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On ne fait pas d'omelette...
entre deux Portes
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Luang 25 Jangur 816 à 10h54
 
***
De retour au Sin pour une courte escale, les lanyshtas ne disposent que peu de temps pour faire une toilette bien méritée ainsi que le plein d'eau, de vivres et de munitions avant de repartir.
Outre les nécessité pratiques, il y a deux autres points à gérer : l'huile et l'œuf.

Rien à voir avec les omelettes, ni avec la mayonnaise, inutile de chercher.

Tandis que l'huile de Ruche est confiée aux bons soins de l'Arlequin à des fins pyrotechniques, l'œuf de frobekh trimballé par le Doc' - et surtout son contenu examiné par vision vitale - est à présent trop sur le déclin pour espérer le voir éclore et disposer d'un petit monstre viable... Dommage, à présent, la meilleure option semble être de pratiquer une vivisection tant que l'embryon vit, il faut du frais pour faire des observations pertinentes!
Après une rapide mise au point télépathique avec le reste du groupe, il faut encore quelques minutes pour convaincre Ywlyä de lui accorder l'usage d'un plan de travail de sa cuisine et Aztör de le laisser utiliser certains de ses outils, le médecin n'ayant pas pris tout son matériel avec lui. Les tenanciers de la Rieuse Escarbille, probablement habitués aux bizarreries de Rhôz ou de son exploratrice de mère, se laisse fort heureusement convaincre... la seule condition énoncée par la tante de l'Erudite étant que ça se fasse après le service, et que tout soit nettoyé ensuite.
Une fois ces détails réglés, il ne reste plus qu'à proposer aux curieux de venir assister, et pourquoi pas participer.
Le médecin ouvre ses pensées à ses comparses expéditionnaires.
***

Pensée :
"Bon, pour les couche-tard qui ont le cœur bien accroché, la dissection de l'embryon de frobekh aura lieu ce soir à la Rieuse Escarbille après la fermeture des cuisines, s'il y en a que ça tente, n'hésitez pas.
Mais je comprendrais tout à fait que vous préfériez gagner une ou deux heures de sommeil en plus avant de repartir demain matin. Je vous ferai un résumé de ce que ça aura donné dans ce cas."





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 25 Jangur 816 à 15h05
 
Si Rhôz ne veut pas mettre un pied à la Rieuse Escarbille lors de cette courte escale citadine, pour diverses raisons pouvant se résumer à « ne pas inquiéter la famille pour rien », il a été convenu avec le Doc, dont l'auberge est le seul pied-à terre kilsinien, qu'il s'y présenterait comme faisant un détour en ville pour une affaire académique urgente pendant que le reste de l'expédition poursuit ses investigations sur le terrain. Au passage, il transmettrait à Oncle Az' et Tante Yw' une petit lettre de leur nièce leur passant le bonjour et leur donnant quelques nouvelles sans importance visant surtout à les rassurer sur le fait que tout se passe bien pour elle.

Pensée :
J'aurais eu plaisir à assister à cette séance, Doc, mais compte tenu des dispositions que nous avons prises, je crois qu'il est préférable que je n'y sois pas.

Même avec quelques aptitudes à la discrétion et en connaissant l'auberge comme sa poche, ainsi que les habitudes de la maison, la possibilité de tomber accidentellement sur tel ou tel membre du comité de l'auberge ne peut être exclue. Et si cela se produisait, cela poserait bien des questions et tracas inutiles. Si la dissection avait été prévue plus longtemps à l'avance, l'Étudiante aurait pu s'arranger autrement – mais cela se faisant plutôt dans l'improvisation, elle se trouvait comme prise au piège de ses propres manigances familiales.

Pensée :
Peaufinez bien vos notes, car je compte prendre connaissance de vos observations dans le menu détail.

Pendant ce temps, elle prendra les derniers potins du kil auprès d'un professionnel du journalisme.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 17h06
 
***
Le silence revient dans les cuisines de la Rieuse Escarbille quand la tante de Rhôz referme et verrouille la porte derrière elle. Il reste bien quelques derniers clients dans la salle commune à cette heure-ci, mais le bar contient largement de quoi les contenter a priori.

Devant le médecin, l'œuf tient debout dans un saladier posé sur un large plan de travail en pierre. Son aspect, initialement humide et visqueux, est maintenant bien plus minéral, comme un croûte d'argile cuite, gris sombre. Pour l'attaquer, Helhars'en commence par se munir d'un marteau et d'un clou à bois relativement fin, il pose ce dernier verticalement au sommet de l'œuf, et l'enfonce d'un coup sec et précis. Une petite fissure s'est formée, mais le clou a néanmoins traversé la coquille sans trop de casse... Le Doc' dégage délicatement le clou et examine le petit trou qui permet d'équilibrer les pressions entre l'extérieur et l'intérieur, afin d'éviter tout éclatement brutal lors du découpage.
Bien sûr, pas moyen de mettre la main sur une vapo-scie avec des délais aussi courts mais Aztör lui a déniché une scie qui devrait faire l'affaire avec un peu d'huile de coude... Helhar'sen entreprend donc de découper horizontalement le haut de l'œuf afin de dégager le "hublot" qui lui permettra d'accéder au frobekh immature.
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 29 Jangur 816 à 18h28
 
La curiosité n'est pas l'apanage que de la partie féminine de la famille Börghez.

Quand le contact kildarien de sa nièce chérie est revenu seul à la Rieuse Escarbille pour une urgence en ville, avec dans son paquetage un gros objet de l'Extérieur emballé, cela a tout de suite éveillé l'intérêt d'Aztör. Une fois l'oncle et la tante rassurés sur la bonne santé de Rhôz, annoncée comme restée au Dehors pour ne pas interrompre ses recherches, le couple n'a fait aucune difficulté pour que M. Helhar'sen utilise la cuisine de l'auberge pour une séance d'observation biologique. Et c'est encore plus volontiers que l'aubergiste a fourni tous les outils pour l'opération de dissection, y voyant une bonne occasion de s'incruster et regarder.

Aussi, à la fermeture de la cuisine, tandis que Rhôz étudie autre chose ailleurs, Aztör revient avec un dernier vilebrequin, outil à l'utilité incertaine, mais opportunément retrouvé au dernier moment. Profitant du fait qu'il est dans sa cuisine – du moins celle de son comité, mais c'est presque la même chose – et qu'il serait malséant de trop rudement l'en expulser, bien décidé à ne rien comprendre si on lui suggérait d'aller voir ailleurs, et rassurant sur le fait qu'il se tiendra en retrait sans rien toucher, pour ne pas gêner, il se montre, de fait, indélogeable.

Et c'est ainsi que le tonton de Rhôz se trouve aux côtés du Doc lors de ce moment assurément historique pour la Science, l'Outre-science et l'Édification du peuple des comités. Oncle Aztör regarde procéder le Doc avec autant d'intérêt que de sérieux.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 30 Jangur 816 à 12h29
 
Fort heureusement, mon emploi du temps n'était pas surchargé durant cet entre-deux voyages. Du moins pas assez pour passer à côté du dissection en bonne et due forme menée par le Doc' Kil'darien.
Le rendez-vous eut lieu à la Rieuse Escarbille, un endroit qu'Helhar'sen et Rhôz semblaient souvent fréquenter.
J'avais emporté avec moi de quoi incendier un pâté de maison des fois que l'opération dégénère.
A peine arrivé, je suivis les instructions télépathiques du Doc' puis me dirigeais vers une porte close. Là, deux coups distincts me permirent d'entrer. La salle commune n'était pas bien remplie, personne ne sembla noter ma présence.
Dans la pièce, une cuisine tout ce qu'il y a de plus classique, un autre homme était présent. Plus âgé que le praticien,son identité m'était inconnue.


Enfin nous y voilà... L'Arlequin est là ! Ta-Daaah !
On a rien loupé pas vrai? Comment se porte ce beau bébé?


Pendant ce temps, dans le consensus télépathique du groupe...

*...Euh, c'est qui ce type là avec nous?*


Lors de la première incision, je m'approchais de quelques pas.

Gouzi-gouzi-gouzi ! Viens dire bonjour à papa !


- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Sukra 30 Jangur 816 à 19h37
 
- Aztör, je vous présente l'un des explorateurs de notre expédition qui m'a accompagné pour faire ce détour en ville. Arlequin, je vous présente le patron de cet établissement, veillez à vos manières cher sacripant!

Pensée :
"Accessoirement, c'est aussi l'oncle de Rhôz, qui pense qu'elle est encore en expédition, donc on le ménage, hein?"

***
Appliquant une pression légère et régulière, la scie commence à entailler la coquille lentement, puis le Doc', sentant que la lame mord sans problème dans la coque mi-organique mi-minérale, se met à scier un peu plus vigoureusement jusqu'à finir de faire le "scalp" de l'oeuf.
A l'aide d'une spatule de cuisine, Helhar'sen soulève le sommet de l'oeuf et un peu de liquide visqueux et trouble s'écoule.
***

- Magnifique... ne peut s'empêcher de lâcher le kildarien en se penchant au dessus de l'oeuf pour voir le foetus recroquevillé, baignant dans ce qu'on peut sans peine supposer être un jus nutritif. Approchez, regardez ça, c'est un embusqueur, presque mature...

***
La chose a les yeux encore clos, paupières "soudées", et aucun poil, les pores semblant d'ailleurs "béants" par rapport à une créature standard, ses griffes étant encore molles. Mais à part ça, il s'agit bien d'un embusqueur viable en position foetale.
Le foetus tressaute légèrement, provoquant instinctivement un mouvement de recul du Doc', mais il ne s'agit que d'une vaine tentative de vivre... En effet, la vision vitale lui permet de distinguer clairement les faibles spasmes qui tentent d'agiter les poumons pour respirer, mais ils sont immatures et la mort par étouffement interviendra dans les minutes qui suivent, quoi qu'on fasse.
***

- L'Arlequin, puisque vous êtes là, rendez-vous donc utile, voulez-vous bien? Tenez l'oeuf pour qu'il ne se soulève pas pendant que j'extrais le foetus, on s'intéressera à ce qui reste du liquide nutritif ensuite.
Aztör, vous pourriez me passer ce grand plat à rôti là-bas, s'il vous plaît? On va l'allonger dedans pour la dissection.





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 30 Jangur 816 à 22h10
 
Le nouveau venu a une allure et des manières peu académiques. Il évoque plutôt à Aztör certains bateleurs roublards qui viennent parfois se sustenter dans son établissement. Les présentations faites par Helhar'sen lui font supposer qu'il est surtout l'un de ces aventuriers qui s'adonnent à divers trafics avec les Krynänns en bordure de kil. Le genre d'individus auxquels on s'associe forcément quand il s'agit d'aller au Dehors. L'aubergiste le salue aimablement mais sans excès.

Le principal centre d'intérêt, c'est tout même l'objet déballé qui trône sur une table de la cuisine. Un gros œuf dont la coquille fait penser à de la pierre, et qui malgré sa taille n'a vraiment rien à voir avec celui d'un piaseau. Il observe attentivement son ouverture et se rapproche pour jeter un œil quand le Doc les y invite.

Oh la saleté !

Pour l'aubergiste, l'espèce de fœtus tout griffu, et déjà vaguement velu, évoque trop les rats contre lesquels il mène une guerre perpétuelle dans les garde-manger de la Rieuse Escarbille pour qu'il le trouve « magnifique » plutôt que « dégoûtant ». Vraiment pas le genre de chose qu'on cuisinerait, même pour faire original. Malgré tout il va chercher le plat à rôti demandé par le chef des opérations.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 31 Jangur 816 à 17h09
 
Je saluais d'un léger hochement de la tête le bien nommé Aztör, l'enregistrant comme le gentil tonton de l'Erudite.
S'en suivi diverses incisions de la part du Doc'. Le Kil'Darien était précis dans ses gestes, patient, méthodique.
Pour ma part, l’œuf scalpé me provoqua une série de hauts le cœur.

J'avais vu des choses effroyables dans ma jeunesse : des amputations à la scie, des calcinations localisés, assisté à de charmantes petites séances de torture à grand coup de marteau, tournevis et rats affamés. Cependant ça, c'était autre chose.
J'avais toujours été révulsé par les nouveaux-nés. Mort ou vivant ça ne faisait pas de grande différence. Ces petites choses couvertes de sang et de grumeau...erk.

Lorsque le Doc' demanda mon assistance, je retirais non sans grimacer mes gants puis posais mes doigts sur l'oeuf avec un dégoût non dissimulé.


Il faudra le laver un peu notre petiot là... Vous comptez le découper avec toute la marmelade qu'il a sur la tronche?


- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Luang 1 Fambir 816 à 15h56
 
***
Un sourire enfantin aux lèvres, le regard brillant de curiosité, le kildarien retrousse ses manches méthodiquement avant de rapprocher un grand seau qu'il avait préalablement disposé non loin.
***

- Si vos estomacs ne supportent pas le spectacle, essayez de viser là. Vous n'allez pas défaillir, hein? Ne vous en faites pas, dites vous juste que c'est comme de vider un poisson, en un peu plus méticuleux!

***
Et de plonger ses avant bras dans cette soupe infâme pour attraper le foetus.
La chose est sacrément glissante, et le liquide visqueux exerce une succion, un peu comme quand on essaye de retirer son pied enfoncé dans la boue en essayant de ne pas y laisser sa chaussure...
Le médecin trouve finalement une prise convenable sous les aisselles de la créature et parvient à la tirer de l'oeuf, dégoulinant de "marmelade" avec un SCHFLORCHH sonore.

Fasciné, le Doc' maintient la créature en l'air à bout de bras en une sorte de pantomime de fierté paternelle, surtout pour observer le foetus et laisser le gros du liquide s'égoutter dans la coquille.
***

- On va juste l'essuyer vite fait, reprend finalement Helhar'sen en allongeant le frobekh dans le plat à rôti avec un air concentré, pas le temps de lui donner un bain, chaque seconde est comptée : je dois l'ouvrir avant qu'il ne meure complètement.

***
S'emparant d'un torchon, le médecin joint le geste à la parole, essuyant l'avorton délicatement avant de le poser sur une balance à plateau disposée non loin. Il lui faut quelques secondes de plus pour équilibrer les poids...
***

- Presque dix livres, c'est un beau bébé! dit-il, la voix teintée d'excitation, en ramenant le frobekh dans le plat, et ajustant sa position pour qu'il soit bien allongé sur le dos.
Comme vous pouvez le constater, l'extérieur ne diffère guère de ce qu'on a pu voir chez les individus adultes, il s'agit plus ou moins d'un gros rat krolannoïde, notez les pouces opposables, les jambes pouvant supporter un déplacement bipède... Les yeux sont encore laiteux mais ont déjà commencé à bien se charger en pigments : à vue de nez, je dirais que ça confirme que les frobekhs sortent de l'oeuf à un stade plus mature que les bébés rats ou krolannes sortent du ventre de leur mère.

***
L'avorton tressaille faiblement, aussi le Doc' sort de sa trousse de secours une bobine de fil à suture, en coupe deux mesures et lie en quelques mouvements dextres les poignets puis les chevilles de la créature, avant de les accrocher aux poignées situées aux extrémités du plat. Il n'y a guère de tension, juste suffisamment pour l'empêcher de bouger, mais la pose fait sans équivoque penser à une table à écartèlement.
Visiblement satisfait de son installation, le médecin essuie ses mains souillées puis s'empare enfin d'un scalpel. Sans plus attendre, il enfonce la pointe de la lame en haut du sternum, puis descend d'un geste constant jusqu'au pubis. Il continue l'ouverture par deux incisions partant du haut de la précédente et allant jusqu'aux épaules, et complète la fameuse "ouverture en boutonnière" par une coupure horizontale au niveau des hanches. Le Doc' a bien coupé la peau uniquement, sans entamer la couche musculaire ni le péritoine, et très peu de sang coule lorsqu'il écarte les pans de peau pour révéler les muscles en dessous. La peau se détache assez facilement, et on peut aisément observer le réseau vasculaire qui coure sous sa surface, ainsi que les deux ganglions sous-cutanés au niveau de la taille...

Le Doc' fronce les sourcils. Visiblement quelque chose le surprend.

Attrapant le bas du sternum avec deux doigts, il le soulève légèrement, puis glisse son outil en dessous pour couper le diaphragme et les muscles abdominaux le long des côtes afin de libérer le péritoine. Une fois le sac abdominal libéré des ses accroches, le Doc' l'ouvre verticalement révélant les viscères du frobekh à la vue - et à l'odorat - des spectateurs.

Nouveau froncement de sourcils.
***

- Par les Vromballes...

***
Semblant même avoir oublié la présence d'Elyas et d'Aztör, Helhar'sen se met à farfouiller dans les organes, sortant ici les lobes du foie, déroulant là l'intestin, et palpant tel ou tel organe en marmonnant des "hmmm" pensifs ou des "merde alors" bien plus expressifs...
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 1 Fambir 816 à 16h59
 
Il est vrai que d'un point de vue théorique l'opération ne diffère pas beaucoup du vidage d'un poisson ou d'un gibier, si ce n'est l'apparence humanoïde de la créature, qui fait tout de même une certaine différence avec les activités habituelles d'une cuisine...

Le spectacle n'est pas très ragoûtant, mais Aztör n'en garde pas moins sa contenance – il en a vu d'autres, surtout dans sa jeunesse. Il suit donc attentivement la dissection mais, n'ayant tout de même pas une connaissance très poussée de l'anatomie interne des Krolannes, il note moins le détail de ce que révèle la fouille des viscères que l'enthousiasme croissant du Docteur, sans en percevoir exactement, pour le moment, le motif.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 1 Fambir 816 à 17h37
 
Lorsque le Doc' plongea ses mains dans l’œuf, je levais les yeux au ciel.

Marmelade...Compote de fraises...C'est juste un ragoût fruité....Oh oui...Qui sent...Boueeerrk !... Bon...Qui sent très bon...

L'étrange rôt avait manqué de me faire lâcher prise.
Mais, rempli d'une vaillance insoupçonnée, je gardais le cocon entre mes mains.


C'est...C'est bon là? dis-je sans détourner le regard d'une lampe à huile posée sur une étagère à l'autre bout de la pièce.

Visiblement non. Fasciné, le Kil'darien semblait tenir la bestiole à bout de bras pour mieux l'admirer dans son écrin de bave écœurante. Finalement, je me risquais à retourner la tête en direction de la table pour m'apercevoir que le nouveau-né agonisait à présent sur la table d'opération.
D'un mouvement vif, je retirais mes mains de l’œuf puis me précipitais vers un torchon propre.

*Et après c'est nous qui sommes cinglés...*

Le Boucher n'en resta toutefois pas là.
Après avoir contraint les membres de la créature, voilà qu'il saisissait du bout des doigts un scalpel et...tranchait. Oh rien de bien terrible en vérité. le sang affluait faiblement, le rythme cardiaque de la bestiole ayant fortement baissé. La nausée me revint lorsque le Doc' parvint jusqu'aux viscères.

Je fus prit d'un haut le cœur.
L'odeur...
Comme un mâle qui aurait laissé traîner son appareil trop longtemps au soleil sans entretien.
C'était...
Ah...
Trop...
Beaucoup trop !


Oh put- !

Le seau, il ne fallait pas se louper ! Surtout pas ! J'avais prévu d'emporter ce costume pour le voyage, le tapisser avant le départ n'était certainement pas au programme.
Fort heureusement, je visais juste.
Le contenu de mon estomac remonta tout droit jusqu'à ma gorge pour finir sa folle course au fond du seau. La tête au dessus du récipient fort peu appétissant, je posais une main tremblante sur mes grelots.


Parfumez nous cet endroit pour l'amour de toutes catins du coin !


- Thème d'Elyas -
 
Lamka
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Luang 1 Fambir 816 à 21h12
 
Comme à son habitude, la "Discrète" avait emboité le pas au petit groupe sans se faire remarquer. Oh, bien sûr, ses compagnons l'avaient vue, mais sa faculté à faire partie d'un groupe en évitant soigneusement d'exister prenait chez elle des allures d'expertes, bien qu'elle ne le fut jamais vraiment tout à fait volontairement.

Pensée :
Hum... me voilà donc arrivée mon cher doc, serait-il possible d'entrer afin de suivre cette... dissection ?


Assez rapidement, le Doc lui ouvrit et s'en retourna aussitôt à ses affaires. Elle n'eut le temps de se confondre d'excuses... C'est donc d'un pas silencieux, qu'après s'être débarrassée de son équipement superflu, qu'elle alla se lover dans un coin où elle pourrait observer et apprendre sans déranger. Elle se trouva rapidement un petit coin idéal d'où elle suivit avec attention l'ouverture de l’œuf.

Ce fut d'abord un formidable haut le cœur lorsqu'il s’ouvrit, puis une subite envie de vomir qui lui vint du fond de ses propres entrailles. Elle du se concentrer afin de se maitriser et de ne pas répandre ses entrailles sur le sol, ce qui aurait été du plus mauvais effet.

Lorsqu'elle recouvrit complètement ses esprits, elle ne pu s'empêcher de continuer à scruter la manière avec laquelle le foetus était malmené. Il lui semble pourtant qu'au fur et a mesure que les différentes opérations sont enchainées, elle finit par s'habituer quelque peu au spectacle. Bouche bée, elle n'en restait pas moins parfaitement silencieuse...


 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 1 Fambir 816 à 23h40
 
Et bien? Qu'avez-vous donc découvert qui mérite un tel juron? Si ma foi "par les Vromballes" est assimilable à "*ù¨à!n c'est quoi ce ?¤rd3l!" pour nous autres?

*** Car oui, même le Prospecteur avait rejoint l'audience. Passé ses déboires en ville et autres "formalités administratives" il avait réussi à se dégager un créneau horaire, l'occasion pour lui de s'instruire un peu plus.
Ayant prévenu les maîtres de Conférence de son retard, ceux-ci prirent la peine d'attendre sa venue avant de débuter le cours. Et bien que les préparatifs furent déjà installés à son arrivée, il lui fallu néanmoins un petit temps d’accommodation avant de pouvoir émettre le moindre son.
Car même si son estomac était plus accroché que celui d'Elyas, une telle vue ne laissait pas indifférent.
Et l'idée de disséquer un embryon rendait la chose encore plus impressionnante.

Et s'il n'avait pas montré la moindre once d'intérêt lors des brèves explications du Doc, c'était loin d'être le cas. Surtout aux yeux du curieux qu'il était. Car le spectacle qui prenaient place revêtait un intérêt scientifique incontestable

Aussi se permit-il d'interrompre la séance de dissection -qui à l'instant présent revêtait la forme d'un étrange accouchement. ***


Excusez-mon interruption, je n'ai pas osé vous distraire lorsque vous aviez encore le bistouri en main.

Je n'ai pas trop de notions sur la science du vivant, mais je dois tout de même avouer que l'analogie -ou l'homologie?- entre cet organisme à peine mature d'un embryon Frobekh et notre espèce... fort intéressante!
A moins que le mot le plus adéquat soit "troublant"...


*** Tâchant de respirer par la bouche, sorte de recette miracle face à des situations où l'odeur est plus traumatisante que le contenu visuel, c'est pensivement que le Prospecteur caressa sa douce moustache.
Tout en faisant soin de s'éloigner des projections envoyés par l'Arlequin. Sans parler des odeurs encore plus écœurantes qui suivirent ***


Sans vouloir joueur l'étudiant intrusif... partagez votre science l'Ami!

 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Matal 2 Fambir 816 à 09h59
 
L'arrivée du Moustachu fait sursauter l'aubergiste. Tout absorbé qu'il était dans l'étrange spectacle de déballage anatomique, sur fond de régurgitations arlequines, il n'avait ni remarqué la venue de la Discrète – méritant bien là son surnom –, ni entendu toquer à la porte de la cuisine.

Aztör note cependant bien que ce sont non pas un mais deux comparses supplémentaires qui se trouvent maintenant dans la cuisine. Un gaillard moustachu et plutôt bavard, et une grande mutique plus en retrait. Tous ces visiteurs donnent l'air de bien se connaître – sont-ce aussi des fréquentations de sa nièce Rhôz ? Drôle d'allure que cet équipage, en tout cas.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 2 Fambir 816 à 11h09
 
- L'homologie entre frobekhs et krolannes est reconnue, c'est sûr. Ca s'est confirmé dans le nid : toutes les sous-classes rencontrées semblaient être des animaux avec des attributs typiquement krolannes. Certains ont des griffes, des poils, des ailes, des crocs, mais il y a toujours quelque chose d'un peu krolanne dans leur allure.

***
Le Doc' garde un instant de silence, puis lève un regard intense vers ses compagnons.
***

- Mais à l'intérieur, ça ressemble vraiment à s'y méprendre avec un krolanne... Oh bien sûr il y a des petites différences, la structure musculo-squelettique varie évidemment mais regardez là...

***
Et le médecin de repartir à trifouiller dans les organes.
***

- L'estomac, le pancréas, la vésicule biliaire, le foie, la rate, les intestins... toutes les viscères sont disposées comme elle le sont chez nous.

***
Le kildarien attrape une grosse paire de pinces coupantes et découpe avec une série de craquement sonores les articulations sterno-costales. Après quelques coups de scalpel supplémentaires pour détacher les muscles intercostaux, Helhar'sen soulève le sternum comme on soulèverait un couvercle.
Cette fois, la bête est bien morte, le coeur ne bat plus et il y a beaucoup plus de sang qui s'écoule et la cavité thoracique se remplit peu à peu, mais le Doc' à tout de même le temps le temps de commenter.
***

- Bon, ok le thymus a une allure plus murine que krolanne, chez un foetus krolanne il serait bien plus petit à cet état de maturité, voire aurait déjà disparu, mais regardez le coeur juste en dessous, le réseau des artères principales : exactement comme chez nous!

***
Le Doc' tire sur la peau accrochée au cou du frobekh, la retroussant sans ménagement sur sa tête pour révéler l'intérieur de la gorge.
***

- Et là, il y a même une sorte de pharynx, absent chez les rats, et pourtant accompagné de cette ribambelle de glandes salivaires et de ganglions lymphatiques caractéristique des rongeurs!

Il faudrait observer les tissus au microscope pour en être vraiment sûr, mais j'ai envie de dire que si vu du dehors ces choses sont mi-bêtes mi-krolannes, à l'intérieur c'est à 80% krolanne...
Pour en savoir plus en terme médical, il va falloir que je pèse chaque organe et que je prélève des échantillons pour des analyses plus poussées. Aztör, si je peux encore abuser, j'aurais besoin de vinaigre blanc et d'alcool à brûler. J'aurais également besoin que quelqu'un avec les mains propres me sorte mes fioles vides de mon sac, s'il vous plaît, elles sont dans le coffret en bois dans la poche principale du sac.
J'avoue être effectivement troublé... la rumeur ne veut-elle pas que les frobekhs soient arrivés sur l'île en même temps que les krolannes? J'avoue que je n'ai guère de connaissances à ce sujet...





(Agur 816)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 2 Fambir 816 à 12h27
 
*** A la longue énumération des similitudes entre le spécimen ici analysé avec les Lanyshtas qu'ils sont, le tout accompagné de la mise à vue organe par organe entre les mains maculés du Doc', la scène ne se ferait pas oublier de sitôt.
Captivé par son travail de recherche et la mine d'information présente derrière la paroi cutané, Helhar'sen ne peut s'empêcher d'aller trifouiller dans le moindre recoin de la carcasse, constatant à chaque fois des points communs forts déroutant.
C'était lui l'expert sur ce sujet, et quand bien même aurait-il dit des balivernes que les spectateurs n'auraient pu le contester. ***


Quelle est alors la différence caractéristique entre Eux et Nous?
Je sais que pour les poissons on parle du fait que leur squelette n'est pas fait d'os mais de cartilage... et dans notre cas pratique pourriez-vous émettre des hypothèses quant à la divergence qui nous oppose?


*** Ceci dit, il se permit le temps qu'Aztor cherchai le matériel réclamé, de s'approcher davantage du cobaye. Le Doc ayant reposé ses outils, il ne risquait plus de se prendre de nauséabondes projections.
Aussi se permit-il de trifouiller succinctement dans les corps exposé. ***


Pensiez-vous qu'il pourrait s'agir du cerveau?
Qu'ils soient arrivés en même temps que nous ou non, je me permets de souligner leur intelligence toute... autre.
Alors pourquoi pas fouillé là-haut?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 2 Fambir 816 à 21h17
 
Après un ultime crachat, je m'essuyais la bouche d'un revers de la manche.
Mes yeux se posèrent ensuite sur l'étagère au bout de la pièce.


Bon-bon-bon, puis qu'il faut tout faire soi-même...

Je m'en approchais, encore secoué.
Après quelques secondes à chercher, je mis finalement la main sur le précieux : une demie bouteille de vinaigre blanc. l'odeur n'était pas fantastique mais ce serait largement plus supportable que celle qui s'échappait des restes du Frobekh et de la marmelade restée dans l’œuf.
Je m’emparais d'un des torchons près du four sans tenir véritablement compte du maître des lieux. J'imbibais ensuite le tissu de vinaigre blanc puis me mit à l'agiter avec de grands gestes tout autour de la table.


Aaahhh ! Beaucoup mieux !

J'inspirais profondément, satisfait.
Sans lâcher le torchon humide, je reposais la demie bouteille.


Donc !
Vous dites que le petiot ressemble à un krolanne de l'intérieur? Mhm... pas si étonnant dans un sens. On raconte que les frobekhs sont des âmes noires, profondément maléfiques, qui se sont emparés de réceptacles divers. C'est probablement pour ça qu'on en trouve de différents types.


J'haussais les épaules.

Celui-là dispose peut-être de gênes krolannes... Enfin, avec en prime les griffes et la sale gueule hérités de sa lignée.
Les krynanns ont évolués socialement différemment de nous autres krolannes des Cités. Peut-être en est-il de même pour les rebelles des Portes avec leur soit disant Eveil à la Voix des Ists. Voir même des Lanyshtas. Une même étape de l'évolution mais avec des chemins empruntés différents.


Je secouais une nouvelle fois le torchon.

Moustache, l'intelligence est une chose que nous qualifierions de...subjective. Prenez une vache : elle a l'intelligence de rester brouter l'herbe verte là où nous autres nous risquons à divers périls. Sommes-nous plus intelligents que la vache? Peut-être que oui...Ou peut-être que non ! Ah-ah !
Pour ce qui est de ces Frobekhs, ils nous ont semblé agir avec un fort esprit de meute. Bien plus que nous. Certes leur jugement n'était peut-être pas le meilleur, loin de là d'ailleurs si l'on en voit le résultat ! Ceci étant, nous mettrions plutôt ça sur le compte de leur inexpérience.
Comme nous voyons les choses, ils n'ont fait que tenter leur chance. Un bon vieux pile ou face.


J'émis un rire saccadé.
Le Pile ou Face, lointain souvenir.


Vous savez, il y a quelques dizaines d'années, quand l'Arlequin n'était pas encore, il aimait lui aussi jouer de la pièce... Pas celle de ces jours ci, non-non-non ! Celle-là est un plaisir plus reçent ! Là, c'était juste la petite pièce ronde.
Bref. Vous seriez étonnés de voir quels fabuleux résultats il a alors obtenu.
Oh oui-oui-oui... De belles œuvres...



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 3 Fambir 816 à 13h18
 
L'aubergiste fronce un peu les sourcils quand il voit l'Arlequin aller se servir dans les provisions de la cuisine. Cependant, la curiosité mobilise suffisamment son attention vers la table de dissection, les explications du Doc et autres commentaires pour qu'il se formalise vraiment des manières d'untel ou untel : il en ressort que les Frobekhs ressemblent beaucoup aux Krolannes, et en même temps pas complètement... Ce n'est finalement pas très différent de ce qui apparaît à première vue en voyant un de ces hommes-rats, si l'on met de côté quelques précisions qui ont surtout un intérêt pour les savants.

Mais les convives ont manifestement aussi une bonne connaissance pratique des Frobekhs. Ils ont dû en croiser au Dehors... Étais-ce en compagnie de Rhôz ? Dans quel genre d'aventures s'est donc lancée la petite ? Il ne peut s'empêcher de penser que la famille a déjà perdu l'un de ses membres à l'Extérieur et de craindre que tout cela n'amène la fille à connaître le même destin que la mère. Il faudra qu'il lui en demande plus, à son retour.

En attendant, ses services d'homme de la maison sont requis.

Je vais vous chercher ça, Docteur.

Aztör s'absente un instant dans une petite réserve et en ressort avec de grosses bouteilles de vinaigre et d'alcool a brûler.

On a aussi des bocaux de tailles variées, si vous avez besoin.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 3 Fambir 816 à 16h38
 
*** L'odeur d'acide acétique qui se répand dans l'air n'a pas l'air de déranger le kildarien plus que ça. D'un autre côté, la puanteur des entrailles d'un foetus de frobekh non plus... ***

- Vaste question dont on ne sait pas grand chose que l'intelligence...
Du point de vue médical, je peux vous assurer que ça n'a rien à voir avec la propension à agir pour le bien ou le mal d'autrui ceci dit : je me rappelle en particulier d'une étude comparative entre l'encéphale des prisonniers condamnés à mort et des citoyens lambda décédés de causes naturelles sans pathologie cérébrale, qui montrait clairement que les structures cérébelleuses étaient identiques.
Néanmoins, la taille du cortex a été clairement corrélée à la capacité à réaliser des déductions logiques complexes.

Ah, merci!
s'interrompt le médecin quand Danthos et Aztör lui passent le matériel requis.
Mais avant d'aller regarder dans la boite crânienne, donner moi juste un instant pour prélever quelques échantillons...

***
Le Doc' commence par compléter la demi-bouteille de vinaigre utilisée par Elyas avec de l'alcool à brûler. Après l'avoir refermée et agitée consciencieusement, il aligne sur la table les petites fioles que le Moustachu à sorti de son sac avant de les remplir chacune environ à moitié. Finalement, il complète le volume des fioles avec de l'eau pour finir sa solution de fixation histologique artisanale, et écrit les noms des organes sur les bouchons avec un porte-mine.
Une fois les récipients prêts, Helhar'sen prélève des petits cubes de tissus des différents organes, d'environ un centimètre d'arête, et les plonge dans le liquide, rangeant chacun dans la fiole qui lui est destinée.
Bien que légèrement fastidieuse, cette étape permet de conserver les tissus pour des analyses ultérieures.
***

- Bien... allons-y pour voir ce qui se cache là dessous. reprend le Doc' en lorgnant le crâne du frobekh. Vu qu'on n'a plus vraiment besoin du reste...

***
Helhar'sen prend un long couteau de cuisine et glisse son autre main délicatement sous la nuque avant d'enfoncer la lame dans la gorge. Il tripatouille quelques instants puis sourit, l'air satisfait. Après avoir reposé la tête, il finit d'enfoncer la lame d'un coup sec, passant avec un claquement entre les vertèbres.
Une fois les tendons de la colonne vertébrale sectionnés, quelques coups de scalpel bien appliqués détachent les attaches musculaires du cou, la trachée et l’œsophage, finissant presque de détacher la tête.
***

- Attention, c'est là que ça peut gicler un peu. dit-il simplement en tranchant les carotides et les jugulaires.

***
Le sang contenu dans le crâne s'écoule par les gros vaisseaux béants, mais l'essentiel finit dans le plat à rôti et seules quelques gouttelettes s'échappent en dehors.
***

- Voilà, ça sera plus simple comme ça.

***
Après avoir posé la tête dans un bol, le Doc' reprend la scie qui lui a permis d'ouvrir la coquille, et pratique une ouverture similaire en sciant le haut de la calotte crânienne. A la différence de la coquille, les os encore fragiles et légèrement cartilagineux du foetus de frobekh n'opposent guère de résistance : la lame mord sans difficulté et il ne faut qu'une petite minute pour enfin avoir accès au cerveau.
Sorti un cerveau d'un crâne, c'est un peu comme d'essayer de démouler un flan sans retourner le moule... Helhar'sen glisse ses doigts entre les os et l'encéphale jusqu'à passer en dessous pour le pousser vers le haut tout en maintenant la tête de l'autre main.
Les tissus mous retenant le cerveau aux méninges ses laissent déchirer, les nerfs optiques cassent, et le kildarien extrait à bout de bras le cerveau au bout duquel pend une partie du tronc cérébral avec le cervelet et le début de la moelle épinière.
***

- Regardez donc tous ces plis et ces circonvolutions! A première vue on est encore loin de la taille d'un cerveau krolanne, mais un cerveau de rat est bien plus lisse en principe...

***
Le Doc' pose le cerveau sur la table, et se baisse dessus pour l'observer de près, tentant d'écarter les lobes pour examiner les structures internes.
***

- Hmmm... L'architecture est différente de celle d'un cerveau krolanne, mais même à l'oeil nu on distingue nettement un grand nombre d'aires spécialisées.
Je ne sais pas si ces choses sont intelligentes dans le sens où nous l'entendons, mais il est plus que probable que leur cerveau leur serve à bien plus qu'à gérer de simples fonctions animales.





(Agur 816)

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