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D'égoûts et des couleurs
Chasser les chasseurs
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 7 Fambir 815 à 16h17
 
C'était pour ce soir.

C'est dans ces cas là, lorsque la tension monte, qu'on se dit qu'il est peut-être temps de faire un petit résumé de la situation. Histoire qu'on ne réalise pas qu'on avait une réponse sous le nez depuis le début et qu'on a stupidement tout fait échouer par excès d'empressement.

Ainsi donc, Klem avait averti toute la vague de Lanyshstas avec une histoire à dormir debout.
Il avait lancé des pistes semblant sortis de son chapeau, et cela avait tout l'air d'un piège. De la part de Klem, sans doute. Trop gros pour être vrai.
Ils s'étaient rendus sur les lieux prescrits, et y avaient rencontré... Pour faire simple, ils y avaient rencontré la preuve que quelque chose en avait spécifiquement aux Lanyshstas.

Deux lieux. Deux pièges. Deux zones dédiées à leur étude. Trois zones où ils avaient failli mourir...
Trois ?
Oui, trois. Même quatre, si on ajoutait un lieu imprécis tel que "l'endroit où était l'Oeil", où ça avait visiblement bien été pénible également.
Trois, car tandis que les expéditions partaient, Klem avait été faire sa petite expédition en solitaire et avait failli y passer également.

Il avait plus tard déduit et avoué que ces trois lieux d'expéditions avaient visiblement été injectés, inscrits dans son esprit, à son insu, sans doute par l'Oeil. Un piège parfait.
Trop parfait...

Et c'est là que Jade avait commencé à se démarquer des autres Lanyshstas (si on exceptait le fait qu'elle ait tiré sur deux d'entre eux). Certains étaient très concernés par le problème. Ils pronaient soit une entente totale, soit une avancée égoïste, ils se faisaient confiance, ou ils se méfiaient des autres... Mais ils restaient enfermés dans une réflexion qu'on pourrait qualifier de charnelle. Ils s'attachaient beaucoup aux personnes. Ils pouvaient remettre en cause quelque chose venant à leur connaissance, mais cette défiance était liée à la source.
Qu'ils trouvent un cadavre lardé de coups de couteaux et un être armé d'un couteau plein de sang à côté, et ils réagiraient différemment. Certains crieraient à l'assassin, d'autres se demanderaient pourquoi, d'autres encore penseraient d'emblée à un coup monté... Mais un coup monté contre le vivant, ou le mort, ou les deux.
Rares étaient ceux aptes à remettre les faits en question. A douter d'eux comme des personnes. Les plaies sont-elles dues au couteau ? Toutes ? Étaient-elles mortelles ? Le sang sur le couteau est-il celui de la victime ?
Il fallait un certain état d'esprit pour répondre, quand on nous disait "il pleut", par un "prouvez-le".

Ce n'est pas parce que quelque chose est évident qu'il est vrai...

Aussi, Jade avait douté du piège.
Deux d'entre eux, d'accord. Mais le troisième, celui de Klem, ne convenait pas. Situé dans un endroit où l'élimination de masse serait impossible. Où de trop nombreux témoins étaient présents. Non accompagné de cette impulsion à s'y diriger en groupe. Dépourvu de garde d'étude.
Et surtout, destiné à tuer bien plus qu'à tester.

Du point de vue de Jade, ce n'était pas un piège, mais une erreur...

Les modalités de l'erreur, ses circonstances, sa portée, tout cela lui était hors d'atteinte pour l'instant. Mais il était hautement probable que Klem ne s'était pas retrouvé dans un piège lui étant destiné, mais qu'il avait recueilli plus ou moins par hasard une information qu'il n'aurait pas du avoir.
Jade penchait pour le lieu de création de l'Oeil, mais c'était une hypothèse fragile.

Si on abandonnait les détails, ce serait plutôt un lieu où on ne voudrait pas d'eux, où ils risqueraient la mort, de part leur simple nature de Lanyshsta. Ce pour quoi il était hors de question de s'y aventurer seule, mais tout aussi hors de question de s'y aventurer avec des personnes dont elle n'était pas sûre.
Voilà pourquoi elle n'en avait contacté que trois. Voilà pourquoi elle n'était pas rentrée au Kil'sin.
Il y avait quelque chose d'enfoui sous le Kil'dara, et c'était quelque chose qui ne les aimait pas. Mais qui n'avait que peu de chances de d'attendre à leur venue.
Enfin... Cela dépendait. Selon si l'intrusion de Klem avait laissé des traces, si elles avaient été relevées, si elles avaient abouti à un déménagement, ou juste à une modification de la sécurité...

Deuxième rue à droite. Même endroit que la veille. En espérant qu'ils ne seraient pas en retard.

Ils plongeaient vers l'inconnu, et sans doute vers le danger.

Mais pour la première fois depuis l'appel à l'aide de Klem, les Lanyshstas avaient peut-être la possibilité de prendre l'initiative.
*** ***



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 13h19
 
*** Si l'une se demandait si le piège viendrait -ou non- de ce qui avait cherché à éradiquer les lanyshtas, l'autre se demandait si elle viendrait de celle qui montait l'expédition. Cal était d'un naturel très confiant, ce qui l'avait poussé à accepter de suivre Jade. Mais ce naturel ne le poussait pas non plus à la bêtise congénitale. Et la Verte avait un passif que d'aucun aurait qualifié de "long comme le bras".

Quelques messages télépathiques partent, tandis qu'il accroche à sa ceinture ses lames. Regardant son épée, il sourit. Certes, les améliorations apportées par la Verte-de-Noire sont impressionnantes, mais cela reste l'entretien minutieux de la forgeronne qui le fait sourire. Il faudra qu'il repasse, un de ces quatres.

Dans son sac, que le nécessaire. Un peu de nourriture, d'eau, le bandeau préparé pour l'occasion, un briquet et quelques mèches, de la corde... Que de l'essentiel oui.

Et, enfilant sa cape grise, il descend en sifflotant les marches de l'escalier. Pose quelques pierres devant l'aubergiste, réglant définitivement sa note. Qui semble sursauter à l'apparition de ce client dont il ne connaissait pas la discrétion. Remplissant ensuite ses poumons d'une bonne bouffée d'air frais, son sourire s'élargit. Et, ajustant sa cape, recouvrant son visage de la capuche, il démarre en sifflotant.

Aujourd'hui serait une bonne journée. Qu'on le veuille ou non, aujourd'hui serait une bonne journée. Cette idée, trottant dans la tête du voleur, personne ne la lui enlèverait. Pas en sans subir quelques conséquences.

Et lorsqu'il arrive enfin au lieu de rendez-vous, elle est déjà là. Tellement prévisible et bien rôdé. Ouvrant les bras, son sourire s'élargit. ***


CK : "Jade c'est sympa cette petite idée d'excursion ! C'est bien esprit de corps, tous ensemble, dans l'effort !"

*** Pas comme si il espérait lui tirer un sourire. Mais jouer, toujours jouer, encore jouer. C'était ça, sa manière d'être et de vivre. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 9 Fambir 815 à 00h04
 
Norlail était calme, quoiqu'il arrive ce soir il garderait son sang froid. Il savait pertinemment qu'en participant à cette expédition il se mettait en danger. Jade avait été très claire: il n'aurait très probablement qu'une seule chance et un échec pourrait se solder par une mort définitive. Cette possibilité aurait pu le refroidir mais Norlail estimait que les risques qu'il allait courir en valaient la peine. Et puis comme le lui avait dit une jolie Bardesse il vivait dangereusement. Plusieurs fois avant de devenir un Lanyshstas il avait failli y rester lors d'une fusillade, l'idée de risquer sa vie n'était donc pas une nouveauté pour lui.

Ce soir Norlail avait délaissé les chemises qu'ils portaient habituellement pour une armure de cuir et une cape noire très pratique pour passer inaperçue. Elle était légère mais très pratique car en plus de ne pas le gêner dans ses mouvements elle gênait les répliques de ses ennemis. En effet les huiles spéciales dont elle était recouverte avaient la particularité de rendre flou. Il avait également acheté des munitions en quantité, assez pour lui et Jade; si par hasard elle venait à manquer de balles (ce dont il doutait). Il avait nettoyé son arme avec minutie pour éviter qu'elle ne s'enraye. Enfin il avait préparé un sac avec quelques affaires nécessaires à l'exploration. Bref. Norlail était prêt.

Sans un mot il rejoignit Cal et Jade. Une fois à leur côté il se contenta de constater:


Ne manque plus que l'Analyste.

L'espace d'un instant Norlail se demande si le deuxième Kil'darien de l'expédition pointera le bout de son nez.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 11 Fambir 815 à 09h07
 
Les deux premiers étaient à l'heure. Et visiblement prêts. Elle-même avait quelques surprises dans son sac : bandeau, bouchons d'oreille, ainsi que divers chargeurs de balles spécialement préparées : tête fine pour la stabilité (mais peu de dégâts matériels à moins de trouver un organe), tête plate pour la puissance d'arrêt (mais puissance de perforation faible), tête limée pour des dégâts accrue par tournoiement dans la plaie (mais stabilité longue portée déplorable), tête blindée pour percer les éléments les plus durs (uniquement à courte portée : le poids faisait se retourner la balle rapidement), tête tailladée en croix, afin de s'ouvrir dans la plaie et de déchiqueter une large zone (totalement inutile face au moindre bout de métal protecteur)...
De quoi adapter sa puissance de feu à quasiment tout ce qui vivait. Ceci dit, face à une créature telle que la technomancienne, elle doutait que ce choix change grand chose. Elle aurait plutôt privilégié un engin incendiaire.

Bien sûr, un engin incendiaire utilisé dans les sous-sol du Kil'dara, là où transitait des tuyaux de gaz, avait quelques risques annexes non négligeables. Comme l'explosion d'une partie du quartier, et l'effondrement de milliers de tonnes sur le crâne des imprudents.
Elle avait donc éliminé cette possibilité.

Et effectivement, il manquait l'analyste. Bon. Tous étaient utiles, mais à des niveaux différents.
Cal était l'atout secret, l'élément qu'elle pensait être imprévisible, celui qui était utile à tout les Lanyshstas. Sans lui, l'opération était des plus problématiques.
Norlail était là principalement pour le combat. Il existait dans le monde bien des choses capables de battre deux krolannes aussi bien qu'un, mais si on réduisait les possibilités à quelque chose capable de résister, en étant pris par surprise, dans un endroit confiné, par deux Lanyshstas bien préparés et n'hésitant pas... Les choses étaient différentes. Quel que soit leur adversaire, un affrontement sur le long terme leur serait sans doute néfaste. Car si les renforts potentiels de l'ennemi étaient incertains, les leurs étaient nuls. Mais pour ce qui était de leur capacité à entrer/sortir, elle restait confiante. Norlail était utile à la sécurité de tout le groupe.
L'analyste... Etait indispensable dans l'obtention de l'information. Du moins dans celle qu'elle ne pouvait pas traiter elle-même. Autrement dit, celle dont elle serait la cible. S'il n'était pas là, elle prenait, personnellement, des risques accrus. Et son éventuelle disparition se solderait par un échec de la mission, dans sa phase la plus poussée de prise d'informations. Mais au final, il ne faisait que pallier ses propres défaillances.
C'était sa roue de secours personnelle. Et aussi dommage que ce soit, elle pouvait s'en passer.

Sans compter que, avantage indirect du groupe plus restreint, ils n'étaient plus alors qu'entre personnes capables d'être très discrètes, au besoin. Un atout toujours utile pour le retour...


S'il n'arrive pas, nous nous en passerons.
Pour l'instant, il nous faut une ruelle, et une plaque d'égoût. C'est en dessous que ça se passe.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Merakih 11 Fambir 815 à 19h48
 
*** Une vague grimace se peint sur le visage du voleur, mélange d'amusement et de perplexité. ***


CK : "Si nous perdons un membre de notre expédition avant même de plonger, on risque de vite se retrouver à poil sans une main potable pour renverser la tendance. Bon, remarquez, moins on est de fou, plus la part est grande."

*** Son sourire revient vite. Très vite. Trop vite. Abaissant sa capuche, il regarde aux alentours. Une ruelle. Et une plaque d'égoût. Bon. Rien de bien compliqué. Pointant le premier impératif du menton, il lâche : ***


CK : "Genre cette ruelle ?"

*** S'y dirigeant d'un pas rapide, il passe un oeil -métaphorique-. Et, au bout, effectivement, une plaque. Se dirigeant vers elle, il s'accroupit légèrement. Sourit. Retrousse ses manches, pose son sac au sol. Deux trous constituent un point d'accroche acceptable. Se saisissant de la plaque, il tire et...

Et...

Et vous assistez à la scène d'un petit blond tentant désespérément de soulever l'accroche d'une plaquue de fonte de deux cents kilos. Si l'état de lanyshta l'avait considérablement renforcé, il n'en restait pas moins... Cal. Les joues rougies, sans relâcher la pression, il regarde ses deux comparses. Et ,dans un souffle aux limites de l'apoplexie : ***


CK : "Aide ?... Dirai pas non..."

*** Ah, n'en demandez pas plus hein ! Relâchant, il prend une énorme goulée d'air. Pour un peu, on pourrait croire qu'il a couru son marathon. La force brute, ce n'était pas son style. Désignant son sac, au sol : ***


CK : "J'ai une corde... Aurais peut être du commencer par ça, pour qu'on s'y mettre à trois..."


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 13 Fambir 815 à 22h35
 
L' Écumeur ne put réprimer un léger sourire en voyant le Manieur d'Ombre tenter de sortir de terre l'imposante plaque d'égout. Une fois le spectacle terminer Norlail observa la dite plaque pendant quelques instants. Comme beaucoup de chose dans ce quartier elle venait d'un autre temps et était en partie mangée par la rouille. Contrairement aux modèles plus récents qui ne pesaient pas plus de 60 kg celle-ci était trop lourde pour être soulevée par un krolanne sans outils adaptés. Patiemment il écouta le kil'sinte proposer une solution pour ouvrir le passage vers les sous-terrains. Attacher la corde à la plaque et tirer était une solution. Mais cette solution avait comme inconvénients d'être particulièrement fatigante sans pour autant proposer de résultats certains.

A son tours Norlail s'agenouilla. Il sortit de son sac l'arme de tout bon cambrioleur: un pied de biche en acier trempé qu'il mit dans les mains de Cal Keran avec un sourire. Celui-ci était; à vu de nez, le plus léger des trois expéditionnaires et probablement celui avec le moins de force. Il était donc logique que ce soit lui qui se serve du pied de biche pour faire levier pendant que Norlail et Jade tirerait sur la corde. De cette manière ils préserveraient tous un peu plus leur force. Même si décoller de terre une plaque de 200 kg n'était pas de tout repos.


Moi et Jade tirons sur le corde pendant que tu fais levier avec ceci.

Pendant que Cal nouait la corde, il fit quelques étirements. Se faire un claquage en soulevant une bête bouche d'égout était vraiment la dernière des choses dont il avait envie. Puis il enfila ses mitaines en cuir qui lui assurait une prise plus confortable et il se saisit de la corde. L'effet levier ainsi que la force combinée de Jade et Norlail devrait suffire à ouvrir le passage. Sinon ils devraient trouver une autre plaque d'égout plus légère dans un autre quartier du Kil.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 14 Fambir 815 à 09h26
 
Qui disait plaque d’égout disait égoutier. Qui disait égoutier disait... Gars susceptible de devoir bouger cette foutue plaque d’égout, plusieurs fois par jour, parfois seul.
Moralité, il devait exister de multiples points d'accès, dont certains disposant d'une plaque sacrément manipulable.
Mais forcément, Cal, avec son infaillible instinct pour se mettre dans la panade, devait avoir trouvé "le" point d'entrée le plus délicat.

D'un autre côté, sans connaître le réseau de surface, chercher une autre plaque serait tout ça plus long, et plus incertain.
Alors que là, ils se montraient étonnamment complémentaires dès le début. Cal avait prévu la corde, Norlail le pied de biche... Et Jade le foulard.


Fais la passer par ici.

Les poulies, c'était super pour diviser la charge, mais il était rare de se balader avec. Quand on en avait pas, on pouvait en improviser une... Le risque devenant alors que le frottement de la corde disperse plus d'énergie que celle récupérée par l'effet poulie.

Entre la corde et le poteau, ça fera l'interface en minimisant le frottement.

Bon, par contre, s'ils allaient facilement bouger la plaque, la question serait de savoir comment la remettre.
Et s'ils la remettaient, comment ils la bougeraient pour le retour.

On l'enlève, on récupère les outils, et on essaye de remettre avec les moyens du bord. On ressortira ailleurs...



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 14 Fambir 815 à 12h24
 
*** Cal était un cambrioleur fin et distingué. Le pied de biche faisait typiquement parti des objets qu'il n'aimait pas utiliser : impossible de planquer un passage bien longtemps avec une porte littéralement éventrée de part en part. Et un passage qu'on repérait vite était une sortie qu'on compliquait. Mais dans les circonstances, il fallait bien avouer que...

Prenant l'outil, acquiesçant d'un signe de tête, il le pose à ses côtés avant d'accrocher la première partie de leur petit système improvisé. Puis, une fois cela fait, faisant rapidement craquer sa nuque, plus pour la forme que pour autre chose, il se saisit de la barre de fer -elle peut tout faire !-.

La calant dans l'interstice, regardant ses deux compagnons de fortune, un sobre : ***


CK : "A trois."

*** Calant ses deux mains sur le métal. ***


CK : "Un..."

*** Commençant à exercer une très légère pression, chauffant ses muscles. ***


CK : "Deux..."

*** Puis, bandant ses muscles. ***


CK : "Trois !"

*** Et on pousse. Ou on tire, selon la disposition des individus gérant la situation et leur position dans le système pré-cité. Les joies du travail d'équipe. Et dans un bruit de râclement, doucement, la pièce se soulève. Doucement. Faisant doucement pivoter son appui, le voleur la tourne doucement de son axe. Déposant la galette de métal sur le côté. Un peu. Encore quelques efforts, et, bientôt, la plaque laisse apercevoir une ouverture suffisante pour y passer. Jetant le pied de biche à ses côtés, il s'appuie doucement sur ses genoux, reprenant son souffle. Regard vers la Verte. ***


CK : "C'est bien, si la bestiole en bas ne nous tue pas, on mourra d'épuisement avant. Bon plan."

*** Un coup d'oeil dans le noir abyssal. ***


CK : "J'ai les briquets mais... Dites moi que quelqu'un a de quoi faire des torches..."


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 16 Fambir 815 à 19h24
 
Il serait impossible de remettre la plaque une fois qu'ils seraient rentrés à l'intérieur. Mais cela n'avait pas la moindre importance étant donné que personne ne risquait de s'intéresser à cette bouche d'égout à cette heure tardive. Le lendemain mâtin quelqu'un s'en rendrait peut-être compte à cause de l'odeur. Mais la plaque ne serait remise en place par les autorités du Kil que dans plusieurs jours. En effet la Rue des Ferrailleurs avec ses bâtiments qui tombaient en morceaux était loin d'être une priorité. Bien sûr ce trou dans le sol était dangereux: un krolanne un peu ivre ou pas très attentif risquait de tomber dedans et de faire une chute mortelle. Mais cela avait tout de même peu de chance d'arriver et si cela arrivait Norlail n'en serait guère affecter. On ne pouvait pas contrôler tous les paramètres et les dommages collatéraux étaient possibles.

L' Écumeur récupéra son pied de biche dont ils auraient probablement besoin plus tard puis il sortit de son sac des torches qu'il avait préparé dans la journée. Il en donna une à chacun de ses compagnons tout en précisant.

Les niveaux les plus proches de la surface seront éclairés. Mais plus nous descendront, plus il fera sombre.

Il ignorait à quelle profondeur voulait les faire descendre Jade. Mais il savait déjà qu'il descendrait bien plus loin que lors des petites expéditions qu'il avait réalisé dans sa jeunesse. Sauf que cette fois-ci il ne descendait pas dans l'obscurité et la puanteur pour s'amuser. Cette fois-ci le danger était réel.

Jade, tu es la seule à savoir où aller.

Autrement dit « passes devant je te suis ».
Les Lanyshstas étaient prêt à aller porter leur premier coup.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 17 Fambir 815 à 13h50
 
D'abord, les préparatifs. Autant les mettre en place pour se laisser guider le plus vite possible.

En disant cela, elle sortait les éléments décidés lors de la précédente réunion : de quoi masquer les yeux, boucher les oreilles... Pas de quoi bloquer le nez, trop dangereux au moindre problème, mais mieux valait prévoir.

Ce serait mieux si tu respirais au maximum par la bouche.

Isoler les sens. Se baser au maximum sur le toucher : celui le plus difficile à leurrer. En principe.
Et dans le cadre d'une tentative d'influence mentale... Norlail était un survivant, Jade une analyse, et Cal une sorte d'éternel gamin. Ils se trouvaient à trois extrémités de la psyché krolanne. Il serait sans doute très délicat de les manipuler tout les trois en même temps. Et si cela arrivait quand même... Bah, c'est qu'ils ne pouvaient pas lutter de toutes façons.


La dernière étape de la préparation ne lui plaisait pas particulièrement, mais c'était une forme d'assurance pour Cal. Une demande compréhensible. Elle entreprit de nouer la corde autour de sa taille, afin de ne laisser que quelques mètres entre Cal et elle.
Un noeud à la taille, un autre plus loin : au moins, si elle devait trancher la corde en urgence, elle aurait un endroit où caler le canon de son arme avant de tirer, ce qui serait bien plus performant que de tenter de viser une corde nue en mouvement...


Pour l'instant, nous pouvons encore communiquer, même s'il serait bon que tu t'habitues dès maintenant à tes limitations. A partir du moment où nous serons en "phase d'exploration", tu passeras devant, et nous en silence complet, verbal comme télépathique. Par contre, toi, n'hésites pas à décrire ce que tu sens, si tu patauges dans l'eau, touche de la pierre ou autre... On ne te répondra pas, mais on pourra vérifier si tes informations collent avec notre visuel.
Pas d'autres questions ? Alors en route.


Les indications de Klem ne prenaient pas exactement naissance ici, mais ils devraient rapidement pouvoir rejoindre un couloir de jonction.
Ensuite... Ils seraient plongés dans les égouts, à suivre les indications de quelqu'un qui avait failli y mourir, en suivant une autre personne volontairement amoindrie.


C'est dans ces cas là qu'on était content de sentir le poids d'un fusil entre ses mains.


La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 17 Fambir 815 à 15h27
 
*** Lorsque ses pieds atterrissent dans l'eau croupie, il se félicite, mentalement, d'avoir investi dans ces lourdes bottes de cuir. Définitivement le meilleur achat possible avant ce genre d'expédition.

Souriant suffisamment pour que même un aveugle puisse distinguer dans la pénombre l'éclat blanc de son sourire, il hoche la tête doucement. Moins de mots que d'ordinaire. Lorsque les circonstances le demandent, on ne peut que se taire et faire attention à la suite des évènements. ***


CK : "Ne t'inquiète pas, je ne comptais pas respirer à plein poumons le fumet local. Pas vraiment ma fragrance préférée."

*** Cependant, prenant le bandeau, et se le nouant rapidement autour des yeux, il prend une dernière et longue respiration. A s'en péter les narines. Puis expire, doucement. Nouveau hochement de tête. ***


CK : "Capiche. Silence radio. Vous ne m'en voudrez pas de combler tout ça avec... Oh, peu importe."

*** Se retournant, à 180°, il réfléchir. Posant sa main contre le mur proche, nouvelle pause, puis avance. Quelques pas, peu assurés. Un ou deux pas de plus, mieux gérés. Un sourire, à nouveau. Jusqu'à l'endroit nommé "silence radio". Portant une main à sa poche, il en sort deux petits bouchons. Et, chuchotant dans sa barbe : ***


CK : "Le Grand Noir."

*** Pop. Silence complet. Dernier point : sa main libre pendouille à ses côtés. Mais ses doigts, eux, exécutent une petite danse bien particulière. Un petit claquement silencieux et parfaitement rythmé. Il l'avait préparé pendant de longues heures. Un petit rythme et quelques notes en tête. Un rythme trop régulier pour le distraire, trop étrange pour que quoi que ce soit y trouver un sens rapidement. Clic clic clic clac clic clic clic clic clac clic... Changement tous les trois temps. Et on commence à avancer, ce petit air en tête. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Merakih 18 Fambir 815 à 11h22
 
Voilà donc qu'ils avançaient dans les égouts de Kil'dara. L'endroit était sans doute l'un des plus silencieux du Kil si l'on faisait abstraction du couinement des rats et des claquements de doigts de Cal. Une oreille plus attentive que la moyenne aurait peut-être entendu les bruits de pas de l'un des trois Lanyshstas mais cela restait fort peu probable. En effet les trois Lanyshstas savait se déplacer discrètement même si cela n'était pas chose dans un environnement où le moindre bruit était décuplé à cause de la résonance.

Norlail avait sa carabine en main et chacun de ses sens étaient en éveil. Le danger pouvait surgir de n'importe où et surtout il pouvait avoir n'importe quelle forme. Le premier danger se présenta au bout d'une quinzaine de minute. Il s'agissait d'une passerelle qu'il fallait traverser. Elle était dans un été lamentable mais il n'y avait visiblement pas d'autre chemin. Ils durent donc la traverser. La passerelle n'émit presque aucun bruit au passage de Cal et de sa soixantaine de kilos. Elle grinçât sérieusement quand Jade; plus lourde d'une dizaine de kilos, la traversa. Elle fit un bruit horrible quand Norlail passa. Clairement il s'attendit à ce qu'elle atteigne son point de rupture et qu'elle s'effondre pour l'emporter avec elle dans le vide. Mais il ne se passa rien de tel et Norlail arriva sain et sauf de l'autre côté. L'Écumeur essuya une goutte de sueur qui était apparu sur son front à cause de la concentration qu'il avait déployé.

Ils empruntèrent encore quelques passages oubliés de tous dont quelques uns avaient été condamné à l'aide planche de bois désormais complétement pourries. Longtemps ils pataugèrent dans l'eau tiède et croupie où toute sortes de déchets flottaient. Puis ils arrivèrent dans une partie désaffectées des égouts. L'eau n'y coulait plus du tout, ce qui était un point positif. Mais la lumière était elle-aussi quasiment absente. Ils allumèrent une torche et continuèrent de progresser. Ils étaient près du but. Il n'y avait quasiment pas de vie dans ses tunnels. Même les rats étaient moins nombreux.

L'espace d'un instant cela rappela à Norlail le Fortin d'Aküra. Il approchaient..



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Narrateur
 
Le Sukra 21 Fambir 815 à 18h54
 
Rien ne se passa comme prévu.
Vraiment rien...



Les indications de Klem, pour précises qu'elles furent, n'avaient pas préparé les Lanyshstas à déambuler dans les souterrains glauques et insalubres du Kil'dara.
Ils avaient suivi la direction, avaient tourné lorsque les indications le disaient, mais...

Il fallait se rendre à l'évidence : ils devaient être "pas très loin" mais rien, maintenant, ne permettait de s'orienter.
La solution de revenir en arrière jusqu'au dernier point "sur" effleurait sans doute les esprits silencieux, mais... un kil'déen taquin aurait dit que le fil de leur destinée n'était pas celui là.

Soudain, le sol ondula !
Oui, ondula...
Bizarre sensation de perdre pied alors que rien de "normal" ne peut justifier cette ondulation soudaine !
Comme si elles étaient animées d'une vie propre, les vieilles dalles s'ouvrirent sous eux, les envoyant tous les trois valdinguer dans une même eau saumâtre et dégoutante, alors qu'ils étaient pourtant distants de quelques mètres.

Un ancien conduit, encore fonctionnel, suffisamment grand pour les avaler tous, et dont le courant les entraina... plus bas !
Le trajet dura quelques dizaines de secondes horribles durant lesquelles ils ne purent malheureusement que subir le flot, rester vivant, respirer entre deux goulées de trucs nauséabonds.
Ils croisèrent plusieurs intersections et, miraculeusement ?, restèrent groupés.

Finalement, ils tombèrent comme des crottes dans une fosse pleine de... crotte.
Glorieux.
Aussitôt en alerte, malgré cette situation, ils remarquèrent immédiatement une anomalie.
Il y avait de la lumière !

Leur vue s'adaptant, ils purent contempler ce qui ne devait normalement pas être possible.
Une rue, plus haut.
Des maisons.
Des lampadaires.



Le silence était pesant.
Les maisons étaient vétustes, abandonnées depuis des éons.
Tout était recouvert de mousse et d'autres choses plus ou moins avouables.
Une sensation oppressante les envahit.

Barbotant dans la fange, ils avaient au moins une certitude.
Ils étaient complètement perdus...


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 21 Fambir 815 à 21h59
 
Préparation.
Prévoyance.
Approche.
Directives.
Progression.
Surveillance.
Errance.
Remise en cause.
Ondulation.
Analyse.
Chute.
Survie.
Transport.
Repérage.
Arrêt.
Analyse.
Lumière.

Une suite imprévue d'actions réactions. Mais c'était ce qui était imprévisible qui faisait le sel de la vie.
C'était quand on devait réagir sans avoir toutes les cartes en main, qu'on devait se baser sur l'instinct, cette étrange construction servant de prise de décision à partir de bases de connaissances classées par priorités, qu'on pouvait enfin réaliser si notre préparation était à la hauteur.

C'était seulement quand on était à moitié mort qu'on se sentait en vie. Et...

Minute. C'était des réflexions de Onyx, ça, non ?
Oui, sans aucun doute. De même que cette étrange sensation restant en arrière plan de l'analyse. Une sensation qui colorait le tout. Sans l'altérer, mais lui donnant de la profondeur. Une sensation de...
Colère.

Bon, prise de recul. Analyse sommaire des différents éléments.

Premièrement, l'ondulation.
On aurait pu qualifier cela de secousse sismique, mais l'effet avait été très puissant. Et heureusement très localisé, sans quoi plusieurs milliers de personnes devraient déjà être ensevelies en surface. Ils étaient tombés, mais le phénomène était destiné à cela. Phénomène hasardeux ? Peu probable. Donc ils avaient été repérés. Par quelque chose. Qui les avaient traité.
Détectés comment ? A priori pas en tant que Lanyshsta. Ou alors les moyens de détection passive, centrées par exemple sur l'infusion -trait qu'ils partageaient, et de façon relativement homogène, vu que Jade s'était occupée des armes des trois présents- étaient des plus poussés.
Détectés en tant qu'être vivants ? Possible.

Il y avait bien une comparaison qui lui venait à l'esprit, dans le cas présent, c'était l'intestin. Ou un autre tube organique. Une contraction brusque, localisée, violente, permettant d'évacuer l'intrusion. De la canaliser de façon précise...
Qu'elle se retrouve à portée de Cal était compréhensible. A moins de rompre la corde les reliant -choc nécessaire particulièrement localisé, ou démesurément puissant- c'était l'évidence. La présence de Norlail, à quelques mètres de là, était plus symptomatique du fait qu'ils avaient été sciemment -pas forcément sciemment et ponctuellement, mais disons sciemment dans la conception même du "mode de transport" - gardés groupés.

Le trajet, justement, était problématique. Il avait été rapide. Complexe. Si elle avait été seule, elle aurait sans doute pu - aux erreurs dus au manque de luminosité près- repérer le trajet. Pas forcément pour le reprendre à rebours, mais au moins pour estimer le déplacement total depuis le point d'origine.
A devoir, en plus de sa survie, gérer les tiraillements de la corde, au bout de lequel pendait un Cal privé de suffisamment de sens pour rendre l'épreuve potentiellement mortelle, elle n'avait pu mobiliser que très peu de capacités pour s'occuper de la localisation.
Elle estimait pouvoir estimer la profondeur de leur descente avec une marge d'erreur acceptable.
Pour la direction par rapport à l'origine, elle devait ouvrir la fourchette des probables selon un angle de plus de quatre-vingt dix degrés.
Quand à la distance dans le plan... Circonvolutions ou non, vitesse absolue différente de la vitesse relative ressentie, et dépendant de l'inclinaison incertaine... S'ils avaient parcouru uniquement un trajet en ligne droite, elle estimait avoir une marge d'erreur s'étalant dans un rapport de un à cinq. Mais pour ce qu'elle en savait, ils étaient peut-être descendus en pseudo-spirale, se trouvant quasi au même endroit, mais "plus bas".

Oui, ils étaient plus bas, cela était une certitude.
Ils étaient aussi "quasi à coup sûr" encore sous le Kil'dara.
Et... Et c'était tout ce qu'elle pouvait dire sur leur situation.

Ah, si : ils étaient dans la merde.
Littéralement.

Et maintenant, une rue. Fonctionnelle, vue de là où ils se trouvaient.
Les Sharss s'étendaient en hauteur, la profondeur n'étant au final qu'une notion abstraite, dépendant du référentiel fluctuant "niveau du sol". Surtout au Kil'sin, où certains sous-sols se trouvaient plus hauts que les sommets d'autres bâtiments.
Mais pour ce qu'elle en savait, le Kil'dara n'était pas trop étendu dans les profondeurs. Pas officiellement, et pas à ces profondeurs là, en tout cas.

Il y avait, aux détails près, quatre possibilités.

1) Ils avaient trouvé exactement ce qu'ils cherchaient. Même si ce n'était pas de la façon prévue.
2) Ils étaient dans une partie secrète du Kil'dara, active. Que ce soit un laboratoire surprotégé du 22ème Conseil ou une section condamnée des Bas-fonds, on ne s'attendrait pas trop à leur présence, mais on ne voudrait très certainement pas d'eux.
3) Ils étaient à un endroit n'ayant rien à voir avec le Kil'dara, pas plus qu'avec les chasseurs de Lanyshstas. Une sorte de troisième camp, une Porte oubliée, ou quelque chose comme ça.
4) Kil'darogan. La chute du Kil était relativement peu documentée dans les détails, et elle-même était loin d'être une spécialiste du domaine. Pour ce qu'elle en savait, il existait peut-être des pans entiers du Kil, encore entièrement automatisés.

Une meilleure vision de l'architecture, une vérification de l'éventuelle présence de population, permettrait de faire le tri.
Mais avant cela, une liste de priorités.

a) S'assurer de l'état de Cal. Norlail remuait déjà.
b) Détacher la corde. Pleine d'excréments, certes, mais elle ne risquait pas de se salir plus désormais.
c) Inventaire du sac.
d) Nettoyage de l'arme. Les modèles les plus primitifs, devant être chargés à la main de poudre, auraient été hors course automatiquement. Elle savait que les meilleures armes actuelles étaient capables de tirer après avoir été plongées dans l'eau. Dans l'eau claire, quelques instants, et pas secouées, malmenées. Dans le cas présent, Jade était plutôt pessimiste sur la capacité à pouvoir coller une balle entre les deux yeux d'un importun. Et même après un nettoyage, dans de mauvaises conditions comme celles qu'elle avait bien l'intention de s'imposer - mieux valait augmenter ses chances avant de sortir saluer d'éventuels présents- elle conservait des doutes.

Au moins, une chose était sûre, dans toute cette situation : ils étaient venus trouver quelque chose.
Ils avaient trouvé quelque chose.
Restait à savoir quoi...



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 22 Fambir 815 à 22h37
 
Norlail avait connu des moments autrement plus agréable. Car il fallait l'avouer: la situation était vraiment...merdique. C'était le mot juste. Il avait manqué de se noyer dans cette eau verdâtre à l'odeur immonde dans laquelle aucun krolanne sensé n'aurait osé tremper le petit orteil. Et puis il était atterri avec ses deux compagnons d'infortune dans une marre de déjection. Heureusement la matière fécale avait amorti une partie de la chute. Preuve qu'il y pouvait toujours y avoir un point positif aussi ridicule soit-il. Et puis au moins il n'avait pas été séparé de Cal et de Jade qui; comme lui, étaient couvert d'immondices de la tête aux pieds. Norlail cracha plusieurs fois pour évacuer le goût horrible qu'il avait dans la bouche. Décidément cette expédition était encore plus prometteuse que la précédente...

Les yeux bleus de Norlail commencèrent à parcourir les lieux. Même si cette descente infernale l'avait fatigué, il ne devait pas relâcher son attention. Il fallait donc observer. A en juger par l'état des habitations les lieux n'étaient pas habités. Du moins ils ne l'étaient pas par des krolannes. Peut-être cela avait-il été le cas dans un passé lointain mais avec le silence qui régnait ici il doutait fortement que des krolannes habitent ou travaillent ici. Ce silence lui rappelait beaucoup trop celui qui régnait au Fortin d'Aküra. D'ailleurs en y regardant bien cette endroit était similaire au fortin: un endroit abandonné et sans vie; au premiers abords du moins. Pour Norlail la chose était claire: ils étaient arrivés à destination.

Il sortit de la fosse comme il pouvait et aida ses partenaires à faire de même. Ceci fait il se livra à un bref inventaire de son équipement. Les torches qu'il avait préparé et la nourriture qu'il avait amené étaient bons à jeter. Il faudrait aussi qu'il démonte son arme pour la nettoyer. En revanche les munitions n'étaient pas hors d'usages. Étant donné la nature de l'expédition, Norlail avait eut la présence d'esprit d'acheter (pour un peu plus cher bien sûr) des balles résistantes à l'eau. Rapidement Norlail procéda au nettoyage de son arme tout en gardant un œil sur les habitations et la rue. Il effectuait les mouvements avec rapidité et dextérité. Il l'avait déjà fait de nombreuse fois mais jamais l'arme n'avait été aussi sale. Ceci fait il prit le temps de se décrotter comme il pouvait. Puis il prit son arme en main et enleva la sécurité. Si quelque chose les attaquait il était prêt à répliquer.

Il fixa quelques instants les lampadaires et se demandant d'où pouvait bien venir le courant les faisant fonctionner. Et surtout pourquoi ils fonctionnaient. Étaient-ils là pour eux? Cela voudrait dire qu'on les attendait, ce qui n'était pas très rassurant.

Il chuchota à l'adresse de la Verte et de Cal.


Et maintenant? Pour ma part je pense que nous devrions suivre la rue.

Ils n'avaient pas vraiment le choix ceci dit. Bien-sûr ils pouvaient fouiller les habitations une par une. Mais ils n'y trouveraient sans doute rien d'intéressant à part peut-être des pièges à Lanyshsta disposé ça et là.

Calmement, Norlail ferma les yeux quelques instants. Cette endroit était oppressant et mort. Il était dans la demeure de l' Entité Négative, aucune doute là dessus. Restait à savoir où celle-ci avait positionné ses pions.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 23 Fambir 815 à 19h07
 
*** Il avait prévu pas mal de choses. Être dévoré, poignardé, éviscéré, émasculé, euthanasié, étêté, carbonisé, empoisonné, énucléé, tranché, carpacciossisé -si, si, ça existe-, ou même découvrir que ses avoirs non-réfutables sur investissements subissaient le contre-coup de la baisse de production de bois de santal... Enfin bref, divers soucis d'ordre mineur fort difficilement évitable lorsque l'on est aussi sourd et aveugle qu'un foutu poteau de bois.

Mais se retrouver emmerdé, ça, pour le coup, ça paraissait si risible et si enfantin que c'en était vexant. Il avait signé pour une geste épique, et les voila qui jouaient au toboggan pour arriver dans la piscine de boue, tu parles d'un fait d'armes... Et, lorsqu'il atterrit, encore sourd et aveugle, son premier réflexe, naturel ? Respirer, forcément.

Et c'est bientôt un blondinet éructant qui recrache tant bien que mal ce qui avait pu se fourrer dans ses cavités nasales, buccales, et stomacale. Classe.

Un regard vers Jade. Il ouvre la bouche... Mais se ravise. Et observe les lieux. Et, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "rhododendron", l'épeler, chercher la définition dans le dictionnaire et apprendre à en distinguer deux espèces, le voilà qui sourit à nouveau. Dents blanches, ou presque, visage noir. Et d'une voix basse : ***


CK : "Je ne sais pas qui a bâti ça, mais si vous voulez mon avis, les habitants ne sont pas partis avec tous leurs effets. C'est sous la merde qu'on trouve l'or, pas vrai ?"

*** Regard vers le spadassin. ***


CK : "On n'a pas trente-six choix. Visiter une de ces baraques me tentent bien, mais ce sera pour plus tard."

*** Une rapide revue de son équipement... La joie des lames : ça ne s'enraye pas et ça résiste à la boue. Un sourire vers ses comparses. Et, un petit regard sur leurs armes respectives, il tire deux des fourreaux accrochés à ses cuisses. ***


CK : "Sortez couverts, les enfants."

*** Regard vers l'une des maisons. Se dirigeant vers elle, il colle son oreille à la porte. Mort. Mort ? Mort, oui, sans doute, comme ces lieux. ***


CK : "S'il y a de l'électricité, il y a un générateur. Et s'il y a un générateur, on devrait bien finir par l'entendre pas vrai ?"

Edit suite au mp MJ

*** Une seconde passe. Mais dans la rue, rien. Pas de bruit. Allant jusqu'à un carreau proche, il songe à l'astiquer, mais se contente d'observer le bois bouffé par le temps. Puis les lampadaires. Se tournant vers ses compagnons : ***


CK : "C'est bizarre. Autant les maisons ont l'air complètement déglinguées, autant ça..."

*** Il s'approche d'un lampadaire, en grattant la surface d'une lame. Réflexion. ***


CK : "Ils ont l'air beaucoup plus récent, pas super bien entretenus, mais ils tiennent. Et..."

*** Il recule, regarde en l'air. ***


CK : "Et je n'ai pas l'impression d'avoir vu les mêmes en surface... Mais j'en suis sur, ils ne sont pas très anciens. Enfin, je ne suis pas un expert en méttalurgie hein. Mais pour une cité engloutie, ils tiennent bien l'eau. De là à savoir ce qu'on peut en tirer... Jade ? C'est toi la futée de la bande."


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Julung 26 Fambir 815 à 09h36
 
L'adaptabilité avait ses limites.
Dans la plupart des situations, l'adaptable était plus efficace que le spécialiste, la modestie de ses qualités étant compensée par la limitation de ses défauts. Mais quand les circonstances tombaient dans un extrême, lequel tombant pile poil sur la spécialité... l'adaptable était surclassé.
Prenons la résistance à l'eau : Jade avait bien conscience que de l'eau, ou un choc, pouvait ruiner une arme. Mais la protection absolue, spécialiste, consistait à se balader avec un coffre-fort sur le dos. Lourd, encombrant, long à ouvrir.
La solution adaptable se limitait à un étui de cuir graissé et rembourré de mousse. Elle avait déjà pu constater que c'était bien suffisant pour résister à une chute de plusieurs mêtres, ou à deux heures sous une pluie diluvienne. En moins de dix secondes, on restait prêt à tirer, sans mauvaise surprise. Et cela avec son arme précédente, notoirement capricieuse.
Cas adaptable, parfait compromis pour la majorité des cas. Pour le passage qu'ils venaient de subir... C'était suffisant pour les chocs. Pour l'eau, non, et la mousse était désormais totalement imbibée. Il lui faudrait sans doute plusieurs heures de séchage pour récupérer un étui en état de fonctionnement, et encore l'odeur resterait-elle. Mieux vaudrait sans doute en racheter un.

C'est pourquoi, après un nettoyage sommaire -non pas que la situation pouvait se contenter d'un nettoyage sommaire, mais un sac détrempé ne lui laissait de toutes façons pas d'outils disponibles pour un nettoyage autre que sommaire- Jade ne remisa pas son fusil dans son étui, réutilisant la bretelle de ce dernier pour accrocher son arme à l'épaule.

Cal avait pris un peu d'avance.
Bon. Trop tard pour les consignes de silence absolu, ils n'en avaient de toutes façons pas forcément besoin.
Autre cas de limite de l'adaptabilité : elle avait contacté l'architecte Endylion pour son sens de l'analyse.
Et voilà qu'ils auraient eu justement bien besoin d'un architecte du Kl'dara.


Électrique...
Le Kil'dara est le principal fournisseur de gaz. Mais c'est la ressource la plus récente. En surface, la plupart des lampadaires fonctionnent au gaz, non ?


Ceci dit, ce n'était pas forcément une bonne façon de dater. Pour des raisons de sécurité, on pouvait aussi préférer l’électricité. Si un lampadaire à gaz avait une fuite en pleine rue, ce n'était pas critique. Que cela se produise en sous-sol, ou le gaz pouvait s'accumuler...

Et oui, il y a un générateur. Mais il peut être très loin, et surtout, pas forcément dédié. Pour ce que j'en sais, il est possible de voler de l'électricité, de façon assez discrète, surtout si on reste modeste. Une dérivation directement en sortie de centrale... Et on alimente toute une base secrète sans que ce soit repérable.

Quoi qu'il en soit, quelqu'un veillait à ce que cet endroit reste éclairé. Ce qu'ils pouvaient en tirer ? Des informations, forcément.
L'endroit était entretenu, non pas comme lieu d'habitation, peut-être éventuellement de stockage, mais au moins en tant que passage.
Que passage éclairé.


Ceux qui gardent l'endroit éclairé voient...

Bon, dit comme ça, ça pouvait paraître très con. Mais cela signifiait au moins que le sens de la vue était considéré comme important. Les réactions de la technomancienne, visiblement détachées de la vue, n'avaient rien à voir avec ceci. Si c'était un piège, ce n'était pas un piège exclusivement à Lanyshstas. Les couper de leurs sens krolannes pour inciter à l'utilisation de leurs pouvoirs aurait été bien plus efficace.

Quand, qui, pourquoi, comment ?
Et, accessoirement, "où", aussi, s'ils voulaient pouvoir en sortir un jour.
Cela n'avait rien d'urgent pour le moment, mais s'ils devaient mettre plusieurs jours à remonter, la nourriture, gâchée par le trajet, manquerait. Et si l'eau ne poserait pas de problème immédiat -la gourde pour les petites soifs en journée avait bien résisté, et il était peut-être possible de récupérer la mughanne- elle deviendrait rapidement critique ensuite.
Ils avaient envisagé de se faire tuer... Pas de se perdre.


Les portes. On va visiter quand même.

Pas en détail, pas chaque maison...
Mais cela pourrait leur en apprendre un peu plus. Trois possibilités envisageables.
- Déménagement. Portes fermées, intérieurs vides. Départ volontaire et prévu.
- Fuite. Portes fermées ou ouvertes, capharnaüm interne du à un tri expéditif avant d'échapper à une catastrophe.
- Disparition. Portes ouvertes, tout en place. Tables mises à l'heure d repas, etc. Une disparition inexpliquée.

Et dans les deux cas extrêmes, il était alors possible de repérer une incohérence.
Une unique porte ouverte au milieu des portes fermées pouvait être la marque qu'un logement était reconverti en entrepôt, par quelqu'un ne s'embêtant pas de la sécurité dans un coin déserté.
Une unique porte fermée au milieu des ouvertes serait plutôt signe d'une utilisation par un groupe ne se faisant pas totalement confiance.


Si tu tombes uniquement sur des portes fermées, tente de crocheter. Tu pourras peut-être mieux dater une serrure qu'un lampadaire.
Norlail, essaye de trouver des traces. Si l'endroit est fréquenté... Il peut y en avoir.


Ou pas. Avec leur bac d'arrivée à côté, l’atmosphère était bien assez humide. Il n'y aurait sans doute quasiment rien en poussière. Mais des rues défoncées par des chariots trop lourdement chargés, des griffes sur le revêtement... Des détails. Cela était possible. Il suffisait parfois juste d'une pièce coincée entre deux pavés, et...

Tiens, oui : c'était quoi, d'ailleurs, le revêtement de la rue, ici ?



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 26 Fambir 815 à 14h16
 
Minutieusement Norlail se mit à la recherche de traces. S'il en trouvait cela voudrait dire que des krolannes ou une forme de vie semblable vivaient ici. Après le problème avec les formes de vies intelligentes c'est qu'elles pouvaient être agressive lorsque l'on pénétrait dans leur territoire. Quoique les formes de vies agressives n'étaient pas vraiment un problème ingérable. En effet quelques coups de feu pouvaient venir à bout d'à peu prêt n'importe quelle forme de vie intelligente. Les krolannes en particuliers étaient particulièrement sensibles aux balles, raison pour laquelle ils se protègent avec des armures aussi diverses que variées. Tomber sur des krolannes dans cet endroit serait peut-être la meilleure chose qui pourrait leur arriver. C'est pour cette raison en particulier que Norlail doutait de trouver des traces significatives d'une quelconque activité krolanne. Ceci dit il était tout à fait possible que d'autres personnes qu'eux aient atterri ici.

Norlail chercha sans trop s'éloigner des autres. Il ne désirait pas être la cible d'une embuscade dans ces lieux qui ne lui inspirait nul confiance. Après tout qui savait ce qui pouvait se cacher ici.

Du regard il fouilla la rue puis il leva les yeux au ciel pour voir si il y voyait quelque chose. Du regard il inspecta tout ce qu'il pouvait voir, tout ce qui était à la lumière dans un premier lieux puis il jeta un coup d’œil en direction des zones d'ombres pour voir si rien ne s'y terrait. Peut-être qu'il ne trouverait rien. Ou peut-être pas.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 27 Fambir 815 à 18h43
 
*** Hochant la tête, il ajuste vite fait sa ceinture, s'assurant de la présence salutaire de sa lame. Une sacrée bonne lame depuis qu'elle était passée entre les mains de deux artisans : Yiu pour la partie traditionnelle, Jade pour la partie plus... Enfin moins krolanne, quoi.

Et c'est donc vers les portes des maisons qu'il se dirigera, tournant chaque poignée et jouant sur chaque gond. Enfin, pas tous, mais en tout cas, en ligne. Si l'une d'elle venait à bouger, il pourrait toujours jeter discrètement un coup d'oeil à l'intérieur avant de s'y enfoncer. Si son odeur ne le trahissait pas avant, saloperie d'égouts...

Faire attention aux pièges. Car, pour l'instant, plus que les créatures, c'était cela que Cal craignait. S'il ne pouvait rien faire contre les illusions ou les pièges "magiques", les pièges artisanaux ou technologiques étaient repérables, donc, évitable. Facilement, non, mais regarder le pas d'une porte éviter de se prendre les pieds dans un déclencheur, et scruter une pièce avant d'y entrer pouvait aider à repérer une arme à feu automatisées. C'était ce genre de choses que l'on pouvait voir chez certains... Particuliers. Oui, c'était à ça qu'il fallait faire gaffe. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Narrateur
 
Le Sukra 28 Fambir 815 à 22h39
 
La rue, surplombant le canal de mouise dans lequel ils avaient amèrement chuté, était elle aussi "ancienne".
Pavés sans véritable revêtement, ou alors il avait disparu, elle était par endroits partiellement défoncée par l'humidité et l'érosion qui s'ensuivait.

Des traces, il y en avait peu.
De petits animaux, qui étaient passés sans doute récemment.
Mais pas de véritable "traces" de passage, humanoïde ou suffisamment grosses pour prouver une présence, ni surtout un passage récent.

Le silence qui régnait était réellement oppressant, et le moindre de leurs actes leur semblait résonner dans toute la cavité.
Ils étaient pourtant discrets, prudents, mais un simple pas sur une planche vermoulue, une simple pierre de la rue qui se déchausse à leur passage, tout ceci engendrait des bruits qui coupaient le souffle.
Néanmoins, aucune réaction, proche ou lointaine.
Aucune présence.
Aucune sensation d'être épiés, surveillés et encore moins attendus.

Le plafond était un entrelacs de pierres jointives, parfaitement solides.
Quelques câbles couraient et s'enfonçaient dans les murs, maintenant qu'ils y prêtaient attention.
La rue où ils se trouvaient, en bordure d'un canal de merde, semblait fort longue et courbée.
Ils n'en voyaient aucun des bouts, mais l'éclairage direct des lampadaires ne les aidaient pas à avoir une perspective sérieuse.

Les maisons s'étalaient en fait le long de cette rue, qui elle même bordait le canal.
Deux rangées de maisons, séparées par de petites ruelles perpendiculaires et une cour intérieure entre deux maisons.
C'était... très organisé. Très méticuleux. Planifié.

Les maisons étaient délabrées.
Abandonnées depuis fort longtemps.
Tout ce qui était en bois avait fini par tomber en déchets organiques moussus.
Les gonds par contre, les serrures aussi, étaient là.
Certaines étagères métalliques étaient restées en place.
D'autres structures en pierre aussi. Les murs, évidemment, étaient solides.
La plupart des toitures avaient tenues, sans doute en ardoise.

Ce qui se dégageait de leur exploration, c'est que les portes avaient été fermées.
Les serrures l'attestaient.
Il restait pourtant les meubles à l'intérieur, quelques reliquats et tas moussus ressemblant à des tables ou des lits, des armoires, l'attestaient.
Il y avait aussi encore toute la vaisselle, en tas plus ou moins régulier au milieu des restes de meubles décrépits.

Mais oui, toutes les serrures ou presque étaient closes.
Et quand elles ne l'étaient pas, rien à l'intérieur ne pouvait permettre de voir une différence.

Évidemment, pas de piège.
Pas de chausse trappe ou autre signe d'activités.

Non, décidément, après deux bonnes heures de présence en ces lieux, cela devenait de plus en plus sur...
Ils étaient seuls.
Dans un coin souterrain inhabité, abandonné, silencieux et quasi sans vie.
Mais...
Un coin éclairé.

C'était déjà ça...

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