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La place du Martel-ment ?
Ou la rencontre de dès et de sins ? |
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Julung 8 Jangur 815 à 22h02 |
La cendre qu’il avait fait assez rapidement avec sa magie n’avait donc servit à rien. La brume avait bien diminuée en intensité et l’apparition de la multitude de monstres semblait en être la raison. Khan regardait le groupe de Lanyshta, écoutait sans dire un mot.
Il n’avait aucune idée de ce qu’était l'éritaxie mais s’adressa tout de même à Kharib :
Je vais garder un morceau de cette mousse pour effectuer quelques analyses, je vous laisse le reste.
Il déposa un morceau long comme deux phalanges dans la même fiole qui lui avait servi à capturer la fumée et referma le bouchon. C’est alors que Klem s’exprima et le Kil’darien écarquilla les yeux comme s’il avait mal compris.
Attendez Klem.
Vous comptez tout simplement partir ?
Partir seul avec si peu d’informations après ce que nous venons de voir ?
Je ne vous crains pas non plus, je ne sais pas ce qui vous passe par la tête et vous ne nous devez rien.
Nous avons bien plus de raison de nous méfiez de vous que l’inverse... mais vous l’avez entendu, vous avez entendu la voix de cendre.
Vous avez très bien compris ce qu’elle voulait dire, vous avez correctement analysé ce qu’il nous fallait faire.
Oui nous avons besoin de temps pour analyser cette fumée et trouver un moyen de la détruire mais ce moyen, comme vous l’avez si bien entendu et répété, est caché ici, quelque part et alimente en énergie les monstres que nous voyons.
Nous devons rester ensemble si nous voulons avoir une chance de le trouver.
Même s’il n’était pas question de continuer de se battre dans cette situations, partir et reprendre une activité solitaire n’avait aucun sens.
J’ai bien vu avec quelle facilité vous avez abattu le premier monstre près de la fontaine.
Vous êtes ancien, vous êtes puissant.
Si vous partez sans même vous retourner et nous aider à analyser ce que nous savons et avons avec nous, vous abandonnez ceux qui vous ont fait confiance malgré les mensonges que vous nous avez livré sur les entrelacs.
Ne fuyez pas Klem, nous sommes la preuve que les Lanyshtas des Sharss peuvent travailler ensemble.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Julung 8 Jangur 815 à 22h38 |
Le temps de l'expédition de la Place du Martel touchait à sa fin. Il ne pouvait en être autrement. Cela était perceptible depuis un petit moment. La prise de décision de Klem ne faisait que fixer les modalités. Les Pest'hilents se rapprochaient et commençaient à se montrer à nouveau agressifs.
Pourtant, il lui semblait que quelque chose pouvait encore se faire, avant de laisser la place retrouver son calme apparent… et laisser le temps aux créatures de se liquéfier à nouveau. Au cours de ses expériences précédentes, il avait pris soin de mettre des morceaux de dalle de côté, car il voulait en emporter plusieurs fragments avec de la mousse afin de pouvoir analyser tout ce matériel et tenter différentes expériences alchimiques. A la phrase de Khan Thanal'ot, il hocha seulement la tête. Il prépara ainsi une série de petits paquets, dont quelques-uns avec du substrat du sol en-dessous des dalles, qu'il rangea méticuleusement dans son sac. De même qu'un peu de brume qu'il enferma dans une fiole vide. Comme Khan, il voulait également poursuivre la recherche. Si celle-ci ne pouvait se faire sur place, elle se ferait ailleurs.
Lorsque Klem les regarda, attendant qu'ils prennent la parole ou qu'ils se taisent à son départ, il écouta Rubus Tectus qui partit ensuite. Puis le kildarien laissa éclater sa frustration de voir les choses se terminer ainsi. Il avait raison sur un point crucial : l'expédition était effectivement la première qui se déroulait en comprenant des lanyshstas des trois kils. Et ça, cela devait être relevé. Ce qui adviendrait ensuite pouvait dépendre de ce qu'il se passerait ou s'était passé. Pour sa part, il enchaîna simplement :
Temporiser est une chose. Renoncer en est une autre.
Le premier semble nécessaire. L'Alphlënn le prouve. Le second s'apparente au suicide que vous décrivez.
Il reprit après une courte pause:
Vous suivre serait contreproductif et inutile. Vous pourriez nous semer voir nous égarer tellement facilement.
Une dénonciation conduirait à suspicion assez évidente.
Il regarda les autres lanyshstas.
Je gage par contre que vous saurez répondre si nous vous contactons.
Un au revoir paraissait le seul chemin envisageable. Il semblait que la ligne de l'horizon serait plus claire le lendemain.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Klem' Athis
Commis à la Défense
Kil'dé
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Le Luang 12 Jangur 815 à 19h57 |
Klem écouta Rubus Tectus, Khan Thanal'ot et Kharib.
Il parut intéressé.
Presque heureux.
Avant de partir, il répondit d'un ton confiant, bien qu'un tantinet cryptique, comme si ces paroles lui rappelait un passé douloureux.
Nous nous reverrons.
Plus tard.
Je dois digérer certaines choses. Et envisager l'avenir différemment, maintenant que votre génération de Lanyshstas est arrivée.
Votre communauté perdra des membres.
Par folie. Par peur. Par simple lassitude de vivre dans l'incertitude du lendemain...
Il y a peu d'autres Lanyshstas "anciens".
C'est ainsi...
Ceux qui survivent se terrent, mais je suis certain qu'ils sont attentifs à votre venue.
J'en connais certains de dangereux, mais aucun de véritablement... nocif.
Soyez prudents. Mais soyez créatifs, emplis de patience et de volonté.
La volonté est la clef.
Sans elle, vous tomberez dans l'oubli...
Je répondrai si vous trouvez une piste.
Et je vous tiendrai au courant si j'en débusque une.
Je suis un être d'action.
Et l'action demande de la réflexion, du calme avant la tempête.
Je suis solitaire, c'est vrai.
Mais...
Je sais maintenant que je ne suis plus seul.
Bon retour à vous, prenez garde aux Krynänns dans le vieux quartier.
Pour ma part, je vais faire un détour.
Une intuition...
Je vous en reparlerai à mon retour dans les Quartiers.
Sans véritablement attendre de réponse, il commença de partir.
Un mince sourire se dessinait sur son visage.
Il ressentait une certaine forme de fierté à être un Lanyshsta...
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Le Luang 12 Jangur 815 à 20h40 |
Le Lecteur lança encore, avant que le vieux lanyshsta ait disparu:
Alors à plus tard, dans les quartiers !
Il ne restait désormais près de la Place du Martel que Khan Thanal'ot et le Kildéen. Les autres avaient quitté la place sans même attendre les réponses de Klem. Certains sans dire un mot. Il était ainsi. Peut-être que la présence non sollicitée d'un Pest-hilent quelque peu envahissant qui ne cessait de s'approcher était liée à l'exode des lanyshstas. Peut-être sentaient-ils que plus rien ne se produirait. Peut-être avaient-ils mieux à faire. Qu'importe. Il restait deux expéditionnaires.
Il se tourna vers le Kildarien:
Il semble qu'il serait de bon ton de nous en retourner, nous aussi. Dans tous les cas, c'est ce que je vais faire. J'ai des analyses à faire. J'espère que l'on se reverra bientôt. Cela signifierait qu'une piste aura été trouvée.
Il laissait encore - l'avait-il appris de Klem? - le temps à son interlocuteur de répondre avant de partir.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Luang 12 Jangur 815 à 21h15 |
Khan soupira longuement. Sans l’ancien lanyshta les chances de continuer le périple était quasi nul. C’était donc le temps des recherches, le temps où chacun allait partir de son côté pour reprendre la ou ils avaient laissé leur vie comme si de rien n’était.
La majorité des lanyshtas étaient partis comme des voleurs, sans un mot, comme s’ils n’avaient pas bravé la mort il y a de cela juste quelques minutes...
Il restait cependant le Kil’déen encapuchonné.
Malgré les apparences il s’était avéré être le plus réceptif et même le lanyshta qui comprenait le mieux le travail d’équipe. Son nom lui semblait encore flou même si la prononciation exacte telle qu’il l’avait entendu était claire dans son esprit.
Je ne vais pas rester non plus.
Sans un groupe solide, cela ne servirait à rien.
Le temps est bien à l’analyse des échantillons que nous avons.
Vous avez ma gratitude pour ce qui s’est passé au cœur de la place.
Il regarda son interlocuteur qu'il dépassait d'une tête.
Je crains que les choses n’aient été faites dans le bon ordre dès mon arrivée.
Khan tendit sa main vers son ancien frère pour échanger une simple poigne.
Je suis Nashoba et je suis Kil’déen.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Luang 12 Jangur 815 à 21h30 |
Le kildarien parvenait à la même conclusion que lui. Il n'y avait plus qu'à analyser les échantillons récoltés. Pour le reste, c'était soit trop tard, soit trop tôt.
Que s'est-il passé au coeur de la Place du Martel? Je n'ai fait qu'apporter ce que je pouvais au groupe. Certains étaient plus présents, d'autres plus transparents. Vous avez également été dans les rangs des présents.
Il faudrait peaufiner à l'avenir.
Kharib ne fut pas surpris lorsque le Kildarien se présenta comme Kildéen. Il savait déjà, jusque-là. Il se contenta de répondre:
Peu importe mon nom, mon empreinte mentale suffit à me connaître. Je suis Kildéen.
Puis, après une brève interruption:
C'est quoi votre histoire? Vous étiez de Kil'dé et vous avez fui?
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Luang 12 Jangur 815 à 21h52 |
Thanal’ot esquissa un sourire et retira lentement sa main. Il était un peu déçu, ne pas donner son nom était prudent, il avait juste eu l’impression de pouvoir aller un peu plus loin que le stade de lanyshta de base.
A bien calculer il lui semblait qu’il avait une réponse de retard.
Toujours souriant.
C’est une histoire que je ne compte qu’à mes amis les plus proches...
Pour une fois qu’il faisait confiance il tombait sur un bon méfiant.
D'un coté ça lui apprendra.
Vous devez bien avoir un surnom, que je puisse vous nommer.
Puis un peu taquin.
Ne m'obligez pas à vous en donner un.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Luang 12 Jangur 815 à 22h37 |
On en était arrivé là: être ou ne pas être. Une question de nom.
Pourquoi? Votre imagination souffrirait-elle après avoir façonné celui que vous m'avez tendu pour vous?
Je ne m'en formalise pas. Je n'ai pas besoin de connaître votre nom. Mais s'il faut m'en donner un, puisque vous insistez, alors que cela soit Charles Martel.
Ainsi il y aurait un lien entre le lieu de leur rencontre et le surnom. Peut-être la place changerait-elle d'attribution, plus tard.
Il n'y avait pas de fleur à la Place du Martel. C'était une bonne chose en l'état.
Il ne prit pas ombrage de ne pas connaître l'histoire du Kildarien-Kildéen, à moins qu'il ne s'agisse du Kildéen-Kildarien. Cela s'éclaircirait peut-être plus tard, ou pas...
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Luang 12 Jangur 815 à 23h02 |
Khan sourit d’abord à nouveau réfléchissant au surnom qu’il avait donné qui était en réalité bien plus que cela puis son air devint un peu plus neutre, presque tranchant mais pas aggressif.
Un nom.
C’est ce qu’échangent deux Kil’déens civilisés qui souhaite faire connaissance.
Votre condition de Lanyshta semble vous faire oublier l’essentiel ou c’est peut-être simplement que je vous ennuie...
J’ose espérer qu’il s’agit de la première solution car dans le cas contraire… Charles Martel, je ne vous retiens pas davantage.
Mais je peux vous assurer que je ne vous veux aucun mal.
Il ramassa son sac qu’il avait laissé au campement sans geste brusque et ouvrit la plus grande poche.
Fuir Kil'dé? Qui vous dit que je suis un étranger?
Méfiez-vous des apparences, il est facile de tirer des conclusions hâtives.
Je vais pour ma part laisser passer la nuit avant de prendre la route.
Il me reste assez de vivres pour deux si jamais.
Parler de sa Kil’dé lui aurait fait le plus grand bien.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Matal 13 Jangur 815 à 20h22 |
Echanger un nom. Oui, sauf que dans le cas présent, l’un des interlocuteurs s’amuse ensuite à diffuser des informations concernant les individus qu’il rencontre et identifie. Cela fausse le débat et amène plus de méfiance, inévitablement.
Ce qui me fait dire que vous n’êtes pas de Kil’dé ? Peut-être le fait que vous interveniez uniquement sur les entrelacs kildariens ?
Lorsqu’il avait parlé de fuir Kil’dé, il ne s’agissait bien évidemment que d’une hypothèse lancée pour montrer ce qu’il était permis d’imaginer sans plus de renseignement. Et, vu le personnage, il aurait très bien pu s’agir d’une fuite après avoir engrossé une damoiselle de la haute société kildéenne. Mais peut-être pas, selon la réaction de l’interlocuteur.
Je prendrai la route encore cette nuit. Mais je dispose encore de nourriture également. Si vous souhaitez poursuivre la conversation ici-même durant quelques heures.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Matal 13 Jangur 815 à 20h44 |
Pourquoi il n’avait participé que sur les entrelacs Kil’darien ? A vrai dire c’était une bonne question et plus que jamais il pouvait sentir cette méfiance à son égard. Du coup il avait un peu de mal à comprendre pourquoi son interlocuteur cherchait à en savoir davantage.
A moins qu’il ne navigue dans le flou.
Khan se massa le menton, dans ses pensées. Qu’il ne le croit ou pas ne changerait peut être pas grand-chose.
Je suppose que c’est Thaïs de la famille d’Ascara qui propage ce genre de rumeurs à mon sujet.
C’est rapidement jugé.
Ecoutez plutôt la vérité Martel.
Je parle couramment le patois Kil’darien il est vrai et lors de mon rêve, j’ai été étrangement déboussolé au point d’en oublier momentanément certains de mes anciens savoirs.
Le patois de chez nous en faisait malheureusement partie.
C'était assez angoissant.
Vous devez savoir ce que c’est n’est-ce pas, vous avez rêvé vous aussi.
Khan soupira une nouvelle fois. Avec des jugements aussi rapides il allait avoir du mal à retourner au pays.
Je suppose qu’il va m’être difficile de connaitre l’appellation de votre famille, votre histoire ou même de voir correctement votre visage ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Matal 13 Jangur 815 à 21h16 |
Une nouvelle perspective d'interprétation s'ouvrait brusquement à l'écoute du récit de l'éveil du Kildarien. Ce serait un Kildéen éveillé en Kildarien. On pouvait penser qu'il s'agissait d'une histoire destinée à endormir un Frobekh. Pourtant, peu de choses était connu de l'éveil. Cela aurait été un sujet à aborder avec Klem. Son point de vue aurait été intéressant à entendre.
L'occasion se représentera. L'histoire ne faisait que commencer.
Le Lecteur joignit les mains et exposa sobrement:
Cela pourrait être une explication. Vous auriez perdu des connaissances mais pas la conscience d'être Kildéen. Par contre, vous vous êtes éveillé à Kil'dara... Ou bien vous êtes-vous éveillé à Kil'dé et, voyant que vous ne possédiez plus l'idiome local, vous êtes-vous réfugié à Kil'dara?
Puis, il y avait autre chose:
Vous souvenez-vous de Kil'dé?
S'agissant de sa modeste personne, il se limita:
Mon histoire n'est pas importante. Elle est identique à celle de plusieurs centaines d'autres lanyshstas. Et elle se poursuit jusqu'à embrasser mon destin. En cela nous avons une différence, sauf si vous êtes Kildéen. Si tel est le cas, les augures se sont penchés sur votre destin. Il est écrit.
Puis, tranchant:
Cela nous ramène à Kil'dé.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Matal 13 Jangur 815 à 21h49 |
Avec les quelques années passées en Kil’dara, Khan avait presque oublié à quel point les Kil'déens étaient avec les étrangers et avec un peu de recul il se rappelait avoir été pareil avant de partir en compagnie d’Erza.
Il se voyait décidement mal lui raconter qu’il était le dernier fils de la riche famille Thanal’ot ainsi que le reste de l’histoire.
Le Lanyshta à la capuche jonglait souvent entre Krolanne et patois pour une raison qui lui échappait mais le résultat aurait été assez mélodieux si l’interlocuteur n’avait pas tant d’accent.
Disons que l’endroit où je me suis réveillé n’est pas important.
Khan esquissa le même sourire en coin qu’au début de la conversation.
Il n’allait certainement pas être le seul à raconter les détails croustillants de sa vie bien longtemps.
Et je me souviens tout à fait de qui je suis, de qui j’étais et d’où je viens.
Kil’dé oui…
Il laissa passer quelques secondes de silence.
Le sujet de nos vies étant assez difficile à aborder pour le moment je vous propose d’en prendre un autre avant que vous ne preniez la route.
Je me demandais ce que vous saviez exactement de Klem et de la Lanyshta qui était avec lui. Je vous ai sentis un peu méfiant, un point que je partageais au départ à propos de Klem mais qui commence à lentement s’évaporer…. Lentement et partiellement.
Savez-vous qui était la Lanyshta l’accompagnant ? Je n’ai guère eu le temps de discuter avec elle ni de la voir au sein de la place.
Avaient-ils un lien de parenté ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Matal 13 Jangur 815 à 22h16 |
Il semblait effectivement que les histoires personnelles devaient être évitées pour le moment. La faute dans un premier temps à des présentations hasardeuses, peut-être à des interprétations erronnées de part et d'autre. Le choix du Kildarien de changer de sujet paraissait judicieux. Le Kildéen opina du chef à l'écoute de la proposition.
A l'issue de l'introduction du nouveau sujet d'échange, il enchaîna:
Oui, j'étais méfiant envers Klem. Nous ne savions rien de lui. il aurait très bien pu être l'ennemi qui cherchait à nous tuer. Maintenant, je ne le crois plus. Cela serait insensé compte tenu des actions qu'il a menées ici. Toutefois, il restera toujours une part d'inconnu...
la lanyshsta qui l'accompagnait s'appelle Naoko, comme cela a été dit plusieurs fois par Klem et d'autres. J'avais déjà eu un bref échange télépathique avec elle avant d'arriver ici. D'après son empreinte télépathique, elle s'est lancée dans le commerce. Elle vient de Kil'sin. Elle ne doit donc pas avoir de lien de parenté avec Klem. D'ailleurs, ils sont repartis séparément sans un regard pour l'autre. Cela n'est guère chaleureux pour quelqu'un de sa famille. Enfin, à Kil'dé cela serait choquant. Et Klem reste Kildéen.
Il était trop complexe de voir un lien. Il ne pouvait pas en exister.
Poursuivant une idée, il avança:
Il faudra analyser ce que nous avons emporter le plus rapidement possible. J'ai des compétences d'alchimie. J'espère en tirer profit dans ce but.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Merakih 14 Jangur 815 à 21h08 |
Pas de lien de parenté alors. Au fond Khan le savait très bien.
Je partage votre vision concernant Klem, mais je ne peux pas déjà lui accorder une réelle confiance au vrai sens du terme.
N’oublions pas qu’il a menti à l’ensemble des Lanyshtas de la dernière vague, il a provoqué les différentes expéditions même si pour la nôtre au final il nous a plus ou moins sauvé la vie.
Je demande à voir lorsque nous en saurons davantage sur lui.
Peut-être que les anciens Lanyshtas dont il a évoqué l’existence avant de partir nous en apprendront davantage.
Khan ressort ensuite le morceau de mousse qu’il a conservé dans sa prison de verre. Il l’observe, pensif.
De l’alchimie peut être utile oui.
Je pense aussi que je vais tester la magie sur elle.
Les différentes formes de magie et toutes sortes de produits.
Il nous faut savoir exactement ce que c’est, si elle réagit, si ce n’est pas de la mousse ordinaire… et au mieux quelque chose pour l’éradiquer de manière très rapide.
Mmm..
Je dois me rendre dans le Kil’dé.
Peut-être pourrions-nous faire les recherches ensembles ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Merakih 14 Jangur 815 à 21h25 |
Effectuer les recherches ensemble. C'était une possibilité qu'il avait lui-même envisagée. Cela occasionnera certaines difficultés, car il est impossible de procéder à ce genre d'expérimentation sur le Parvis de Scylla, mais cela procurera peut-être de nouvelles idées et interrogations. Dans tous les cas, il était intéressant de tenter cette approche.
Oui, nous le pouvons. Mais il ne sera pas possible de le faire au sus de tous. Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai un endroit où effectuer ces recherches dans la plus grande discrétion. Il me faudrait vous le montrer, en partie du moins. Cela me demande de vous faire confiance.
Mon laboratoire est installé. Il n'attend que moi pour fonctionner. Personne n'y est jamais entré auparavant. Personne qui ne soit mort à l'heure actuelle. J'ai cherché des indications dans les manuscrits. Il n'y en a aucune.
Tester également la magie est une bonne idée. Quelle type de magie pratiquez-vous?
S'agissant de Klem, nous en apprendrons sûrement davantage. Laissons le temps se passer.
Il attendait désormais la réaction du Kildarien, scrutant ses traits depuis l'intérieur de sa capuche.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Merakih 14 Jangur 815 à 22h00 |
Voilà qui était intéressant. Le Kil’déen avait semble-t-il beaucoup plus de ressource qu’il ne l’avait imaginé. Un laboratoire secret et qui n’attends que lui pour fonctionner ? C’était presque trop parfait.
Lui avec sa petite planque cachée dans les ruelles sombres du Kil’dara avait tout intérêt à accepter.
Bien sûr il avait un fusil à rotation braqué constamment sur la porte ainsi que plusieurs barils de poudre au cas où son beau-frère apparaissait pour lui faire la peau mais bon un laboratoire secret, c’est tout aussi bien.
Un mot avait néanmoins sonné plutôt mal dans la proposition et ce n’était pas que tous les témoins étaient morts.
Voilà une proposition des plus alléchantes.
A vous entendre vous avez exactement ce dont vous avez besoin.
En contrepartie je pourrais vous apportez mon savoir, mes moyens en vous fournissant des matières premières utiles à l’alchimie ainsi que ma maîtrise de la Noxamancie.
Mais je m'avance car de toute manière je doute d’avoir votre confiance n’est-ce pas ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Julung 15 Jangur 815 à 20h21 |
Le laboratoire était aussi vieux que la maison qui l’abritait. D’ailleurs, il avait pu acquérir la maison à bon marché. Elle n’était plus habitée depuis longtemps. Etrange histoire que celle de la fin du propriétaire précédent, mais qu’importe. Cela faisait aussi bien longtemps – au moins aussi longtemps que le reste de la maison - que la laboratoire n’avait plus fonctionné avant que le Lecteur ne le découvre à la faveur de son étude du Cantatère par le biais d’un texte non numéroté. Il l’avait alors nettoyé et réaménagé afin de pouvoir l’utiliser dans les meilleures conditions.
Oui, je dispose d’un instrument de travail. Cela évite de se voir arrêté parce que je confectionne des potions étranges en pleine rue.
Manifestement, les deux lanyshstas paraissaient complémentaires. Etrangement complémentaires. Si éloignés, et pourtant si proches.
Vous êtes donc mage de combat. Ma magie quant à elle sert à manipuler la réalité. Il s’agit de la Korthomancie. Elle va de pair avec l’utilisation de l’alchimie, de mon point de vue… Les deux servent à transformer et façonner le réel. Même si c’est le plus souvent de façon temporaire.
Dans tous les cas, le but était commun. Kharib effectua une réflexion rapide dans sa tête avant d’en donner la substance à son interlocuteur.
Si nous entamons une collaboration, il y aura inévitablement une dualité dans la confiance qui nous liera, qui devra nous lier et que nous devrons nous porter l’un à l’autre. Tout d’abord, pour moi, cela impliquera de vous mener jusqu’à mon laboratoire, là où personne n’est jamais allé à part moi. Ensuite, cela impliquera que nous ayons confiance l’un envers l’autre durant les expérimentations. De mon côté, c’est possible.
Cependant, il faut que, de votre côté, vous acceptiez qu’à l’intérieur du bâtiment je vous conduise les yeux bandés afin de préserver le mystère de l’accès au lieu. Sa localisation géographique déjà vous sera connue.
Ainsi nous offrons chacun deux témoignages de confiance. Je vous conduis à mon laboratoire. En contrepartie, vous acceptez d’avoir les yeux bandés de manière à préserver le secret de l’accès. En commun, nous nous faisons confiance pour les expérimentations.
Il était évident que les deux lanyshstas prenaient un risque l’un envers l’autre, se connaissant encore très peu. Etaient-ils prêts à le courir sachant que l’ennemi ne connaîtrait sans doute pas ce genre de problème avec ses joujoux technologiques ?
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Napishtim
Conjurateur
Kil'dé
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Le Vayang 16 Jangur 815 à 14h03 |
*** Fuyant les dangers de la place, il promit de revoir avec plaisir -pas de revoir forcément- ses compagnons de difficulté et d'aventure, s'il y a différence. C'est avec un sentiment partagé qu'il partait, s'ils avaient trouvé un moyen potentielle de réduire la première menace, ou du moins un point faible, ils n'avaient rien accompli de plus. Si ce n'est individuellement. C'était donc assez loin du sentiment du devoir bien accompli, plutôt celui d'un début de forgeage, un pièce prometteuse, mais pas loin d'être aboutie. On peut y voir à l'avance sa grandeur, sa beauté, mais on s'y projette surtout, et le résultat ou l'avenir n'est que rarement celui qu'on voit venir. Il l'avait apprit, il le savait, mais avait tellement du mal, même après toutes ces années, à l’assimiler, à l'inscrire, à le calculer et l'accepter. Il prit le chemin du retour, un peu tranquille, et lui aussi dangereux, mais comme ici, il survécu. Ce lui ferait quelques souvenirs auxquels il devra prendre soin à l'avenir, comme tout ceux d'avant. Un galet un peu lourd, pour commencer une nouvelle plage. *** |
*** Il y a un Dieu de la couleur de tes yeux. *** |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Vayang 16 Jangur 815 à 21h42 |
Le lanyshta fait courir la fiole entre ses doigts puis la bloque avec son pouce. Il connaissait des choses sur les mutants, les traquer avait été son métier pendant quelques années et malgré tous les ouvrages qu’il avait lu, peu parlait de la magie lié à leur évolution.
La Noxomancie et la Korthomancie…
En réalité même si ces magies ont des buts différents, elles servent toutes les deux à modifier la réalité.
Car oui c’est aussi ce que je fais lorsque je fais apparaitre ne boule de feu ou si je décide de détruire un objet. Mais je vous avoue que cette magie demande à être analysée tout comme les pouvoirs de lanyshtas dont on peut entendre parler sur les entrelacs.
Si la Korthomancie et la Noxomancie ne sont pas utilisable par tous, les pouvoirs eux, semblent l’être.
Mais je m’égare ceci est un autre sujet.
La confiance que je vous porte est peut être supérieur à celle que vous me portez. Je connais assez bien le fonctionnement des Kil’déens et je vous ai vu avec vos compagnons.
Je pense que l’association peut être possible.
Vos conditions ne me posent pas plus que ça de problème.
Je peux aussi comprendre vos précautions.
Par contre si vous tentez quoique ce soit, sachez que j’agirai en conséquence.
Le regard de Khan se fait d’abord sévère puis se radoucit, il avait horreur qu’on se paye sa tête.
Les recherches seront faites de concert.
Nous ferons les découvertes ensembles, ainsi personne ne doublera personne.
Il tend une nouvelle fois sa main libre. Cette fois comme pour conclure l’affaire.
Nous sommes d’accord Martel?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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