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Un monde (trop) parfait
Où l'on apprend à voler, à défaut d'atterrir
 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Sukra 29 Agur 815 à 22h19
 

Arabelle et sa fidèle patrouille de la Défense arrivèrent après le massacre en huis clos.

Et elle ne tarda pas à ouvrir la porte et constater le massacre... Elle allait avoir du mal a expliquer la situation.

Se retournant vers le sergent elle enchaina :


Sergent, vous et vos hommes emmenez les corps à la morgue du commisariat pour analyse et reconnaissance des identités.

Je vais continuer a enquêter ici même afin de faire la lumière sur cette histoire et ce massacre avec le milicien Anton.


Heureusement Anton et elle se connaissait depuis l enfance et il était au courant de l état d Arabelle, n y voyant que du positif.

Contactant la d Ascara.


J ai fait envoyé les corps a la morgue et il ne reste qu un milicien avec moi, au courant de ma situation.
As tu besoin d aide ?
As tu rattrapé le meneur ?
Si on te pose des question, tu es tombée dans un traQuenard mené par un lanyshtra qui a usé de magie sur un novice.

S est comme cela que je t ai couverte.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Agur 815 à 10h54
 
Le Novice commence à ralentir. La flèche d'Harvain, plantée entre ses omoplates, n'y est sans doute pas pour rien.

La d'Ascara répond à Arabelle immédiatement :

Merci, Arabelle. Je pense que la situation est sous contrôle, mais je veux bien que tu restes dans le coin pour plus de sécurité. A dire vrai, je suis un peu perdue dans le bâtiment, après cette course folle...

A force de tourner et retourner dans les couloirs des Archives, Thaïs est difficilement capable de dire précisément où elle se trouve actuellement.

Ne parlons pas trop de pouvoirs lanyshsta's. Les traces d'acides peuvent être dues à une fiole de liquide que j'avais sur moi en protection. Les brûlures d'armes énérgisées. Quant à justifier le carnage, je pense prétendre avoir réussi à retourner l'un des deux molosses, qui s'est mis à se battre à l'arc avec son compagnon. Le troisième larron l'aura achevé en s'emparant de son arme à la fin du combat, pendant que j'assistais à cela de manière médusée...
Je ferai un rapport en bonne et due forme, nous nous coordonnerons.

Mais si nous mêmes, autorités, commençons à souligner la dangerosité des Lanyshsta's, notre race à du souci à se faire : il faut éluder au maximum nos... petits dons.




 
Jackadhe Hyassy
Novice du prédicat,
Vil corrompu

Kil'dé  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 09h04
 
La vie n'était pas juste.
On fait son petit bonhomme de chemin, on progresse, on complote, on s'infiltre, on prend des dispositions...
Et un jour on veut s'occuper d'un cas simple, un petit grain de sable en forme de jeune femme, et on réalise que le grain de sable n'est que l'avant-garde d'une putain de dune !

Jackadhe avait cru pouvoir leur échapper. Au maudit vieux planqué derrière une teinture et à la cinglée qui avait planqué une fiole d'acide dans sa manche.
Mais si la flèche le frôlant lui avait arraché un glapissement de terreur, le projectile coloré qui s'était épanoui en une fleur de flamme contre un pilier l'avait rendu muet de terreur, et il avait accéléré.

Pas longtemps, ceci dit, par les premiers chocs l'avaient ralenti.
La porte battante, la section B-3.
Sans doute aurait-il pu s'en sortir si la peur ne lui ralentissait pas l'esprit, s'il avait pensé à perdre quelques secondes pour faire s'écrouler une échelle à roue destinée à accéder aux plus hauts rayonnages, ou d'autres manoeuvres de ce style plus chronophages pour les poursuivants que pour le poursuivi. Mais il aurait fallu laisser le temps aux deux démons de préparer leurs coups, et ça, c'était hors de question.
Droite, gauche, droite droite.

Avec quelques secondes de plus d'avance, il aurait pu les semer dans le labyrinthe des salles et étagères. Mais là, il pouvait à peine espérer perturber leurs lignes de vue, un morceau d'étoffe claquant laissant toujours la possibilité de savoir précisément où il venait de s'engouffrer.

Les sorts claquaient, et Harvain regagnait du terrain, d'abord sur sa maîtresse, et bientôt sur lui.

Mis à part les jurons de Thaïs, la course poursuite était relativement silencieuse, comme si quelque chose se bloquait dans sa gorge.

La... La... AAAh ! LANYSHSTAS !

Harvain est parvenu à lui taillader le dos, et le cri de douleur a permis d'enfin relacher ce qu'il a pressenti. Un nouveau sort de Thaïs s'écrase sur une étagère. S'il n'avait pas trébuché, c'est ses cheveux qui seraient en feu. D'ailleurs la chaleur dans son dos ne doit pas être due à son seul effort physique.

Au moment de subir le coup de dague, il avait déjà agrippé le montant d'une étagère, permettant de tourner plus vite que Harvain et de regagner un peu de terrain. Mais c'est peine perdue, l'un est vieux, mais calme, efficace, et surtout en pleine forme. Jackadhe est blessé et apeuré, ce n'est qu'une question de temps avant que...

Un trébuchement. La lame s'est empêtrée dans sa tunique sans toucher sa chair, mais non sans le destabiliser. Une vague d'énergie le percute au flanc, et, même si la douleur est moindre, il sent quelque chose et il ne sait pas ce que c'est, bordel arrêtez-ça !

Il s'écroule, se retourne au sol, brandissant sa dague empoisonnée pour maintenir Harvain à distance, mais un coup au poignet lui arrache l'arme des mains.
La folle course-poursuite a parcouru une partie des archives, mais en revenant quasiment au point de départ, à une porte de la salle où se trouve l'accès à la salle de repos. Arabelle vient d'arriver et de donner ses ordres, là-bas, tandis qu'ici, il est tout seul, face à deux.

Je... Je... Pitié, je...
Je me pitié rends !


Satanée soirée. Pour lui, ça sent le roussi.

Quoique. Maintenant que l'excitation de la traque retombe, il s'avère aux autres protagonistes que, au sens propre également, ça sent effectivement le roussi...


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 22h35
 
La d'Ascara s'arrête devant le fuyard. "Légèrement" rouge et essoufflée, la jeune krolanne ressemble à une folle furieuse. Ses yeux exorbités par la haine poignardent sa proie, alors qu'elle tend un doigt accusateur :

Tu te rends ? Ah !

Rictus sordide.

T'as intérêt, où je t'achève !

Harvain termine d'encercler le jeune mâle, lui coupant la possibilité de repartir en avant.
Thaïs forme déjà une nouvelle boule de magie dans sa main, colérique -elle n'a plus à se cacher : le Novice a hurlé l'état de ses poursuivants dans sa fuite. Alors autant lui en mettre plein la vue sur les terribles pouvoirs des lanyshsta's. Des mangeurs d'enfants, des voleurs d'âme, des découpeurs d'apprentis Prédicateurs...


Maintenant tu nous dis tout ce que tu sais sur l'affaire Dorigon Espelet. Vissa.

Le ton et l'expression ne laissent guère place à l'imagination. La Noxamancienne est une tueuse en puissance qui ne plaisante pas vraiment. Thaïs n'a pas trop à forcer le trait pour paraître osciller entre la psychopathie meurtrière et la schizophrène sadique.

Un coup d'oeil à droite et à gauche, tout de même, pour vérifier que personne ne dérangera les aveux. Thaïs prend une grande inspiration -difficile de retrouver son souffle. Sent une légère odeur de brûlé. Grimace.

Vers Harvain, mentalement :

Ca ne sent pas le... euh... feu ?

Vers Arabelle :

Euh... je crois que je... le Novice a déclenché un incendie dans sa fuite. Dans ce grand bâtiment plein de... papiers.

Car après tout c'est bien de sa faute, à courir le dos tourné à une Noxamancienne...
Revenant au rat qui se tortille à ses pieds, sanguinolent et pleurnichard :


Vite, j'ai dit.


Le temps presse plus que jamais. Thaïs a trop envie d'entendre les aveux du Novice pour tout arrêter là et s'occuper de cette odeur plus qu'inquiétante...


 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Dhiwara 6 Saptawarar 815 à 08h46
 
La rencontre de la D Ascara tournait encore plus au vinaigre, elle avait stoppé la fuite du mécréant mais un incendie s etait déclaré dans les archives. Rien de bon en tout cas.

Arabelle se retourna vers Anton pour lui signaler d aller chercher de l aide pour arrêter l incendie.

Se faisant elle sorti par la porte empruntée par le fuyard et ses poursuivants auparavant histoire d aller voir où en était le feu et la d ascara


 
Jackadhe Hyassy
Novice du prédicat,
Vil corrompu

Kil'dé  
Le Vayang 18 Saptawarar 815 à 21h14
 
Je me rends ! JE ME RENDS !

La seconde phrase a été criée.
Enfin... A été prononcée de façon plus audible que la première, qui tenait plus du couinement étouffé.
Visiblement, il y a de bonnes journées, et de mauvaises journées.
Et aujourd'hui, c'est pire.

Rapidement, outre le sang, se répand une autre substance corporelle sous Jackadhe, ce qui fait de lui soit un dieu vivant de la simulation de soumission, soit une preuve qu'il est effectivement intimidé.

On... On n'a... On n'a...

Et c'est là que le narrateur économe va trouver l'utilité d'une description explicite, s'épargnant le quadruplement de tout propos en se contentant de préciser que le discours du Novice, pour aussi précipité et aiguillé par la terreur qu'il soit, n'en est pas moins hésitant, bégayant, et au final particulièrement énervant, même si la teneur pourrait se résumer ainsi.

On n'a pas voulu ça ! C'était juste un accident, d'accord ? Il a commencé à fouiller trop profond, il ne comprenait pas que ça lui ait échappé. Il aurait pu continuer à palper un max mais il a eu des remords. Mais ça devait juste être un message clair. Pas un meurtre. Pour ça que j'ai du modifier son augure. Un accident. On ne tue pas les gens pour un accident ? Hein ? Pas entre voisins ? Hein ?


Le sourire empli d'espoir semble indiquer qu'il a conscience que le fait d'avoir menacé Thaïs auparavant ne joue pas pleinement en sa faveur pour ce dernier argument.

***

Le "discours" n'avait pris que quelques secondes, et Arabelle pu tout d'abord entendre Anton aller chercher de l'aide avec un organe bien plus utile que les jambes pour ce genre de mission : les cordes vocales.
Avec une série de "au feu !" tonitruants -qui furent bientôt repris en écho, car c'est là l'un des grands pouvoirs de ces deux mots : le fait de pouvoir convaincre quiconque de leur véracité, même sans preuve, à plus forte raison quand on se trouve dans un bâtiment rempli de papiers.

De ce qu'elle pu voir, la bonne nouvelle était que les sorts de Thaïs ne visaient pas à mettre le feu à une vaste zone, et que les foyers étaient donc relativement modérés.
Les mauvaises nouvelles étant par contre que dans "les foyers étaient donc relativement modérés", on devine du "ça a quand même relativement pris", et que l'emploi du pluriel assurait le thème du développement, à défaut d'en régler les détails : ce n'était pas la catastrophe, ils n'étaient pas à proprement dans la merde.

Mais avec un "pas" n'étant pas tant une négation qu'une ouverture à son sempiternel suivant : pas encore.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Sukra 19 Saptawarar 815 à 11h00
 
Thaïs fronce les sourcils et émet de petits bruits impatients -soupirs et autres claquements de langue. La boule d'énergie, dans sa main, ne cesse de grossir.

La grimace de dégoût accompagne la révélation d'un Dorigon Espelet impliqué dans un obscur réseau financier souterrain. La d'Ascara pensait son prédécesseur un minimum honnête : comment a-t-il pu se fourvoyer pour de l'argent ?
Etait-il réellement si... primaire ? Vénal ?
Réflexion facile pour Thaïs, issue d'une Famille plus qu'aisée et élevée dans le satin...
Ne peut-on donc pas faire confiance aux prolétaires ? -serait un développement que la jeune fille se refuse à entamer.

La voix se fait douceâtre -verse dans le "gentil flic". La boule d'énergie s'éteint entre les doigts -toute proche de renaître, toutefois. Il faut alterner moment de terreur intense et gentillesse pleine d'espoir : une observation des techniques expertes de sa mère a appris à Thaïs à mieux savoir soutirer une information à quelqu'un.


C'est un bon début. Un accident, oui, c'est ce que mon rapport peut conclure.
Je peux gommer les... conséquences.
Mais il me faut tout savoir. Tout.


Murmure Thaïs, alors que le bâtiment commence à s'agiter et, qu'au loin, les échos de panique liés à quelques... incendies commencent à résonner. Harvain est déjà parti aider à éteindre les foyers.

L'adolescente empoigne le mécréant par le col et le traîne sans trop de ménagement dans un coin plus écarté, particulièrement sombre. Elle se retient de vomir alors qu'elle constate que le lâche s'est fait dessus.
Quelque-part dans son esprit pervers, cela la flatte...

Elle plante ses yeux dans les siens, en le secouant quelque peu -espérant que ça le rendra moins hésitant et plus direct dans ses explications.


Quel était l'arrangement ? Pourquoi des remords ?
Qui est impliqué ?
VITE !


 
Jackadhe Hyassy
Novice du prédicat,
Vil corrompu

Kil'dé  
Le Luang 21 Saptawarar 815 à 09h48
 
Un accident. Oui, le rapport pouvait conclure à cela. Comme pour le feu qui prenait un peu partout, même si les bruits -encore lointains, mais se multipliant rapidement- de course laissaient penser qu'ils devraient être relativement vite maîtrisés.

Mais... Mais je ne sais rien !

Ah, ce bon vieil esprit de contradiction... Qu'on nous demande tout, et on ne se rappelle de rien.
Au moins pendant deux secondes, du moins, car même la terreur de Jackadhe ne lui ramollissait pas le cerveau au point qu'il soit incapable de comprendre ce fait simple : s'il ne savait rien, il ne servait à rien. S'il ne servait à rien, il était le prochain sur la liste des accidents.
Subitement, la mémoire lui revint donc. Il en oublie même la majorité de son bégaiement.


Ou pas grand chose ! Mais je collabore ! Je collabore !
Des modifications d'Augure. Dorigon avait pigé le truc : il prenait quelqu'un avec une vie de merde et s'arrangeait pour qu'on en change. Et qu'on lui en soit "reconnaissant" -cet enfoiré me prenait quand même le tiers de ma... Heu... Bon, les détails...
Et ça marchait bien, même pour ça que j'ai été pris pour épauler Amédée : il bossait trop lentement, posait des questions...
Mais Dorigon a senti que ça devenait trop gros. Il a pigé qu'il ne donnait plus seul les ordres. Il m'a posé des questions et... et il est mort -mais j'en ai parlé à personne, moi ! Je le jure, j'y suis pour rien, j'en ai même parlé à personne !
C'est peut-être même vraiment un accident, après tout...


De l'espoir. C'est ce qui s'entend dans sa voie : l'espoir que, effectivement, Dorigon est juste mort par un bête accident. Et que lui-même va pouvoir s'en sortir, accessoirement.
Jackhade est terrorisé, son discours est embrouillé mais, pour autant qu'on puisse en juger dans de tels cas, il a vraisemblablement dit toute la vérité. Ou a minima plus ou moins toute la plus ou moins vérité.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Luang 21 Saptawarar 815 à 13h18
 
Thaïs grince des dents. Le trafic semble s'établir, et les acteurs se confirmer.
Peut-être que Dorigon Espelet n'a eu que ce qu'il mérite, après tout...

La d'Ascara semble se détendre. Elle enlève d'une pichenette une poussière sur la robe du Novice -nettoyage dérisoire en considération de son état général lamentable, sanguinolent et puant la pisse.
Le sourire se fait de connivence, les yeux se plissent malicieusement.
Comme si Thaïs se mettait à considérer un associé futur, et non une simple proie.

Je vois, je vois. C'est malheureux, mais bien compréhensible. Je n'ai aucun intérêt à salir celui dont j'ai repris le poste.
Aucun...


Un clin d'oeil. Reprise de poste... Reprise des affaires ?


Tout s'éclaire. Mais afin d'éclabousser le moins possible de futurs... interlocuteurs potentiels, il me manque encore quelques pièces.

Elle hausse les sourcils, invitant à livrer les derniers détails. Questionne pour approfondir :

Espelet n'était plus seul à donner les ordres, c'est ça ? Qui d'autre, alors ?
Et quelles questions a-t-il posé avant de... trébucher accidentellement ?


 
Jackadhe Hyassy
Novice du prédicat,
Vil corrompu

Kil'dé  
Le Luang 21 Saptawarar 815 à 19h48
 
Mais...
Mais je ne sais pas qui c'est, moi !


La voix redevient plus chevrotante, les yeux s’écarquillant un peu plus.

Dans mon casier. Une poignée de graines, un nom, des indications de résultat. Sur ces drôles de papiers faits à partir de pâte alchimique, qui se détruisent comme un rien, vous savez ?
Je croyais que c'était lui, moi, mais il y a quelques jours, il débarque, et me demande les noms sur lesquels j'ai bossé ces dernières semaines ! Je lui dis que je ne m'en rappelle plus, que je pensais que c'était de lui, les messages, ou de Amédée, il a grommelé un truc, et reparti, et deux jours plus tard, paf, on apprend qu'il est mort !


Les bruits se rapprochaient, s'intensifiaient... Et tandis qu'il livrait ses nouveaux éléments, Jackkadhe entrevit une ouverture.

*** D'un formidable uppercut, le novice expédia rouler la Lanyshsta au sol, lui flanquant un magistral coup de pied dans les côtes. Puis il cria pour appeler les renforts, lesquels surgirent bientôt, emmenèrent la Lanyshsta en sécurité après lui avoir tranché la langue, afin de se prémunir de ses paroles perfides et le félicitèrent chaudement. ***


Hé oui, tout le monde a des rêves...

Malheureusement, la réalité est souvent plus cruelle.

Dans les faits, le formidable uppercut s'empêtra dans le tissu de la tenue de la D'Ascara, et le magistral coup de pied dérapa sur la flaque de ses propres liquides corporels.
Il y eut bien un rapide cri "Lanyshstalassassin !", qui aurait pu claquer en se tenant debout, en ayant l'avantage, mais là, encore en mauvaise posture, le son ne sortait qu'assez mal.

Jackhade venait de tenter le tout pour le tout pour se libérer de Thaïs. Mais avait visiblement eu un mauvais timing.
Il ne restait sans doute qu'une poignée de secondes d'intimité à Thaïs avant que quelqu'un ne vienne voir ce qui poussait ces cris, mais quelques secondes où le novice n'avait visiblement plus rien à lui opposer...


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Luang 21 Saptawarar 815 à 21h44
 
La Magicienne grimace de colère, tandis que le Novice lui apprend qu'en réalité jamais Dorigon Espelet ne s'est corrompu directement. Et qu'il ne fait que "penser" qu'il s'agissait de ses demandes.
Idiot, idiot, idiot.
A deux doigts d'une fausse piste...

Il est bien plus plausible de penser que Dorigon enquêtait sur un trafic d'influence et qu'il est tombé sur le ou les vrais commanditaires -lesquels lui ont réglé vite fait son compte. C'aurait été étonnant que toutes les Archives, à travers les krolannes en gris, s'intéressent de si près à une simple histoire de corruption entre quelques mécréants isolés... Tant de moyens ne peuvent pas se mettre en branle face à un petit fonctionnaire.
Quelqu'un qui a le pouvoir de fouiller une maison est mêlé à cela. Quelqu'un qui a le pouvoir de mettre des bâtons dans les roues d'une enquête très officielle.
Quelqu'un qui a le pouvoir de tuer.

Le mâle tente le tout pour le tout. Echoue.
Thaïs comprend qu'elle ne pourra jamais lui faire confiance. Que la seule issue, pour préserver un tant soit peu sa couverture, est la mort pour cet être méprisable et lâche. A dire vrai, elle n'a jamais vraiment envisagé autre chose pour lui -se fut-il montré courageux et droit par la suite.
A l'instant même où il est rentré dans la salle précédente, avec son petit sourire narquois et ses deux molosses, Thaïs a su qu'elle finirait pas le tuer. C'est inévitable, désormais.

Alors, lui attrapant les épaules, elle lui colle un formidable coup de genou entre ses jambes trempées. Enchaîne en jetant son front dans la face du malheureux -sans même se soucier des dégâts qu'elle fait à son visage par la même occasion...

Rigole.

Puis enserre le cou de Jackadhe Hyassy. Et serre. Serre de ses petites mains blanches.
Un sourire extatique naît sur ses lèvres fines. Ses jolis yeux verts s’écarquillent à l'infini. La peau se tend encore plus sur ses traits nets et durs, prête à craquer.
Ni mâle, ni femelle.
Ni pitié, ni pardon.

Elle laisse le mâle se débattre, la griffer, éructer les sons étouffés, la supplier du regard.
Serre, toujours plus fort.
Prend plaisir à sentir les ongles du mourant s'enfoncer dans ses bras, ses épaules, son visage.
La douleur ne l'excite que plus.
La détresse ne l'aiguille que plus.

Un instant, ses doigts se desserrent, douloureux -il est impossible d'étrangler quelqu'un en une fois. Sans doute Jackadhe reprend une goulée d'air, sa gorge brûlante. Espoir vite avorté : les mains repartent à l'assaut, enfoncent la trachée de plus belle.
Il n'y aura pas de second répit.

Thaïs éructe.
Il n'a que ce qu'il mérite. Il a voulu la défier. Elle.
Être supérieur.


*** Foutue sous-race. En tout point médiocre.
Je tue ton règne sans ciller.
Te pousse dans le gouffre de l'oubli.
T'enfouis dans le passé d'un joyeux coup de pelle.
Je danse sur ton cadavre et crache sur ton âme misérable.
Tu n'es plus rien. Tu n'es qu'inutilité.
Car l'avenir, c'est nous.
Dans l'ordre des choses, oui.
Dans les écrits du monde.
L'Avenir...
... c'est moi.

Ravage. ***


C'est le visage de la Folie que Jackadhe contemple en mourant.


*** ***


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 22 Saptawarar 815 à 11h48
 
Je ne suis pas mécontent que cette course-poursuite s'achève. Je n'ai plus vingt ans ! En voilà des manières jeunes gens humf ! Il n'y a pas de quoi fanfaronner après tout, nous étions deux contre un. Preuve flagrante que si le résultat nous est favorable, il n'empêche que les forces étaient déséquilibrées. J'aurai du pouvoir en venir à bout tout seul sans que ma maîtresse n'ait à user de ses capacités, il me faut m'entrainer davantage, mais je suis devenu si vieux...

Quoi qu'il en soit, nous voilà à le cerner, salement amoché notre ami. Un excès de confiance qui a couté la vie a ses deux collaborateurs et qui va également le faire passer à la caisse au prix fort. Car il en a trop vu après tout. Désolé cher voisin, vous étiez du mauvais côté.

Je reprends mon souffle en avalant de grosses goulées d'air, ma dague toujours tenue fermement. Je relève la tête quand mademoiselle ThaÏs me suggère qu'il y a le feu. Tout concentré à ma course poursuite, je n'avais absolument rien remarqué. Voilà qui est fâcheux. Je range la dague dans son fourreau puis me dirige en trottant vers le foyer le plus proche alors que j'entends déjà les premiers cris d'alerte. Je n'ai pas besoin de prévenir mademoiselle Thaïs d'être prudente ou de lui dire que je peux m'occuper des sales besognes. Je sais que si elle a besoin, elle fera signe. C'est un bien grand "si" et je me doute qu'en tournant le dos à notre criminel, c'était la dernière fois que je le voyais vivant. Mademoiselle Thaïs a quelques qualités et quelques défauts. La miséricorde n'en faisant pas partie. Mais j'étais incapable de savoir si c'était une qualité ou un défaut dans le cas présent...

Ramenant mes esprits à la priorité actuelle, je dégrafais ma cape et commençait à étouffer du mieux les foyers enflammés que je trouvais.

Bien étrange soirée de passer de meurtrier à homme du feu en l'espace de quelques minutes. Mais bon, je suis un majordome, je dois savoir faire face aux situations de mon métier.



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 22 Saptawarar 815 à 22h42
 
*** Dans la salle des archives où avait eu lieu l'affrontement, Arabelle avait envoyé Anton chercher du secours pour éteindre le feu et elle essayait d'en arrêter la propagation et de cacher les preuves de la présences de la dame d'Ascara en ces lieux. Enfin plutôt de son utilisation de la magie. ***


 
Narrateur
 
Le Julung 24 Saptawarar 815 à 20h25
 
Les choses se passaient rarement parfaitement.
La recette du bonheur étant de savoir se contenter de ce qu'on avait.

C'était un peu le cas pour le trio, dans les minutes qui suivirent, aucun de leurs désirs ne s'accomplissant parfaitement.

Pour Harvain, il parvint à lui seul à maitriser un petit départ de feu, même s'il faudrait pas mal de temps avant de faire partir l'odeur de fumée qui imprégnait sa cape. Et si le premier krolanne à l'avoir aperçu l'avait catalogué dans la catégorie "personne en train d'éteindre un de ces fichus feux, je passe à un autre", sa mise différant des robes des personnes alentours, il ne fallait pas s'étonner que, sitôt le départ maîtrisé, quelqu'un ne lui demande sur un ton hystérique, ne sachant s'il fallait le voir comme un sauveteur inopiné ou un suspect pyromane, "Qui êtes-vous et que faîtes vous là !?!?"

Pour Arabelle, il ne fallut pas vingt secondes, après qu'elle eut découvert la salle contenant les deux corps, pour qu'un novice affolé ne déboule dans la salle, et ne devienne encore plus affolé en découvrant les corps, "Oh, par Scylla !" et tout un tas de mots qu'on ne devrait pas laisser entendre à une jeune dame. Ceci dit, s'il n'y avait aucun espoir de dissimuler les corps -à moins peut-être en commençant par exécuter le novice, et toute personne rodant alentours- le premier arrivé ne semblait pas en état de différencier utilisation d'acide, de magie, ou de pet de phacochère fuscusiennisé.

Quant à Thaïs, elle put tuer, les yeux dans les yeux, une force insoupçonnée issue de sa folie meurtrière lui permettant non seulement de broyer le larynx mais aussi de briser les cervicales, à moins qu'il n'ai eu une fragilité osseuse particulière. Mais à peine eut-elle la certitude que l'être dont elle serrait le gosier venait d'acquérir le statut de cadavre encore chaud qu'un bruit de pas derrière elle fut accompagné d'une voix qui réprimait à grand peine son stress. "Manquait plus que ça ! Laissez, je vais m'en occuper !" firent les grosses mains velues, avant de l'écarter sans douceur, mais sans violence, pour tenter de ramener ses esprits à quelqu'un étant sans doute intoxiqué, ou évanoui, et n'ayant qu'une personne vraiment peu douée pour le secourisme pour prendre soin d'elle.

Ailleurs, ce fut la panique.
A un moment, on entendit des cris réellement aigus, et des propos réellement menaçant, expliquant par le détail ce qui arriverait aux gonades des prochains abrutis crétinisés à balancer de l'eau sur des étagères de papiers précieux à l'encre soluble pour en éteindre le feu.

La plupart des foyers furent bien vite maîtrisés, n'ayant pas eu le temps de prendre, ou n'ayant pris que dans un endroit entouré de plus de pierre que d'autre chose, mais l'un d'eux avait rapidement pris en hauteur, hors de portée des couvertures, rapidement hors de portée des seaux d'eau -et tant pis pour les gonades pré-citées.
Mais tandis que certains courraient chercher des échelles pour aller s'aventurer vers les hauteurs enflammées -oui, quand on est passionnés, on peut quand même être très con- quelques ordres secs et chargés de bon sens firent que deux étagères furent abattues, répandant leurs parchemins sur le sol, mais dégageant ainsi l'espace pour abattre l'étagère enflammée sur eux. Il y eut certes une grande flambée, mais avec une trentaine de personnes alentours, l'incendie fut vite maîtrisé, limitant le sacrifice à trois étagères pleines. En terme de quantité, c'était un perte effroyable, mais comparativement à tout ce qui aurait pu être menacé si l'aile entière avait brûlé, c'était une goutte d'eau.

L'aspect urgent de la situation était passé.
Mais on se doutait bien que, lorsque le jour se lèverait, certains risquaient de se faire salement engueuler.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Vayang 25 Saptawarar 815 à 10h57
 
Thaïs regarde le secouriste improvisé tenter de réanimer le cadavre qu'elle vient de tuer de ses petites mains délicates. Elle reste un instant interdite devant le spectacle quelque-peu irréel puis se met à réfléchir à toute berzingue.
Le temps que son nouveau compagnon soigneur s'aperçoive qu'il manipule un macchabée...

Les cris montent dans les couloirs, la cohue se fait totale. Le feu semble se maîtriser -à grand effort- et la foule des intervenants grossit. Pas bon. Pas bon du tout.
L'esprit fuse. Rare vraie qualité de Thaïs : savoir passer de la folie bouillante à une réflexion froide en peu de temps.
Symbole des vrais sociopathes...

Vers Harvain et Arabelle :

Le Novice est... hors d'état. Il a avoué que Dorigon Espelet se renseignait sur un trafic de modifications d'Augure quelques temps avant sa mort. Le Novice -Jackadhe- et un certain Amédée -plus expérimenté- étaient payés anonymement pour effectuer des changements influençant des Vies. Il faut vérifier si Dorigon était commanditaire de ces changements -il semblait passionné par les "Destins manqués", les gens dont l'Augure avait été mal interprétée ou écrit- ou s'il a juste mis le doigt sur un rouage plus vaste qui a causé sa perte, dans le cadre d'une enquête.

Version officielle de tout ce merdier : j'ai été prise à partie dans une salle obscure par trois types qui ne me voulaient pas du bien. J'ai réussi à influencer l'un des trois -le plus costaud- qui a commencé à se battre à mort avec les deux autres. Avec euh... son arc. Entre temps j'ai réussi à balancer quelques fioles d'acide dans le tas, sans grande distinction. J'ai pris la fuite pendant que les deux molosses s'entretuaient, poursuivie par le meneur. Nous nous sommes battus plus loin et j'ai eu -miraculeusement- le dessus. Il a alors pété les plombs et a commencé à courir partout pour allumer des feux afin de "détruire les preuves". Seule mon intervention... radicale a réussie à le... euh... calmer.


Que vers Harvain :

Il faut laisser l'arc, s'il ne vous incrimine pas trop, sans quoi il nous sera impossible d'expliquer la présence de flèches...

C'est totalement imparfait. Rien que le fait que Jackadhe pue la pisse et soit probablement mort le cou enfoncé avec la plus grande expression de terreur sur le visage rend l'histoire bancale. Sans parler du comique d'imaginer un colosse destiné à tabasser une jeune fille amener un arc avec lui et s'en servir dans une petite pièce confinée... Ou comment le Novice avait allumé le feux -avait-il une torche ? Ou est-elle ?
Mais Thaïs ne voit pas mieux à proposer.
Pour elle, il s'agit maintenant de se faire connaître et de marteler la version officielle.
Elle sort donc son accréditation et la montre, demandant à s'expliquer avec un responsable.
La d'Ascara ne manque toutefois pas de penser à l'attention de ses deux comparses :

Méfiez-vous. Nous avons peut-être mis, à notre tours, la main dans l'engrenage. Nous ne savons pas s'il y a d'autres personnes impliquées. Un autre meneur. Et, si oui, qui il est... Sinon que j'ai l'intime conviction qu'il pourrait être haut placé...
Restons en contact.


La nuit risquait d'être encore longue...


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 26 Saptawarar 815 à 20h42
 
Je termine mon rôle d'apprenti homme du feu en sueur et avec une odeur rance. On dirait que je suis fumé comme un saumon, voilà une chose plutôt désagréable. Je hausse un sourcil en écoutant le rapport de ma maîtresse. Tiens donc... Modifier de façon complètement artificielle, voire criminelle, des destins, est un crime pour nous autres du Kil. Je n'ose imaginer quelles manipulations ont pu être réalisées en toute impunité. D'autant plus que les véritables commanditaires sont toujours quelque part. Nous avons liquidé, ce soir, les sbires et la simple base opérationnelle. Je ne manquerai pas de le faire remarquer à mademoiselle Thaïs prochainement. Si seulement nous pouvions savoir quels autres destins avaient été modifiés, nous pourrions trouver peut-être des indices, des points commun, un schéma directeur, un modus operandi... Mais comment retrouver ces données au milieu d'une telle quantité d'informations ? Je ne sais pas. Et on ne me le demande pas.

Je ragrafe ma cape et part sans demander mon reste. Il me faudra éviter au mieux la salle où nous avons massacré les deux brutes. Il y a fort à parier qu'ils aient été découverts et que la Défense arrivera bientôt sur les lieux. La version des faits de mademoiselle Thaïs est plutôt bancale mais bon, nous n'avons pas le temps d'engager un écrivain pour rédiger un script n'est-il pas ?

Par contre, laisser mon arme ici... Oh ce n'est pas la valeur sentimentale mais bien sa valeur monétaire. C'est qu'il m'a coûté cher à faire infuser. Humf ! Mais bon, soit. Il me restera à passer commande d'un nouveau modèle à mademoiselle Yloyse prochainement. Commande qui passera en notes de frais, cela va sans dire.

Le tout est de devoir reposer l'arc au lieu du massacre. Mais approcher de l'endroit est trop risqué si je tombe sur une milice alors que je suis encore équipé... Mais laisser l'arc ailleurs sera tout aussi illogique. Fichtre ! Laisser l'arme du crime à un autre endroit supposerait irrémédiablement la présence d'une autre personne.

Je préviens mademoiselle Thaïs tandis que je me fonds dans les ombres.



 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Luang 28 Saptawarar 815 à 09h45
 
Thaïs reçoit la réponse d'Harvain. Elle se doute que retourner sur les lieux des crimes est du suicide : par défaut, il faut laisser l'arme à proximité mais pas exactement sur place. Silencieusement, la d'Ascara prie pour que l'enquêteur qui regardera ces morts ne soit pas trop... éveillé.

Elle prévient mentalement Arabelle du fait qu'un arc, qui lui appartient mais qu'elle attribuera à l'une des deux brutes, va être abandonné dans le périmètre mais pas non plus à côté des cadavres, qu'il faudra peut-être couvrir ce fait si elle en a la possibilité. Thaïs ne parle à aucun moment d'Harvain à Arabelle : si elle a confiance en la jeune femme et si cette dernière doit deviner que la Magicienne n'a pas opéré ce carnage seule, Thaïs ne désire pas mouiller directement son Majordome plus que de raison.

La Noxamancienne termine par penser, à l'intention de ses deux complices :

Il faut trouver Amédée Patrisson. C'est le tuteur de Jackadhe et c'est lui qui m'a entraîné dans le traquenard de ce soir. Il est peut-être encore dans le bâtiment. Le cas échéant, il faut débarquer chez lui au plus vite.
Pour euh... l'interroger.


Thaïs jette un coup d'oeil sur le cadavre à l'état minable du Novice, dont "l'interrogatoire" a été plus que musclé...


 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Julung 1 Otalir 815 à 14h39
 

Tout cela prenait une tournure que la défense n appréciait pas du tout et Arabelle allait devoir omettre certaines informations dans son rapport, mais cela était nécessaire au bon déroulement de l enquête, donc utile.

Elle répondit en pensée à l attention de Thais.



Donc résumons un rien la situation et notre version :
Tu avais rendez vous ici même avec un collègue de dorigon d espelet.
Mais au lieu du college tu es tombée sur trois novices assez vindicatifs.
Tu en as charmé un, par tes charmes ou en lui promettant quoi que ce soit( argent, travail...) et il s est battu a mort à l arc avec son complice qui lui a utilisé de l acide.
Comme cela tes actions sont couvertes.

Le meneur a prit la fuite et déclenché l incendie et en en venant au main tu as eu le dessus.

Je reprendrais l arc avec les corps comme preuves et tu pourras venir le rechercher à la défense.
Maintenant rejoinds moi en etant affolée par ce que tu viens de faire. Et faisons voir notre autorité en temps que membres de la Défense en plein enquête.



[i]
Une fois le rapport fait Arabelle claironna son appartenance à la Défense et la prise en charge de l enquête sur ces différents événements.

Une fois l incendie limité elle prit note des personnes présentés et demanda à un responsable si les novices massacrés avaient une raison de se trouver ici. Et où se trouvait Amedee Patrisson car il fallait l interroger.
[i]

 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Dhiwara 4 Otalir 815 à 11h35
 
Thaïs répond à Arabelle rapidement :

C'est exactement ça. Plutôt que de viles promesses, disons simplement que la déclinaison de mon identité et la menace d'arrestation que j'ai fait peser sur le groupe a suffit à convaincre l'un d'eux de retourner sa veste et de prendre le parti de... la Justice.

Ce n'est pas un collègue de Dorigon que je rejoignais, mais l'un de ses complices -un krolanne qu'il payait pour infléchir des Augures. Et le rendez-vous m'a été donné par Amédée Patrisson, qui travaille également dans le bâtiment, et qui est libre en ce moment. Il m'a tendu un piège. La priorité est de l'arrêter.


Se pensant, la d'Ascara rejoint en effet Arabelle, semble entrer en grande discussion avec elle -comme si elle lui livrait pour la première fois sa version des faits-, l'air le plus choqué et épuisé possible. Elle parle fort pour pouvoir être entendue et que la rumeur de la "version officielle" se répande et écrase toute autre supposition.

Thaïs claironne clairement qu'il faut retrouver et lui amener Amédée Patrisson, au nom de la Loi, au nom de Scylla. Elle cherche, avec Arabelle, une équipe qui serait capable de retrouver son adresse, de s'y rendre et de le ramener ici, ou de le chercher dans le bâtiment s'il y est toujours. Elle fait tout pour la rumeur enfle et fasse boule de neige : Amédée Patrisson doit être livré à la Justice séance tenante.


 
Narrateur
 
Le Sukra 17 Otalir 815 à 17h29
 
Et que ça gronde, et que ça râle...
Non pas que Thaïs ait l'impression d'avoir donné un coup de pied dans la fourmillière, et que les archives se liguent contre son autorité proclamée, mais le tout donne plutôt l'impression que, lorsque l'on vient aux Archives en journée, dans le cadre d'une mission définie, qui rentre dans la routine du bâtiment, on est en droit à s'attendre à une collaboration pleine et entière.

Lorsqu'on a réveillé plusieurs personnes en sursaut pour leur apprendre qu'il fallait venir pour éteindre le feu qui menaçait tant leur vie que le travail de celle-ci, qu'il y avait des morts, et que personne ne savait quels formulaires il allait falloir remplir pour tout ça, mais qu'on préférait ne pas être celui qui rapporterait ça à l'Augure, le fait de proclamer qu'on voulait la tête (et éventuellement le reste) d'un Archiviste causait pas mal de remous.
Ceci dit, vu l'état d'esprit global, leur aurait-on proclamé que Scylla revenait d'entre les morts, qu'elle aurait également entendu divers "mais faites la taire, cette pisseuse, et qu'on retourne se coucher !" et autres amabilités.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la situation devenait de plus en plus chaotique. Il faut dire que, dans l'urgence, si la hiérarchie et la préparation ne servait à rien, l'instinct de conservation le plus bestial permettait de pouvoir s'appuyer sur un certain bon sens. Une fois le pire passé, chacun essayait de reprendre ses habitudes, et donc, de trouver un responsable.

Finalement, tandis que la "version des faits" de Thaïs était proclamée à haute voix, déclenchant des réactions et des commentaires dont les auteurs auraient sans doute honte le lendemain, une fois remis de leurs émotions, deux courants de pensée, et deux personnalités, semblèrent émerger de tout ce fatras.
D'une part, il fallait s'occuper de tout ceci, prendre des notes, expliquer, et tant pis pour les râleurs, c'était un cas de force majeur. Et puisque le nom de Amédée était cité, qu'on aille vite l'interroger, vu qu'il n'était pas là, il n'y avait pas de raison pour qu'il reste le seul à dormir. C'était un vieil archiviste, voûté, usé, mais s'exprimant d'un ton cassant et plein d'autorité, celui-là même qui avait ordonné le sacrifice des 3 étagères pour sauver l'ensemble, qui s'exprimait ainsi.
D'autre part, quelqu'un dont le visage dit quelque chose aux deux commis, sans qu'elles parviennent initialement à remettre le doigt dessus. Mais tandis qu'il annonce bruyamment et régulièrement qu'il est nécessaire de ne toucher à rien, que l'Augure doit être mise au courant, la relation se fait : le grand costaud qui, quelques jours auparavant, était venu confisquer tout les documents. Il n'a pas sa robe grise, et sa coiffure a changé, sans doute réveillé en sursaut comme les autres, mais sa stature ne le laisse pas facilement oublier, et il s'impose aux personnes alentours.

Dans un autre endroit, on en serait peut-être venu aux mains, ou chacun aurait campé sur ses positions. mais au Kil'dé, on sait la valeur de la confiance et de l'entraide et, assez étrangement, chacun se retrouve bientôt en charge de suivre les priorités de l'autre : le vieil archiviste va dépêcher quelqu'un chez l'Augure et préserver au maximum les yeux.
Tandis que monsieur le colosse, après un regard non dépourvu d'agressivité et de mépris mêlé, s'adresse à Arabelle et Thaïs en désignant du pouce un couloir.


Patrisson est un rouage des Archives, dans un bâtiment des Archives. Jusqu'à contre-ordre, il reste sous la juridiction de l'Augure, et je représenterai l'Augure. Mais pour l'instant, on va le chercher. Suivez-moi, c'est par là.

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