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L'étrange voyage
 
Stanislas Istas
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 25 Nohanur 815 à 14h59
 
*** Un nouveau groupe s'était formé et contre tout attente, ça pourrait fonctionner. Des êtres pris au hasard, complètement différent et pourtant si semblables. Dassen Dorn surnommé Djet par la plupart considéré comme le seigneur des dessous, grand guerrier à ses perdu et couard une bonne partie du temps. Scellynia, quant à elle, était la force incarnée dans une beauté d'ange, une artisane d’exception à la gentillesse inégalable. Le troisième représentant était un petit jeune nommé Barak Hastus d'une bravoure on ne peut plus présente, mais au manque d'expérience flagrant.

Stanislas devait faire avec ce groupe improbable. Lui, le tombeur de ses dames au sourire d'acier. Il n'avait cependant plus envie de sourire depuis quelques jours. Sa condition de lanyshsta l'avait poussé en dehors de chez lui. Sa famille n'était plus et il espérait en retrouver une nouvelle auprès de ses comparses.
Pour se faire, il proposait un entrainement aux deux autres mâles tandis que l'artisane aurait besoin d'une escorte. Qui serait-il pour refuser alors qu'il avait fait de nombreuses promesses à des gens qui l'acceptaient enfin comme il était.
Il était arrivé au rendez-vous quelques heures avant le levé du soleil qu'il observa avec une certaine mélancolie. Il n'était pas d'humeur, son sourire habituel avait disparut et des cernes autour de ses yeux lui faisait paraître dix ans de plus.
Pour tout habits, il n'avait pris qu'une tenue de voyage, son armure et l'armement habituel qu'il trimbalait à ses côtés. Il était paré pour partir, lui, l'enfant de la ville.
Une dernière larme coula le long de sa joue avant qu'il ne se ressaisisse. Il se leva, effectua quelques pompes, abdos avant de finir par des étirements et d'enfin se mettre à faire tournoyer sa lame d'une majestuosité sans égale. ***


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 25 Nohanur 815 à 21h59
 
Reprenons.

Il y a eu ce dîner catastrophique. Les jours ont passés.

Il est resté dans les Dessous, à travailler la nuit. Il a rebouché des trous, huilé des vannes et enlevé la rouille qui pourrissait des chaînes. Il a aussi marché sur des rats, fait tomber quelqu'un à l'eau, et a cramé un nid de Chouyennes à l'aide des gros bras qui l'accompagnent. Puis il s'est battu dans une taverne en buvant beaucoup. Tout cela lui a permis de rester très discret, et bientôt le Président du CDTID commencera à faire se répandre dans la ville des rumeurs sur les Istas, Ildahïd et deux étrangers qui vont bientôt se faire la malle.

Ainsi, normalement pour lui, tout va bien.

Cependant hier soir, il a entendu une voix dans sa tête. Celle du maître d'arme qui voulait continuer à être un maître d'arme alors qu'il est un Lanyshta dénoncé. Il voulait se faire la malle lui aussi, s'échapper du Kil'sin quelques temps, et pas tout seul. Mais à ce moment là Dassen décuvait mal. Alors la potentielle discussion qui aurait pu démarrer entre ces deux personnages avorta dans un grand écho de vide et d'ivresse.

Ils peuvent donc l'attendre longtemps, ce matin. Dassen ne viendra pas. Pas comme ça. Au moment où la larme de Stanislas glisse et quitte son visage, une violente contraction plie Djet en deux et une flaque de vomit jaillit sur l'étal d'un marchand de fleur, à l'autre bout de la ville. Il se rend rapidement compte de la valeur de sa cible, et ça le fait sourire. Car il aime casser les belles choses.

Le marchand, un peu moins.

Le bonhomme sort le bâton, les passants s'indignent. Une course-poursuite commence. Elle ne dure pas. Il se glisse dans l'ombre, il est discret, il change de chemin. Dassen Dorn revient chez lui en courant. On suppose que la tête lui tourne. Il est pâle. Il a cette petite maison dans les Rigoles. Un endroit discret et abandonné.

Il change régulièrement de maison. Ça lui fait du bien.

Dassen saute sur le toit et se glisse dans un trou. On se demande ce qu'il va faire de sa journée. Il a dit au superviseur qu'il serait occupé quelques jours. Sûrement des livres à voler pour le Président. Mais c'est étrange. Dassen se lave, il se prépare, il sort les armes. Pas comme d'habitude. Il y a ce sac dans son dos. Est-ce qu'il va partir ? Rejoindre les suicidaires, ces auto-dénoncés ? Non. Il ne faut pas. Ne fais pas ça, vas ailleurs.

Il sort de chez lui.

Il a rangé les pièges à loup dans les entrées, comme lorsqu'il déménage.

Ça ne va pas. Mauvaises décisions. Il fait encore un peu sombre. Il en profite. Il va sur les Remparts. Pas les Remparts, juste les montagnes, les bords du Kil. Il monte dans les hauteurs, là où personne ne regarde. En bas il n'y a pas assez de gardes, en haut c'est juste une absence. Il grimpe sur une maison, saute sur le muret qui délimite le Kil. Le fou. Ça y est. Il est dehors. Il est sorti. Personne ne regarde. Personne ne l'a vu. Il déplie une corde et s'attache.

Plus qu'à descendre. Ça va durer des heures. C'est risqué. Pourquoi fait-il ça ? Imbécile. Imbécile. Pourquoi rejoindre ces Lanyshtas ?



alias Djet Tamère
 
Scellynia
Commis du Commerce
Kil'dé  
Le Julung 26 Nohanur 815 à 10h44
 
*** Suite au repas dans le manoir familiale de Stanislas Istas, elle reçu quelques commandes de ses clients favoris pour l'élaboration de deux casques de honte.

Comme elle n'avais pas tous ses outils à portée de main, elle dû aller en racheter une partie et voir pour louer une forge le temps de la confection des commandes.

Elle en profita également pour aller négocier d'autres articles demandé, ceinture, cape, botte mais également pour un qui devait être un bon consommateur de boisson vu la quantité de Verre de Vin commandé.

Elle se dit d'ailleurs qu'il devait compter les consommer rapidement pour commander des verres et non pas des bouteilles...

Une fois les livraisons et confections faites, elle pris cette fois-ci la route de la ville menant en direction de Kil'dé.

Lors de la commande d'armure pour Stanislas, ce dernier eu un empêchement pour venir la voir pour acheter sa commande, cependant il lui assura lui payer la commande ainsi que le transport pour ensuite l'accompagner à nouveau jusque chez elle, à Kil'dé.

Il était maintenant temps pour elle de prendre ses affaires et rejoindre le rejoindre.

Elle avait rangé sa belle tenue pour prendre celle plus à l'aise si jamais elle devait se battre.
Elle mis également son arc dans le dos et son carquois, elle se dit qu'il faudrait bien manger sur la route si besoin, en plus du pain frais acheté au marché, un peu de gibier ne serait pas un refus. ***


 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 26 Nohanur 815 à 11h23
 
***
Barak Hastus est celui qui a commandé les verres de pinard, mais non ce n'est pas forcément pour les commander rapidement. Quand on commande un verre de pinard à l'aubergiste il sait bien que c'est pour transporter et c'est donc une petite flasque avec le contenu d'un verre qu'il nous vends.
Bref ce n'est pas très important.
Ce qui est important c'est que Barak Hastus est trop poli. Il voulais les laisser tous rentrer au kil dé sans lui, il n'a pas envie de voir ce vieux kil rétrograde trop opposé à son kil dara natal et voulait aller récolter un peu. Il estime avoir récupéré à peu près sa puissance d'avant de devenir Lanystha, même un peu plus, et se pense donc capable d'aller récolter.
Mais comment dire à plus tard à des amis ? Aussi bon gré mal gré Barak était resté avec eux pour l'instant.
***


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 26 Nohanur 815 à 19h16
 
Son coude est écorché. Ce crétin a lâché la corde et a dérapé sur une dizaine de mètres.

Voilà. Il a peur du vide, il n'a plus de corde mais il faut descendre.

Depuis le lever du soleil il grimpe et il marche. Mais aucun chemin n'est praticable. C'est sauvage, c'est abandonné, il aperçoit des créatures au loin et il glisse, souvent entraîné par de faibles éboulis. Dassen escalade les rochers, écrase la végétation, il essaie de ne pas s'éloigner des murailles, de les garder à portée de vue. Mais c'est dur. Il dévie sans cesse. Il fait des détours, c'est pénible, il perd du de temps. S'il garde cette cadence les autres prendront beaucoup d'avance.

Nous sommes au milieu de la mâtinée et soudain, il en a marre. Comme il le crie si bien :


« C'EST TROP LENT CE BORDEL ! »

Alors la texture de ses mains se détache du regard, elles se tordent elles divaguent, une énergie s'en dégage. Il va chercher cette chose, cette sorcellerie qui voyage dans son corps. Ça remonte. Ça se concentre. C'est dans ses mains, presque solide. De plus en plus une boule blanche apparaît, opaque, une pâte gazeuse et malléable...

Il la regarde d'un air stupide.

Ça lui colle aux doigts.

Il nous semblait pourtant l'avoir vu devant ce cube Lanyshta. Il a appris ce sortilège un jour ou l'autre. Pourquoi n'a t-il jamais mis ce truc en pratique  ? Et maintenant, qu'est-ce qu'il attend ? Il agite les bras, on dirait qu'il veut s'en débarrasser. Il étale le gaz contre un arbre, mais non, ça lui reste dans les mains. Il s'énerve, il essuie ça sur un rocher, dans l'herbe, la terre, son sac, ses jambes. Enfin ! La pâte gazeuse s'étale sur son pantalon. Non. Presque. Elle rentre dans ses jambes, elle se dilue dans ses muscles et son visage s'illumine.

Il vient enfin de se rappeler comme ça marche.

Maintenant il ne tient plus en place. Il bondit, il sautille. La pente est encore raide mais il reprend son sac à dos et part à toute vitesse en direction du nord. Il saute par-dessus les brousailles, évite les obstacles, surfe dans les coulées et ça va vite ! Le rouge lui monte aux joues, l'adrénaline lui chauffe les veines. À tout moment il peut perdre le contrôle mais cette vitesse le transporte.
En seulement quelques minutes il arrive aux pieds de la montagne. Le Kil'sin est dépassé. Il ne lui reste plus qu'à trouver une porte ou une partie désertée des murailles. Il pourra alors la traverser et rejoindre les autres Lanyshta sur la route du Kil'dé.



alias Djet Tamère
 
Stanislas Istas
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 29 Nohanur 815 à 17h46
 
*** Les trois lanyshstas s'étaient vite salués, Stanislas n'était pas d'humeur à théâtraliser le rencontre comme il l'aurait fait habituellement.
Ils partirent très vite, en moins de cinq minutes, ils étaient passés l'énorme muraille par une des porte de celle-ci. Il ne l'avait pas dit aux deux autres, mais Ildahïd lui avait envoyé un message lui indiquant quelle porte prendre afin de ne réveiller aucun soupçon.
Ils étaient donc partit à trois, n'attendant même pas leur dernier compagnon. Dassen avait bel et bien décidé de les abandonner. Il avait fui ses responsabilités de lanyshsta et le maître d'arme ne semblait pas en être navré pour lui.
Ils marchèrent une demi-journée sans qu'aucun incident ne survienne, mais en début d'après midi alors même qu'ils venaient de finir leur repas, quelques manants leur barrèrent la route, ils étaient deux, accompagnés d'un grand chien.
Stanislas se positionna directement devant Scellynia afin de la protégée. ***


-Enfin, j'avais besoin de passer mes nerfs.

*** Dit-il alors que le chien venait de lui foncer dessus et de le mordre au niveau du bras. Un coup de bouclier et la créature vola un peu plus loin.
Alors qu'il s’apprêtait à abattre son arme sur cette dernière, une krolanne à l'allure féroce sortit de derrière un bâtiment, jetait une lance dans sa direction.
Malheureusement pour elle, Stanislas s'était armé d'une armure extrêmement résistance, celle que lui avait créé l'artisane. Il ria au nez de la piqueuse kryname avant de s'élancer contre elle et de trancher dans la chair. Elle n'était morte, mais bien amochée.
Le maître d'arme continuait à la regarder droit dans les yeux en retirant la lance figée quelques secondes plutôt dans l'armure. A peine eut-il fait cela que l'armure, étrangement, commençait déjà à se refermée d'elle-même. ***



 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 12h04
 
***
Pour ce premier combat, Barak participa sans ni joie ni regrets. ça ne le dérangeais pas d'ôter la vie, mais il n'y prenait pas plaisir pour autant. Ce premier combat n'avait pas été trop difficile, mais... au cours du combat scellynia n'avait pu être totalement protégée et avais déjà été légèrement affaiblie. Il fut quand même décidé de continuer.
Nous nous sentions trop en confiance. Nous avions tord.
La rencontre suivante fut avec un assassin krynann. Scellynia se repris un coup et était désormais bien amochée, Barak essaya d'attaquer mais se rendit vite compte qu'il n'était pas de taille, et le principal problème vint de Stanislas qui s'était trop battu et malgré son armure, l'assassin trouvait toujours la faille.
Il fut décidé de fuir et de se reposer un peu plus loin. La fuite fut un succès, on trouva même un coin tranquille, mais c'est à ce moment là que...
***


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 19h49
 
Les crampes sont affreuses. Des larmes coulent mécaniquement sur son visage. Il pleure de douleur, paralysé au milieu de la route. Il est à découvert, vulnérable, n'importe quoi pourrait se jeter sur lui et lui arracher la gorge. Son coeur bat de plus en plus vite. Ça l'a surpris, le contre-coup de la sorcellerie lui a brisé les jambes, il est brutalement tombé à terre et maintenant il panique, il se traîne, il rampe sur le sol pour se cacher dans l'ombre d'une maison. Les poches d'obscurité se multiplient peu à peu, le soleil commence à baisser. Dassen est affreusement est nerveux, ses yeux scrutent les portes et les fenêtres, les buissons et les arbres. Il traque le détail, le mouvement, il cherche l'intuition qui lui sauvera la vie. Il doit se cacher, s'embusquer, se masser et se soigner. Il pourra ensuite retrouver les autres. Ce n'est peut-être une question d'heures ou de minutes mais l'angoisse le terrasse. Il a vu cette flaque de pisse contre un mur. Il a senti l'odeur du clébard et vu l'empreinte du Krynnän dans la boue. Ils sont là. Juste à côté. Pas loin. Peut-être même dans les parages. Mais il rampe et ça y est, il est dans l'ombre. Il sort sa gourde, boit, s'asperge le visage. Bizarrement tout est calme autour de lui, aucun son ne le dérange. Sont-ils partis ? Où sont-ils allés ? Ce n'est pas le moment de vérifier, il jette son sac à travers une fenêtre brisée du rez-de-chaussée et il commence à s'y hisser à la force des bras.






Ça siffle.

Très court.



Un choc, il crie. La flèche s'est plantée dans sa cuisse, il lâche aussitôt, il glisse et retombe. Il est devant la maison, seul, sans arme. Il essaye de se relever, sa vision s'embrouille personne dans la rue rien aux fenêtres, ses jambes lui répondent à peine mais il arrive à s'accroupir à se hisser. Sa tête arrive à passer, puis son buste, toujours rien alentour, et ça y est. Il est entré. Il s'écrase sur le plancher usé.

Dassen tend l'oreille. Aucun son. Même pas de vent. Le silence en fait, est revenu depuis longtemps.

Il prend alors son sac et se traîne à nouveau sur le sol. L'herbe traverse le plancher, des choses sont brisées un peu partout, mais peu importe. Il faut juste qu'il bouge, qu'il leur fasse oublier sa position. Il fini par trouver des marches qui descendent vers un sous-sol. C'est totalement obscur mais il s'y glisse, il s'adosse contre un mur, éternue un peu. L'endroit est plein de poussière.

À nouveau, il tend longtemps l'oreille, attentif aux moindres indices. Mais rien ne vient. Rien ne vient. Alors il regarde sa jambe sans rien y voir. Il la palpe. La flèche s'est brisée lorsqu'il est retombé, et la pointe est toujours figée dans sa chair mais les renforcements en cuir ont réduits la pénétration. Le projectile s'est à peine enfoncé. Il le retire d'un geste rageur. Il ne voit rien dans cette obscurité et il peut avoir peur de sortir. Alors il renifle. Il observe la pointe avec ses doigts et son nez. Et nous, nous le savons. À ce moment, il devient pâle.

C'est du poison. Le poison d'un Ancien. Il fait glisser ses doigts autour de la plaie et il sent cette texture mousseuse qui corrompt son sang. À ce moment, probablement, il a alors en tête cette image du mécanicien au regard vitreux, le poumon traversé par le même type de flèche. Si Dassen ne l'avait pas achevé à l'hôpital, le remède lui aurait sauvé la vie. Il a donc déjà connu ça dans les égouts et il se sait assez solide pour y résister sans antidote. Mais là-bas, là-dessous, il n'était pas seul. Et il n'était pas traqué hors de son territoire.




Les muscles de ses jambes commencent à se relâcher, il les masse et les frappe, il les oblige à revenir. L'Ancien peut être n'importe où et il peut ne pas être seul. On pense que Dassen a peur. Et s'il n'a pas peur, c'est un pervers en train de prendre une décision dont les conséquences vont beaucoup nous plaire.


Il arrive enfin à bouger les jambes, à se remettre debout. Il resserre son casque, vérifie la grille qui lui protège le visage, resserre les lanières qui retiennent son plastron et ses jambières.


Le soleil va bientôt commencer à tomber.


Il sort de l'obscurité, pas à pas. Un nuage de condensation se forme à chaque respiration ; la température baisse elle aussi.

Il n'entend rien. Il ne voit rien. Mais il avance et le plancher craque sous ses pas.

Un seul côté n'est pas bloqué par la végétation, celui par lequel il est entré. Il atteint l'une des deux fenêtres brisées et en choisi une nouvelle. Il prend de l'élan. Il court il s'élance, il saute à travers la fenêtre et roule sur le sol deux mètres plus loin. Agile, il se redresse aussitôt et s'enfuit à toute vitesse à travers les rues délabrées de cet ancien Kil. Rien n'indique qu'on le poursuit mais il sent forcément l'intensité de ce regard, l'intensité du vieil homme abrité en haut de cet arbre. Des couches de vêtements crasseux le recouvrent, tressés de branches et de mottes de terre. On ne voit même pas son visage, enseveli par cet énorme manteau qui lui colle à la peau. À cause de l'humidité sèche imprégnée dans cette matière nous percevons à peine où commencent l'un et l'autre. Les couleurs sont les mêmes, ternes et vivantes, tout est fusionné, organique, pourrissant et redoutable. Il ressemble un peu à ce que pourrait devenir Dassen Dorn, Dassen Dorn qui court comme quelqu'un qui va mourir. D'ailleurs peut-être qu'il fait semblant, pour attirer l'attention, pour avoir l'air vulnérable, pour le spectacle. Lorsque sa proie s'est assez éloignée l'Ancien descend tranquillement de l'arbre puis il siffle son chien. Un énorme molosse sort de la maison où était caché Dassen. Pour varier les plaisirs, l'Ancien réavale son arc et sort de son ventre végétal une petite sarbacane. À l'intérieur, une petite flèche baigne dans du poison, prête à faire une petite piqûre au premier petit Lanyshta qui lui offrira son derrière. Et soudain Dassen entend quelque chose. Des chocs. Des pas. Des voix. Un combat. Il dérape dans une flaque, sans perdre l'équilibre il change de direction et traverse à toute vitesse une petite place envahie de ronces. Là-bas quelqu'un apparaît, deux Krolannes. Une hache dérape sur un bouclier et Dassen reconnaît la silhouette de son porteur.


« HOOOO HÉÉÉÉÉÉÉÉÉ ! J'AI UN ANCIEN AU CUUUUUL !!!! »

Il ne sont plus qu'à quelques mètres mais il ne ralenti pas. Dassen passe en flèche derrière le Krynnän porteur de hache et il lui balance au passage un coup de bâton dans le dos du crâne.

« Planquez-vous ! »

Ici les bâtiment sont plus hauts, plus tortueux. Ils sont même assez jolis. Dassen s'engouffre dans l'embrasure de la première porte venue.

L'instant suivant, grâce à lui, une fléchette rencontre la fesse d'un second Lanyshta.



alias Djet Tamère
 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 3 Dasawar 815 à 21h18
 
Sans surprise, il y eu des conséquences... de graves conséquences à cette arrivée impromptue.
Il y en a qui se sont éclaté, en effet c'était mortel. Malheureusement ceux qui ont pris du plaisir ce sont les Krynan. à l'inverse les Lanystha se sont FAIT éclatés.
Dans un premier temps la flèche de l'ancien Krynan fut pour Scellynia. Oh elle n'en fut pas morte... sur le coup du moins. Parce qu'elle se retrouva empoisonnée sans s’apercevoir qu'elle était mortellement empoisonnée.

Conséquence directe ? Elle a appelé à l'aide et son preux chevalier Stanislas a répondu à l'appel, il a décidé de se battre vaillamment pour la défendre.
Barak Hastus, en temps que plus jeune Lanystha présent à pris son courage à 2 main, ou plutôt son épée à 2 main énergétisée et "courage fuyons" ! Autrement dit il a foncé à travers les Krynan pour rentrer à kil sin se reposer en sécurité. De toute façon il savais qu'il ne pouvais rien faire.

Quand Barak laissa les autres, Scellynia était mortellement empoisonné sans le savoir, Stanislas la défendais vaillamment l'épée à la main (quoi que Barak n'ait pas fait attention à quel arme maniais ce dernier) sans savoir qu'il allait trouver la mort, et Dassen en temps que celui qui avais apporté les emmerdes et avais trouvé quelqu'un pour le protéger, ben il s'était mis hors de portée des emmerdes en allant se planquer et laissait les autres se démerder.

Résultat ? Nul ne saura pour l'instant si Stanislas a trouvé la mort des mains de l'ancien ou de l'assassin si celui ci est venu en aide à l'ancien, toujours est il qu'il disparu à un moment ou un autre.

Barak lui avais fini par suffisamment se reposer et était venu retrouver les autres un peu plus tard. Il ne les retrouva pas, ou plutôt il retrouva uniquement Dassen qui se reposait encore mais visiblement avait plus souffert que lui et préférait se reposer encore un peu avant d'avancer. Barak parti donc en éclaireur et après avoir signalé 2 berserker il rejoint enfin kil dé... où il se mit à s'occuper de son matériel qui avait pris cher dans tous ces trajets.
Maintenant Barak attendais que Dassen lui dise qu'il était prêt à tenter le trajet vers kil dé. Une fois qu'il sera prêt, Barak envisage de venir distraire les berserker pour qu'ils ne tapent pas sur Dassen, mais ça dépendra d'où en sont ses réparations sur son arme.

 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 5 Dasawar 815 à 14h31
 
Dassen est seul en haut de cette tour. Assis en tailleur dans un coin de cette ancienne chambre à coucher, il ne bouge plus depuis des jours. Son regard est vide, ses paupières à moitié closes, et sa respiration anormalement lente. Il est ainsi depuis qu'il a trouvé refuge. Il ne mange pratiquement rien, profondément engouffré dans une transe immobile vers l'intérieur de son propre organisme. Progressivement, les poisons ralentissent, les blessures cicatrisent. Il est à l'intérieur de lui-même tout en étant ailleurs. Son extrême concentration l'a décroché de la réalité et l'a fait glisser vers une autre temporalité. La durée et l'introspection lui ont permis de prendre le contrôle d'une partie de son être dont il n'a sûrement jamais fait l'expérience. Il choisit, il sélectionne, il traite et accélère ce qui doit l'être.

Grâce à cela, il survit.

Peu à peu ses sens se désengourdissent. Son pouls accélère, ses muscles se dénouent. Il reprend conscience de son environnement, ou plutôt ; il revient à la perception commune de la réalité.


Il inspire.


L'air emplit profondément ses poumons.

Il régénère.

Pourtant, en cet instant il y a cette marque sur son visage. Une marque invisible que souvent nous seul pouvons voir. Ces sortes de rides, ces crevasses dans sa peau, ce déséchèment qui le nourrit et le fait grandir. Ses sourcils s'affaissent, son regard est grave, son regard est vieux. Dassen Dorn est vieux lorsqu'il a ce regard. Son énergie change et se comprime...


Il lui faut un peu de temps pour être prêt à repartir. Il doit aussi être prudent. Le Krynnän qu'il a poussé dans le vide n'est pas mort. L'Ancien n'a pas été tué. Et il voit d'autres guerriers moins subtils patrouiller dans les rues en contrebas.

Et soudain il perçoit une pensée. Stanislas. Il vient de réapparaître. Il a quitté la mort. Il a donc été tué.

Dassen marmonne quelque chose. Ses traits sont tendus, il est en colère.


Pensée :
« Encore trop d'orgueil, maître d'arme. Tu t'es suicidé alors que tu aurais pu fuir. »


Cette nouvelle finit de le désengourdir. Il se force à manger quelque chose et quitte immédiatement les lieux.


Ce jour-ci une pluie lente et épaisse tombe sur les ruines. Dassen laissera moins de traces sur son chemin.

Arrivé en bas, il jette un rapide coup d'oeil dans la rue. Il voit le clébard de l'Ancien courir sous la pluie et s'abriter sous un pont. Puis il lève la tête, repère le soleil malgré les nuages.

L'Ouest.

Discrètement, il s'y dirige et par chance personne ne le repère.


Dans quelques heures les portes du Kil'dé s'ouvriront devant lui.



alias Djet Tamère

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