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A l'hermine de Cristal - soirée de la nouvelle année (ouvert à tous)
La nouvelle carte des boissons
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 22h35
 
Ainsi voilà l’individu dirigeant l’établissement, le tavernier. On change les termes, l’essence demeure. Un jour nul doute que la nettoyeuse s’appellera technicienne d’espace. La poussière n’aura pas changé… Mais si cela apporte de la considération, cela ne fait pas de mal. A distance, il apparaît comme quelqu’un d’austère, mais sans doute n’est-ce qu’une impression. La parole les liera un jour certainement. Il sera assez tôt pour se faire une idée plus précise de l’individu.

Oui, une discussion aura lieu un jour, parce qu’à force de le voir revenir l’aubergiste viendra le rencontrer. Et il reviendra. Un endroit où les gens se mettent en quatre pour servir les clients inconnus gratuitement, cela ne remplit pas le Kil’dé.

D’ailleurs, le nouveau cocktail que l’élastique serveuse avait été quetté à la vitesse de l’éclair titillait l’imagination et interrogeait l’esprit dissimulé par la capuche. Klem…


Promenade de Klem ? C’est quoi, Klem ? Un endroit exotique de Syfaria ? Ou quelqu’un peut-être ?

Peut-être la fille filiforme ne percevait-elle pas l’enjeu de la question, mais elle avait éveillé son intérêt. S’agissait-il d’un hasard ? La coïncidence aurait été confondante. Y avait-il des lanyshstas dans l’établissement ? Kharib passa rapidement en revue les personnes présentes dont il connaissait l’identité ou qu’il avait approché : les deux videurs ? Non. Nashoba ? Oui, mais il découvre également l’endroit. Sa compagne ? Non. Les deux coqs ? Impossible. Les propriétaires ? Possible. L’homme plus raide qu’un discours du Commis Keymlos ? Possible. La serveuse ? Possible. Thaïs d’Ascara ? Oui. Scellynia ? Oui. Elles s’étaient présentées ainsi dans les Entrelacs. Linsey Derfun ? Oui. Il l’avait déjà vue. C’était lors du fameux rendez-vous manqué. Il semble donc que l’Hermine de cristal soit devenu un lieu de rencontre privilégié pour lanyshstas. Elle était en tous les cas en passe de le devenir… si elle maintenait cette clientèle…

Il était évident à l’esprit du Lecteur que quelqu’un connaissait Klem ou du moins en avait entendu suffisamment parlé pour avoir l’idée de ce nom de cocktail. Toutefois, ce quelqu’un avait l’esprit poétique des noms de boisson, pas la pratique des excursions de Klem. Car c’était tout sauf des promenades de santé.


Merci, dit-il en prenant une roulade au saumon.

Tiens, un coq s'illustrait à nouveau. Curieux spectacle.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Linsey Derfùn
Libertaire
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 10h22
 
Les autres Lanyshtas savent que Thaïs est des leurs, mais qu'en est-il de ses parents ? Linsey lui posera prochainement la question. Bon, d'accord elles leur cachent les foulées et autres exercices de style qui se réalisent dans leur jardin, mais à quel point la cachotterie est-elle grande ?

Alors qu'un homme fait son irruption dans la conversation en agressant, oui oui en agressant Thaïs et en l'intimidant, Linsey fronce d'abord les sourcils et dévisage cet individu. Pour qui se prend-il ? Elle a envie de s'interposer. C'est vrai ça,
Pour qui vous prenez-vous, Monsieur ?

Linsey se fige, regarde autour d'elle, puis revient fixement sur le viel homme. Oups. Encore une fois, elle a dit tout haut ce qu'elle aurait dû garder pour elle. Bon et bien maintenant autant continuer...

Vous ne croyez pas que vous vous êtes assez fait remarquer pour ce soir ? Laissez-nous donc discuter en paix !

Elle n'a pas l'habitude de tenir tête comme ça à un inconnu qui a visiblement un statut important. Se voix tremble par moments, et son visage se pâlit. Pourtant elle affiche une détermination certaine et ne dévie pas du regard de l'impoli.

 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 20h58
 
Oromonde n’avait pas choisi ce cocktail plus intentionnellement qu’un autre, mais il est vrai que les implications sont claires. Par conséquent, la question du client-mystère présumé la met mal à l’aise. Elle ne savait pas en quelle mesure Harvain avait prévu les…possibilités d’interprétation de sa carte. Mais elle doutait, au fond, que le majordome ne les ait pas imaginés. C’était peut-être volontaire ; un moyen d’attiser l’intérêt – et le porte-monnaie – de clients très particuliers, et qui auraient la notion de fidélité à cœur…

« Il s’agit de… »

Mais pas le temps de finir de répondre ; quelqu’un l’a brusquement renversé ! La serveuse titube, et là, c’est le drame. Kharib et tous les clients présents dans un rayon d’un mètre cinquante subissent l’attaque opportuniste et liquide d’un plateau de Promenades de Klem qui se renverse et tombe au sol.

« Oh ! Excusez-moi, je suis confuse ! »

Elle cherche à voir qui l’a ainsi frappé, mais Pujado a l’air trop innocent pour lui sembler un suspect probable. Curieux, tout de même, parce qu’il n’y a personne d’autre assez proche d’elle pour avoir commis la bousculade…à moins que…

***

Ce n’est pas Pujado qui répond à Linsey, mais Li Yun, qui a tout juste écrasé les orteils de cette nobliaude de Thaïs. Il est visiblement très surpris que quelqu’un ose ainsi l’houspiller : imaginez-vous, le plus grand imprimeur du Kil, grondé par un petit bout de femme qui le traite comme un enfant !

Malgré tout, les ordres de Linsey doivent résonner avec la partie reptilienne du cerveau du vieillard, car le voici soudainement qui se lisse la moustache avec anxiété. Cette gamine a l’air effrayante, et elle lui beugle dessus comme le faisait autrefois sa mère détestée…sans doute va-t-elle sous peu agiter un index révolté dans l’air et le traiter de petit cochon…

« Hmmm…oui…bien sûr… mes excuses » bredouille Li Yun en battant en retraite, penaud et honteux.
Peut-être qu’il suffisait juste d’un peu d’honnêteté et de caractère pour calmer les ardeurs de ce petit vieux orgueilleux…


[HRP : il me semble qu'il y a quelque confusion sur l'emplacement des vieillards, je me recale sur l'interprétation de Thaïs pour plus de cohérence ^^]


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 22h05
 
Les promenades parties se promener. Le Lecteur se dit que c'était lui que l'on essayait de promener. Pas l'ombre d'un individu pour pousser la demoiselle. Il restait trois possibilités que Kharib analysa après avoir ôté tout le liquide possible de ses habits qu'il devrait indubitablement laver une fois rentré, à moins que l'Hermine de cristla n'offre le pressing. La nouvelle n'était pas engageante. Mais soit la serveuse était véritablement maladroite, auquel cas la profession qu'elle cherchait à embrasser n'était guère faite pour elle, soit elle avait fait exprès de renverser ainsi son plateau afin de détourner l'attention d'une question qui paraissait la mettre dans l'embarras, soit il y avait quelqu'un d'invisible dans les environs. Quant à savoir laquelle était la plus regrettable, il ne savait le dire à cet instant.

Que s'est-il passé?

Qu'allait trouver la grande krolanne pour justifier ce désastre? Allait-elle parler de l'inconnu qui l'aurait bousculée? Le jeu devenait serré pour elle. A moins qu'elle ne bénéficie du même genre d'artifice que Thaïs d'Ascara: la'ide d'une amie pour la tirer de l'embarras qui n'était pas celui du choix. Dans tous les cas, le Lecteur ne s'était pas aperçu des largesses de ce choix...

Est-ce que cela tache?

Une troisième question allait venir. Mais une préoccupation toute matérielle devait l'introduire. Elle était d'un tout autre registre. Elle demeurait sans réponse, encore.

Qu'est-ce que Klem?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Sukra 14 Marigar 815 à 10h35
 
…à moins que ce ne soit le client-mystère qui l’a bousculé ! Oromonde lui jette un regard suspicieux. Croche-pied ? Croc-en-jambe ? Tentative de déstabilisation outrancière ? Et pourquoi cette insistance sur Klem…. ?

Oh, Scylla.

Peut-être que c’est Klem. Après tout, elle ne l’a jamais rencontré en vrai : pourquoi ne se cacherait-il pas ainsi parmi eux, prétextant une identité secrète ? Ne lui serait-il pas aisé de capter les pensées errantes de ces apprentis Kil’Déens ?

« Quelqu’un m’a fait tomber », dit-elle en fronçant les sourcils, visiblement accusatrice. Nul besoin de faire sonner l’alarme à lanyshtas cependant tant que son hypothèse n’est pas vérifiée.

« Non, ça ne tâche pas, mais il faut frotter le tissu tout de suite. Nous avons du produit en arrière-cuisine pour cela, laissez-moi vous y amener, je vais régler ça. »

Et, mentalement, d’agresser le client-mystère :

Ne jouez pas avec moi, je sais très bien que c’est vous, Klem.

Tentative de bluff parfaitement maîtrisée de son point de vue.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 14 Marigar 815 à 22h35
 
L'accuser, lui, le client calme et paisible? Il fallait une certaine dose d'humour pour oser un tel bluff. Kharib n'y crût pas un instant. Il ne pouvait être suspecté. Il se fit toutefois auteur d'une réponse laconique:

Si j'avais décidé de vous faire tomber, vous ne seriez pas debout actuellement.

C'était aussi simple que cela. Si la serveuse s'était simplement demander quel pouvait être le mobile, cela s'arrêtait là. Il n'avait en effet aucun mobile à vouloir déstabiliser quelqu'un qui l'était bien suffisamment tout seul. En avait-elle la capacité?

Par ailleurs, par cette diversion tombée à propos elle esquivait ses questions. Il compris toutefois pourquoi une fraction de seconde plus tard. Il s'agissait d'une lanyshsta. Avait-elle nommé elle-même les cocktails? Il ne le croyait pas, ou alors elle n'était pas que serveuse dans le bistro qui l'emloyait. Elle avait simulé une chute pour détourner la conversation. Puis, agacée de voir que la question était maintenue, elle avait forgé une hypothèse amusante.

Non, il n'était pas Klem. Cela aurait pu être le cas. Mais cela ne l'était pas. Il le connaissait néanmoins, l'avait rencontré, avait combattu à ses côtés. Il ne pouvait rester sans étonnement à entendre le nom de la boisson qui lui était proposée
.

Inutile de s'esquiver. Je me changerai plus tard.

Que cherchait-elle à provoquer en l'emmenant dans l'arrière cuisine? A l'attirer dans un piège mortel? Ou, pire encore selon la rumeur, en voulait-elle à sa vertu? Il coupa:

J'en déduis que le dénommé Klem n'est pas un habitué auquel vous vouliez rendre hommage. Vous me l'auriez avoué sans ambage.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Merakih 18 Marigar 815 à 11h12
 
Oromonde rougit un peu. C’est que le client-mystère-peut-être-Klem devient soudainement agressif ! Déstabilisée par ses réponses, elle ne sait plus où se mettre. C’est quoi, cette histoire de : « si j’avais voulu vous faire tomber, vous seriez par terre ? » Bon, déjà, un, elle aimerait bien le voir essayer (mais placer un uppercut sur un client ne fait pas partie des cours théoriques proposés par le Locus Solus, voire même est drastiquement déconseillé), et de deux…et de deux…ben, c’est pas très gentil, d’abord !

Et cette insistance sur Klem…malgré les dénis de l’homme, elle n’était pas certaine de son identité. Elle n’avait jamais vu le Klem en question, même si les Entrelacs avaient regorgé de sa signature mentale. Et même si elle avait déjà essayé de le détecter, elle n’y était jamais parvenue. Rien ne lui prouve donc qu’il ne s’agit pas de cette personne. Même si rien, par ailleurs, ne lui prouve le contraire non plus.

Quelle soirée catastrophique ! Et voilà qu’elle a énervé le client-mystère, alors qu’elle l’avait trouvé presqu’agréable en premier lieu. Fini les pirouettes à canapés et roulés de saumon, elle avait définitivement planté sa soirée. Entre Li Yun qui faisait des siennes, ses maladresses, la bousculade, et maintenant ça… ! Jamais le Locus Solus ne la garderait après cette prestation miteuse. Paniquée, elle sent les larmes lui monter aux yeux.

« Je…je ne sais pas de quoi vous voulez parler », dit-elle, la gorge serrée. « C’est juste un nom de…de cocktail. Je ne sais même pas qui c’est !! » Pointe d’agacement. Retour professionnel : « Désolée pour votre tenue. »

Et de s’éclipser en trottinant vers l’arrière-cuisine pour sangloter discrètement sur son avenir raté. Qu’est-ce qu’elle est nulle !



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 19 Marigar 815 à 21h57
 
C’était bien sa veine, il était tombé sur une émotive. Elle partait dans une atmosphère de fin du monde. Voilà que la demoiselle le plantait là. Sans cocktail. Sans canapé. Et sans réponse. Même s’il savait désormais qu’elle était lanyshsta, ayant tenté de l’interroger mentalement.

Ce n'est pas grave, répondit-il concernant son habit.

Il la regarda ensuite s'éloigner tranquillement suivant chacun de ses pas. Que pouvait-il prétendre faire? La retenir du bras comme un amoureux craignant de voir disparaître sa dulcinée sur un coup de tête? La saisir pour l'immobiliser sur place à la manière d'un soldat face à un malfrat? Tout cela aurait été ridicule et faux. Elle ressentait la nécessité de s'éloigner. Il n'avait pas à l'en empêcher. Tout au plus ne comprit-il pas la raison de ce départ inopiné.

S'était-il emporté lorsqu'elle l'avait recouvert de cocktails? S'était-il offusqué quand elle l'avait accusé de l'avoir fait trébucher? S'était-il montré outré d'avoir été confondu avec Klem? Non. Peu importait.

Les témoins de la scène reprirent rapidement leurs discussions. Ainsi, l'incident demeura une simple anicroche dans la soirée mondaine des clients fortunés de l'Hermine de cristal. Pas de remous, pas de véléités. Rien qui ne puisse venir troubler le pianiste dans ses accords.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 28 Marigar 815 à 22h36
 
*** Ambiance ***



Le reste de la soirée se passa sans trop d'anicroches. Les deux vieux tuteurs restèrent à peu près calmes. Il fallait dire que l'un d'eux s'était fait remonter les bretelles. Ou du moins s'il en avait eu, elles auraient été bien remontées. Quelques clients habitués s'étonnèrent de voir autant de nouvelles figures dont certaines semblaient étrangères au Kil. Ce signe de "démocratisation" de l'hermine de cristal que d’aucuns qualifiaient de vulgarisation dans les deux sens du terme étonnât les plus farouches partisans d'une entrée restreinte. Mais les jours suivants, la fréquentation revenait à son habitude avec des clients bien propres sur eux.

En cuisine, loin du calme raffinement de la salle, Oromonde se retrouvait dans une bien fâcheuse posture vis-à-vis de son maître d'apprentissage. De mémoire de commis, personne n'avait jamais renversé quelque chose sur un client. Enfin, si, il y avait bien eu ce jeune apprenti il y a longtemps, à l'époque où Harvain avait encore quelques cheveux noirs. On ne l'avait plus revu après son entretien dans le bureau du maître d'hôtel. Une des rares fois où la porte était restée fermée. Cette fois-ci, lorsque le majordome eut vent de l'histoire, il haussa deux sourcils mais ne dit rien. Il n'était pas adepte de châtiments corporels mais de temps en temps, pour une faute grave telle que le manquement à l'étiquette, il infligeait quelques dizaines de tractions, pompes ou autres punitions visant à renforcer le corps puisque l'esprit semblait irrémédiablement perdu selon lui. Cela s'accompagnait souvent de corvées supplémentaires d'épluchage, de nettoyage. Mais le pire était surtout de subir ses leçons, sermons et remontrances sur les attentes de la maison. Il avait cette façon, de vous toiser de haut, de vous analyser jusqu'à la moelle et de vous dire "Bien votre tenue... Avec ça, vous pourriez faire une belle carrière dans une taverne au Kil'sin. Vous voulez une lettre de recommandation ?". Ce qui équivalait à l'insulte la plus méprisante dont il était capable.

Oromonde eut l'ensemble des punitions. Le "sergent" disait que la sanction était à la hauteur de la déception. Les exercices physiques durèrent longtemps car même quand sa victime était au bord de l'inconscience, il n'arrêtait pas de compter. Il prit son temps, patiemment, attendant à chaque fois que son apprentie reprenne son souffle pour continuer à égrainer le lourd comptage des cinquante pompes et des cinquante tractions. Elle eut droit également à trois semaines de corvée d'épluchage, de sortie de poubelles, de nettoyage, d'ouverture et de fermeture et d'inventaire. Elle fut retirée du service en salle pendant toute cette durée.

"En tuer un pour un prévenir cent" était une devise qu'il appliquait souvent. Plus généralement, on dit "faire un exemple". Cela montrait que personne n'était au-dessus des lois, qu'il ne se ramollissait pas avec l'âge et qu'il n'était pas là pour laisser péricliter une certaine vision de l'hôtellerie.

Les derniers clients partirent aux premières lueurs de l'aube.



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