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La grande excursion (2)
vers les Portes et leurs mystères
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 24 Jangur 816 à 12h40
 
Le retour de la première Porte - ou plutôt du premier nid de Frobekh - ne s'est pas avéré plus difficile que l'aller... mais le pas de la troupe avait été plus lent malgré le fait qu'elle se soit déjà allégée d'une partie de ses réserves d'eau, alourdie par une nuit d'affrontement sans merci.

A l'instar de ses compères, le Doc' a profité du retour dans une zone civilisée pour faire nettoyer complètement ses affaires, refaire le plein de munition, et faire un tour à la planque pour acquérir quelques nouveaux Cubes...


***
Malgré le demi-échec de n'avoir rien trouvé de très probant à la première Porte, les lanyshtas semblent bien décidés à aller jusqu'au bout pour en savoir plus sur les Ists et leur fameux Appel.
C'est ainsi que dès le lendemain de leur retour au Kil'sin, ils retrouvent leur guide à la sortie de la Cité.

Le Brancal est déjà là quand le kildarien se pointe au lieu du rendez-vous pour la seconde partie de l'expédition, trouvant celui-ci en train de massacrer allègrement un loup gênant le passage.
Il a également la surprise de croiser la Verte, qui ne s'attarde pas, s'éloignant rapidement pour procéder à son "travail" qui consiste à éliminer méthodiquement toutes les bestioles des routes entre les Sharss... Le médecin n'a guère le temps d'échanger avec elle que quelques mots polis avant qu'elle parte, rien d'inquiétant, mais il ne peut s'empêcher de se demander si sa présence dans la zone est réellement sans rapport avec leur expédition.

Apercevant déjà Rhôz arriver, le Doc' lui fait signe de la main, l'invitant à rejoindre l'endroit où le Brancal a mis à mal le loup.
***

Pensée :
"La zone semble sûre, vous pouvez avancer!"





(Agur 816)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 24 Jangur 816 à 14h28
 
Le retour au Quartier s'était déroulé sans incidents. Nous étions juste puants... Certains plus que d'autres. Outre ce petit soucis sanitaire, notre groupe semblait en bonne santé et doté d'un moral sans failles visibles. La discussion télépathique autour de l’œuf et de l'huile de ruche agrémentèrent le voyage.

Arrivé au Sin au soir du sixième jour, il fut décidé de s'accorder une journée complète pour régler quelques affaires locales, changer de vêtements et faire le plein de provisions et de munitions. Profitant du tumulte des Estaminets la nuit tombée, je m'accordais une petite pause après d'un chanteur sur rue avant de remonter dans l'Appart-telier.
A mon grand étonnement, ce dernier était convenablement rangé. Un casse-croûte à moitié entamé trôné sur l'établi au côté de quelques pétards en cours de fabrication. Mi-mains n'était pas là.
J'entamais un lavage sommaire de mes sacs puis les bourrais de nouvelles herbes et autres ingrédients potentiellement utiles à la suite de l'expédition. Enfin, non sans plaisir de retrouver le confort de mon chez-moi, je sombrais dans un sommeil profond.

Le lendemain, Mi-mains était revenu.
Je me levais sans bruits puis m'éclipsais vers les Puces avec un brin de monnaie pour quelques achats.
A mon retour, le gosse m'attendait avec une impatience mal dissimulée.


Mi-mains : Vous êtes d'jà d'retour m'sieur?

Je lui servis en guise de réponse une moue indéchiffrable. Sa gêne était palpable.

Mi-mains : Pas qu'ça m'embête hein ! Loin d'la ! Ça fait même super plaisir !

Nouveau silence.
Puis un claquement de langue suivit d'un large sourire.


Pas la peine de nous faire de la lèche. De toute manière, nous ne restons pas longtemps.
Mi-mains : Ah... La déception se lisait sur son visage. Z'allez même pas nous raconter c'que vous avez vu?

Je haussais les épaules.
Finalement, je pointais du doigt mon carnet, presque complet, emporté pour cette première partie d'expédition.


T'as qu'à jeter un coup d’œil à celui-là. Néanmoins, interdiction de l'emporter avec toi ou de parler de ce que tu pourrais y trouver à ta petite bande.

Les yeux du pré-pubère s'illuminèrent comme ceux d'un clébard recevant une croquette.

Pour la peine, t'iras nous chercher de la mughânne et de l'huile de frobekh cet après-midi.

Mi-mains : Oui m'sieur ! dit-il en se levant droit comme un piquet.

Sans l'avoir dans les pattes, je pourrais étudier les nouveaux cubes en ma possession. D'une pierre deux coups.
Le reste de la journée se déroula dans le calme. J’exécutais quelques manipulations Farcesque, affinant toujours plus la maîtrise de mon don jusqu'à ce que Mi-mains revienne.
Mon paquetage était prêt. Demain, après une bonne grasse matinée, je rejoindrais les autres pour la seconde étape, plus fructueuse que la première l'espérais-je.


*** Huitième jour, après-midi.
Aux portes du Kil'Sin. ***

Le Doc', le Brancal et l’Érudite étaient déjà à la porte lorsque je fis mon arrivée. Je saluais chacun d'entre eux d'une petite courbette acrobatique avant de m'adresser plus particulièrement au Kil'darien.

Doc-ounet, nous avons pensé à vous et vos problèmes de liquides. pas ceux auxquels vous pensez hein, ceux du feu liquide hé-hé ! Bref. Nous avons prit de quoi vous alimenter en munitions pour le reste du voyage. Au besoin, nous pourrons également faire une petite révision sur votre Crach'Feu.

Une grimace se figea sur mon visage remaquillé.

Une journée pour plancher sur le nouveau dispositif que nous avions en tête, c'était définitivement pas suffisant. Les plans sont là, prêts à êtes exécutés mais bon, nous ne voulions pas prendre le risque de partir avec tout un bardât pour réaliser une arme dont le fonctionnement ne serait pas encore parfait. Si nous revenons par contre, il se peut que ça vous intéresse...Oh oui-oui-oui ! Même qu'avec l'huile de la ruche, l'engin devrait être un peu moins...aléatoire ah-ah-ah !


- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 24 Jangur 816 à 17h15
 
Une journée de halte pour se changer et se ravitailler, c'était court, mais pas plus mal pour ne pas perdre complètement le rythme des journées de marche en terres sauvages qui ont précédé. Le temps de prendre un bon bain, malgré tout, de trouver une nouvelle chemise et un peu de linge propre, de faire rapidement laver et rapiécer ce qui était plus difficilement changeable, de renouveler certaines provisions... En parallèle de ses préparatifs, la journée a également été riche en discussions. Après que Rhôz lui eût relaté ce qu'il y avait de racontable dans son aventure loin du kil, Bhobellyn lui avait à son tour rapporté diverses choses, comme la découverte récente d'un comité de randonneurs amateurs dont elle ignorait autant que lui l'existence, et quelques rumeurs liées aux Lanyshtas en Kil'sin – sujet l'intéressant manifestement beaucoup. Il faudrait qu'elle se penche de façon plus approfondie sur tout cela... mais à son retour car, pour l'heure, elle repart à l'Extérieur.

Au point de rendez-vous fixé, elle retrouve Helhar'sen et Olaf, sans se douter un instant que peu auparavant la Tueuse Verte a été aperçue dans les parages. Elle n'est pas mécontente de retrouver ses compagnons de voyage – à moins que ce soit cette atmosphère particulière du Dehors, à la fois très calme et très demandeuse d'attention – car dans ces paysages dormants il faut toujours avoir l'œil ouvert. Elle commence à prendre goût à l'Extérieur, en réalité.

Pensée :
Il faudra tout de même faire attention, Doc, j'ai aperçu des traces qui pourraient être celles d'un ou plusieurs loups... Mais à moins d'être très nombreux, ils n'oseront probablement pas attaquer notre groupe.

L'Arlequin, à son tour, ne tarde pas à pointer le bout de ses grelots. Écoutant sa discussion avec le Doc, l'Étudiante prend une nouvelle fois note de l'utilité que l'huile de ruche pourrait avoir dans ses travaux pyrotechniques. Non qu'il ne la leur ait pas déjà signalée plusieurs fois sur leur trajet de retour de la Porte de la Main. Pour le moment, elle est toujours en sa possession, tant le groupe s'est séparé rapidement à son retour au kil, et tant elle préférait ne pas laisser plus chez son ami journaliste qu'un peu de linge sale. À moins d'une autre idée géniale, Elyas héritera tôt ou tard de la précieuse substance de la part de leur comité de Lanyshtas randonneurs. Pour l'heure, on attend encore l'autre moitié du groupe.

Sans s'éloigner loin de vue de ses compagnons déjà présents, Rhôz se dégourdit un peu les jambes alentour. Elle scrute le ciel, bien dégagé ce jour-là.

Pensée :
Eh bien, nous avons au moins du beau temps pour ce nouveau départ !



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Luang 25 Jangur 816 à 09h39
 
Décidément, il y avait des jours où il se disait qu'il était trop vieux pour ces conneries.

Il y avait toujours des parasites prêts à vous pister dès que vous empruntiez l'Aqueduc, et à vous sauter dessus dès que vous le quittiez, mais là, entre les hurlements dans la montagne, l'embuscade prévisible dans la plaine, et les mouvements à contre-vent dans les bosquets qui laissaient penser qu'un plan de Carnassières était arrivé à maturité, ça ressemblait plus à une exécution qu'à une expédition.
Heureusement, les fadas n'étaient pas des incapables, et ils s'étaient soigneusement concentrés sur le problème lupin. Quelques coups de feu étouffés avaient bien été entendu, puis plus rien, notamment plus de trace de suivants krynänns, et de cela, il n'allait pas s'en plaindre.
Il préférait définitivement affronter des brutes épaisses frobekhs que des krynänns mesquins.


Allez, direction le nord. Le plus dur est passé.

Bon, le trajet était nettement plus adaptable que dans le quartier abandonné. Il était toujours possible, ici, d'esquiver une menace mortelle. Par contre, il fallait faire attention, car la zone était aussi autrement plus peuplée...

Alors on fait gaffe, dans la nature, y'a régulièrement des krynänns qui se baladent avec des chouyennes plus ou moins apprivoisées. Ne pas hésiter à les éliminer s'ils nous enquiquinent, faut éviter qu'ils se regroupent trop.
Y'a aussi pas mal de bestioles dans le coin -c'est un coin à escargots- mais ceux-là, le plus simple est encore de passer rapidement en les ignorant.
Regardez sur votre carte l'endroit que je vous ai montré, vers le nord-ouest : l'entrée de la piste vers la Porte est relativement dure à trouver quand on ne connait pas, mais assez facile d'accès quand on sait où chercher -on l'aborde par le nord-est, et on redescend vers le sud-ouest.
Une fois là-bas, il faudra faire gaffe aux krynänns, parce que d'une part ils seront sans doute un tantinet plus commerciaux, et d'autre part plus nombreux, mais en attendant, c'est juste des ennemis.
Là-bas aussi, je dirais, mais vu que vous voulez leur parler... Disons qu'aux alentours de la Porte, j’établirais un campement, une zone de sécurité. Relative. Vous faites votre boulot, vous allez discuter si vous voulez, vous rentrez dans la Porte si vous voulez... Et moi je vous récupère -vous ou ce qu'il en reste- pour le voyage du retour quand vous avez fini.
Allez en route !


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 27 Jangur 816 à 00h06
 
Oui Chef !

Guilleret, le Compteur suivit la troupe.

Oui, comme les autres, il s'était lavé, changé. Oui, lui aussi, il s'était acheté un petit cube. A en croire le vendeur, les affaires avaient été bonnes ce soir-là.

Contrairement aux autres, il avait eu plusieurs visites pendant ces quelques jours d'expédition. Quelques lettres parfumées avaient été glissées sous sa porte d'entrée. Il en avait fait un petit tas, qu'il avait soigneusement posé sur sa commode.

La sortie du Kil avait été, de façon assez dérangeante, vécue comme un soulagement. Il respira l'air comme s'il avait passé la soirée en apnée. Heureux de voir le ciel et la nature défiler sous ses pas, il emprunta la route d'un pas leste et guilleret.

Son entrain fut à peine sabordé, lorsqu'en voulant escalader une petite dépression, il ripa sur des graviers et s'étala de tout son long, écorchant le pantalon propre qu'il avait enfilé le matin même.


Aïeeeuh !

Mais, après avoir vérifié plus par réflexe que personne ne l'avait vu, il s'était relevé, avait replacé son chapeau et avait poursuivi son chemin en sifflotant un air guilleret.

Maintenant, avec le reste de la troupe, accompagnait ses sifflements de divers instruments, en fonction de son inspiration. D'après les dires du Brancal, il faudrait la jouer fine aux Portes. Et, bien qu'affichant son air simple et détaché, toutes ses pensées étaient dirigées vers l'interaction à venir avec les Rebelles.


 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 28 Jangur 816 à 21h42
 
*** Danthos rejoignit le groupe avec un retard qui le gêna. Pour sa défense, il aurait pu raconter ses déboires une fois de retour au Kil. A croire que quelques jours hors de la ville l'avait rendu étranger à ce chaos indescriptible.
Mais il doutai que l'histoire du marchand ambulant et comment celui-ci s'était acharné à vouloir lui vendre son Rat trouveur de Trésors, fut intéressant à raconter. Et comment celui-ci avec l'aide d'une foule d'acheteurs beaucoup plus curieuse que Danthos réussit à le tenir en grippe plus d'une heure.

C'est pourquoi après cette rencontre plus agressive que les Métamoprhes éliminés les jours précédents, un bon bain relaxant s'imposa. Et conduit le Prospecteur à être en retard. Bien que propre et désormais bien odorant. ***


Et bien cher Brancal, on dirait qu'à défaut de perdre votre temps dans les échoppes vous ayez gardé de la réserve pour la seconde partie du voyage.
Il va de soi que si votre plan se passe comme prévu, ce que je souhaite, la seconde partie de notre quête risque d'être plus aisé que les jours passés.
M'enfin, je doute que l'ennui pointe le bout de son nez.


*** Reprenant le rythme de marche qui leur avait permis de s'aventurer rapidement et en relative sécurité les jours passés, Danthos se souvint de cette route.
La dernière fois qu'il l'avait emprunté fut aussi la première fois où il vit un gamin se faire massacrer.
Sale histoire, mais valait mieux enterrer les fantômes du passé... ***


Pensée :
J'espère que cette fois nous rentrerons instruit de notre visite à la Porte.
Et qui sait, peut-être en apprendrons nous sur ces soi-disant factions qui se servent de nous et dont les intentions animent les Entrelacs


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 16h27
 
***
Le voyage jusqu'à la seconde Porte est radicalement différent du premier sous bien des aspects... Si la première partie de l'expédition a consisté essentiellement à traverser un désert aride sans âme qui vive, la seconde partie requiert de traverser des zones sauvages rocailleuses plus ou moins escarpées, avec une faune et une flore plus ou moins hostile.
Affronter la chaleur du désert en portant son bardas de voyage n'est pas une mince affaire, mais slalomer entre les plantes vénéneuses voire carnivores, et les monstres divers et variés ne s'avère pas être une tâche plus aisée... Le groupe parvient néanmoins jusqu'aux abords de la Seconde Porte, et le Doc' est plus qu'heureux de poser enfin ses affaires quand le Brancal désigné finalement l'endroit où ils dresseront le camp avant d'aller rencontrer les Rebelles.
***

- Si j'ai bien compris, il se peut que la rencontre avec les rebelles vire au grabuge... Il vaudrait peut-être mieux que nous établissions une stratégie où certains d'entre nous établirons le contact pendant que d'autres se tiendront prêt à intervenir en renfort... À moins qu'un groupe plus important soit plus "crédible" pour établir un rapport de force inspirant à discuter? Ce n'est pas ce que vous nous aviez suggéré lors de notre réunion avant le voyage, Olaf?

Pensée :
"Je n'aurais pas dit non si le Brancal avait proposé de nous accompagner jusqu'au bout, mais au moins ça nous laissera libre de nos mouvements...
Sinon, une question me vient en suivant les discussions sur la manipulation mentale : et si l'Appel des Ists n'était que le résultat de l'action d'un ou plusieurs Lanyshtas suffisamment doués dans ce domaine pour mettre sous leur joug des krolannes qu'ils drainent de la Cité?
Quoi qu'il en soit, je n'ai aucune idée de la façon dont les rebelles réagiraient en apprenant que nous sommes Lanyshtas... ça pourrait saborder la situation, ou au contraire nous faciliter la tâche! Mais vu le risque, je vous propose que garder nos petits talents cachés au cas où ils ne goberaient pas le prétexte que nous leur serviront. Enfin, s'ils nous laissent le temps de parler...
D'ailleurs, on se présente en tant que quoi auprès des krynänns? Vu la quantité de munition qu'on se trimballe, on pourrait presque prétexter être venu pour en faire le commerce! Ah!

***
Le kildarien adresse un clin d'œil à Elyas, en référence aux bonbonnes de feu liquide que l'artificier transporte avec lui.
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 17h33
 
Cette fois-ci les pérégrinations de la petite troupe de Lanyshtas les mènent en effet à travers des paysages bien différents. Là où le premier voyage, après la traversée de zones urbaines abandonnées et de montagnes, les avait mené en des terres rocailleuses et arides, ce sont maintenant des contrées plus escarpée mais aussi plus verdoyantes qu'ils traversent, des terres regorgeant de formes de vie diverses, animales aussi bien que végétales – mais cependant assez peu de Krynänns depuis le Kil'sin.

Pour Rhôz, il y a vraiment quelque chose de bucolique à ce deuxième voyage. Ayant pris goût au terrain extérieur, certes plein d'embûches mais aussi de merveilles végétales et faunistiques, elle se prend souvent à faire quelques détours ou des pointes en avant du groupe. Leur guide l'a plusieurs fois rappelée à l'ordre, mais c'est plus fort qu'elle. Et c'est quand même un peu sa faute, à lui, si elle commence à avoir l'œil pour se mouvoir en Extérieur, et cette sorte de nouvelle allégresse qui la grise un peu – c'est lui, au long de ces jours de marche, qui leur a appris les bases à savoir pour voyager sans trop de mauvaises surprises. Oui, elle s'y repère un peu, maintenant – et quand, à l'approche de la deuxième Porte, le Brancal choisit d'installer un camp de base à l'emplacement d'une vieille bâtisse effondrée et envahie de végétation, elle est amusée de constater qu'il s'agit de la vieille ruine qu'elle avait repérée le matin même, du haut d'une crête, lors de l'une de ses échappées.

Sur place, les lieux s'avèrent moins délabrés que l'on pouvait croire de loin, et l'Étudiante-Chercheuse se demande s'il pourrait s'agir d'un lieu de halte habituel pour les visiteurs des Portes (aussi rares soient-ils censés être). Olaf confirme en tout cas que c'est le dernier arrêt avant leur destination.

Je dois dire que je partage les interrogations du Doc sur la meilleure façon d'approcher les habitants de cette Porte, Brancal...
Je suppose que le moment est venu de nous faire un dernier topo sur les Ist'thags, et sur cette Porte en particulier, avant que nous allions à leur rencontre.

Dans tout les cas je serai volontaire pour parlementer avec eux quand l'occasion de présentera.


En espérant que leur contact ne prenne pas la forme d'une embuscade ou d'une bataille rangée.

Pensée :
Non, ce n'est sûrement pas une mauvaise chose que le Brancal reste en arrière. Car il y a tout de même de sérieuses chances qu'il y ait de la magie ou du surnaturel par ici, et nous maintiendront mieux notre façade vis à vis de lui de cette façon... Tâchons tout de même de lui soutirer le maximum de conseils pour l'approche des Portiens, avant de le quitter.

D'après les dernières informations des Entrelacs, il n'est pas impossible, c'est vrai, qu'il y ait des Éveillés de l'« Ombre » dans ces parages que nous allons visiter... À moins que nous ne soyons sur le point de découvrir une autre faction encore ? Dans tous les cas, nous en saurons bientôt plus.

Quant à la façon de se présenter, personnellement, il me semble préférable de nous présenter comme de simples Krolannes non-éveillés venus faire du commerce avec les Portes. On pourra toujours voir dans un deuxième temps si l'on peut ou doit en révéler plus... si nous ne sommes pas démasqués dès notre arrivée – qui sait, après tout ?

Rhôz ne peut s'empêcher de se demander si vraiment Olaf ne se doute de rien quant à leur vraie nature, et si son gardiennage de camp vise juste à se tenir en retrait du danger, ou s'il s'agit plutôt de ne pas se mêler de petits secrets trop devinables.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 21h27
 
Hum...

Le Brancal semble pensif, à défaut de soucieux.

La meilleure façon de s'approcher de tels cinglés, c'est de ne pas s'en approcher, je dirais. Mais vu que vous êtes là pour ça... Le plus simple est de les voir comme une volée de salauds qui n'ont pas besoin de vous mais qui n'hésiteront pas à vous prendre ce qu'ils peuvent prendre. Sans risquer leur peau pour autant.

Donc le mieux, d'une part, c'est de rester groupés : si vous envoyez juste un gars, ou que vous en laissez un en arrière -et c'est pour ça que je reste isolé mais assez loin hors de vue de leur zone- ils sont du genre à le prendre en otage pour mieux tirer profit des autres.
De même, moins y'a de personnes qui causent, moins ils ont de prises pour vous arnaquer. La moindre faille, ils l'utiliseront.
Niveau armes, allez-y franc jeu, et montrez les bien, mais sans les brandir. Raison simple : s'ils se sentent menacés, ou s'ils ont l'impression que vous avez l'intention de les arnaquer en planquant une arme dans votre manche, ils réagiront. Et ils sont plus nombreux et dangereux que les Frobekhs, là-dedans, s'ils se fachent, vous êtes finis.
Par contre, si vous montrez les crocs clairement, ils verront vite qu'ils ne peuvent pas vous piller sans risques, et ils y réfléchiront à dux fois.
Tant qu'ils ont plus à y perdre qu'à y gagner, tout ira bien.


Une pause. Visiblement pas grand chose de plus à dire sur les krynänns.

Pour cette Porte-ci... Elle est à priori liée à leur réseau de transport. Mais pas super pratique. Donc ils voient rarement du passage. Disons qu'ils doivent s'emmerder. C'est bon, et moins bon. Ils ont tendance à avoir des jeux à la con, dans ces coins là, du genre s'amuser à bouffer le plus de trucs inbouffables - et vu ce qu'ils doivent avaler, aucun concours de bouffe ou de boisson avec eux, franchement !- donc méfiance, mais ça peut être un moyen de les intéresser...

Ah, par contre, planquez vos graines -je peux les garder, au cas où. Ici, ça ne vaut rien. Mais ils ont des contacts avec des gars pour qui ça vaut quelque chose. Et les pires racailles des Dessous sont sympas par rapport à ces cinglés. Donc... Leur laissez pas voir la moindre raison de vous trancher la gorge.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 22h22
 
*** Dixième jour, environ, pas loin de midi.
A moins d'une heure de marche de la Porte Abandonnée, au Campement du Brancal. ***


C'était à croire que notre petit compagnie avait prit de la graine depuis la semaine dernière. Désormais, les infusions de mughânnes devinrent une routine. J'en vins même à m'habituer au goût atypique de nos boissons. Olaf avait ouvert le chemin et tous - ou presque - avaient suivi son rythme sans rechigner. Lamka progressa en marge, comme à son habitude. Cette petite, quoique grande par la taille, avait vraiment beaucoup de points communs avec la Verte.

Au moment du déjeuner, le colosse dressa un bout de campement et expliqua la suite des opérations.
Il faudrait faire sans lui pour ce coup ci. C'était pas plus mal.

*Pour les factions Moustache, nous ne sommes pas aussi curieux que vous à leur sujet ! Vous imaginez vous, tomber sur l'uns des Anciens lanyshtas et leur pièges à la con? C'est pas comme si on était au milieu de nul part hein...
Enfin pas la peine de se triturer le cerveau avec ces hypothèses, les Entrelacs en sont déjà suffisamment bien remplies. Qui vivra verra comme dirait l'autre !*


Entre deux morceau de biscuit sec, je terminais le mélange visant à créer de nouvelles charges de feu liquide. C'était devenu un jeu d'enfants à présent.

*Pour les munitions, faudrait pas qu'il leur vienne à l'idée de nous envoyer un pétard en pleine tronche. Car si c'est le cas, on vous promet de tous finir au septième ciel ah-ah-ah !
Oh et vous l'Erudite, on vous voit venir...Pas la peine de foutre le feu à nos basques pour assouvir vos désirs. C'est vraiment...mais alors VRAIMENT pas une bonne idée !*


Lorsque la fiole fut rebouchée, j'accrochais le tout à l'intérieur de ma besace à munitions puis m'employais à vérifier les mécanismes de mon Crach'Feu. L'arme n'était pas trop encrassée. La faute à une conception irréprochable assurément.


Si on résume...
On doit pas prendre ces mecs là pour des billes ou des branques, sauf votre respect Brancalou, mais quand même en imposer suffisamment pour pas qu'ils nous voient trop comme des rigolos venu faire du naturisme en zone sauvage.
Ils aiment les paris? Les jeux de dés? La roulette Sinite? Les devinettes? Le ni-oui ni-non?
Qu'on se marre un peu tant qu'à faire y être ! Pas vrai les copains?


J'étais enthousiaste. Vraiment.
On racontait tant de choses sur les délaissés et les Appelés et voici qu'aujourd'hui, l'occasion nous était donné, veinards que nous étions, de taille une bavette avec eux.
Chic-chic-chic !


Qui passe devant?
Moustache pour le côté massif? Le Doc' pour ses petites fesses? Le Compteur pour ses jolis mélodies? Ou bien nos deux demoiselles pour l'atout charme?


Je m'empressais d'ajouter...

*Oui-oui-oui Doc'ounet, vous avez un sacré beau fessier.*



- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Sukra 30 Jangur 816 à 18h54
 
***
L'atout charme?
Loin du Doc' l'idée de dénigrer les charmes de l'Erudite et de la Discrète, mais selon lui, ceux de la première résident plus dans son savoir et ceux de la deuxième dans son imposante stature, que dans une plastique avantageuse selon la plupart des critères conventionnels.
Quant à la question de son postérieur...
***

- J'ai quelques doutes quant au fait que le charme ait un rôle à jouer lors du premier contact, même si ça peut avoir une importance lors de négociations ultérieures...
Notez, cher Arlequin, que je préfèrerais éviter de tourner le dos aux rebelles quand nous les rencontrerons, mon séant ne saurait donc être un quelconque atout à cette occasion.


***
Le visage du médecin se détend, esquissant un sourire amusé.
***

- Si les krynänns aiment les jeux, nul doute que votre verve sera un bien meilleur atout quand on établira le dialogue, mais avant ça il y aura d'abord un contact visuel, et s'il faut en imposer les grands gabarits doivent effectivement passer en premier, et nos armes devront être visibles...

***
Accompagnant la parole du geste, Helhar'sen retire sa longue veste de voyage, révélant le double étui qui ceint sa poitrine, plaquant son frouzeur et son tranquiliseur contre ses flancs par dessus la combinaison de cuir d'évitement. Il tire ensuite de son sac une ceinture à munition bardée de cellules d'énergie et de fioles de feu liquide et l'ajuste autour de sa taille, avant de sortir encore d'autres cellules et fioles de son sac et d'en remplir les nombreuses poches de son gilet-holster. Il complète son équipement en fourrant dans les poches de sa combinaison une recharge de poudre pour le frouzeur - plus au cas où son arme serait mouillée qu'au cas où il viendrait à bout de la réserve déjà chargée dans l'arme - et une petite trousse de soin contenant des bandages et un nécessaire de suture, juste au cas où la magie viendrait à faire défaut...
***

- Oui je sais, ça a l'air de faire beaucoup comme ça, mais après l'épisode du nid de frobekh je préfère prendre suffisamment pour assurer au cas où le dialogue échoue.

Pensée :
"Est-ce que tout le monde parle le patois des délaissés au fait?"





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 31 Jangur 816 à 14h00
 
Je ne crois pas que nous soyons venus ici pour faire la sarabande aux autochotones... Contentons-nous donc d'être naturels dans notre allure, en rendant juste nos armes un peu plus visibles.

Dans le cas personnel de Rhôz, cela signifie laisser dépasser son lance-pierre de sa poche. Pas sûr qu'il y ait là de quoi impressionner des Krynänns endurcis. Mais peut-être pas plus mal pour montrer qu'elle est avant tout là pour discuter.
Et s'il est aussi question aussi de langues...


Pensée :
Certains parmi nous ont pris des leçons de patois auprès de moi. Pour les autres qui auraient eu besoin, il est maintenant un peu tard pour des cours de rattrapage.

En revanche, c'est sans doute le bon moment pour faire le point sur notre connaissance de ce dialecte : qui sera incapable de parler (ou comprendre) sans interprète, et qui pourra s'en passer ?


C'est bien la question, mecton !

Aux oreilles de l'Érudite, il reste quelque chose dans sa dernière phrase qui ne sonne pas tout à fait juste. Pour elle qui essaie toujours de s'exprimer le plus posément possible, adopter les intonations de gouaille si typique du patois des Délaissés n'est pas une chose qui vient très naturellement – même si cela éveille tout de même quelques souvenirs d'enfance... Heureusement, d'autres ont sûrement la capacité de compenser ses défauts académiques.

Pour ma part, s'il faut divertir nos futur hôtes, je miserais beaucoup plus sur vos talents d'amuseur, Bariolé, que sur le charme cumulé de notre petite troupe.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 31 Jangur 816 à 14h27
 
*** Changement de décors, et tout ce qui va avec.
Quel soulagement de ne plus avoir ce fichu sable tentant de s'infiltrer dans les bottes à chaque pas, malgré toutes les précautions que vous prenez. Quant à la chaleur et les hallucinations qu'elle provoquait... disons qu'un Frobek poilu n'est réellement pas attirant, même sous la fournaise.
Quelle bonheur de sentir cet air frais, humer à chaque inspiration la flore et ses espèces dont on à l'impression qu'elles sont infinies! Jusqu'au moment où votre pieds s'écrase dans une crotte plus ou moins fraîche, qu'on ortie vienne se coller au centimètre carré de peau qu’hélas vous n'aviez pas protégé. Sans parler des averses qui plutôt nombreuses en cette saison vous trempent jusqu'au cou, et rendent votre progression sur un sol parfois marécageux-parfois glissant plutôt ardu. ***


Les impressionner... oui cela va de soi. Si nous devons nous faire passer pour des marchands près à vendre leurs âmes pour s'en faire le plus possible, m'est avis qu'il faut se comporter comme tel.
Arrogant, sans être méprisant; têtu et futé; ne pas reculer dans nos démarches et négociations; avoir une poigne de fer...
Oui, oui, oui... c'est comme ça que je me comporterai si je voulais me payer des filles et des verres à foison, tout les soirs au "Palais des Plaisirs"...


*** Brêve instant songeur, l'esprit de Danthos s'interrogeant sur ce qui se cachait vraiment derrière les murs de cette imposante masure, sorte de bordel de luxe qu'il croise quotidiennement pour aller dans son Comité. Si la plupart du temps il est fermé, les soirs où le Prospecteur quitte bien tard son travail il lui arrive souvent de se faire surprendre par quelques gémissement ou de timides cris s’échappant derrière les nappes de satins aux couleurs exotiques affichés en façade.

Pas de doutes, il commençait à bien cerner la façon dont ils leur faudrait agir face aux Rebelles des Portes. ***



Pour ce qui est des négociations, je dois en effet avouer que l'atout charme ici ,c 'est bien vous Arlequin.
Mais ne faites pas le surpris, nous savons que votre modestie est bien feintée


*** Et après cette déclaration au ton flatteur et empreint d'ironie, le voilà à imiter ses camarades à ajuster ses armes. Comme face aux Frobekh, de sorte à être prêt à se défendre. Mais en rendant le tout un poil plus ostensible, avec cette touche de galanterie que tout marchand sans vertu se presserai d'adopter. ***


Pensée :
pour ce qui est du Patois, je n'ai hélàs pas pu suivre vos cours... Mais si ma mémoire est bonne, vous serez assez pour pouvoir discuter avec eux sans vous méprendre -du moins, pas tous à la fois- sur la signification de leurs propos.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 31 Jangur 816 à 17h23
 
Oh-oh-oh, voilà que vous en venez à vanter les talents de l'Arlequin ! Il apprécie soyez en certains !

C'était toujours un plaisir d'être reconnu à sa juste valeur.
Prenant la suite de ce qui semblait être une parade visant à exhiber notre attirail, j'ôtais mon pardessus pour laisser apparaître le Crach'feu et les charges de feu liquide qui l'accompagnaient.
Je n'étais pas aussi équipé que certains de mes comparses mais au besoin, une gerbe de flamme devrait prouver à l'assemblée krynanns qu'il valait mieux éviter de venir me reluquer de trop près.

*Pour le patois d'ici, nous avons de bonnes bases comme vous le savez sans doute Rose-dodue. Suffisamment pour entourlouper quiconque entrera dans notre jeu. La télépathie nous permettra, au besoin, de traduire quasi instantanément. La double parole n'est plus vraiment un problème désormais.*

Je rangeais un reste de mon biscuit puis me délestais de quelques affaires. Il fallait partir léger, d'autant plus que si tout se passait comme prévu,nous serions de retour au campement avant la nuit.


Brancalou, si vous pouviez nous garder nos graines, vous seriez un ange. Inutile d'attirer les convoitises.

Sans avoir totalement confiance dans le colosse, je me doutais qu'il ne partirait pas avec mes maigres richesses. Il en allait de sa réputation...puis aussi de sa vie.

Bon-bon, prêts à partir?
La Porte n'est pas bien loin. Avec un peu de chance, les Appelés nous auront déjà repérés.



- Thème d'Elyas -
 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Matal 2 Fambir 816 à 19h19
 
Elle s'était postée en arrière et légèrement décalée pour mieux voir le Brancal et à chacune de ses consignes, la Discrète acquiéssait de la tête et semblait faire l'inventaire de tout ce qu'il ne fallait surtout pas oublier.

... ne pas s'approcher, rester grouper, ne pas causer, montrer les dents...

Elle écouta ensuite attentivement ses compagnons qui discutait de la stratégie de mettre un pied devant l'autre afin d'une part de paraitre naturel et d'autre part de paraitre naturel... A moins que ce ne soit le contraire ? Elle ne comprenait pas vraiment le sens caché qu'il pouvait y avoir à discuter de tout. Sans doute le besoin d'exprimer l'ordre des choses ou celui de la marche ? En tout état de cause, il fut décidé d'y aller et le moment était en effet venu...

 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 3 Fambir 816 à 16h55
 
Chacun ajuste sa tenue pour rendre ses armes bien visibles. Non pas des préparatifs guerriers mais diplomatiques. Tous semblent en attente d'un signal de départ. Rhôz se dévoue et ouvre la marche de quelques pas en avant, moins pour faire l'éclaireuse que pour lancer le mouvement.

En route, mauvaises croupes !

Non décidément, ce style de langage ne sonne pas naturellement dans sa bouche. Mais peut-être suffira-t-il de se mettre dans le bain ? Que ce soit pour des raisons linguistiques ou autres, il brûle à l'Étudiante de rencontrer enfin ces Krynänns de la Porte. Mais pour le moment, personne en vue.

Leur destination finale se trouve, d'après les indications du Brancal, à une demi-lieue lieu vers le Levant. Une fois en vue, la Porte sera impossible à manquer, leur a-t-il assuré. Mais un grand rideau rocheux de montagnes en pain de sucre la cache encore à leur vue. Le petit groupe doit trouver son chemin entre elles, à travers une série de cuvettes clairsemées d'une végétation dépouillée, petits arbres et broussailles, reliées par des passages étroits entre les blocs pierreux géants. L'atmosphère semble bien plus calme que sur les terres traversées les jours précédents.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 3 Fambir 816 à 17h56
 
Le Compteur ne répondit pas à l'invective de l’Érudite, ou du moins, pas à voix haute.

*Allons-y, donc...*

Son patois, à vrai dire, n'était que théorique. Dans les derniers échanges didactiques avec Rhôz, il comprenait tout ce qu'elle exprimait dans cette langue ronde et rocailleuse, mais il ne se sentait pas de s'exprimer devant des natifs de la langue. Tout au plus, c'était un avantage que les Rebelles ne sachent pas qu'ils pouvaient tous plus ou moins les comprendre.

En marchant derrière la mutante, il repensa à ce qu'il venait de se dire, sur le jeu dangereux auquel ils allaient devoir jouer, sur le fil d'un rasoir, entre la séduction et l'intimidation.

A vrai dire, ces concepts ne lui étaient pas vraiment étrangers.

Depuis son Éveil, Salimân avait pris conscience de l'importance cruciale que revêtaient les attitudes et les impressions apportées de l'homme à l'homme lors des interactions sociales. Il pouvait maintenant, d'un changement de posture, voire d'un simple regard, attiser la crainte ou le désir. Il l'avait encore vérifié, à son passage aux Bains l'avant-veille, quand les krolannes, à son passage, s'écartaient ou semblaient se précipiter, selon qu'il le voulait ou non. Comme un simple levier, qu'il actionnait à son bon vouloir.

Il s'était, lui aussi, séparé de ses atours inutiles. Ses instruments encombrants, et le gros sac qui gênait ses mouvements. Il avait simplement conservé un grand pardessus sur son cuir lustré, et arborait, fichés à sa ceinture, les deux pistolets qui, tout infusés de magie qu'ils étaient, paraissaient presque trop brillants pour leur facture.

Sous son chapeau, il avait lissé ses cheveux, et tandis qu'ils marchaient vers les Portes, il durcit peu à peu son regard. Ses paupières se plissèrent et il sembla qu'il ne s'attachait pas à regarder distinctement les choses, mais un peu au-delà d'elles. Aux yeux mêmes de ses compagnons, il changea : ses gestes devinrent lents et hypnotiques, et pour autant parurent mus par une force inébranlable. Le bruit de ses bottes qui foulaient le sol semblaient renvoyer le son, non d'un chemin ou de petits cailloux sur lesquels on marche, mais de la terre entière qui souriait de se faire caresser de la sorte.

Il n'était pas très loquace : il n'en avait pas besoin.


 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Merakih 3 Fambir 816 à 22h49
 
Lamka entendit les sons sortir des voix de l'Erudite puis tenta d'entendre celle que le Compteur semblait vouloir transmettre mais rien ni fit, elle ne comprit rien... Comme à son habitude, elle resta discrète et observa ses compagnons pour tenter de décrypter les échanges en cours

 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 4 Fambir 816 à 01h11
 
Pensée :
"Parfait, plus nombreux nous serons à comprendre ce qu'ils diront, moins ils pourront se jouer de nous."

***
La petite troupe se met donc en route en silence, scrutant chaque mouvement dans la végétation à la recherche de probables sentinelles krynännes.
***





(Agur 816)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 4 Fambir 816 à 23h17
 
*** Il était marrant de voir cette troupe de Lanyshta déambuler dans cette verdoyante ambiance.
Le paysage était à en coupler le souffle. Car même si ce n'était plus la saison des vives couleurs et du renouveau, voire même celle du trépas aux teintes rouges-orangées, la végétation contrastait vraiment avec ce qu'ils avaient déjà vu à la précédente Porte.
Mais pour autant, dans ce cadre qui aurait pu être tout aussi bucolique que romantique, l'atmosphère n'était pas aussi décontractée que l'aurait pu laissé supposer le décors.
Ce n'était pas la faute des Tawhak sauvages, ni des Porcs qui après tout ne faisaient rien d'autres que de vouloir sécuriser leurs nids ainsi que leurs protégés en tentant d'intimider les explorateurs.
Non, ce devait être sans doute cette impression imminente que quelque chose allait se passer.

Enfin, si jusque là leur voyage s'était simplement résumé à un échauffement dans le désert, pourquoi pas. Mais après l'incident des Frobekh et ce que certains appellent "l'instinct", Danthos du moins sentait la tension monter d'un cran.
C'est sans doute ça qui lui fit briser le silence luxuriant de la nature. ***


Sans vouloir vous interrompre dans vos entraînement lexicaux, ça serait pas l'heure de pousser la chansonnette?
Le Compteur, vous devez en avoir une panoplie sur vos conquêtes du vendredi...
Même vous l'Arlequin, je parie que vous avez un répertoire quelque peu étoffé!


*** Fixant prudemment l'horizon, c'est en suivant le groupe désormais privé de son guide que les membres de la Troisième vague avançaient.
Quant au Prospecteur, c'est avec un pas bien prudent histoire de ne pas se faire remarquer de trop loin, et l'esprit tout aussi vif.
L'Aventure! ***




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