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Des précautions nécessaires.
Loin des yeux, loin du cœur du Dé.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 4 Jangur 816 à 23h11
 
*** ***


Proche du quartier abandonné au crépuscule, coté Kil’dé, un Lanyshta est adossé à un mur de pierre la mine grave. Les sens aux aguets il semble attendre quelqu’un, serrant et surveillant un étrange manteau de cuir qu’il tient du bout du bras. Il porte un sac de cuir en bandoulière mais aucun vrai sac de voyage ni de vêtements pouvant le protéger du froid.

*** ***


Plusieurs évènements c’étaient succédés depuis les études du laboratoire de Kharib. La place du Martel avait apporté son lot de mystère et les deux Lanyshtas s’efforçaient de comprendre ce qui était pourtant hors de leurs portées. Il y avait tant d’écart ente leur technologie et celle de leurs ennemis. Ce constat pouvait faire peur mais il fallait continuer d’espérer. Espérer que l’analyse de cette fameuse technologie leur permettrait d’en apprendre davantage, de se protéger et pourquoi pas de riposter face à cette guerre future annoncée sur les Entrelacs par un autre groupe d’aventurier.

Directement après sa sortie des égouts une centaine de mètres après sa descente, Khan était remonté le plus discrètement possible, un œil toujours posé sur sa proie mécanique, éteinte depuis qu’une balle lui avait traversé l’orbite. Il avait croisé quelques Krolannes au regard suspect mais s’était fondu dans la foule pour disparaitre partiellement. Il avait alors tourné à l’angle de la rue de l’horloge, continué le long des pavés humides de la petite place au sud pour ensuite se diriger directement vers la porte.

Même alors qu’il attendait son camarade Lanyshta, le renégat faisait en sorte de tenir le tube lumineux loin de l’œil. Tant qu’ils ne savaient pas pourquoi ils brillaient, Il fallait éloigner au maximum ces objets de la ville.

Khan poussa un soupir. Ses Bottes humides le dérangeaient mais pour rien au monde il ne détournerait les yeux de sa proie. Il avait vu la rapidité avec laquelle ces ennemis pouvaient se régénérer et il ne les avait que trop sous-estimé.


*** ***



Toutes les précautions étaient bonnes à prendre.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 5 Jangur 816 à 21h06
 
Si quelqu’un avait tenté de le suivre, le Lecteur l’avait semé, irrémédiablement. Mais il en allait encore s’en assurer. Il s’était arrêté au coin d’une rue et avait observé les passants et les personnes qui restaient à distance, volontairement ou non. Il pouvait s’agir de la dame qui promenait son chien, de l’ivrogne qui cuvait, des enfants qui jouaient, du personnage qui lisait le journal adossé au mur d’une maison, d’un groupe qui discutait tout bas, d’un mendiant aveugle. Mais cela pouvait aussi s’agir d’une sorte d’oiseau tournoyant dans le ciel ou d’un être biomécanique accroché aux façades ou juché sur les toits. Une fois certain de ne pas avoir été suivi, il se remis en marche.

Les deux lanyshstas avaient quitté le laboratoire précipitamment. Ne sachant combien de temps ils allaient passer dans la nature, le Lecteur fit une halte pour acquérir des couvertures et un peu de nourriture et d’eau. L’une des couvertures fut transformée en un baluchon pour transporter le tout. Son propre sac contenait les quelques affaires emportées de chez lui et le fameux tube métallique qu’il lui restait.

Ce fut alors qu’il rejoignit Khan près de la porte menant au Kil’sin à travers le quartier abandonné.


Nous pouvons y aller ?

Puis, sans véritablement attendre de réponse, il s’élança hors du quartier.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 11 Jangur 816 à 21h58
 
Kharib n’avait pas mis longtemps à arriver. Le renégat se décolla du mur à son approche se dirigeant à son tour dans le quartier abandonné sans un mot. Ses pensées parlaient à la place de ses lèvres et les deux compagnons avaient déjà discuté du lieu à rejoindre pour examiner plus en détail leurs possessions.

Le Lanyshta avait déjà traversé plusieurs fois le quartier suivant et s celui-ci était abandonné ce n’était malheureusement pas pour rien Il avait été abandonné par les Krolannes des Sharss mais pas par les vermines que l’on pouvait voir rôder près des habitations.



Khan avançait toujours avec son manteau roulé en boule sur l’œil hors service ainsi qu’avec son arme à feu.


Pensée :
Continuons encore un peu.
La place du Martel n’est pas très loin.


C’était désagréable de retourner proche du lieu de sa mort. L’épreuve même passée, était malheureusement loin d’être oubliée. Le Lanyshta avait depuis poussé son corps à reprendre une activité martiale régulière pour affuter ses réflexes et ses compétences spéciales dans le but d’éviter un échec similaire.

Encore quelques minutes et ils arriveraient proche de leur destination.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 12 Jangur 816 à 20h31
 
Une fois parvenus non loin de la Place du Martel. Kharib indiqua à Khan de s’arrêter. Il était prématuré de s’aventurer une troisième fois sur, sous ou au-dessus de cette désormais célèbre place du quartier abandonné. Le Lecteur souhaitait tout d’abord précéder à quelques analyses et essais avant de se rendre véritablement une troisième fois sur le théâtre qu’ils commençaient à connaître mais sur lequel ils n’étaient pas les bienvenus. Sans compter qu’ils avaient perdu Rubus Tectus. Ils n’étaient désormais plus que deux. Cela ne signifiait pas qu’ils étaient condamnés à l’inaction le temps de trouver d’autres compagnons fiables, mais plutôt qu’il fallait préparer encore davantage leur excursion. D’autant plus que la troisième visite sur le site pouvait être la dernière.

Le Lecteur avisa une maison abandonnée sur le côté de la route. Le toit s’était effondré sur le premier étage et les gravats obstruaient complètement l’escalier qui menait à ce dernier. Toutefois, les murs, tant extérieurs qu’intérieurs, avaient tenu bon et il était possible de refermer la porte d’entrée de même que les volets des fenêtres.


Pensée :
Voilà un endroit pour nous. Nous pourrons procéder à l’abri.


En pénétrant dans la ruine, il prit garde au moindre piège qu’il imaginait forcément empoisonné comme tout ce que faisaient les Krynänns. Il n’était pas possible de compter sur l’hospitalité des habitants du quartier. Pire, il valait même mieux s’en prémunir. Dès lors, c’est l’arme à la main qu’il effectua un tour du propriétaire. Mais l’endroit était désert. Et une couche de poussière indiquait clairement que personne ne s’était arrêté là depuis longtemps.

Déposant le baluchon formé par une couverture sur le sol de pierre, il avisa des débris de bois avec lesquels il entreprit de constituer une table afin d’aménager simplement et sobrement l’intérieur tout en permettant les observations sur les tubes. Ceux-ci brillaient-ils toujours de la même façon ? Avec une intensité uniforme au cours de la journée et identique entre les tubes ? Y avait-il une variation dans la coloration de la luminosité ? Y avait-il une différence de luminescence entre celle observée dans le Kil’dé et celle qu’ils avaient à présent devant les yeux ? La lumière dégagée était-elle toujours ou parfois aveuglante ? Dans le cas où elle ne l’était pas, était-il possible de distinguer quelque chose à l’intérieur du tube ? Car l’on parlait bien d’un tube en métal luminescent. Est-ce que la lumière rendait le métal translucide ?

C’était là les premières séries d’examens qu’il avait envisagées. Khan prendrait le relais pour les siennes.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 14 Jangur 816 à 19h16
 
Khan avait pénétré au sein de la maison délaissée à la suite de Kharib. Sa proie inerte entre les mains, il laissa son camarade faire le tour du propriétaire et se contenta se refermer lentement la porte derrière eux, jetant un regard prolongé sur l’extérieur et ce qui aurait pu les suivre.

La porte couina de la même manière qu’à son ouverture et le renégat tira sur le vieux loquet décoloré pour empêcher quiconque d’entrer. Il passa ensuite aux fenêtres, procédant de la même manière. Il ne savait pas de combien de temps ils disposeraient avant d’être importuné ou même si ils allaient l’être.

Des précautions, toujours des précautions.
Jamais futiles, toujours dans un but bien précis.

Il s’approcha ensuite de son camarade et de la table qu’il tentait de fabriquer et s’aménagea un espace libre sur le sol de pierre sur lequel il déposa sa veste tachée qui renfermait l’œil. Le lanyhsta retira ensuite son sac et s’assit en tailleur sur le sol.
Il brisa le silence de son chuchotement.


Je ne sais pas si tu arriveras à quelque chose mais je pense que nous pouvons effectuer nos analyses à même le sol.
Nous ne restons pas longtemps de toute manière.


Son attention toujours portée sur l’œil inerte il plongea la main dans son sac pour en retirer le tube. Il avait hâte de voir comment il réagirait face à l’œil et proche de la place du Martel.

Pourvu que sa petite amie au bec ne puisse pas les localiser.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 17 Jangur 816 à 22h18
 
Les deux comparses étaient en territoire ennemi.
A l'abri, certes... mais dans une masure délabrée.
Et les bruits alentours confirmaient le danger.
Des créatures lourdes rodaient encore aux environs...

Des bruits de pas.
Des grondements sourds.
Mais pas de brume.
Pas de dame au bec en vue.

A l'abri.
Momentanément, s'il s'avérait que leurs recherches provoquaient du bruit ou... une réaction.
Les observations s'enchainent néanmoins rapidement au début.

La lumière émise par les tubes était constante.
L'équivalent d'une bonne lampe. Diffuse. Agréable sans être chaude. Aucunement aveuglante.
Une lumière blanche, avec un certain aspect "suave", proche d'une fin d'après midi d'été.
Aucune différence notable entre le Kil'dé et ici.
On ne distinguait rien à l'intérieur.
C'était le métal lui même qui émettait la lumière.
Le métal était luminescent...

Lorsqu'ils sortent l'oeil, la situation ne change tout d'abord pas.
Puis la lumière, doucement, semble... se diriger vers l'oeil.
Être aspiré par lui ?!

Oui, c'était cela !
Ils devaient faire un choix.
Laisser continuer ou interrompre un processus juste enclenché...


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 19 Jangur 816 à 21h54
 
La luminescence du métal était intéressante en soi. Les tubes présentaient ainsi l’avantage d’offrir des lumières portatives faciles d’utilisation, sans danger de brûlures, a priori longue durée. Durant un temps, seul le fait de ne pas savoir ce qui avait déclenché cette luminescence chagrinait le Lecteur. Pendant un temps, seulement.

Il imaginait alors plusieurs utilisations pratiques à l’objet, quitte à aller en rechercher d’autres. Jusqu’à ce que le phénomène ne se produise. Lorsque Khan sortit l’œil capturé dans les égouts du Kil’dé de sa cachette, la lumière produite par le tube se trouva aspirée par l’œil. Pourquoi et comment des objets a priori conçus séparément entraient ainsi en interaction ? Surtout quand on savait d’où provenaient les tubes… Le seul point commun étant que l’œil avait été extrait des égouts…

Désormais, une décision devait être prise rapidement. Laisser l’œil capturer la luminescence irradiant du tube ou interrompre le processus qui manifestement s’était enclenché sous leurs yeux. Il était encore heureux qu’ils n’aient pas eu l’idée de placer les deux objets dans le même sac. Ils n’auraient eu droit qu’au résultat de l’opération, ignorant ce qui l’aurait produit.

Au-dehors les créatures rôdaient. Kharib ne doutaient pas de leur arrivée soudaine si du bruit ou quelque chose de particulier émanait de la maison. Il fallait donc être prudent. Par ailleurs, les deux compagnons n’avaient pas encore pu analyser même sommairement l’œil. Kharib jugeait dès lors qu’il était prématuré de voir les choses se précipiter ainsi.

Il rangea le tube à cet instant.


Nous devons d'abord effectuer les observations d'usage afin de voir ce que nous pouvons tirer de l'oeil avant de laisser se poursuivre ce qui semble être un processus qui pourrait régénérer l'oeil, ou créer un arc permettant l'incursion de l'ennemi ici même...

Il commence donc à analyser ce qu'il reste de l'oeil. L'avantage, c'était que Khan avait visé en plein centre. L'inconvénient, c'était que Khan avait visé en plein centre... Quelles sont les structures? Les dimensions? Les matériaux utilisés? Où devrait se trouver le centre névralgique du droïde car, pour la première fois, il s'agissait d'un élément doté d'un mouvement propre, peut-être également d'une conscience? L'oeil lui-même apparaissait comment désormais? Flasque ou rigide?

C'était là une série de questions auxquelles le Lecteur n'avait pas, encore, de réponses.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 20 Jangur 816 à 21h29
 
Khan avait observé l’effet de transfert luminescent avec un mélange d’émerveillement et de crainte. D’un côté c’était comme s’il s’en était toujours douté. Depuis la capture de l’œil, il s’était efforcé de le tenir loin du reste de son sac et donc des tubes. Si les objets venaient du même endroit, ils devaient surement être constitués de billes microscopiques et qui disait bille, prévoyait un système de régénération par absorption ou assimilation…. Bref un truc pas génial pour eux.

Mais le procédé pouvait tout aussi bien être autre chose.
Un système de localisation, de détonation, de révélation.

Pour le renégat ils étaient suffisamment loin du Kil pour tenter ce genre d’expérience. Le but de leur groupe était de glaner des informations sur leurs ennemis et l’occasion de regrouper les éléments présents devaient être si rare qu’il fallait en profiter afin de faire avancer et protéger les lanyshtas.

Le pistomancien avait donc dégainé son arme en cas de réactivation de sa proie et plissa les yeux en attendant la suite… Jusqu’à ce que Kharib lui reprenne le tube et ne le range.

Bien qu’il comprenne immédiatement pourquoi, il ne put s’empêcher de lui en vouloir et d’être un peu agacé.


Je ne suis pas complètement d’accord.
Nous avons plusieurs tubes, certes un seul œil mais nous sommes suffisamment loin de la civilisation pour tenter ce genre d’expérience.
Nous ne savons pas si l’effet est unique et si nous pourrons le reproduire. Nous avançons tellement dans le brouillard qu’il ne faut pas hésiter lorsque de tels événements se produisent par hasard. Il nous faut essayer, observer, apprendre et accepter de ne pas tout maîtriser.

Car tu le sais autant que moi, nous ne maîtrisons rien du tout et ce pourrait être un système de régénération comme de communication.


Il récupéra le tube mais ne l’approcha pas de l’œil, se contentant de regarder si l’action luminescente avait modifié quelque chose sur l’objet.


Maintenant que le processus est arrêté, poursuivons ce que tu fais mais j’espère ensuite que la lumière se diffusera de nouveau.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 21 Jangur 816 à 20h18
 
A quelque part, le Lecteur se doutait de la réaction de son compagnon. Celui-ci était davantage dans l’action lors des analyses tandis que le membre du Concile était quant à lui plus réservé et circonspect, procédant par étapes.

Et justement, la première devait le mener à pouvoir observer l’un de ces yeux qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de tenir entre ses mains.

Il releva la tête en direction de Khan.


Oui, nous nous reste deux tubes, que nous transportons à raison d’un chacun. Et oui, un seul œil. Je veux pouvoir en acquérir un minimum de connaissances avant de le voir changer de forme, exploser ou disparaître. C’est pour cela surtout que j’ai interrompu le processus. S’il s’agit d’une réaction naturelle, le processus redémarrera ensuite, lorsque nous l’aurons décidé.

Ceci dit, je pense que l’œil n’est pas mort. Autrement, il n’aurait pas eu cette capacité d’attraction. Et il se serait autodétruit entièrement s’il n’avait conservé un mince espoir de se rétablir ou d’utilité.


Pour le reste, Khan avait raison. Ils ne maîtrisaient pas tout, mais alors juste pas tout. Finalement, c’était cela, le souci majeur de leurs recherches : l’incertitude lancinante.

Sur ces quelques réflexions personnelles, Kharib se pencha à nouveau, à l’invitation de son interlocuteur, sur les restes de l’œil et procéda aux observations telles qu’il en avait élaboré le protocole. Il était cependant sur ses gardes, au cas où l’œil aurait absorbé suffisamment d’énergie pour se mouvoir ou capter quelque chose.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Matal 26 Jangur 816 à 22h25
 
Le calme règne.
A l'extérieur, les créatures rodent, mais ne semblent pas avoir détecté leur présence.
Ambiance tendue.
Ils peuvent rester là un certain temps, voir même y dormir, mais... il ne faut pas de mauvaise surprise.

Ils observent l’œil, ayant rangé les tubes.
Gros comme une paume de de main, environ.
Même structure et même allure que le précédent, qui avait été aussi étudié.
Du métal, et des liens biologiques vers l’œil central.
L’œil, lui, n'existait plus. Explosé.

Mais la structure restait saine, en dehors de ça.
Impossible de dire s'il y a un centre de commande sans le démonter.
Et difficile de le démonter... sans outils appropriés. Fins. Délicats.
Le métal était froid. Rigide.
Les parties mobiles, inertes mais non bloquées.

L’action luminescente n'avait rien changé.
Peut être s'était-il "rechargé", mais en tous cas pas assez pour que cela ait des conséquences...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 27 Jangur 816 à 20h08
 
Les informations obtenues par cette analyse demeuraient sommaires. La question résidait au niveau de la suite à donner à cette analyse préliminaire. Parce qu’effectivement, il faudrait pouvoir démonter l’objet pour aller plus loin. Et en même temps, le Lecteur savait à quel point Khan souhaitait pouvoir observer la réaction de l’œil au contact de la lumière d’un tube. De son côté, Kharib estimait que l’expérience avait toutes les chances d’attirer l’attention des bestioles alentours, voire même permette un contact plus éloigné. La prudence lui recommandait d’interrompre là ceci et de procéder, dans son laboratoire, à la dissection de l’organe, du moins de la structure l’entourant puisque celui-ci avait explosé, sans doute pas de joie, au moment où il aperçut la lumière derrière laquelle se dissimulait Khan. Le Lecteur évoqua les possibilités qui s’offraient à eux :

Nous pouvons rentrer au Kil’dé pour poursuivre l’analyse de l’œil. Nous pouvons vérifier l’impact de la lumière sur l’œil ainsi que tu le désirais ardemment. Nous pouvons emporter l’œil et les tubes et nous rendre à la Place du Martel afin de vérifier l’impact de notre dernière intervention et poursuivre les investigations.

Kharib penchait ouvertement pour cette troisième opportunité. Cela faisait un petit moment qu’il souhaitait opérer ce troisième déplacement à la Place du Martel.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 22h44
 
Khan avait toujours le tube en main, Kharib avait l’œil. Rien n’avait bougé depuis leur arrivé, il fallait toujours observer plus en détail ce qu’ils possédaient ou trouver un moyen d’en apprendre davantage. Le renégat écouta Kharib, leurs avis divergeaient.

Nous ne pouvons retourner au Kil’dé avec les tubes car nous ignorons pourquoi ils brillent. Si tu décides de retourner dans ton labo pour disséquer ce que tu tiens, nous allons devoir les laisser ici et quelque chose me dit que nous ne les retrouverons pas.

Tu as vu les billes microscopiques en même temps que moi dans la mousse de la place. Si ces machines, les Thirdhoks… autant les nommer par leur nom, sont tous fait de la même manière, ce n’est qu’une question de temps avant que l’œil ne se régénère.


Il gardait toujours en main la douce lumière, cherchant une relation différente de celle de la confection ennemie entre elle et l’œil.

Je suis favorable à un nouveau voyage sur la place du Martel mais il nous faut du soutien.

Cependant si nous devons tenter un rapprochement entre le tube et l’œil, je préférerai le faire ici plutôt que dans la brume ou proche de Samalthia.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 30 Jangur 816 à 23h09
 
Ils en revenaient toujours au même point: fallait-il laisser l'oeil absorber la luminescence d'un tube?

Nous sommes déjà d'accord concernant un retour au Kil'dé. Les tubes ne peuvent suivre ce chemin et j'ai également le pressentiment qu'ils disparaîtraient si nous les laissons sans surveillance ici.

Cela écartait la première des solutions évoquées. Restaient les deux autres.

Du soutien? De quel soutien parles-tu? Des sept que nous étions lors de la première expédition, nous n'étions plus que trois lors de la seconde. Nous sommes à présent deux. Il est nécessaire de pouvoir avoir confiance pour emmener quelqu'un à la Place du Martel.

Etonnament, le Lecteur était persuadé que le danger était sur le point de quitter la Place du Martel suite aux conséquence de la deuxième expédition. Il était prêt à y aller rapidement pour le vérifier. L'envie le tenaillait depuis un certain temps. Pourtant, il savait que son compagnon tenait à vérifier le résultat de l'influence de la lumière produite par les tubes sur la dépouille de l'oeil.

Si tu veux absolument poursuivre l'expérience de l'attraction de la lumière par l'oeil, suivons alors ton protocole. Tu y procèdes seul, m'envoyant des images immédiates. Conserves également ton arme pointée sur l'oeil et abats-le au moindre problème.

Je me posterai suffisamment éloigné observerai les environs en t'informant de l'évolution ce niveau-là.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 1 Fambir 816 à 23h41
 
Retourner sur la place du Martel à deux, c’était tentant mais aussi très dangereux. Même si la mousse au sous-sol avait été détruite, même si le sanctuaire avait été détruit, Samalthia était toujours en vie et sa simple présence était plus dangereuse que tout le reste réunis.

Je sais que tu es méfiant, à juste titre mais je connais deux Lanysthas de confiance qui pourraient nous être d’un soutien certain.
Tu sais que je ne fais pas confiance à n’importe qui.
Un groupe plus important signifie plus de personnes physiques, de pouvoirs, plus de compétences et plus de cerveaux.


Il reporta ensuite son attention sur l’œil et les tubes. Ce n’était pas le moment de se défiler. Il leur fallait des informations et peu importe s’il risquait à nouveau sa vie, c’était pour la science comme on dit.
Après tout il avait été adopté par le Kil’dara…


Je pense toujours que c’est une étape nécessaire à notre progression. Je vais procéder ici. Emmène le sac avec le second tube ainsi que mes affaires on va suivre la procédure que tu as décrite.
Je vais garder mon arme et les deux objets utiles à mon expérimentation.


Il leva les yeux vers son compagnon d’aventure, déterminé.

Gardes aussi ton arme chargée, je compte sur toi si ça ne se passe pas comme prévu et que je ne peux rien faire.
Tu es prêt ?





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 2 Fambir 816 à 21h06
 
Ainsi donc Khan avait effectué des rencontres pendant son séjour au Kil'dé. Le Lecteur en connaissait certaines, ignorait sans doute d'autres. La troisième expédition à la Place du Martel devrait être la dernière... pour Samalthia. Il ne fallait pas se rater. Mais il ne fallait pas enrôler des incapables, des espions ou des anarchistes.

Je sais qu'il nous faut augmenter la taille de notre groupe actuel. Les risques sont trop importants. Même si je suis prêt à retourner à la Place du Martel seul s'il le fallait. Qui sont ces lanyshstas? Où les as-tu rencontrés? De quel kil sont-ils?

Ils pourraient en parler un peu télépathiquement durant le temps de préparation de l'expérience. Kharib rangea son tube dans son sac puis chargea la sac d'affaires de son compagnon et emmena le tout au-dehors.

Bien. Je vais me poster un peu plus loin. Je t'indiquerai dès que je serai prêt.

Il devait pas rester longtemps à cet endroit. Soit il pourrait regagner la maison bientôt. Soit il faudrait s'en éloigner rapidement... Et il usa de ses capacités de camouflage pour se fondre dans le paysage.

Durant ce temps, il communiqua par télépathie:


Pensée :
Il faudra que nous les rencontrions ensemble, tes candidats.


Il n'était toujours pas enthousiaste à l'idée de cette expérience précisément, mais il est vrai qu'ils en apprendraient invariablement quelque chose. Il envoya une ultime pensée avant le début de l'expérience.

Mon arme est prête.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 8 Fambir 816 à 16h40
 
Khan écouta son compagnon en silence. Il était d’accord avec lui car longtemps il avait été méfiant sur le fait d’accorder sa confiance à des Lanyshtas. La place du Martel l’avait cependant fait changer et il avait pu voir de ses yeux que leur unité était la seule chose qui leur permettrait de surmonter ces épreuves.

Le renégat prit place avec le tube et l’œil alors que Kharib s’éloignait. Il continua de dialoguer avec lui alors qu’il empoignait son arme.

Pensée :
Je te les présenterai prochainement. Rien n’est défini tu sais, tu as ton avis à donner. Tu représentes après tout 50% de notre groupe.


Un groupe de deux était toujours un groupe mais il leur fallait plus de membres, surtout depuis la disparition de Rubus.


Pensée :
J’organiserai tout cela lorsque nous aurons tiré au clair l’interaction entre cet œil et nos tubes.


Un tube suffirait donc largement et Khan attendit le feu vert de son camarade pour approcher les deux objets.
La lumière allait-elle reprendre ?

Avec une méthode toute Kildarienne, l’exécutant transmettrait l’ensemble de l’expérience sous forme d’images télépathiques.

Qui ne tente rien n’a rien après tout.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Narrateur
 
Le Luang 15 Fambir 816 à 17h57
 
3
2
1
...

Au départ, même chose que précédemment.
La lumière, diffuse, ne semble pas affecté l’œil.
Puis, doucement, la lumière se focalise. Se dirige. S'oriente vers l’œil.
Qui l'absorbe...

Quelques secondes s'écoulent.
La lumière ne faiblit pas. L’œil ne se modifie pas.
Une minute.
La lumière commence à faiblir.
L’œil tressaute !

Partant du principe que tant qu'il n'y a rien d'ouvertement dangereux, l'expérience continue, le temps enchaine ses secondes...

Tressautement.
Comme un coeur qui cherche à battre.
Liquide qui suinte de la plaie, comme un blessé grave qui reprend connaissance à moitié ouvert.
Secondes de plus.
La lumière faiblit encore.
L’œil bouge ses petites pinces, comme à la recherche d'une main secourable, ou d'une main à arracher, qui sait...
Les tressautements cessent.
La lumière finit de faiblir.
Elle s'éteint.

Deux secondes de plus.
L’œil est immobile. Mort ? Pas encore.
Il agonise.
Un cliquetis se fait entendre.
Le métal de ses pinces, et de son corps, se met à rougeoyer.
Il chauffe !
Beaucoup !!
Et vite...

Sans doute un processus d'autodestruction, suite à l'analyse que son état ne peut s'améliorer.

3
2
1 ?...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 16 Fambir 816 à 19h38
 
Khan lui envoyant télépathiquement les images de ce qu’il se passait dans la ruine de la maison abandonnée, le Lecteur assistait, impuissant, au déroulement des opérations. Manifestement, la lumière permettait à l’œil de se régénérer. Toutefois, il semblait au bout du compte que cette technique ne permettait pas de soigner tout et n’importe quoi. Le patient était en train de chauffer anormalement dans le cas présent. Il risquait d’exploser dans les tout prochains instants. A nouveau, le mécanisme était le même : élimination des traces. L’ennemi se débrouillait comme toujours pour ne rien laisser entre les mains des lanyshstas qui permettrait à ceux-ci d’en apprendre réellement davantage. Seul l’œil tué par Khan aurait pu être disséqué en laboratoire. Mais là encore, Kharib se doutait qu’une parade avait été prévue à cette possibilité. Tout ce que les lanyshstas trouvaient se désagrégeait sous leurs yeux.

Il ne pouvait donc y avoir réflexion et avancée que sur des éléments autres que la technologie employée par les Thirdhocks, puisqu’il semblait qu’ils s’appelaient ainsi. Le Lecteur aimerait bien découvrir un jour le laboratoire de production des gadgets de ces Thirdhocks. Une telle visite devait assurément être spectaculaire et réserver mille surprises au visiteur. Ceci dit, toutes ne devaient pas forcément être excellentes. Dès lors, cela pouvait en retenir certains de tenter l’expérience. Et puis, de toute façon, il ne connaissait pas l’emplacement d’un tel lieu de production, pour l’instant.

Pour l’instant, l’œil chauffait visiblement. Il allait sans doute exploser dans les secondes qui suivaient. Les choix étaient limités. Les options d’autant plus. Tuer une seconde fois l’œil en le fusillant à bout portant ? Le laisser exploser ? A priori, on en revenait au même point. L’œil serait détruit et une déflagration serait audible. On pouvait cependant se demander ce qui ferait le plus de bruit. De même, on pouvait s’interroger sur les dégâts que produirait l’œil en explosant. Mais, si Khan voulait véritablement poursuivre l’expérience jusqu’au bout, il fallait le laisser faire, quitte à accepter de voir sa coupe de cheveux flamber ans l’aventure. Le Lecteur aurait été partisan de mettre un terme à tout ceci et d’opérer un choix sans laisser ce dernier à l’œil. La question était de savoir qui avait l’initiative et qui réagissait.


Pensée :
Je crois que nous voilà rendus au terme de cette expérience. Je propose que tu sortes…


Son compagnon décidera ce qu’il entendra faire auparavant. Peut-être était-il plus facile de quitter le bâtiment avant l’explosion qu’après. Mais peut-être aussi qu’il valait mieux s’assurer que l’œil serai véritablement détruit et qu’il ne s’agissait pas d’une simple machination destinée à permettre son évasion. Le cas échéant, pouvait-il encore rapporter ce qu’il avait vu, à la maison Flicksen, dans les égouts, dans le quartier abandonné ? Ou avait-il pu transmettre les informations en direct lors des différents événements ? Le Lecteur croyait à cette dernière version.

Dans l’attente du dénouement, Kharib scrutait les environs, prêtait attention aux ombres. Il s’agissait de couvrir la sortie de Khan si des créatures avaient l’idée saugrenue de voir ce qui aurait produit l’éclat dans la maison.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Sukra 20 Fambir 816 à 14h09
 
A la satisfaction du renégat, le nouveau rapprochement entre les deux objets provoque de nouveau l’étrange lumière. Comme il le lui avait proposé, Kharib était un peu plus loin et le Lanyshta aux long cheveux noirs état libre de poursuive l’expérience jusqu’au bout s’il la jugeait nécessaire. Au fur et à mesure de l’évolution de la situation il envoi des images à intervalle très court à son camarade afin que celui-ci puisse être témoin de ce qu’il se passe.

La main fermement accrochée à son arme, Thanal’ot patiente. La lumière met du temps avant de faiblir et pendant cette très longue minute il se demande combien d’énergie peut donc contenir ces tubes ? Puis la lumière faiblit jusqu’à disparaitre.
Lentement Khan incline la tête faisant de même avec son arme à feu.


Pensée :
Aucuns mouvements pour l’instant. La lumière a été absorbée.
En attente d’une réaction.


Puis le rouge irradiant de chaleur de l’œil le met en garde. La réaction est mauvaise et s’intensifie très rapidement. Khan se demande d’abord si l’œil n’est pas en train de se rétablir, puis conscient du réel danger du métal en fusion commence à reculer. Il entend Kharib mais ne juge pas avoir le temps de bouger davantage. De son bras libre il se couvre le visage, un œil toujours sur son l’expérience.

Suffisant ? Surement pas mais c’était le seul reflexe qu’il avait eu.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Narrateur
 
Le Luang 22 Fambir 816 à 21h21
 
3
2
1
...

L’œil chauffe. Rougeoit. Blanchit.
Fond...
Il n'explose pas.
Il fond.
Et alors qu'on peut se demander s'il ne va pas simplement rester une bête flaque de métal inerte, le métal fondu s'amalgame.
Il se regroupe.
Bouge.
Se reforme.

A partir de la masse fondue, une chose émerge.
Pas un autre œil.
Une sorte de disque, surmontée de plusieurs coupelles.
De tubes.
C'est... bizarre.
Informe, ne ressemblant à rien de connu.
Quoique...

Peut être ?
Oui.
Peut être une sorte de truc volant ?
Oui, des pales.
Une sorte d'hélice ?

Le métal continue sa refonte.
Il refroidit peu à peu.
Quelques minutes, et il sera réorganisé...

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