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La place du Martel-ment ?
Ou la rencontre de dès et de sins ?
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 7 Dasawar 814 à 12h30
 
Khan se déplaça aussi vers le campement des deux Lanyshtas. S’ils avaient pu être prévenu du piège qui était posé ici c’était surement grâce à l’œil qui avait alimenté bien des discussions dans les entrelacs. Klem n’en savait sans doute guère davantage ou en tout cas le cachait-il bien.

L’ancien Kild’éen s’accroupit tout en détachant lui aussi son sac, cherchant quelques affaires à l’intérieur qui lui serviraient en cas de problème au sein de la brume. Il avait retiré sa capuche et écoutait d’une oreille les questions de Tectus qui ressemblaient aux siennes. Il sortit de son sac de toile : une bourse de balle et un tube remplis de poudre qu’il glissa à l’intérieur de son armure de cuir.

Il fit de même pour deux petites bombes fumigènes qu’il avait moulée et dont les mèches capricieuses s’enroulaient autour de la base ainsi qu’une paire de menotte des inhibiteurs des esprits nocifs qui sera des plus utiles s’il faut capturer quelqu’un. Il repoussa ensuite son sac qu’il laissera là afin d’éviter tout encombrement superflu.

L’expédition du fortin ou la Kild’arienne avait perdu la vie était aussi importante pour lui, mais à choisir il préférait poser directement la question à ceux qui y était plutôt qu’à l’ancien lanyshta. Pour le moment seul l’expédition dont il était membre lui importait et il se sentait un peu comme membre des cobayes qui allaient braver l’inconnu pour le bien du plus grand nombre. Venant de quelqu’un qui avait l’habitude d’abattre les Lanyshtas c’était bien ironique de risquer sa vie pour la cause inverse.

Khan dégagea enfin ses deux pistolets de leur étui pour les ranger dans d’autres présents dans son dos. On ne sait apparemment pas à quoi il va falloir faire face, autant garder de l’espace libre pour grimper ou courir.

Il y avait déjà énormément de questions pour Klem mais il ajouta, neutre :


Vous ne savez pas ce que nous risquons de découvrir n’est-ce pas ?
Une menace physique, magique, Krolanne ou même tout autre.
Au mieux nous rapportons ce que nous pouvons, au pire nous mourrons ou tentons d’éliminer nos opposants qui ont l’air d’avoir de nombreux coups d’avances.


Son interlocuteur devait déjà le savoir : cette mission était on ne peut plus risquée et sentait l’échec à plein nez.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 8 Dasawar 814 à 00h38
 
Sombre. En ces jours voilà un mot qui aurait pu résumer Naoko. Un mot seul tant pour son comportement que pour son apparence... Physiquement... d'elle on ne pouvait distinguer que sa chevelure de jais : un long manteau au dessus d'une chemise et d'un pantalon tous uniformément anthracite... Les mains généralement glissées dans de délicats gants renforcés de lamelles de métal et le bas du visage dissimulé derrière un fin voile de métal... L'ensemble ne laissant ainsi paraître que ses yeux et un peu de sa peau...

Quand a son comportement... Il était devenu... morne. Le regard régulièrement perdu dans le vide elle semblait engagée dans une longue discussion télépathique exigeant une grande part de son attention. Et lorsqu'elle revenait parmi les présents c'était généralement pour poser un regard morne sur eux.

L'arrivée à la place du Martel l'avait trouvée dans ce qui semblait être l'une de ses périodes d'égarement. Les yeux perdus dans le vague elle marchait d'un bon pas tout en cogitant a plein régime, ses doigts se déplaçant à peine a mesure qu'elle progressait dans sa réflexion.

« Semblait ».

Si a de nombreuses reprises elle avait effectivement du se triturer l'esprit au fil de conversations d'un genre pour le moins atypique a ses yeux... Elle se contentait a présent de suivre avec une attention accrue ce qui se déroulait autour d'elle. Aussi lorsque, enfin, ils avaient rejoint le groupe des Kildéens avait-elle simplement salué les Lanystha d'un hochement du chef avant de s'adosser a un mur. Le regard vaguement posé sur eux elle écoutait. Elle décortiquait.

Six. Au total ils étaient six. Klem déjà. Sortant de son mutisme il se plaçait naturellement en leader. La chose était naturelle. A voir comment chacun réagirait. Les informations qu'il donnait étaient parcellaires mais il était malaisé de savoir dans quelle mesure il « mentait » et dans quelle mesure il « ignorait ». Rien de neuf. Elle avait décidé de composer avec et n'avait donc plus a le « tester ».

Le premier pas était fait de son côté. Les mensonges inventés tombaient au grand jour. Et leur étude pouvait être intéressante. « magiquement » était un terme trop imprécis pour Naoko. Il signifiait tant et si peu a la fois... Influencé ne valait pas mieux. Il serait sans doute nécessaire de questionner Klem a ce propos. Pour se protéger. Mais il était probablement plus sage de lui poser certaines questions en privé. Pour ne pas lui forcer la main. Plus tard donc.

Les Kildéens pour leur part parlaient... Beaucoup. En particulier un. Le tout avec un accent marqué mais n'empêchant pas la conversation. Ils avaient donné une belle quantité d'informations sans trop se faire prier mais l'un d'entre eux se démarquait du lot. Un peu plus posé peut-être ? Sûrement. Mais surtout plus... froid. Juste. Précis. Un bon point pour lui. Les questions qu'il avait posé étaient pertinentes et ne se perdaient pas dans de longs monologues.

Le plus étonnant dans cette histoire était qu'aucun n'ai tiqué a l'annonce de Klem. A moins que... Ah. Évidemment. Le Un. Du genre a se laisser porter et a accepter l'apparition brutale d'une lame au creux de leur cou avec un simple hochement d'épaule... Pas pratiques. Foutrement pas pratiques.

Les questions s’encharnaient et Naoko restait silencieuse... Nulle décision n'était encore a prendre et beaucoup des réponses seraient passionnantes. Mais pour l'heure l'important était donc d'apprendre. D'observer. Avec un maximum de prudence.

Elle s'offrit une rasade de thé avant de prendre la parole... Sa voix était a la fois douce et tranchante. Une première phrase suffisamment marquée puis la suite obligeant ses interlocuteurs à l'écouter attentivement.

- S'il est question d'avancer discrètement je peux m'en occuper... Mais il y a un certain nombre de choses a vérifier avant. Klem, selon vous ? La brume réagit a la « magie » c'est bien ça ? Pensez-vous être ciblé de manière particulière ? Mais surtout... qu'estimez-vous à propos de ses limitations géographiques ?



A chaque rêve son chemin.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 9 Dasawar 814 à 15h11
 


***

Une goutte de pluie tombe du ciel.
Elle quitte l'amas de ses sœurs.

Tonnerre.
***


La crainte d'une nouvelle blessure n'était pas sans rappeler sa dernière lutte face à un adversaire redoutable. Un homme qui ne voulait pas obtempérer était aussi dangereux qu'une de ces créatures non raisonnées. Qui étaient-ils, ces monstres oubliés ? Jamais il n'en avait entendu parler, et pourtant leur existence était belle et bien certifiée par les plaies béantes qui recouvraient son corps de haut en bas. Rien ne semblait les arrêter, et c'était dans ce quartier abandonné qu'il avait choisi de lutter. Ou peut-être était-ce leur choix à elles ?

Il avait suivi Rubus Tectus durant les premières secondes de la course avant de le voir virer vers une destination qui ne lui plaisait que trop peu. Lui, recherchait quelque chose de plus profond, de plus loin. La place du Martel n'était qu'un prétexte, une façade pour mieux surmonter une épreuve que la vie lui avait infligé. Son objectif secret et gardé de tous lui permit de pister quelque chose de plus intrinsèque à l'univers. C'est comme si le fil de sa pensée s'étiolait peu à peu devant lui, mais subsistait sur les dallages pavés des ruelles humides.

Il mit un genou à terre, afin d'examiner cette substance au sol. Du poison. Quelque chose de dangereux rôdait par ici, il valait mieux ne pas s'attarder. La créature le suivait, cherchait à mettre fin à ses jours, et la seule option qui lui restait à présent était de fuir. Fuir aussi vite que possible, et aussi loin que lui permettraient ses jambes. Il se mit alors à escalader, afin d'avoir une vue d'ensemble. Dans son esprit, on essayait toujours de le contacter, de parler avec lui. Fred Dalnois, celui pour qui il se faisait passer, était certainement mort pour eux.

« Pas comme ça... »

Il ne devait pas mourir, lui. Mais la disparition de Fred Dalnois était une bonne chose. Il en était persuadé, cela lui servirait par la suite. Il ne savait pas comment encore, ni pourquoi. Mais Thak Keymlos devait maintenant entrer en scène. Dévoiler son jeu, et se montrer réel et vivant face aux autres.

Il vit Kharib passer non loin de lui et se rendre vers la bonne destination, suivi d'un autre, Napishtim. Tout semblait être fait pour qu'ils se suivent les uns les autres mais ne demeurent pas dans le même groupe en fonction du temps. Cela était rassurant, une preuve de plus que cela se déroulait de façon à respecter l'univers. Il déchira un bout de tissu et pansa ses blessures. Quelque chose, en lui, avait changé, mais il ne saurait dire quoi. Quoi qu'il en fut, il devait à présent suivre les traces de ses prédécesseurs, et les rejoindre de l'autre côté de la tourmente. Il retira la longue chape qui lui servait de camouflage pour se faire passer pour un autre, et attrapa son chapeau de voyage.


***


Thak Keymlos, le Commis, entre en scène.

***


Boitant gravement, l'arquebuse se balançant sur la gauche de son corps, il s'avançait vers le petit groupe. Le visage dévoilé, c'est d'abord le regard de Rubus qu'il croisa. Ils se reconnurent immédiatement. C'est pourtant dans le plus grand stoïcisme qu'il échangea ce regard. Pas un sourire, pas même une salutation de la tête. Puis il aperçut ses autres confrères, et dans un mouvement de détresse, se posta sur ses jambes ensanglantées. Son apparition avait tout de l'inopiné. Comment un Krolanne sans pouvoirs télépathiques pouvait se trouver ici ? Il lui fallait une réponse si on lui posait la question. Mais surtout, surtout, ne pas faire savoir qu'il était un Lanyshta.

Dans ses yeux, quelque chose de semblable à une lueur de zèle vint se loger. Ses mains se serrèrent plus fortement sur les contours de son fusil. il s'approcha de Klem et le toisa du regard. Une soudaine envie de lever l'arme vers son visage et d'appuyer sur le déclencheur s'empara de lui. L'idée de mettre fin aux jours de celui qui avait causé tant de mal à sa petite vie de routine et sa bourgade d'êtres spirituels était savoureuse. Mais il ne fallait pas céder à la tentation.

Trop tard pourtant.
L'arme était déjà braquée sur Klem.


Il devait non seulement justifier sa présence sans se dévoiler en tant que Lanyshta, mais à présent devait expliquer à tout un groupe d'inconnu pourquoi il tenait en joue un individu au hasard. Sa respiration s'accéléra. Il avait perdu l'entier contrôle de ses mouvements, de ses actes et de ses capacités. Ou plutôt, il s'était laissé aller à suivre son instinct, chose à laquelle il s'adonnait dans de rares occasions, mais surtout dans les occasions où rien ne lui paraissait suffisamment logique pour qu'il ne puisse y déceler quelque chose de véridique. Il devait donc avoir une réponse et profiter de la situation pour sen sortir.

Qu'allait-il dire pour justifier tout cela ?
Trois secondes s'écoulèrent, il n'avait pas le temps de chercher.
Voici ce qui sortit d'entre-ses lèvres :


« Que personne ne bouge ! Vous voilà donc enfin. Voilà donc la preuve de votre existence... Les Lanyshatas. Aussi fascinants que dérangeants. Comme c'est amusant... »


Il plissa le regard. C'était incongru, osé, mais son identité était protégée. Ce Klem pouvait-il savoir qu'il en était un. Ressentait-il sa présence aussi facilement que lui pouvait sentir une odeur, ou voir une couleur ? Il fit un pas en avant, et poursuivit sa petite tirade. Sur son front, de sous son chapeau, s'écoula alors une petite goutte de sang mélangée à de la sueur. Il ne prit le temps de l'essuyer.

« Monsieur Rubus, c'est un plaisir de vous revoir. Son regard s’échappa brièvement sur le ménestrel, avant de retourner vers Klem, plus déterminé. Mes soupçons sur votre appartenance à la race des télépathes se sont donc avérés corrects. Je vous ai suivi, vous et votre petit groupe d'aventurier, depuis le Kil'dé. Lorsque vous êtes entrés dans le quartier abandonné, j'ai d'abord pensé à une blague. Puis, je me suis dit que seuls des individus déterminés et prêts à tout pouvaient se risquer à une telle expédition. »


Il ne voulait pas qu'on lui coupe la parole. Aussi, sa voix était aussi franche que vive. Les sons étaient aussi tranchants que des lames de rasoir, et si quelqu'un tentait démettre le moindre son, la moindre réponse, il haussait le ton, et tenait plus fermement son arme de mort. Ainsi, il pouvait se permettre de monopoliser la parole et utiliser le faible temps qui lui était imparti pour réfléchir à la suite de ses mots. Il était tout aussi déterminé que sa folie en était terrifiante. Le coup pouvait partir à tout moment, quelqu'un essaierait-il de le désarmer ? Aurait-il le courage de tirer sur la seule personne qui avait un tant soit peu de réponse à lui accorder sur cette planète ? Il se rendit compte qu'il parlait encore en Kil'dé, et, afin que les trois « inconnus » le comprenne (Klem, Naoko et Khan), changea de langue, tout en conservant le même ton.

« Puis, au fil de mes recherches et pérégrinations, apparurent trois nouveaux visages. Je vous observe depuis maintenant une bonne petite heure. Vous sortez de nul part, comme coordonnés par une seule et même main dansante. Un seul manipulateur, c'est ainsi que les groupuscules se forment, autour d'un seul et même noyau. J'imagine qu'il s'agit de vous, puisque vous êtes non seulement le plus âgé d'apparence, le plus sage, mais aussi l'homme qui semble attirer le plus d'attention, et dont on recherche le plus de réponses. Vous êtes leur chef, mais sont-ils vos suivants ? »

Il marqua une pause, fier de sa petite pique et, sans laisser à son interlocuteur le temps de répondre, termina :

« Je refuse de laisser des fils de Scylla partir à l'abattoir sans m'assurer que le jeu n'en vaille la chandelle. Qui êtes vous et quel est votre dessein ? Répondez ! »


Son regard n'était pas celui d'un fou, mais d'un homme réfléchi.
Il ne tremblait pas, ne balbutiait pas. Et, serein, il attendit la réponse.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Klem' Athis
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 9 Dasawar 814 à 19h13
 
Klem s'était assis, et calmement avait tout d'abord commencé par répondre à ses compagnons d'infortune.
Calmement, car ceci se passe avant l'arrivée fracassante du commis Keymlos...

Regardant Napishtim, visiblement interloqué par le personnage... haut en couleur.

Oui, partons sur cette idée : ceux dont les pouvoirs ne sont pas encore tout à fait éveillés vont aller explorer, en avant-garde.
Tenter de trouver en quoi consiste le piège, et si ça vaut le coup de nous y jeter.

Les méthodes de notre adversaire ?
Hum... difficile à dire, déjà, si nous avons un ou plusieurs adversaires, car chaque attaque semble différente.
Au Fortin, la créature qui attendait vos compagnons cherchait visiblement à les analyser.
A comprendre ce qu'ils étaient.

Et à côté de cela, des pièges mortels - parfois dissimulés par des illusions - étaient en place dans plusieurs cas, aspirant notre énergie, notre vitalité, absorbant ce qui fait de nous des Lanyshstas, ce qui pourrait nous détruire définitivement...


A Kharib et Rubus Tectus.

Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais d'après ce qu'on m'a rapporté, un de membres de l'expédition a tenté une... expérience... en attaquant une autre expéditionnaire.
S'il y a eu meurtre, c'est une histoire entre eux, ça ne me concerne pas.
Et je suis quasi certain que ce n'est pas une influence ou un piège liée à la créature présente au Fortin.

La statue n'est qu'un objectif central, nous permettant d'avoir plusieurs possibilités de fuite de ce quartier.
Il va nous falloir entrer en contact avec ce que vous avez aperçu, mais avant cela, je pense qu'explorer les lieux, se positionner si possible pour moi et ceux possédant des dons de magie au dessus de la brume serait une bonne idée...

Positionnement, éclaireurs, contact, réaction.
Je crois bien que nous avons un plan d'action suffisant, vu les inconnues qui nous attendent.


A Khan Thanal'ot.

Effectivement, je ne sais pas ce que nous cherchons ici et à quoi nous allons avoir affaire.
De la magie brute, que je ne connais pas.
Peut être liée à une technologie plus fine que celle dont nous sommes capables.
Tout ceci est... trop évolué, trop différent.
Je me sens, pour tout dire, comme le simple Krolanne face à un Lanyshsta.
Nous avons face à nous un incompréhensible agressif et dangereux, et nous nous devons de tout faire pour en apprendre plus...


A Naoko.

Vous savez user de magie.
Vous serez sans doute potentiellement détectée si vous en faites usage.
Par contre, il est possible que vous restiez partiellement invisible tant que vous n'utilisez que vos dons... naturels.

Je suis certain de ne pas être la cible particulière de tout ceci.
Le fait que je sois plus puissant que vous joue sans doute un rôle dans les réactions de notre (de nos ?) adversaire.

Une zone géographique ?
Toute la place, sous la brume.
J'ai bon espoir qu'au dessus de celle-ci nous soyons relativement... tranquilles...
Mais...


Sur ces entrefaits survient Thak Keymlos .
L'assemblée sembla forcée au silence.
En réalité, Klem ne fut pas surpris car il avait repéré le Commis depuis bien avant leur arrivée en ces lieux.
D'une pensée, il avertit dés son apparition les autres.

Pensée :
Ne tentez rien contre lui.
Il nie son identité, c'est un cas typique.
Dangereux, mais pas totalement perdu.


Klem resta calme.
Écouta.
Sourit presque. Presque...

Il fit lentement craquer ses mains, répondant avec une voix emplie de mortelle douceur.

Vous me menacez.
Vous exigez.
Fort bien...

Sachez tout d'abord que si vous tirez, au mieux vous me blesserez. Un peu...
Puis vous serez sans doute tué.

Vous revivrez ensuite.
Car vous êtes un Lanyshsta.
Un Appelé de la voix de Cendre.

Votre statut a changé.
Votre destin a évolué.

Vous allez devoir faire un choix.
Sans qu'il soit écrit. Sans qu'il soit inscrit.
Ce choix, ici et maintenant, orientera votre existence.

Je me nomme Klem' Athis, je suis Kil'déen.
Je suis aussi un Lanyshsta. Depuis trois années.
Je suis Commis à la défense à Kil'dé, que je continue de servir pleinement.

Que choisissez vous ?
La vie ? Ou l'aveuglement ?


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 9 Dasawar 814 à 20h21
 
Le Keymlos eut un instant de réflexion, ou plutôt un blocage. Ses yeux devinrent plus vifs, plus acrimonieux, épris d'une fureur sans nom. Il la faisait à l'envers, voilà qui révélait une chose tout en en démontrant une seconde. Non seulement il serait maintenant vu comme un Lanyshta, mais il était à présent sûr que des Lanyshtas plus expérimentés pouvaient décerner sa présence dans le Kil'dé. Cela soulevait deux choses. La première :, était-il sûr de faire confiance à cet homme ? La seconde : comment allait-il se sortir de cette situation ?

« Ah oui ? »


Son visage s'inclina sur le côté, ses bras semblaient lâcher du lest sur l'arme. Lentement, son canon se pointa sur le torse de son interlocuteur. On avait peur qu'il tira, et un vif regard décoché à l'encontre des autres protagoniste rassura les spectateurs. Rapidement, ce fut le sol qui devint la cible, puis son corps tout entier reprit une position de garde respectable. En posture de retrait passif, il n'esquissa pas l'ombre d'un sourire, bien qu'il fut prit d'une incroyable envie de pouffer de rire. Un éclat de rire si intérieur que sans doute on le repérerait depuis les limbes de l'esprit. Aussi, il préféra ne pas réveiller son avatar pour dévoiler une telle émotion.

A présent, il fallait faire bonne figure, car cet homme était plus malin qu'il ne semblait le montrer. Se montrer idiot était l'une des possibilités envisageable. D'ailleurs si séduisante qu'elle lui paraissait la meilleure. C'était Lui, le commis à la défense. Quel jeu de miroir intéressant. Il se nomme Thak Keymlos, il est Kil'déen. Il est aussi un Lanyshta, depuis récemment. Il est Commis à la défense de Kil'dé, qu'il continue à servir pleinement... Malgré sa perdition et le reniement de son état. Voici ce que l'on pouvait traduire des derniers mots. Une traduction qui serait vite faite dans l'esprits des témoins de cette scène.


« Maintenant que vous le dites, je me rappelle bien vous avoir déjà vu dans les locaux du commissariat. Klem vous dites ? Cela ne me dit rien, mais il y a beaucoup de monde et je ne m'intéresse pas vraiment à votre nom tant que cela n'a pas d'intérêt pour notre Kil. Si mes souvenirs sont bons, vous avez changé... En plus vieux je dois dire. »


Un petit sarcasme gratuit pour la route, histoire de dire...
Il dévisagea son interlocuteur, tout en replaçant son arquebuse derrière son épaule.
Ses sourcils se froncèrent. Il levait le menton en signe de défiance.


« Je peux savoir à quoi vous jouez donc ? A gambader hors de la sécurité de notre quartier, j'ose croire que vous avez une raison valable. Vous n'êtes pas sans savoir que la zone est extrêmement dangereuse, j'ai failli y perdre une jambe face à un je-ne-sais-quoi. Vous ne comptiez tout de même pas opérer sans l'aide d'un collègue ? »


Il fit le tour du groupe et se posta face à la brume.

« Lanyshta ou pas, maintenant que nous sommes là... »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 9 Dasawar 814 à 21h52
 
Avant l'arrivée de Thak Keymlos

***

Les lanyshstas prenaient la parole tour à tour. Il n’y aurait pas de répit pour Klem. Les réponses étaient attendues tout comme les lanyshstas attendaient. Après tout, il n’y avait aucune raison de précipiter une intervention qui s’annonçait périlleuse sans avoir au préalable compris ce que le lanyshsta de la première vague pouvait leur apprendre. Le savoir devait se transmettre. L’unité du savoir. La Loi du Un.

Tandis que les réflexions s’étalaient, que les mots étaient échangés que les regards se lançaient, que les équipements se préparaient, le Lecteur poursuivait son raisonnement. Si l’on croyait les déclarations de Klem, l’utilisation de la magie favoriserait le fonctionnement du piège qui leur était tendu. C’est ainsi que le personnage préférait rester en-deçà de l’océan de brume qui se dessinait dans les rues pavées de la place abandonnée. Était-il possible de voguer sur cette brume ? C’était encore à démontrer. Pour l’instant, tout indiquait qu’il s’agissait plus de fange que de vapeur. L’aspect surnaturel était évident.

Qui était la dame sillonnant les rues ? Quelle était sa fonction ? Que devaient-ils rechercher sur cette morne Place du Martel ? Quels genres d’enseignements pourraient-ils tirer du fonctionnement de ce piège ? Cela paraissait à quelque part saugrenu de chercher à déclencher volontairement un piège pour apprendre de son adversaire.

Ce faisant, une nouvelle interrogation se fit entendre :


Quelle est l’histoire des lanyshstas depuis la première vague ?

Des explications quant à la nature du piège, aux motivations de celui que l’on pouvait déjà appeler l’ennemi et aux mécanismes du guet-apens pouvaient découler de cette réalité. Et Klem se gardait de tout dire. Le froncement de sourcils suite à la première question l’attestait : il ne souhaitait pas expliquer et justifier. Il avouait volontiers que la mission était délicate, mais il rechignait à l’expliciter davantage. S’il ne connaissait manifestement pas tout, il ne transmettait pas pour autant ce qu’il n’ignorait pas. Cela était perceptible. Partant, tous les cas de figure demeuraient possibles. Y compris la complicité, voir l’instigation de Klem dans le piège qu’ils s’apprêtaient à affronter.

Vous nous avez dit que c’est l’œil qui vous a enjoint de nous faire venir ici et au fortin. Vous nous avez dit également que l’œil avait découvert dans la chambre de votre fils.

Une pause.

Vous nous avez avoué ne jamais avoir eu de fils. Ma question : d’où vient l’œil ?

Le mystère devait s’étioler. Pour cela, il fallait lever le voile. Dans le cas présent, le voile était aussi épais que la brume envahissante des rues conduisant à la Place du Martel. Et l’odeur de ce mystère était toute aussi nauséabonde. Il fallait désodoriser.

Les autres personnes présentes ne questionnaient que peu le commanditaire. Pourtant, la marge entre ce qu’il savait et ce qu’il avait dit était certainement encore importante. Il devait comprendre que, quelle que soit la vague, celle-ci ne voulait pas rester dans le vague et qu’elle avait suffisamment de force pour submerger.

Les explications ne pouvaient être écartées d’un revers de main. Trop simple. Trop banal. Trop risqué. Elles étaient attendues.

Comme Rubus Tectus et lui-même attendaient déjà depuis plusieurs jours, rien ne pressait. Rien ne semblait presser. Ils avaient été dissuadés d’explorer la place seuls. Désormais, seuls des éclaircissements lumineux pourraient justifier cette attente et le mot d’ordre donné.

Il fixait désormais les visages des lanyshstras présents. Que la compagne de voyage de Klem savait-elle de plus ? Tout comme le dernier arrivé qui avait, semblait-il, partagé la route avec les deux premiers avant d’être retardé sur la fin.
Les informations manquaient encore. Par contre, deux éclaireurs s’étaient déjà proposés. Faudrait-il tirer au sort ou choisir en fonction de critères plus scientifiques ? Il avait déjà pu observer l’agilité de Rubus Tectus. Par contre, il ne connaissait pas les deux nouveaux arrivés. La dame s’offrait de se charger de la besogne. Lequel choisir ?

Par ailleurs, fallait-il envoyer un éclaireur ? Fallait-il se déplacer de manière groupée, ou en tirailleurs ? S’il s’agissait d’un éclaireur, fallait-il attacher celui-ci à une corde pour pouvoir le tirer si quelque chose l’attrapait ? Il y avait encore plusieurs questions similaires qui n’avaient pas été abordées. Tout bien réfléchi, rien d’opérationnel n’avait été abordé jusqu’ici.

Il importait toutefois de le faire. Une solution devrait être tranchée, mais il fallait savoir pourquoi. Non pas agir sans avoir décidé réellement, consciemment, et ne pas laisser le hasard prendre la décision.

Et il fallait remarquer que la brume était d’apparence liquide. S’agissait-il de la matérialisation de la prophétie numéro 20 de Scylla ?


Vingt bouteilles de verre sur un sol abandonné,
déversent une eau sacrée qu'il ne faut pas toucher.


Et il restait encore à savoir ce qu’ils cherchaient. Chercher à apprendre. Voilà le thème de prospection évoqué jusque-là. Il en déduisait qu’ils visaient à comprendre le mécanisme, l’entraînement, l’enchaînement, la résolution. Si tel était l’enjeu, il ne restait qu’à espérer qu’ils sortiraient en vie du piège pour témoigner de l’issue.

***

Suite à l'arrivée de Thak Keymlos

***

Le Lecteur regarda avec amusement la scène. Que croyait le Commis de la défense ? Il se comprenait.

Il était lanyshsta. C'était désormais avéré. De toutes façons, son nom avait été noté lors de leur entrevue sur le Parvie de Kil'dé. Et Kharib avait prévu d'effectuer ses recherches à partir de la liste de noms que le Commis lui aurait donné, en y adjoignant automatiquement celui de Thak Keymlos... Son intervention à la Place du Martel rendait cette recherche superflue. Thak Keymlos était bien tombé de Kharib… en Scylla…



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 10 Dasawar 814 à 23h01
 
Toujours accroupis, le Lanyshta avait acquiescé machinalement lorsque Klem s’était adressé à lui. Il connaissait déjà les réponses à ses propres questions, les plus intéressantes étaient celle des autres qui avaient, à un moment ou un autre, forcement tourné dans les têtes de chaque mutant au moins une fois.

Il n’avait pas vraiment montré d’étonnement à la vue du type au fusil qui était venu poser des questions de manières différentes. Non pas que débarquer et pointer une arme sur le premier venu n’était pas étonnant mais c’était surtout parce que Khan l’avait fait tellement de fois… Sur des mendiants, des Lanyshtas, des voleurs, tueurs et autres raclures. Il avait même arrêté de compter.

Il avait l’habitude des armes et n’avait pas vraiment ressentis de danger. L’ancien lanyshta de par son ancienneté et sa puissance ne risquait pas grand-chose et au lieu de dégainer ou de menotter le nouveau venu, Khan préféra continuer de se préparer en ajustant sa ceinture, en enfilant des gants qui laissaient ses phalanges à l’extérieur et en resserrant ses bottes. Personne ne lui avait demandé son nom et c’était très bien comme ça, au moins il n’aurait pas à en imaginer un autre.

Thanal’ot avait bien noté les paroles de Klem et attendait qu’il ne termine avec Tak pour le pousser à terminer sa phrase sur les zones sûres au-dessus de la brume. Pour le moment il se contenta d’adresser la parole à Naoko pendant que les autres discutaient. Sa voix se fondit derrière celle du Commis à la défense. Ainsi, peu y porteraient attention.


Etes-vous capable de vous défendre sans user de magie ?
J’ai un revolver de trop, il est à vous pour cette mission si vous en sentez le besoin.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 11 Dasawar 814 à 12h43
 
Tient tient, ainsi vous étiez aussi Lanysthas Commis Keymlos ? Alors, pensez vous vraiment que nous soyons dangereux pour nous même ? étais-ce juste un prétexte pour chercher des camarades réel dans ce monde incertain où on a l'impression au début que... comment dire ? au début on ne ressent que les pensées des autres et on se demande si on deviens fou ou si les autres existent vraiment et pas seulement dans notre tête.
Ou étais ce un excès de zèle ?
Peu importe au fond, rien de ce que vous direz ne pourra retirer le doute. En tout cas bienvenu dans l'expédition. Que ce soit volontaire ou non, vous remplacerez un certain Fred Dalnois qui finalement nous a laissé tombé.
Vos capacité de Lanysthas sont elles éveillées ? Savez vous faire de la magie ?
demanda Rubus au nouveau venu. Thak ne pouvais pas savoir que c'était pour savoir si on allait le mettre avec les éclaireurs ou non, étant arrivé après l'explication, aussi Rubus se demandait si il répondrait sincèrement.
***
Rubus s'apperçu qu'il avais enchainé les questions. Il hésita à donner des explications sur la situation avant de continuer mais préféra se taire et commencer par attendre de voir ce que le commis Keymlos allait répondre avant de faire un résumé de la situation.
***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 11 Dasawar 814 à 17h18
 
Le Commis se tourna vers Rubus Tectus. Rien ne transparaissait de ses expressions, il était aussi rigide que d'habitude. Il étudia plus en détail les personnes alentour tout en se dirigeant vers son confrère de Kil'dé. Derrière lui, un homme encapuchonné l'observait, c'était le même avec qui il avait discuté sur la place de Scylla. Il se souvint qu'il n'avait jamais accepté de donner son nom. Il poursuivit, en aparté, à l'attention du musicien.

« Lanyshta ? Vous plaisantez, ce Klem est fou. Ce n'est pas parce que nous sommes en vadrouille que je vais changer mes avis et mon opinion à propos de votre état. Vous pouvez vous considérez ce que vous voulez, vos pouvoirs sont importants et peuvent compromettre certaines interprétations du Cantatère faites avant votre arrivée.

Je suis ici pour vous protéger des individus comme ce Klem, et nul doute qu'à notre retour je demanderais plus d'informations aux supérieurs de la
Mesure. Comprenez bien, dit-il plus discrètement je n'ai confiance en aucun d'entre vous mais Klem est le plus dangereux. A vrai dire je ne me rappelle pas l'avoir vu au commissariat. A notre retour, je prendrais les mesures qui s'imposeront. Pour l'instant, je me contenterais de vous protéger et vous aider à rentrer sain et sauf.

Puis, plus fort, pour que tout le monde entende. Je ne le fais pas par amitié, ni parce que je fais partie de votre secte. Je le fais parce que c'est mon devoir. »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 11 Dasawar 814 à 18h10
 
***
Rubus Tectus doutait fort de ce que racontait le commis. D'abord il avait dit à haute voix avoir déjà vu Klem à la mesure et maintenant il le reniais en aparté. Typique de baratinage, aussi croyait il Klem qui affirmait que le commis Keymlos est un Lanysthas.
Cependant nul besoin de mettre la pression sur celui ci. Si il souhaite continuer à nier son statut, ce n'est pas lui qui le contredira. Rubus préfère se placer en observateur dans ce cas. Aussi répondit il en aparté :
***

« Certes notre destin semble se flouter quand on deviens Lanysthas. Il est certes encore guidé par notre destinée mais semble laisser plus de choix. En cela nous pouvons certes nous rebeller contre les prévisions qui ont été faites... ou au contraire aider à leur réalisation. L'apparition des Lanysthas avait été prévue par le cantatère. Aujourd'hui nous avons découvert une menace pour les Lanysthas, et la disparition de ces derniers empêcherais la réalisation de bien des prévisions les concernant. Par conséquent je pense que c'est notre devoir de les aider à surmonter cette menace. Vous avez bien compris que je suis un de ces Lanysthas, inutile de m'en cacher d'avantage comme je l'avais fait, mais je cherche à réaliser les prévisions du cantatère, pas à les empêcher.

Si vous vous décidez à nous aider vous êtes le bienvenu mais il faut que je vous prévienne. Vu que vous dites être non Lanysthas, je suppose que vous viendrez en éclaireur. La brume puante que l'on voit devant nous est - si l'on en croit Klem - capable de détecter les Lanysthas éveillés, donc ceux qui comme moi n'ont encore aucun pouvoirs ne devraient pas être détecté par la brume. Les non Lanysthas non plus.
»



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 11 Dasawar 814 à 21h03
 
Tandis que, voyant les activités préparatoires des uns et des autres, il commença les siennes par prudence, il écouta les tergiversations de Thak Keymlos. Décidément. Sur le parvis de Scylla, la Judicatrice avait déjà démontré tout le potentiel du personnage, et le Lecteur l'avait catalysé. Mais alors là, Klem faisait exploser ce même potentiel et le Lecteur s'inclina. Il semblait vouloir commander, mais ne comprenait rien, visiblement. Ou, pire, ne voulait pas comprendre.

Il se rappela que lorsqu'il demanda au Commis de la défense comment il faisait pour reconnaître un lanyshsta, l'interlocuteur lui renvoya simplement la question.

Le personnage ne cessait de maugréer. La suite de l'expédition promettait d'être d'une grande sympathie, manifestement. Les deux sans destin paraissaient se connaître. Ils discutaient tranquillement. Ils formeraient manifestement un groupuscule à eux deux. Klem resterait en retrait. Il en avait décidé ainsi et le Lecteur ne voyait pas comment l'infléchir sur ce point. Et maintenant il y avait le Commis...

Heureusement, comme il n'était pas lanyshsta, il était tout désigné pour partir à l'aventure en qualité d'éclaireur. Il ne pouvait décemment pas refuser... surtout qu'il était là pour nous protéger...

Et la réalité du moment revint frapper à la porte. Une idée en tête, il s'approcha de la brume et des maisons, tout en retant à bonne distance encore. Il tenta de les percevoir différemment de ce qu'elles semblaient être. La brume n'était-elle pas autre que son apparence laissait penser? Son odeur ne trahissait-elle pas sa nature profonde? Et les maisons n'étaient-elles pas des tentes ou le paravent d'une cohorte immonde?

Les illusions avaient été l'arme de prédilection des adversaires, inconnus jusque-là. Cette fois-ci fallait-il attendre autre chose? Il valait à tout le moins d'essayer de démasquer la supercherie avant de s'avancer davantage sur la place.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 11 Dasawar 814 à 23h02
 
Pendant que le Keymlos écoutait son compagnon lui murmurer des informations capitales à l'oreille, il poursuivait son observation. Il y avait d'abord ce Klem, individu ô combien mystérieux qui se revendiquait aîné de ses pairs. Un filet de curiosité s’effilocha sur le rebord de ses paupières lorsqu'il pensa à lui. Était-il un homme de confiance ? Ou était-il un homme de réponse ? Depuis qu'il avait croisé son chemin, nombreuses de ses questions avaient trouvé écho dans les propos de ses confrères. Il lui avait mâché le boulot. Les Lanyshtas, leur existence et leurs objectifs étaient maintenant clairs. Il ne restait qu'à trouver son objectif à lui. Mais cela, il s'en chargerait plus tard.

Ensuite, il y avait cet homme, silencieux s'il en est. Occupé à tripatouiller ses vêtements, resserrer une sangle par ci, tirer un tissu par là. La caricature de l'aventurier, mais surtout, de celui qui se montre et sait se montrer. L'apparence avant tout, peut être un héritage issu de ses gènes atypiques. Il est vrai que ses cheveux sombres volant au vent et sa tunique aussi noire lui offrait des formes singulières. Un tombeur de ces dames. Mais mieux valait ne pas se fier aux apparence, car sous les chapes dorées, l'on pouvait trouver la plus rouillée de toutes les épées, métal aussi corrompu que pourrait en être taché son cœur. Cette noblesse éloquente, ces signes ostentatoires de beauté, que pouvait-il bien se cacher dessous ? Il allait devoir faire avec, lui aussi. Mais pour l'heure, il ne se montrait pas dangereux.

Et puis il y avait cette femme. Fred Dalnois l'aurait connu, l'aurait deviné. Alors il la reconnu, et devina sous ses airs une familiarité perçante. Ceci dit, l'opposé de cet homme. Bien que gracieuse, elle représentait la disgrâce de dame nature. On ne lui avait donné que peu d'atouts, certes. Ce visage à la couleur épatante, marqué d'une étrangeté épidermique, était aussi remarquable que remarqué. Ses formes, sveltes et minces, traduisaient une personne peu forte de constitution, mais certainement très habiles. Après tout, elle avait réussit deux fois le voyage, ce qui signifiait qu'elle était certainement plus rusée que lui. Ou peut-être n'avait elle pas cherché le combat. Lui qui avait presque vidé toute son arme sur cet homme-rat, quelques heures avant.

Quelle déception, la créature n'avait même pas vacillé, et après la rixe, un géant de fer s'était interposé entre lui et la sortie.

Son regard se tourna finalement vers Rubus, qui venait tout juste de terminer. Il se tourna, de sorte que l'on ne puisse ni lire sur ses lèvres, ni n'entendre ce qu'il disait. Quand bien même, cela n'intéresserait pas les autres, car il allait parler là de son quartier, de ses histoires, ses affaires et sa philosophie. C'était un homme spirituel, ce Keymlos, en douteriez-vous ?

« Je n'ai jamais voulu que le bien du quartier à travers votre bien. Comprenez que lorsque j'agis, je n'ai aucun ego ni aucune ambition. Je ne suis que l'instrument du Un, et agi par là en tant qu'outil. Si vous demandez à un outil de penser, vous risquez de vous retrouver face à un mur. C'est le cas pour moi. Je ne veux pas vous voir mort. Penser cela est aberrant et équivoque. Je veux simplement déceler vos forces, vos faiblesses et aider d'autres personnes à trouver votre place parmi nous. Pensez-vous que j'agisse seul depuis tout ce temps ? J'opère, juste. Personne ne veut vous voir mort, croyez moi.

Maintenant, pour ce qui est de mon état, cela n'a que peu d'importance. Krolane, Lanyshta, je suis ni l'un ni l'autre. Ne me voyez pas comme Lanyshta, vous seriez déçu par la vérité. Je ne partirais pas en éclaireur, je resterais là, et surveillerais ce Klem de près. Vous, faites ce que bon vous semble. Mais il est hors de question que je quitte cet homme du regard, du moins pour l'instant. Si vous voulez partir mourir par là bas, alors soit, ce sera votre décision et non la mienne. Si vous mourrez, tel aura été votre destin. Si vous pensez pouvoir vivre après une mort, grand bien vous fasse. La désillusion n'en sera que plus forte.
»


Il se tourna à l'attention de tous les autres.

« Moi, je reste là et j'aviserais par la suite. Je dois soigner mes blessures et me remettre de toutes ces émotions. Faites ce que bon vous semble, je vous suivrais et vous soutiendrais de loin avec mon arquebuse en cas de problème. »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 12 Dasawar 814 à 00h58
 
***




***

Voilà approximativement ce a quoi aurait pu se résumer les pensées de Naoko a l'arrivée de l'uluberlu... Elle ne l'avait certes pas vu venir de loin. Mais elle n'avait pas fait preuve d'une once de prudence. Klem était une mesure de sécurité bien suffisante. Mais là... Là... C'était un suicide ? Programmé ? Quand un Krolanne seul se précipite face a une demis-douzaine d'interlocuteur et les accuse d'être lanystha de cette manière... Et qui plus-est au milieu de nulle part... Soit il dispose d'un moyen de pression plus efficace qu'un petit pétoire soit il veux tout bonnement mourir. Dans la mesure ou les méthodes de suicide sur le trajet avaient été légion ils avaient face a eux... Soit un fanatique décidé a traquer du Lanystha... Probablement pour une histoire de vengeance... Mais son discours ne collait pas. Soit... Un autre de ces imbéciles perdu dans les limbes du déni.

Piteux. Surtout que, a en juger la manière dont il se tient, pour lui le voyage n'as pas été de tout repos... Un autre jour Naoko aurait peut-être eu une réaction amusée, pleine d'enthousiasme... Mais là... Franchement... Après avoir passé autant de temps a remonter le moral d'une morte... Non. Pas de temps a perdre avec ce genre d'huluberlus. Elle se glissait derrière lui pour être en position de régler le problème lorsqu'une voix l'arrêta. La proposition du kil-darien était pour le moins intéressante. Pas qu'elle soit douée pour un sou avec ce genre de pétoire mais l'utilité principale de ce genre d'armes était de « faire de l'effet ».

Du coup... tournant le dos au ridicule braquage elle se tourna vers son interlocuteur...

- Je sais me défendre... Mais suis loin d'avoir pleinement retrouvé la main. Une arme a distance n'est pas de refus mais peut-être que quelqu'un saura s'en servir que moi.

Les propos de Klem confirmait la deuxième hypothèse. Et une expérience méritait donc d'être menée... Il y avait quelque chose de... louche dans toutes ces histoires. Kildéen ? Soit. Elle formula vivement une pensée qu'elle projeta dans la direction du type au fusil. Une pensée n'ayant que peu de rapport avec la situation. Elle avait pu remarquer qu'elle-même ne faisait pas la différence entre les pensées envoyées par un interlocuteur proche usant de la proximité pour vous cibler et celles envoyées par une personne ayant remonté votre trace psychique a travers les entrelacs.

Pensée :
Excusez moi...

Mais je me questionne quand a vos dernier propos sur le cercle mystique... Pensez-vous réellement que ce soit la seule solution ? 


A moins bien sur que je n'ai pas bien compris a cause de ma piètre maîtrise de votre patois....


Selon la réaction elle en apprendrait beaucoup. Et vu les circonstances elle pouvait bien s'essayer a cette technique qui pourrait faire ses preuves.

En attendant elle pouvait se concentrer a nouveau sur la situation présente : le brouillard. Les informations qu'avait fourni Klem étaient rassurantes d'une certaine manière. Sauf pour un point. Il avait quelque chose de l’indéfectible optimiste. Elle attendrait d'en savoir plus sur ce point avant de juger... En attendant en ce qui concernait la brume quelque chose pouvait être tenté : l'infusion. Un objet infusé était d'une certaine manière magique. Peut-être pouvait-il provoquer une réaction.

Dans la mesure ou les kildéens semblaient partis dans d'inutiles discours dans leur patois qu'elle peinait a comprendre, elle s'adressa a Klem :

- Mais... ? Enfin... Avant que vous continuiez j'ai une proposition a faire : utiliser un objet infusé comme « appât ». J'ignore si cela peut faire effet... Mais si ça peut éviter de faire de la magie soi-même pour obtenir des informations... Je peux m'occuper d'infuser une babiole sans grande valeur.


A chaque rêve son chemin.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 12 Dasawar 814 à 01h31
 
***
Rubus souhaitais justement faire enchanter, "infuser" comme disait les artisans actuellement, sa fronde. Certes il risquait d'être repéré de ce fait, mais vu son niveau de vie avoir une infusion gratuite ne se refusait pas.
***


« Hum, si tu souhaite infuser quelque chose j'ai bien une suggestion. Il se trouve que je veux bien être le cobaye en faisant infuser ma fronde. Comme je devrais être invisible par ailleurs, si le brouillard me repère ça signifiera très probablement que ça viens de la fronde. »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 12 Dasawar 814 à 21h06
 
Thak Keymlos poursuivait son déni et les autres les préparatifs. Klem était très désireux de voir les lanyshstas ne disposant pas encore de l'entier de leurs pouvoirs partir en éclaireur. Etait-ce un nouveau piège? Surtout que l'éclaireur pressenti refusait catégoriquement.

Le Lecteur décida de poursuivre la recherche d'autres solutions, au cas où son interprétation d'illusions demeurerait vaine. Il serait également possible d'avancer sur des échasses, de sorte d'avoir le corps hors de la soit-disante brume. Ou bien de passer par les murs des maisons.

L'idée de la sans-destin était intéressante. Il fallait attendre le verdict. Il pouvait simplifier les choses, apparemment.

Par ailleurs, il prit le parti de revenir près des autres et d'attendre. Il avait déjà attendu. Il savait qu'il y avait des choses pires dans l'existence.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Klem' Athis
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Sukra 13 Dasawar 814 à 11h52
 
Klem se leva, sans répondre aux questions qui lui étaient posées.
Il semblait soudain soucieux, extrêmement concentré.

Ceux qui observaient la brume qui envahissait la place ne percevaient pas d'illusions à proprement parler.
Pas de danger immédiat.
Juste... une impression.
Cette brume permettait de voir à travers, mais perturbait fortement l'odorat.
Perturbait un seul sens.
Elle devait cacher quelque chose, quelque chose qui était pour l'instant non détectable par la vision, mais qui le serait peut être par l'odorat ?...

Klem finit par se tourner vers Naoko, aquiescant à son idée.
C'était une tactique valable, et il validait silencieusement sa mise en place rapide.

Puis il s'avança de quelques pas vers la place, semblant à nouveau dans un monde intérieur, ignorant totalement ses compagnons.
Un mouvement dans la brume. Au coin d'une rue.

Elle revenait.
Et elle les regardait, visage indéfinissable et sans expression déchiffrable.
Elle s'arrêta quelques secondes, puis se retourna pour se diriger vers le centre de la place.

Elle les attendait.
Elle les espérait...

Klem sortit une arme.
Un long pistolet, visiblement modifié pour des tirs ravageurs.
Il s'exprima d'une voix calme, mais déterminée.

Elle nous attend, on ne va pas la décevoir.
Je ne veux pas qu'elle parte si nous prenons trop de temps à nous préparer.
Elle jugera sans doute notre prudence comme une preuve de notre faible dangerosité.
C'est... inacceptable.

Les éclaireurs au sol, les autres en couverture via les toits.
Je passe par les toits moi aussi.
Une heure maximum, et ceux qui veulent prendre ce risque... on y va !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 13 Dasawar 814 à 12h55
 
***
Rubus était décidé. C'était peut être pour lui plus une épreuve de courage qu'autre chose, mais il n'empêche qu'il irais jusqu'au bout. Avait il raison de faire confiance à Klem qui de toute évidence ne leur disait pas tout ? C'était du moins ce que l'instinct de Rubus lui disait et il suivait son instinct. Aussi Rubus fit il un premier pas dans la brume. Après un instant d'hésitation il en fit un 2eme....

Pris d'une inspiration subite il eu une idée. Et si la brume était inflammable ? C'est peu probable que la femme reste dans la brume si c'était le cas mais dans le doute il décida de le vérifier. Il se recula, sorti donc de la brume, alluma une de ses torches avec son briquet à amadou, puis lança la torche allumée un peu devant lui dans la brume. Suite à ça, si la brume s'enflamme il serait fixé, mais si la torche s'éteint il se méfiera aussi. En effet la torche a besoin d'air pour brûler et si elle s'éteint peut être que l'air manque en réalité dans la brume.

Si la torche continue de brûler normalement Rubus ira la ramasser et s'avancera dans la brume. Doucement. En faisant bien attention à ce qui l'entoure. Mais régulièrement, et bientôt en alignant sa vitesse sur celle de celles et ceux qui décideront de passer par les toits et qui naturellement devraient être plus lent du fait qu'ils doivent faire attention à ne pas glisser.

Rapidement gêné par l'odeur, avec sa torche allumée à la main (si il n'y a pas eu de surprises) Rubus s'avance donc dans la brume en faisant bien attention à tout ce qui l'entoure, en respirant par la bouche pour moins sentir l'odeur. Sa fronde est à portée de main à sa ceinture, facile à sortir si le besoin s'en fait sentir, même si il est probable qu'il faille lâcher la torche dans ce cas. Rubus compte d'ailleurs sur la dite ceinture pour l'aider à réagir rapidement si il détecte un piège. La ceinture étant en effet une ceinture du sanguin que le marchant a garanti comme aidant à réagir promptement.
Sa torche ne l'aide naturellement pas à voir, fait qu'il est plus facilement vu, mais au moins elle permet de détecter si l'air change et n'est plus respirable et lui laisserait le temps de réagir.
***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 13 Dasawar 814 à 22h16
 
Durant le laps de temps que Klem leur accordait encore pour se préparer, le Lecteur ne resta pas inactif. On ne cessait de parler de risque. Il ne pouvait donc être négligé de poursuivre les investigations. D'autant plus qu'ils étaient là pour engranger de l'information, pas pour une visite de courtoisie ni pour réunir le club de bridge de Syfaria. Il fallait donc imaginer.

Continuer à tenter de deviner les intentions de l'adversaire sans le connaître ce dernier, voilà tout l'enjeu. Enfin, il semblerait que cela soit la dame mystérieuse, d'après les dires de Klem et les suppositions légitimes qu'il était loisible de formuler. Mais que préparait cette créature?

Toujours intrigué par la brume, Kharib choisit d'axer ses recherches sur les autres sens, la vue n'ayant donné aucun résultat. Il repoussait toutefois les testes du goût et du toucher à plus tard.

Concernant l'audition, il essaya de percevoir un éventuel battement de la brume ou des appels provenant de celle-ci.

Concernant l'odorat, il tenta de respirer consciemment l'odeur de la brume, en prêtant cependant attention au fait de ne pas en ingérer par le nez.

Ces deux tentatives pourraient-elles déboucher sur une découverte intéressante? L'attente serait moins longue dans tous les cas.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 14 Dasawar 814 à 11h16
 
Khan tendit simplement un revolver à Naoko.

Prenez-le.

Il lui présenta la crosse décorée d'une arme de poing qui ici aussi avait été modifiée au préalable. Rien de bien exceptionnel ici mais deux autres canons avaient été montés et incorporés au reste pour former un tout d'une harmonie plutôt réussis. Trois canons rotatifs pour trois balles donc, qui permettrait au tireur de pouvoir l'utiliser plusieurs fois avant de commencer le court processus de rechargement.

Court, car le Lanyshta avait aussi modifié la réserve, soudant un léger tube et une sorte de pompe de cuivre brut et de cuir en dessous de l’arme, parallèle aux canons et juste avant la gâchette. Actionner la pompe servait à recharger le canon du dessous si la capacité du magasin s’avérait suffisante.


C'est une arme infusée, prenez-en soin.

Il lui expliqua ensuite rapidement comment marchait le système, l’histoire du pontet de la platine et de la contre platine puis lui tandis aussi deux petites bourses : de la poudre et quelques balles. De quoi au moins s'en servir plusieurs fois. Khan garderait donc le jumeau ivoire du pistolet ainsi que son prototype à rayon incandescent.

Klem annonça une heure pour se préparer, ce qui était beaucoup trop aux yeux du Lanyshta. Ses pensées furent cependant attirées par les entrelacs ou il suivit une explication intéressante de l’autre expédition. Il comprit alors le genre de complications qui pourraient se produire ici, de la dangerosité que pouvait représenter ses "autres" qui en voulaient aux Lanyshtas. Thanal’ot savait qu’il était tout à fait possible de se couper des entrelacs. Nepenthis l’avait fait. L’information qu’il venait d’entendre pouvait tout aussi bien passer à travers quelque uns de ses nouveaux compagnons de voyage.

Une heure c’était beaucoup mais au moins cela leur permettraient de se préparer en conséquence. Khan se releva avec une aisance toute naturelle et s’adressa à ceux encore proche.


S’il vous plait !

Je suppose que je ne suis pas le seul à avoir entendu les informations de la Lanyshta Jade sur les entrelacs à propos de l’autre expédition qui semble avoir pris fin.

Pour ceux qui n’ont pas suivis le sujet, les Lanyshtas présents au fortin ont dû faire face à un ennemi des plus étranges.
Une sorte d’automate bien plus grand qu’un Krolanne, capable de se transformer en oiseau. Il semble doté de grandes capacités d’analyse et a, d’après les présents, été conçu pour traquer les mutants.

Nous traquer donc.

Capacités de détections des pouvoirs Lanyshtas, régénération et j’en passe.

Les Lanyshtas du fortin n’ont pas été capable de la blesser et ils ne savent pas exactement pourquoi la machine est partie mais
si nous devons faire face à une telle chose et faire mieux que les autres, autant se préparer correctement.

Cependant si vous pensez les risques trop important, il est toujours possible de partir.


Il laissa passer quelques secondes, sérieux.

Maintenant mettons déjà les choses à plat et coordonnons-nous.

Qui passe par les toits, qui affronte le sol et la brume ?


Regard vague vers le dernier arrivé.

Et qui reste ici ?




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Klem' Athis
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 16 Dasawar 814 à 21h40
 
Une heure s'écoula, sans que les questions de Khan Thanal'ot ne reçoive de réponse.
Explicites en tous cas.
Visiblement, les protagonistes s'étaient murés dans un silence concentré, s'étaient préparés chacun de leur côté, et si entente il y avait eu, elle n'avait pas à entrer dans l'histoire...
Klem, de son côté, n'avait clairement pas l'intention de jouer le rôle du chef de cette expédition, se contentant depuis l'apparition de la créature de grommeler lorsqu'on lui posait des questions.
Pour lui, l'action primait sur la réflexion...

Kharib avait testé ses sens.
Aucun battement dans la brume. Aucun bruit. Aucune espèce de mouvement régulier.
L'ingestion de la brume - ou sa respiration par la bouche - n'apportait rien de plus que par le nez.
En moins, il y avait l'odeur, et c'était déjà pas mal...

Rubus Tectus avançait, prudent et attendant que ses comparses fissent de même par les toits.
Sa torche ne s'était pas enflammée.
Rien n'avait explosé.
Elle ne s'était pas non plus éteinte.

Le silence pesait de plus en plus sur les lieux au fur et à mesure qu'on avançait vers le centre de la Place.
L'ambiance, mortelle, devenait franchement difficile à supporter.
C'était comme... entrer dans le corps gigantesque et puant d'une bête endormie.

De son côté, Klem avait prudemment escaladé les toits, puis s'était avancé vers le centre, là où tronait une statue vieillissante.
Les expéditionnaires poursuivaient leur progression.
Ils sentaient - ressentaient - qu'on les attendait.

Qu'on les désirait...

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