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Sur les Traces des Premiers
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 10 Fambir 815 à 10h45
 
Depuis les dernières directives données par le Commis Keymlos, la tension était redescendue à son degré minimal. Il faut dire que l'homme de la Loi n'avait fait que très peu parler de lui dans la cité. Il s'était d'abord joint à l'expédition de Klem, où sa couverture avait presque failli être percée. Puis avait tenté du mieux qu'il pouvait de revenir au Quartier, en escortant de loin les membres du Kil'dé. Enfin, il s'était acheté une arme, et était parti nettoyer, avec quelques uns de ses hommes, les quartiers abandonnés.

Des semaines s'écoulèrent, aucune nouvelle ne vint perturber le quotidien du Keymlos qui ne se résumait plus qu'à surveiller les ruelles et s'occuper des affaires courantes. Lorsque vint le deuxième mois de l'année, l'Observateur se posta à son bureau et ouvrit d'anciens dossiers. Cela datait de quelques semaines, mais nul doute qu'il s'agissait d'une actualité toujours courante. Nul doute qu'ils étaient toujours présents. Et les propos de Klem étaient clairs à ce sujet.


« Vous allez devoir faire un choix.
Sans qu'il soit écrit. Sans qu'il soit inscrit.
Ce choix, ici et maintenant, orientera votre existence.
»


Cela ne cessait de se répéter dans sa tête. Il était temps de faire renaître cet autre homme qui sommeillait en lui depuis longtemps. Il était temps de reprendre son rôle de protecteur des Kil'déens, fussent-ils Lanyshtas. Temps de reprendre su service.

D'un pas assuré, il quitta son bureau, poussa les portes du Commissariat et se dirigea vers le Sanctuaire de la Faille. Devant lui, les passants tantôt baissaient la tête, tantôt changeaient de trottoir. Sa réputation n'était plus à faire dans l'espace citadin de la ville. Il était réputé pour être un homme sévère, un homme de loi impartiale mais - et surtout - intransigeant. Cette forte tête avait déjà vidé les comptes d'au moins plusieurs riches marchands et mis à la rue de nombreux propriétaires.

Que ne faisait-on pas dans le cadre de la Loi. Parfois, juste parce que cela était écrit dans le Cantatère, et avec l'autorisation des Lecteurs de la Mesure, il lui arrivait d'expulser des familles entières pour en laisser d'autres, parfois plus riches, pas forcément mieux destinées, à y résider. Parfois, juste parce qu'il lui plaisait de servir sa Déesse, Scylla, il mettait au cachot tout individu qui ne marchait pas à la bonne cadence. On l'appelait le Dictateur, le Tyran, le Fanatique... Lui, lui ne pensait qu'être un outil. Un outil au service du Sharss. Mais il avait peut-être eut tord.

Les Lanyshtas avaient perturbé sa vie. En retour, sa vie perturberait celle des Lanyshtas.

Il ne cesserait de les poursuivre, les questionner, les marquer de son emprunte et remonter jusqu'à leurs origines. Trop de rumeurs étaient apparues, trop de dangers s'étaient dévoilés. Il était temps de faire un mouvement en solitaire. D'agir pour la cause commune du Un et de rassembler les fidèles perdus dans la brume.

Il fallait être Fred Dalnois pour donner un lieu de rendez-vous.
Il envoya alors une pensée à de nombreuses voix qu'il pensait être Kil'déens.


« A tous les Lanyshtas Kil'déens, ici Fred Dalnois qui vous parle,

J'ai un message de la plus haute importance à vous livrer. Il se trouve que le Commis Thak Keymlos m'a retrouvé d'une quelconque façon. Je crois que cela a un rapport avec l'expédition que nous avons livrée hors du quartier. Il a du suivre des individus qu'il jugeait suspect et a pu découvrir qui nous étions. Rubus Tectus, l'homme encapuchonné
(Kharib) et ce monsieur à la forte corpulence (Naphistim) il vous connaît et vous a décelé, tout comme moi. Il a même cité certains noms que je préférerais ne pas livrer.

Ce n'est pas tout. Il se trouve que celui-ci aurait envie de discuter avec nous, de manière officieuse, loin de tout regard. Il nous a donné rendez-vous près du Sanctuaire de la Faille, dans l'entrée du Bois, là où l'on peut rejoindre le Cimetière des Oubliés. C'est un passage peu utilisé, et à l'abri des regards. Venez sans crainte, je vous en pris.

Il se pourrait que ce soit un premier pas de réconciliation entre les autorités et notre condition de Lanyshtas.
»


Ainsi, l'appât était lancé. La ruse allait-elle fonctionner ? Les Lanyshtas viendraient-ils se jeter dans le guet-apen organisé par le terrifiant Commis ? Pour le Keymlos, rien n'était sûr. Il ne souhaitait qu'une seule et unique chose : Lever le voile sur toute cette affaire et organiser une cellule de renseignement suffisamment forte pour que les autorités supérieures puissent être munies de moyens en cas de débordement. c'est que, à la place Martel, il avait presque péri face à une mutante renégate.

Après avoir identifié l'ennemi, il était temps de dialoguer avec lui.


***


***




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 12 Fambir 815 à 18h55
 
*** Le sanctuaire près de la faille n'étais pas spécialement un endroit facile d'accès. Non pas que le chemin lui même soit difficile, mais Rubus avait du contourner plusieurs Krynann qui n'avaient pas l'air très fréquentable, même selon les critères de Rubus. Cela dit, les Krynann n'avaient pas fait assez attention et Rubus avait pu passer.

En vue du sanctuaire il apperçu un mouvement, surveilla un peu et vis que c'était le commis qui attendais. Il était donc vraiment déjà là comme annoncé par Fred Dalnois. De là à penser que les 2 ne sont qu'un il n'y a qu'un pas. Surtout parce que Fred Dalnois n'a pas hésité à répondre lorsque Rubus lui a demandé quand aurais lieu le rendez vous.

à ce moment il reçu l'avertissement télépathique de Kharib suivant : ***

N'allez pas à ce rendez-vous! Ce ne peut être qu'un piège. N'oubliez pas que le Commis a juré notre perte à la Place du Martel. Et puis, le Fred Dalnois semblait précisément nous avertir de l'arrivée de Thak Keymlos avant de décéder dans le quartier abandonné et maintenant il reparle comme si de rien n'était, sans donner d'explication et encore encore moins par rapport à Keymlos. Laissons là son invitation.

*** Cependant Rubus était décidé pour aller voir. Il écouta cependant les conseil d'un ou une inconnue sur les entrelacs et fit le point de la situation sur ces derniers : ***

Je suis en vue du commis, je vais m'approcher de lui. Il a l'air seul, ça ne semble pas un piège.

*** Joignant le geste à la pensée, il s'approcha sans être discret, allant même jusqu'à faire signe, et une fois assez proche il s'écria : ***


Bonjour cher commis. Il était écrit qu'on se rencontrerais de nouveau. Par contre j'ignore ce qui va se dire, les vies étant toujours trop complexes pour en connaitre tous les détails. Qu'espérez vous donc des Lanysthas ? Des soins comme la dernière fois ?, finit il d'un ton taquin.


Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 13 Fambir 815 à 18h01
 
Lorsque Rubus Tectus pointa le bout de son nez, le Keymlos le vit arriver de loin. Les deux hommes s'étaient déjà vus. Une première fois, d'abord, lors du recensement des Lanyshta. Il était passé inaperçu mais le commis se souvint qu'il avait noté un potentiel entre quelques lignes. Puis la seconde, sur la place du Martel, où il avait suivi Lelhuu, un homme masqué, un personnage assez fort et ... Ce fameux Rubus.

Cette fois ci, sa présence révélait sa nature. C'était un véritable Lanyshta. Tout comme ce Klem. A la différence près, c'est que ce Klem était également Commis de la Défense, et donc un potentiel concurrent, si ce n'est un danger persistant. De plus, Klem avait embarqué ces pauvres êtres perdus dans une aventure extrêmement dangereuse aux remontées inconnues.

Il s'approcha de son nouveau compagnon... En douceur.

Dans sa tête, il répétait son plan afin que tout se déroule à la perfection et ne rien risquer. Il avait élaboré cette stratégie depuis des jours et réfléchissait à un moyen de l'appliquer tout en évitant de révéler l'ensemble de ses secrets. Des secrets, il en avait de quoi alimenter les feux de toutes les chaumières du Kil. Sans doute les Lanyshtas chercheraient-ils à lui poser des questions.

Mais pour l'heure, il fallait garder ses cartes faces cachées. Rubus et quiconque se montrera suite à son appel aura la capacité de n'en dévoiler qu'une et une seule. Les autres arriveront par à coups. Car tout démasquer dès la prmeière rencontre, c'est se risquer à la peine capitale. C'est perdre les clefs de son destin. C'est, surtout, perdre une chance de manipuler les mutants. Les contrôler dans son sens. Dans Son sens, qu'il considère celui du quartier, et non celui des décideurs. Nuance tout à fait légitime... Du moins c'était ce qu'il se disait.

Objectif numéro 1

Rencontrer un ou plusieurs d'entre eux pour établir un premier contact. L'objectif de ce premier contact sera de définir les limites et apporter un message de paix. Leur proposer une discussion, un début de dialogue, et peut-être commencer à se proposer intermédiaire entre la Loi du Un et leur intégrité. Là, il s'agit clairement de leur dire qu'il est leur seule chance de trouver une solution.

Pas qu'ils sont sa seule chance de trouver Sa solution.
Ironique, quand il pensa à ce qu'il pourrait perdre.

Objectif numéro 2

Établir un réseau de cinq ou plus et trouver les failles du système, les éléments faibles, et s'en servir comme pilier de renversement en cas de danger. Grâce à ce réseau, acquérir un soutien moral des autorités religieuses et entamer un début de négociation vers la réinsertion de ces êtres dans la société, voire même dans la quête d'une vérité religieuse bien souvent tut. Il faut des Croisés pour entrer en Croisade. Il s'agira là bien assurément de recruter des alliers parmi ces Lanyshtas.

Pas leur dire que l'on recherche une tête pensante pour un dessein bien plus personnel.
Ironique une fois de plus... Mais impossible pour lui de révéler cette cause à n'importe qui.
Trop dangereux. Il devrait d'abord avoir des amis. Et c'est justement à quoi servira la troisième phase.

Objectif numéro 3

Trouver parmi eux un ou quelques amis sûrs afin de leur révéler son véritable objectif. Une fois cela fait, il devra être sûr qu'ils accepteront de poursuivre sa quête avec lui ou se risquera à un grand danger. Heureusement que les forces de l'ordre étaient à son service, car en cas de bavure, d'abandon ou de risque de dénonciation, il n'hésiterait pas à enfermer dans les geôles ceux qui se risqueraient à le trahir. Le trahir, mais pour quoi faire ? Une fois qu'il leur aura dit que...

Non ! Il ne leur dira pas tant qu'il ne sera pas à la troisième phase...

Il ne prêta pas attention à sa remarque et poursuivit, d'une voix tout aussi sèche que calme, dévoilant une sorte de paradoxe dans son comportement. Il n'était pas armé mais avait l'air paré au combat. Il n'était pas incisif mais semblait parler comme une lame de rasoir. Ses yeux ne laissaient rien transparaître alors que l’événement était historique. Au fond de lui, ses sentiments se bousculaient. Son cœur devrait battre la chamade mais l'individu restait de marbre. Tout cela était de l'entraînement. Du théâtre. La pièce allait bientôt commencer. La première scène s'ouvrait.

« J'étais persuadé que ce serait vous, le premier Lanyshta à venir me voir. Je partage votre avis, monsieur Rubus. Tout cela était écrit, car sinon je n'en aurais pas eu un tel pressentiment. Il tendit sa main pour une bonne poignée d'accueil. Êtes-vous seul ? »


Cela avait commencé.
Acte I, Scène I.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 14 Fambir 815 à 11h04
 
***
Rubus était à l'inverse du commis. Il était armé mais pas menaçant du tout. Il avait un arc, déjà bandé, attaché dans le dos et facile à saisir, ainsi que des flèches dans un carquois à son coté, mais à sa façon de donner l'impression d'être gêné par l'arme on sentait que même si on devais en venir à se battre, Rubus n'aurais pas le temps de saisir son arme avant que son adversaire soit sur lui. Et il est difficile de tirer sur quelqu'un quand ce dernier n'a qu'un geste de la main à faire pour dévier l'arme.
***


« Pour autant que je sache, les autres Lanysthas ne vous font pas assez confiance pour venir. Certains me conseillaient de ne pas venir même, mais qu'importe. Je ne suis pas un lâche, et voyez vous, je n'ai pas oublié que j'avais une dette envers celui à qui vous avez demandé de nous contacter. Une intuition me laisse à penser que vous êtes plus proche de cette personne que vous le dites mais qu'importe au fond. La seule chose qui a toujours compté au fond c'est quel est le profit mutuel que l'on peut tirer dans toute relations, n'est ce pas ? à quoi sert d'avoir des amis si on n'en tire aucun bénéfice, même si le bénéfice doit être mutuel pour que nos amis ne nous lâche pas. »


***
Rubus avait ainsi posé les bases de la relation qu'il s'attendait à avoir avec le commis. Selon les cas il n'était pas aussi explicite, parfois il considérait quelqu'un comme amis juste parce que le profit qu'il en tirait était de se sentir bien en sa compagnie, mais dans tous les cas selon sa conception il faut tirer profit de toute relation et c'est ce qu'il espérait faire.
***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Sukra 14 Fambir 815 à 12h35
 
Le Commis écouta avec la plus grande attention les informations qui lui étaient données par son homologue kil'déen. Dans ce genre de cas, il était primordial de procéder à un dialogue étapes par étapes. Il fallait poser des bases, apporter des réponses aux questions, et s'entretenir mutuellement sur une bonne relation. Il fut étonné de voir que le mot de l'amitié fut le premier utilisé, et pensa dans un premier temps à un piège. Il s'imagina ensuite la peur que devait ressentir le mutant face à une autorité qui n'hésitait pas à faire savoir ses envies d'arrêter et maîtriser les Lanyshtas.

Il adopta une attitude tout à fait calme et sereine, chose rare pour son état. Les mains dans le dos, il se mettait à la merci de son adversaire, même si sans doute il réussirait à ruiner ce pauvre homme s'il tentait quoique ce soit. Il était plus grand physiquement, plus imposant et avait largement plus d'expérience dans la lutte que le musicien. Mais une chose était à prendre en compte : le musicien était un mutant. Un être évolué, aux capacités décuplées. Qui sait ce dont il était capable de faire réellement. Et puis, il l'avait déjà vu à l'oeuvre. Il avait tenu bon face à l'étrange créature de la place du Martel.

Il émit un petit rire moqueur tout en baissant le regard puis marqua une pause avant de répondre :


« Monsieur Rubus, votre volonté de vous racheter ne m'est pas indifférente. Toutefois, si je ne saurais dire vos intentions réelles, je puis vous certifier que je ne recherche pas en vous de quelconque bénéfice personnel. Je suis ici pour comprendre et avoir les moyens de protéger les citoyens du Kil. Avant de poursuivre, je veux que vous compreniez bien cela. Je ne suis l'ennemi de personne, ni même l'ami de quiconque. Je suis le glaive de la Défense de ce quartier, rien de plus, rien de moins. Le comprenez-vous bien ? »


Il leva un sourcil intimidant tout en penchant sa tête en avant. Dans l'attente d'une réponse, il gardait une attention autour de lui. Nul ne savait si un autre Lanyshta pouvait apparaître à tout instant. Mais tenus là, au milieu de nul part, dans le plus grand secret, il verrait arriver n'importe qui de loin, à moins que la personne ne soit invisible. Rapidement, il émit une petite pensée de rappel. Au cas où, son épée était enfouie dans les broussailles, à seulement deux mètres de là. En un bond et un mouvement, il pouvait attraper la garde, la dégainer, et se défendre.

Se défendre, la priorité d'abord. Qui sait quelles étaient les intentions de ces mutants. Qui sait ce qu'avait pu leur dire ce Klem. Il les avait sans doute endoctriné. Il les avait tourné vers le mauvais chemin. Vers le Rien. La voie des Sans-Destin, ce qu'il y avait de moins noble à accomplir. Au fond de lui, il commençait à apprécier ce Rubus, lui et son côté aventureux avait quelque chose d'intéressant. De... commun.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 15 Fambir 815 à 02h42
 
« Me racheter ? Je n'ai rien fais de mal ? »
Dis prestement Rubus en écoutant le commis avant de réaliser que celui ci parlait sans doute de sa dette envers Fred Dalnois.
« Oh vous voulez parler me racheter envers Fred Dalnois, oui, et bien je verrais avec lui quand je le reverrais. Je suppose que c'est votre frère ou cousin ou quelque chose comme ça si ce n'est votre ami.
Quand à vous, vous dites que vous avez besoin de moi pour aider à la défense des citoyens du kil. Naturellement il s'agit d'un service que je peux rendre et qui me sert aussi, mais comprenez bien que les gens d'armes sont payés pour ça et n'ayant pas de fonction officielle ce n'est pas mon cas. Certes je peux aider, mais j'attends donc un retour en échange. Autrement dit, si je vous suis utile il faut que l'utilité soit réciproque, fut ce simplement financièrement.
Effectivement lorsque le gain est purement financier on considère généralement que c'est une relation purement professionnelle, mais dans le milieu on utilise le terme d'ami au sens large. D'ailleurs vous savez sans doute mieux que moi qu'un contrat non officiel engage généralement les 2 parties puisque chacune pourrait dénoncer l'autre si elle se fait prendre. D'où le terme d'ami.
»
Rubus prononçait ces mots sans menace. Il aurait pu continuer en expliquant que dans le milieu si on ne sent pas son partenaire au début on le laisse tomber avant qu'il ne nous tue ou nous vende en ayant effacé les preuve. Si on lâche quelqu'un avant qu'il n'ait un dossier suffisant pour nous inculper, il ne peut pas nous faire de chantage pour nous obliger à rester à son service. Il fallait réussir à sentir pour cela ses interlocuteur relativement rapidement, mais jusqu'à présent Rubus y avait assez bien réussi. Pour l'instant Rubus n'a pas d'opinion sur le commis Keymlos et souhaitait savoir ce qui pourrait lui être demandé avant de juger ce dernier.


Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 18h27
 
Lorsque Rubus Tectus aborda le sujet de l'avatar Fred Dalnois, le Keymlos ne laissa rien transparaître de ce qu'il pensait en cet instant même. En quel honneur ces suppositions étaient-elles faites ? Il parlait, lui, du délit de mensonge à une autorité supérieure, lorsqu'ils s'étaient vus et avaient discuté sur le Parvis, il y a de cela plusieurs mois. Lorsque Rubus tectus ne s'était pas dénoncé directement, adressant un joli message de déni à la Loi. Il préféra ne pas relever la chose. Il était ici dans un objectif précis, il ne fallait pas froisser l'adversaire.

Puis, le musicien parla d'argent. Nous y étions donc. Il était stupéfiant de voir comment les individus, à quelconque échelle que ce soit, savaient manier l'art de l'argent et de la négociation. On était tous corrompus, de la plus petite graine au chêne le plus flamboyant. De l'homme le plus insignifiant jusqu'au maire de Kil'dé. Personne, ô grande Scylla, personne n'agissait dans un simple dessein religieux et mystique. Il préféra, une fois de plus, se taire et poursuivre son écoute.


« (...) mais dans le milieu on utilise le terme d'ami au sens large. »


Il resta de marbre. Dans le milieu, on appelait ça littéralement un Indicateur. Il avait suffisamment côtoyé les criminels et les garçons des rues pour connaître que ce dont il était question ici était de monnayer l'information au sein d'un réseau non officiel. On venait de lui donner un argument de plus pour justifier de la dangerosité des Lanyshtas. Non seulement ces derniers se permettaient d'afficher leur indépendance aux autorités sans que l'on ne prenne aucune mesure contre eux, mais en plus, certains se permettaient de négocier de l'argent avec une figure de la Défense.

Le Keymlos observait autour de lui.
Si les Lanyshtas voulaient faire bonne figure, c'était raté.

La conversation allait dans le sens d'un officiel face à un officieux. Un membre de l'ordre exécutif face à un membre d'un groupuscule semi-organisé. Voire même entièrement organisé, de ce qu'il avait pressentit dans ses songes. Dans ce qu'il négligeait de lui. Ce qu'il se refusait d'accepter. Pour lui, c'était comme s'il l'avait toujours su. Comme s'il se servait d'un outil comme un autre. Il n'en était pas un, loin de là. Ou plutôt, la question de savoir s'il en était un ou pas ne se posait pas. Il se disait qu'il fallait simplement réorganiser les choses avec eux.

Ou peut-être se cherchait-il des réponses à sa propre condition ?


« Vous êtes un bien amusant personnage, monsieur Rubus.

Voilà que vous me parler de contrat, d'argent et de confiance alors que nous avons à peine entamé les présentations. Mais soit, puisque vous voulez parler affaire directement, j'irais dans votre sens. Sachez que je mène actuellement une enquête. S'il me vient à l'idée de faire appel à une source pour répondre à certaines questions, je sais à qui faire appel. Et encore plus aujourd’hui, maintenant que je vous ai rencontré. Mais ce dont je voudrais parler n'a rien à voir avec l'enquête que je mène actuellement. Il n'est pas question ici de me corrompre et d'entrer dans les bassesses pécuniaires.

Je vous propose une quête mystique et philosophique sur votre condition. Pas un acte de délation contre de l'argent. Soyez-en certain. Je vais vous poser la question une dernière fois et je vous dirais ce que j'aurais à vous dire. Libre à vous par la suite de le répéter aux autres si vous voulez être mon intermédiaire. Monsieur Rubus...
Êtes-vous seul ou pensez-vous que d'autres viendront ?
»


Il demandait cela pour connaître le danger véritable. Même s'il ne faisait pas confiance, l'établissement d'une première vérité se faisait dans des choses concrètes. Si Rubus Tectus mentait, il pourrait établir un niveau de confiance à attribuer à son interlocuteur. S'il disait la vérité, le curseur basculerait plus rapidement vers l'absolu confiance, sans l’atteindre complètement. Cette question lui permettait également de savoir quel était le niveau d'influence de Rubus Tectus au sein du groupe des Lanyshtas. Les autres mutants lui faisaient-ils confiance ? Allaient-ils éviter de venir et laisser le pauvre musicien seul face à l'inquisiteur ? Agissaient-ils en groupe uni ou fonctionnaient-ils par mouvements solitaires, désolidarisés ?

Une première étape vers la découverte du tempérament de nombre d'entre eux. Une étape cruciale pour la suite des relations qu'il entretiendrait avec les Lanyshtas et les questions qu'il leur poserait. Mais d'abord, il fallait terminer l'étape première.


« N'oubliez pas que je suis Commis à la Défense, pas à la gâchette facile. Prenez tout le temps que vous avez de convaincre vos homologues. Et si vous demeurez seul intermédiaire entre la Loi et eux, alors nous pourons alors négocier un salaire pour ce statut spécial que vous demandez. Mais ne vous attendez pas à une somme supérieure à 1 Hyalin par jour... Je déteste les gourmands. »


Humour ? Impossible de le savoir, mais brillait dans ses yeux quelque chose d'étrangement singulier. Qui ne correspondait pas à sa personnalité. Comme une légèreté indiscernable, presque impossible à déceler aux premiers abords. Peut-être que dans le fond, il avait un côté humain. Ou n'était-ce là qu'une ruse ? Il brillait de malice. Lui qui n'aimait pas la gourmandise se régalait de cette introduction aux Lanyshtas. Il voulait en apprendre plus, encore plus. Toujours plus.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 16 Fambir 815 à 23h37
 
*** Le commis parla longtemps et pendant ce temps Rubus nota dans un coin de son esprit toutes les remarques qu'il lui venaient à l'esprit. Sa condition de lanystha avait développé cette capacité que tout krolanne a plus ou moins et il était capable de suivre une conversation compliqué et de savoir quoi répondre à chaque point sans en oublier désormais.

Lorsque vint son tour de parler il commença donc : ***

Oh vous souhaitez que l'on se présente d'avantage ? Hé bien vous savez déjà que je suis Rubus Tectus, comme je viens de vous le dire j'ai une certaine habitude du milieu que j'ai côtoyé longtemps avant de devenir Lanystha. Ces derniers temps je travaille pour les commerces et pour quelques clients qui me demandent de marchander les produits pour eux, ce qui est certes plus honnête mais paye moins. D'où des fins de mois difficiles.

Vous me parlez d'une quête mystique et philosophique sur qui je suis ? Mais je crois qu'un philosophe y a déjà répondu :
nous sommes des êtres pensant et puis c'est tout. Tout ce que l'on vis pourrait très bien n'être qu'un rêve. Qu'est ce que cela nous apporte de savoir cela ? Rien ! La seule vraie question est d'étudier les règles de ce "rêve" car tout ce qui se passe dans ce "rêve" a une certaine logique. Pour nous les lanystha nous avons des capacité supplémentaires plus ou moins développées et qui peuvent avoir une explication, mais nous ne sommes pas au kil dara ici. J'apprendrais à les utiliser si j'en ai l'occasion, mais pas la vérité qui se cache derrière, cela ne m'intéresse pas.
Quand à savoir si je suis seul, pour autant que je sache oui. Les autres lanysthas avec lesquels j'ai été en contact ne souhaitaient pas vous rencontrer, ils n'ont aucune confiance en vous. Je pense être seul. Cependant je ne peux le garantir, je ne suis pas dans la confidence de tous les lanysthas. En temps que Lanystha, j'entends beaucoup de mes confrères mais ceux qui ne veulent pas partager leurs pensées ne le font pas.

Vous ne le savez peut être pas, mais les Lanysthas sont télépathes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils partagent tout ce qu'ils pensent, juste que ce qu'ils veulent partager ils le partagent. Hop, une petite vérité qu'il est sensé savoir déjà si ce que dis klem est vrai, pensa Rubus pour lui même.

Quand à convaincre mes homologues, il faudrait 2 choses avant que je n'essaye :
d'une part que je sache ce dont il retourne, d'autre part que la confiance se soit installée entre nous. Pour l'instant estimez vous heureux si j'accepte ce que vous allez me demander de faire. Quand à la rémunération, en général on ne parle pas de rémunération par jour sauf pour les travaux qui prennent 100% du temps de celui que l'on emploi, mais de toute façon c'est des travaux limité dans le temps donc on peut aussi parler en rémunération au travail. On parle de rémunération en fonction de la tâche.
Que ce soit clair, en temps que travailleur j'ai environ 4h de disponibilité par jour en dehors de mon travail que je peux utiliser comme je le souhaite, le reste du temps étant soit du travail soit du repos. Gagner un hyalin de plus par jour est intéressant si ça n'occupe que mon temps libre, je gagne moins que ça en moyenne lors de l'utilisation de mon temps libre. Par contre si vous me proposez un emploi à temps plein, 1 hyalins par jour c'est nettement moins que ce que je gagne en moyenne par jour donc je me verrais obligé de refuser.



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 17 Fambir 815 à 18h25
 
Lorsque Rubus Tectus commença à parler, le Commis fut à deux doigts de soupirer longuement. Au lieu de cela, il prit une longue inspiration saine, feignant de s'intéresser à ce que le Musicien lui disait. Il gonfla ses poumons avec toute la puissance que lui permettaient ses bronches et inclina légèrement la tête en arrière pour que ses esgourdes s'ouvrassent plus amplement. Ses bras vinrent se caler derrière son dos et sa posture générale laissait entrevoir un élan de courtoisie, de diplomatie prononcée et d'attention significativement adressée. Il était bien dressé, mais dans le fond, il jurait.

Il jurait parce qu'il était en situation de faiblesse. A la moindre parole déplacée, tout serait fini. Ou du moins, tous les moyens diplomatiques dont il disposait seraient finis. Il ne voulait pas en venir à convoquer par la Loi les Lanyshtas dont il soupçonnait l'existence et leur infliger de lourdes épreuves (et encore moins les rendre plus craintifs aux égards des autorités du sharss). Il ne voulait pas non plus que des mutants se retrouvent entre les mains de miliciens et de certains de ses collègues plus abrutis et moins dogmatiques que lui ne l'était.

Rubus ne se doutait pas qu'en réalité, le Keymlos avait effectué un premier pas en tout bon discernement, et s'évertuait à dialoguer avec ces êtres dangereux - pour lui et certains membres de la Mesure, précisons. Il ne se doutait pas que le Commis avait la possibilité de lancer plus d'une dizaine d'avis d'arrestation sous motif de perturber les instances religieuses et pour simple soupçon d'un membre de la Commissure. Il avait près d'une demi-douzaine de cartes en main et avait choisi la plus calme, la plus sereine et la moins brutale.

Il riait de ce choix. En cet instant précis, il avait envie de sortir la carte de la prison. Mais que voulez-vous... S'il faut écouter les Lanyshtas, alors ce Lanyshta, il écouterait. Il acquiesçait à la moindre des paroles, au moindre mot. D'abord une présentation, puis de la pseudo-philosophie et de nouveau cette histoire de confiance. Comble du comble, la tirade se termina par un chiffrage arithmétique sur le salaire, la proportion de travail, le pourcentage de gain et de bénéfice et le nombre d'heures passées à effectuer la tâche.

Mais sur quel fou était-il donc tombé. De tous les Lanyshtas de la cité, il fallait qu'ils lui envoient le plus pragmatique et calculateur d'entre tous. Cet homme devenait de plus en plus surprenant. Il ne s'arrêtait jamais de parler, et tout ce qu'il disait était aussi mystérieux qu'anodin. Une seule chose retint son attention :

Les Lanyshtas sont télépathes.
Alors il en était réellement un...

Après la longue tirade de son confrère kil'déen, il s'inclina et eut un petit sourire de satisfaction. Il réfléchit d'abord à la manière dont il allait aborder le sujet, puis prépara son discours. Il ne fallait pas ricocher sur le moindre mot. Tout devait être dit et bien dit pour que son discours soit clair et sans ambiguïté. A la surface, cela avait l'air d'une intense réflexion. Il mit effectivement quelques secondes avant de poursuivre.


« Monsieur Rubus, je vous remercie grandement pour toutes ces précisions.

Vous m'avez l'air honnête et franc. Honnête et franc mais surtout curieux. Je crois donc qu'il serait plus sage pour moi de vous dévoiler quelle est la raison de ce rendez-vous. Je pense que cela serait impoli de ma part de vous faire patienter plus longtemps. Pour votre rémunération, si je suis heureux de vous savoir agir dans mon sens, je vous retourne le mot : soyez heureux que j'accepte de parler de rémunération. Ce sera dur à négocier avec le Haut Commis, mais je veux bien essayer de le faire pour vous.

Voilà donc les bases de posées. Vous n'êtes pas sans savoir que votre présence dans le Kil'dé est perçue pour une grande majorité des membres de la Mesure comme une potentielle menace, bien que cela eut été prévu par le Cantatère. Il n'est pas d'autre menace que celle qui se veut perturber l'ordre établi. Les Lanyshtas ne perturbent pas l'ordre établi, puisqu'ils sont prévus, me direz-vous. Mais il n'est dit par aucune imprécation que les Lanyshtas sont aussi une chose bénéfique.

Là dessus, je laisse libre à chacun d'interpréter du bien ou du mal que peuvent causer les Lanyshtas. Tout ce qui m'importe ici est de rechercher ces derniers. Vous pouvez croire qu'il s'agit d'une traque. Ou même d'une purge. D'une... rafle ? J'ai entendu beaucoup de vocabulaires à l'égard du travail que je réalisais. Beaucoup de choses m'ont fait sourire.
»


Il se tourna et fit quelques pas en s'écartant de Rubus, lui présentant son dos mais ne baissant néanmoins pas sa garde. Il avançait posément, les mains toujours croisées derrière le dos, en direction opposée, pas trop loin pour continuer à se faire entendre par son interlocuteur. Et si ce dernier voulait le suivre, le Keymlos s'arrêterait net, pour ne pas trop s'éloigner du point de rendez-vous. On ne savait jamais si quelqu'un d'autre allait arriver. Il attrapa la branche d'un buisson rampant et y cassa une brindille sur laquelle reposaient deux feuilles vertes et pleines de vies.

« Mes informations me font savoir que les Lanyshtas savent très peu de choses de leurs conditions, et les Krolannes également. Il n'existe à l'heure actuelle aucun lien entre les esprits perdus de Scylla et les membres officiels de la Mesure. Cette interdépendance nuit aux deux types, dès lors que l'on sait que notre quartier, le Kil'dé, a toujours su se montrer bon envers ses habitants. Nous sommes voisins. Nous nous sommes toujours aidé mutuellement. Dit-il en se tournant pour montrer les deux feuilles qu'il avait arrachées.

Si cette bouture est plantée dans le sol, un second buisson apparaîtra quelques années après. C'est une Loi immuable de la nature. Cette évolution de quelque chose qui est supposé mourir en une nouvelle entité est un élément clef de ce que je recherche.

Pouvez-vous comprendre ce que je recherche, monsieur Rubus ?
»


C'était un test. Un pur et véritable test. Il voulait savoir si les deux pensaient de la même manière, ou s'il allait devoir partir seul sur ce terrain et enseigner quelque chose à son nouvel ami. Il ne s'agissait là ni d'un piège ni d'une farce. Le Keymlos aimait simplement poser des questions, de temps en temps, pour marquer un temps et s'aventurer dans les esprits de ses interlocuteurs. C'était une habitude d'interrogatoire. De la manipulation ? Complètement. Il était parti pour manipuler la conversation dans le sens qu'il voulait lui donner.

Rubus Tectus allait-il s'engager dans l'ouverture et jouer le jeu de la devinette, ou faire volt face et renoncer à une révélation qui pourrait s'avérer intéressante pour la suite en montrant les dents ?




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 27 Fambir 815 à 13h44
 
Ce que vous recherchez... Hum, ça me parais évident mais est ce que vous me poseriez la question si ça l'étais.
Voyons voir, vous dites que vous voulez faire vivre une jeune pousse en parallèle de l'arbre principal. Autrement dit vous voulez être la main qui guide le nouvel arbre et qui s'assure qu'il ne vienne pas gêner son père.
Vous êtes l'instrument du destin qui s'assure qui cherche à ce que le destin des Lanysthas ne viennent pas perturber le destin des simples krolannes, non ?


*** Rubus avais présenté les choses ainsi car il sentais que c'était ce que le commis souhaitais entendre, mais au fond il pensait plutôt : ***

Pensée :
vous êtes un homme de pouvoir, et comme tout homme de pouvoir, vous en voulez d'avantage. Autrement dit vous voulez contrôler autant de Lanystha que possible.

*** Les 2 formulations étaient juste, cependant l'une était beaucoup plus diplomatique que l'autre. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 27 Fambir 815 à 18h26
 
Il avait entendu les pensées du Musicien, mais en fit, littéralement, fi. Rien ne devait perturber son raisonnement. La démonstration devait être parfaite. Il concentra son regard sur la surface de la feuille et poursuivit, sagement :

« Malheureusement, dans mon image, cette jeune pousse a déjà fait un arbre. Et il m'est impossible de contrôler quelconque arbre qui se serait déjà fait une vie. Non, bien au contraire, je veux retrouver l'origine de cette pousse. Je veux voir à quoi ressemble l'ancien arbre, afin d'anticiper les mouvements et la morphologie du nouveau. Autrement dit, monsieur Rubus, je veux retrouver ceux qui, comme Klem, font partie de la première vague. Et pour cela, il n'y a que des Lanyshtas qui peuvent m'aider à y parvenir.

Voilà la raison de notre rencontre, monsieur le Musicien.
»


Il était aussi sincère que naturel. Même si cela n'était pas un mensonge, il cachait encore de nombreuses choses. Mais le niveau de confiance auquel se référait constamment son interlocuteur n'était pas encore suffisamment installé. Lui aussi, de son côté, ne faisait pas confiance à ce Musicien. Le Keymlos voulait savoir s'il pouvait lui dire entièrement tout avant de dévoiler ses cartes. Cela ne serait pas avant un petit moment, mais un premier pas était fait...



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 5 Marigar 815 à 10h45
 
*** Rubus réfléchi. Quelque chose ne lui paraissait pas logique. Puis d'un coup il compris quoi : ***


Hum, retrouver les premiers Lanysthas ? Tout d'abord nous ne sommes pas sur que Klem soit un de la première vague ni même que cela fonctionne par vague. D'ailleurs la seule personne qui ait affirmé que cela fonctionne par vague nous a déjà menti et l'a exprimé sur un lieu auquel seul les Lanystha ont accès. Seriez vous vraiment aussi un Lanystha comme Klem l'a dit en vous rencontrant, Monsieur le Commis ?
Dans tous les cas en quoi avez vous besoin de moi ? Vous avez déjà Fred Dalnois si vous ne faites pas qu'un avec lui.


*** Kharib venais en effet de l'informer qu'il avait tenté une divination sur la personne de Fred Dalnois et qu'aucun Lanystha ne répondais à ce nom. Il répondit en retour à Kharib : ***


Pensée :
Hum, combien de temps met une divination ? Seriez vous capable d'identifier si le commis Keymlos est un Lanystha par ce procédé ?


*** Puis il continua de parler avec le commis, la pensée étant bien plus rapide que les mots et pouvant aisément paraitre une simple hésitation. ***


Quand à retrouver des Lanysthas du début, il me semble probable que vous en ayez pas mal en prison. Je crois me souvenir qu'avant de devenir Lanystha j'avais un gros à priori négatif sur ceux ci du fait de certains du début, tout en comprenant maintenant qu'ils étaient probablement devenus fou par le changement auquel rien ne les préparait. Avez vous interrogé ces derniers ? Que vous ont ils dit ? Personnellement je ne suis pas Lanystha depuis assez de temps pour avoir la moindre information qui puisse vous mener aux premiers, ceux ci ne s'exprimant même pas sur la pensée commune, à part ce Klem que vous avez déjà rencontré.


Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 5 Marigar 815 à 13h06
 
***

Les clapotis de l'eau du lit,
Brume incolore du cerveau,
Un voile de calomnie, filent.




***


Le Musicien n'était pas convaincu par les propos du Commis, et cela se voyait. Qui sait ce qu'il tramait avec ses autres amis Lanyshtas. Ce qu'ils préparaient comme coup était certainement plus risqué que ce que réalisais le Keymlos, pas pour lui, uniquement, mais pour l'ensemble des partis. Il plissa les yeux, comme pour déceler une once de vérité. Rubus posait tant de questions, sa curiosité était intéressante. Le fonctionnaire restait de marbre, et répondait, sagement...

« Votre sens de la logique me fait douter sur vos capacités, monsieur Rubus... Vous semblez ne pas encore comprendre tous les rouages de cette affaire. Vous avoir avec moi ne serait pas pareil qu'avoir l'emblématique monsieur Dalnois. J'ai effectué des recherches, et il se trouve que ce Dalnois n'existe pas dans le Kil'dé. »


Il venait de tuer son Avatar. Il laissa tomber son bras le long du corps et jouait toujours avec la petite feuille, comme si celle-ci ne fut qu'un simple fil du destin. Il la laissa tomber, afin qu'elle puisse rejoindre le sol, comme sa prédestination le lui obligeait.

« Il est probable d'ailleurs qu'il ne soit même pas d'ici, et soit un voyageur itinérant. Il ne m'a pas donné plus d'informations sur sa vie, ses origines, et même ce rendez-vous. (Silence) Vous m'avez bien compris, monsieur Rubus, c'est bel et bien Fred Dalnois qui est à l'origine de notre rendez-vous. Il m'a proposé un premier contact en échange de mon silence sur sa personne vis à vis de mes supérieurs. Sachez que tout ce que je vous dit là est hautement confidentiel et pourrait me valoir ma place. C'est vous dire à quel point je met entre vos mains une confiance infinie. »


La graine était semée. Bientôt, Rubus se questionnerait sur l'identité de Fred Dalnois, et ferrait vite le rapprochement entre lui et le Commis. Il était temps de se dédouaner. De montrer patte blanche et semer le doute et la confusion. Il adorait ce jeu de duperie. Lequel des deux gagnerait ?

« Je soupçonne Fred Dalnois d'être l'un de ces anciens Lanyshtas. Ce qui le rendrait beaucoup plus intéressant, et expliquerait sa disparition. Quel intérêt aurait-il à nous arranger ce rendez-vous ? Je n'en sais rien. Peut-être a-t-il été poussé par une main plus fédératrice. Peut-être fusse-là le travail du Un...

Quoiqu'il en soit, je ne savais pas que nous pouvions avoir des Lanyshtas dans les prisons du commissariat. Cette piste me semble tout à fait explorable pour le moment. Il me faudrait cependant... Une certitude.
»


Il regarda Rubus Tectus dans les yeux.

« Êtes-vous avec moi, monsieur Rubus ? Enquêteriez-vous sur cette affaire en tant que consultant ? Afin de démêler le vrai du faux, et trouver des réponses, non seulement sur notre avenir, mais également sur l'avenir du Quartier. Vous êtes mon Voisin, un membre de mon Sharss, qui signifie pour moi autant d'honneur que de posséder mille frères. * Me suivriez-vous ? M'aideriez-vous, monsieur Rubus ? »


*Autant d'honneur que de posséder mille frères : Expression signifiant l'honneur ultime d'avoir un grand nombre de sa fratrie dans les alentours et dans le quartier du Kil'dé. Le quartier, ainsi considéré comme familiale, est d'autant plus vu comme un véritable foyer que s'il n'était habité par de simples voisins. Il s'agit là d'une grande marque de respect.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 9 Marigar 815 à 20h51
 
*** La discussion était entremêlée et demandait une vraie réflexion pour démêler le vrai du faux. Rubus y renonça d'ailleurs après avoir pris plus d'une minute à réfléchir.
Pendant cette minute il avais réfléchi au message que lui avais envoyé Kharib. Fred Dalnois était un nom d'emprunt à priori, en tout cas il n'existait pas. Certes le commis confirmait que Fred Dalnois n'existait pas en kil dé, mais pourquoi aurait il arrangé un rendez vous entre le commis et lui même ? ça ne se tenait pas. Le plus crédible était que Fred Dalnois et le commis ne fasse qu'un, mais d'un autre coté quelle est la fiabilité de la divination ? Si ça se trouve Monsieur Dalnois est mort et ne peut être donc détecté ?
Après cette réflexion, toujours au cours de la minute, Rubus réfléchi de la manière suivante :
de toute façon, que Monsieur Dalnois existe ou non, qu'importe ? J'ai là une opportunité de rencontrer les anciens Lanystha qui se trouvent dans les prisons. Il suffit pour cela de répondre : ***


Oui. Du moins pour essayer de déterminer si les prisonniers officiellement Lanystha des prisons en sont vraiment, et comprendre comment ça a pu leur arriver de se comporter en faux frère. *

*** Et voilà, Rubus s'était engagé à faire quelque chose sans être sur que ce soit une bonne idée. Bah on improvisera. ***



se comporter en faux frère : la pire insulte en kil dé où chacun se considère comme le frère des autres.


Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 10 Marigar 815 à 12h38
 
L'Acte I, Scène I, de la petite mise en scène du Keymlos se terminait par quelque chose de bénéfique pour chacun des protagonistes. Il acquiesça, lentement, rendant hommage aux propos du Musicien. Le voilà parti à l'aventure avec un homme dont il ne soupçonnait pas le caractère courageux il y a de cela quelques jours. C'était une chose de s'engager avec la Défense pour interroger des hommes en prison. C'en était une autre de le faire avec le Commis réputé comme étant le plus strict et drastique de tous. S'ils échouaient, qui sait ce que ferrait Thak Keymlos pour empêcher Rubus Tectus de parler et dénoncer l'intrusion d'un non-membre de la mesure au sein du Commissariat.

« Fort bien, je suis ravi de vous avoir à mes côté, monsieur Rubus, le Lanyshta. Dit-il avec humour, tout en tendant la main pour une poignée cordiale. Dites-moi, cependant, comment avez-vous eut vent de la présence de ces individus dans les prisons du sharss ? »


Le Keymlos décocha un petit regard sournois. Avec cette question, il entendait bien dévoiler le jeu de Rubus et, au mieux, essayer de trouver d'autres membres Lanyshtas pour étendre le réseau. Il en connaissait un certain nombre, il avait à présent de quoi faire une liste. Même s'il n'avait pas les noms des personnes qui accompagnaient le groupe à la place du Martel, il pouvait en faire un descriptif et le donner à ses commanditaires. Klem, Rubus Tectus, Thaïs D'Ascara, et tant d'autres. Petit à petit, les mailles de son filet se refermaient sur ses proies. Bientôt, le jeu pourrait enfin commencer. Car ce n'était là qu'un échauffement...



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 10 Marigar 815 à 13h28
 
Bah, disons surtout que c'est un endroit logique où je m'attends à en trouver.
Comme vous le savez sans doute, les Lanystha ont beaucoup fait parler d'eux il y a 1 ou 2 ans, enfin je ne sais plus quand exactement, avec une réputation de tueurs ou de fous. Mais nous ne sommes pas du genre à répondre à la barbarie par la barbarie, il me parais donc normal que les quelques Lanysthas que l'on a réussi à capturer ont été mis en prison.

C'est ce qu'indiquaient les rumeurs qui circulaient dans les bas quartier du moins, et même si elles ne sont pas toutes véridiques, ces rumeurs paraissaient logiques.


*** Rubus espérait vraiment ne pas se tromper sur ce coup là. Le commis serait probablement très déçu si il ne mettait pas la main sur quelques Lanysthas de cette manière, mais l'erreur était humaine et ça reste donc une possibilité non négligeable. D'ailleurs dans quel état seront les Lanysthas capturé voilà probablement plus d'un an ? Seront ils des légumes incapable d'entendre les pensées ? Rubus comptait bien tenter de les faire sursauter pour les identifier, mais si ils n'entendaient plus les pensées ça sera problématique. Cela dit Rubus avait encore une ou 2 cartes dans sa manche et il pourra toujours improviser si jamais ça tourne mal. ***


Tient pendant que j'y pense, je suppose que vous n'allez pas me faire entrer dans le commissariat en temps que Lanystha ? Même si nous ne sommes pas aussi mal vu que dans les autres kil, je n'ai pas trop envie d'être publiquement reconnu de tous comme tel. Par ailleurs les éventuels Lanysthas en prison ne s'ouvriront pas forcément à moi si vous me présentez comme votre consultant.
J'ai quelques idées à vous suggérer pour me faire entrer légalement dans les prisons sans éveiller les soupçons des détenus, mais vous en avez probablement aussi et sans doute de meilleures ?


*** Rubus ne se définissait pas comme un virtuose de la surprise pour rien, il avait des notions sur beaucoup de choses et les idées qui vont avec pour les exploiter. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 10 Marigar 815 à 13h49
 
Le Keymlos réfléchit pendant quelques instants au meilleur moyen de faire entrer le Musicien dans le commissariat. Effectivement, conserver secrète l'identité d'un Lanyshta était devenu une priorité depuis qu'il avait voulu agir seul sur ce plan. Sans l'aide de la Mesure, cela serait compliqué d'opérer tout en écartant les preuves de son passage. Il était Commis de la Défense, mais pas Haut Commis. Les prisons étaient soumises à un ensemble de codes et de règles. Nul ne pouvait entrer sans laisser une trace de son passage. Du moins, en théorie...

« Effectivement, il y aurait bien un moyen. Le meilleur d'entre eux est de vous attribuer le rôle d'enquêteur privé. Nous avons déjà eut des précédents. Une carte de visiteur vous serait alors donnée, et vous pourrez voyager librement à l'intérieur du Commissariat. Je peux également vous nommer Adjoint à la Défense, mais j'imagine que vous ne recherchez pas à tenir ce poste dans notre société. Il faudrait également que j'en parle aux Augures. Et, pardonnez-moi mais...

A moins que vous ne connaissiez un Prédicateur ou un Archiviste Lanyshta qui saurait taire cette petite manigance pour ne pas éveiller les soupçons, cela serait impossible. Imaginez-vous un monde dans lequel un musicien accéderait à la Commissure dans la plus grande simplicité que celle de dialoguer avec moi. Vous seriez immédiatement reconnu comme ayant des capacités spéciales.

Si vous voulez que cela reste discret, le seul moyen est de le rester.
»




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 10 Marigar 815 à 14h19
 
« Un rôle d'enquêteur privé ne me permettrait pas d'obtenir la confiance de détenus. Le meilleur moyen d'obtenir la confiance de détenus est d'être soi même un détenu. Bien sur je ne dis pas qu'il faut m'emprisonner pendant des années comme les probables Lanysthas présent dans les prisons, mais le meilleur moyen de me faire entrer en toute discrétion me parais quand à moi de me mettre en cellule de dégrisement, et si elles ne sont pas au même endroit de prétendre qu'elles sont pleine.

Bien sur je ne serais pas aussi efficace si je suis bourré que si je suis en pleine forme, mais je ne suis pas pour voler afin que vous me preniez en flagrant délit et je n'imagine pas d'autres petits délits qui pourraient me valoir une peine de prison courte. En tout cas c'est le meilleur moyen d'avoir la confiance des co détenus.
»



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 10 Marigar 815 à 16h18
 
Sortir des sentiers battus ? Manipuler le Destin ? Ce n'était pas là une chose à laquelle le Keymlos pensait. C'était même impensable. Nul doutes que Rubus Tectus était un homme pragmatique qui savait user de théâtralité, même lorsque cela ne paraissait pas nécessaire. Faire entrer un Lanyshta dans les prisons, le détourner des cellules de dégrisement pour le mettre en contact avec d'éventuels autres Lanyshtas devenus névrosés, c'était là une idée pour les moins surprenante mais inapplicable pour le Commis. Hors de ses compétences, mais également hors de l'éthique qu'il s'imposait en tant que croyant en les récits de Scylla, et plus encore fervent défenseur de la Loi du Un.

Il s'agissait là d'une manipulation trop risquée pour un résultat faiblement probable. Il ne pouvait se le permettre et ne le permettrait pas. Non, ce qu'il faudrait serait une autre approche. L'approche de l'interrogatoire, dans les salles de visite, était la plus abordable et la moins suspecte. Il ne voulait pas non plus laisser un Lanyshta seul avec un ancien. Il devait assister à la scène, ou ce ne serait rien. L'information devait être entendue par ses oreilles et celles de personne d'autre. De plus, sa figure autoritaire était nécessaire pour contrebalancer le côté salutaire que Rubus infligerait à ce type d'individu.


« Non, c'est impossible. Vous aurez la carte du visiteur et je vous inscrirais comme un Enquêteur Privé dans les registres du Commissariat. Mais je ne pourrais pas vous insérer par un quelconque subterfuge dans les prisons. Le système est beaucoup trop... rigide, pour cela. Je n'aurais jamais les habilitations, j'en suis navré. Nous devrions nous y rendre avant la fin de l'après-midi.

Ah ! J'ai failli oublier. Vous pouvez bien évidemment en informer vos semblables si vous le souhaitez. Comme je vous l'ai dit monsieur Rubus, je ne cherche qu'à vous trouver une place dans cette société. Vous avez peur de vous montrer, je peux le comprendre. Je veux que vous sachiez que vous avez une chance de vous en sortir avec moi, bien que cela puisse vous paraître impensable, la Mesure a de nombreux projets pour les hommes de votre espèce. Plus que ceux consistant à vous confiner dans des cages comme pourraient l'être les anciens...

Sommes-nous partis ?
»


Il invitait Rubus à redescendre des Jardins pour se rendre dans le centre ville. Avec leur nouvelle mission, ils avaient du pain sur la planche et tout le temps de discuter de la condition des Lanyshtas sur le chemin. Le bras tendu vers l'endroit depuis lequel ils avaient atteint cette partie du quartier, le Commis attendit que le Musicien fasse le premier pas pour le précéder. Son épée était toujours cachée au sol, sous les feuilles, prête à être dégainée. Il n'en aurait pas besoin, et personne ne viendrait ici pour fouiller après leur visite. Et quand bien même, elle pouvait-être à n'importe qui.

Le sourire sur les lèvres, l'air ravi et courtois, il pensa à la suite des événements.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 11 Marigar 815 à 15h24
 
Vous vous trompez, je n'ai aucun moyen d'avertir mes semblables pour l'instant... du moins ça ne serait pas commode à moins d'avertir aussi les anciens Lanystha parmi les prisonniers. En effet être Lanystha est être télépathe comme je vous l'ai dit, mais si j'avertis mes semblables il est probable que les anciens entendent aussi mes pensées si je ne fait pas assez d'effort pour cibler à qui je m'adresse. Donc mieux vaut s'abstenir de prévenir qui que ce soit.

Sur ce, je vous suis.


*** Jusque là c'était simple, mais qu'allait réserver la suite se demandait Rubus en prenant le pas du commis ? De nombreuses possibilité découlaient de ce qui allait arriver et prévoir ces possibilités relevait de l'impossible. Il allait falloir improviser comme d'habitude. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.

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