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L'ennemi commun.
Recherches sur les échantillons de la place du Martel |
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Le Julung 24 Saptawarar 815 à 21h53 |
Avant que Khan ne commence à entamer la surface du tube, Kharib lança à Rubus, sobrement:
Si tu allais nous chercher de quoi faire exploser le tube si l'on n'y parvenait pas en le sciant ni avec le feu liquide?
Rubus disparût ainsi du laboratoire secret, chargé d'une course dans le quartier. Avec ses connections parmi les commerçants et dans les bas quartiers, nul doute qu'il ramènerait promptement ce qui était requis.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Le Vayang 25 Saptawarar 815 à 22h20 |
Rubus Tectus était parti.
Lorsque la scie avait entamé l’enveloppe métallique du tube, il s’était dit que cela se passerait bien et que, pour une fois, quelque chose se déroulait facilement. Mais il avait fallu d’un système de défense. Ce dernier s’enclencha, faisant fondre le métal du tube qui devint liquide.
Mais quelle ingéniosité était parvenue à concevoir un système de défense aussi sophistiqué ? Et d’ailleurs, comment avait-il été activé ? Etait-ce la lame de la scie qui avait sectionné un quelconque fil ? Etait-ce la lumière pénétrant l’abysse de noirceur habitant l’intérieur du tube qui avait été le catalyseur ? Etait-ce la chaleur générée par le frottement de la lame de la scie qui avait été à l’origine du phénomène ? Et comment cela s’était-il déroulé ? Est-ce qu’une poche de feu liquide avait été brisée, entraînant la liquéfaction du tube ? Est-ce qu’un élément à l’intérieur du tube comme un gaz hautement inflammable au contact de l’air avait été à l’oeuvre ?
Plus de questions que de réponses. Il restait deux tubes.
Par-dessus tout, ce qui tarabustait le Lecteur, c’était que l’on ait pu penser à un système d’auto-destruction pour un objet fiché dans l’intestin d’un ver souterrain. Quelqu’un avait imaginé que d’autres pouvaient s’infiltrer jusque-là, tuer au moins un ver, l’ouvrir et en extraire le tube puis essayer de l’ouvrir. L’oeil s’était auto-détruit et les billes avaient eu leur système d’auto-destruction, plutôt positif, et plus logique dans le rôle assigné à l’oeil et dans celui, stratégique, des billes et la possibilité assez forte de les découvrir. Mais là, c’était un raisonnement poussé à l’extrême.
Bon, comment manipule-t-on les deux tubes restant ?
Sur le moment, il n’avait pas d’idée sérieuse à proposer, si ce n’était de voir une nouvelle fois la réaction du tube à l’approche de la nourriture, tout en gardant celle-ci suffisamment éloignée pour ne pas sustenter ce qui ne le devait pas.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 815 à 19h59 |
La réaction tu tube étais plutôt inattendu. Les ennemis des Lanyshtas avaient décidément toujours un coup d’avance sur eux, il avait ici prévu que leur outils pouvait tomber dans les mains des mutants et les avaient protégé d’une manière bien efficace.
Khan se grattait la tête en regardant le métal liquide devenu terne, voilà qui rendait les choses bien plus difficiles.
Nous ne pouvons donc pas les ouvrir, ce qui va rendre notre tâche compliquée.
Je t’avoue que je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi… direct.
Ils avaient un nombre de tube limité et donc un nombre de tentatives tout aussi faible.
Nous ne pouvons donc pas l’ouvrir mais peut être pouvons-nous essayer d’introduire quelque chose de différent dans l’orifice.
Eclairer l’intérieur et essayer de le distinguer avec une loupe améliorée ou tenter la magie, qu’en dis-tu ?
Un autre regard sur ce qu’il restait du tube qu’ils avaient essayé d’ouvrir.
Quant au fer liquide, je le passerai bien aussi à la loupe juste pour voir ce qu’il reste. Tu as l’instrument à portée de main ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 815 à 20h17 |
Oui, voir ce qui pouvait encore être vu dans le liquide terne coulé au sol, lequel avait heureusement été protégé. Le Lecteur s'empara d'une loupe à proximité et la tendit à Khan. Pendant qu'ils regardaient ainsi ce qu'il restait du premier tube à souffrir de leurs expériences, Kharib enchaîna:
Nous n'avons pas beaucoup de temps pour les analyses suivantes, une certaine Carmîin qui connaît klem tente de monter une expédition chez les Dath'ogals à travers les Entrelacs. Soit on se dit qu'il faut être du nombre et il faut donc terminer rapidement les analyses ou les interrompre. Soit on laisse partir l'expédition sans nous.
Mais regarder de plus près le tube afin de vérifier s'il n'existe pas de moyen de l'ouvrir plus simplement ou pour tenter de comprendre le mécanisme d'auto-destruction doit pouvoir s'effectuer sans autre.
L'éclairer et vérifier. Un jeu d'observation. Voilà l'expérience qui suivrait celle consistant à observer le métal liquide souillant la protection étendue sur le sol. Peut-être cela permettrait-il d'obtenir un indice?
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 815 à 20h28 |
***
Rubus était parti acheter de la poudre noire. Il ne connaissait pas grand chose d'autre capable de faire une explosion. Il en avait bien entendu acheté pas mal, en effet il ne savait pas la solidité des tubes....
Le problème est qu'il avais été suivi par une bande de malfrats qui justement avait besoin de poudre noire pour je ne sais quelle action malveillante, et dès qu'il s'éloigna des quartiers les mieux fréquentés il se fit agresser. Tout se passa trop vite et il sur qu'il avait au moins 4 assaillants mais guère plus, il avait été laissé mourant, aveugle, dans une ruelle. Tout juste Rubus pouvait il envoyer une dernière pensée à ses camarades.
***
Pensée :Et merde, putains de krynan ou de renegats. Je suis mourant, aveugle, et j'en ai plus pour longtemps. Adieu les amis, je me sens faibl....
***
Rubus ne reviendra pas de cette mort, que ce soit par peur de rester définitivement aveugle, par traumatisme de sa mort précédente ou pour quelque raison que ce soit. Nul ne pourra jamais lui demander, il avais simplement disparu sans même laisser un corps mort derrière lui.
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Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 815 à 21h01 |
Khan attrapa la loupe et se pencha sur ce qu’il restait de fer fondu qui avait changé de couleur. Peut-être pouvait-il trouver une trace d’autre chose ou un indice particulier. D’une oreille il écoutait toujours Kharib qui parlait.
Je l’ai entendu. Il semblerait que son jeu n’était qu’un camouflage pour nous tester.
Il va nous falloir accélérer si nous voulons les rejoindre.
Terminons ce que nous pouvons faire avec ces tubes, ensuite nous pourrons nous séparer pour chercher chacun de notre côté.
Je me pencherai bien sur la montre, elle m’intrigue énormément.
Mais rien ne m’oblige à l’étudier ici, je peux le faire n’ importe où.
Il passa plusieurs minutes à observer la flaque qui avait durcit quand la fameuse pensée de Rubus arriva. Khan sentis une sueur froide lui traverser le dos. Il se redressa, regarda son camarade encore présent, interloqué.
Pensée :Rubus ?!
Tu sais où il est ?
Il se retourna immédiatement vers la pensée de son camarade.
Pensée :Restes avec nous!! Ou es-tu?!
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 815 à 21h36 |
Tentant de voir à travers la loupe comme il le pouvait de biais, il répondit à son compagnon de recherche:
Se séparer. C'était une idée qui avait déjà été avancée. Je pourrais m'occuper des textes. Par contre, c'est sans doute plus profitable si j'ai une grande bibliothèque du Kil'dé à proximité pour effectuer des recherches. C'est vraisemblablement le genre d'analyse que l'on réalise plus aisément attablé tranquillement plutôt que lors d'un bivouac en guettant le krynän tapis dans l'ombre.
Ironie du sort parce qu'il parlait également de Krynän, ce fût à cet instant que Rubus envoya son message télépathique. Interloqué, Kharib n'eût pas le temps de répondre avant Khan. A la question de ce dernier, il commenta simplement:
Il devait aller chercher de quoi ouvrir le tube si l'on n'y parvenait pas avec la scie. Il a son réseau et celui-ci ne mène pas dans la haute société. Mais de là à savoir où il se trouve...
Pensée :Rubus, nous entends-tu?
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Luang 28 Saptawarar 815 à 21h56 |
Un malaise certain se lisait sur le visage de Khan. Rubus avait été parmi eux il y avait à peine quelques minutes. Ils n’auraient pas dû le laisser seul, ils auraient pu lui éviter tout ça. Le renégat resta passif quelques longues secondes ou il appela à nouveau son camarade décédé sans réponses.
Il finit par hocher la tête visiblement très triste.
Bon sang, je n’arrive pas à croire ce qu’il vient de se passer.
Nous aurions dû l’accompagner…
C’est une épreuve que je ne souhaite à personne.
...
J’espère sincèrement qu’il reviendra pour que nous puissions le venger.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Luang 28 Saptawarar 815 à 22h33 |
En un instant plusieurs images traversèrent l'esprit du Lecteur. Rubus se faufilant dans les ruelles sombres du quartier abandonné. Rubus jouant du tambour et jetant des cailloux sur le toit des maisons pour éviter le silence. Rubus combattant vaillamment un Pest'hilent avec des moyens dérisoirs. Rubus qui se précipitait vers lui lorsqu'il avait abattu le Pest'hilent alors que Samalthia se trouvait juste à côté, regardant la scène...
Que s'était-il passé? Rubus avait-il rencontré des Krynäns qui l'avaient attaqué? Mais que faisaient ces renégats dans les murs du Kil'dé? Ou Rubus était-il sorti du quartier? Mais pour quelle raison? La poudre, cela ne se trouve pas dans la nature. Cela n'avait aucun sens. A moins que quelqu'un l'ait attaqué en voulant faire croire à une attaque de Krynäns car la personne savait qu'il pourrait nous contacter avant de trépasser. En réfléchissant, le Lecteur focalisa sur les ennemis potentiels connus de Rubus. Samalthia ne s'aventurerait pas jusque-là. Et il ne découvrit pas d'autre ennemi. A moins que, le commis Keymlos n'aît décidé de faire disparaître Rubus par manque de réponse ou de répartie. Kharib savait que Rubus s'était rendu au rendez-vous que ce dernier avait fixé. Que s'y était-il dit? Quelles menaces avaient été proférées? Il faudrait voir. L'interroger serait à l'évidence une chose à faire.
Le Lecteur avait le regard dur.
Désormais celui qui m'accoste de manière louche dans la rue, je fais un trou dedans.
Pour le venger, j'ai une idée pour commencer l'enquête.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Matal 29 Saptawarar 815 à 21h18 |
Khan avait aussi rapidement remonté les ennemis de Rubus dont il se rappelait et il finit par se rendre compte qu’il ne connaissait pas grand-chose de son camarade. Kharib le côtoyait depuis plus longtemps et semblait déjà vouloir mener une enquête ? Il devait avoir une idée derrière la tête.
Attendons de voir s’il revient.
Si c’est le cas, Rubus pourra nous renseigner directement.
La nouvelle avait assommé le Kildarien. Elle tombait au mauvais moment et entravait le bon déroulement des recherches. Le renégat posa la loupe sur le plan de travail, il avait observé suffisamment le fer fondu mais ne désirait pas aller plus loin pour le moment.
Je vais prendre l’air, je reviens vite.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Matal 29 Saptawarar 815 à 22h01 |
Rubus s'en était allé là où les azalées ne vont pas... Il était clair que pour un groupe déjà restreint, perdre un membre était une épreuve. Khan avait besoin d'être seul. Kharib pouvait comprendre. Il laissa son compagnon sortir.
Il s'assit. Se demanda que faire. Il faudrait prioriser. Ils ne pourraient pas tout faire à la fois. Investiguer sur trop de terrains à la fois. Des terrains minés qui plus étaient.
Il prit soin machinalement de faire en sorte que les tubes ne puissent être en contact avec la mousse. Puis, il se mit à secouer un tube, pour voir s'il percevait un son provenant de l'intérieur.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Le Sukra 3 Otalir 815 à 21h47 |
Le tube de métal avait fondu et il n’en restait rien de particulier, si n’était du métal fondu. Ainsi, comme les billes, le système d’autodestruction permettait de délier les propriétés spécifiques de l’objet lorsque le mécanisme de destruction s'exécutait. Qu'en cas de problème il ne subsiste aucune trace permettant de remonter à l'ennemi et à sa technologie. Voilà le résultat des recherches à ce moment-là de l'histoire.
Il demeurait cependant deux tubes en possession des lanyshstas. Et le Lecteur comptait bien en tirer partie. restait encore à savoir quand et comment.
Il faudrait attendre que son compagnon ne revienne. Ils avaient des choses à discuter, des chemins à décider, des voies à emprunter.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Merakih 7 Otalir 815 à 23h23 |
Khan revint plusieurs heures plus tard. Il avait profité de cette pause après la mort de son camarade pour se changer les idées et était tombé par hasard sur le Lanyshta qui avait si bien craché sur les Kildariens. La discussion qui avait suivi avait été es plus intéressante.
Le renégat pénétra donc de nouveau dans le laboratoire pour retrouver Kharib après l’avoir prévenu télépathiquement de son arrivée. Son deuxième et dernier compère était toujours là et devait sans doute poursuivre les investigations.
Me revoilà Kharib, je suis prêt à poursuivre correctement.
Il déposa son sac dans un coin comme à son habitude et retroussa ses manches. D’une main il attrapa la montre qu’il avait fourrée dans sa poche avant de partir et la posa naturellement sur le plan de travail.
Décider de ce qu’ils devaient faire des deux tubes était primordial.
Du nouveau concernant ces fameux tubes ? Tu n’as pas essayé d’en ouvrir un autre ?
La technologie des ennemis avait malheureusement toujours plusieurs coups d’avances sur eux.
Par le plus grand des hasards j’ai croisé le Kildarien qui fait partie du groupe de Jade lors de ma pause. Il était bien moins belliqueux que sur les entrelacs et cela nous a permis de bien discuter.
J’en connais davantage sur leur expédition si ça t’intéresse. Nous ne sommes décidément pas les seuls à étudier « ceux qui nous veulent du mal ».
Il avait attrapé le second tube et le regardait attentivement.
Tu as essayé la magie ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Julung 8 Otalir 815 à 20h25 |
Au retour de Khan, Le lecteur se leva. Ce n’était pas une marque quelconque, mais juste un besoin physiologique de changer de position après une longue station assise. Son compagnon revenait avec des questions et des phrases sibyllines. Kharib entreprit de répondre tout d’abord aux questions :
Non, je n’ai pas tenté d’en ouvrir un second, ni par la magie, ni autrement. D’ailleurs ma magie permettrait davantage de dissimuler le tube que de l’ouvrir.
Par contre, le premier tube est devenu totalement inoffensif. Je veux dire qu’il ne reste aucune trace de ses spécificités, juste le métal inerte.
Mais, Khan s’en doutait déjà, il ne pouvait pas ne pas attraper les perches tendues. Il les saisit à la volée :
Un Kildarien du groupe de Jade ? Elle n’a pas opéré seule ?
Leur expédition ? Tu veux parler de son dernier rapport contenant des cartes ?
Je n’ai pas imaginé un instant que nous soyons les seuls à nous poser des questions. Les Entrelacs en témoignent.
Qu’as-tu appris à ce sujet ?
Et il restait une question qu’il fallait aborder rapidement :
Participerons-nous à l’expédition de cette Carmîin ?
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Sukra 17 Otalir 815 à 00h10 |
Le Kildarien avait eu le temps d’observer suffisamment la flaque d’acier avant de partir pour se rendre compte qu’il ne restait rien d’utilisable. Ce système de protection était redoutable et il allait être difficile voire impossible de le contourner.
Kharib avait entendu ses paroles, il avait abordé le sujet car il savait que celui-ci l’intéresserait un peu.
Un groupe comme le nôtre qui a mené deux opérations contre nos ennemis.
Jade n’a pas opéré seule non. Le Kildarien qui vocifère contre les siens en a fait partie mais je ne peux pas dire combien d’autres personnes ont participé. Je sais toutefois que chaque expédition a connu un mort.
La Bleue pour le Fortin et un autre Lanyshta pour la deuxième.
Il s’agit de celui que nous avons entendu beugler mentalement après Jade sur les entrelacs juste après la visualisation des cartes. Un certain Cal.
Khan reposa le tube sur le plan de travail, il y reviendrait dans quelques minutes.
Tu as du entendre parler d’une entité négative et d’une positive.
La positive serait la voix de cendre alors que la négative serait notre ennemi. Durant la dernière expédition l’autre groupe a apparemment affronté la négative qui s’était incarné dans une entité appelé Obadia qu’ils ont détruit deux fois mais n’ont pas réussis à atteindre ce qu’elle renfermait.
Voici les mots de notre ennemi :
« Nous ne comprenons pas votre place.
Nous ne comprenons pas ce que vous êtes.
Nous ne comprenons pas comment vous détruire. »
Le groupe a aussi rencontré des larves…
Il esquissa un triste sourire en se rappelant la manière dont il avait été déchiqueté.
Il croisa les bras.
Le Kildarien avance que Jade a emporté le bras du premier Obadia mais ne peut affirmer la même chose pour les cartes.
Concernant Carmin, il avait déjà son avis sur la question.
Je pense que nous devons participer à cette nouvelle expédition oui…
Klem a été notre compagnon. Il est grognon, solitaire mais c’est un allié de taille qui ne demande qu’à pouvoir faire confiance à ses semblables.
Je me méfie de Carmin, elle pourrait très bien être ce tueur lanyshta.
Que penses-tu de tout cela?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Sukra 17 Otalir 815 à 15h54 |
Manifestement, Jade ne rassemblait pas tous les suffrages pour diriger une expédition. Deux morts, cela le Lecteur le savait déjà. Et à chaque fois, le mort avait vitupéré contre celle qui avait conduit l'opération. Cela ne parlait pas en sa faveur.
Kharib n'avait pas été beaucoup plus brillant. Loin s'en fallait. Il le savait. Mais il ne cherchait pas en remettre la faute sur les autres comme le faisait celle qui se faisait appeler la verte. D'ailleurs, la couleur elle-même l'interpelait. S'agissait-il d'un phantasme? D'une manifestation d'un goût écologique? D'une démonstration ostentatoire d'un esprit jaloux? Peut-être aurait-il la réponse un jour.
Une entité négative et une entité positive. Oui... si cela pouvait être aussi simple.
C'était une autre réponse à chercher. Sans doute plus importante que la précédente.
Il y a larve et larve. Les leurs devaient avoir des spécificités que les nôtres n'avaient pas et inversement.
Les mots que tu rapportes attribués à notre ennemi ajoutent à ceux prononcé par Samathia et à tout ce qui a été constaté jusqu'à maintenant. Ils cherchent à nous étudier, nous, nos êtres, nos comportements, nos us et coutumes, nos connaissances, nos manières de faire, nos réactions. Ils rassemblent de l'information. Cela est avéré.
Ce qu'il serait intéressant de savoir, c'est pourquoi et ce qu'ils cherchent à apprendre réellement.
Jade avait entamé une collection de bras ennemis. Il n'y avait rien de blâmable. De leur côté, Khan et Kharib avaient bien éventré les trois vers pour en retirer un tube, lequel conservait pour l'heure le secret de son mécanisme. Et les événements s'enchaînaient.
Participer à une nouvelle expédition... Oui. Le souci viendra de ce que d'autres que nous s'y joindront. Pourrons-nous avoir confiance? Je ne parle pas suffisamment le langage des Dath'Ogals pour converser directement. Existe-t-il des traîtres également parmi les lanyshstas de la troisième vague? Nous ne savons en effet rien de Carmîin. Mais il n'y a pas qu'elle.
Ce n'est pas le cas de Klem. Cela ne se peut.
Par ailleurs, tout part désormais dans toutes les directions. Nous n'avons pas terminé de tirer les enseignements de la Place du Martel que surgissent maints éléments multipliant d'autant les champs d'investigation.
Si sa capuche ne dissimulait pas son visage, son compagnon aurait pu voir ce dernier prendre une expression sévère.
Durant mon étude du Cantatère, j'ai découvert deux textes qui me paraissent avoir une certaine actualité par rapport à notre dernière expédition de la Place du Martel.
472 esprits affamés s'engagèrent dans la nuit.
Leurs estomacs enflammés finirent par les dévorer.
72 épices fanées furent ajoutées.
Les eaux se muèrent en moutons aveuglés.
Les deux événements sont sensés soit s'être déjà produits soit en passe de se produire, dans l'ordre canonique.
Naturellement, j'ai mon embryon d'explication à l'heure actuelle. Le premier texte pourrait signifier les vers de la Place du Martel, sous terre soit dans la nuit et brûlés lors de notre passage. Ce que l’on peut aller vérifier.
S'agissant du second: Qu’est-ce qui pourrait se passer à la Place du Martel ? Les eaux sont-elles la mousse ? Ou au contraire s’agit-il, parlant des épices, de ce qui se trouve dans les tubes qui permet à la mousse de progresser par vague ?
Je n'ai pas d'avis sur l'ordre des deux textes. D'après ce que l'on sait, tous les deux pourraient se réaliser avant l'autre.
Il conclue cependant:
Nous ne pouvons laisser cette expédition partir seule.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Le Sukra 17 Otalir 815 à 22h19 |
Durant ses journées de travail ordinaires, le Lecteur poursuivit ses recherches les jours suivants sur un seul des textes identifiés qui le concernaient directement.
Trois-cent-vingt-et-un Krolannes à leur tour sont appelés,
la place qui leur échoie est restée inoccupée.
Sa première recherche avait mis en lumière plusieurs éléments intéressants, qui ouvraient de nouvelles pistes et orientaient l’enigme. Il ne pouvait pas laisser là, béantes, ces brèches ouvertes. Si la place qui échoie aux lanyshstas restait inoccupée, cela pouvait signifier que leur destin avait été effacé. Même si le dernier terme pouvait être mis entre guillemets, cela donna immédiatement une idée au Lecteur : vérifier les augures de lanyshstas connus du Kil’dé, afin de vérifier à quel point leur destin avait été effacé dans le Kil.
Kharib se rendit donc aux Archives afin de consulter lesdits augures. Si l’hypothèse se vérifiait, il serait alors bien temps de comprendre les implications dans les autres Sharrs et surtout dans les vies qu’ils menaient depuis leur éveil !
Il fallait tenter de comprendre la nature du vide créer par leur appel. S’agissait-il d’un vide de nature spirituel ? Physique ? Moral ? Ou un vide dans une constellation ordonnancée, que celle-ci soit planétaire, hiérarchique, ou autre ?
A ce titre, le nombre 321 retenait son attention. Etait-il possible de mettre ce dernier en relation avec une constellation, quelle qu’elle fût, connue ? Dans sa réflexion, il prêtait également attention aux jeux de mots tels que « trois sans vingt et un ». Le nombre était présent à son esprit lorsqu’il se rendit aux Archives. Peut-être un système de classement chiffré permettait-il de se repérer ?
A la bibliothèque encore, le Lecteur se demanda s’il ne serait pas possible d’identifier la clé dissimulée par le code chiffré. Il parcourut ainsi les ouvrages d’histoire, d’astronomie, d’anthropologie, étendant les recherches jusqu’au domaine de la biologie.
Le Lecteur poursuivait son activité d'identification des textes sacrés dans la perspective de son souci du moment: celui de comprendre tant son origine que celui de ceux qu'ils ont rencontrés et, déjà, combattus.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Matal 20 Otalir 815 à 21h49 |
Khan écouta son camarade dans le calme. Celui-ci était un lecteur comme son père et interpréter les lignes étaient leurs travail. Le renégat avait donc souvent eu le l’occasion plus jeune de parcourir le Cantatère sans pour autant tirer plus de conclusions que les autre malgré son esprit plutôt vif.
C’était un travail difficile mais respectable.
Ces études vont être difficiles à mettre en pratique, nous allons devoir un jour ou l’autre retourner à la place du Martel pour voir ce que notre passage a provoqué.
A partir de là peut être trouverons nous d’autre indices ou des révélations qui nous conforteraient sur d'autre passages.
Carmin, Klem, les études qu’ils menaient. Il n’y avait pas de temps à perdre.
Pour l’expédition, nous apprendrons à faire confiance à ceux qui en valent la peine.
Nous sommes deux, c’est un avantage que d’autre n’ont pas.
Dans les heures qui suivaient ils pouvaient peut-être tenter quelque chose d’autre sur les tubes.
Nous avons peu de temps alors tâchons de l'employer intelligemment. Je te proposes de commencer à se préparer pour l'expédition dans quelques jours qu'en penses-tu?
Hélas nous n'allons pas pouvoir tout faire.
En attendant revenons à nos moutons. Tu es d’avis d’essayer la magie sur ces tubes?
Je ne vois pas comment nous pourrions convaincre ce système que nous sommes des amis pour qu’il nous laisse l’ouvrir.
Peut-être réagit-t-il à une certaine fréquence.
Il fronça un sourcil, interrogatif.
Sais-tu jouer de la musique ?
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Le Merakih 21 Otalir 815 à 19h50 |
Depuis qu’il était sorti du puits il savait qu’il faudrait retourner un jour à la Place du Martel. Voir l’influence de leur deuxième passage était l’une des raisons. Eradiquer le danger constituait le but final.
Nous retournerons un jour à la Place du Martel. Il le faudra.
S’agissant de l’expédition en préparation chez les Dath’Ogals, il fallait effectivement être pragmatiques et leur participation était souhaitable.
Il semble que nous ayons encore un peu de temps devant nous avant de partir. Par ailleurs, mon équipement est réuni. Il ne reste qu’à paqueter les provisions.
User de la magie sur les tubes, oui, mais quel sortilège employer ? Il faudrait pouvoir disposer d’un sort d’ouvre-boîte.
Nous n’avons pu ouvrir les billes. Comment parvenir à ouvrir un tube sans le détruire ? Il faudrait pouvoir voir à travers puisqu’il paraît s’autodétruire dès que l’on tente de l’ouvrir.
Il lui vint alors une idée. Il prit une loupe et inspecta méticuleusement un tube sous toutes ses coutures. A l'aide d’un instrument, il en essaya d’en gratter quelque peu la surface lorsque, à la question de son compagnon, il reprit tout d’abord interrogatif :
De la musique ?
Avant de comprendre la raison de la question.
Je ne suis pas virtuose, mais je m’amuse un peu.
Il plaça alors ses mains de façon à former un ocarina et souffla à l’intérieur pour en faire sortir une douce mélodie.
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UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts. |
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Le Merakih 21 Otalir 815 à 22h56 |
Après avoir observé le tube à la loupe, et l'avoir patiemment "gratté" - même si en soi cela relève plus d'un patient nettoyage qu'une véritable abrasion - Kharib note la présence d'une fine ligne qui court tout le long du tube.
Fine, et qui en fait le tour complet.
La musique, par contre, n'a aucun effet.
Non pas qu'elle ne puisse pas en avoir, mais dans le cas présent de la mélodie jouée, rien ne se passe...
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