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Sur les Traces des Premiers
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 11h17
 
« Je vois... »


Et sans rien ajouter de plus, il quitta les lieux en direction du centre. Le chemin qu'il emprunta était un paysage léger et lancinant. Depuis les hauteurs, on pouvait voir la Loge du Destin se dresser au dessus des autres édifices. De temps à autres, ils passaient devant la faille et pouvaient admirer les flots incessant de la ressource précieuse, l'eau potable, couler le long des parois. La dynamique des fluides finissait dans une danse sportive au fin fond des profondeurs de la faille et disparaissait derrière un voile de ténèbres.

Parfois, un caillou était percuté par des bottes et allait se perdre dans le vide. C'était l'endroit idéale pour assassiner quelqu'un. En un seul mouvement, le Musicien pouvait prendre appui sur la terre et se projeter en avant pour pousser le Commis dans le vide. Une mort idéale, puisqu'inconnue, et imprévisible. Mais en avait-il seulement besoin ? En avait-il envie ? Le Commis, lui, avait une entière confiance en son voisin. Car son voisin était Lui, l'Autre, et Personne. Et, dans sa foi infinie envers le Un, il plaçait sa confiance entre les mains de Rubus. Il ne le pousserait pas...

Derrière eux, le sanctuaire de la faille disparaissait.

Ses bâtiments religieux, où venaient se ressourcer les fervents fidèles de Scylla, laissait une trainée pourpre dans les sillages de la mémoire. On se souviendrait d'eux comme de faibles tours s'élevant modestement vers les nuages, suspendus au dessus du vide. Cryptes sinistres et demeures des Oubliés.



Arrivés aux abords de la ville, le Keymlos s'excusa auprès du Musicien, prétextant une affaire de routine. Il s'écarta de quelques dizaines de mètres avant de rejoindre un milicien, et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Aussi bas que possible, il lui dit, en s'assurant que personne n'entendrait :


« J'ai laissé mon épée près du Sanctuaire de la Faille, à l'entrée du Bois, près du Cimetière des Oubliés. Vous la trouverez sous des broussailles, une Plantaceae Cabaniscus pour être précis. Je compte sur votre discrétion, mon ami. Vous pourrez l'apporter à la salle des gardes, au commissariat, et la laisser près du coffre commun. Pour l'heure, j'ai une affaire importante à régler. Que le Un vous guide ! »


Il revint bers Rubus Tectus après avoir donné ses ordres, et poursuivit sa route vers le Commissariat.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 12h30
 
*** Rubus était loin de se douter des idées de mort qu'avaient le commis en passant au dessus du précipice. Rubus quand à lui n'avait pas le vertige et voir la faille lui faisait toujours penser que Kil dé devait être un endroit béni pour abriter ainsi la seule source d'eau potable, et en aucun cas il ne lui viendrais à l'idée de souiller cette source. Il considérerais cela comme le pire des crime de commettre un meurtre en ces lieux.

Mis à part ça, il continuait de suivre le commis tranquillement sans réfléchir à ce qui l'attendait, en profitant de ce moment de calme avant l'action. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 13h05
 
En arrivant en ville, le Commis se doutait qu'il réussirait à passer entièrement inaperçu. Près du commissariat, la foule semblait tout faire pour les empêcher de passer. Il du jouer des coudes et forcer un passage, tout en essayant de ne pas perdre de vue son nouveau compagnon. Ici, tout était différent. La cohue et l'agitation empêchait la moindre réflexion. On se bousculait peu pour avancer le premier. Il n'y avait d'ailleurs pas de raison d'arriver avant son Voisin. Mais pour ceux qui suivaient un destin différent, il était compliqué de se faire une place dans les chemins de la fourmilière.

Les portes de la Défense s'ouvrirent magistralement, et le Keymlos mena Rubus Tectus droit vers son bureau. C'était un endroit extrêmement vide de vie qui lui donnait une vue sur le Parvis de Scylla. Depuis cet endroit, il pouvait aisément observer les mouvements de la foule et espionner les allées et venues des habitants du Sharss. Rubus Tectus comprendrait vite que le Commis ne se privait pas de le faire, car une paire de jumelles se tenait sur une petite commode, à portée de main, près de la fenêtre. Il y avait certainement des angles morts depuis là où ils étaient, mais c'était bien suffisant pour surveiller la ville.

Le Commis invita chaleureusement le Musicien à s'asseoir face à lui. La chaise était confortable, le bureau vide de documents. Tout était certainement rangé dans les casiers et les tiroirs des innombrables meubles de rangement qui jonchaient les murs de la pièce. Aucune décoration, aucun titre officiel, aucun trophée ne soulignait une vie trépidante. L'humilité aurait pu surprendre, mais c'était ainsi que vivait le Keymlos, loin de tout bien matériel superflu, proche de ses fonctions. C'en fut presque triste, de l'imaginer là, des heures durant, quasi tous les jours, à se pencher sur des dossiers, écouter les doléances, retracer les indices...

Sur le visage du Keymlos, une petite mine amicale se détachait. Il sortait d'un tiroir de son bureau un papier sur lequel il apposa un sceau officiel de la Défense : VISITEUR, cela disait. Puis, tout en expliquant sa démarche, il tendit, en toute formalité, le papier à son nouvel acolyte.


« Avec ceci, vous avez la possibilité d'entrer et sortir du Commissariat comme bon vous semble et avez des habilitations plus poussées qu'un citoyen. Vous pouvez accéder aux prisons, interroger des personnes à l'extérieur sous mandat de la Défense, mettre en état d'arrestation des individus... Cependant, cela ne peut se faire sans la présence d'un Commis ou d'un homme de Loi avec vous. Vous êtes un consultant, un visiteur. Vous n'avez pas les pouvoirs de la Défense mais pouvez accéder à ses rouages... Je suis sûr que vous comprenez la différence.

Comme prévu je vous verserais la somme de 1 Hyalin par jour pour votre salaire. J'imagine que vous comprenez également que nous opérons en toute discrétion, et qu'en ce cas un contrat écrit est tout à fait proscrit dans cette procédure. Vous devrez vous contenter de ma parole je le crains. Si vous avez des questions je suis à votre disposition.
»


C'était peu commun d'invité un simple citoyen à aider la Défense. Il y avait suffisamment de Commis et d'Adjoints pour cela, et nul nécessité ne semblait pousser à faire appel à une personne extérieur. Cependant, cela pouvait arriver que des informateurs, des convertis à la Défense ou même d'anciens membres du pilier, à la retraite, viennent aider dans les affaires courantes. La plupart du temps, c'était des indics, des personnes de basses réputations, qui occupaient ces postes. On s'en servait pour retourner un réseau de criminel, anticiper des actions de malfrats comme des cambriolages ou autres supercherie de masse.

Il serait facile au Commis Keymlos de dire que le Musicien Rubus Tectus est un habitué des larcins et vols en tout genre, et qu'il n'officierait que pour retrouver et mettre au fer les autres membres d'un petit groupe illégal d'amis voleurs. Se justifier de la sorte, c'était non seulement défendre la position de Lanyshta de ce cher Rubus, mais également expliquer la raison d'une telle confidentialité. On ne dévoilait pas l'identité d'un Rat, comme cela, au grand jour, avec un contrat pimpant et des preuves évidentes d'un retournement de veste. Ainsi, autant le Commis que le Musicien seraient protégés.

Un instant passa, le Commis écoutait l'éventuel réponse de son ami tout en réfléchissant à la démarche à suivre. Il réussirait certainement à trouver des dossiers sur d'éventuels prisonniers qui auraient pété les plombs dans les archives. Peut-être même que Rubus avait une meilleur idée. Mais, comme toute enquête, le début devait passer par une phase de recherche. Cela allait être éprouvant, et ils y passeraient certainement l'après-midi toute entière. C'est, plongé dans ses pensées, que le Keymlos se concentra sur la suite, tout en restant attentif à ce que son associé lui dirait.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 13h29
 
Fort bien. Peut être pouvons nous commencer par aller jeter un coup d’œil dans les prisons.
***
Répondit Rubus sans se doute que le commis avait prévu pour lui de commencer par du boulot super chiant de fouiller dans des dossiers.

Rubus ne répondit pas au reste. L'absence de contrat écrit était une évidence pour lui et il ne lui semblait pas utile de répondre à cette question qui lui paraissait purement réhtorique. Quand au reste, il comprenait fort bien que ça ne lui donnait pour seul droits que d'assister au travail d'un vrai membre de la mesure pas la peine de poser la moindre question à ce sujet. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 12 Marigar 815 à 14h21
 
Le Commis se frotta le bout du menton, duquel s'échappait un ensemble de poils touffus. Un bouc taillé au sabre, à en juger par la coupe. Son dos aussi droit qu'un manche à balai venait se poser dans le fond de son siège. Il ne fallait pas se précipiter sur la chose, mais l'idée des prisons était celle de Rubus Tectus. Il fallait lui laisser l'initiative là dessus. Avant d'entrer dans le vif du sujet, il fallait savoir qui cibler. Il voulait avant tout lier ses compétences à l'esprit futé de Rubus.

« Hmm... »


C'était un "Hmm" sceptique. Un "Hmm" qui n'annonçait rien de bon. Le sadique, il préparait déjà son coup. Il avait en tête de chercher les cas désespérés de prétendus Lanyshtas en prison. Il avait le regard profondément enfoui dans le coin inférieur de son bureau. Une habitude qu'il avait prise, pour se concentrer. Il eut une idée, en observant les trois angles formés par les deux murs et le sol de son bureau.

« Ne bougez pas. »


L'intonation était si grave qu'on aurait dit un ordre.

Le Commis quitta la pièce sans en dire plus. Il ne revint que quelques minutes plus tard, enfonçant un immense chariot dans les planches de sa porte, dans un bruit sourd et tonitruant. Nul doute qu'un Haut Commis passerait par là pour lui demander ce qu'il manigançait encore. Ou pas... Ils avaient tellement l'habitude de voir des choses étranges aux alentours du bureau de Keymlos...


« Là ! Cria-t-il, d'une voix faussement ravie. Voici les dossiers de tous les individus emprisonnés pour cas de folie grave, passagère, traumatismes mentaux, troubles de la personnalité, violences injustifiées, ou même parce que leurs augures les ont déclarés inaptes à intégrer la société. Pas moins d'un millier de dossier, j'imagine, à en juger par le poids. »


Il donna un dernier coup pour faire entrer le chariot et accompagner sa parole, montrant que la pile de dossier était aussi lourde que deux stères de bois. La pile semblait même vaciller, sur le point de tomber à la renverse. Il la cala contre le mur, sortit un premier carton de paperasse, et le lâcha sur le bureau, devant les yeux de Rubus. De la poussière s'en échappa... Personne n'avait regardé ces dossiers depuis qu'ils avaient été mis dans la salle des archives.

Personne n'avait d'intérêt à regarder ça d'ailleurs...


« Que devrions-nous chercher pour trouver un lanyshta ? Y a-t-il une trace visible ? Une marque de fabrique ? Sont-ils tous blonds aux yeux verts comme vous, ou n'y a-t-il pas de signe distinctif ? Ce qui est sûr, c'est que s'il y en a dans les prisons, il doit certainement figurer ici, quelque part dans ces dossiers. »


Le Commis avait les poings sur les hanches, et regardait, essoufflé, la tonne de travail qui se dressait devant lui. Cela lui rappela ses classes. Il se souvint que la dernière fois qu'il avait fait cela, c'était pour retrouver le cousin éloigné d'un prisonnier décédé de mort accidentelle dont on avait oublié le nom. Cela lui avait pris plus d'une semaine pour retrouver la feuille où était inscrit le nom du prisonnier, avant de se rendre compte qu'il n'avait ni cousin, ni même une seule famille.

Un travail pour les bleus, de temps en temps pour les Adjoints, mais par pour un Commis. Il essuya la goute de sueur qui perlait sur son front, et soupira.

Là, en cet instant précis, il avait envie de laisser Rubus Tectus chercher seul, et partir en promenade.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 10h24
 
Quoi !!Vous vous moquez de moi là ?

*** Après quelques secondes à attendre que le commis confirme qu'il se moquais de lui, en vain, Rubus continua, plus bas pour que la conversation paraisse anodine si quelqu'un entrait : ***


Est ce que j'ai l'air d'avoir une marque de fabrique ? Est ce que Klem que l'on a rencontré tous les 2 a l'air d'avoir une marque de fabrique ? Il n'y a que dans les ragot d'auberge que l'on entends que tous les Lanystha finissent par muter et que si on ne les extermine pas à temps ils vont se transformer en dragon ou pire !

La seule chose de sûre c'est qu'ils sont télépathe, et que si on pousse un :


Pensée :
Oua !!


Ceux qui vont sursauter seront surement Lanystha.*

*** Rubus ne s’aperçut pas immédiatement qu'il avait mêlé paroles et pensées tangibles (c'est à dire qui sont entendues par les lanysthas) instinctivement. Cela dit la pensée qu'il avait émise était à portée locale et tellement forte que, de toute évidence, si Klem était dans le bâtiment il l'avait entendue. Selon la distance à laquelle sont les prisons il est aussi possible que les éventuels prisonniers Lanysthas aient entendus le Oua mental. ***



* si je voit le commis sursauter je ne fini pas ma phrase.


Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 11h38
 
Le Keymlos n'émit aucune réaction quant aux cris, tant sonores que télépathiques, que le Lanyshta cru bon de pousser. Il n'eut pas même une seule réponse. Juste son habituel visage de marbre, qui ne manquait pas de souligner une certaine ironie. Nul doute qu'au fond de lui, il riait de cette situation. Il en avait vu d'autres, des coups de surprise. ce n'était pas un cri mental qui allait le déstabiliser, même s'il craignait d'avoir laisser transparaître un léger plissement d’œil.

Sans doute cela serait-il interpréter comme une... interprétation. En l’occurrence, si l'on faisait abstraction de la parole télépathique, la phrase de Rubus n'avait aucun sens. « Si on pousse un (...), ceux qui vont sursauter seront sûrement Lanyshtas. » Si l'on pousse un quoi ? Un vide ? Un vent ? Ravalait-il sa salive ? Hoquetait-il ? Quoiqu'il en fut, le Keymlos ne dit rien et rejoignit calmement sa place, tout en laissant s'écouler un temps de latence, pour ne pas éveiller les soupçons.

Il écoutait attentivement son partenaire tout en prenant en main le premier dossier. Il le dépoussiéra et le feuilleta calmement, dans des airs graves et déterminés. A son nez vinrent se poser une paire de lunette impromptue, qui lui attribuèrent rapidement une allure de bibliothécaire. Le vieil homme avait déjà, à son âge, la vue qui faiblissait. Cette paire de lunettes, c'était tout le tragi-comique de sa vie.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 13h32
 
*** Tout en se disant possible que Klem débarque dans le bureau après son cri mental, Rubus eu soudain une idée.
Il nota que le commis ne fit aucune remarque au sujet de sa phrase, ce qui incite Rubus à penser sans néanmoins être une preuve que le commis est bien un Lanystha comme l'a dit Klem, mais ce n'était plus son centre d'intérêt principal.

Il venait en effet de penser que les Lanysthas - du moins lui même ainsi que Kharib ce qui représente une bonne proportion des Lanysthas qu'il connait - ont une faculté en plus par rapport à un simple Krolanne. A t on jamais vu un Krolanne manipuler la réalité, que ce soit avec des pouvoirs du genre "pouvoir Lanystha" ou avec de la vraie magie ? Non. Un Lanystha par contre, peut se faire facilement repérer ainsi.

Aussi ne se soucia t il pas de Thak et commença t il à étudier les dossiers. Fort heureusement il avait appris à lire et à écrire, il aimais d'ailleurs le faire, mais il était Takhin. Aussi fit il exprès de lire à haute voix et très lentement : ***

Pri - so - nier - 7 - 2 - 3 - 6 - nom : ed - ward - gar - de - chien - em - pri - so - né - pour - fo - lie - as - dit - a - voir - en - ten - du - quel - qu'un - lui - dire - de - tu - er - le - pre - mier - ve - nu - et - l'a - fait.
...

***
Rubus s'arrêta un instant de lire, comme si il cherchait à assimiler ce qu'il venait de lire ou qu'il avait déjà trouvé quelque chose. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 13h44
 
Cette stratégie de l'épuisement était épuisante, mais pas pour le Commis. Comme je vous le disait précédemment, il en avait vu d'autres. Quoique, là, on atteignait un niveau rarement égalé. Il se demandait jusqu'où serait prêt à aller le Lanyshta pour faire sortir de ses gonds l’impitoyablement hermétique Keymlos. Les informations qu'il lisait se mêlaient avec celles que Rubus déclinaient à voix haute. Tandis que l'homme de la loi lisait un dossier sans véritable intérêt, il analysait le Musicien, tout en le laissant faire.

Il avait beaucoup joué dans cette partie, et préférait voir ce que son adversaire avait comme atouts dans sa manche. Il s'était montré clément jusque là, et voulait forcer le jeu. C'est donc, silencieux, qu'il regarda par dessus les verres de ses lunettes, jetant un regard inquisiteur mais néanmoins sans arrière-pensée au jeune perturbateur. Tout en montrant qu'il s'en fichait (alors qu'en réalité, il trouvait le dossier extrêmement intéressant, car compatible avec la télépathie), il déposa délicatement le premier dossier sur sa droite, et en sortit un second.

Si Rubus Tectus voulait jouer, le Keymlos allait le laisser faire. Il n'y avait rien de plus savoureux que de constater la défaite chez l'adversaire lorsque aucune attaque ni aucune défense n'avait été déployée. Son pouce vint se frotter contre sa langue, et il tourna la page du second document. Dans les faits, voici ce qu'il disait :


***
Krolanne de 23 ans, arrêté en 814 pour outrage sur agent de sécurité privé.
Motif : Voulait prouver qu'il était possible de poignarder quelqu'un en tenant une lame entre ses jambes.

***


L'espace d'un instant, le Commis s'imagina la scène, avant de passer au dossier suivant.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 14h15
 
*** Après avoir joué à celui qui ne savait pas bien lire pendant 5-6 dossiers, Rubus se mit à lire dans sa tête à vitesse normale. Il voyait bien que ça ne changeais rien pour le commis de toute façon et c'est lui qui avait lâché le premier.

Pour les dossiers suivants, lassé de takhinner le commis, il évita donc de s'amuser à lancer les dossiers pour qu'ils glissent sur le bureau (répandant une partie de leurs page au passage qu'il aurait alors fallu remettre en ordre) bien que l'idée lui soit passé par l'esprit.

D'un coup, alors qu'il lisait il trouva ce qu'il voulait dans un dossiers, peut être le 20éme depuis le début :
Un prisonnier aurais été impliqué dans une affaire de meurtre en prison en temps que témoin. On n'a pas retrouvé de preuve contre qui que ce soit mais la victime aurait été retrouvée noyée alors qu'aucun des co détenus n'avais quoi que ce soit qui puisse contenir assez d'eau pour la faire se noyer. ***


Là : ça m'a l'air intéressant. Pourrait on intéroger ce prisonnier précisément ?

*** Dit Rubus en montrant le dossier au commis. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 16h09
 
Faits divers, troubles à l'ordre public, contentieux, les motifs défilent et s'enchaînent les uns après les autres. Des absurdités sont parfois lues, il s'agit pour la plupart de vieux séniles ou de pauvres esprits perdus par la société. Ils pourraient tous être Lanyshta, tout comme il ne pourrait y en avoir aucun. La tâche est impossible, impensable, improbable. Il leur faudrait plusieurs semaines avant de trouver qui que ce soit d'anormalement trouvable. Peut-être même des mois, des années !

Le Keymlos entend Rubus lui parler, puis tombe sur un énième dossier :


***
Krolanne de 62 ans, arrêté en 815 pour avoir violemment découper les rideaux de la mairie.
Motif : Voulait se faire une cape pour se transformer en Kil'dé.

***


Il bute rapidement sur la dernière phrase. Mais qui diable voudrait se transformer en quartier ? La folie était quelque chose de fascinant, mais pour aller jusqu'à vouloir incarner l'ensemble des concitoyens du Kil, c'en était ubuesque. Il n'y avait aucune logique au premier abord, mais c'était parfaitement ordonné pour qui accepterait de se plier à la réalité de chacun. Le plus incompréhensible : Comment pouvait-on découper des rideaux de mairie avec violence ? Qui, par les préceptes, avait rédigé ces dossiers ?

Il se frotta les paupières et replaça le dossier sur la pile de droite. Constatant qu'il n'y avait, jusque là, toujours pas de pile à gauche, il se tourna vers son partenaire. Peut-être avait-il raison de vouloir se précipiter. Car tout cela ne donnait rien. Et il restait encore le chariot derrière à éplucher. Il décida de faire confiance à son Voisin.


« Permettez. »


Attrapant le dossier, il parcourut tout le descriptif de l'affaire en essayant de comprendre ce qu'il y avait de différent avec les autres. Ici, il s'agissait d'une mort causée par un effet paranormal. Sans doute un rapport encore mal rédigé ou une affaire clôturée pour protéger quelqu'un et éviter de tromper les Augures. Il y avait tellement de vrai et de faux dans ces affaires qu'il était impossible de démêler les histoires des témoins. Un prisonnier impliqué dans une affaire de meurtre dans la prison. Étrangement, cela était intéressant, mais le Keymlos n'y croyait pas une seule seconde.

« Pourquoi pas, je vais voir ce que je peux faire. »


Il se leva lentement. Après être assis pendant plus d'une heure sur la même chaise, on pourrait penser que les rouages se grippaient et qu'il serait difficile de faire des mouvements amples et élancés. Pour le Commis, qui avait suivit une éducation stricte, ce n'était pas le cas. Il disparut de la pièce aussi rapidement qu'il s'était levé, et se dirigea, quelques centaines de mètres plus loin, dans l'édifice de la prison.

Les geôles étaient assez éloignées des rues et artères principales. Dans les souterrains du commissariat, on pouvait accéder à de nombreuses salles. La plus importante, et la plus intéressante pour cette affaire, était celle des interrogatoires. On y faisait venir des prisonniers pour leur poser des questions, essayer de comprendre leurs agissements, et parfois trouver une origine de leurs actes dans le Cantatère. Les amis et familles n'avaient pas le droit d'y entrer.

Il arrangea facilement un rendez-vous avec le prisonnier en question, obtenu dans l'heure. Lorsque le Krolanne fut installé, il alla rechercher Rubus Tectus. Cela lui prit pas moins d'une heure, mais sembla durer une éternité. Entre la paperasse à remplir et les allez-retour dans les couloirs, il espérait que Rubus profita de ce temps pour trouver d'autres cas intéressants.

Il l'invita à le suivre dans les couloirs de la prison. Grillages sur grillages, escaliers par escaliers, les deux hommes s'enfoncèrent dans l'obscurité des caves et recoins de cet zone interdite au public. Il mena le Musicien dans une salle dans laquelle se tenait le détenu. Il n'était pas attaché, et semblait en bonne santé. Après tout, dans le Kil'dé, on n'avait aucune raison de maltraiter les malfrats et autres individus qui s'étaient écartés de leur Destin (ou l'avait suivi à la lettre, sait-on). Il fit signe à Rubus de s'installer en face du détenu, et se positionna debout, derrière le Musicien - il n'y avait que deux chaises, une pour l'interrogé, l'autre pour l'interrogateur.

Tout en restant silencieux, il observait la scène.
A l’affût du moindre échange de pensée possible.


***


***




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Sukra 14 Marigar 815 à 02h21
 
*** Le prisonnier, un homme d'âge moyen, se tenait droit comme un piquet face à Rubus. Il paraissait fort à son aise sur cette chaise, le visage serein, accueillant. Tour à tour, il posa son regard bienveillant sur les deux protagonistes qui lui faisaient face. ***

Bonjour messieurs, bienvenue ! En quoi puis-je vous aider?

*** La scène n'avait aucun sens.
Visiblement, le témoin n'était pas vraiment conscient du lieu dans lequel il se trouvait... ***


 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 15 Marigar 815 à 13h06
 
*** Rubus fut surpris dans un premier temps et décontenancé. Comment devait il réagir face à quelqu'un qui semblait fou ?
Après 20 secondes environs à se demander comment réagir il décida d'entrer dans le jeu du prisonnier, mais d'abord télépathiquement au cas où ça marche.
Il commença donc par envoyer une pensée dans la zone : ***


Pensée :
Je vous remercie mon brave. Voyez vous nous aurions besoin d'informations. Tout d'abord où sommes nous et en quelle année ?


*** Rubus attendra encore 1 minute avant de répéter sa question à l'oral si jamais personne ne réagit. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Marigar 815 à 00h16
 
*** Ce fut au tour du prisonnier d'être déstabilisé. Il tenta de masquer son désarroi derrière un sourire maladroit jusqu'à ce qu'enfin, Rubus se décide à lui répondre. Il porta alors deux doigts à ses tempes, prenant conscience de la désorientation de son "client". ***


Oh...Je vois. Vous êtes un de ceux là...Pardonnez-nous nous n'avons plus le droit de fournir à nos invités de quelconques breuvages médicinaux. Par ailleurs, comme vous pouvez le constater, vous vous trouvez dans notre hôtel, au debut de l'hiver 814.
Êtes-vous sûr que tout va bien monsieur?


*** Il lança un regard inquiet vers le Commis Thak. ***


 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 16 Marigar 815 à 12h20
 
Des breuvages médicinaux ? Vous donniez quoi avant contre ce que j'ai ? D'ailleurs vous semblez savoir ce que j'ai, qu'est selon vous ? Avez vous déjà rencontré plusieurs de mes semblables ? Mon ...
Mon quoi déjà ? Je sais plus. Ami peut être, ici présent ne veux rien me dire sur ce que j'ai. Peut être ne le sait il pas.


*** Enchaîna Rubus en essayant de profiter du délire du maître d'hôtel. Il nota que ça devait probablement faire quelques mois seulement que ce dernier avait perdu la raison et le compte des jours puisqu'on était presque au début du printemps 815 et qu'il s'imaginait à la fin de l'hivers 814.

Rubus espérait aussi que Thak s’apercevait qu'il était entré dans le jeu du maitre d'hôtel et qu'il n'était pas subitement devenu fou. Croire être avec 2 fou aurait de quoi déstabiliser. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Marigar 815 à 13h58
 
Ce que vous avez?

*** Le prisonnier tenta d'interpeller le Commis du regard, un sorte d'appel à l'aide.
Il sembla hésiter quelques secondes. Il se mordillait les lèvres. ***


Euh...monsieur, vous vous êtes probablement trompé d'établissement. Je suis navré de devoir vous refuser la moindre réservation. Je ne peux pas me permettre de vous prendre charge, vous comprenez n'est-ce pas? Votre état, vis à vis des autres clients...eh bien...Ce ne serait pas correct. Ils paient pour la tranquilité, c'est que j'ai une image de marque à préserver... Non s'il vous plait monsieur, soyez aimables, retournez d'où vous venez... A l'heure qu'il est, vos amis doivent vous chercher partout dans le Kil.

*** Un sourire timide apparu sur le visage de l'homme.
L’interrogatoire prenait une drôle de tournure. ***


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 16 Marigar 815 à 15h51
 
Le Commis observait la scène, paisiblement, posté comme un piquet derrière Rubus Tectus. Alors même qu'il était sur le point de poser une première question, la situation s'emballa. On ne savait pas réellement ce qu'il se déroulait dans cette pièce, mais nul doute que si un intervenant observait la scène de l'extérieure, il trouverait la situation hilarante. L'absurdité du dialogue consterna le Commis qui ne sut trop comment réagir.

Dans un souci de compréhension, il jeta un dernier regard au dossier du... "Patient" ? Prisonnier, était plutôt le terme... Il se cru presque fou lui même. Il rechercha, rapidement, un indice, dans la paperasse, pour essayer de voir s'il y avait la moindre faille à exploiter. Ce qu'il recherchait, c'était plutôt ses antécédents, ses contacts, la raison pour laquelle il avait été enfermé ici. Il voulait trouver une trace des échanges qu'il aurait pu avoir avec d'autres individus dans la Prison. Peut-être savait-il qui contacter ? Il fallait jouer au jeu du Petit Hannut. Une fable que l'on racontait aux enfants, contant l'histoire d'un jeune homme qui s'enfonce dans la forêt et sème des morceaux de charcuterie derrière lui pour retrouver son chemin.

L'objectif : Trouver un gars qui connaît un gars qui a vu un type qui connaitrait un mec qui aurait eut vent de l'existence d'un Lanyshta. Cela pouvait durer des jours, des semaines, des mois entiers. Il se doutait que cet homme, là, en face de lui, n'en était certainement pas un. Ou plutôt, il y avait peu de chance d'en rencontrer un du premier coup. Ou alors ils auraient vraiment eut une sacrée chance. Un coup du Destin, on pourrait le dire, pour sûr.

Il décida de laisser les deux hommes poursuivre, juste par curiosité, pour savoir où ces tarés seraient prêts à aller dans la conversation pour embrouiller l'esprit du Keymlos. Il se doutait que plus il laissait le temps passer, plus la tension et l'incompréhension monterait. Et, lorsqu'il posera sa question qu'il avait déjà formulée dans sa tête, même les plus fous des fous s'y accrocheraient pour retrouver une once de logique dans le fil de la discussion. Il laissait donc Rubus Tectus creuser encore un peu. Peut-être allait-il, dans le fond, trouver la bonne question à laquelle il n'avait pas pensé.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 16 Marigar 815 à 16h21
 
***
Rubus quand à lui est persuadé qu'il a bien un Lanystha en face de lui. Par contre pas un ancien comme l'espérait le commis, un nouveau de quelques mois à peine encore désorienté par sa nouvelle condition. Il lui a paru décontenancé suite à son message télépathique, et même si cela pourrait être du à son silence assez long au début, ça a paru à Rubus trop synchronisé avec son message pour qu'il n'ait pas entendu le message télépathique. Hésitant sur comment réagir, Rubus regarda aussi le commis... se débiner dans ses dossiers et le laisser se démerder seul avec l'interrogatoire. Enfin peut être trouvera t il quelque chose d'intéressant, et puis c'est pas si mal d'avoir le pouvoir de faire ce qu'on veux.
Cependant Rubus voulait 2 choses :
réussir à confirmer que le maître d'hotel était bien un Lanystha,
mais surtout ne pas affoler ce dernier qui semblait déjà bien déstabilisé mentalement par sa nouvelle condition. Et qui sait si ce n'était pas lui qui avait attaqué avec ses pouvoir Lanystha le mort incompréhensiblement noyé pour lequel il avais été interrogé en temps que témoins ? Rubus ne tenait pas à ce qu'un tel drame se répète, aussi fallait il être diplomate.
Il en était là de ses réflexions lorsqu'il se décida sur la manière d'agir :
Il allait envoyer un message télépathique rassurant, en se concentrant pour limiter la zone cible au maitre d'hôtel uniquement (Thak Keymlos n'étant donc pas sensé l'entendre) tout en continuant à l'oral la discussion.
***


Pensée :
Allons, calmez vous. Je suis un Lanystha tout comme vous mais je ne suis pas dangereux. Cela ne fait que quelques jours que je ne voit plus le temps qui passe, je nous croyait encore au début de l'hiver 814.


***
Et à l'oral Rubus dit immédiatement après en sortant sa bourse et en la faisant tinter pour qu'elle paraisse plus pleine qu'elle n'est :
***


« Bon vous êtes en train de négocier là ? Quel somme voulez vous pour m'accepter dans votre hôtel moi et mon ami ? Vous comprenez certainement, si je dors dehors personne ne pourra indiquer à mes éventuels amis où je suis, et même si ils font la tournée des hôtel ils ne trouveront rien. Je dois dormir quelque part. »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
MJ
 
Maître de Jeu
 
Le Luang 16 Marigar 815 à 23h06
 
*** En parcourant le dossier, Thak Keymlos pu lire ceci : ***


Rapport d'emprisonnement du 15 Otalir 814 :

Nom : Helltess
Prénom : Carl
Âge : 42 ans
[...]
Motif d'incarcération : Meurtre
Etat mental : Présente d'importants troubles de la personnalité. Le prisonnier justifie ses actes en expliquant qu'il souhaitait récupérer l'enveloppe charnelle de ses victimes de sorte à en acquérir leur "pouvoirs".


*** Le rapport se poursuivait ensuite avec divers détails concernant les victimes du bon Carl sans toutefois décrire son mode opératoire.
De son côté, Rubus était seul avec lui-même. Dés qu'il sortit sa bourses, le prisonnier eut un mouvement de recul. ***


Je...je regrette monsieur, mais ça ne va pas être possible. L'hôtel Helltess se réserve la possibilité de refuser un client. Vous nous en voyez profondément désolé.

 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 17 Marigar 815 à 12h08
 
Le prisonnier se braquait trop, c'était le moment d'intervenir. Le moment de poser sa question. Il ne fallait pas le perdre. Ou, pire, ne pas le rendre plus fou qu'il ne l'était. Lorsqu'il lu le motif des meurtres, il compris que ce n'était plus le moment de plaisanter, mais de rentrer dans quelque chose de plus sérieux. Aussi, d'un pas décidé, il va se mettre en bout de table, à égale distance de Rubus et de Helltess. Il se positionna de telle sorte à ce qu'il ne puisse pas être atteint directement par le prisonnier. Rien ne devait pousser la scène au drame.

« Carl - j'espère que cela ne vous dérange pas si je vous appelle Carl - Nous aimerions avoir quelques... informations de votre part. Votre établissement, l'hôtel... Helltess, c'est cela ? Il doit avoir de nombreux clients, non ? Des clients de haute réputation, j'imagine, puisque vous préférez ne pas nous faire entrer.

Dites-moi, Carl... Y a-t-il dans votre hôtel un homme qui serait... Etrange. Ou dirions-nous plutôt : Surnaturel. Qui aurait, j'imagine, des sortes de pouvoirs. Oh, je sais que cela peut paraître absurde et que vous devez en voir de toutes les couleurs. Mais... Ecoutez je vais êtres franc avec vous.
(Il émit un léger rire pour détendre l'atmosphère avant de sombrer dans un air grave et sérieux) Connaitriez-vous des personnes télépathes, de là d'où vous venez ? »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



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