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L'art d'être partout
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 3 Fambir 815 à 19h59
 
Le rêve est une chimère. Pourtant, le rêve est essentiel. Le poète conclurait que la chimère est essentielle. L’apparence, la surface, le réel, l’imaginaire, la réalité, l’idée. Question de perception. Question d’intonation. Les voix sont disparates. L’œil est trouble. La vision qui s’estompe à l’image des nuages vaporeux ou de l’eau troublée par une intrusion. La multiplication des images, la juxtaposition des matérialités. Les évidences sont fausses, les truismes des faux-semblants. Les conventions brouillent les jugements.

Il lui faudrait être inventif et créatif. Garder une mesure de prudence. Risquer mais ne pas perdre. Espoir ténu mais profondément enraciné. La chimère des nuages au firmament. L’ubiquité des corps.

Voilà le défi ! Etre à la hauteur de ses propres désirs.

A quelques encablures du Parvis de Scylla, près de la Faille, l’étude serait menée. Le lieu était propice. Le calme était assuré. Loin de l’agitation qui régnait pourtant à proximité. Mais cela, c’était le cas en surface. Le laboratoire de recherche se trouvait sous celle-ci. Dissimulé par d’autres illusions. Habitation ancestrale construite près de la Faille, la maisonnée abritait maints secrets hermétiques et inviolés. Un nouveau fuyant allait naître bientôt, venant s’ajouter à la liste des mystères.

Le Lecteur avait rassemblé tout le matériel adéquat et nécessaire à ses expériences, y compris une cage enfermant une série de petits rongeurs. Il lui fallait bien des partenaires afin de vérifier le résultat de ses expérimentations. Et celle-ci nécessiterait vraisemblablement plusieurs tentatives. Mais il ne se découragerait pas. La réussite en vaudrait la peine.

Tout d’abord, l’examen de la littérature, au cas où des recherches auraient déjà été lancées dans le domaine, qui auraient connu des résultats. Il eût été inconfortable de ne pas en prendre connaissance si cela avait été le cas. Il débuta ainsi par éplucher les ouvrages de la bibliothèque qu’il avait réuni chez lui avant de poursuivre les recherches dans la grande bibliothèque de Kil’dé à la prospection d’éléments permettant d’orienter la suite de ses réflexions.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Julung 12 Fambir 815 à 01h29
 
*** Manuels pédagogiques, traités signés par des alchimistes de renoms ayant souhaité partager leur savoir, voilà tout ce que le Lecteur pu trouver dans la plupart de ses lectures. Rien qui puisse concerner sa recherche initiale.
Néanmoins, un livret à la reliure médiocre s’en différenciait. Sur sa couverture, aucune date, aucun auteur, seulement un titre dont les lettres noires peinaient à se distinguer de la crasse. ***

Recueil d’expériences . 4.1.a

*** En feuilletant le carnet, Kharib découvrit des séries de pages sur lesquelles se chevauchaient des phrases incomplètes rédigés d’une écriture brouillonne. Sur l’en-tête de l’une d’entre elle, on pouvait déchiffrer un semblant de titre. ***

SIRO. de .IMUL-ANEI.TE – DANGER !

*** Le dernier mot avait vraisemblablement été rajouté après coup, l’encre étant plus nette. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 12 Fambir 815 à 20h10
 
L’alchimiste plissa les yeux pour mieux percevoir l’écriture sombre.

Un sirop ? C’est pour les enfants, cela.

Pourtant, le second mot retint davantage son attention. En effet, sirop pouvait tout aussi bien simplement faire référence à un liquide sirupeux. Par contre, le terme de « simultanénéité » était plus intéressant. Il importait de vérifier de quelle simultanéité l’auteur, inconnu, parlait. Celle des sens ou celle des êtres à part entière. Par ailleurs, il s’agissait de connaître ce qui avait déjà été réalisé. Il se mit donc à compulser les pages du carnet et déchiffrer les caractères du texte s’aidant au passage d’une loupe lorsque cela était nécessaire, de même que d’une lampe, le cas échéant, pour éclairer la page depuis l’autre côté de celle-ci afin d’illuminer les ombres du texte.

Le dernier mot du titre, ajouté après la rédaction première, avait certes son importance. Mais celle-ci interviendrait plus tard.

De plus, il alla ensuite s’enquérir auprès du bibliothécaire de service pour connaître la provenance du carnet. Il ne se faisait guère d’illusion – ce qui pourrait alors paraître paradoxale – concernant la réponse qui lui serait fournie. Il tenait cependant à ne pas écarter rapidement une piste sur une simple présomption.

Il ne fallait écarter aucune piste, surtout à ce stade de la recherche.


Pardon, savez-vous d’où vient ce carnet avant de faire partie de vos collections ?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Julung 12 Fambir 815 à 22h32
 
*** En analysant la page relative au supposé sirop, Kharib se rendit vite compte que les instructions étaient codées. Les déchiffrer prendrait un temps considérable, à supposer qu'une logique s'en dégage.
Les autres pages n'étaient pas plus claires. Parfois, un titre s'en dégageait. Les M.x!ur-s r-v.gor n!es version a b ou c se mêlaient aux Lo.!.ons dont les adjectifs variaient plus plus compréhensible au plus obscure.

A la question du Lecteur, le bibliothécaire, un jeune premier à la mine terne, lui répondit d'un haussement d'épaules. ***


Il n'a pas l'air bien frais celui-là.

*** Néanmoins curieux, c'était son boulot après tout, l'archiviste ausculta la couverture du livret puis feuilleta brièvement les pages intérieures. Il fronça les sourcils. ***


L'est pas classé votre torchon. C'est pas de chez nous. Tout est classé chez nous.

*** Puis il se remit à trier son chariot de livres, ignorant totalement le Lecteur face à lui. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Fambir 815 à 20h32
 
Le Lecteur, loin de perdre constance à l'écoute de la réponse du bibliothécaire, reprit, même si l'interlocuteur ne faisait guère mine de lui prêter attention:

Oh excusez-moi, je dois avoir l'avoir mélangé avec vos ouvrages et cru que je l'avais trouvé ici. Mais s'il n'a pas de cote, c'est que je l'ai apporté moi-même. Forcément.

Il en débarrasserait la grande bibliothèque de Kil'dé puisque celle-ci ne savait pas où classer le recueil. Et puis, il fallait qu'il le décripte. C'était assurément plus convivial, plus commode et plus facile d'y procéder chez lui, dans son laboratoire, qu'à la vue d'autres habitués des coursives de l'institution kildéenne.

Il emporta ses affaires et rentra chez lui. Il se mit à décripter le manuscrit. Mais quel était donc le code employé?



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Sukra 14 Fambir 815 à 01h48
 
*** Le recueil d’expériences entre ses mains, Kharib entreprit de déchiffrer les écritures enchevêtrés qui le composait. Il se focalisa assez logiquement sur le supposé sirop de simultanéité.

Sur la partie supérieure de cette page avait été rédigé une liste d'ingrédients. Comme ailleurs, la qualité médiocre du papier n'aidait pas à la lecture. ***


- Bo!.nette en pou-re -e tatr.um
- Mous*ache -e cha* (pe!a-e oran-é consei!!é)
- Poi*n-e -e sa*rosus *achée avec un cou!eau *'ar-en!
- *us de !ar-e (*révoir 2 é*rouve!!es)


*** Par chance, les instructions qui suivaient avaient été préserves. L'écriture paraissait plus enfantine. ***


1/ Mâchez, hachez, pelez et déposez le tout contenu dans le contenant.
2/ L'ordre importe peu tant que l'esprit y est. Faites en sorte de ne pas être dérangé. Le sirop se nourrit de votre spiritualité.
3/ Remuez l'ensemble obtenu sur un pied. Vous abandonnez ainsi petit à petit votre place matérielle en ce monde.
4/ Extraire la mixture dans des fioles à faible contenance et les plonger dans un bain d'eau glacé.
5/ Buvez à température. Le sirop ne se conserve pas.

Note : En cas de non respect de ces instructions, le sirop peut causer des maux d'estomacs et des éruptions cutanées plus ou moins sévères et à localisation variable.



Hrp : les ! . - * représentent l'écriture altérée.

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 15 Fambir 815 à 13h37
 
La lecture de la page du cahier qu'il avait devant lui, avec ses écritures enchevêtrées, laissa Kharib songeur. Non pas qu'il eût l'idée- saugrenue – d'imaginer en rester là, mais plusieurs éléments s'entrechoquaient dans sa tête, créant un bruit particulier qu'il fallait évacuer pour comprendre.

Pour se changer les idées lors de l'étude du manuscrit, il s’essaya parfois à la musique. C’était venu par hasard. Cherchant à réchauffer ses doigts, formant un ocarina avec ses mains, il avait soufflé alors pour produire miraculeusement un son mélodieux. Surpris tout d’abord, il tenta de renouveler l’expérience, ce qu’il réussit assez facilement. Il poursuivit, juste pour entendre le son produit. C’était agréable à l’oreille et plaisant pour les mains. Au fil des jours, il chercha à perfectionner la technique. Il mémorisa les gestes et les positions les plus adéquates au fur et à mesure qu’il réitérait la pratique de cet ocarina manuel, pratique qui tendit à devenir une habitude. Ce fut ainsi que naquit son modeste penchant mélomane. Il n’essaya pas de le développer véritablement, se limitant à s’amuser avec ses mains et les sons qu’il pouvait en tirer. Si un jour il mettait dans ces mêmes mains un ocarina véritable, on verrait bien ce qu’il en sortirait. Pour l’instant, ce plaisir simple se suffisait et lui suffisait. Et l’on pourrait l’entendre, parfois, au son de ses mains…

Il ne restait qu'à espérer qu'au moins ce divertissement avait su lui permettre de mettre de l'ordre dans ses idées. Concernant les ingrédients, il nota :

- Bolinette en poudre de tatrium
- Moustache de chat (pelage orangé conseillé)
- Poignée de sakrosus hachée avec un couteau d'argent
- Jus de larve (prévoir 2 éprouvettes)

Par contre, l'écriture récente était sujette à caution. A-t-on laissé un enfant s'amuser avec le cahier ? Comment un enfant a-t-il pu tomber sur ce cahier ?

Tout ceci était naturellement conditionné par le fait de savoir d'où provenait le cahier, ce qui apparaissait plus compliqué.
Essayer de reproduire la recette ainsi expliquée tout en utilisant les ingrédients détaillés et croire que cela eût pu fonctionner était une gageure à laquelle le Lecteur ne pouvait pas souscrire. Pour l'instant, il prêtait un peu fois en l'écriture première et s'amusait de l'écriture récente.

Mais il fallait poursuivre. Il vérifia tout d'abord à la lumière d'une bougie positionnée de l'autre côté des pages que rien n'était écrit de manière cachée. De même en superposant quelques pages.

Puis, il se rendit chez un Maître enlumineur afin de procéder à une estimation de la date du document. Vraisemblablement avait-il été rédigé, pour le texte initial s'entend, peu après que le papier ait été réalisé. Kharib partait du principe qu'un Maître enlumineur pourrait parvenir à déterminer une date approximative de confection de ce dernier. Il s'y rendit donc avec une page non écrite du cahier.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Fambir 815 à 00h59
 
*** Lorsque Kharib en chauffant légèrement le papier, une suite de lettres pâles se dessinèrent sous la leur dansante de la flammèche. ***


FUYEZ PAUVRE FOU !

*** Le message était clair. Pourtant, le Lecteur tenait à poursuivre son entreprise.
La journée touchait à sa fin et le Bazar de Thün se vidait petit à petit. Les halles abritaient plusieurs enlumineurs, plus ou moins doués et expérimentés. Kharib s'arrêta chez Impeken père & fils & filles. L'atelier était sur le point de fermer. Au comptoir, un jeune homme d'une vingtaine d'années enroulait consciencieusement, uns à uns, la dizaine de parchemins illustrés posés sur son présentoir. En attendant la cloche de l'entrée sonner, il marmonna sans même relever la tête : ***


On ferme m'sieur dame, plus rien à vendre ou à échanger par ici.

*** Dans l'arrière boutique, on pouvait entendre le son de machines à imprimer. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 20h21
 
A la lecture du message caché, le Lecteur se dit une nouvelle fois que c’était étrange. D’une part, on avait écrit quelque chose pour écrire d’autre part, et cette fois de manière dissimulée, qu’il fallait se méfier de ce qui avait été écrit d’abord. C’était un jeu de cache-cache. Mais il se rendit au Bazar de suite pour éviter de n’y arriver qu’après la fermeture.

Après avoir écouté sans sourciller le jeune homme derrière le comptoir, il s’adressa à ce dernier :


Cela tombe bien, car je ne viens ni vendre, ni acheter. Puis-je parler à Monsieur Impeken père ?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Fambir 815 à 20h37
 
Ni vendre ni acheter mhhh...

*** Carl Impeken fixa le Lecteur, interrompant toute activité parallèle. Un gus qui se pointait en fin de journée sans intentions de transactions, ce n'était jamais bon signe. ***


Ça fait longtemps qu'il est rentré le paternel. Qu'est-ce que vous lui voulez?

*** Le jeune homme était sur la défensive. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 20h44
 
Qu'est-ce que ce jeune homme pour dresser une barrière entre lui est l'information? L'encapuchonné répondit sobrement:

C'est une affaire importante. Où et quand puis-je rencontrer votre père? Si c'est le Maître enlumineur que je crois, il sera intéressé.

Toujours dans sa cape, il attendait, patiemment.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Fambir 815 à 21h09
 
*** Le jeune artisan haussa les sourcils. ***


Le paternel ne prend aucun rendez-vous sans nom ni raison qui vaille la peine...Surtout pour un type bizarre dans votre genre.

*** Il pointa du doigt le carnet de rendez-vous à l'extrémité du comptoir. ***


Voilà le carnet, vous y inscrivez votre nom complet, votre état, adresse et heure souhaité pour le rendez-vous. L'expertise vous sera facturée cinq graines par documents. Sur ce...

*** Carl se remit à la tâche. Plier ses maudits parchemins, quelle galère ! ***



 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 21h35
 
Le Lecteur entendit ce que le jeune homme lui disait.

Il prit la plume et écrivit calmement de sa main gauche: Kharib, Lecteur, Bâtiment de la lecture, tout de suite.

Et il tendit le carnet à l'interlocuteur, demandant si cela convenait.


L'étude du Cantatère n'attend pas.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Fambir 815 à 21h56
 
*** Le jeune artisan posa les yeux sur le carnet.
Il haussa les épaules. ***


Cantatère ou pas monsieur Kharib, le paternel n'est pas là et ne reviendra pas avant demain matin, au mieux, si sa hanche ne le fait pas trop souffrir. Que vous persistiez à vouloir ne rencontrer que lui est une chose, que cela se réalise en est une autre.

*** Un juron émanant d'une voix féminine se fit entendre à travers la rumeur des machines encore en activité.
Carl en avait terminé avec ses parchemins. Les rouleaux sous le bras, il salua le Lecteur. ***


Si vous voulez bien m'excuser, ma sœur et moi avons encore pas mal de boulot à abattre. Comme quoi, vous n'êtes pas le seul à pester contre l'absence de notre père.

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 22h12
 
Une nouvelle fois, le Lecteur écouta, tranquillement. Brusquer la situation n'apporterait rien de plus, de toute évidence. Il s'agissait d'un pauvre garçon qui faisait ce qu'il pouvait, et non pas ce qu'il voulait. Il aurait aimé être ailleurs. Mais il ne le pouvait pas. Sans doute son père aurait-il voulu être là. Mais il ne le pouvait pas. Syfaria était mal fait.

A demain matin donc.

Une fois le jeune homme parti, il reprit discrètement la page du carnet qu'il avait rempli.

Et il s'en alla, pour revenir le lendemain matin, escomptant que la hanche du Monsieur soit apte à pouvoir le rencontrer.

Sur le chemin du retour il repensa aux événements de la journée. Aux pistes qu'il pourrait exploiter. Au moyen de débloquer la situation si le "paternel" n'apparaissait pas le lendemain.

Mais la nuit porte conseil et il aviserait certainement si l'interlocuteur ne se montrait pas.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Fambir 815 à 22h30
 
*** Le lendemain matin, lorsque Kharib revint chez les Impeken, le jeune homme n'était plus présent. A la place, c'était une femme d'une trentaine d'année à l'allure négligée qui se tenait derrière le comptoir. Enfin se tenait...façon de parler. Elle gesticulait dans tout les sens, animant sa chevelure rousse au rythme de ses gestes. A sa botte, deux adolescents, un garçon et une fille, transportaient des petits paquets de l'arrière boutique vers le comptoir. Les piles de livrets s'empilaient sur le sol, un sacré bordel.
En voyant arriver le Lecteur, la rouquine lui fit les gros yeux. ***


Ah ! Vous voilà enfin ! Ça fait déjà plus d'une demie heure qu'on vous attend. Votre commande est prête à la livraison, là sur le plancher de la boutique. Débarrassez nous de tout ça et vite !

*** Puis elle se retourna vers les deux adolescents en les priant d'accélérer la cadence. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 23h13
 
Le Lecteur ramassa un exemplaire du livret et posa calmement ses yeux sur le titre. Puis, il leva la tête pour s'adresser à la rouquine après avoir vérifié qu'il ne s'était pas trompé d'endroit.

Ce n'est pas ma commande. Je viens voir le Maître enlumineur.

La femme paraissait avoir un tempérament de feu et vu son âge, les deux adolescents n'étaient pas ses enfants, à moins que l'adolescence ne soit de plus en plus précoce. Elle cherchait à activer la manoeuvre. Mais ses gestes désordonnés ne la ralentissaient-ils pas?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Matal 17 Fambir 815 à 03h19
 
*** Devant l'aplomb du Lecteur, posa lourdement les poings sur le comptoir. Elle le fixa ainsi quelques seconde puis tira vers elle le carnet. D'un geste brusque mais précis, elle ouvrit à l'intercalaire du jour. Elle parcouru du regard les différents noms et horaires de rendez-vous. ***


Aucune entrevue n'a été notée pour cette heure ci. Votre nom? Car je ne sais pas si vous voyez, mais j'ai autre chose à faire que de régler toutes les bourdes de mon empoté de frère.

*** Pas de nom, pas de rendez-vous.
Kharib devait se sentir bien malin d'avoir arraché la feuille qui stipulait son identité. ***


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 17 Fambir 815 à 20h05
 
Il ne s’était pas trompé. La dame avait bel et bien un tempérament de feu. Son frère, disait-elle. Elle en était très différente. Était-il issu d’un second lit ?

Était-ce malin ou pas de n’avoir pas voulu laisser la page dans le carnet ? Peu importait. La question n’était pas là.


C’est étrange. Je me suis pourtant inscrit hier.

Puis, se baissant faisant mine d’avoir aperçu quelque chose :

Oh mais voici mon inscription. Elle a été détachée du carnet.

Et il montre le document préalablement sorti de sa poche et donc un peu froissé à la rouquine.

Puis-je voir Monsieur Impeken désormais ?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Matal 17 Fambir 815 à 21h17
 
*** La femme avait observé la manipulation. Un vulgaire subterfuge. Elle en avait vu d'autres. Aînée d'une famille de quatre enfants, elle ne se laisserait pas avoir. ***


En plus de me faire perdre mon temps tu me prends pour une demeurée.
Je la connais cette petite tactique.


*** D'un revers de la main, elle balaya le papier froissé. ***


J'ai moi même pressé puis relié ce carnet, ses feuilles ne se détachent pas comme ça ! Alors maintenant, soit vous voulez un rendez-vous et vous notez votre nom sur ce fichu machin, soit vous déguerpissez ! Il y en a qui travaillent monsieur le je-me-crois-tout-permis !

*** Elle fit volte-face puis ajouta, pour elle même. ***


Puis avant de le voir le père Impeken...ah...Les Augures avaient d'ailleurs prévu qu'il ne remettrait plus un pied dans cet atelier...

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