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Les Tours & Détours » Les détours perdus... » La grande excursion (1)

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La grande excursion (1)
Vers les Portes et leurs mystères
 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 00h49
 
Assez rapidement, les signes extérieurs d'empoisonnement s'estompèrent. Étais-ce les provocations de l'arlequin ou la réalité des changements de son corps et de son état ? Difficile à dire, mais il devenait clair que les choses évoluaient. A propos d'évolutions, il lui semblait par ailleurs important de comprendre que pas mal de choses avaient précédées son arrivée, ce qu'elle venait d'entendre en était une parfaite illustration

Citation :
On s'en tient au plan sur lequel nous étions d'accord, je vous prie : on ne lui dit rien tant qu'on n'y est pas forcé par les évènements


Pensée :
Euuuh.... sans vouloir offenser personne, c'est quoi exactement le "plan" et ce que l'on doit dire ou pas à notre guide ? Y aurait-il suspicion ou danger ? C'est quoi exactement qu'on ne doit pas lui dire ?


 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 08h58
 
Un coup d'oeil en coin vers l'Arlequin.
Pas de ceux qui veulent dire "toi, je vais te chopper mon salaud", mais plutôt du "ça se confirme, lui, il a un pet au casque".
Sourire désabusé.


Moi, je n'ai rien à cacher. Pour vous, ouais, ça va, j'ai cru comprendre : vous n'êtes pas des érudits, mais des pilleurs, chargés de créer un contact avec l'extérieur pour créer un chemin d'importation privilégié.
Je suis peut-être plus souvent à l'extérieur qu'à l'intérieur, mais je suis pas né de la dernière pluie.
Et alors ? Franchement, vos objectifs, c'est vous que ça regarde...


Grattement de barbe.

Par contre, ouais, suffit de rester pour qu'ils arrivent. Entendez ? Ils se rapprochent.

En effet, à nouveau, un léger bruit souterrain se faisait entendre.

Et c'est pas plus mal. Ouais, un ailé pourrait peut-être être plus simple à chopper en souterrain. Pour les velus ? Aller dans leur nid ? C'est du suicide. Si on descend, c'est quand ils ont fini de sortir, pour finir le boulot.
Pas avant...


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 11h25
 
La paranoïa d'Helhar'sen avait quelque chose d'illogique. Notre guide ne connaissait pas son véritable nom, tout au plus son surnom de Doc', ce qui constituait un indice plutôt faible si l'on se rapporte à l'échelle de la Cité. Peut-être ne se rendait-il pas compte qu'il avait plus à craindre des Entrelacs que du Brancal au sujet de sa véritable identité? Les gars des Dessous étaient connus pour tenir leur langue. Olaf ne faisait pas exception. D'ailleurs, au cours de toutes ses jolies histoires, jamais il n'avait prit la peine de nommer qui que ce soit. Il en été resté à des "nous", des "gars", des "gens". Rien de plus.

Le regard du Kil'darien ne me fit ni chaud ni froid. Je lui répondis d'un sourire élargit, dodelinant doucement la tête sans cesser de tirer sur ma pipe. La réponse du Brancal vint confirmer ce que je pensais à son sujet : il n'en avait rien à battre de ce que nous étions ou n'étions pas.

*Nous ne comptions pas révéler quoique ce soit de sensible. Tout au plus vérifier ce que notre cher guide savait ou supposait. Vous êtes sur les nerfs petit-Doc', un peu d'herbe à fumer peut-être? Doit-on vous rappeler que réveler ou user de nos pouvoirs lanyshta ne faisait pas partie des motions? Ah-ah-ah ! Sacré vous, toujours le mot pour rire, vous attisez notre jalousie !*

Voyant que l'heure du dîner n'était pas déterminée, j'entamais un morceau de viande séchée.

*Pour rappel, et pour résumer à la Discrète, nous avions convenu de quatre motions. La première consistait à ne faire usage de la violence qu'en dernier recours. La seconde de justifier se voyage comme une entreprise commerciale, visant à établir un contact avec les population de l'Extérieur et de former un réseau conduisant jusqu'à la Cité. La troisième, de ne faire appel aux connaissances de la Verte, donc de l'informer, qu'en cas d’extrême urgence. Enfin la quatrième et dernière, de ne communiquer nos résultats sur les Entrelacs qu'une fois l’expédition terminée, sauf découverte d'ampleur pouvant sauver des vies ou limiter un quelconque danger.*

Je déglutis difficilement. La viande séchée, c'est quand même pas royal comme repas.
Vers le Brancal.


Des pilleurs? Rho, peut-être pas non plus. Mais oui, nous voulons créer le contact. Et re-oui, nous voulons importer de manière privilégiée.

La rumeur souterraine reprit petit à petit.
Je me relevais.


Donc du coup, maintenant qu'on sait tout ça, on attend de se faire à nouveau encercler ou bien on frappe les premiers?


- Thème d'Elyas -
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 12h35
 
*** Le Prospecteur supporta le regard du Doc' avec une moue presque d'indifférence, si ce n'est d'incompréhension. Sa parole donnée, il se devait de la respecter. Il espérait seulement qu'il ne gardait pas secrète l'identité d'un médecin Kil'Darien en échange de la vie du Brancal et des autres aventuriers.

Néanmoins, lorsque le Brancal évoqua les Frobek restant, il oublia rapidement cette querelle télépathique et fut même devancé par l'intervention de l'Arlequin ***


On pourrait se faire un petit filet mignon ou une soupe de sable, j'en connais une recette séculaire qui ne vous laissera pas indifférente! tapotant sur sa pipe, il reprit
Ou bien on peut comme vous le suggérez, d’ors et déjà se mettre en position et préparer d'éventuels traquenards ou surprises pour les ennemis désireux de nous éventrer.

Personnellement, j'ai une petite préférence.


*** Courte pause pour un maigre nuage de fumée ***


On pourrait miner d'obstacles le trou à rat par lequel ils sortent et poster également la Discrète en hauteur, étant donné la portée de son arc.
Une petit barricade pourrait être intéressant, histoire d'éviter de combattre sur un trop grand front. A moins que cette fois ci, ce ne soit nous qui serons en supériorité numérique.
En gardant pas très loin les bandages, pansements et potions qui pourraient servir à tout à chacun en situation d'urgence


*** Vidant sa pipe avant de saisir sa flasque dont il tira une gorgée délicate, il ajouta, mine de rien ***


Pour autant, je suis sûr que vous auriez adoré ma recette


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 14h26
 
***
Le kildarien s’abstient de toute réponse orale ou télépathique : de toute évidence l’herbe a fumer a la fâcheuse tendance à atteindre la mémoire, car les kilsiniens ne se rappellent ni du fait que le Doc ait insisté sur la nécessité de cacher autant que possible leur nature aux krolannes lors de la première réunion au Bureau, ni sur le fait qu’il se soit présenté par son nom et sous sa véritable identité à Olaf lors de leur rencontre.

Les autres lanyshtas ne semblent pas imaginer que même si le Brancal parait avoir une certaine "éthique", rien ne le garantit vraiment, tout comme rien ne garantit qu’il ne laissera pas échapper - sous l’effet de l’alcool pourquoi pas - d’informations à la mauvaise personne.
La "mauvaise personne", encore un sujet sur lequel il faudrait discuter… mais que le Doc’ n’a ni l’envie ni le temps de l’aborder pour faire comprendre aux autres que leur vision dichotomique des "gentils contre les mauvais" est une simplification outrancière et complètement inappropriée à ses yeux. Comme si on ne pouvait être que l’un ou l’autre… Ca en serait risible si ça n'était pas si dramatique.
La mauvaise personne pourrait tout à fait être un "gentil" d’ailleurs, pour reprendre l’expression.

Intérieurement, le médecin fait le tri dans ses pensées, pesant le pour et le contre de chaque option qui s’offre à lui.
S’énerver ne sert à rien, et n’est pas vraiment dans ses habitudes.
Prendre le temps de discuter jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord n'est pas possible, à en juger par le bruits qui remontent déjà du trou.
Il ne reste donc plus qu’à finir le nettoyage du nid en croisant les doigts pour que ses compagnons comprennent qu’au Kil’dara, la simple rumeur que quelqu’un est un lanyshta, même un simple ouï-dire, déclenche immédiatement et irrémédiablement la vindicte populaire : et quand une foule en colère vous tombe dessus, il ne reste plus qu’à prier pour être achevé rapidement…
Au pire, si ses compagnons expéditionnaires parlent trop, le Doc’ pourrait ne jamais rentrer, abandonner sa cellule médicale, prendre une nouvelle identité et fuir là où personne ne le connait... Mais cette idée est diamétralement opposée à ses projets actuels.

Tandis que les palabres reprennent, Helhar’sen s'éloigne du groupe sans un mot et se poste en retrait de l’ouverture plongeant dans les sous-sols de la porte, frouzeur en main, prêt à ignifier le premier frobekh à pointer le bout de son museau, de son bec, ou de tout autre appendice ou membre qui dépasserait pour faire simple.
L'heure sera bientôt de nouveau à l'action.
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 14h37
 
Rhôz laisse passer sans intervenir le petit moment de tension télépathique entre le doc et ses autres compagnons. Le stress récent du combat lui semble ne pas y être pour rien. Pour sa part, l'étudiante ne compte pas révéler quoi que ce soit s'il elle n'y est pas obligée, pas plus qu'elle ne laissera faire du mal à leur connaisseur de guide s'il n'entreprend rien de concrètement menaçant à leur égard.

Bien, il va donc nous falloir nous préparer à recevoir une nouvelle visite... Au moins cette fois-ci nous pourrons nous préparer.

Et elle compte bien puiser dans ses forces d'Éveillée – le plus discrètement possible bien sûr – pour accueillir dignement la sortie des « poilus ». Qui ne vont sans doute pas tarder vu les bruits qu'on entend venir du trou.

Pas sûr qu'on ait le temps de grands préparatifs. Mais on peut au moins se positionner en embuscade près de l'ouverture, non ?

Pour sa part, elle cassera la croûte plus tard.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 18h20
 
*Mouais... Le fait qu'il nous prenne pour des pillards ne va pas particulièrement arranger nos affaires. Que va-t-il penser quand nous allons continuer de prendre nos échantillons ?*

La pensée du Doc' avait été aussi catégorique que froid était son silence désormais.

Soit. Le Nid, donc. A priori, s'ils encerclaient le trou, il y avait de bonnes chances de pouvoir descendre un à un chaque frohbek qui pointerait le bout de son nez. Les problèmes commenceraient si plusieurs arriveraient à sortir d'un coup. Après avoir bu une longue rasade d'eau et quelques gorgées d'eau-de-vie, le Compteur vint se placer devant le trou, en face du Doc', à qui il adressa un petit hochement de tête, signe d'apaisement.

De toutes les manières, de frôler la mort ensemble, y avait rien de tel pour faire fondre la glace.


 
Narrateur
 
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 19h04
 
Ils étaient prêt à en découdre.
A éliminer toute force d'opposition en face.
Ils connaissaient leurs capacités, ils avaient désormais assez de connaissance du terrain pour prévoir un semblant de tactique, et ils se regroupaient pour l'affrontement.

Oh, et pour les Lanyshstas, c'était la même chose, en gros.

Le bruit venant d'en bas semblait se résorber, de lents mouvements, tandis que les armes se pointaient vers le petit orifice d'où étaient sortis les frobekhs fluets.

Un "je crois qu'on ferait mieux de reculer, là" de Olaf les fit se tenir sur leurs gardes, mais ils restaient prêts à abattre les créatures au fur et à mesure.


Soudain, le sol s'effondra !

Pas tout heureusement, mais la partie la plus à l'ouest de la dépression s'écroula brusquement, les débris roulant, comme si quelque chose avait soigneusement étayé le sous-sol, avant de faire sauter d'un coup les précieux piliers qui retenaient l'amas au dessus d'eux.

Et alors que la poussière retombait, les pas lourds de créatures massives chargeant malgré la pente se firent entendre.

Là, les petits ! C'est eux la...

La cible, sans doute, c'est là ce que le Brancal devait vouloir dire, tandis qu'il fonçait vaillamment au milieu des puissants métamorphes, leurs griffes acérées crissant horriblement contre l'énorme armure du mercenaire.
Mais des cris, aigus, se firent entendre, des ombres furtives l'entourant un moment, le forçant à reculer.
Le brancal cracha.
C'était rouge.


Merde. Heu... Faut essayer de les séparer. Je les retiens sur le flanc sud, essayez de les prendre par le nord !
Un par un, soyez pas gourmands, c'est de vraies saloperies !



*** LE RECOLTEUR ***


Les Récolteurs Frobekhs sont les premiers des Ailés. Premier en terme de puissance, de taille, mais surtout de chronologie.
Faisant moins de trois pieds de haut, et pourvus d'ailes battant constamment -même si elles ne leur permettent pas de voler à proprement parler, ils sont capables de bonds extraordinaires, et peuvent amortir n'importe quelle chute- ils ressemblent de loin à d'adorables petites fées.
Mais de près, on peut voir leur faciès monstrueux, tendant vers l'insecte, et c'est ainsi qu'il faut les voir dans le cadre d'une confrontation.
En effet, aussi fluet soit-il, un Récolteur est insensible à la douleur, et ne cessera de bouger qu'une fois complétement démembré. De plus, ses cris perçants, son bâton couvert de mucus acide s'infiltrant partout et ses ailes coupantes comme des rasoirs en font un adversaire capable d'infliger de cuisantes blessures aux meilleurs combattants, tout en restant abominablement pénible à toucher. Par bien des côtés, les Récolteurs sont plus problématiques que même les puissants métamorphes.

Mais surtout, ils sont capables non seulement d'assister, mais aussi, littéralement, de créer les Façonneuses, véritables reines des nids de Frobekh, et doivent en cela être éliminés avec la plus grande fermeté.



 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 22h13
 
***
Quand la poussière retombe, Helhar'sen se retrouve face à un mur de poils, de crocs et de griffes visiblement très en colère...
Tandis que le Brancal lance ses instructions en même temps qu'il se lance dans le combat, le Doc' ne prend ni le temps de réfléchir, ni celui de regarder autour de lui : la créature s'élance déjà sur le kildarien qui plonge sur le côté, esquivant de justesse une patte griffue.

La poitrine de la bête craque sous l'impact du maillet du mercenaire, et le métamorphe chancelle. Un deuxième swing le cueille violemment à la hanche, et la créature s’effondre, tombant à genou.
Il ne rigole pas le Brancal... L'intervention de leur guide permet au Doc' de se rétablir sur ses pieds.
L'énorme frobekh reçoit encore un des projectiles de Rhôz en pleine poire avant que le médecin ne le finisse d'une généreuse giclée de feu liquide.
***

Pensée :
"Je suis déjà trop engagé, impossible de passer par le nord."

***
Derrière la masse enflammée du métamorphe qui finit de s'affaisser au sol, deux autres de ses congénères sont déjà là pour prendre sa place...
Sauf que cette fois, le lanyshta a le temps de les voir venir, d'anticiper leurs attaques - puissantes mais relativement lentes - et de s'élancer d'un bond pour les prendre à revers! Ce n'est que quand il presse la détente que le kildarien capte un mouvement du coin de l'oeil, mais il est déjà trop tard et la douleur irradie violemment dans sa jambe là où le bâton de la créature ailée l'a frappé... Le temps de comprendre ce qui se passe, et le récolteur a déjà rejoint un autre de ses semblables hors de portée, lâchant un petit cri strident de provocation.

Si les "ailés" sont trop loin, les deux énormes métamorphes face à lui représentent un danger immédiat et sont en revanche parfaitement positionnés pour prendre une douche de feu.
Tandis que son frouzeur crachote des salves de gouttes enflammées sur les créatures dont le pelage se consume particulièrement bien, le Doc' envoie une nouvelle salve télépathique.
***

Pensée :
"Deux ailés en vue de ce côté ci, faites attention, ils... WOAW!"

***
La pensée est brutalement interrompue quand Helhar'sen tourne la tête pour s'apercevoir que le récolteur est revenu à la charge dans son dos, s’apprêtant à lui sauter dessus. Le médecin ne doit son salut qu'au réflexe de ses jambes qui le projettent pour éviter la créature furieuse.
***





(Agur 816)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 19 Nohanur 815 à 12h44
 
*** A peine installé, le spectacle reprend. Et de plus belle Maestro! Un trio de Frobek ailé, magnifiquement décrit par leur guide, se hisse hors du trou dorénavant gigantesque, leurs ailes battant un Larghetto insupportable.
Pour rajouter un peu plus d'intensité à la mélodie composée initialement de cris de surprise et rugissements féroces, quelques métamorphes se joignent aux rares solistes, faisant gagner en passion et intensité.

Pas le temps d'être surpris et de faire plus de quelques pas, qu'un énorme coup de massue vient s'abattre à quelques centimètres de Dantho. Soulevant un épais nuage de sable, c'est le moment qu'il a choisi pour inaugurer sa spéciale "roulade pis tu m'vois plus". Apparemment efficace contre la bestiole sanguinaire et tout aussi abrutie que ces précédents congénères, ce l'est un peu moins contre les Récolteurs.
Ces saloperies suivent à la trace le Prospecteur, tel les moustiques véhiculant leur panoplie de maladies et ne s'éloignant jamais bien loin de leurs proies.
Et rien n'y fait! Il a beau courir, se démener autant que possible, tenter de faire fonctionner son cerveau voire même de projeter quelques projectiles enflammés sur son prédateur; et bien le voilà toujours traqué tel un indésirable.
En même temps, il fallait dire que le groupe d'aventuriers s'était sciemment invité à la petite sauterie chez les Frobek. ***


CAAAASSE TOI *%$à#ù! tentant désespérément de semer la créature, il se permit de reprendre une évidence déjà annoncée

Pensée :
Si on veut s'en sortir, on a pas le choix : faut les prendre un par un.
Et l'Arlequin, vous avez même pas une once de dynamite avec vous? Qui sait les dégâts que peuvent engendrer un pilier en s'effondrant...




 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 19 Nohanur 815 à 13h58
 
Quelle confusion ! Rhôz vient à peine de se mettre un peu à l'écart, pour se positionner en embuscade et concentrer son énergie vitale, que tout un pan du sol s'effondre, ouvrant un large passage aux grosses brutes velues annoncées – mais aussi à trois petites monstruosités bourdonnantes.

À peine jeté dans la mêlée, le Brancal se recule. Le Doc joue du crache-feu et Rhôz envoie un projectile avant de réaliser qu'il lui faut elle aussi se replier. Un appel au regroupement au nord est lancé, mais le Médecin et l'Étudiante se trouvent déjà repoussés vers le sud.

On est coupés de l'autre côté, Brancal !

Quant à leurs autres compagnons, même avec ses lunettes spéciales, Rhôz n'entrevoit que confusément leurs actions dans l'obscurité entrecoupée de jets de flammes. Elle entend les uns et les autres crier consignes et jurons contradictoires. L'intervention télépathique de Danthos est comme un surgissement de raison dans le chaos.

Pensée :
Pris un par un, oui... mais plutôt eux que nous !
Replions-nous où nous pouvons, regroupons-nous comme nous pouvons. La télépathie nous laissera en contact de toute façon.

Une fois prise un peu de distance avec le cœur de la mêlée, la Kilsinienne prend un instant pour réchauffer quelques billes dans sa main – une discrète méthode de micro-infusion qui devrait augmenter leur impact.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 19 Nohanur 815 à 14h18
 
Oh putain...
C'était là la synthèse de mon état d'esprit au moment de l’effondrement. Un épais nuage de poussière, mêlant débris et sable s'éleva dans les airs, laissant entrevoir plusieurs silhouettes massives, des grognements, beaucoup de grognements.
Ils avançaient en ordre de bataille, les "gros" comme l'aurait dit Danthos. Secondes après secondes, le nuage de poussière s'estompait, laissant apparaître les adversaires du second round : Ailés et Métamorphes.

Le Brancal n'avait pas froid aux yeux. A grand coup de maillet, il percuta les premiers Récolteurs qui sortirent du trou. Le métal fracassait les os dans un son caractéristique. Dix comme lui et nous étions capable de produire une véritable mélodie. Regard autour de moi : tous étaient en vue...ou presque. Le Doc', boudeur, s'était isolé. Très vite, un message télépathique rendit compte de sa supposée position : embourbé dans un sacré merdier. Ses informations étaient brouillonnes, probablement altérées par le combat qui faisait rage.
Il fallait agir vite et intelligemment.
L'uns des nôtres était isolé. C'était peut-être un mal pour un bien. Dans ce type de combat, un appât était toujours appréciable. A l'écart du reste, avec sa vie mise en danger, le kil'darien en arriverait peut-être à user de ses précieux pouvoirs d’Éveillé. Peut-être n'en aurait-il pas le choix. Par "chance", Olaf ne serait pas là pour le regarder.

Après le chaos vint le temps de l'analyse.
L'espace d'un instant, je me mit à penser à la Verte. Ce genre de situation la foutrait probablement hors d'elle. Des êtres indisciplinés, réagissant sans planifier, ordonner. Je ne pu retenir un rire saccadé.
J'avais à nouveau revêtu cette fichue peau d'insectes suturée par Danthos. Je ressentais cette aisance dans mes mouvements, comme allégé du partie du poids propre de mon corps. Les métamorphes étaient connus : de lourdes frappes pouvant causer des empoisonnements par l'intermédiaire de leur griffes, peu agiles et résistant à trois ou quatre charges de feu liquide. Ils n'étaient pas la menace première à éliminer. Non. L'inconnu demeurait dans ces Ailés, plus vivaces et probablement plus coriaces.

Je rangeais ma pipe précipitamment puis me dirigeais vers l'uns d'eux, plus avancé.
J'observais chacun de ses mouvements, chaque parcelle de son corps. Il ne volait pas bien haut mais cette lévitation seule le rendrait plus délicat à toucher à l'aide de nos Crach'Feu. En vue d'une optimisation de nos attaques, il faudrait se reposer sur les talents d'archère de la Discrète, les pistolets du Compteur ou la fronde de l’Érudite.
L'animal me regardait, prédateur plus que proie. Je ne parvenais pas encore à deviner dans quel camp il se positionnait. Nous attaquions leur territoires, ils se défendaient. Il était évident qu'ils combattraient jusqu'à périr. Tant mieux, c'était là notre objectif. Néanmoins, ces combats en apparence perdus d'avance pouvaient se révéler plus délicats. Un seul faux pas, un peu trop d'assurance et paf, c'était fini.

Soudain, l'Ailé chargea. J'esquivais une première fois tout en restant sur mes pieds. La riposte ne tarda pas. J'actionnais le Crach'feu et délivrait un premier jet de gel enflammé sur la bestiole. Elle chancela. Il ne lui fallu qu'une poignée de secondes pour stabiliser à nouveau son vol.

*Les récolteurs sont coriaces. Comme le dit Moustache, faut se les faire un par un. Et non, pas de dynamite à portée de main, juste un peu de poudre noir, au cas où... Regard vers les deux piliers ...En dernier recours.*

Deux autres Ailés approchaient.
Si je ne reculais pas, j'étais fini.


TOUS A L'OUEST ! TROIS AILES EN MÊME TEMPS C'EST BEAUCOUP TROP ! IL FAUT LES ISOLER !

La voix était puissante, autoritaire, dénuée d'hésitation ou malice. Le masque de l'Arlequin s'effaçait...comme souvent lors des situations délicates. L'adrénaline montait en moi. Une excitation retrouvée, presque oubliée après tant d'années.
J’ignorais si, au beau milieu de la mêlée sanglante, le Brancal avait entendu. Peut-être. Sinon, tant pis. Après tout, c'était son boulot de survivre en Extérieur.
Mêlant l'acte à la parole, je me retirait au niveau des deux piliers, tâchant de me tenir suffisamment près de l'Ailé amochée pour qu'il me suive tout en laissant les deux autres repartir vers l'Est.

*Ecoutez.*

La pensée était étonnamment froide. Aucun intonation particulière, aucun sentiment. Tout était parfaitement contrôlé. Une sérénité à faire froid dans le dos.

*L'Ylo du Brancal se trouve à l'Ouest des deux piliers, non loin de là où se trouvent encore les corps fumant du menu fretin de tout à l'heure. C'est là que nous livrerons notre combat, sur un terrain choisi, connu de tous. Le cimetière de ces saloperies de Frobekhs.
A l'Est de là, les deux piliers forment un goulot d'étranglement permettant de gérer facilement le flux de bestioles. Nous nous en servirons pour faire le tri. Qui rentre et qui repart. Ce sera votre boulot Compteur.
Le Doc' est au milieu de la meute. Il est de sa responsabilité de ne pas ramener le reste des Métamorphes vers le groupe. Contourner par le sud du pilier devrait lui permettre d'en semer quelques uns. De plus, il serait suffisamment éloigné pour faire usage de ses pouvoirs lanyshtas, assurant ainsi sa survie.*


Au fur et à mesure de l'explication, une image mentale, floue mais parfaite compréhensible, appuyait chacun des propos.
La première étape consistait à renverser le champ de bataille à notre avantage. Choisir où et quand. La seconde étape serait plus classique, une simple optimisation des talents de chacun.

L'Ailé me frappa à nouveau. Le sang coula.
Deux attaques de plus et je pouvais dire au revoir à l'analyse de la supposée Matière Noire, au revoir à d'éventuels contacts avec les Délaissés.
Pouah !
Au diable le Brancal.
J'inspirais profondément. L'énergie psychique afflua en moi puis s'en extirpa, formant de nouveaux Arlequin, tous plus vrais les uns que les autres. Cela suffirait à occuper mon partenaire de bal pour un moment.
J'arrivais finalement au niveau des deux piliers. Lamka n'était pas loin, Gros Patapouf également. La musique de Salimân me vint aux oreilles. Parfait.
Cette fois ci le message fut télépathique et réel. Olaf devait savoir ce qui se passait.

*Compteur, vous sifflez pour faire s'éloigner les bestioles pas vrai? Alors posez vous entre les deux piliers et séparez nous ces récolteurs ! Deux vers l'Est, un vers l'Ouest !*


Une image du positionnement souhaité est envoyée. Salimân put y voir une vue d'ensemble du champ de bataille, les deux piliers, quelques détails sur le sol et les différentes directions dans lesquelles devaient être envoyées les créatures.
Il fallait y aller à cent pour cent, ne pas laisser les uns et l'autres agir par sentimentalismes. La moindre erreur pourrait coûter une vie. En avaient-ils conscience? Comme disais le boss dans le temps, "il faut parfois prendre les choses en main bonhomme". Je détestais ça.

Un message de l'Erudite me persuade que ses notions en matière de stratégie étaient tout aussi poussées que les miennes en matière de cuisine. Le néant.
Bordel-bordel-bordel. A ce rythme là, je ne donnais pas cher de notre peau.
Relativiser, analyser les forces encore disponible.
Lamka et son arc, placée vers l'Ylo, elle ne serait probablement pas touchée. Salimân et son chant, déstabilisant les créatures tout en permettant d'en éloigner certaines. Danthos et son purgeur, pas des plus efficaces mais pouvant percer d'épais blindages. Olaf et son maillet, une force brute, résistant. Gros patapouf, l'Ylo, qu'il serait peut-être possible d'enrager pour couvrir notre retraite. Enfin, moi, le Farceur qui allait être amené à user de ses talents.

Je renforçait le lien télépathique vers la Discrète, Moustache et le Compteur. Nous devions rester ensemble sinon, le plan échouerait lamentablement.

*Lorsque nous aurons réussi à isoler un Ailé, nous serons en capacité de le rendre...inopérant. Quasi aveugle si vous préférez. Vous pourrez ainsi l'attaquer sans risquer de trop vous faire esquinter. Si chaque assaut est mené de manière conjointe, alors nous en viendrons rapidement à bout. Tant que Salimân est placé face au goulot pour éloigner les autres bestioles, nous pouvons souffler et mener le rythme de la bataille comme nous l'entendons.*

Puis...dans le cas où l'indiscipline rendrait la situation irrécupérable, il ne me resterait plus qu'à essayer de faire péter les piliers, histoire de se débarrasser des preuves, comme on dit...



- Thème d'Elyas -
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 19 Nohanur 815 à 17h18
 
PUTE BORGNE !!!

Hurla le Compteur en tombant d'un étage.

Le temps de se ramasser, et de regarder autour de lui, il n'avait pas grand'chose à faire : vu que les flammes jouaient déjà de part et d'autre, il sortit son galoubet, et entama une mélopée.

En croisant un monstre, il lui lança un petit cadeau : une énergie noire passa d'un corps à l'autre, et la sombre magie mutante opéra. Invisible. Nickel.

Il accusa réception de la pensée de l'Arlequin.

*C'est parti, Clown*

Il se faufila à l'endroit prévu, lança son plus beau sifflement.

Les monstres hésitèrent, tendirent l'oreille, puis... se dirigèrent vers lui.

Que se passait-il ? Étaient-ce les étranges réverbérations des galeries ? Le Compteur se retrouva encerclé en moins de deux.

Il se jeta au sol, roula sur lui-même, puis s'extirpa du goulot.

*Désolé les gars, j'ai pas eu l'effet escompté*

Il se plaça aux côtés d'Elyas, reprit son souffle en lui lançant un sourire embarrassé suivit d'un haussement d'épaules.


T'en fais pas, j'réessaie dès qu'j'ai un créneau !

 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 10h29
 
***
Du côté du front sud, le Doc' se retrouve momentanément isolé du groupe.
Si le sifflement du Compteur n'a pas l'effet escompté, la conjugaison du chant guerrier entonné par le Brancal et des moulinets de son maillet finissent tout de même par disperser les frobekhs qui se sont agglutinés.

Un métamorphe en particulier fait l'erreur de se diriger vers la position du kildarien... La monstrueuse créature ne l'a pas encore vu, ce qui donne quelques instants de répit bienvenus au Doc' qui en profite pour souffler, prévenir télépathiquement les autres de ce qu'il voit de sa position, et réfléchir à la tactique à appliquer sachant qu'il n'aura pas l'opportunité de s'intégrer au schéma stratégique communiqué par le Bariolé vu comment les choses ont évolué...

Le Doc' vérifie rapidement ses munitions qui baissent à vue d'oeil : il ne lui reste déjà plus que la moitié des réserves emportées pour l'expédition. D'un autre côté, garder des munitions ne servira à rien s'il trépasse...
Sa jambe le fait horriblement souffrir, là où le récolteur l'a touché, il est inutile de penser à faire des cabrioles dans cet état. Soit. De toute façon le métamorphe va l'apercevoir d'une seconde à l'autre, autant privilégier une approche directe dans ce cas.

Se redressant de derrière les éboulis qui l'abritent, le médecin aligne le frobekh avec son arme.
***

- Et alors mon gros, tu crois que ta fourrure crame moins bien que celle de tes potes ou pas?

***
La réponse arrive une seconde plus tard quand un gros "crachat" incandescent s'étale sur la poitrine et le cou de la bête, enflammant instantanément son pelage.
Hurlant de rage, le métamorphe balaye de ses puissantes griffes l'endroit où se tenait un instant avant le Doc'.
***

- Encore rat...

***
Excès de confiance.
L'esquive est plutôt réussie, mais le frobekh a une allonge bien plus grande que ce que le kildarien a anticipé, ce qui permet à ses griffes de labourer profondément l'épaule du lanyshta.
Serrant les dents, le médecin actionne son arme, transformant le monstre en une grosse boule de feu qui s'effondre en tressautant pendant que les flammes rongent ses chairs.

En scrutant la zone, le Doc' s'aperçoit qu'il est maintenant vraiment loin des autres, qui ont déporté le combat vers le nord ouest. Le Brancal n'est même plus en vue... ce qui signifie que le moment est bien choisi pour un "petit" tour de passe passe.
"Petit" est un euphémisme évidemment, car le médecin doit mobiliser la majeure partie de son énergie psychique pour mettre en oeuvre la meilleure technique de soin qu'il connaisse. L'opération en soi ne prend que quelques secondes, mais n'a absolument rien de discret en plein jour : le corps du kildarien est soudain parcouru par des centaines de petites étincelles énergétiques sombres, comme autant d'arcs électriques qui crépitent sur sa peau tandis que le sortilège se déploie, refermant et cicatrisant complètement sa blessure à l'épaule, régénérant les muscles et tendons déchirés de sa jambes, et soignant par la même occasion les ampoules au pieds occasionnées par les jours de marche depuis la cité et les poils incarnés dans sa barbe. Avec un peu de travail, ça pourrait même faire le café, qui sait?
***

Pensée :
"Encore un gros poilu éliminé de mon côté.
Je reviens vers vous!"





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 11h22
 
Les cris fusent, le messages télépathiques aussi. Mais le chaos initial s'estompe un peu. Rhôz n'a guère l'occasion de s'illustrer au combat auprès du Doc, car au moment où un grand frobekh hirsute et croûteux surgit dans l'obscurité, elle est encore en train de réchauffer ses billes. Son comparse a tôt fait de d'arroser la bête de feu chimique et de le terrasser sans qu'elle ait le temps de lui apporter le moindre soutien. Il se soigne manifestement très bien par lui-même, aussi. Normal pour un docteur – même si sa méthode de Lanyshta ne serait sûrement pas reconnue par son conseil kildarien.

Pensée :
J'arrive aussi.

Quelques indications télépathiques laissent entendre que la voie est maintenant dégagée vers le nord du cercle. La mêlée s'est semble-t-il déportée vers l'extérieur de la Main de pierre. L'Étudiante se dépêche de rejoindre le gros de la troupe. Elle compte bien utiliser ses billes avant qu'elles refroidissent. Juste le temps de trouver une cible.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Narrateur
 
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 21h01
 
C'était, incontestablement, un beau bordel.
Si les métamorphes avaient de quoi effrayer n'importe qui, et les récolteur sembler de drôles de petites choses, les Lanyshstas découvraient que l'habit ne faisait définitivement pas le moine.

Sur les cinq métamorphes surgis des profondeurs, et malgré leur aspect couturé de cicatrices qui les désignaient comme des spéciments vicieux, quatre furent bientôt engloutis dans les flammes et sous divers projectiles, rares étant leurs griffes ayant goûté au sang Lanyshsta, et aucune n'ayant pu percer la formidable défense du mercenaire.

Mais face aux Récolteurs, les réflexes accrus des post-krolannes s'avéraient trop souvent inutiles, les armures devenaient de pesants fardeaux sans attrait, et le manque d'entrainement militaire poussé se faisait sentir, à toujours manquer d'un cheveu les maudites bestioles.

A trois, ils ne devaient qu'à peine peser le poids du plus maigre d'entre leurs adversaires, et pourtant ils avaient fait couler plus de sang que tout les autres Frobekhs réunis.

Une attaque éclair, un cri, un choc quasi imperceptible, et on avait le temps d'espérer avoir été loupé avant de ressentir la puissante douleur d'une brûlure ou d'une coupure nette.

Mais il faut se méfier de l'eau qui dort, car alors que le conflit se déplaçait, les Récolteurs semblant instinctivement contrecarrer les efforts visant à les diviser, se déplaçant en un mortel tourbillon, un protagoniste entra dans la danse.

Gros Patapouf (troisième du nom) passa à l'attaque !

Et on a beau dire, mais si les Yloatakus sont connus pour leur lenteur et leur calme, une fois qu'ils sont énervés, cela reste des calamités ambulantes, plusieurs quintaux de muscles trop bêtes pour être raisonnés.
L'un des Embusqueurs l'apprit à ses dépends. Capables d'anticiper les réactions de cibles conscientes, il se trouvait démunis face à une créature trop myope pour la voir comme autre chose qu'un élément du paysage.
Alors oui, ses réflexes lui évitèrent de se faire broyer sous l'une des pattes massives, mais lorsqu'une montagne ambulante charge en faisant voler à chaque pas des moellons gros comme votre tête, vous risquez de manger sévèrement.
Il mangea sévèrement, donc.

Et tandis que le Brancal revenait, ses chants guerriers ayant isolé un des Récolteurs plus loin au sud, il pu apercevoir le Récolteur, amoindri par une charge aussi brutale qu'imprévisible.


On se le fait !

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 21h40
 
Du chaos émergea...quelque chose.
Un bordel qui arrangeait nos affaires. Oui, c'était à peu près ça.

L'équipe s'était divisé le travail en deux champs de batailles distincts : l'un à l'Est, où le Doc' et l'Erudite s'occupaient des Métamorphes, l'autre à l'Ouest, où j'avais jugé plus prudent d'essayer de séparer les Ailés du reste des troupes tout en essayant de les isoler un par un. Ce n'était pas chose aisée.
Malgré tout ses efforts, Salimân ne parvint pas à réguler le flux de Frobekhs comme je l'avais espéré. Tant pis. Les stratégies peuvent toujours en jeter sur le papier puis s'avérer décevante en réalité. Il faut alors savoir improviser.

D'après le compte initial, il ne devait rester qu'un seul Métamorphe, encore loin du lieu où nous livrions le combat. Helhar'sen et Rhôz annoncèrent qu'ils rejoignaient le reste du groupe, leur besogne en partie achevée.
De mon côté, usant et abusant de ma Farce multiplicatrice de corps, j'essayais tant bien que mal de diviser les Ailés. Plus mal que bien d'ailleurs. Ils semblaient savoir qu'au moindre écart, si l'un d'eux se faisait coincer, il trépasserait sous les flammes.

Soudain, l'inespéré se produisit.
Gros Patapouf entra dans la bataille. Faut dire qu'avec toute l'agitation, le contraire eut été étonnant. Je me félicitais d'avoir provoqué la furie de l'animal. Enfin ! Cet élément perturbateur permettrait de briser la formation des Ailés. Même s'il faudrait faire attention, l'Ylo enragé pouvant s'avérer tout aussi - voir plus - dangereux que les Frobekhs eux-même, il restait de mon point de vue un allié de taille.

Après avoir vérifié du regard que la Discrète, Moustache et le Compteur ne souffraient pas de trop graves blessures, je filais à la rencontre des deux autres.

*L'Ylo s'est enragé. On peut profiter de ça pour se farcir un à un les Ailés. Au sud, le Brancal en a chargé un. Nous devrions pouvoir l'aveugler pour limiter la précision de ses attaques.*

En une ou deux minutes, je retrouvais Rhôz, grièvement blessée.
Sans un mot, je vins palper ses blessures. Mes gants autrefois immaculés avaient virés au rouge sang, les teintes variant en fonction qu'il ait séché ou soit encore frais. Son organisme lanyshta avait probablement commencé le travail de reconstruction. Ses organes vitaux seraient protégés ou, si touchés, petits à petits régénérés pour permette le fonctionnement du corps dans sa globalité. Si dans ma jeunesse, j'avais pu jouir de telles capacités régénératrices, j'aurais pu finir roi des Dessous sans aucun doute... Enfin.

Je piochais dans l'une des multiples poches discrètes sur mon haut pour y sortir un sachet de pilules. J'en pris une pour moi puis en tendis une autre vers la linguiste.


Prenez ça. Ça va limiter la douleur pour un temps. Pour le reste, il vous faudra une suture ou un peu de temps. Enfin, vous connaissez le truc.

La drogue agirait immédiatement. Elle ne provoquait aucune somnolence et plongeait celui qui l'ingurgitait dans une sorte de plénitude sans pour autant lui ôter son sens du jugement. Libre à Rhôz d'en faire usage. Pour ma part, bien que l'effet soit moindre depuis le temps que je l'utilisais, elle m'apparaissait indispensable dans ce genre de situations.
Le Doc' arriva en vue, enchaînant quelques tours de passe passe lumineux, loin des regards indiscrets. Je me contentais de lui adresser un sourire, du style : "je t'ai vu, turlu-tu-tu !".

En route pour le deuxième acte.



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 22h32
 
Rhôz s'est trouvée une cible : un petit insectoïde de frobekh ailé vrombissant bien en vue, à parfaite distance de tir. Une, deux, trois billes ont volé, mais sa cible était plus agile qu'elle ne pensait, esquivant deux des projectiles avant de prendre le dernier dans la figure. Et cela n'a pas eu l'effet escompté : le petit être bourdonnant a plutôt bien encaissé le coup et, surtout, s'est énervé, filant droit sur l'Étudiante pour lui labourer, de ses petits appendices effilochés et urticants, les épaules, les bras avec lesquels elle se protégeait le visage, et quand même un peu la tête. L'Éveillée se débattant, et la bestiole étant mobile par nature, elles se sont rapidement séparées et, pendant que le Patapouf piquait sa crise, Rhôz est allée s'abriter un peu en arrière.

Elle se trouve un peu amochée et saignant abondamment sur le côté de la tête. Rien de si grave, mais un effet visuel assez impressionnant et quelques plaies à cicatriser tout de même. Ce qui n'est pas véritablement un problème pour un Lanyshta qui peut prendre un instant pour régénérer discrètement ses tissus abîmés. L'Arlequin et le Doc ne tardent pas à se porter à son secours, cependant.

Merci, merci, ça va aller.

Malgré tout, elle se laisse examiner. Peut-être plus sonnée, en fin de compte, qu'elle ne veut l'admettre. Le Bariolé lui glisse un pilule dans la main.

Merci.

De quel genre de substance peut-il bien s'agir ? Elle sait l'Arlequin amateur de drogues diverses et variées. Le cachet aura-t-il pour seul effet de calmer la douleur ? À vrai dire, elle préfère se sentir douloureuse et garder le contrôle d'elle-même que s'anesthésier au risque de se maîtriser moins. Après une courte hésitation, elle glisse discrètement la pilule dans sa poche. Elle ne voudrait pas vexer son infirmier bariolé, mais elle verra plus tard pour la médication. Pour le moment, puisque le Brancal est occupé ailleurs, elle peut, sans se trahir, concentrer pleinement ses efforts sur la régénération de ses tissus, avec l'aide de son autre docteur.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 21 Nohanur 815 à 21h03
 
*** Ce qui avait pu ressemblé à une déroute au moments où les Récolteurs bondirent hors du trou, s'était dorénavant mué en un bruyant tumulte.Tandis que le Compteur entamait sa mélodie, semant la pagaille dans les rangs adverses, le feu liquide avait eu raison de quelques métamorphes.
Les adversaires bien qu'amoindris, n'en restait pas des plus menaçants. Sous leurs apparences de chétives créatures hideuses, les monstres ailés s'avéraient être de tenaces guerriers à l'agilité déconcertante.

Ayant pu s'extirper du trou central et la zone d'instabilité que l’effondrement avait provoqué, le Prospecteur tentait de rejoindre les autres mutants aux prises à l'ouest avec deux Récolteurs. Ce qui signifiait qu'un troisième errait en quête de victimes... Et le bourdonnement menaçant qui s'intensifiait dans le dos du Moustachu suggérait qu'il était parfait pour ce rôle.
Si certains avaient assisté à la scène, ils auraient hésité entre l'emploi du terme lâche ou brillant, tant la course qu'entreprit le Lanyshta fit impressionnante. Et pour cause, il slalomait avec une agilité presque égale à son poursuiveur entre les rochers jonchés de ça et là sur le sol, débris des affrontements et traumatismes que le site à enduré. Crochet, roulade, saut de cabri, y'avait pas à dire, l'arsenal employé par le Prospecteur était impressionnante.
Peut-être même trop. Du moins c'est ce qu'avait du se dire l'agresseur, tant il ne demanda pas son dû et oublia un instant sa victime. ***


Pensée :
Je me dirige vers vous, désolé pour mon petit retard, j'ai eu quelques désagréments. Mais tout va bien.


*** Bizarrement peu épuisé après l'effort entrepris, il n'eut pas le temps de s'attarder sur ses propres changements qu'un spectacle enflammé se dressa sous ses yeux, aussitôt rejoint par l'odeur dorénavant familière de la chaire cramée. ***




*** Rejoignant la troupe, le voilà qui tentait de jouer aux grands malgré la petite taille de son engin. Presque complexé, il se promit d'acheter un Crah'Feu dès la fin de l'expédition.
Aspergeant à son tour les créatures en proie avec une troupe de plus en plus organisée, le vrai combat prenait enfin place. ***


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 22 Nohanur 815 à 12h33
 
***
Ils ne font pas bien belle figure, les audacieux télépathes partis à l'aventure... S'ils étaient encore à peu près propres sur eux en parvenant aux ruines, tous sont à présents maculés de poussière et de sang.
Du sang frobekh et du sang lanyshta...

A une quinzaine de mètres du Doc', le mercenaire est en train de balancer des swings furieux contre un "ailé" qui virevolte autour de lui. Entre eux, le groupe d'aventuriers est aux prises avec les deux autres affreuses petites créatures restantes.

L'appel du Brancal à le don de rameuter les lanyshtas dispersés.
C'est la seule option, de toute façon, c'est à présent assez clair : il n' y a qu'en concentrant leurs efforts qu'ils peuvent prendre le dessus. Les blessures infligées par les récolteurs sont trop violentes pour qu'ils puissent tenir.

L'un des monstres parvient à coller un coup derrière la tête du médecin qui si retrouve les quatre fers en l'air... La mêlée qui s'en suit est quelque peu confuse aux yeux du kildarien. Est-il sonné au point de voir double? Il lui semble pourtant bien avoir aperçu plusieurs Arlequins...
Le reste de la distance qui sépare Helhar'sen d'Olaf est parcourue tant bien que mal, c'est qu'ils tapent vraiment forts ces trucs! En revanche, ils saignent et meurent tout aussi bien que leur gros copains poilus : emmenés par le mercenaire, le groupe d'aventurier focalise ses attaques sur le récolteur qui finit explosé par une magnifique frappe du Brancal qui l'expédie et marque un home-run pour l'équipe des gentils.

Profitant que l'attention de chacun se reporte sur les deux derniers récolteurs, le Doc' relâche une nouvelle vague d'énergie régénérative, en espérant être resté le plus discret possible, avant de foncer vers le prochain ennemi...
***





(Agur 816)

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