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L'ennemi commun.
Recherches sur les échantillons de la place du Martel
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 18 Jangur 815 à 21h29
 
Les événements de la place du Martel avaient changés beaucoup de choses pour les membres de l’expédition de Klem. Même dans ses cauchemars qui se contentait souvent de lui montrer sa femme et la bande de son beau-frère chercher à lui faire la peau, jamais il n’aurait imaginé qu’une telle menace pesait sur les Lanyshtas de Syfaria.

Tout était ici bien réel et c’était surtout la technologie ou la magie utilisée qui faisait froid dans le dos. Tout était hors-norme, c’était du jamais vu et dans l’état actuel les lanyshtas de la dernière vague était tout simplement trop faible.

La seule chose qu’ils pouvaient essayer de faire était de comprendre. Comprendre le fonctionnement de ce qu’ils avaient découvert, prélevé. Analyser, tester, voilà les seules armes utilisables contre l’ennemi invisible.

Khan était de retour en Kil’dé depuis la veille seulement. Il avait tranquillement passé une nuit au campement de la place et après avoir constaté la présence continue des monstres proche de la fontaine, avait juste fait route vers le Kil.

La dernière nuit avait été des plus courtes car le jeune lanyshta avait pensé rester quelque temps chez son amie Eileen qui ne l’avait vu depuis plusieurs années. La surprise avait été amusante, la soirée tout autant et Khan avait eu plaisir à constater qu’elle parlait toujours autant.

C’est donc en se massant la nuque avec insistance que Thanal'ot se présenta au Grimborg grillé. Il rentra derrière un Krolanne aux longs cheveux blancs et salua le serveur proche du comptoir sur lequel il s’accouda.


Quelque chose de petit mais qui réveil.

Son ami encapuchonné était déjà présent quelque part ou ne tarderait pas à arriver.

Aujourd’hui commençait leur collaboration contre leur ennemis commun et en premier lieu, le Kil’déen répondant au nom de Martel devait l’emmener vers son laboratoire secret qui deviendrait par la suite leur centre de recherche.

En silence, Khan regardait toujours les fioles qu'il avait prélevé.


*** ***




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 18 Jangur 815 à 22h26
 
La nuit précédente avait été vécue différemment, sans doute moins intensément, par le Lecteur. Il avait ainsi pu se reposer quelque peu. Son intérieur avait déjà été arrangé durant les quelques heures d'avance dont il disposait sur le Kildarien. Il avait disposé au mieux la matériel qu'il avait ramené pour les expériences. Il était prêt.

Il arriva au lieu du rendez-vous convenu, le Grimborg grillé, sans a priori et l'esprit déjà orienté vers le travail à venir. Il n'eût aucune peine à reconnaître Khan de dos accoudé au comptoir. Sans doute le fait qu'il s'était massé la nuque avait-il permis que le Lecteur soit suffisamment rapproché pour entendre la commande adressée au serveur, commande à laquelle il réagit d'une voix amusée :


Petit mais qui réveil ? N'étiez-vous pas assis à côté hier au soir…


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 21 Jangur 815 à 23h02
 
Khan attrape lentement le petit verre contenant un liquide brun que vient de lui remettre le serveur. Son compagnon vient d’arriver. Il l’entend avant de le voir mais au moins celui-ci est ponctuel. Khan esquisse un sourire furtif.

Vous avez eu l’œil à ce que je vois.

Il vide le verre d’une traite : le breuvage est puissant et immonde.
L’objectif de réveil est pourtant atteint.
Khan pose une pierre sur le comptoir puis se tourne vers le Kil'déen.


Alors ? Vous n’avez pas changé d’avis, notre accord est-il toujours valide ?

Kharib pouvait toujours changer d'avis. L'entreprise était risquée dans les deux sens.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 22 Jangur 815 à 20h07
 
Le Lecteur s’avança tranquillement. Il avait été difficile de ne pas voir la compagne du Kildarien le soir précédent. Elle était voyante. Mais pas du genre extralucide. Alors avoir l’œil dans ce genre de circonstances était une lapalissade, à moins d’être aveugle. Mais tout cela était de peu d’importance par rapport à ce qui les attendait désormais.

Il fut dès lors surpris de la question qui lui fut posée. Changer d’avis ? Et puis quoi encore ?


Je ne sais si au Kild’ara les gens changent d’avis aussi facilement. Pour ma part, je n’ai qu’une parole. Tant que l’on ne me trahit pas, je l’honore toujours.

D’autant plus que le temps pressait. Les éléments devaient être analysés sans délai.

Si le petit déjeuner est terminé et que votre avis n’a pas varié, nous pourrions peut-être nous mettre en route ?

Kharib n’oubliait pas que le Kildarien s’était rendu à la Place du Martel. Il avait combattu. Une part de confiance était née. Leur entreprise commune devait la faire grandir.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 21h45
 
Khan sourit tout en prenant appui sur le bar pour se redresser.

Le Kil’dara regorge de personnalité en tout genre.
Tout comme en Kil’dé… je suis d’ici ne l’oubliez pas.
Mais votre engagement est tout à votre honneur Martel. Si vous dies vrai, je suis content de pouvoir traiter avec un personnage respectant de telles valeurs.


Il jette un regard furtif vers une table en particulier. Table qui jadis l’accueillait, lui et ses camarades de nombreuses fois par mois. Thanal’ot invite Kharib à le suivre vers l’extérieur.

Ne perdons pas plus de temps, si vous le voulez bien.
Guidez-moi donc vers notre destination.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 22h21
 
Sans doute avait-il raison. Il n'y avait pas de temps à perdre. Aussi, Kharib conduisit-il Khan à travers le quartier d’un pas rapide. Ils se retrouvèrent ainsi très vite à quelques encablures du Parvis de Scylla, près de la Faille. Kharib s’arrêta devant une demeure à la fois simple et avec un certain charme, petite mais offrant suffisamment d’espace, ancienne mais entretenue.

Dans la maison qu'il habitait, il y avait cette douceur et cette atmosphère paisible que l'on ne trouvait que dans les lieux de ressourcement véritable. Et l'habitant du lieu avait su produire cette atmosphère subtile dans son foyer. Le lierre grimpant le long des façades ne menait toutefois pas jusqu’au premier étage donnait l’impression que la maison fût sortie de terre, avec sa façade en pierres de taille, ses fenêtres oblongues et étroites, ses volets bruns, ses tuiles du même et sa cheminée à peine visible sur le toit. Cet environnement idyllique dissimulait cependant plusieurs mystères. En l’occurrence, l'un d'entre eux concernait son architecture. Bien qu’aucun plan n'existât de la demeure et que l'architecte lui-même fût décédé depuis fort longtemps, son occupant connaissait certaines parties de la maison qui ne pouvaient être qu’inconnues des autres krolannes. Il faut dire que ces élaborations ne pouvaient être pressenties par le visiteur des lieux et même une inspection poussée ne permettait pas d'avoir de doute sur la construction fort ancienne, simple mais solide de l'édifice. L'illusion était parfaite.

Il fallait donc savoir. A partir de cet instant, Kharib banda les yeux du Kildarien pour le guider à l’intérieur de la maison. A un moment donné, il a été possible d’entendre une porte se refermer. Puis un bref frottement pierreux. Un nouveau frottement pierreux, plus long celui-ci, s’ensuivit après que l’hôte se soit manifestement déplacé. Guidé de la main sur l’épaule, Khan avança pour manifestement traverser un mur. Un nouveau frottement pierreux plus tard, le bandeau qu’il avait sur les yeux tombait. Il put alors constater qu’à partir du perron sur lequel ils se tenaient un escalier de pierres taillées plongeait dans la nuit. Un souffle étrangement froid balayait l'endroit.

Seul le pratiquant courageux pouvait alors suivre les marches de pierres froides jusqu'à atteindre une porte au pied de l'escalier. Derrière cette porte se dressait un bureau et un laboratoire d'alchimie. Une bibliothèque faisait face à l'entrée, emplie de manuscrits divers. L'âtre d'une petite cheminée, dont le conduit rejoignait celui de la cheminée principale, donnait la possibilité à l'occupant de pouvoir travailler dans de bonnes conditions climatiques. Une cuve d'eau non stagnante permettait d'avoir toujours du précieux liquide à disposition que cela soit dans le cadre de préparations ou pour éteindre les petits incendies potentiels. Des petits récipients étaient soigneusement étiquetés. Sur la table en pierre à peine noircie par endroits était installé un alambic entouré de mortiers. Une ouverture pratiquée dans le mur du fonds, plus étroite qu’une meurtrière, donnant directement sur la Faille avec sa paroi à pic, permettait à la lumière du jour de s’insinuer dans la pièce, tandis qu’au-dessus de l’établi de travail un lustre à chandelles avait la capacité d’illuminer de façon convenable la chambre. Un lit se trouvait dans un coin, avec de multiples couvertures. Des odeurs particulières imprégnaient l'air ambiant.

La pièce pouvait paraître de petite taille au non initié. En vérité, elle était suffisamment étendue. Mais il était vrai également que le nouvel arrivé ne pouvait pas connaître tous les secrets qu'elle recelait. C'était là le laboratoire de production et d'expérimentation de l’alchimiste, largement à l'abri des regards des plus indiscrets.

Ils allaient pouvoir effectuer leurs recherches.


Nous y sommes, s'exclama simplement le Lecteur.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 23h12
 

Comme il avait été convenu à la place du Martel, Khan se laissa donc bander les yeux afin de pénétrer le jardin secret du Lanyshta à la capuche dont il voulait jalousement garder l’emplacement secret. L’ancien Kil’déen ne fit aucun geste brusque, il resta muet le long du trajet préférant écouter le plus possible ce qui l’entourait et dessiner mentalement les portes et les surfaces qu’ils traversaient afin d’avoir une idée de la localisation exacte.

Sans avoir été désorienté, il lui était simple de comprendre à peu près où il se trouvait. Sa mémoire l’aidait beaucoup mais plus il avançait, plus il se rendit compte que l’endroit était (trop) bien camouflé. Les précautions avaient été nombreuses, les interrupteurs ou les possibles portes dérobées de même. Au final il avait été loin, mais reconstituer exactement l’ensemble du puzzle serait de plus difficile. Le voulait-il vraiment ? C’était la une bonne question. Il avait donné sa parole à Kharib et même avec un minimum de vision que le destin lui offrait, il fit mine de ne pas chercher davantage.

Pour le bon déroulement de ses recherches, l’engagement qu’il avait avec le Kil’déen ne devait pas être rompu.

Le retour à la clarté lui fit froncer les sourcils et il se frotta les yeux avant de pouvoir observer autour de lui ce qui devait normalement être le laboratoire de son compagnon du jour. Et finalement l’endroit était peut-être même bien mieux que ce qu’il avait imaginé. Tout avait été prévu ? Pensé, étudié pour mener des recherches dans le plus grand secret avec tout le nécessaire à portée de main.

Une planque pareille était parfaite, sur ce coup Kharib avait de la chance.

Khan s’approcha lentement de la table en pierre, regarda le matériel sans y toucher. Il regarda ensuite l’ensemble de la pièce et ne put s’empêcher de rire brièvement.


Cet endroit est incroyable…
Je pense que vous avez remplis votre part du contrat, ce laboratoire va être parfait pour ce que nous avons à y faire.


Il haussa les épaules.

Comment avez-vous trouvé un endroit pareil ? Je n’ai jamais rien vu de semblable.
Un héritage de votre famille ?




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 26 Jangur 815 à 21h58
 
Il n'avait pas cherché à rendre le parcours plus compliqué ou plus pénible qu'il ne l'était. Il était impossible de savoir ce qui avait été actionné ou qui n'avait surtout pas été actionné... et il avait accepté de courir le risque. C'était une suite logique d'événements.

La question de Khan était légitime et Kharib s'y attendait un peu. Comment avait-il pu dénicher un tel endroit? Au coeur du Kil'dé. Un repaire, un asile, une cache. Il y répondit donc. Mais il se contenta d'être bref, car le travail attendait.


C'est un vieux Krolanne qui me l'a vendue pour un prix modique juste avant de mourir. Je l'avais aidé peu de temps auparavant. Nous parlions du Cantatère. Le vieil homme était un Augure. Il considérait que c'était une bonne opportunité pour moi que d'acquérir son logement. Peut-être savait-il quelque chose que j'ignorais. Il m'a confié les secrets du bâtiment, connus de lui seul. Ce laboratoire secret en fait partie. Puis, il m'a demandé d'en faire bon usage. Je tâche humblement de réaliser ses voeux.

La maison était particulière. Son habitant également.

Je suis alchimiste. Mais cela, vous le savez déjà. Je vais lancer la préparation de quelques potions pendant que vous vous habituez à l'endroit. Disposez-vous également de dons créatifs? Si tel est le cas, il y a suffisamment de place pour les exercer.

Il fallait commencer par quelque chose.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 27 Jangur 815 à 22h13
 
Kharib avait alors eu beaucoup de chance. L’endroit était rêvé pour tout alchimiste et de plus le Kil’déen n’en connaissait peut être pas tous les secrets. Ces mystères titillaient la curiosité de Khan et s’il avait été seul, sans doute aurait-il cherché à explorer l’endroit et les possibles passages qui devaient exister.

Mais pour le moment il se contenterait de rester civilisé et de travailler avec Kharib sur cette fameuse mousse.


J’ai quelques talents en bijouterie mais je ne pense pas que cela soit utile pour nos recherches.

Le premier coup d’œil qu’il avait jeté à la table lui avait appris qu’elle était bien fournie en instrument. Peut-être même qu’il n’aurait pas grand-chose pour compléter le tout.

Khan posa son sac sur le support et commença à l’ouvrir sortant ses échantillons de mousses ainsi que plusieurs fioles remplis de différents liquides.


Par quoi commence-t-on ?

Devrions-nous commencer par déposer cette mousse dans un endroit humide et familier ?
La traiter avec de la magie ?
Chercher une substance dont elle ne supporterait pas le contact ?

A première vue on dirait une mousse des plus banales, mais rien n’indique qu’elle ne possède pas de propriétés spécifiques.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 27 Jangur 815 à 22h22
 
Il déballa le contenu de son sac pendant que Khan parlait, les petits paquets qu’il avait ramenés de la désormais célèbre Place du Martel. Les fioles emplies de brume de même. Il posa le tout calmement sur la table de travail, méticuleusement. Puis, il se tourna vers Khan.

Je propose de réaliser plusieurs types d’analyse :

Tout d’abord de procéder à la reconstitution des conditions de vie de la mousse sous cloche, afin de voir si de la brume se forme également ailleurs que là-bas.

Je planifie ensuite une analyse de la brume par procédé de décantation, afin de voir s’il est possible d’en connaître les composants chimiques.

Je réaliserai alors une analyse de la mousse par procédé de décoction, afin de voir quel est la texture de la matière et si celle-ci est bien organique.

Enfin, je prévois d’analyser de la mousse en la séparant de son support pierreux et de son substrat terreux, afin de voir si elle peut survivre et continuer à créer de la brume ainsi.

Qu'en pensez-vous?

Vous m’aviez déjà dit vouloir effectuer des tests utilisant de la magie. Je ne sais pas comment vous imaginez procéder.

Nous pourrons peut-être échafauder de nouvelles hypothèses de recherche à partir des résultats obtenus avec ces tentatives. Il faut rester vigilant et prudent. Nous devons pouvoir réagir rapidement en cas de problème.


Un autre élément devait être pris en compte. Il importait véritablement de s’assurer que rien, dans le Cantatère, ne mentionnait l’ennemi des lanyshstas ou de la rencontre avec une telle opposition ou si les prédictions proposaient une allégorie de ce que les lanyshstas avaient vécu à la Place du Martel ou au fortin d’Akura, pour ce qu’il connaissait de l’histoire. Si tel était le cas, le texte offrirait une indication précieuse qui ouvrirait certainement la porte à de nouvelles recherches et interprétations. C’était une piste qui ne pouvait être écartée d’un revers de gant sans avoir été explorée.

Il parla dès lors de ce nouvel axe de recherche à son collègue.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 28 Jangur 815 à 22h46
 
Khan observait le morceau de mousse emprisonné dans sa fiole tout en écoutant Kharib. Celui-ci avait l’air de savoir exactement ce qu’il voulait faire et c’était parfait. Thanal’ot avait quelques base en alchimie mais il y avait bien longtemps qu’il n’y avait pas touché.
Son truc c’était plutôt les mécanismes et la création même si sa curiosité le poussait toujours à en savoir davantage.
Un trait qui était plutôt apprécié au Kil’dara avec l’outre-science.


Le traiter par magie oui, c’est une piste que je privilégie.
Nous savons que ce sont nos pouvoirs qui intéressent notre ennemis et que ses automates ou monstres, appelons les comme nous le voulons, réagissent à toute manifestation magique.

La magie étant bien sur le signe le plus caractéristique de notre appartenance aux Lanyshtas.
Plusieurs options s’offrent alors à nous comme tenter de déposer la mousse sur un objet imprégné de magie ou imprégner la mousse elle-même d'une faible quantité de magie.

Essayer sur des échantillons nos pouvoirs respectifs qui sont, rappelons-le, diamétralement opposé est aussi une option ainsi que toutes autres idées qui germeront dans ma tête au fur et à mesure des expériences.
Par contre nous devrons ménager nos échantillons et prendre garde à ce que nous faisons.

Nous savons très bien ce que nous avons vu à la place du Martel et nous ne savons pas ce que cette mousse peut engendrer.
A noter aussi qu’aucune brume n’a été créé depuis notre départ par mes échantillons, elles se comportent comme de simple morceaux de mousses.


Khan se masse ensuite le menton, il avait déjà pensé à ce que Kharib avançait sur les traces probables d’ennemis de Lanyshtas.

L’idée m’a aussi traversé l’esprit.
Rien ne coute d’aller voir ce que nous pouvons trouver même si j’émets d’importante réserve, Klem n’étant lui-même pas au courant de l’existence « d’ennemis ».
Si grimoires nous pouvons trouver, ce ne sera peut-être pas au Kil’dé.


Instinctivement il toucha l’esprit de Nepenthis au Kil’dara pour lui demander son aide. Plus les recherches n’étaient étendues, meilleurs seraient les résultats et le Kil’dara serai une possible mine d’information..





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 29 Jangur 815 à 20h26
 
Les passants déambulaient devant les façades immobiles et indifférentes de la maison en pierres de taille percées de fenêtres oblongues et étroites munies de volets bruns. Personne ne pouvait supposer ce qu’il se passait derrière les murs entourés de lierre. Et pourtant, la discussion avançait entre les deux lanyshstas et bientôt les premières expériences débuteraient.

Que Klem ne soit pas au courant de l’existence d’ennemis ne signifie pas que ceux-ci n’aient pas été annoncés dans le Cantatère. Klem est Commis à la défense, pas membre du Concile. L’étude des textes de Scylla, par ailleurs complexe, n’est pas dans son domaine d’activité.

Puis, le Kildéen ajouta :

Les prophéties de l’Audre ne constituent aucunement des « grimoires », mais il s’agit de textes à caractère sacré. La venue des lanyshstas y a été annoncée, celle de leur ennemi devrait donc s’y trouver également. Identifier la prophétie concernée nous donnerait beaucoup d’indications, probablement. Cela constituerait de plus une nouvelle prédiction réalisée.

En allant plus loin, les textes de Scylla mentionnent régulièrement un « vieux messager ». Je me propose également de vérifier si l’un d’entre eux ne pourrait pas permettre d’identifier Klem comme étant ce messager.

Bien, je propose donc que nous débutions les expériences. Je mènerai en parallèle, durant les temps d’attente, des recherches dans les textes de la prophétesse. Nous ouvrons ainsi des recherches conjointes et cumulées dans les domaines de l’alchimie, de la magie, et des textes.


Tout cela commençait à s’organiser. Il ne restait qu’à espérer que les résultats suivraient.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 30 Jangur 815 à 21h54
 
L’idée de Kharib sur les recherches de possibles informations dans l’étude des textes de Scylla avait déjà traversé l’esprit de Khan. Il y avait pensé lors de leurs interventions à la place du Martel et malgré sa bonne mémoire, il avait eu du mal à se rappeler correctement les prédictions les plus éloignées ainsi qu’une possible concordance avec les évènements qu’ils avaient traversés.

S’il avait bien compris et contrairement donc à Klem, Kharib devait être, comme son propre père, un lecteur, ce qui faciliterait les choses.


Bien, alors commençons mais si la magie a un quelconque effet, on peut imaginer que ce sera quasi immédiat.

Khan enleva sa veste, la posa ainsi que son arme qu'il laissa en évidence. Il déboucha ensuite la fiole contenant le morceau de mousse, se retroussa les manches de sa tunique sombre puis attrapa un support de bois en cercle qui devait surement servir à analyser toute sorte de chose.

Divisons les échantillons.
Comme je l'ai dit, inutile de gaspiller ce que nous avons.


Il procéda alors répartissant une bonne quantité sur le cercle et laissant le reste dans le tube.

Infuser de la magie prendra du temps mais cibler un échantillon avec un sort ou nos pouvoirs Lanyshtas ne devrait par contre prendre que quelques minutes et très peu de préparations.


Il s’effaça de profil, invitant son camarade à approcher.

Je vous en prie Martel, je vous laisse débuter.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 31 Jangur 815 à 22h26
 
Il importait en effet de ne pas gaspiller les échantillons. Ceux-ci étaient précieux et, étant donné le nombre d'analyses prévues avec leur aide, ils étaient nécessaires à la suite des opérations.

Commencer par les tests de magie était une des possibilités qui s'offraient à eux. Y avait-il une logique dans le choix du premier essai? Si ce n'est que Naoko avait tenté d'alerter Samalthia avec un objet infusé, c'était tout. Par contre, effectivement, la tentative ne prendrait que peu de temps.


Bien, répondit-il.

Mais il fallait se tenir prêt. En cas de réaction, il faudrait réagir très rapidement.

Il se plaça face à la table, à une distance d'un mètre à peu près. Il commença alors à se concentrer et à lancer sa magie sur le morceau de mousse servant d'échantillon ramené de la Place du Martel. Quel serait la réaction de ce dernier?

La réaction se fit étrange et inattendue. Il fallait poursuivre la recherche. Le Lecteur se recula et jeta un oeil à son compagnon, lui faisant signe de soumettre l'échantillon de mousse à sa magie offensive.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Sukra 7 Fambir 815 à 22h24
 
Le Kil’déen regarda son camarade s’exécuter. La Korthomancie était une piste intéressante et décrypter comment Kharib s’y prenait pour l’utiliser était fascinants. Le résultat par contre l’était un peu moins, en tout cas à première vue.

Khan s’était tout juste décalé lors du lancement du sort pour avoir un bonne vue d’ensemble et ce qu’il vit le faisait réfléchir. Il fronça les sourcils ce qui lui donna l’air de ne pas comprendre totalement.


C’est étrange…
Je ne sais pas si nous pouvons dire que cette mousse absorbe nos pouvoirs.
Je ne vois aucunes modifications, rien qui me pousserai à croire que nous la renforçons.
C’est plutôt une bonne chose à vrai dire, je n’aurai pas aimé collaborer à mettre le Kil’dé dans de sales draps.


Il sourit puis prit la place de Kharib.

Reculez, Martel. Ne vous en faites pas pour votre laboratoire je vais faire en sorte de viser juste et sur une très petite zone.

Khan sortit le mortier et le pilon qui était toujours proche de son sac et les sépara pour déposer la mousse uniquement dans son mortier en pierre. Ainsi les dégâts matériels seraient bien moins importants.

S’il s’agit d’une protection ou immunité à la magie nous le verrons très vite lorsque j’aurai essayé de l’incinérer.
Vous êtes prêt ? Soyons attentif.


Khan fit ensuite appel à la magie offensive qu’il avait développée avec sa mutation. Dans sa main droite apparue une boule de feu qu’il modela pour la diminuer et la concentrer au bout de son doigt.
Même si au départ ses pouvoirs le répugnaient, il fallait bien avouer que la magie étai fascinante. Il se protégea ensuite partiellement le visage avec son autre bras et d’un geste de l’index, envoya les flammes au cœur de son mortier.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 18h22
 
Un mortier? Un pilon? Etait-il aussi alchimiste sans l'avoir avoué?

Je ne vois aucun changement moi non plus. Ce qui est étrange dans la mesure où on aurait pu supposer que la mousse réagirait à la magie.

Du moins, elle n'avait pas réagi à l'emploi de sa magie.

Incinérer? Décidément, la magie mis en oeuvre par Khan Tanal'ot était bien différente de celle maîtrisée par le Lecteur. Ce denier recula ainsi qu'il lui avait été demandé et se couvrit également le bas du visage lorsque le sortilège fut lancé.

Il se remémora aussi où il avait rangé le contrat d'assurance du bâtiment.


Je suis prêt.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 18h57
 
Les deux compères, se protégeant du mieux qu'il pouvait, passaient donc à l'étape "deux" de leurs tests.
Tests un peu brutaux et directs, du style "j'essaie et on verra bien", mais... nous n'étions pas au Kil'dara.
Leur destinée, leurs résultats, leurs douleurs étaient écrites.

Dans un premier temps, la magie avait été... annulée.
Pas absorbée, ni contrée, juste qu'elle n'avait pas agi.
Dans cette deuxième phase, plus agressive, le sort eut un effet.

Le feu jaillit dans le mortier, la mousse s'embrasa !
Phrouf !
De la fumée.
Des cendres de mousse.
Puis un silence de quelques secondes...

Les "cendres" bougeaient.
Pas beaucoup.
Tressautaient.
Comme si chaque grain de mousse noircie cherchait quelque chose...



 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 21h57
 
Le test prouvait quelque chose de fondamental, même si cela était supputé depuis très longtemps. La mousse de la Place du Martel n'était pas semblable à n'importe quelle mousse. Elle s'embrasait certes comme n'importe quelle mousse. Elle produisait certes de la fumée comme toutes les mousses. Elle se réduisait certes en cendres comme chaque mousse. Mais les cendres de mousse ne tressautaient pas, d'ordinaire.

Que pouvaient chercher ces grains de mousse à tressauter ainsi? L'alchimiste estima qu'il y avait deux pistes plus probables. Soit l'assaillant, soit de l'eau. Quelque chose lui disait qu'il fallait mieux qu'ils ne trouvent ni l'un, ni l'autre. Il s'empara d'une fiole vide et s'approcha du mortier.

Il jeta un regard rapide à Khan. Si celui-ci voulait intervenir pour qu'il ne les place pas à l'intérieur de la fiole avant d'en refermer l'orifice par un bouchon, c'était l'instant. Ensuite, il opérerait.

Il ne fallait pas laisser l'initiative à quelque chose dont on ignorait les capacités.

Par contre, il fallait poursuivre ensuite avec les expérimentations alchimiques. Cela permettrait de surveiller le développement des grains de mousse noircis tout en réalisant des analyses normalement "plus calmes".



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 23h46
 
L’effet de son sort fut plutôt logique. Pas de disparition de la magie, sur ce coup les flammes avaient bien opérées. C’était ce qu’il restait de la mousse qui était troublant. Maintenant il était sûr que ce n’était pas une vulgaire mousse immunisée contre leurs pouvoirs.

Il vit Kharib agir rapidement. L’ancien Kil’déen état pour sa part en pleine réflexion.


Est-ce qu’elles chercheraient à se reconstituer d’une manière ou d’une autre ? Pensa-t-il tout haut.
Que pensez-vous de diviser ce qu’il reste dans deux fioles et de tenter de trouver ce qui fera réagir ces « restes » ?
Si nous arrivons à trouver ce dont il s’agit ce serait un pas en avant vers ce qui peut détruire cette mousse. Si nous la privons de ce qu’elle recherche, il est possible de la détruire.


Il attrapa le récipient contenant le reste de ses échantillons non carbonisé de mousse une petite fiole d’eau et une crosse de revolver qu’il avait au préalable infusé magiquement.

Puis-je procéder ?

Sauf indication contraire de Kharib, il soumettrait les restes aux divers éléments qu’il venait d’attraper.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 9 Fambir 815 à 20h17
 
L'eau, il y avait pensé, comme élément que les restes allaient rechercher pour se reconstituer. Khan Tanal'ot voulait précisément tester la réaction des restes vis-à-vis de l'eau. D'un côté, ainsi ils seraient fixés. D'un autre côté, ils ne savaient guère quels pourraient être les risques. Enfin, ils étaient aussi là pour analyser et comprendre le fonctionnement de cette mousse.

Oui, les restes de mousse cherchent vraisemblablement à se reformer en mousse.

Par contre, la priver de ce qu'elle recherche pour se reformer est une chose, trouver ce qui pourrait détruire définitivement les restes en est une autre.

On pourrait essayer d'en analyser une partie par procéder de décantation afin de voir s'il est possible d'en connaître les composants et ainsi comprendre à quoi on s'attaque.

Je propose donc que vous m'en confiez quelques grains afin de procéder à cette analyse.


Pour le reste, il était d'accord. Il fallait comprendre.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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