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La grande excursion (1)
Vers les Portes et leurs mystères
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 21h40
 
Un œuf entier plutôt qu'un fœtus... Après tout, pourquoi pas ? Mais c'est un rude travail que de s'attaquer à ces espèces de coques de cuir (ou de chitine, ou allez savoir quoi). Même l'Étudiante doit convenir intérieurement (car elle n'en dit mot) que seul un grand feu ou une explosion en viendra vraiment à bout.

D'accord, dépêchons-nous d'inspecter les lieux... Je propose qu'on fasse un rapide repérage des recoins et des passages qu'il peut y avoir, et qu'ensuite on regarde de plus près si on trouve des traces telles que des bas-reliefs, des inscriptions, des signes gravés, etc. – du moins si rien ne nous saute immédiatement au yeux.

Rhôz a laissé son carnet en haut avec ses bagages. Dans ses poches, elle ne trouve qu'une feuille pliée et un crayon usé pour prendre des notes si nécessaire. Pas terrible, mais de toute façon elle n'aura pas le temps de faire un relevé très poussé.

Sans plus attendre, elle commence à faire le tour de la cavité.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 22h44
 
Petit numéro d'artifice?!

Un peu plus et l’œuf adoré m'échappait.
Je secouais alors la tête en un tintement de grelot ensanglantés.


Pfff... décidément Doc', vous ne comprenez rien à notre Art. Peu importe que le Nid saute ou non. L'instant magique est passé, fini, envolé !

J'inspirais profondément, comme pour reprendre mon calme après mon accès de folie combiné à l'insulte du médecin Kil'darien. Ou le rustre, à bien y penser. Je le fixais puis haussais d'un air théâtral les sourcils.

Enfin-enfin... Les œufs restent un problème hein? Jetez un coup d’œil au notre, il nous a parlé tout à l'heure, peut-être qu'on pourrait en tirer quelque chose non? C'est vous l'expert des trucs vivants.

L’œuf roula comme un ballon plein d'eau en direction du kil'darien. Débarrassé de mon fardeau, j'en profitais pour inspecter les piliers. Ils étaient nombreux et prenaient sûrement appuis sur les débris du haut.

La menace immédiate de la Reine et son gros bébé mal terminé a disparue. Du coup, l'éboulement du Nid n'a pas un grand intérêt. Vu le nombre de piliers, ce ne serait pas rentable en terme d'explosifs. Puis avec pour seul détonateur les pistolets du Compteur-siffleur, c'est un coup à finir enseveli en voulant voir trop gros.
Non-non, y'a mieux à faire, définitivement.


Je pointais du doigts les gros œufs dont été sorti le prématuré.

Ceux là sont plus volumineux et riches en matière inflammable. C'est eux qu'il faut faire sauter. Sur le coup, ça devrait suffire à tuer les fœtus et éviter une déconvenue. Le liquide enflammé projeté par le souffle de l'explosion devrait provoquer une réaction en chaîne tout en nous permettant de nous tirer sans risquer l’asphyxie.
Histoire de maximiser l'explosion, il faudrait réunir quelques œufs autour des gros puis disposer le reste de sorte à connecter nos charges primaires, au cas où on foire le tir ou quoique ce soit d'autre. Enfin, ça reste du bonus, on peut aussi laisser le feu se propager plus lentement.


Un sourire rêveur se figea sur mes lèvres.

Nettoyer par le feu, il n'y a rien de tel.
Après quelques jours, l'endroit devrait pouvoir nous servir de zone de repli au cas où... Ou bien de Nid pour une nouvelle colonie de Frobekhs peu dérangés par les restes calcinés de leur collègues ah-ah-ah !



- Thème d'Elyas -
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 23h40
 
Le Compteur dégaina son flingue mit un petit œuf en joue. Puis, il compta.

Bon, c'est peut être pas la meilleure des idées...

Il suivit Rhôz vers le couloir sud, en activant sa lumière et en scrutant attentivement autour de lui.

 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Dhiwara 6 Dasawar 815 à 00h08
 
Lorsque les combats cessèrent, les questions commencèrent.
Celles qui interpellent la conscience ou celles qui interpellent l'imagination.
Aucunes ne pouvaient avoir de réponse dans la mesure où tous les êtres vivants susceptibles d'apporter d'éventuelles réponses avaient été tués.
Mais le pouvaient-ils vraiment ?

La jeune femme regardait autour d'elle et après avoir entendu les uns et les autres, comme à son habitude, sans se faire remarquer, elle se mit en tête de regrouper les petits oeufs autour des gros afin de mieux les détruire...


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 6 Dasawar 815 à 18h28
 
***
Le Doc' réceptionne l'oeuf que l'Arlequin fait rouler vers lui tant bien que mal : même les plus petits modèles font un poids considérable.
Au premier abord, le kildarien croit qu'il ne contient qu'un embryon très immature - vu sa petite taille - mais la vision vitale révèle un organisme aux membres et aux organes déjà bien formés.
***

- Mouais, ça devrait faire l'affaire.
A condition qu'il continue de se développer loin de son nid, car ce n'est pas dit qu'il ne périclite pas dans tous les cas...


***
Le médecin soulève le chargement à bras le corps et entreprend de remonter les éboulis vers la surface.
***

- Je ramène déjà ça au camp, ce sera l'occasion de rassurer le Brancal et de voir s'il n'y a pas une astuce que nous ignorerions pour détruire ces trucs...

***
Laissant les uns et les autres à leurs tâches, Helhar'sen retrouve avec plaisir l'air libre et prend quelques instants pour respirer à pleins poumons avant de rejoindre le mercenaire.
***

- Hey, Brancal! dit-il en déposant l'oeuf à côté de son sac, l'air de rien. Bon, il ne reste plus que des oeufs là-dessous, mais ces trucs sont sacrément résistants... vous n'auriez pas une astuce pour les détruire avant que mon collègue réalise ses fantasmes pyrotechniques en faisant effondrer ce qui reste des ruines?




(Agur 816)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 7 Dasawar 815 à 21h00
 
Le Doc' fila vers la surface en portant l’œuf. Oui, nous verrions bien s'il tiendrait le choc ou non. Dans l'état actuel des choses, c'était de l'ordre du bonus.
Devant l'absence de réaction du reste du groupe, j'entamais seul mes opérations.
Cela m'obligeais à simplifier l'allumage au risque de ne pas parvenir à flamber l'ensemble des embryons du Nid. Pas d'explosif donc. Tout en me dirigeant vers le fond de la caverne, je retirais le chargeur à moitié plein de mon Crach'Feu. Quelques centilitres de gnôle devrait permettre de rendre le composant plus instable, conduisant à une auto combustion plus rapide ainsi qu'un jet moins précis. Vu la taille de certains œufs, c'était plus que nécessaire.

Habitué par la manipulation du feu liquide, j'effectuais la manipulation sans encombres. Une fois rechargé, je lançais un ultime message télépathique à l'encontre du reste du groupe.

*On va commencer à allumer par le fond. Il nous faudra un bon quart d'heure avant d'avoir enflammé tout les gros œufs. La nature devrait faire le reste.
A vue de nez, vous devriez pouvoir rester encore une vingtaine de minutes ici, après, l'odeur et les vapeurs risquent d'être difficilement supportables sans équipement adapté. Après, ça vous regarde hein.*


Sans attendre le moindre feu vert, je débutais ma tâche sans le moindre plaisir visible.
Pas de "boom" ni de "sploch" retentissant. Juste le crépitement des flammes qui aspergeaient les œufs.


*** Un quart d'heure plus tard, à la surface. ***

Il faisait nuit noire...mais également froid, terriblement froid !
Regrettant presque le Nid Frobekh, je retournais vers le campement.


Nous revoilou gros Brancalou !
Nous vous avions manqués pas vrai?


J'enfilais le pardessus qui avait jusqu'ici réchappé aux attaques des monstres du Désert puis m'adossais contre mes besaces. Dormir dans ces conditions ne serait pas chose aisée. C'était un coup à choper un bon rhume. Heureusement, avec un peu de sang lanyshta ce serait déjà plus supportable.

Du coup, on s'y remet demain à l'aube? Les feux que nous avons déclenchés dans le Nid devraient s'être éteints et nous devrions pouvoir procéder à de plus amples observations à la lumière du jour.

A bien y réfléchir, c'était plus une affirmation qu'une question.


- Thème d'Elyas -
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 11h42
 
*** La nuit et le froid l'accompagnant s'était jeté sur le désertique champ de bataille. Regrettant presque la chaleur qui accompagnaient les combats et les tirs enflammés, très vite la constatation de ses membres endoloris le fit changer d'avis.
La journée avait été bien longue, bien trop riche en émotion, et surtout grande en apprentissage.
Et ce n'est pas les œufs lourds et faits d'une paroi bien trop épaisse à percer qui leur avait permis de récupérer.

Danthos sentait que le réveil demain serait des plus désagréables qui soit, mais il n'était plus en état de faire quoi que ce soit. Si ce n'est dormir et de penser aux trouvailles que leurs réservaient encore cette foutue Porte.
S'enfouissant dans la peau de bête qu'il avait ramené à cet effet, il eut à peine le temps d'adresser un "Bonne nuit" que déjà il piquait du nez. ***


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 11 Dasawar 815 à 14h18
 
La Rose et le Compteur entament leur inspection de la cavité, qui n'est pas si grande – bien que les jeux de lumière parmi les empilements architecturaux des Frobekhs aient pu donner une impression autre le temps de la bagarre. La seule chose que l'on peut distinguer sous les débris et décombres, c'est l'existence auparavant d'une sorte de voie descendant depuis le Sud, qui probablement s'enfonçait dans les profondeurs souterraines vers le Nord, là où aujourd'hui ne se trouve plus qu'un immense amas compact de roches éboulées. Même souriceau agile n'y trouverait pas le moindre minuscule passage où se faufiler.

Pour les explorateurs du soir, il est heureux qu'il n'y ait pas plus à inspecter, car le Bariolé incendiaire a été laissé sans surveillance et, bien entendu, il lui brûlait de mettre le feu à la tanière. L'Étudiante prend d'abord sa pensée pour un exposé de ce qu'il fera une fois leur petite investigation terminée... mais quand il leur indique le temps qu'il leur reste avant de finir enfumés dans la caverne, elle réalise avec consternation que l'incendie est déjà lancé.

Quel bougre de... !

Elle ne tarde donc pas à rebrousser chemin avec son coéquipier, au milieu des premiers crépitements et fumées.

Pensée :
L'ordre normal pour procéder, Arlequin, aurait été de prendre le temps d'inspecter le lieux avant d'allumer quoi que ce soit. Plutôt que de travailler avec un minutage. Surtout qu'on n'a aucune idée de la façon dont cette structure branlante va supporter le feu.

Rhôz a la vilaine impression d'avoir dû batailler autant ce soir-là contre les Frobekhs que contre les pulsions pyrotechniques de leur compagnon artificier – pas totalement avec succès dans le second cas. Cette facétie aurait pu les priver de belles observations s'il y avait eu quelque chose de plus à voir ! Sa rogne ne l'empêche pas, cependant, de juger préférable d'éviter une altercation entre Lanyshtas, en pleine zone désertique, à des jours de marche de la Cité.

Une fois revenue à la surface, elle reste un peu à l'écart car elle est encore de mauvais poil. Il lui faudra petit moment pour se calmer complètement. Elle fera donc le premier tour de garde de la nuit – histoire de s'apaiser avant de dormir.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 14 Dasawar 815 à 23h48
 
La visite du nid fut raccourcie par la fumée épaisse et toxique s'étendait rapidement dans les corridors. Les yeux embués, le Compteur suivit l'érudite vers l'extérieur.

L'ambiance était morne, peut être autant à cause de la fatigue des combats, que par les différentes petites ... frustrations qu'éprouvaient les uns et les autres à la suite des empressements qu'avaient les lanyshtas à n'en faire qu'à leur tête -lui-même en premier, plutôt que de recourir au formidable outil qu'était le consensus de pensée.

Il rassembla ses affaires éparpillées et prépara son couchage.

Le Brancal était fourbu, et c'était tant mieux : il passerait sur le coup de la fatigue beaucoup de la magie qui s'était matérialisée dans le nid.

Salimân, lui, revécut en s'endormant la griserie des flux de magie destructrice qui s'étaient écoulés à travers son esprit et son corps lors des affrontements.

Il le savait : d'autres cubes l'attendaient. Et de ceux-là, le vendeur avait parlé avec une inquiétude intense et palpable. Il frissonna en imaginant ce dont ces sortilèges seraient capables. Puis s'endormit d'un sommeil sans rêves.


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 17 Dasawar 815 à 12h49
 
***
La courte nuit se passe sans encombre, tous sont trop fatigués pour être incommodés par l'odeur dégagée par le nid se consumant en cuisson lente au fur et à mesure que les flammes se répandent.

Après une nuit trop courte, entrecoupée par des tours de garde moroses, la première chose que le Doc' voit en ouvrant les yeux est l'énorme panache de fumée sombre qui se découpe sur le ciel à présent clair.
Niveau discrétion, il y a mieux, c'est sûr...

Le kildarien étire ses membres endoloris, et constate avec satisfaction que son corps est parfaitement remis des commotions de la veille. Il se garde néanmoins d'enlever les bandages autour de ses blessures guéries, l'histoire de continuer à donner le change au Brancal.

Alors que les uns et les autres s'éveille, le médecin jette un morceau de bois dans le feu pour le raviver, et entreprend de mettre une casserole d'eau à chauffer pour faire un thé.
***





(Agur 816)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 17 Dasawar 815 à 14h24
 
Alors que les premiers commençaient déjà à sombrer dans les bras de Morphée et que les derniers finissaient pas rentrer au camp, une pensée assaillit mon esprit. Rhôz, cette bougresse d'Etudiante qui, faisant un peu de zèle, se laissait aller à me faire la leçon.
Sans même lui accorder un regard, une pensée moqueuse lui revint.

*Bla-bla-bla.
Que vous, vous ne sachiez pas, c'est une chose chère petite. Nous concernant, c'en est une autre.
Pour faire bouger ne serait-ce que d'un petit centimètre l'un des empilements, il aurait fallu lâcher plus d'un demi sachet de poudre noire. Pour savoir démolir, faut savoir construire. Descente des charges et structures en arcs ça vous parle?
Mhhm...
Non-non-non, dans tout ça le plus timbré, c'était probablement de vouloir laisser ces petits œufs maturer toute la nuit. Le tout doublé d'une exploration sans clair de lune après une bataille qui, pour notre part, a été éprouvante.
Sur ce...*


Bonne nuit les chéris.

Emmitouflé dans mon pardessus, je tentais de trouver un peu de repos.
La drogue facilitait les choses.


*** Cinquième jour, à l'aube.
Porte abandonnée. ***

Fort de mon expérience des nuits précédentes, je m'étais enfoncé un peu dans le sable pour isoler un peu plus mon corps de l'air extérieur. La couverture évitait au sable de s'infiltrer dans les vêtements et au final, je n'avais pas trop mal dormi. Oh certes, il avait fallu se lever autour des trois heures du matin pour assurer un morceau de garde. Enfin, plus pour casser la croûte que garder quoique ce soit. A part ça, rien à signaler.

Au petit matin, le Doc' s'était levé le premier pour préparer un peu d'eau.
J’époussetais le sable puis rejoignis le Kil'darien auprès du feu.


La fumée a du se dissiper dans le Nid. Il faudra quand même vérifier qu'un ou deux petits malins n'aient pas éclos avant d'être consumés. Qu'on ait pas fait tout ça pour rien.
Enfin...


Je tirais quelques fruits secs de ma besace puis déglutis une petite gorgée d'eau sur ma gourde.

*Il y a quelque chose de reposant parmi tout ce chaos. Loin de la Cité, du danger lanyshta. Nous commençons peut-être à comprendre pourquoi le Brancal semble tant s'y plaire.*

Mon tour de garde m'avait permit de me livrer en toute discrétion à mes exercices de détection. Jade avait tué le Valet Rouge au Kil'Sin puis semblait se diriger vers le Kil'Dara. Allait-elle poursuivre son processus d'élimination? Peut-être. La machine opérait en un cycle. Elle supprimait les nuisibles, se désintéressait des inutiles et contactait les utiles. C'était assurément du bel ouvrage.
Les groupes étaient formés désormais. Avec l'apprentissage du runique mêlé à mes capacités grandissantes de détection, j'étais capable de lever le doute sur certaines hypothèses...et certaines personnes. ce Noyau notamment, qui nécessiterait une plus grande attention dans les jours à venir.
Néanmoins, ce n'était rien en comparaison du mystère qui entourait CarmÎnn et Klem. Indétectables, même après des jours d’efforts, je m'étais résolu à penser qu'ils disposaient de protections encore inaccessibles à ma condition. Malheureusement.

Autour du feu, je restais muet, le regard vide plongé dans l'eau qui commençait à bouillir.



- Thème d'Elyas -
 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Julung 17 Dasawar 815 à 20h43
 
Après avoir aidé comme elle avait pu à l'extinction du nid, Lamka était sortie rapidement pour ne as se faire piéger. Très rapidement, des dissensions étaient apparues sur l'art et la manière. Certes, l'étude était toujours bénéfique et profitable mais elle avait appris à ses dépends que trop de curiosité étaient souvent synonyme de grandes douleurs, voire pire...

Et lorsque vint le soir, une sorte de gène semblait s'être installée dans le campement.
Tout le monde était fatigué et il n'en fallu pas plus pour que chacun s'occupe de ses petites affaires.

La nuit passa sans encombre et le matin fut tout aussi calme.
Le petit groupe s'était dirigé pour vérifier qu'aucun des oeufs n'avait survécu mais Lamka avait déjà la tête ailleurs : quelle était la suite du programme.
Elle revint s'assoir auprès du groupe qui prenait boisson et petit déjeuner


... et maintenant ?
Qu'allons nous faire ?


En même temps qu'elle buvait son café, elle scruta discrètement les réactions et réponses de ses compagnons

 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 18 Dasawar 815 à 10h14
 
Malgré l'ambiance enfumée, le tour de garde de Rhôz s'est passé paisiblement et lui a permis de se détendre avant de passer le relais pour enfin dormir. Elle est tombée comme une pierre. Une journée de randonnée suivie d'une bataille nocturne, pour une citadine, c'est beaucoup, même en comptant sa robustesse de Lanyshta. Dans son sommeil se sont mêlés réminiscences enfantines et souvenirs de découvertes plus récentes. C'est dans cet état de semi-conscience fantasmagorique qu'elle a appris le nouvel assassinat perpétré par Jade. Son esprit est passé par-dessus la nouvelle sans vraiment s'y arrêter.

À son lever, des fumées s'élèvent encore du trou – plus ou moins denses selon le sens du vent, qui est d'humeur variable ce matin-là. L'Étudiante, quant à elle, ne se sent pas encore très causante. Alors elle part faire un petit tour dans le périmètre de la Main-de-pierre, pour constater les dégâts, repérer un bout de Frobekh qui traîne encore dans la rocaille (qu'elle laisse où il est), et se dire que de toute façon, c'était déjà une ruine éboulée, que le plus intéressant doit se trouver derrière ce mur de pierre qui était déjà là à leur arrivée et qu'il ne sera probablement pas dans leurs moyens de déplacer, et enfin que s'il y avait eu quelque chose à démolir, l'effondrement provoqué par les Frobekhs avait probablement déjà fait une bonne partie du travail avant le feu – un incendie qui était sans doute incontournable pour éradiquer les restes du nid.

Elle poursuit son petit tour, regardant autant le sol que le ciel – plutôt dégagé ce matin, avec quelque oiseaux curieux qui vont et viennent dans les hauteurs des piliers rocheux, et parfois se posent pour les observer. Complètement rassérénée, elle finit par rejoindre ses compagnons autour du feu de camp matinal.


Pour ma part, je commencerais bien par une bonne infusion de mughânne !

Au Kil'sin, Rôz est une inconditionnelles du ka'afë mais, au fil de leur expédition, elle a pris goût à la saveur acidulée de l'eau purifiée par les herbes.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 18 Dasawar 815 à 14h29
 
Après plusieurs minutes d'absence, comme une statue qui clignerait ponctuellement des yeux, la voix de Rhôz me ramena à la réalité.
Je secouais lentement la tête de gauche à droite puis adressais un large sourire à la Discrète.


A priori, ce n'était que le commencement.
On a pas eut le temps de nous pencher plus en détail sur les piliers. Peut-être qu'on pourrait y trouver des inscriptions ou des dessins. Puis c'est sans compter l'intérieur du Nid.


Je tirais de l'une de mes poches l'éprouvette contenant la matière noire-qui-n'en-était-pas.

Ce truc là vient des frobekhs à coup sûr. Le même genre de substance entourait les œufs et c'est ce qui les faisait s'enflammer. Brancalou nous a dit que le Nid était petit. Ça coûte rien d'aller voir jusqu'où l'essaim a creusé. Peut-être qu'ils sont tombés sur un truc qui les a forcé à s'arrêter, un truc qui pourrait nous intéresser. Puis ça nous permettrait d'en savoir plus sur eux. Avec un peu de chance, un semblant de technologie frobekhs ah-ah-ah !

La blague n'en était qu'à moitié une.
Ces bestioles devaient bien boire tout de même. Peut-être avaient-elles trouvé un moyen de s'hydrater autrement. Un secret concernant la survie des espèces dans ces terres Extérieures.
Profitant du moment de détente, je sortis mon carnet puis entamais d'y inscription quelques observations.



- Thème d'Elyas -
 
Narrateur
 
Le Sukra 19 Dasawar 815 à 18h13
 
Le Brancal n'avait rien eut d'autre à proposer que de mettre le feu au tout, et l'Arlequin avait sauté sur l'occasion.
Et effectivement, le feu avait pris, se propageant lentement.
Mais si la petite couche bien sèche qu'ils avait brûlé la veille avait donné un panache aussi puant qu'éphémère, la lente combustion du nid, elle, avait fait fort dans la catégorie repoussoir.
Il avait d'ailleurs fallu se déplacer un peu plus loin à un moment de la nuit, la respiration devenant difficile à côté de cette sorte de barbecue géant.
Pas d'éboulement monstrueux et sonore durant la nuit, mais des bruits réguliers et, au petit matin, il s'avéra qu'une bonne partie de la zone entre les piliers s'était rabaissé, victime d'un lent effondrement au cours de la combustion. Il devait rester un moyen d'aller jusqu'en bas, et une partie du nid était sans doute encore accessible, mais un reste de fumée, telle une couche noirâtre, malveillante, en attente, semblait stagner en bas.

Les piliers, eux, n'avaient pas bougé d'un poil, quand bien même les mouvements de la nuit avaient fait bougé plusieurs tonnes de pierre à leur proximité. Des parties nouvellement dégagées à la base ne laissaient voir aucune différence d'avec les parties exposées aux intempéries plusieurs dizaines d'années.
Qui que ce soit qui ait bâti les Portes, ils les avaient fait en solide.


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 23 Dasawar 815 à 23h52
 
- Une technologie frobekh? Allons donc, je serais curieux de savoir ce qui vous laisse un tel espoir, réplique le kildarien avec amusement.

***
Mis à part les armes primitives utilisées par certains, le Doc' n'a pas vu trace d'outils ou de quoi que ce soit laissant espérer une possible découverte de ce type.
L'hydratation ne doit pas être un réel problème : de nombreuses espèces endémiques de l'île survivent sans avoir accès à l'eau de la Faille après tout. Peut-être que seules les espèces capables de consommer de l'eau contaminée ont survécu à l'état sauvage...?
***

- Cette substance noirâtre m'a plus l'air d'être de nature biologique que purement chimique au premier abord, je n'ai pas vu de laboratoire de chimie là dessous.
En revanche, cette propriété de combustion me rappelle plus une caractéristique végétale qu'animale...


***
Le médecin désigne la fiole brandie par l'Arlequin.
***

- Ce truc avait l'air d'être répandu partout dans le nid... Une sécrétion peut-être? Mais à quelle fin?




(Agur 816)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 24 Dasawar 815 à 13h46
 
Un espoir ? Qui a parlé d’espoir ?

J’agitais le doigt en signe de négation.

Prenez-le plutôt comme de la curiosité scientifique. Après tout, nous ne sommes pas encore sûrs de savoir comment ces bestioles survivent ici, sans l’eau de la Faille. Certains disent qu’elles ont mutés au contact de la matière noire, d’autres qu’ils n’en sont tout simplement pas affectés. Oh bien sûr, ça pose des tas de problèmes. Dans le doute, nous préférons vérifier. Ce serait con de passer à côté d’une alternative à cette fichue herbe hors de prix.

La probabilité d’une telle découverte restait toutefois faible. L’Extérieur avait été parcouru par d’autres groupes avant nous après tout.
J’enfilais la fin de mon petit-déjeuner comme s’il s’agissait d’un met extrêmement raffiné.


Pour le bidule noir, il se pourrait bien que ce soit la fameuse huile de la ruche dont on parle dans les bouquins. Aucune idée de ce que ça peut valoir où de ce qu’on pourrait en tirer mais à priori c’est ce qui permettrait aux Reines de reproduire. Sûrement un mélange de sécrétions animales et de végétaux, un cocktail ancestral façon frobekhs hé-hé-hé.


- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 26 Dasawar 815 à 14h04
 
Savourant son infusion de Mughânne (et quelques herbes complémentaires pour l'arôme) l'Étudiante écoute le début de conversation. Compte tenu des observations de la veille, elle doute aussi que la technique frobekh aille plus loin que l'usage de bouts de bois et de pierre. La question de la sécrétion inflammable, en revanche, lui paraît plus intéressante à creuser, car n'ayant pas encore tout livré à leur curiosité.

Certains ouvrages mentionnent en effet cette « huile de ruche » dont vous parlez. Avec un nom pareil, j'imaginais plutôt une
sorte de miellat stocké dans les alvéoles... mais il est vrai que le peu de descriptions sur lesquelles je suis tombée étaient particulièrement pauvres en détails.


En réalité, la mystérieuse substance évoque plutôt une forme de déjection. Moins ragoûtant que du miel. Mais il ne s'agit pas, a priori, d'un produit alimentaire – pas, en tout cas, pour les Krolannes. Plutôt un combustible. Peut-être, éventuellement, un lubrifiant mécanique ?


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Julung 31 Dasawar 815 à 09h19
 
L'huile ?
Ah, nan, venez voir !


Et ni une ni deux, le Brancal se... Au niveau de l'intention, on pourrait dire "se précipite" mais entre les douleurs et la masse de métal greffée sur le dos "se déplace" est le mieux à espérer.
Il se déplace, donc, jusqu'à l'entrée dévastée, s'arrêtant un instant avec circonspection au commencement de la pente, évaluant le chemin.
Grimace.

Bon, ça va pas être jojo, mais ça devrait aller. Qui m'aime me suive, ce genre de choses.

Et le voilà qui descend, dans l'antre encore enfumé, suivi par les éventuels volontaires.
Sans trop hésiter, il se repère aux tailles des restes calcinés des oeufs pour se diriger vers l'endroit où git la Façonneuse.
Non loin de là, quelque chose qui la veille était indiscernable d'un oeuf, mais qui, désormais libéré de la bave luisante, semble avoir bien mieux résisté aux flammes.


Reculez un peu, c'est comme les tonnelets à mettre en perce : faut du doigté.

Et, saisissant son maillet, il ajuste son coup, frappant, presque doucement, le côté de "l'oeuf de pierre". Un petit bruit de craquement, une fissure apparaissant au sommet.

J'avais jamais eu l'occasion de le faire moi-même. Mais j'avais déjà vu. Un décalottage. Ils s'en servent comme d'une bassine à couvercle, mais en frappant au bon endroit, on peut virer le couvercle.

Et effectivement, le tiers supérieur est alors aisé à déplacer, le craquement entendu étant visiblement la rupture d'une petite couche séchée de matière noirâtre.

La voilà la merveille...

C'est petit, une sorte de vasque, à peine large de quarante centimètres, sans doute pas plus profonde qu'une paume en son centre.
Mais, malgré l’atmosphère encombrée, on y voit ce qui pourrait ressembler à de l'or liquide. Sans cérémonie, le Brancal prend une de ses gourdes, et la vide à grandes goulées, avant de la remplir de la précieuse huile.


J'ai tout, on remonte.

Puis, sitôt dehors.

Voilà... Et c'est aussi pour ces cas là qu'on a besoin d'un référent. D'une référente, pour le coup.

Tendant son outre à Rhöz.

Huile de la ruche brute. Bien sûr, on ne peut pas l'utiliser telle quelle, il faut la faire décanter avant pour ne récupérer que l'huile et pas les résidus, mais un enfant saurait le faire. En vous adressant aux bons alchimistes, y'a de quoi amortir tout les frais de l'expédition avec ça.
Le reste de la merdouille qu'on trouve partout... On appelle ça de la bave frobekh. Même si je doute que ça leur sorte par la bouche. C'est le truc qu'ils foutent partout, ça sert de mélange de ciment, de cataplasme, de nourriture, selon ce avec quoi c'est mêlé, je crois. A part pour les Frobekhs, ça sert à rien. L'huile de ruche, par contre, c'est plus précieux. Pour eux comme pour nous.


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 31 Dasawar 815 à 17h42
 
Le Compteur, qui avait suivi de loin le Brancal en se ceignant la gueule d'une écharpe, observa avec étonnement les gestes de leur guide, et constata, avec encore plus d'étonnement, à quel point il paraissait désintéressé, à leur offrir ainsi l'huile précieuse sans demander son compte.

Comme on dit chez nous, t'es un vrai, toi ! En passant par en bas, restait-il des œufs intacts ? Non parce que, c'est bien joli de tout cramer, mais si j'ai bien compris il vaut mieux pas laisser un truc par mégarde...

Le jour était maintenant bien levé. Salimân finit de s'étirer puis rassembla ses affaires. Il accorda ses instruments qui avaient pâti de la veille, puis scella son paquetage.

Bon, si on a fini dans le coin... Direction l'autre porte ?

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