait néanmoins être possible d'inciter Rubus à moins... d'exubérance.

Le Lecteur se prépara un endroit où attendre. Ainsi, il pourrait être à l'abri sans pour autant se priver d'un chemin de fuite. Jamais renoncer à s'organiser une fuite éventuelle. C'était une assurance-vie supplémentaire. Une sorte de complémentaire.

Maintenant venait la problématique de la lumière amenée par une idée lumineuse: faire du feu durant la nuit. Kharib rétorqua:


Certes, nous verrons un peu mieux de près. Mais nous verrons très mal de loin. En outre, nous serons très bien vus de loin...

Le calcul était vite fait...


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 20h35
 
Pensée :
Rahalala, encore un qui n'apprécie pas ma musique et mes idées.
pensa Rubus stupidement et en émettant par mégarde ses ondes sans s'en apercevoir.

« Autrement dit tu recommande l'obscurité et de nous taire pour ajouter à l’atmosphère inquiétante. »
chuchota Rubus avec un ton mystérieux.
« N'ai craintes, si tu aime avoir peur, je connais des histoires qui vont t'intéresser...

Tiens connais tu celle là :
Minuit l'heure du crime, un homme un couteau à la main perce le cœur...
»


*** Bon en pratique Rubus essayais de se montrer plus courageux qu'il ne l'étais vraiment et c'est sa peur qui lui donnait ces idées stupides. Le rendez vous sur cette place lui mettait vraiment martel en tête et lui faisait penser à un test de courage. Résultat il voulait se montrer plus courageux que les autres et cherchais donc à effrayer son compagnon. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 21h32
 
Le Lecteur ne réagit pas aux pensées du musicien, du moins rien ne transparaissait de son attitude. Il restait simplement méfiant à l'égard de l'environnement. Il hocha ensuite doucement la tête à la fin de la première phrase de Rubus Tectus. il ne s'agissait pas directement de l'idée qu'il se faisait des raisons motivant les précautions préconisées, mais il ne se hasarda pas à en expliquer davantage. Il fallait être sobre, de façon à ne pas manquer d'information le cas échéant. Un manque d'information pourrait coûter la vie, tout simplement.

Il fut par contre surpris de la suite du discours de son compagnon de route. C'était une vieille blague pluriséculaire sans doute rapportée par les Dath'ogals qui eux-même la tenaient de peuples plus anciens. Répondre ou ne pas répondre? Tout en guettant les alentours, il coupa:


... d'un artichaut, d'un palmier, d'un melon ou quoi d'autre?

Dans le fonds de son capuchon, un sourire bien réel demeurait pourtant invisible à son interlocuteur. Ce dernier était manifestement un drôle d'oiseau. Ce devrait le genre de personnage à questionner le plus sérieusement du monde le pauvre Krolanne qui vient de prendre un coup surpuissant d'un tailladeur qui a fait gicler son sang à plus de 10 mètres:

Citation :
Ouah, génial le coup de la sauce tomate, comment faites-vous ça?


Il mettait de l'ambiance, c'était certain... Mais il faudrait le canaliser pour qu'il le reste tout de même, dans l'ambiance...


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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