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L'ennemi commun.
Recherches sur les échantillons de la place du Martel
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 22 Otalir 815 à 22h46
 
Voilà un nouvel élément. Le lecteur se demanda comment l'exploiter. Puis, il se remémora l'ambiance qui régnait dans la caverne aux oeufs. Les oeufs, les vers, la mousse fraîche, la mousse biomécanique. Et les vrombissements. Kharib avait estimé que ceux-ci étaient destinés à générer de l'énergie à l'intention de la mousse. Mais une autre idée lui vint.

Il tenta de voir la réaction du tube et de la fine ligne lorsque un vrombissement était produit. Il s'arrangea pour émettre celui-ci toujours avec ses mains et sa bouche. De la sorte, il pouvait observer le tube de près.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 25 Otalir 815 à 16h47
 
La tentative était pour le moins artisanale.
Pour autant, la gamme de vibrations qu'il pouvait faire couvrait de nombreuses possibilités.
Trop sans doute.

Avait-il vu un tressautement à un moment ?!
Ou avait cru le voir ?

Reproduire l'expérience serait sans doute possible, avec un matériel adapté qui génèrerait dans des conditions "scientifiques" les fréquences désirées.
Encore faudrait-il pouvoir analyser les harmoniques présentes à la place du martel.
Difficile mais faisable.

Il finit par arrêter, et ils en étaient là lorsque les tubes restants se mirent à luire faiblement.
Jamais ils n'avaient vu ça.
Était-ce une réaction a posteriori de la destruction de l'un des leurs.
Les tubes communiquaient-ils au moment de leur "mort" ?
Du coup, leurs ennemis tentaient-ils une action à distance ?

Bref...
Les tubes se mirent à luire faiblement, et voilà où en étaient nos aventuriers !

 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 25 Otalir 815 à 23h11
 
Le Kildarien observait en silence son camarade procéder. En parlant de musique il avait eu dans la tête de reproduire le vrombissement qu’ils avaient tous pressentis dans le sous-sol et Kharib s’en était bien tirer pour en présenter un semblant.

Ce qui se produisit était impossible à envisager.


Pensée :
Il y a de forte chance pour que nos ennemis communiquent avec ce genre de bruit…


Khan préférait ne plus parler, le fait que ces objets soient « vivant » le rendait plus prudent.

Pensée :
Que penses-tu de ce que nous avons sous les yeux ?
Un nouveau système de défense ?
Ces tubes sont en train de faire quelques choses, ils n’ont aucun intérêt à luire dans les organes des vers, il faut agir vite ce pourrait être un moyen de localiser les vers qui s’éloignent


Au final ce n’étaient pas que des objets, peut-être étaient-ils en train de faire une grosse erreur.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 26 Otalir 815 à 20h32
 
Les tubes avaient réagi. Mais était-ce une conséquence de la tentative maladroite du Lecteur ou cela était-il le produit de la manœuvre d’autrui ? Cela induisait un questionnement subséquent plus profond et aux implications plus déterminantes. Les tubes pouvaient-ils être contrôlés à distance ? Pire : pouvaient-ils être géolocalisés ? Quelle distance leur rayon d’action couvrait-il ?

En même temps, le faible rayonnement lumineux pouvait également être une conséquence de ce qu’il se passait à la Place du Martel. Si le feu avait ravagé la grotte aux œufs comme il le pensait, il n’y avait peut-être plus de vers en état de transformer la mousse fraîche en mousse biomécanique, et l’ennemi cherchait alors à repérer l’ensemble des tubes ou ceux-ci étaient désactivés. Il pouvait encore s’agir d’un système d’autodestruction lié précisément à l’anéantissement de la grotte aux œufs.

Mais le halo luminescent pouvait aussi réellement résulter des vrombissements exécutés. A ce moment-là il pouvait soit fournir une indication positive, soit négative, jusqu’à leurs extrémités respectives.

L’ennui, c’était que l’on ne pouvait pas savoir en l’état de quoi il s’agissait réellement.

Fallait-il être confiant ou méfiant ?

Le Lecteur était partisan de la méfiance. Il s’agissait de leurs vies et il n’oubliait pas qu’il s’agissait également de celles des trois Sharrs dans leur entier. Et ensuite, c’était dans son laboratoire qu’ils se trouvaient. Il ne tenait à le voir transformé en bazar kilsinite.

Effectivement, comme le disait Khan, les tubes n’avaient aucun intérêt à luire dans l’obscurité d’un tube digestif. Le Lecteur lui transmit rapidement les éléments auxquels il pensait par retour de pensée tout en emballant les tubes dans des chiffons et les paquetant dans son sac. L’idée était de quitter l’endroit le plus rapidement possible.


Pensée :
Il faut quitter le Kil’dé. Nous pourrons toujours continuer de voir de quoi il en retourne une fois dans le quartier abandonné.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 26 Otalir 815 à 23h16
 
Quitter Kil’dé dans la précipitation n’était pas une solution mais plutôt une précaution. Ces tubes étaient capables de tout et n’importe quoi. La technologie les dépassait de loin, elle pouvait très bien créer de la brume avec des monstres ou des mini robots…
Khan acquiesça et attrapa son sac ainsi que sa fiole et quelques affaires. Il ne se pressait pas mais serait prêt dans quelques secondes.


Pensée :
La position des Sharss est déjà connue de nos ennemis. Je crains plus pour une autodestruction qui pourrait nous emmener ou autre chose de plus embêtant.
Si nous partons, il nous faut au moins savoir ce que nous allons faire de ces tubes une fois en dehors de la citée. Si nous n’avons pas d’autre piste que le bruit que nous avons entendu dans le sous-sol de la place et que nous ne pouvons pas reproduire il nous faudra prendre une décision.

Soit nous poursuivons, soit nous les détruisons.

Je suis bien entendu davantage pour le premier choix, ne laissons pas passer notre chance.
Quittons Kil’dé quelques heures et tentons d’autre sons sur ces tubes, je suis d’avis que c’est une méthode de communication, nous devons la tester sur tout ce que nous avons de nos ennemis.


Le renégat attrapa aussi les outils qui avaient servi à ouvrir le premier tube.

Pensée :
Viens, ne perdons pas de temps.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 27 Otalir 815 à 20h28
 
Précaution plutôt que solution. Le Lecteur était parfaitement conscient de la nature de la proposition qu’il avait faite. Mais solutionner paraissait hors de propos dans l’immédiat. Dès lors, il s’agissait de se réfugier derrière un expédient de façon à protéger ce qui pouvait et devait l’être.

Une fois hors du Kil’dé, nous aviserons. Il y a encore une possibilité que tu n’as pas évoquées : celle de dissimuler les tubes et d’attendre dans les environs pour voir si quelqu’un viendra les chercher. C’est ce que je proposerai surtout si les tubes luisent toujours lorsque nous serons sortis.

Le phénomène lumineux pouvait aussi signifier que la digestion du tube était entamée et qu’il allait sécréter de la mousse biomécanique. A ce titre, les tubes avaient été emballés de telle sorte que la mousse ne puisse se disséminer le cas échéant.

Durant le déplacement, Khan se plaça derrière Kharib, afin de voir si quelque chose se produisait dans le sac du second. C’était ainsi que, munis de leurs armes et bagages en sus de leurs équipements respectifs, les deux compagnons parvinrent dans le quartier abandonné où ils cherchèrent un endroit à l’abri des regards pour vérifier l’état des tubes.
A moins que la lueur ne signifiât que les autres tubes avaient péri dans l’incendie. Ce qui renvoyait encore une fois à un retour à la Place du Martel.


[HRP: suite sous Circonscription 14]


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 5 Jangur 816 à 21h04
 
[HRP: suite d'une partie de la Grande Bibliothèque de Kil'dé]

De retour dans son laboratoire, le Lecteur commença à déballer et à organiser les textes relevés dans les sous-sols de la Place du Martel. Il cherchait à les positionner un peu comme ils l’avaient été dans l’antique pièce souterraine. Leur ordre avait peut-être son importance dans leur compréhension. Heureusement, la table de pierre dont l’usage premier était réservé à l’alchimie, était grande. Cela permettait de disposer d’une place suffisante pour répartir ainsi topographiquement les textes. Kharib avait pris soin de s’assurer de l’(in)existence de dictionnaires permettant une compréhension rapide de la langue retord employée dans les écritures retranscrites des siècles plus tard par les lanyshstas.

Puis, il entama un premier exercice consistant à relever, de manière uniforme, une fois chaque caractère différent repéré sur l’ensemble des textes. L’idée était d’établir ainsi une sorte d’alphabet, afin qu’une fois le sens d’un signe identifié, il soit répertorié. Il fallait en effet commencer par rétablir les outils manquants permettant de déchiffrer les textes. Et la liste des symboles avec leur signification en faisait clairement partie.

Une fois ceci achevé, Khan pouvait arriver. Le travail de compréhension pouvait débuter.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 8 Jangur 816 à 12h18
 
Le pistomancien arriva quelques minutes plus tard, une pomme à la main. Il portait toujours son long manteau ainsi que son sac en bandoulière dans lequel il rangeait la majorité de ses affaires. Intéressé sur les découvertes de Kharib et par ce qu’il leur était possible de découvrir, Khan n’avait pas trainé. Il avait trouvé une excuse pour laisser Eileen terminer seule la fin de ses achats et avait pris la direction de ce qui avait tout l’air d’être leur siège.

Plutôt que de se sonner qui était tout de même une entrée bien lente pour un Lanyshta, il croqua une dernière fois dans sa pomme tout en envoyant une pensée à son camarade et lui indiquer sa présence. Il avança ensuite en direction de la maison… il connaissait le chemin.

Il déboucha donc dans le laboratoire peu après. Il tenait désormais la montre dans sa main et avait dû l’observer encore une fois pendant la descente.


Je vois que tu as déjà commencé à repérer les symboles relevé sur la place du Martel, bonne initiative. Lanca-t’il alors qu’il enlevait son sac et son manteau et les posait à leur endroit habituel.

En revenant vers son camarade il déposa la montre ancienne et mystérieuse sur le plan de travail.


*** ***


Je te propose de commencer par observer plus en détail la montre. Tu verras peut-être quelque chose qui m’a échappé.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 8 Jangur 816 à 21h11
 
Le Lecteur ne s'alarma pas en voyant la porte de son laboratoire s'ouvrir. Il avait reçu une pensée de son compagnon le prévenant de son arrivée soudaine.

Oui, j'ai déjà débuté, lança-t-il en levant le nez d'un livre posé sur un présentoire.

Par contre, cela ne sera pas facile. Il faudra s'y mettre à deux pour tenter de comprendre ceci.

Lorsque Khan posa la désormais fameuse montre, aussi intrigante que particulière, sur la table de pierre, Kharib referma doucement le livre. Il s'agissait de l'ouvrage dans lequel il avait repéré la même écriture que celle trouvée sous la Place du Martel. Il s'approcha de l'instrument. Il le contempla tout d'abord de haut. Il en fit le contour des doigts, comme pour mieux cerner l'objet et ses mystères. Puis, il s'assis calmement sur un tabouret utlisé lors de travaux méticuleux sur la table de pierre. De même, il s'arma d'une loupe. Et il inspecta ce qu'il avait sous les yeux. A la recherche d'une inscription, quelle qu'en soit la langue. A la recherche d'un mécanisme, quelle qu'en soit la forme, mais en évitant le déclenchement. A la recherche d'une marque de fabrique reconnaissable, quel qu'en soit l'aspect. A la recherche d'un indice permettant de dater l'objet et sa manufacture. A la recherche d'un élément permettant d'en comprendre le fonctionnement.

A un certain moment, Kharib eût l'impression, alors qu'il tournait et retournait le métal dans ses mains, d'avoir en quelque sorte le monde entre ses mains. Il ne pouvait s'empêcher de faire le lien entre cette montre et le texte 18 du Cantatère:

Dix-huit années de sable ont fini par s'écouler,
le temps vient à manquer pour tourner le sablier.

Et il était convaincu que là existait une solution ou une échappatoire à une situation qu'ils risquaient de connaître bientôt.

Enfin, il leva la tête:


Et toi, qu'as-tu déjà remarqué?

La sensation d'avoir des solutions à portée de main sans savoir s'en servir le triturait indéniablement.

Ce fût alors qu'il sentit une sorte de présence. On tentait de savoir où il se trouvait.


Il semble que l'on s'intéresse à moi. Reste à savoir dans quel but.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 15 Jangur 816 à 19h16
 
Khan qui s’était accoudé à la table le temps que son ami lanyshta ne jette un regard à la montre, fronça les sourcils en entendant ses derniers mots. Il comprenait ce qu’il ressentait et ne jamais connaître les raisons d’une divination avait de quoi déstabiliser.

Restons prudent.
J’ai refermé toute les portes derrières moi et il ne sera pas aisé d’entrer si nous devons avoir de la visite. Tu as été le premier à parler de la place du Martel sur les entrelacs, il y a peut-être un lien.


Sachant qu’il n’aurait pas plus d’informations, il préféra se reconcentrer sur la montre mystérieuse.

Je n’ai pas réussi à déclencher quoique ce soit sur l’objet. C’est un objet superbement travaillé, simple mais en même temps complexe. Il ne faut pas faire appel à mes talents de maître bijoutier pour déterminer qu’il est très ancien.

Le mécanisme ne fonctionne pas, sa source d’énergie est sans doute arrêtée ou elle peut très bien être programmée pour indiquer quelque chose de particulier et se déclencher sous certaines conditions.

Je dis cela car il n’y a rien de visible pour manipuler les aiguilles.
Elle doit être prévue pour autre chose qu’indiquer l’heure.
Tu auras peut-être plus de chance avec la traduction de tes symboles.

Ceci dit je suis loin d’avoir tout essayé sur l’objet, alors si tu as des idées, n'hésites pas.


Le renégat croise les bras pensif semblant oublier quelque chose d’important.

J’ajouterai que je ne ressens rien de magique émanant de l’objet.
Il nous faut parvenir à l’activer.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 15 Jangur 816 à 21h12
 
Le Lecteur écouta tranquillement le compte-rendu de son compagnon de recherches. Il n'était pas surpris par l'échec relatif de Khan pour expliquer le fonctionnement de la montre. il n'avait guère eu de temps à y consacrer. Par contre, Kharib accordait beaucoup d'importance à l'objet. Il allait expliquer à Khan pourquoi.

Mes recherches sur le Cantatère m'ont amené à considérer le texte dix-huit, théoriquement annonciateur d'une grande catastrophe. Or, il s'avère que le sablier mentionné pourrait davantage faire référence à une solution.

Naturellement, lors de ma découverte, j'ai immédiatement pensé à cette montre, image du sablier pour compter le temps. Toutefois, j'ai la profonde conviction que le nombre 18 du texte doit être reconsidéré avec la notion de sable. Cependant, le sens peut être très large.

Mais j'aimerais chercher désormais à lier les deux choses, soit le texte prophétique et la montre.


Puis, après cette tirade dans laquelle un fol espoir pouvait s'entendre résonner dans chaque phrase, il reprit une attitude humble et sa loupe à la recherche d'un caractère, d'un motif ou d'un élément permettant de comprendre quelque chose au fonctionnement: un petit orifice? Une partie mobile? Les aiguilles étaient-elles susceptibles de pouvoir bouger ou étaient-elles manifestement soudées au corps de l'objet? De la même façon, il observa la manière avec laquelle l'objet entrait dans la paume de sa main. Y avait-il une manière plus appropriée de s'en saisir? A l'inverse, existait-il une façon plus logique de le poser, de le suspendre?

C'était là déjà la deuxième série d'observations que conduisait le Lecteur sur l'objet inanimé...

Pour le reste, il fallait rester prudent, en effet, surtout quand ceux qui cherchaient à le localiser étaient kilsinites...



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 17 Jangur 816 à 22h31
 
Les observations durent un certain temps.
En silence.
Ils touchent, tournent, regardent, inspectent. Espèrent.

Aucune inscription, même minuscule, n'est visible.
Il y a évidemment des mécanismes apparents, et sans doute à l'intérieur, mais aucun ne semble être déterminant pour la "remonter".
Leur utilité échappe pour l'instant à l'entendement de nos deux compères...
L'objet, en premier lieu, apparait trop différent de ce qu'ils connaissent.
Sans l'avoir trouvé à la place du Martel, ils l'auraient sans doute pris pour un simple objet décoratif.
Un simple bijou d'ornement, sans valeur ésotérique...

Ensuite, en deuxième observation, plus fine, il apparait que les aiguilles peuvent sans doute bouger si on les pousse.
Ils ne le font pas pour l'instant.
L'objet est trop grand pour une main krolanne.
Trop gros pour être porté en bracelet ou collier.
Trop lourd, presque, pour une poche.

Ou plutôt, il semble y avoir sur les côtés des parties qui peuvent... s'enclencher sur d'autres ?
La montre serait une partie d'un tout ?
Peut être...
Ou alors, elle peut se modifier en fonctionnant ?
Peut être aussi...

Les voilà là de leurs observations...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 18 Jangur 816 à 20h05
 
Le Lecteur reposa doucement l’objet métallique sur la table de pierre située au milieu de son laboratoire d’alchimiste. Il réfléchit tranquillement pour tirer les conclusions les plus abouties qui s’imposaient à l’issue de ces observations. Plusieurs éléments retenaient son attention, qu’il faudrait conserver dans un coin de l’esprit. Mais, dans l’immédiat, il y en avait deux qui lui semblaient liés : les mécanismes abscons qu’ils avaient recensés sur l’objet et le fait que les aiguilles puissent être déplacées manuellement.

Il ne saurait dire exactement pourquoi ni d'où elle lui venait, mais Kharib avait l’étrange impression que s’ils parvenaient à déchiffrer l’écriture étrange découverte dans les sous-sols de la Place du Martel, ils comprendraient également la manière d’utiliser la montre provenant du même endroit. De même, il était persuadé que de ses connaissances pouvait dépendre beaucoup de choses dans la suite du déroulement.


Je pense que cette montre est un instrument important entre nos mains. Un instrument dont nos ennemis chercheront sans doute à nous défaire. Par contre, je crois aussi qu’il ne nous sera possible de la comprendre qu’après avoir acquis suffisamment de connaissances dans la langue De Profundis. Il ne s’agit pas d’une horloge dont la fonction est de donner l’heure. Son utilité est ailleurs.

Vraisemblablement, le changement de disposition des aiguilles impliquerait un changement structurel de la montre. Du moins c’était ce que les multiples emboîtements possibles sur les côtés de l’objet.lui donnaient comme impression.

Puis, le Lecteur reprit sa loupe et inspecta encore l’objet, à la recherche de mouvements de rotation de parties de la montre qui s’emboîteraient ainsi, confirmant alors son hypothèse.

Mais que celui qui ignore l’endroit où l’objet a été découvert puisse considérer ce dernier comme un simple élément décoratif amène clairement à penser que le contexte a une importance plus que relative quant à l’interprétation de cet objet. En l’occurrence, ce qui revenait sur le tapis, c’était la compréhension des signes langagiers qu’ils avaient recopiés et décalqués.


Il faut que nous comprenions ce langage.

Le ton était clair et l’attitude décidée.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 19 Jangur 816 à 16h22
 
Les observations que Kharib venait d’effectuer recoupaient les siennes. Khan se souvenait du moment de la découverte de l’objet, juste après qu’il ait tenté de s’adresser à la présence amicale.

Nous sommes d’accord là-dessus, cette montre n’en n’est pas une doit servir à quelque chose de particulier. Tu as vu les aiguilles? Il est possible de les manipuler directement et une inclinaison précise pourrait sans doute activer le fonctionnement de l’objet.

Il s’approcha de Kharib qui regardait l’objet à la loupe. Trouver la position exacte des aiguilles au hasard (et s’il y en avait une) pouvait leur prendre des heures. Une partie de solution comme l’avait souligné son camarade, résidait peut être dans la traduction des symboles qu’il avait relevé près de l’objet, au niveau intermédiaire que Khan avait dû malheureusement détruire à l’arrivée de Samalthia.

Mmm…L'apprentissage de la langue De Profundis est une étape importante de nos recherches c’est juste… mais la traduction de ces symboles va nous être difficile.

Il nous faut un apport de connaissance extérieur, une table de cet alphabet ou en tout cas davantage de symboles pour les travailler.


Il patienta un instant puis se pencha pour observer de nouveau la montre à la suite de son compagnon. Khan l’avait gardé un moment avec lui, mais jamais il n’avait essayé de forcer le mécanisme, de bouger le cadran ou ce qu’il contient avec ses mains.

As-tu conservé de la mousse mécanique de la place du Martel ? Je voudrai voir si l’objet est, tout comme le coffre, immunisé.

A peine avait-il demandé l’agent biomécanique que Thanal’ot inclina l’objet sur le côté.

Je vais tenter de bouger les aiguilles, observons si quelque chose bouge à l’intérieur.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 20 Jangur 816 à 20h33
 
Avant même l’arrivée de Khan, le Lecteur avait commencé à recenser les textes et les différents caractères des écrits ramenés de la Place du Martel. Il les comparait désormais aux lettres ou symboles s’étalant sur les pages de l’ouvrage qu’il avait découvert sur les rayonnages de la Grande bibliothèque de Kil’dé. Donc, selon toute logique, l’ensemble des caractères devraient être présents dans l’ouvrage.

Tu vois : celui-ci est identique à celui-là.

Une liste rassemblant ainsi tous les signes pouvait être établie. Le Lecteur se lança alors dans la recherche de signification de l’un ou l’autre signe en partant du titre de l’ouvrage trouvé à la bibliothèque. Souvent les livres ayant un titre contenant un article et un substantif, cela pouvait permettre d’identifier une partie des caractères, les autres suivant après le remplacement des premiers par l’alphabet connu dans les textes. Il espérait pouvoir progresser ainsi.

Concernant la montre, comme pour les autres expériences qu’ils menaient, Khan Thanal’ot était plus l’expérimentation par le geste tandis que Kharib cherchait avant tout à comprendre avant d’essayer quelque chose. Ainsi, en l’occurrence, ils avaient compris que les aiguilles pouvaient être déplacées manuellement. Et tous deux, sans s’être concertés, imaginaient que la position des aiguilles pouvait produire un effet. Mais, si Kharib aurait cherché dans la littérature de quoi alimenter les réflexions pour comprendre le fonctionnement de l’engin, Khan décida d’entamer le déplacement des aiguilles. Peut-être avait-il raison après tout. Peut-être qu’il fallait tenter de procéder de manière empirique.


Oui, il me reste encore un peu de mousse de la seconde expédition ici, dit-il en montrant un bol recouvert d’un couvercle.

Tout en poursuivant sa recherche de caractères, il jeta un œil aux tentatives de Khan sur les aiguilles.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Julung 21 Jangur 816 à 17h50
 
Après quelques minutes, leurs observations permettent d'être quasi certain que le mouvement des aiguilles va entrainer un mouvement de mécanismes dans la montre.
Sous quelle forme, dans quelle mesure, allez-t-elle casser ?
Impossible de le savoir...

Pourtant, ils tentent de les bouger.
La résistance est faible, dans un sens comme dans l'autre.
Au début, rien ne se passe.
Puis un clic.
Et les rouages se mettent en branle !
La montre tressaute un peu, ils arrêtent de bouger les aiguilles.
Quelques mécanismes bougent, s'enclenchent.
Bloquent !
Un clac sévère les avertit.
Bouger les aiguilles est possible, mais la casser l'est aussi...

En réalité, ils comprennent une chose.
Plus qu'une montre, c'est un mécanisme de... combinaison ?
Il y a sans doute un mouvement à faire faire aux aiguilles, pour éviter la casse.
Mais ils n'ont aucune idée de celui-ci...

Pour le langage, les choses sont rapidement plus complexes que prévues.
Les symboles ne sont pas tous présents. Loin de là...
Visiblement, c'est un langage non pas par alphabet, mais par signification de chaque symbole.
En déchiffrer quelques uns sera possible, avec du temps.
Mais cela restera très parcellaire.

Ils manquent de données...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 22 Jangur 816 à 20h55
 
Kharib, de par sa nature prudente, était réservé quant à la poursuite des expériences sur la montre, étant donné sa fragilité avérée par les premiers tests et son utilité présumée cruciale. Il attendait toutefois la réaction de Khan à ce propos avant de faire valoir son point de vue.

La montre était à considérer comme une sorte de cadenas dont il faudrait obtenir la bonne combinaison. Que libèrerait-elle alors ? Bloquerait-elle le temps ? Permettrait-elle au contraire d’accélérer le cours du temps ? A moins que la fonction soit entièrement différente ? Les questions lui venaient à l’esprit très rapidement, les réponses beaucoup plus lentement.
S’agissant des symboles, le Lecteur eût une réaction de léger agacement. Il aurait tant espérer pouvoir progresser dans ce domaine. Mais il n’abandonnait pas son idée pour autant.

Il nous manque manifestement des symboles. Peut-être qu’il sera possible de découvrir d’autres écrits, voire des écrits apocryphes, rédigés dans cette langue mystérieuse et pourtant si attirante de par le potentiel d’exploitation que Kharib voyait en elle. Pouvait-il se tromper sur ce point ? Oui. Fallait-il renoncer à sa compréhension de ce fait ? Non.


Je dois retourner à la bibliothèque. Il nous manque des symboles. Il importe également de voir s’il n’existe pas une tabelle de concordance établie par un quelconque prédécesseur.

Pour l’instant, nous sommes bloqués.


Le constat était avéré.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 25 Jangur 816 à 21h40
 
Khan n’insista pas lorsqu’il entendit le bruit étrange provoqué par l’objet. Ce n’était pas la bonne manière de procéder, c’était évident et pour rien au monde il ne voulait détruire la montre qui était l’un de leur trésor de quête qui était loin d’avoir révélé tous ses secrets.

En soufflant devant ce qu’il venait d’entreprendre, il déposa l’objet sur le plan de travail et n’y toucha pas davantage.


D’accord… on va éviter de la casser et prendre le problème autrement.

Il nous manque clairement des informations, nous n’avons jamais autant avancé dans le flou Je ne me souviens pas d’avoir aperçu quelque chose qui ressemblait au mécanisme de cet objet dans l’antichambre de la place du Martel que j’ai détruit.

Peut être devrions-nous y retourner à un moment ou un autre afin de trouver d’autre symboles, d’autre indices et compléter cet alphabet ? Celà me fait d'ailleurs penser que j’ai fait la rencontre de lanyshtas de confiance pour nous épauler, il faudra que nous en discutions.


Il se gratta le menton d’où commençait à naître une fine barbe.

Mais laissons-nous quelques jours afin d’effectuer des recherches à la bibliothèque, je vais t’apporter mon aide nous irons plus vite.

Khan semblait pourtant assez confiant, la réponse devait être quelque part. Il tapa amicalement sur l’épaule de son camarade puis récupéra l’objet de leur attention pour le ranger.

Persévérons Kharib, chaque problèmes à sa solution.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 26 Jangur 816 à 20h58
 
Des solutions.. oui, répondit-il pensivement.

Les solutions qui se profilaient n’étaient pas nombreuses pour l’instant. Ils se trouvaient à court d’arguments. Plutôt, ils étaient à court de munitions. Mais pas d’idées… fort heureusement. Et les munitions, cela se trouve.

Bien, c’est décidé, en route pour la bibliothèque.

Le chemin qui y menait était en partie bordé d’échoppes, ce qui permettait au Lecteur de faire l’acquisition d’un croissant pour son petit-déjeuner le matin, lorsqu’il arpentait les rues pour gagner son bureau et reprendre l’étude du Cantatère. Puis, les maisons laissaient la place aux arbres, aux maisons d’oiseaux, aux toits de verdure. C’est à travers ce décor bucolique que les deux compagnons cheminaient activement en direction du bâtiment qu’ils pouvaient entrevoir parmi la végétation.

Je vais te guider à l’intérieur.

Le Lecteur se rendit au rayon sur lequel il avait trouvé le livre qui lui avait permis d’identifier le langage constitué par les symboles découverts sous la Place du Martel. C’était vraisemblablement là qu’ils avaient le plus de chance de trouver d’autres ouvrages similaires ou afférents. Si tel n’était pas le cas, le Lecteur consulterait la cartothèque matière afin de localiser d’autres livres, manuscrits, incunables (?) concernant le sujet des symboles, autant que possible ceux qui retenaient leur attention sur le moment mais sans perdre de vue qu’il y aurait peut-être quelque chose à glaner dans des ouvrages plus généraux ou traitant d’autres parts de symbolisme.

Le cas échéant, il retournerait avec Khan voir le vieil érudit qui l’avait déjà renseigné une première fois afin d’avoir davantage de précisions sur la langue, et les possibilités de traduction qu’il entrevoyait.

Pour le surplus, il avait répondu à son compagnon, déjà avant de quitter le laboratoire :


Oui, nous devrons retourner à la Place du Martel. Pour plusieurs raisons. Mais d’abord, la bibliothèque.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Sukra 30 Jangur 816 à 22h36
 
De longues heures, puis de longues journées s'écoulent.
Les recherches sont laborieuses.
Déprimantes...

Car ils ne trouvent rien.
Nulle trace de ce langage.
Nulle autre annotation, en tous les cas clairement identifiable.
(des gribouillis, ils en lurent des tonnes... et l'espoir naissant fut malheureusement à chaque fois douché par la vessie de la déception...)

Finalement, même l'érudit parut sans voie de secours.
C'était foutu.

Puis...
Alors que leurs volontés s'épuisaient, que leurs yeux larmoyaient, un simple paragraphe dans un très ancien livre les orienta vers une voie possible.
Un livre de géographie.
Sur le tracé ancien des voix de transport.
Sur l'emploi des machines.
Sur... un langage que seuls quelques techniciens employaient.
Le paragraphe, peu lisible, disait juste que ces techniciens se réservaient le choix de stopper les travaux si un danger survenait, et qu'ils étaient les seuls - avec leur langage si particulier - à pouvoir décider.

S'ensuivait une diatribe sur le fait que des rapports "transcrits" seraient déposés le long de la voix de transport.
Cinq lieux étaient évoqués, mais seul le premier était noté.
Une station minière.

Une piste venait d'éclore pour trouver des livres en cette langue.
Des livres sans doute traduits en krolanne, car devant servir à tous...

Une piste maigre.
Car maintenant, il fallait trouver - puis se rendre et espérer dénicher - cette station minière.
Quelques indications étaient notées, un nom "Tal'shen", mais tout le reste était bien trop ancien pour avoir une valeur actuelle...

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