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La grande excursion (1)
Vers les Portes et leurs mystères
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 10 Nohanur 815 à 21h41
 
*** Et voilà qu'en un instant la curiosité ambiante fait place à l'affolement. Des neurones surexcitées tentant de résoudre les mystères des portes, il ne reste que les palpitations saccadées et les sens à l'affût du moindre danger.
Reculant par instinct face au trou, source de danger ou du moins d'inconnus, il se retourna naturellement vers celui qui les avait alerté.

Tentant de garder son calme malgré son manque d'expérience, il se remémora les coups de grisous ou les effondrements de galerie. S'il avait réussi à s'en sortir les quelques fois, c'est par sang froid et méthodologie.
Alors pas de raison de changer de stratégie aujourd'hui mon brave!

Cherchant un endroit abrité, il court à moitié recroquevillé en prenant soin de ne pas perdre de vue le groupe ***


Pensée :
Ma foi, aucune idée de ce qui se passe non plus! Mais on dirait bien que ca vient du côté de notre guide


*** Une fois plus en hauteur et en dehors de la dépression, le voilà à scruter les alentours, la main droite agrippée sur l'étau de son arme. Mais à ses yeux pourtant affuté, aucun danger ne semble présent.
Mais ce n'est pas ça qui empêche son coeur de s'affoler et les gouttes de sueur de couler sur son front... ***


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 10 Nohanur 815 à 23h02
 
A une vingtaines de mètres de là, un cri se fit entendre. Il n'était pas question cette fois ci de Charlotte. La voix du guide traduisait son inquiétude. Je jetais un coup d’œil rapide aux alentours. Les ténèbres nous enveloppaient petit à petit. Néanmoins, au travers, j'aperçu des choses bouger parmi les débris. Des silhouettes formées de bras et de jambes. Elles se déplaçaient lentement, quasiment imperceptibles.

Je serrais les dents. Un frisson parcouru mon échine.
Pourquoi fallait-il toujours en arriver là?
Je regrettais presque la présence de la Verte. Au moins, cette grande folle se serait fait un plaisir d'aligner uns à uns ces invités surprises en les gavant de plomb pour le dîner. Je déglutis puis glissais l'échantillon recueilli dans une poche. Prudemment, j'avançais vers le Brancal, touché par un premier projectile qui avait fort heureusement rebondit sur son armure. Machinalement, j'avais posé une main sur mon Crach'Feu, des fois qu'un de ces petits farceurs soit prit de la folie de me faire une bise.

Ma démarche était souple. Cependant, mon accoutrement faisait de moi une cible idéale, facile. J'aurais pu user de ma Farce ou limiter mon exposition en endossant un pardessus. Je n'en fis rien. Il me fallait savoir d'où venait les attaques, quelles étaient leur positions quitte à essuyer quelques coups. Identifier, localiser puis...en fonction, détruire.

Dix mètres du Brancal, une pierre qui venait de l'ouest manqua de m'atteindre en pleine tête. Par chance, ou par réflexes, j'évitais de peu le projectile au moyen d'une habile pirouette. Une vraie petite danseuse étoile.
Je continuais de progresser, dépassant l'uns des immenses piliers qui formaient le cercle extérieur.
Arrivé à cinq mètres du Brancal, ce ne fut pas une mais deux attaques qui me visèrent. Les salopiauds ! Un de chaque côté ! Tel le suricate-ninja, espèce ô combien réputée pour sa vivacité, je me baissais face contre le sable puis relevai quasi immédiatement la tête pour identifier mes agresseurs. L'un venait du nord, l'autre du sud. C'était bien des gens d'humanoïdes, mais pas des krynänns. Non... Ceux là, c'était autre chose.

*Plein ouest vers le Brancal, entre les deux piliers. Un truc avec des bras, enfin possiblement. Ils nous balancent des cailloux les coquins. Mais ils ne visent pas très bi...AÏE !*

Cette fois, le projectile avait atteint sa cible. En plein dans l'épaule. Je ne l'avais pas vu venir celui-là !

*...Donc ouai, ils visent pas très bien, mais CERTAINS s'en tirent mieux que les autres. Y'en a un vers le Brancal, on va essayer de l'approcher pour lui compter fleurette, enfin dés qu'on aura réussi à le trouver, ils sont joueurs avec ça ! Puis vu qu'on est du genre à partager, y'en a au moins deux autres avec qui se poiler. Un au nord, que vous pouvez prendre par derrière -si c'est votre truc- en contourner le pilier du haut, puis un plus au sud d'Olaf.*

J'adoptais à présent la technique du serpent, à savoir tenter de ne faire qu'un avec le sable encore chaud. J'étais mal formé à ce genre de mouvements, étant un plus fervent pratiquant de l'école de l'autruche, jugée plus vulgaire mais terriblement efficace lorsqu'il s'agit de s'en sortir en un seul morceau.
A la manière d'un ylo sans pattes, je tentais de progresser avec une discrétion et une efficacité toute relative. Et va y que je tortille à droite, puis à gauche. Dans le doute, je tentais tout de même la bonne vieille passe kil'sinite.


Eh les copains ! Ça mange pas de caillasse un Arlequin ! On comprends que la gueule de notre Brancal ne vous revienne pas, il peut faire peur mais on vous assure qu'il chante bien ! Charlotte ça vous parle? Bon aller, venez on fait pouce !

Plein d'espoir, mais pas trop quand même, je levais timidement mon pouce quand tout à coup... Blam ! Une forme noirâtre se jeta sur moi. Aucun cri ne s'échappa de ma bouche. C'était bien la mon erreur. A la place, mon corps répondit à l’agression par la riposte, du genre tout feu tout flamme.
Je fis basculer le corps de mon opposant dos au sable puis pointait le Crach'feu vers son abdomen et activait la gâchette. L'espace d'un très court instant, j’admirais ce délicieux gel enflammer dévorer la chaire de cette espèce de krolanne mal fagoté. Je devais me ressaisir, ne pas le tuer, faire croire à un simple petit incident. Mon index manqua de presser une nouvelle fois la détente. Non. Il ne fallait pas.

Je me relevais en hâte puis filait à petite foulée vers l'est, en direction des mes compères.


Ahhh-AAHhhh-AAAAAHHHHH ! Il a voulu nous croquer ! AAAAAHHhhh-aaaaahhhh ! Olaf à nous à nous ! A l'aide monsieur Brancaaaaal !

Mes bras se balançaient comme les ailes d'un oiseau maladroit. Il y avait un brin de grâce, quand même. Une sorte de chorégraphie absurde, désaxée.
Malgré tout et compte tenu des risques que j'avais couru, les autres avaient l'information, le Brancal également.
Désormais, il était temps de faire l'autruche.



- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 01h36
 
***
Le Doc' scrute... c'est bien plus facile maintenant qu'il sait où regarder.
Le kildarien n'a aucune hésitation, comme dans les égoûts. Sauf qu'ici il ne s'agit pas de sauver une lanyshta fourrée dans une bien mauvaise posture pendant un raid souterrain de Puritains kilsiniens, mais bien de sauver leurs peaux, coincées dans de sales draps au milieu de nulle part...

En revanche, le Bariolé est bien la dernière personne que le Doc' aurait imaginé se portant ainsi au devant du combat. Ca n'est pas son "jeu" habituel pourtant...

S'extirpant de sa planque, Helhar'sen se rue dans la foulée jusqu'au pilier au nord du Brancal d'où il observe - un peu médusé il faut avouer - Elyas mettre hors d'état de nuire avec une efficacité redoutable un assaillant à quelques mètres de là, avant de repartir avec un affolement un tantinet trop théâtral pour être totalement crédible, même venant de lui.
Il y a néanmoins eu cet instant où le masque de farceur s'est brièvement effacé.

Tiré de ses pensées par une pierre grosse comme le poing qui passe en sifflant à quelques paumes de sa tête, Helhar'sen quitte son abri précaire pour fondre dans la direction d'où le tir est venu.
A peine est-il sorti de sa mauvaise planque qu'une salve de caillasses le prend pour cible... Le lanyshta a juste le temps de voir des mouvements à la limite de son champ de vision avant de se jeter hors des trajectoires...
N'ayant pas la grâce ni les talents acrobatiques d'Elyas, les esquives du kildarien ressemblent plutôt aux déplacements aléatoires d'un automate mal réglé, mais malgré quelques dérapages sur le sol rocailleux, aucun des projectiles ne l'atteint. Pas gracieux, mais plutôt efficace et certainement un peu chanceux.

S'il n'a pas vu d'où le premier caillou lui a été lancé, le Doc' a bien repéré le gros rocher derrière lequel le tireur le plus au nord se planque... Il ne lui faut que quelques rapides enjambées pour rejoindre sa position, l'arrosant de tirs de feu liquide avant même de voir de près quel genre de créature les attaque.
Un peu tard pour se poser la question : la chose recroquevillée en train de brûler émet un gargouillis morbide. Ce n'est pas avec elle qu'ils vont tailler la bavette.
Sa silhouette pseudo-humanoïde, sa petite taille, ses traits grotesques...
***

Pensée :
"Celui du nord est mort. Par les Vromballes, ce ne seraient pas ce qu'on appelle des Frobekhs?"





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 10h07
 
Embuscade. Ce n'est sûrement pas une nouvelle chanson. Finalement l'heure est bien au lance-pierre.

L'attaque vient apparemment de l'extérieur de la Main. L'armure du Brancal a essuyé les premiers tirs. L'Arlequin et le Doc se sont déjà précipités en première ligne. Rhôz, elle se dépêche de trouver un rocher – ou plutôt une assez grosse pièce de décombres – pour s'abriter des tirs.

Pensée :
S'ils ressemblent à des espèces de gros rats krolannoïdes, ce sont sûrement des Frobekhs, oui.

Cela remémore à l'Étudiante un souvenir d'enfance. Amusant comme cette expédition l'amène à enchaîner les réminiscences. Mais pour le moment, elle ne voit pas leurs assaillants d'où elle est.

Pensée :
Si c'est un traquenard, prenons garde à ceux qui pourraient nous attaquer depuis le sous-sol. Il ne faudrait pas être pris en tenaille.

Il ne faudrait pas non plus qu'elle reste trop près du trou d'où sortait le bruit mal identifié. Mais le garder en ligne de mire, malgré tout. Rhôz se déplace sous le couvert qu'elle peut trouver afin de se positionner à mi-chemin entre les embusqués extérieurs et les possibles planqués souterrains. Elle essaie de se trouver un point d'observation bien placé (pouvant aussi devenir un bon poste de tir), qui lui permette de voir ce qui se passe d'un côté comme de l'autre.





Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 11h14
 
Pensée :
"De gros rats krolannoïdes... Ca colle à peu près oui.
Bizarrement je les imaginais plus grands que ça."


***
Un peu plus loin, le Brancal a sorti un lourd maillet à deux mains avec lequel il fait des moulinets, ferraillant avec un groupe de krobekhs. De là où il est à présent, le kildarien commence à s'apercevoir que les petites créatures pourraient être bien plus nombreuses que ce qu'il s'imaginait...
***

Pensée :
"Il y a encore au moins une de ces choses au nord, et trois ou quatre au sud. Olaf est au prise avec plusieurs d'entre elles, je le rejoins."


***
Les pauvres krobekhs, occupés à ne pas se faire écrabouiller par la lourde arme du Brancal, ne voient pas le lanysta les prendre à revers jusqu'à ce qu'il les arrose de plusieurs copieuses rasades de feu liquide. Les deux créatures les plus proches se transforment en torches avant de comprendre ce qui leur arrive, tandis qu'une troisième échappe de peu au brasier en reculant d'un bond.

La lumière des flammes fait néanmoins d'eux des cibles privilégiées, comme le douloureux impact dans sa cuisse le rappelle au Doc' alors qu'une nouvelle salve de projectile s'abat sur leur position...
***

- Olaf, c'est quoi le plan? lance-t-il au colosse en armure.




(Agur 816)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 11h53
 
Dès le cri d'alarme jailli, Olaf s'était mis au boulot.
On le payait pour guider l'expédition, et assurer au mieux sa protection, alors c'était le moment de mériter son salaire.
Ayant rapidement identifié ses adversaires, il compris que le plus grand risque n'était pas tant de se retrouver terrassé que de se retrouver avec des cadavres de scientifiques curieux sur les bras.
Aussi, il décrocha de son dos non pas son lourd bouclier, lui préférant son long maillet, plus pratique pour faire voler les petites créatures. Et même s'ils n'étaient pas facile à attraper, à l'aide de grands mouvements, il restait assez facile d'en chopper un parmi la masse, lequel avait tendance à exploser à l'impact.
Il entonna également un chant étrange, incompréhensible, une forme de très vieux chant de bataille, qui avait le don de faire hésiter les créatures les plus proches, tout en étant parfaitement audible des plus lointaines.
S'il pouvait en drainer un maximum vers lui, ça ferait toujours ça de moins sur le dos des autres.

L'essentiel des échanges entre Lanyshstas se faisant par voie télépathique, la plupart des bruits provenait de l'affrontement entre le Brancal et les Frobekhs à l'extérieur. Mais plusieurs se rapprochant pour lui prêter main forte, et demandant des renseignements dans l'urgence, il reposa un temps son marteau pour souffler, et s'adresser en criant au reste du groupe.


Restez groupés ! Ne vous laissez surtout pas isoler !

Bon, ils s'étaient fait encercler proprement. En restant bien au centre, ils se feraient attaquer de tout les côtés. Par contre en se décalant, ils pourraient un peu mieux voir venir. Le tout étant de ne pas cavaler pour ne pas gâcher l'utilité des piliers.

Mais rapprochez-vous du bord ! Ouest, vers moi !

 
Narrateur
 
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 12h24
 
Il y a de grandes oeuvres, des récits qui marquent une génération et que toute personne se doit de posséder dans sa bibliothèque s'il veut avoir un tant soit peu de crédit.
Il y a les notes fonctionnelles, les listes, qui n'ont de sens que pour une personne donnée, à un instant donné, et qui sont au mieux recyclées dans les latrines.

Et entre deux, il y a de ces ouvrages semi-utiles, pseudo-spécialisés, sortis à quelques dizaines d'exemplaires, trop futiles pour que les collectionneurs se l'arrache ou que les érudits le recommande, mais trop complets pour qu'on puisse les rejeter sans sourciller une fois lus.
Ces livres qui peuvent se retrouver dans de petites librairies obscures, accessibles aux lecteurs curieux sans trop de peine, même si la plupart des personnes n'en auront jamais entendu parler.

Parmi ceux-ci, le Bestiaire fabuleux et intriguant des Terres de Syfaria, un ouvrage trop subjectif, et aux thèses trop farfelues pour qu'on prenne tout ce qu'il dit pour argent comptant, mais trop utile pour être simplement ignoré, qui, en guise d'introduction au chapitre sur les Frobekh, dit ceci.

"Frobekh" est le mot Dath'oal pour "monstre", au sens premier du terme : créature capable d'intelligence maléfique.
Si les Krolannes n'ont jamais vu dans les Frobekhs qu'une des nombreuses races de Syfaria, plus ou moins dangereuses, les Dath'ogals -certains d'entre eux du moins- ont quant à eux affirmé que les premiers Frobekhs sont arrivés exactement en même temps que les Krolannes, auxquels ils ressemblent par certains aspects.
Certains mythes Dath'ogals affirment que si les Krolannes sont des corps sans âme, qui sont venus de la face éclairée de la Comète sur Syfaria afin d'en dénicher une, et sont donc parvenus à s'intégrer correctement dans le monde, les Frobekhs sont leurs opposés, des âmes dépourvues de corps issus de la face cachée de la Comète, s'étant abattus sur le monde afin d'y dérober des vaisseaux de chair. Âme noire des krolannes, ils auraient corrompu des animaux pour réadapter leur morphologie à leurs sombres desseins.

D'un point de vue plus pragmatique, et vérifiable, celui-là, on peut dire que les Frobekhs ont des traits à la fois krolanne et animaux.


Et, une fois passé les pages consacrées à l'organisation de ces créatures, on peut tomber sur un descriptif un tant soit peu détaillé des différentes formes de Frobekhs, parmi lesquels :

*** L'EMBUSQUEUR ***


L'embusqueur Frobekh est l'un des plus petits de sa race -si on excepte les nuées de parasites- avec une taille généralement comprise entre deux et trois pieds. Très vif, et doté d'un odorat développé, son comportement n'est pas sans rappeler celui d'un chat. Doté de pattes aux griffes souples, il est capable de manier des objets simples, armes classiques ou plus sommairement, cailloux.
L'embusqueur moyen saura faire preuve de furtivité, et de lâcheté, attaquant généralement à l'aide de projectiles lancés avec force, puis, une fois révélé, sautera à la gorge de sa proie avec une férocité certaine, sans égard pour sa propre sécurité.
Malgré ses aptitudes, il reste, en face à face, relativement peu dangereux, fragile, sans instinct de conservation, sans technique développée de combat, et sera mis hors d'état de nuire par n'importe quel krolanne formé au maniement basique des armes.

Malheureusement, trois choses font que tomber sur des embusqueurs est généralement une mauvaise surprise.
1) Ils ne s'appellent pas des fonceurs, mais des embusqueurs. Vous ne les affronterez généralement pas face à face, mais quand ils vous sauteront dessus.
2) Un embusqueur, ça va, trois embusqueurs, bonjour les dégâts. Même s'ils sont stupides d'un point de vue civilisé, ils chassent en meutes.
3) Les embusqueurs ne sont que très rarement seuls, ayant certes la capacité d’attraper des proies pour le nid, mais pas vraiment de les trainer jusque là. Rien que pour cela, lorsque des embusqueurs sont présents, vous pouvez vous dire que des specimens plus gros se cachent non loin.


Il y a ensuite pas moins de deux pages d'une étude comparative de la beauté du chant des mésange par rapport aux cris stridents que poussent les Frobekh excités. On s'étonne ensuite que cet ouvrage ne soit pas devenu une référence.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 16h13
 
Frobekhs, c’est ainsi qu’ils s’appellent? Des genres de gros rats, quoiqu’un peu moins poilus. Agressifs, vicieux. J’avais entendu parler de cette race semblable aux krolannes étant gamin. Dans le temps, on me disait : range ton coin ou bien on ira te filer aux frobekhs ! N’étant pas bagarreur, la menace suffisait à faire en sorte que je m’exécute. J’avais grandis, puis vieillis, dans l’idée que les frobekhs étaient donc de terribles monstres aux longues dents, avides de sang de petit garçon. La réalité était un poil différente.

Je restais immobile dans la pénombre, le souffle régulier, parfaitement contrôlé.
A une vingtaine de mètres de là, je pouvais entendre les pierres ricocher sur l’armure du Brancal. Le danger surviendrait si nous restions séparés. Nous devions former un bloc solide et bouger comme un seul homme. Nous ne pouvions pas compter sur l’effet de surprise : ce terrain de jeu était le leur et nous étions leurs proies. Fort heureusement, nous disposions d’atouts. Néanmoins, je restais persuadé que la situation n’exigeait pas encore d’employer les grands moyens.
Je cherchais du regard les autres membres du Consensus. Le Doc’ avait commencé à bouger. Selon ses pensées, il filait vers Olaf. J’aperçu une silhouette, probablement lui, qui filait vivement vers le guide. Au moins, le kil’darien n’avait pas besoin qu’on lui dise quoi faire pour faire preuve de bon sens. Un allié précieux. Aucun signe des autres cependant.

C’est alors qu’un son fracassant se fit entendre. Je plissais les yeux. C’était Olaf qui faisait jouer de son maillet, frappant ses assaillants avec une facilité déconcertante. Brave Brancal, au moins, nous savions pourquoi nous t’avions engagé.
Entre deux crânes brisés, il hurla ses ordres. Tous ne pourraient peut-être pas l’entendre. J’hésitais un bref instant.
La survie. La survie du groupe.
Rhôz n’était pas taillée pour ce genre de situations. Elle n’avait pas connu l’enfer des Dessous, les courses poursuites interminables, cette boule au ventre qui vous ronge lorsque vous ne savez pas encore à quelle sauce vous serez mangés. Elle était dans la réflexion, la longue réflexion. Le genre qui vous fait finir boyaux au vent en plein désert.
Et puis merde.
Il était temps d’exploiter encore un peu plus le potentiel des lanyshtas. Le fantasme de la Verte.

Je m’efforçais de faire le vide dans mon esprit, me contentant de transmettre des informations précises. Images, points de repères, le tout accompagné de ma voix, claire, sans fioritures.

*Autour du Brancal. Ouest. Faire bloc. Ne pas s’éparpiller. Si isolés, transmettez images, sons, odeurs. Nous sommes un.*

Le partage de sensations en instantané, n’importe quelle armée en aurait rêvé. La notion de combat prenait alors une tout autre dimension. Etait-ce cela que pouvaient ressentir les Choses du Fortin ?
A mon tour, j’avançais en direction du Brancal. A deux reprises, j’esquivais un jet de pierre. J’étais concentré, prêt à réagir. Le guide au maillet se tenait à cinq bons mètres de moi. A ses pieds, des cadavres de frobekhs. Helhar’sen n’était pas loin non plus, faisant un très bon usage de mon Crach’Feu. Je posais les yeux sur les créatures sans vie. Elles disposaient de griffes à la manière des félins. Leur musculature n’était pas très développée et leur membres légèrement arqués. Ils n’étaient pas conçus pour livrer des affrontements rangés.
Les créatures étaient nombreuses à en croire les formes qui se détachaient de l’horizon, au loin. Elles progressaient plus lentement à présent, peut-être refroidis par les compétences martiales du Brancal ou les flammes qui dévoraient les corps de leurs comparses. Nous étions toutefois encore exposés sur plusieurs fronts, trop pour considérer que nous avions la situation en main.

Dynamiter l’un des piliers aurait pu être une solution. Radicale certes, mais efficace. Au détail près que Rhôz aurait probable eut une crise cardiaque. En bref, il fallait oublier l’explosion pour le moment. Ah-la-la ces jeunes…
L’usage de feu était aussi envisageable. Déclencher un foyer suffisamment massif pour bloquer un flanc. Ouai. Mais non. Trop coûteux en feu liquide. J’aurais probablement dû me séparer d’une dizaine de charges. La situation n’était pas aussi critique pour en venir à de tels sacrifices.
Restait ma Farce. Certes je ne voulais pas l’employer devant le Brancal, ni même en dévoiler toute l’étendue si tôt devant mes collègues. Un Arlequin se doit de garder le meilleur pour la fin pas vrai ? Dans le cas présent, le petit numéro que j’avais en tête n’avait rien de bien visible. Toutefois, il se pourrait bien qu’il calme modérément nos assaillants.

*Nous tentons un petit quelque chose pour les calmer, rien de bien fou ne vous inquiétez pas ah-ah-ah !*

J’inspirais longuement puis relâchais doucement mon énergie psychique. Je percevais l’environnement un peu plus clairement. Le sable et ses habitants. Des petits vers, des insectes, quelques petits animaux qui profitaient de la nuit pour chasser. J’étais plus apaisé. En était-ce de même pour nos amis les frobekhs? Rien n’était moins sûr.
Je restais connecté au Consensus, leur transmettant des brides de ma vision.



- Thème d'Elyas -
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 17h38
 
L'Alarme !

Adrénaline, sueur et nerf.

Le Compteur savait quoi faire. En un geste, il fit voler sa cape, et les fluctuations de lumière des pièces huilées de son armure rendirent sa silhouette diffuse. Il saisit un instrument à sa ceinture : il s'agissait d'un simple Ttun-ttun, sur lequel il avait fait poser une petite roue mécanique. Le tout ressemblait à une vielle à roue, mais dans un format très réduit. Il fit tourner la roue, et une aura brumeuse l'entoura aussitôt.




D'un pas leste, il rejoint les autres. Les projectiles lui sifflaient aux oreilles, mais ne l'inquiétaient pas outre mesure. Tant qu'il restait à distance de l'ennemi, il était en sécurité.

Il accusa le message de l'Arlequin.

Ah, il voulait de la communion ? Il en aurait.

Il accorda sa musique à celle du Brancal. Commença de siffloter pour accompagner tout cela.

Et puis, il ouvrit les vannes de son esprit : il ferma les yeux, et cessa de 'jouer' sa musique. La musique ne s'arrêta pas, non : il devint la musique, projetant directement en pensée les notes qui transcendaient son être.

Que se passa-t-il ? Presque rien, en substance. Et presque tout, dans le flot télépathique. Le chant du Compteur résonna directement dans ses compagnons. Leurs mouvements étaient guidés par son rythme, et leurs cœurs emportés par sa mélodie.

Que faire d'autre, puisqu'il ne pouvait rien faire d'autre ? En se déplaçant au sein du groupe, il irradiait les combattants d'un entrain déterminé. Et dans le même temps, commença de cerner quels sifflements et grincements de cordes gênaient particulièrement leurs assaillants, pour les concentrer en leur direction.

Il aida le Brancal à guider la troupe vers le pilier, tout en mettant l'Arlequin en garde.

*Ce que tu veux, mais pas de magie, Clown. Pas de magie tant qu'on n'est pas en danger de mort.*


 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 12h54
 
*** Les choses s'étaient rapidement accéléré, chacun ayant pris l'initiative de repousser les premiers ennemis ou tout simplement de les carboniser. Et poussé par l'instinct de survie ou la colère vengeresse, Danthos tenta de faire de même.

S'aventurant entre les rochers, il essaya de surprendre un Frobek qui maladroitement avait laissé son flanc exposé. Ou du moins, la disparition de son congénères laissa libre ouvert l'accès à ses organes vitaux. S'avançant donc précautionneusement, le voilà à quelques pas de l'étourdi qui soudainement, dans un pur réflexe de danger, tente de se mettre hors de portée. Ou plutôt tentai. Le pauvre trébucha avant même que le Prospecteur ne tire une salve, et vu le sang qui gicla dans sa maladresse, les cailloux étaient bien acérés.
Note pour plus tard : regarder l'ennemi ET ses pieds.

Ralliant le reste de ses compères, il scrutait méticuleusement autour de lui.
Vu la facilité avec laquelle certains Frobek avaient trépassés, ceux-là devaient être les premières lignes, envoyés au suicide pour permettre d'étudier l'adversaire. Étant souvent en meute, la stratégie ne manquait pas de sens. ***


Pensée :
Plus trop d'activités sur le front Nord, on dirait qu'ils hésitent à venir. A moins qu'ils n'attendent les renforts?


*** S'approchant du camp que le Brancal venait de monter et qui déjà était désordonné, il tenta de se faire entendre par celui-ci ***


Ca s'est calmé au Nord!
Bon signe ou non? M'est avis qu'on vient d'accueillir la chaire à canon...


*** Ce qui forcément présage l'arrivée des rapaces ***


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 13h27
 
Le plus grand danger pour leur groupe, plus sans doute que d'être pris en tenaille, serait de se trouver dispersés. À l'appel du Brancal, redoublé par Elyas, l'Étudiante se rapproche du côté ouest. Non sans hésitation, ne désirant pas laisser Lamka seule au centre de la Main. Mais la Discrète est déjà hors de sa vue.

Un peu en retrait de ses autres compagnons, Rhôz finit par apercevoir l'un de leurs adversaires au moment où il sort de sa cachette pour lancer un projectile. C'est bien un Frobekh, en tout cas ça ressemble beaucoup à celui qu'elle avait aperçu, jadis, dans une friche en bordure de Kil – sauf que celui-ci est plus petit. Ayant repéré sa position, sans dire un mot, elle prépare son lance-pierre en attendant sa prochaine apparition. Elle ajuste alors sa cible et tire. La bille qu'elle envoie touche le petit Frobekh à la tête et rebondit sur son crâne. Il laisse échapper un petit cri mais, toujours debout, retourne s'abriter.

Ses compagnons redoublent d'assauts. Des tempérament guerriers se révèlent. D'autres, dont elle, ont plus de mal à s'y mettre. Le Compteur quant à lui entame une mélopée étrange, résonnant dans les tréfonds de leurs esprits éveillés tout accompagnant les chants du Brancal. Drôle d'ambiance à la fois inquiétante et entraînante.

Assez rapidement, les premiers assaillants ont disparu – occis, cachés ou en fuite. Mais ce n'était peut-être qu'une première vague. Toujours abritée comme elle peut, elle guette la suite, lance-pierre à la main, scrutant aussi bien du côté extérieur qu'intérieur.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 16h38
 
***
La menace est proprement éradiquée, il n'a fallu que quelques minutes au petit groupe pour faire amèrement et définitivement regretter aux petits frobekhs d'avoir voulu leur tomber dessus.
Mais la remarque du Prospecteur est judicieuse : il est encore bien trop tôt pour crier victoire...

Le médecin revient vers les lanyshtas qui se regroupent autour du Brancal, tout en guettant les signes d'une éventuelle seconde vague d'assaillants, frouzeur en main.
***

- Tout le monde va bien?

***
Il faut bien parler un peu, faire comme s'il ne savait pas déjà que tout le monde allait bien après cette escarmouche, l'histoire de donner le change à leur guide qui pourrait finir par se poser des question en s'apercevant que son groupe de bleus-bites hétéroclite opère en symbiose comme s'ils avaient déjà d'autres combats à leur actif.

Tout comme l'Arlequin, le Doc' a eu une pensée pour la Verte en songeant qu'ils pourraient tous opérer avec la synchronicité d'un seul être et atteindre la même efficacité que les étranges hybrides biomécaniques.
A la différence près que dans l'esprit du kildarien dont la culture est issue d'un "culte" basé sur l'adoration de la technologie et des machines, se comporter comme une machine - même si cela peut être de nature pathologique - n'a rien de péjoratif...
***

Pensée :
"Au temps pour la Porte abandonnée. Abandonnée par les krynänns, colonisées par les frobekhs...
Le Prospecteur a raison. S'il y a un nid à proximité, d'autres vont sûrement rappliquer.
Profitons qu'on a un petit répit : on décampe ou on fortifie?"





(Agur 816)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 19h06
 
Bordel de chierie de brin de sa mère la...

Et il est sans doute inutile de détailler le reste de la tirade du Brancal pour comprendre que dans le domaine des jurons, il disposait également d'une solide base culturelle.

La tempête avait été de courte durée, et la nuit avait désormais principalement l'odeur de la viande trop cuite.
Face à une caravane d'érudits, l'embuscade aurait pu se solder par un massacre, mais la vitesse de réaction des Lanyshstas et leur coordination avait permis de se limiter à quelques égratignures, les Frobekhs surexcités fonçant sans le moindre instinct de survie vers les armes brandies.

Alyas avait d'ailleurs pu croire en l'inefficacité totale de son sortilège, avant de constater que les grosses mouches -seule autre preuve de vie jusqu'à maintenant- l'évitaient soigneusement. Peut-être que les Dath'ogals avaient raison de qualifier les Frobekhs de monstres : leur intelligence, quoique frustre, les sortaient de l'ordre naturel des choses, réagissant en fonction de "besoins" plus qu'en fonction d'instincts.

Alors qu'ils prenaient quelques instants pour souffler, le bruit auparavant perçu par le Doc et la Discrète devint perceptible, plus fort, même depuis la bordure du cercle.


Plutôt bon signe, ouais : ils n'étaient pas trop nombreux, le nid doit être tout récent. Et on les a repoussé vite fait. Habituellement, ils occupent le temps que les gros se pointent. Alors économisez vos munitions parce que... Ah ben voilà, ça arrive.

Et effectivement, depuis le trou, "le" bruit se muait en "les" bruits, des formes plus grandes se faisant voir dans la nuit.

 
Narrateur
 
Le Julung 12 Nohanur 815 à 19h30
 
Toujours dans le Bestiaire fabuleux et intriguant des Terres de Syfaria, on apprend d'autres choses fascinantes sur nos étranges pseudo-cousins.

Mais si l'on oublie ces considérations mystiques, les Frobekh semblent être des créatures comme les autres, bien moins dérangeantes que les Fuscusiens ou les Foediens, par exemple.
Les Frobekhs sont organisées en Meutes, des regroupements pouvant aller de la petite dizaine à plusieurs centaines de membres. Leur diversité est incroyable, et on catalogue comme "frobekh" toute créature observée régulièrement comme vivant au sein des Meutes, n'ayant pas réellement de possibilité de reconnaitre au premier coup d'oeil ce qui est un Frobekh d'une créature syfarienne classique.
Des 2 pieds des Embusqueurs aux 10 pieds des Berserkers, de la délicatesse des Façonneuses à la bestialité des Métamorphes, les seuls points communs à (presque) tout les Frobekhs sont la bipédie, et une intelligence limitée, les rendant capables d'utiliser des outils ou des armes.
Ils sont loin des pré-requis nécessaires pour en faire une civilisation, mais les Meutes sont néanmoins structurées, autour d'un lieu qu'on nomme habituellement un Nid, et utilisent les spécificités de chacun, leur organisation se rapprochant de celle qu'on pourrait trouver dans une petite tribu autarcique. La principale occupation des Frobekhs semble être la recherche de nouveaux territoires et de nourriture, et contrairement aux créatures sauvages classiques, ils n'hésiteront pas à s'attaquer à un adversaire dangereux, quitte à mettre leur vie en danger.


Et à la suite des embusqueurs, on trouve les pages suivantes :

*** LE GUERRIER ***


Le guerrier frobekh est la première image qui vient à l'esprit, lorsqu'on parle de ces créatures. S'il n'est pas forcément le plus nombreux -les embusqueurs semblent majoritaires- il n'en reste pas moins le plus facilement observable.
De la taille d'un petit krolanne, pour environ les deux-tiers de son poids, on peut facilement confondre sa silhouette avec celle d'un krolanne. A plus forte raison lorsque celui-ci s'enveloppe dans une cape.

Bien que considérablement plus grand qu'un embusqueur, il n'est pas spécialement plus fort, mais plus répugnant, son aspect faisant indéniablement penser à un rat. Un peu moins rapide que les embusqueurs, il peut par contre faire preuve de plus de retenue, et même tendre des pièges grossiers, oeuvrant pour prendre l'ennemi en tenaille lorsque les embusqueurs n'y arrive que par le poids du nombre.

Lorsque les groupes de guerriers frobekhs atteignent la demi-douzaine, leur structure d'action semble se modifier, et alors qu'ils étaient tous plus ou moins autonomes, ils semblent alors se caler sur les agissements du plus gros d'entre eux, qu'on appelle souvent un maraudeur -même s'il est exactement de la même race que les guerriers.


*** L'INSTABLE ***


Ceux que l'on nomme les Frobekhs instables sont les plus diversifiés de leur race, chacun étant quasi unique. Ils sont aussi les plus petits, lorsqu'on les mesure objectivement, même si leur poids pouvant atteindre le triple de celui d'un embusqueur fait que ces derniers restent considérés comme les moins grands des Frobekhs.

Les instables sont, clairement, contre-nature. Pouvant posséder deux têtes, trois queues, on six membres, être poilus ou imberbes, ils sont chaque fois obèses, et apparaissent à tout point de vue comme "ratés".
Rarement aptes à se déplacer seuls, ils ne sortent que peu des nids, et sont généralement accompagnés -aidés ? - d'autres sortes de Frobekhs.

Ils doivent leur nom de "instable" au fait qu'il faille à l'évidence quelque chose pour stabiliser leur flux vital, aucun spécimen capturé n'ayant survécu plus de 48h. Certains explosant même spontanément. Mais aussi pathétiques et répugnants soient-ils, il ne faut surtout pas les négliger pour leur aspect grotesque : qu'il morde ou qu'il griffe, un frobekh instable est un nid à infections et les plaies doivent être soigneusement nettoyées sous peine de graves complications.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 20h03
 
La musique de Salimân m'envahit rapidement. Ma respiration se calquait à présent sur les rythmes sonores produits par le Compteur. Mes gestes, toujours aussi précis, contrôlés, semblaient s'être également assurés. Mon esprit était vide de tout sentiments perturbateurs.
Les informations affluaient au travers de la télépathie comme des gouttes d'eau sombrant dans un lac apaisé. Par moments, des images de mes compères me parvenaient. Je sentais les corps calcinés ici et là sans savoir véritablement s'il s'agissait de mon propre odorat ou de ce que mon esprit traduisait comme étant une senteur. J'aurais pu me sentir, au milieu de cet amas de pensée, complètement perdu. Il n'en était rien. J'avais au contraire conscient d'être ici et ailleurs, d'être partout à la fois. C'était comme de pouvoir regarder une scène de plusieurs angles différents.

Puis vint le moment de l'accalmie.
Les assauts des Frobekhs s'interrompirent. Comme le fit remarquer Danthos, ceci n'avait probablement été qu'une mise en bouche avant l'arrivée du plus gros gibier.
Je jetais un coup d’œil autour de moi : seule Lamka manquait à l'appel. Fallait-il y voir une tentative d'action solitaire ou bien une perte complète de ses moyens face à la surprise de l'attaque?
Je me tournais vers le Doc'.


Ouai, tout va bien pour nous. D'ailleurs, juste comme ça, vous faites un sacré bordel avec votre engin monsieur Docteur ! Tout feu tout flammes hein? Ah-ah !

Le bruit qui s'élevait depuis le trou se fit de plus en plus puissant, couvrant même certaines notes de Salimân.
J'agitais la tête en un tintement de clochettes puis me tournais vers le Brancal. Un sourire étincelait sur mon visage.


Euh sinon, vous pensez qu'il est gros comment ce nid de rat à poils courts? C'est un coup à y passer la nuit si on reste ici non? Sauter le souper, c'est pas recommandé tout de même...

Des silhouettes plus imposantes s'avançaient dans la nuit désormais noire.
Mon regard fila vers le nord. D'autres hommes-rats. Pouah. Et en plus ceux-là semblaient un peu mieux équipés.
En soi, nous n'avions pas beaucoup d'options : attendre et nous laisser avoir par la fatigue, fuir à la première difficulté ou bien...attaquer de manière irraisonnée sur un terrain inconnu.

*Donc un nid, petit d'après Olaf. Décamper avant même d'avoir pu trifouiller cette Porte, ce serait plutôt de mauvaise augure pour la suite non? Après tout, nous n'avons pas encore eut le temps d'exploiter notre plein potentiel pas vrai?
Hé-hé-hé !
Le truc, c'est qu'à rester plantés comme ça, ils vont finir par nous avoir à l'usure...enfin, si vous souhaitez vraiment éviter d'user de vos talents de lanyshtas...*


Pause.

*C'est quand même bête que nous n'ayons pas pensé à emporter deux ou trois barils de poudre ! C'était l'endroit rêvé pour faire péter une Marie-Jolie dans ce fichu nid ! Oh oui-oui-oui ! Nous imaginons bien le tableau : des petits rats en feu qui galopent dans le désert ! Des gerbes de flammes qui déchirent les astres, s'échouant sur ces piliers vitrifiés en un crépitement mélodieux ! Oh...*

Vague moment d’égarement.
Je chassais cette vision fantasmée de l'instant pour me re-focaliser sur la réalité, triste et beaucoup moins poétique.

*Du coup chef-Rose, une petite idée à nous soumettre?*

Certains jurèrent d'avoir entendu un lointain ricanement.



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 12 Nohanur 815 à 22h30
 
Le ciel s'obscurcit de plus en plus profondément. Profitant du calme temporaire, Rhôz ajuste ses lunettes et règle les lentilles pour améliorer sa vision nocturne. Côté extérieur, ses compagnons ne tardent pas à se trouver aux prises de nouveaux attaquants, tandis que les bruits venant du souterrain se précisent.

Pensée :
J'aurais tendance à m'en tenir à ce qui était convenu : pour ce qui touche au combat et à la survie, suivre les instructions du Brancal.

Avec une préférence pour rester sur le site. Mais elle a de toute façon du mal à imaginer une fuite dans la nuit, en laissant derrières eux le campement et tous leurs bagages déballés. Tout leur matériel de survie.

Cherchant de nouveau Lamka du regard, l'étudiante finit par apercevoir un instant sa silhouette passant d'un abri à un autre pas très loin de la bouche du souterrain. Mais il n'y a pas que la sienne. Rhôz n'est pas la seule à l'avoir remarqué puisque le Brancal se précipite en hurlant pour s'interposer entre la Discrète et un petit Frobekh qu'il envoie voler d'un coup de son énorme maillet avant de se tourner vers un autre homme-rat un peu hors du champ de vision de l'Étudiante. Le Frobekh volant, bien que mal en point, se relève, avec manifestement dans l'idée de sauter toutes griffes dehors sur le dos de leur guide. Le lance-pierre de Rhôz lui loge une bille juste dans le creux de la tempe. Petit craquement et projection de sang. Il ne se relèvera plus.

Cependant, un autre ratoïde, plus gros et boursouflé, et même difforme, a profité de ce que l'attention de la Kilsinienne soit tournée vers la première victime de son tableau de chasse pour avancer jusqu'à elle. Il lui laboure le bras et les épaules. Elle repousse sont assaillant, se recule, remettant de la distance entre eux. Pour l'essentiel son armure et ses gants l'ont protégée, mais elle a tout de même une belle griffure sur la joue. Une égratignure qui picote un peu... Pourvu que le Frobekh ne soit pas porteur de maladies ou allez savoir quel venin.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 13 Nohanur 815 à 14h33
 
- Rha.... Bordel! Bougez pas, je vais chercher la grande asperge! grogne le Brancal avant de s'élancer vers le centre des ruines.

***
A l'extérieur du cercle de pierres, les rangs des frobekhs comptent à présent plus de cadavres que d'individus encore aptes à combattre. Mais les créatures sont loin de vouloir reculer, comme auraient pu/dû le faire des individus doués d'un minimum d'instinct de survie en se sachant largement surclassés...

Ca n'augure rien de bon.

Un peu plus tôt, le Bariolé lui a glissé - au détour des combats - qu'il aurait apprécié que le Doc' "partage les jouets"...
Helhar'sen lui envoie une brêve pensée tandis qu'il court dans les pas de leur guide.
***

Pensée :
"Vous allez pouvoir jouer de tout votre saoûl, l'Arlequin. Je vais chercher des jouets neufs de l'autre côté des pierres."


***
Le kildarien ouvre ensuite son esprit plus largement pour que ses pensées soient aussi perceptibles des autres.
***

Pensée :
"Avec tout le respect que je vous doit Rose, le Brancal n'a aucune foutue idée de ce dont nous sommes capables. Sa stratégie est basée sur le fait qu'il escorte une bande de farfelus dont la curiosité ou la recherche de sensations fortes les poussent à aller là où ils ne devraient pas...
... ce qui est probablement vrai au moins en partie, mais bref, vous m'avez compris.

Les petits frobekhs à l'extérieur des ruines sont presque tous vaincus, je fonce au centre pour aider le Brancal : c'est là-bas que les "gros" doivent être."


***
Des gros, oui. Des beaucoup plus gros et beaucoup beaucoup plus moches aussi...
Le plus proche, un être abjecte semblant être un amalgame visqueux fait de plusieurs autres, court maladroitement après l'Erudite. Les flammes qui l'engloutissent l'arrêtent net dans sa course, et sa chair dégage une odeur immonde tandis qu'il s'effondre avec un gargouillis.
Le médecin jette un regard rapide à la blessure de Rhôz en passant. La joue n'est pas profondément entaillée, mais il faudrait désinfecter la plaie au plus vite vu la bestiole qui la lui a infligée...

Au milieu de la mêlée, Olaf et Lamka bataillent contre une floppée de guerriers et de maraudeurs, et s'en sortent plutôt bien. Il y a un paquet de frobekhs armés de batons ou de lances rudimentaires, mais le Doc' s'en désintéresse en voyant une autre de ces créatures grotesques à une dizaine de mètres de là. Celle-la a moins de membres que la première, mais plus épais et musculeux, et ses trois crânes siamois partagent cinq yeux, trois bouches et deux nez. Elle se traine, tressaute, bave et grogne, pour contourner les rochers et atteindre le Brancal.

Leur guide a beau être costaud, ca ne l'empêcherait pas de se faire encercler...
Heureusement qu'il est bien occupé, d'ailleurs, sinon il pourrait se rendre compte que le médecin - a priori sans vocation ni expérience martiale donc - vient de virevolter au milieu de la masse des frobekhs et de traverser la zone de combat sans que les armes de ceux-ci aient pu toucher autre chose que le vide...

Brandissant à nouveau son frouzeur, le Doc' arrose copieusement le gros fobekh instable qui recule avec un cri semblable au borborygme d'un gros estomac affamé.
Le barbecue est loin d'être fini.
***





(Agur 816)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 13 Nohanur 815 à 18h48
 
*** Hélàs, le Prospecteur avait eu raison : de quelques Frobek inaptes aux combats, les Lanyshtas faisait désormais face à un vrai groupe d'escarmouche aussi hétéroclite qu'eux.
Pourtant, il se serait bien passé d'avoir vu juste.

Dépoussiérant et ajustant sa tunique le temps que les informations fusent, il tenta de visualiser la situation.
De peu, leurs ennemis étaient dorénavant nombreux; Lamka était resté vers le nid, en situation de vulnérabilité; leur guide tentait de la sauver en s'interposant entre les lames et projectiles ennemis; le Doc avait rejoint le flanc Est tandis que les autres étaient resté en retrait entre les piliers.
Et en tout cela en combien de temps? Bien trop vite pour avoir pu compter en tout cas, mais d'ici peu il risquait de ne plus pouvoir dénombrer les ennemis ***


Pensée :
Dommage pour la poudre l'Arlequin, mais pour aller visiter des portes; ce n'est pas le genre d'amusements avec lequel on se promène. Mais ça aurait fait des sacrés souvenirs!

Plus sérieusement, nous ne pouvons pas laisser le Brancal et la Discrète seule au centre des Frobek tandis que d’autres risquent de surgir. J'ignore combien de vagues on risque de se prendre, mais m'est avis que le plus rapidement on les disperse, et plus vite on pourra réfléchir à une issue de secours.


*** Décidant de prendre les devants, il tenta d'escalader l'un des piliers. Prenant soin de ne pas être au vu de tous, du moins des assaillants, il trouva des prises faciles lui permettant de se nicher à quelques mètres du sol, suffisamment pour voir l'étendu de la scène.
De là, il voyait jusqu'au trou d'où des bruits de plus en plus fort jaillissaient. L'obscurité aidait pas à dissimuler le nombre d'adversaires, mais des formes qu'il devinait, il y avait autre chose que de simples embusqueurs. ***


Pensée :
Leur nombre croit... Le plus judicieux serait sans doute de s'occuper des plus imposants d'entre eux, peut-être cela suffira à dissuader les survivants de nous chercher des noises?
En attendant, il faudrait que notre guide nous rejoigne. Je vais tenter de faire diversion


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Sukra 14 Nohanur 815 à 00h37
 
Le belle avait encore disparu ; ou plutôt manqué de suivre. L'épisode de la sortie précédente lui revenant en tête, le Compteur suivit la troupe qui se repliait vers le centre de la Porte avec un mauvais pressentiment au ventre.

Le temps du mélodique était passé. Il rangea son instrument et sortit ses flingues. Contre la multitude de ratons qui se dressait devant eux, même s'il ne savait pas s'en servir, il aurait tout de même l'occasion de faire mouche. Il ferma la marche, tourné vers les deux trois guerriers ratons qui restaient sur le flanc Est, et balança quelques pruneaux.

Il parut d'un coup plus visible, et essuya quelques jets de pierre qui ternirent sa belle armure de cuir.


Salopards, j'vais avoir l'air beaucoup moins classe en rentrant !

A y réfléchir, il aurait aussi sans doute l'air d'un type qui s'est frotté au Dehors, le genre d'aventurier qui les faisait toutes pâmer d'admiration. Non qu'il eut besoin de ça, d'ailleurs, pour faire pâmer qui que ce soit. Un sourire lui chatouilla les zygomatiques.

Salimân sortit de sa rêverie quand une pierre lui fit tomber le chapeau.


Gougnafier de bouffeur de raclure de semelle de bousier !

Il le ramassa, puis courut au centre du groupe. Là, il se mit a siffler un air strident, dont il battit la mesure à grands coups de feu et de roulements de barillet.

 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Sukra 14 Nohanur 815 à 00h59
 
Alors qu'elle cherche au centre de la composition un passage, ou quelque chose qui laisserait libre le passage vers une zone cachée, Lamka, tout comme ses compagnons est soudainement la proie d'une vague d'attaque de créatures diverses. C'est la panique générale. Le Brancal est malmené, ce qui était sensé devenir un raid sécurisé semble tourner au cauchemar...

Comme par réflexe, et comme les fois précédentes, la jeune femme semble alors disparaitre totalement...

...
...

Sans un mot, sans se faire entendre ni voir, celle qui semblait auparavant si vulnérable est devenue soudainement proactive. Elle traverse le champ de bataille et les créatures ne semblent pas se soucier d'elle. Dans la cohue, elle réussit à s'extirper de la mêlée et s'en éloigne... Ses pas sont feutrés malgré la rapidité à laquelle s'extrait du groupe et aussitôt elle se prépare...

La, elle reste un moment interdite un moment puis d'un geste assuré, elle s'agenouille, s'empare rapidement d'une fleche de son carquois, vise, ferme les yeux et psalmodie :


Maitre, guidez ma main...

La flèche part et touche...
Une seconde identique...
Un guerrier Frobeck tombe et meurt

Surprise autant que ravie, la discrète change de place, se camoufle et continue
Les agressions à son égard se multiplient sans l'inquiéter
Elle se replace, décoche de nouvelles flèches qui partent et blessent gravement...
Autant elle peut être inutile, autant...
...

Autant qu'elle peut, lorsque ses flèches touchent, elle tente de les récupérer
Pas par forme d'économie, mais pour éviter qu'on se rende compte de la compétente qu'elle se découvre
Lentement et assurément, elle tente de rejoindre le groupe...




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