La gamine reste allongé à observer le ciel et ses nuages blancs. C'est la même pensée qui rejoins la bleue et sa copine. Un ronronnement satisfait qui dure un temps avant de s'arrêter brutalement, remplacé par un sentiment légèrement désagréable qui rompt le Lien, comme une morsure légère sur un poignet.

 

 


Un sourire ravis vint fleurir sur les lèvres de la kilsinite... La promesse d'une douceur, d'une cuillerée d'un miel de qualité... Voilà que ce papillon se faisait prometteur. Avait-il seulement conscience des sentiments que sa bravade éveillait en elle ? Non... Naturellement. Ce genre de personnages n'en avaient jamais la moindre idée. Sinon ils ne serraient pas... Comme ça.

- Une insulte ? Voyons... Je ne me permettrais pas... Et ne puis-je utiliser ma propre langue lorsque je suis certaine qu'elle fera l'affaire ? Je ne puis que vous remercier de votre réponse et espérer que je saurais vous offrir une expérience a la hauteur de vos espérances...

Qu'il interprète ça comme bon lui semblait. Le ton et surtout le regard qui avait accompagné ses propos étaient de ceux qui incitaient a penser que si sous-entendus il y avait ils étaient parfaitement voulus. Cependant si elle était a peu près certaine de l'intérêt des sèmes qu'elle avait employé, l'auditoire ne pourait jamais être certain que tout cela ne venait pas d'un usage malencontreux d'une expression dont elle ignorait le sens caché.

Quand a la forgeronne... Sa question était pour le moins pertinente. Et la réponse qu'elle allait donner ne serait naturellement pas totalement satisfaisante... Car elle ne pouvait pas tellement leur expliquer froidement a tous que c'était principalement pour des questions de confiance.

Pensée :

D'ailleurs elle allait devoir contacter ce petit poussin perdu pour voir avec lui comment le retrouver. Le plus simple serrait sans doute de fixer un rendez-vous à proximité de la porte. Mais s'il ne connaissait pas bien les quartiers les moins recommandables du Kil... Mieux vaudrait qu'elle monte a sa rencontre pour le guider et éviter qu'il ne finisse malencontreusement par se réveiller en caleçon avec une sacrée migraine.

 
La pensée qui répond sans un mot à Yiu a des échos d’un rire joyeux. Simplement heureux d’être là. La flûte a enchaîne sur un rythme plus gai et enjoué, et qui s’accorde aux passes de l’épéiste. Profiter simplement de la soirée.

Une moue amusée se forme lorsque la kilsinite reprend la parole.

J’en conclus donc mon cher que tu n’es pas un polyglotte avertis. Curieux. J’aurais pensé pourtant… Il faudra combler un de ces jours ces lacunes..

La pique est de bonne guerre. S’ils avaient étés seuls, elle l’aurait acidulée, certaine qu’il la savourerait. Dans le cas présent... La jeune femme se contente d’un sourire taquin.

Je pourrais sans doute vous en donner les bases quand nous aurons le temps. Rajoute-t-elle pour tous. Je risque de vous donner aussi un accent infâme, mais au moins, vous parviendrez à comprendre ce qu’ils racontent.

Par contre qu’est-ce que ça cause un kilsinite ! Ça parle et ça parle et ça parle…. Mais ils le découvriront bien vite. Elle a parfois songé qu’ils devaient en permanence etre en train de chercher la façon la plus alambiquée possible de s’exprimer….

Par contre… pour ce qui est de la philosophie kilsinite… de leur conception de la vie… mieux vaut sans doute qu’un natif en parle.

Bonne question de la part de la forgeronne, mais la bijoutière a laissé à leur guide le soin de choisir le parcours. Apres tout, elles ont convenue de leurs responsabilités respectives et… celle de la route ne lui est absolument pas dévolue !

C’est toi l’chef, chef. Le ton est léger. La réponse classique qu’elle ferait sur un sujet où… elle sait pertinemment qu’elle n’a pas les données pour choisir.

C’est sûr qu’on nous regarderait bizarrement… c’est déjà surprenant les gens qui sortent, alors en plus si peu nombreux…

Sans compter la présence d’une gamine, rarement recrutée lors de ce genre d’expédition…



Le reste de la nuit se déroulera sans alerte, chacun veillant tour à tour qu’aucune mauvaise surprise ne leur tombe dessus. Ils repartiront au matin, après un petit déjeuner réchauffé sur le feu de camp. Ils leur faudra encore plusieurs heures de marche pour atteindre les abords du kil’Sin… Croiser un campement de Krynan… à demi déserté et où les derniers présents, inconscients de la véritable nature des voyageurs succomberont au sort qu’ils pensaient réserver aux kildariens et à la kilsinite.

Les grands aqueducs visibles, et avec eux, l’arrivée, toute proche au kil’Sin, Yloyse se tournera vers Naoko, curieuse de voir par quel chemin elle les ferait passer.

 


Choc des aciers. Parade du coup, discrète rotation du poignet pour amortir le choc et guider la lame de l'adversaire au dehors. Un pas de valse en avant, ton coude part en avant et rencontre une mandibule.
Craquement, hurlement douloureux, éructation haineuse.
Un pas de valse en arrière pour éviter le lourd sifflement de la lame vengeresse.

Diminué par Naoko, abruti par ton coup, le Berzeker Krynan te regarde. Vilains petits yeux colériques.
Une détonation. Yloyse s'est occupé du deuxième voleur qui s'en et allé rejoindre son collègue.

Le trio de bandits était votre dernier obstacle avant les bordures du Kil'sin. Ils occupaient les ruines d'une de ces innombrables et anciennes propriétés fermières qui jalonnaient autrefois les lieux.

Nouveaux coup, que tu dévies de ta lame. Coup de talon dans son genou, la brute s'affaisse au sol dans un nouveau mugissement d'impuissance.

Tu souris. De façon carnassière. Tu sens l'énergie affluer au creux de ta main gauche. Chaleur. Puissance. Mysticisme.

Ton attaque magique lui brûle la face, faisant rougir la peau et apparaitre de vilains cloques.
Très peu fair-play et fort loin de tes habitudes de duel habituelles.
Mais que c'est bon de se sentir.. Différent. Et Puissant.

Tu devines plus que tu ne vois Naoko tomber du haut de la ruine et atterrir sur votre pauvre et désespéré dernier opposant.
L'instant d'après il ne bouge plus.

Tu ne rentres pas de suite ta lame au fourreau. Tu respires profondément, a en faire palpiter les ailes de ton nez. Tu savoures l'excitation née du combat et de la magie. Yeux fermés, tu profites de ces dernières étincelles de jouissance qui te parcourent encore.

Kil'sin, la route est libre, nous voici.

 
Yiu écouta la réponse avec attention.

Elle se plongea quelques secondes dans ses propres pensées.
Bon, je me ferai discrète si jamais le poussin m’emmène découvrir les forges. Sous ma cape et silencieuse, ça doit pouvoir être jouable surtout qu'il a l'air assez bavard pour occuper les gens. Je verrais bien. Etre prudente pour ma première visite d'un autre kil ne peut pas faire de mal.



Pensée :

Un peu plus tard, tu rengaines ta lame. Il est temps de te reposer.
Et pour ma part, je ne suis pas du tout polyglotte. Je connais mon patois et le commun, mais c'est tout. Et si tu peux nous apprendre les bases du kilsinnites, quelque soit l'accent, je prends. Je suis certain que le mien sera bien pire !

Sur ces bonnes paroles et maintenant que toutes les armes sont rutilantes et comme neuves, je vais me reposer. Il nous reste encore à marcher demain et autant le faire en pleine forme.
Yiu sort alors de son paquetage deux peaux tannéee. Elle pose ensuite son sac sur le bord du cercle formé par la troupe, le recouvre d'une première peau épaisse, dont un côté a été traité pour être résistant et l'autre révèle une doublure en laine moelleuse. Et s'affale dessus, moitié assise, moitié allongée puis se recouvre de la seconde peau, laissant le côté imperméabilisé sur le dessus. Un œil avertit verrait que les deux peaux peuvent être attachée pour former une sorte de poche plus étanche face à la pluie. Mais le temps est plutôt beau aussi elle ne s'embête guère plus et ferme les yeux.


Sa phrase à peine finie, la jeune femme s'endort aussitôt, malgré les discussions qui se poursuivent.





Pensée :

 

Ils avaient repris la route a l'aurore. Et les choses se passaient bien mieux que prévu. Une bonne partie des Krynans au travers desquels elle avait craint de devoir se tailler un chemin avaient mis les voiles. Et il restait... a peine quatre ahuris. Certains n'eurent pas même le temps de crier. La magie d'Yloyse et de Jahel déferlaient sur les pauvres Krynans alors qu'elle-même se faisait la main. Définitivement elle avait beaucoup perdu depuis l'époque ou elle travaillait sérieusement. Aucun n'était tombé en un seul coup... L'absence de pratique sérieuse devait forcément jouer. Mais surtout il y avait eu ces rêves. Enfin bref...

Essuyant le sang engluant ses mains sur les vêtements de sa dernière victime, elle estima la situation : ils arrivaient dans la zone de « calme ». Moins de Krynans a cause des sorties de ces foutus vigilants. Et tout cas plus de ces foutus barbares avec lesquels ils est impossible de discuter. Plus de contrebandiers par contre. Beaucoup plus. Une pensée s'évada en direction du poussin.

Pensée :

La rue en question était dans ce genre de coins que les gens de bonne compagnie évitaient généralement. Et ou ceux qui avaient l'air trop ouvertement riches risquaient de recevoir un coup de lame fine sous l’aisselle... Un endroit parfait pour garder des vêtements en bon état. Faciles a revendre. Pour la petite Yiu qui s'inquiétait elle envoya une pensée a tous.

Pensée :

A présent il ne restait qu'une petite demis-heure de trajet avant de rejoindre la petite poterne par laquelle elle avait prévu de passer. Les gardes en faction étaient du genre corruptibles et avaient une mémoire très sélective. Dans sa poche elle avait quelques anneaux joliment travaillés qui feraient l'affaire. Ou au pire, il y avait la bourse de ce Krynan (plutôt mignon d'ailleurs, même si la fracture du nez l'empêchait d'avoir un air réellement séducteur. La mort ne devait pas aider non plus).

 
Sourire moqueur et petite révérence.
''Je vous remercie du compliment très chère même si je ne touche pas à ce genre-là''.



''Vous me faisiez là une plaisanterie, n'est ce pas?''

 
Ecrit par Naoko





Comme de bien entendu la réaction avait eu quelque chose d'assez... Vif. Probablement la boue. Surement la boue. A moins que ça soit le reste de la proposition qui n'ai posé problème ? Dans pareil cas la moindre des choses serait de toute manière d'y répondre de manière moins... Visible. Quand au papillon... Le choc l'avait ramené a ses bonnes vieilles habitues de krolane babillant.

Elle aurait parfaitement pu en rester là. Oui... Elle l'aurait même probablement du. Mais voilà... Elle avait sa fierté et lorsqu'on la mettait au défis a tord elle aimait enfoncer le clou. De préférence en loupant une partie des coups de marteau.

- Là... Inutile de vôus mettre dans tôus vôs états. ç'est vôus qui demandiez de l'exôtisme hier sôir nôn ? La bôue est déjà de trôp ? Je suppôse qu'y ajôuter un parfum adapté aux égôuts du çOté des tanneries serait vraiment de trôp hein ?

L'air sincèrement chagrinée, elle semble réfléchir a une éventuelle solution de replis.

 
Mais qu'est ce qu'elle a contre ta tenue?
Un pourpoint matelassé et renforcé tout à fait adapté à la pratique de l'escrime.
Très simple. Un peu trop rouge peut être? Mais il était ma foi plutôt discret et.. oui rouge d'accord. Et motifs argent.
Mais ca reste un de tes plus épurés!
Pas de dentelles pas de bijoux. Simple!

Ta cape? Objection! Noire, descendant jusqu'au mollet, rien d'exceptionnelle. Aucune décoration.
Les broderies d'argent ne comptent toujours pas.

Le chapeau? Un tricorne aplati très tendance depuis l'an dernier dans les salles d'escrime de la bonne société. Difficile de dire d’où vient cette mode, mais elle t'avait plu.
Un chapeau assez plat en somme. Avec des broderies d'argent.

Non, ça doit être le pourpoint.
Une phobie du rouge dans le Kil'sin sans doute.
Ou bien de l'argent?

Mais alors de là a te demander de salir, volontairement qui plus est, une de tes tenues vestimentaires...
Quel manque de goût! De savoir-vivre! De pudeur!

''Gente dame, soyons précis sur nos termes, ce que vous me demandez là ne me semble guère relever de l'exotisme. Je ne peux décemment accepter de ruiner une de mes parures. Si vous estimez qu'elle est trop visible, je peux vous entendre. Et la retirer.
Passe encore la ranger, mais ne me demandez pas de m'ébattre tel un frobekh dans sa fange, c'est... vexant.''

A la limite la noircir au charbon, mais ce serait un tel pincement au coeur....

Tu commences à desserrer ton vêtement sans quitter du regard Naoko, avec l'intention de bien le ranger et le soustraire à l'humiliation proposée.

 
Tout ça pour un peu de boue…

Tu t'es redressé alors que les événements prennent une tournure hilarante. Le papillon ne fait pas attention à toi, tout concentré sur la sinnite et le dilemme qui lui tord l'esprit. Qu'il doit être insouciant si la seul pensée de salir ses vêtements suffit à lui voler son sourire charmant. Il ne te faut que quelques instants pour t'accroupir au bord d'une mare et de construire une boule de boue héroïque.

Héroïque, oui, car cela n'a rien à voir avec la fange que tu te coltine au quotidien, il s'agit là d'une boue de grande qualité, sans impureté sinon la défécation occasionnel que la pluie mélange à la terre. Vu ton état, tu pourrais d'ailleurs patauger dedans et ressortir plus propre que tu ne l'es.

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SPLAAAT

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La gamine s'est relevé et après avoir armé son bras à balancé la boue sur le papillon. La boule l'a frappé sur le menton, le glorieux semi-liquide marron s'est séparé en deux, une première partie s'étale sur son visage et ses cheveux. L'autre viens souiller sa tenue.

Un sourire malicieux sur le visage, prête à fuir prochainement selon la réaction du mâle fanfaronnant, son regard est pétillant alors qu'il le défi.

Personne à dis qu'y fallait t'ébattre, sieur papillon.

Le sourire s'élargie et la gamine ouvre grand les bras, exposant la totalité des tâches de gras et autres saletés qui forment des motifs étranges sa combinaison de travail.

Tu veux un câlin?

 




Pensée :



-Il semblerait que nous ayons un lieu de rendez-vous. Par contre, vous ne risqueriez pas d'aimer l'endroit.



-Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, il serait judicieux de cacher vos moindres bijoux.

 
Yiu ne savait sur quel pied danser. Le papillon avait ses fanfaronnades mais savait aussi se montrer un très bon compagnon de route. Aussi, fallait-il avoir pitié de ses souffrances et le soutenir ou au contraire s’amuser à ses dépens ?

Lorsqu’elle vit la réaction du dandy, elle se mordit un premier temps la lèvre puis n’y tint plus. La situation était trop cocasse.

Un sourire carnassier aux lèvres, elle se dirigea vers lui. Alors que Aleyne (Lia donc) jetait de la boue au papillon, la forgeron repris, tentant tant bien que mal d’imiter le phrasé aristocratique du gyrophare :







Elle ajoute en pensée à ses compagnes féminines :
Pensée :

 
Le ciel est bleu et dégagé, un vent rafraîchissant vient de l'ouest et la journée promet d'être belle. Une clairière autours d'eux, au loin l'aqueduc qu'on voit, et encore derrière la masse des premières hautes du Sin. A l'allure où il vont, ils arriveront en moins d'une heure.... Les arbres sont encore d'un vert printanier, tout comme l'herbe au sol, parsemée de petites fleur, des quatre corps sans vie un peu plus loin et... à coté d'eux... d'une hospitalière flaque de boue.

Pas n'importe quelle boue d'ailleurs. Une boue noir, à l'odeur puissante comme disaient certains. Une boue gorgée de minéraux revitalisants :calcium, potassium, sulfates, brome, mais surtout chlorures de magnésium et de sodium. Rien de tels pour obtenir une peau douce, nettoyée de toute impuretés....

Douce flaque de boue qui allait d'une seconde à l'autre être privée d'un lent réchauffement aux rayons du soleil pour le bénéfice bien malgré lui d'un Jahel trop coquet aux yeux de ses compagnes de voyage.

La présentation de Naoko a suffit a inciter un fin sourire à monter à ses lèvres mais c'est véritablement la réaction de Jahel qui le fait s’agrandir. De plus en plus... tentant d’empêcher le fou rire qui monte. Ne pas rire, ne pas rire, ne pas.... Mmmppppffffffff !

Allons mon cher, tu ne vas pas te vexer pour si peu... Nous ne pensons bien sur qu'à ton bien être et à celui de chaque partie de ton anatomie. Un peu de boue pour t'adoucir la peau et la nettoyer en profondeur..

La main se lève tandis que la bleue se rapproche, et qu'elle dépose une coulée de boue fraîche dans les cheveux du dandy.

Et puis c'est bon pour la chevelure, lui redonner force et tonicité.

La coulée glisse lentement se divisant entre la tempe et la chevelure, une partie se frayant un chemin jusqu'à son oreille avant de glisser dans la nuque. C'est froid et gluant. Elle lui sourit largement

Tu devrais nous remercier. Tant d'affection et d'attention pour un seul homme.

Un silence...

Attention, tu en as qui goûte sur ton pourpoint....

 


Précision ? Voila que sa... précision sémantique était remise en doute ? Et de cette manière... Douce innocence... A force de respirer de la vapeur certains finissaient visiblement par ne plus rien avoir d'autre dans le crane. Prenant un air peiné elle se décrie :

- Précision des termes ? Mais... Je fais ce qu'il mes possible... Si vous voulez bénéficier de la justesse de ma langue... N'êtes vous donc pas un gentlkrolanne pour me tenir rigueur de mes quelques imperfections sémantiques lorsque j'emploie un patois qui n'est pas le mien ? Permettez moi donc de m'expliquer en Krolanne. Par « exotisme » je voulais traduire le terme « exotisme » en krolanne. Ou, plus exactement « exotisme » en sinite. Terme qui désigne habituellement les pratiques inconnues qui...

Et voilà qu'une boule de boue s'envole. Inutile de continuer sur cette piste... Les demoiselles du groupe s'étant visiblement mis en tête de réduire a néant la virilité du papillon. Pauvre bestiolle. Qui l'avait mérité d'une certaine manière. Sur un ton laconique elle ajoute, alors qu'un masque a la boue est en train d'être appliqué par des mains qu'on peinerait a qualifier d'expertes :

- Oh et puis cessez de vous plaindre. La boue fera moins de dégats sur vos vêtements que le sang. Avec un peu de chance elle permettra même de rattraper les plus grosses tâches.

Quelque part, en périphérie de son esprit une pensée lui revient. Elle prendra le temps de l'étudier plus tard. La rapide analyse effectué de prime abord lui donne déjà des frissons. Chaque problème en son temps. Déjà : le papillon. Le poussin viendra ensuite.

 


L'une aurait mérité une semonce et la fessée.
L'autre un regard froid et hautain.
La dernière un rictus traduisant la désagréable surprise.

Au final, c'est seulement cette dernière après sa trahison qui se verra recevoir monnaie de la pièce. Une main qui fut autrefois plus douce lui bloque le menton et des lèvres qui furent plus propres s'appliquent sur les siennes.
Au passage, tu partages la crasse de ton visage.

''Quitte à qualifier vos actes d'affectueux, joignez le geste à la parole très chère.''

Les mains gluantes, elle n'a pas eu le temps de réagir et tu as rompu le baiser aussi rapidement que tu l'as lancé.

Puis très calme, tu commences à essayer de te débarrasser du 'superflu' de l'enduit gluant que tu sens couler sous tes vêtements.
Ce faisant, ton regard glisse sur les protagonistes.

Un faible sourire.
''J'espère maintenant être suffisamment moins.. 'appétissant' comme vous dites? Moins attirant et excitant aussi, je m'en voudrai de causer quelconque émoi.''

 
Oh je suis déçue... Il n'y aura donc plus de "mâle" dans notre troupe. Enfin, Papillon ! Je croyais que votre première qualité était votre panache ! Vous auriez pu accepter de jouer le pauvre hère avec classe ! Mais non ! Quel manque d'ambition !

Puisque le dandy semblait vouloir s'enlever à leur caresse joueuse et moqueuse, la forgeronne passa à autre chose :
Quoiqu'il en soit, Naomi, nous voilà donc prêt à vous suivre au sein de votre Kil.

 
Quelques temps plus tard…
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Le kil'sin est une basse-cour ou les poules passent leur temps à caqueter sur qui a pondu le plus belle oeuf. Occasionnellement on y croise un renard qui se cache derrière quelques plumes dans l'espoir du repas facile qui s'avère souvent plus coriace que prévu.

Mais sous ce caquètement éternelle, se cache une machine. Bruyante, imprévisible, inefficace… Du pur gaspillage, dégoutant, mais néanmoins une machine, sale et sans but. En comparaison même la Machine du dara est bien huilé avec précision, et glisse sur le rail de l'Outre-Science vers l'avenir.

C'est ainsi, les voleurs de vromballes ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez, pas plus loin qu'aujourd'hui et les richesses qu'apporte la journée, au petit bonheur la chance comme ils disent dans le coin. Une expression que tu aime bien, car pour toi aussi les petits bonheur sont fait de la chance de tes trouvailles dans les égouts et les poubelles.

Je pense que l'expression n'a pas la même signification pour eux, qu'ils pensent qu'ils font leurs propres chances. Mais ils ne connaissent pas la Machine et ses rouages, et comment elle cadre le hasard et régule l'aléatoire. Comme Gravité, grav' pour les intimes, une parcelle infime de la Machine qu'Yloyse à construite pour toi.



Grav', c'est une beauté, capable de vider un chargeur aussi vite que l'on peu tirer sur la pompe. Et puis elle fait des gros trous, parfait pour limiter le facteur dangereux des rencontres aléatoires en dehors des kils. Tu ne l'as pas encore utilisé pour disperser une foule, mais c'est sur qu'elle y arriverait, probablement en séparant quelques membres de leur corps. Elle a déjà mis fin aux jours de plusieurs créatures du dehors.

D'abord il y eu un trio de krynänns qui t'ont prise pour une proie facile. Les deux autres ont été médusé par la Gravité évidente de la situation lorsque des bout de cervelle du premier se sont envolé un peu partout, le deuxième essayait de combler le trou dans son abdomen et le troisième à tenté de s'enfuir, mais c'est difficile de fuir lorsque sa rotule s'est fait la malle. Il a pleuré comme un enfant, ceux qu'ont battait à l'orphelinat quand il n'étaient pas sages. Jusqu'à ce que grav' abrège ses souffrances.

Ensuite il y a eu une bestiole vraiment étrange, une espèce de plante carnivore qui faisait deux fois ta taille, et qui rôdait dans une carrière désaffecté. Tu ne t'es pas posé la question de savoir s'elle était vraiment agressif, elle avait un air méchant et elle t'empêchait de progresser dans ta quête de matériaux, alors tu lui à sauté dessus. L'effet de surprise n'a pas duré longtemps, mais elle n'a pas fait long feu, les pétales chargés de plomb. Il n'y avait rien de valeur lui extraire…

Une fois assurée que son cadavre en était bien un, tu as pu voir ce qui l'intéressait tant. Il avait été hypnotisé par une veine riche en rubis et en turquoise.

C'est les artisanes qui vont être contentes.