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Une Nouvelle Recrue
Et l'affaire Dorigon Espelet
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 18 Manhur 815 à 13h34
 
Il avait mené Arabelle Mercoeur dans son bureau personnel pour en savoir plus sur cette histoire d'Augure. Le sujet ? Une nouvelle voie. Ou plutôt, une nouvelle prédestination. Ces augures et leur façon de dispatcher les individus dans la société... Quand cesseront-ils donc de faire n'importe quoi ? La jeune femme devait avoir la vingtaine, peut-être plus. Elle était assez svelte, fragile. Trop fragile peut-être pour ce nouveau métier ? Qu'était-elle avant cela ? Il allait le découvrir.

Il l'invita à s'asseoir dans l'un des deux fauteuils face à sa place et s’installa, en prenant bien soin d’attendre pour siéger en dernier. Sa position était quasi militaire, abrupte de courtoisie. Il ne croisait rien sauf le regard d'Arabelle. Son buste ressortait à chacune de ses respirations et se gonflait comme un mur de ciment et de brique souple. Il porta à lui un petit carnet dans lequel il notait certainement des informations sur les affaires courantes. Il en arrivait d'ailleurs aux dernières pages. Ce n'était pas son premier, ni son dernier.

Il posa un dernier regard incisif sur son interlocuteur et sortit un stylo à plume de la proche extérieure de sa veste.


« Je suis le Commis Keymlos. je ne me charge pas des inscriptions à l'habitude, mais j'ai un peu de temps devant moi à vous accorder. Je vous écoute ? »


En réalité, il avait une tonne de travail, mais le fait de s'atteler à cette nouvelle chose allait lui donner un léger repos. Son regard se perdit dans un coin de la pièce lorsqu'il émit cette pensée. Une faible lueur de désespoir s'en dégagea. Il n'avait rien fait ces derniers jours qui ne mérita son poste. Il avait délibérément esquivé toutes les affaires en cours dans le quartier et s'était mis à l'écart des crimes majeurs. Chose qu'il n'aurait jamais fait, bien entendu, à l'accoutumé. Mais quelque chose avait changé dans sa vie. Il se sentait moins prisonnier. Le chemin était plus flou. Avait-il perdu la Foi ? C'était impossible. C'était de passage, se disait-il. La route. La brume. L'inconnu.

Il attendait, sagement, ce qu'avait à lui dire la petite étrangère. Pour tout noter.
Il noterait tout. Ou du moins ferrait semblant de noter les choses intéressantes.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Luang 18 Manhur 815 à 14h25
 

Suite à l invitation, Arabelle le suivit au fond du couloir où se trouvait le bureau du commis.

Par politesse il s assit après elle, preuve encore une fois qu elle avait à faire à un homme bien éduqué, ce qui la changeait de son quartier des fissures.

L homme inspirait la robustesse et la confiance et Arabelle lui répondit.


Merci de me recevoir.

Je me nomme Arabelle, Arabelle Mercoeur selon le nom que m ont donné les responsable de l orphelinat des petites fissures où j ai été abandonnée nourisson.

Mais cela ne doit pas vous intéresser.
Je travaillais jusqu à dernièrement au sein de l orphelinat même à diverses tâches comme la lecture aux touts petits, la cuisine et l entretient.
Mais par manque de moyen depuis quelques mois, l'orphelinat à du diminuer son nombre d employés et j ai fais partie des remerciés.

N y voyez pas une tentative de piston mais je connais depuis l enfance un milicien de votre commisariat, le jeune Anton, nous avons été élevés ensemble et il travaille depuis quelques années ici.
Il vise à devenir instructeur et lors de nos après midi de libre il s est entraîner à me former.
J ai donc apprit pas mal de chose sur l art de combattre, de me défendre et d être vigilante en autres choses.

Il y a quelques jours il est venu me voir en me signalant que mon augure avait été ré écrite et qu il y était question, attendez que je retrouve la phrase exacte:


Arabelle sorti une calepin où elle fouilla a la dernière page écrite et s exclama:


Voila la phrase est :

"Et l oiseau quittera le nid en deployant ses ailes devenues d acier pour défendre l insjustice."

Anton m a tout de suite dit qu il faudrait que je vienne en parler ici pour suivre mon destin.

Et me voila près de vous.




 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 18 Manhur 815 à 16h36
 
Il écoutait avec la plus grande des attentions. Tandis qu'Arabelle parla d'orphelinat, il sortit une paire de lunette qu'il porta à ses yeux. En un instant, il se retrouvait à noter tout ce qui lui semblait utile. Le nom, le prénom, les origines, ainsi que le susnommé Anton. Il ne connaissait pas tout le monde à la Commissure, tant s'en fallait, mais avait entendu parlé de quelques uns des hommes de garde, de ci, de là. Des Anton, Antoine, Arthon, Anthos et autres dérivés, il y en avait des dizaines. Aussi, il chercha à se figurer tous les visages de ces derniers dans sa tête.

Rien ne pouvait y faire, il ne connaissait pas cet Anton. Tant pis, il fallait écouter, car la jeune femme ne s'arrêtait pas. Pire encore, elle enchaînait sur une liste des techniques de combat qu'elle maîtrisait. Pas mal de chose, autant dire très peu de chose. Il nota le mot :
« Inexpérimentée » à côté de son prénom, en faisant bien attention de ne pas dévoiler ce qu'il écrivait à la prétendue recrue.

Il voulut soupirer, mais sa fonction l'en empêcha. Il émit au contraire un simple reniflement nerveux, pour stimuler son interlocuteur. Lui, restait toujours muet, impassible, ne trahissant aucune émotion. Derrière ses lunettes de verre, il gardait un calme froid extrêmement profond. Méditatif. Entièrement imperméable. Quelle froideur. C'était morbide. Il montrait de l'intérêt dans son indifférence. Dès qu'il levait des yeux intéressés, c'était pour mieux contraster avec ses lèvres immobiles, austères.

Puis vint l'Augure. Il devrait écrire quelque chose à propos de cela. Les Augures. Elles embêtaient tout le monde, et personne ne savait qui les écrivait. Il manque une place d'Adjoint à la Défense, envoyons celle-là, puisque nous ne savons pas où l'y mettre d'autre. Voilà ce que cela voulait réellement dire, dans son esprit. Était-il réellement devenu incroyant ? Si la Mesure avait jugé bon de l'envoyer ici, il y avait bien une raison. Après tout, les Krolannes pensaient avoir une prise avec le fil du Tout, Alors que c'était l'inverse. Par leurs maladresses, leur incompréhension, ils réalisaient l'oeuvre de Scylla.

Non, il n'avait pas perdu la Foi. Du moins pas celle du Un.
Il avait perdu la foi envers ses supérieurs.

Je devrais peut-être prendre leur place, un jour ?

Se dit-il alors que la jeune femme attendait une réponse, un signe de sa part. Quoi ? Avait-elle fini de parler ? Ah, oui, c'était son tour. Il inspira longuement, comme pour montrer qu'il réfléchissait à sa demande - et c'était vrai. Puis referma son petit calepin. Il posa le stylo sur le bureau, ses lunettes, puis ses avant bras. Ses mains vinrent se joindre, entremêlant ses doigts dans la symétrie la plus parfaite. Le pouce gauche sur le droit, lui même sur l'index gauche, et ainsi de suite. Il avait la mine grave et peu encourageante pour la suite.

Était-il en train de passer un entretien d'embauche ?

Par Scylla. Tout mais pas ça. Il ne voulait pas se sentir supérieur à une pauvre Destinée orpheline. Il ne voulait pas se montrer aussi éloigné, tandis que tout les rapprochaient. Il avait l'habitude de faire différemment. De penser autrement que tous ses collègues. Et sa réputation le suivait comme son ombre. Voilà qu'il avait laissé s'écouler près d'une minute, plongeant son bureau dans un morne silence. Qu'allait-il dire ? Que devait-il dire ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il voulait juste...

Une cigarette !

Prendre une cigarette dans son étui, la porter à ses dents, et craquer une allumette. Les volutes de fumée s’échappèrent tandis qu'il secoua le morceau de bois pour en éteindre la flamme. Il jeta ce dernier dans un cendrier, et expira une énorme fumée en prenant soin de bien l'expulser sur la gauche, loin du visage de la nouvelle. Il ne voulait pas la faire tousser. Il prit une seconde bouffée, et tenta de se rappeler de son premier entretien. Il n'en avait pas eu à proprement parler, car on l'y avait mis de force après un dur entraînement militaire. Mais voilà qu'il divaguait encore et que deux minutes s'étaient écoulées.

Après tout, peut-être devait-il se taire, si telle était la volonté du Un, et que rien ne sortit de ses cordes vocales.

Trois minutes passèrent, et il n'avait toujours rien dit. Il restait là.
Le regard inflexible posé sur Arabelle. Ne démontrant aucun signe d'impatience.


« ... »


Jouons. Se disait-il.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Luang 18 Manhur 815 à 19h03
 

Comme tout bon enquêteur, le commis lui laissais la parole, paraissait intéressé par son histoire. Mais juste paraissait. Il devait avoir beaucoup de travail avec tous ses crimes et mauvaises actions dans la cité et elle lui faisait certainement perdre de son précieux temps.

Et puis les augures pouvaient signifier autre chose que venir travailler à la Défense.

Mais bon si tel était le cas il ne la laisserai pas sans réponse de si longues minutes.
A moins qu il ne l étudie et n attende une réaction de sa part.

En plus de paraître faussement intéressé il fumait, cela ne dérangeait pas le moins du monde Arabelle mais vu qu im voulait une réaction, il allait en avoir une.

Mettant sa main devant sa bouche Arabelle se frotta le nez comme si une odeur l ennuyait ou la gênait.

Puis elle attendit une bonne minute qui paru tout aussi interminable que les précédentes avant de reprendre


Pardonnez moi si je parle de trop, ou trop vite au point de vous ennuyer.
Je me suis empressé de vous repondre car je me doute que votee temps est compté et que de nombreuses affaires vous attendent.
Avez vous des questions? Que j y réponde au plus vite afin de vous faire gagner du temps
.


Et Arabelle attendit que son interlocuteur reprenne enfin la parole.


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 19 Manhur 815 à 09h31
 
Il frappa de son index la cigarette qui vint déposer des cendres dans un petit bocal. Quelques bouffées de plus, et elle serait finie. Le malheur d'Arabelle s'en irait avec. Il ne fit pas attention à sa réaction nasale et plongea son dos dans les plis de son siège, confortable.

« Madame Mercoeur... Commençait-il, tout en poursuivant son analyse, vous ne me dérangez pas. »


Il écrasa son petit narcotique et se concentra plus intensément dans la conversation. Lui faire gagner du temps, alors qu'il voulait justement en perdre. Voilà qui était cocasse, les rôles s'étaient inversés. Il prit un grand soin à ouvrir un tiroir et en sortir un papier sur lequel était imprimé une multitudes de libellés, informations et autres données civiles. A la fin, on avait laissé une large assez grande. De quoi y placer une signature.

Il plia ce papier en trois, avant de l'insérer dans une enveloppe.


« Voici un formulaire classique d'inscription. C'est une simple formalité, il s'agit là d'en connaître un peu plus sur vous et savoir à quel Comité vous associer. Il vous y seront demandés vos noms, prénoms, qualités d'entraînement et j'en passe. Vous pourrez-le faire chez vous, mais en attendant... »


Il déposa soigneusement l'enveloppe face à Arabelle, lui signifiant d'un geste de la main qu'elle pouvait le prendre quand bon lui plaisait, avant de poursuivre, d'un air plus détaché et moins cynique :

« Je préfère connaître les Adjoints sur le terrain. En ce moment, je manque de personnel, vous serez certainement sous ma garde. Pendant un moment du moins... »


Avant une bonne retraite, se dit-il profondément. Peut-être en avait-il besoin, de ce repos bien mérité. D'occuper un poste plus important, plus élevé. Pour être plus tranquille aussi, et consacrer son Destin à délier celui de ses proches. Il marqua une légère pause avant de reprendre, sagement, comme si tout ce qu'il avait dit ou fait précédemment n'avait aucune espèce d'importance ou de sens logique, et d'un air détaché, presque niais :

« Vous aimez marcher, Arabelle ? »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 19 Manhur 815 à 13h36
 

L homme finissait sa cigarette, détestable habitude qu Arabelle n avait goûté et cela ne serait pas de sitôt mais il fallait reconnaître que cela allait bien à son interlocuteur, cela lui permettait de faire comme s il était intéressé.

Il lui tendit une enveloppe, enfin un formulaire a remplir pour postuler.
Elle avait ce qu elle était venue chercher.

Et puis il lui proposa d aller sur le terrain, une aubaine pour elle qui adorait arpenter la ville et chercher ce qui clochait dans les environs.



Merci, je ne manquerai pas de vous faire parvenir mes réponses au plus vite.

Un bon bol d air frais me ferait du bien, je vous suis.




 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 19 Manhur 815 à 14h43
 
Un bon bol d'air frais ?

Ironique.

La pauvre Arabelle ne savait pas dans quoi elle se lançait. La veille, il avait reçu une missive importante de l'un des Adjoints du Comissariat. Un mort sur des échafaudages. Depuis quelques temps, on entendait des histoires louches dans les ruelles. La rumeur courait qu'un fou échappé bousculait les passants dans la faille, pour ne pas laisser de traces. Il n'avait qu'à s'approcher, tendre les bras, et la victime n'avait pas le temps de le voir venir. Les gens évitaient de plus en plus de se balader seuls ou près des bordures. D'ailleurs, le Keymlos avait doublé les patrouilles nocturnes pour éviter ce type d'incident.

Malheureusement, il ne pouvait être partout, et les plus malins pouvaient facilement deviner les allez et venues de la milice. Mais, il ne fallait pas tirer de conclusion hâtive. Rien ne portait à croire qu'il y avait un criminel en liberté dans le quartier. Il fallait opérer étape par étape, comme à la belle époque. En se levant de son fauteuil, son regard se porta sur Arabelle. Un regard de compassion. Presque d'envie. Cette jeunesse, cette fougue. Peut-être allait-elle lui apporter un nouveau regard sur toutes ces histoires.

Il lui emboîta le pas, et tous deux sortirent.

Sur le chemin, il lui posait quelques questions, pour la faire bavarder, entendre un autre point de vue, essayer d'en apprendre plus sur cette nouvelle personnalité, de savoir avec qui il allait travailler les prochains jours.

Au détour d'un couloir, il demandait :
« Alors, Arabelle, que pensez-vous de la Loi du Un ? »

Dans une allée de la cour intérieur, il poursuivait :
« Croyez-vous en Scylla et ses prédications ? »

Puis, près d'une porte qu'ils empruntaient, il laissait glisser un :
« Avez-vous déjà vu un mort ? »


La porte s'ouvrit. Ils arrivèrent dans la morgue.
Au loin, sur une table, un drap recouvrait quelque chose.
Des outils ? Un animal ? ... Disons plutôt, un bon bol d'air frais.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 19 Manhur 815 à 18h19
 

Chemin faisant son interlocuteur et peut être futur supérieur.

Chemin faisant, il lui posait quelques questions sur ses croyances. Intéressant normalement tout le monde devait avoir la même vision de la loi du Un mais bon on verra où cela nous mène.

Chemin faisant elle profita de l une ou l autre fenêtre ouverte pour respiré l air frais.



Et bien pour vous répondre je ne crois pas en Scylla si vous entendez par là la vénérer ou lui tenir un culte.
Je crois qu elle a été et sera toujours une personne qui a marqué notre Sharr er notre façon de vivre mais je ne la prie pas.

Je pense aussi que le Destin n est plus le Destin quand il a déjà été ecrit.
Je pense que les prédictions de Scylla se sont produites car certaines personnes les ont aidées a se produire si vous voyez ce que je veux dire .

Pour ce qui est de la Loi du Un, je le respecte même si pour moi cette Loi, cet ensemble de manière de vie, de façon d évoluer en société doit être vue dans l ensemble de la société et non pas en individualité.
La Loi ne prend son sens que dans sa globalité , les actions de tous doivent tendre vers un but unique et non que tous fasse la même chose.

Je respecte nos lois car cela permet à notre société pyramidale d exister et de se developper correctement, selon un schéma bien précis mais permettant l initiative personnelle du momen qu elle n empiète pas sur la vie des autres.


Arabellr remarqua qu elle avait encore beaucoup parlé maid faut dire que les questions étaient complexes et amenaient nécessairement une réponse longue.

Puis ils arrivèrent devant une porte et il lui demanda si elle avait deja vu un corps.

Etant issue du quartier des Fissures et l'orphelinat se trouvant à trois rues des combats de chien et d un repaire de malandrins, des corps elle en avait déjà mais jamais allongé sur une table ouvert de partout.

Elle n eu pas de haut le coeur qui aurait fait plaisir à son interlocuteur, preuve sue la fumée de cigarette l ennuyait plus que la vue d un corps et son odeur de décomposition.


La vue d un corps ne me dérange pas même si je m en passerais volontier et l'odeur bien que nauséabonde ne me fait pad rendre mon repas.

Je viens des Fissures et la criminalité y est assez présente par rapport à d autres quartiers.



 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Merakih 20 Manhur 815 à 00h49
 
*** 5 heures plus tôt ***


Il était partit en patrouille, aux abords du Kil'dé, en direction de Kil'sin. Avec lui, deux miliciens, juste au cas où. Cela faisait plusieurs jours qu'il sortait, la nuit généralement, pour nettoyer les alentours. Les dernières tentatives s'étaient soldées par des échecs. Les créatures étaient devenues de plus en plus discrètes, fugaces. Presque invisibles. Il n'avait jamais rien vu de tel. C'était comme si quelqu'un d'autre que lui et ses sbires s'était chargé de nettoyer les lieux. Peut-être que les habitants du Kil'dé s'affairaient eux même à voyager seuls.

Cette maudite pancarte ne servait donc à rien. Avoir un travail ne suffisait pas, encore fallait-il que des fous héroïques se lancent seuls dans des aventures macabres. D'abord la troupe de Klem, puis quoi d'autre après ? Des Lanyshtas, sans doute. Il avait repéré des traces familières. Rubus Tectus ne lui avait pas dit où il se rendait, mais c'était certainement sur la place du Martel. Ils avaient une obsession pour ces lieux. Klem était-il avec eux cette fois ci ?

S'ils meurent, quiconque fussent-ils, tant pis pour eux. Mais le Keymlos se sentirait mal. Il devrait réfléchir à faire quelque chose pour éviter de laisser ses voisins allez et venir comme bon leur semble. Les expéditions doivent être organisées. Pas clandestines !


Enfin bon... se murmurait-il.

A l'heure de rentrer, il avait croisé cet Adjoint dans les couloirs, près de l'armurerie. Il se trouva que cet Adjoint, Kevhad, était sur une affaire, seul, puisque son supérieur était malade. Il connaissait cet homme, ce n'était pas un mauvais bougre, mais il montrait des propensions à la flemmardise et la délégation. Heureusement qu'il ne l'avait pas sous son aile, il l'aurait renvoyé aux Augures depuis longtemps. Il n'avait pas la même patience que les autres. D'ailleurs, le Keymlos n'avait aucun subordonné. Aucun Adjoint. C'était ainsi. Cela avait toujours été ainsi. Il ne marchait qu'en binôme intelligent.

Kevhad lui avait parlé d'un mort. Dorigon Espelet. Il prit grand soin de noter son nom sur un carnet, à une nouvelle page, et écouta le reste du rapport. Bien entendu, s'il le disait à lui, c'était simplement parce qu'ils s'étaient « croisés » dans un couloir. Oh ! Ce n'était pas le Destin, cette fois ci, non. Nul doute que l'énergumène avait fouillé tout le commissariat à la recherche d'un supérieur pour se défaire de toute cette embrouille et retourner fièrement s'enfermer dans un bureau.

Il avait parlé également d'un problème plus grave encore. Lorsqu'ils prirent congé, le Keymlos jurait intérieurement et se dit qu'il s'occuperait de cette histoire plus tard. Bien entendu, il s'agissait encore de Lanyshtas. Toujours eux. Ils étaient partout. Partout où il voulait les éviter, ils y étaient. Ils ne voulait plus en entendre parler depuis... Tiens, une civile, dans les locaux ?


*** Maintenant ***


Une odeur nauséabonde ? Où cela ?

Le Keymlos se mit à renifler discrètement. La senteur de la morgue lui était tellement familière qu'il s'y était habitué. Effectivement, la jeune demoiselle lui apportait un regard nouveau. Mais ce n'était pas cela qui l'intéressait. Non, il était plutôt fasciné par sa vision de la société du Kil'dé. Peu banale, sans pour autant être extrêmement rare. Elle émettait des doutes sur le droit d'ingérence des Prédicateurs quant aux Destins de chacun. Plus loin encore, elle partageait sa vision de la société régie par un ordre établi, tout en laissant le libre arbitre à chacun.

Fascinant.

Il entra dans la salle comme lorsqu'il avait l'habitude d'y pénétrer durant les autres affaires. Sur des tables en bois étaient disposés des outils de dissection et autres appareils de mesure dont il ne connaissait l'utilisation. Au sol, pas la moindre trace de sang. les lieux étaient épurés, nettoyés après chaque opération. Il ne fallait pas rendre le lieu de travail glauque et désagréable. Les travaux des experts étaient réalisés pour que les corps soient rendus aux familles sans avoir été charcutés.

Un homme - un collègue, dirons-nous plutôt - s'afférait à nettoyer quelques ustensiles dans le fond.
Le Commis l'aperçu et s'adressa tout d'abord à Arabelle, avant de le rejoindre :


« Ne touchez à rien. »


Après quelques pas, il héla l'individu en se présentant poliment. La courtoisie de base entre voisin, puis une inclinaison pour marquer son respect envers un membre de son Comité.

« S'agit-il de l'individu que nous avons retrouvé près des échafaudages ? Dorigon Espelet, c'est bien cela ? Dit-il après avoir sorti son carnet. Décédé des suites d'une chute mortelle, d'après le rapport. Qu'avez-vous trouvé d'intéressant pour la Défense ? »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Merakih 20 Manhur 815 à 01h25
 

La pièce était propre, nickel même mais cela semblait logique pour Arabelle. Les experts devaient faire un travail minutieux, sans compromettre les indices présents sur le corps de la victime et sans en amener ce qui perturberait l enquête profondément.

Arabelle suivit son nouveau mentor en silence, elle n était pas encore intégrée au commissariat et n était là qu en temps qu observatrice donc elle observait.

Les lieux tout d abord, propre, cliniquement aseptisée. Tout y était rangé à sa place, des croquis d anatomie au mur et des armoires emplies d ustensiles et autre choses qui devaient être utile voir nécessaire au boulot des experts.

Le personnel ensuite, précis, méticuleux, procédurier au possible mais s était un mal nécessaire à sa fonction.

Le corps ensuite, nettoyé, Arabelle l aurait plus imaginé plus sanglant, elle s était imaginée assister à l'autopsie mais bon cela serait pour une prochaine fois.
Le corps était rendu présentable pour la famille, enfin au possible vu l état d une partie de la tête.

La victime était tombée de la rue vers les échafaudages en contre bas.
Chute qui s était révélée mortelle, mais était il tombé seul?
L avait on aidé à apprendre à voler?
Avait il bu?
Lui avait on fait boire quelque chose avant, pour qu il ne puisse plus marché correctement?

Était ce un ensemble de ces causes?

A voir s il était un habitué de la bouteille ou s im enquêtait sur quelque chose de louche.

Enfin ce n était pas son boulot et on lui avait demandé de ne rien touché. Mais elle aurait bien demandé si des traces de piqûres avait été trouvée sur le corps, à un endroit improbable par exemple.



Je vous suis et ne comptais pas touché à quoi que ce soit de peur de contaminer une preuve et puis je n ai officiellement rien à faire ici.


Arabelle sorti son calepin pour prendre des notes.


 
Narrateur
 
Le Merakih 20 Manhur 815 à 12h36
 
***
Le krolanne en blouse se retourne en entendant du monde rentrer dans le laboratoire d’autopsie.
Le légiste aurait presque pu identifier le Commis rien qu’en entendant le claquement de ses bottes, et il n’est pas surpris de voir Thak, mais un léger froncement de sourcils marque son visage quand il aperçoit la jeune krolanne blonde qui l’accompagne.
Une parente du mort? Non, elle n’aurait pas sorti un calepin pour prendre des notes. Une stagiaire plus probablement donc… Le mort n’était pas le pire qu’il ait vu, mais il n’était pas joli à voir quand même. Pourvu qu’elle ne vomisse pas alors qu’il venait de faire le ménage!

Posant les instruments nettoyés qu’il était en train d’emballer dans de la gaze avant de les stériliser et de les ranger, il vient se placer à côté du corps, face à Thak et Arabelle.
***

C’est bien lui, Commis. J’ai finis l’examen il y a peu, vous tombez bien. dit-il en prenant la fiche posée sur un plan de travail jouxtant le cadavre.
Dorigon Espelet, Commis aux Sans-Destins, 47 ans. Un mètre soixante-huit et soixante-quinze kilos à son arrivée ici. continue-t-il en lisant machinalement, tout en attrapant le drap pour le tirer et révéler sans état d’âme la tête et le buste du mort.

***
Le côté gauche de son visage est encore à peu près reconnaissable, mais le droit est enfoncé, ce n’est plus qu’un amas de chairs tuméfiées : arcade défoncée, œil crevé, pommette éclatée, mâchoire en miette… Visiblement c’est là qu’il a atterri.
Le torse présente une suture en Y partant des clavicules, se rejoignant au sternum, puis descendant vers le ventre, signe de la fermeture après l’autopsie. Le côté droit du torse est également suturé pour fermer trois trous.
***

L’analyse du contenu gastrique et intestinal a révélé qu’il avait mangé environ deux heures plus tôt, mais aussi qu’il avait picolé et que son dernier verre datait de moins de vingt minutes avant sa mort : on retrouve des traces d’alcool et de fruits -probablement un cocktail- dans l’estomac et la partie supérieure de l’intestin. Un ou deux verres je dirais, mais probablement pas plus car il n’avait pas un taux détectable dans le sang.
Son foie était plutôt en forme pour un krolanne de son âge, ce n'était pas un alcoolique a priori.


***
Le légiste tourne son regard vers le cadavre, abandonnant la lecture au profit du commentaire.
***

On pourrait croire que la tête a touché en premier, mais les multiples fractures des os de son bras droit et de sa clavicule indiquent qu’il tendait le bras pour se protéger de l’impact. Il était donc probablement conscient. La nuque s’est cassée sur le coup, il n’a pas souffert longtemps.
Les côtes se sont brisées aussi et ont percé la peau là, là et là.
dit-il en désignant les trois sutures sur le flanc du cadavre.
Le choc a causé une hémorragie interne massive comme vous pouvez le voir à la couleur sous la peau, mais regardez…

***
Faisant pivoter la tête du mort avec un craquement sinistre, le krolanne écarte ses cheveux pour révéler un carré qu’il a rasé à l’arrière du crâne.
***

J’ai failli passer à côté… Vous voyez la couleur ici? Comme c’est un peu verdâtre alors que les autres hématomes sont beaucoup plus violacés là où il y a eu des fractures sous-cutanées? Le choc a eu lieu sur le visage, pas à l’arrière de la tête, et ce bleu est plutôt léger, donc j’aurais tendance à dire qu’une que cet hématome est ante mortem.
Votre bonhomme s’est cogné la tête dans les minutes qui ont précédé sa mort : ces quelques verres qu’il a bus ont peut-être pu suffisamment le sonner pour qu’il se cogne, puis perde l’équilibre et passe par-dessus une rambarde… Il y avait beaucoup de vent à ce moment là si ma mémoire est bonne, ça n’a pas dû aidé.

Je n’ai pas relevé grand-chose d’autre qui pourrait vous intéresser… il a quelques petites cicatrices comme tout le monde…


***
Un haussement d’épaules.
***

Ses affaires sont là-bas, dit-il en désignant un sac posé sur un bureau non loin. Il avait une bourse avec un peu de monnaie, et sa carte de Commis sur lui.
Faut croire qu’il était juste sorti boire un coup…
J’allais les mettre à sécher avant de les ranger : il pleuvait quand il est mort, et elles sont encore humides. Son pantalon portait des tâches de boue au niveau des genoux aussi… D’après ce que m’a dit l’Adjoint qui l’a rapporté, il est tombé sur des échafaudages, mais le sentier d’où il est tombé longeait le Bois de la Lecture : il a pu ramasser cette boue en glissant.


***
Nouveau haussement d’épaules.
***

Ce pauvre bougre n'a pas eu de chance si vous voulez mon avis.

 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Merakih 20 Manhur 815 à 17h03
 
Il suivait l'examen du corps tout en observant les indications du légiste. Sa manière de parler était théâtrale, caricaturale même. Deux verres, ce n'était pas suffisant pour se cogner et tomber dans la Faille. Il fallait garder la tête froide, tout le monde habitait au Kil'dé. Et lorsque l'on habitait au Kil'dé, on prenait l'habitude de vivre près de gouffres mortels et autres falaises escarpées. Personne ne tombait par hasard à part les malheureux ou les maladroits. La cause du suicide étant écartée, il ne restait que celle de l'accident... Ou pire.

Il observa avec une grande attention l'hématome à l'arrière de la tête. Selon le médecin, il s'agissait là d'une blessure causée avant la mort. Il s'agissait donc d'un coup reçu ou d'une erreur de sa part. Revoyons la scène, voulez-vous ?

Je suis Dorigon, j'ai une bonne situation car je m'occupe des relations extérieures au Kil'dé. Un diplomate ? Je discute avec des gens de toutes les cultures. J'aime donc dialoguer, expliquer, débattre. Je suis constamment confronté à des visions différentes de ma philosophie. Je n'aime pas la solitude, ce n'est pas dans mes cordes.


« Alors que faisais-tu seul, à cette heure, près d'une faille où tu risquais une chute mortelle ... ? »
Se murmura le Keymlos en se penchant un peu plus sur le corps. Son regard vint se poser sur le visage enfoncé de la victime. Victime du Destin, ou victime du Malin ? Rien ne saurait le dire. Il réfléchit un instant...

Je bois des cocktails. Je ne bois pas pour l'ivresse, mais pour les rencontres, les dialogues. Toujours les dialogues. J'aime faire la fête. Cocktails ? Soirée mondaine. Rencontres. A force de parler, je me fais beaucoup d'amis. Mais beaucoup d'ennemis aussi. Ai-je rencontré l'un de mes ennemis ce soir là ? Est-ce lui la raison de ma mort ? Pourquoi ?

« Oui... Pourquoi ce soir là... ? »
Ajouta-t-il à sa propre réflexion.

Il se tourna de nouveau vers le médecin et plissa les yeux pour se concentrer de plus belle.


« Pas d'état d'ivresse, et un bleu derrière la tête ? Ce bleu était-il suffisamment fort pour l'assommer ? Peut-être s'est-il effondré en arrière. Avez-vous trouvé de la boue dans ses cheveux, ou quelconque chose qui puisse indiquer qu'il se soit cogné contre un rocher ou un caillou à terre ? »


Hier, il pleuvait. S'il s'était écroulé, il avait du tomber en arrière. Cela ne collait pas. Pourquoi se relever après ? Pourquoi continuer à marcher près d'un gouffre alors que l'on vient de s'assommer ? Et surtout, comment quelqu'un pouvait-il s'infliger lui-même un coup à l'arrière du crâne ? On pouvait laisser deviner plusieurs explications, mais l'élément était trop suspect pour écarter l'hypothèse du meurtre.

Il avait complètement oublié Arabelle, tant cette affaire commençait à l'intriguer.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Merakih 20 Manhur 815 à 18h10
 

Arabelle ecoutait attentivement le rapport du légiste ainsi que son nouveau mentor réfléchir à voix haute.
Elle prit des notes sur une nouvelle page de son calepin:

# Affaire N°1
# Victime: Dorigon Despelet , travail au commissariat au sans destin
# Mort par chute sur les échafaudages de la failles.
- chute accidentelle, non plutôt volontaire donc il s agit d un meurtre.
# Présence d un hématome d avant chute à l arrière du crâne.
- une trace d un projectile dans la plaie?
- coup donné pour mettre a genoux la cible ce qui expliquerai ma boue sur les genoux.
# Chute non due à l alcool et pas de trace de drogue repérable.
# Présence de la bourse, donc le vol n est pas le mobile.
# A voir s il y a des trace de piqûre
# Voir si on avait influencé l esprit ou les perception de la victime avec des moyens non habituels.



Puis je?

L hématome à l arrière du crâne peut il être du à un projectile?
Avez vous retrouvé de la matière dans la plaie ou les cheveux l entourant ce qui pourrait indiquer ce qui l a frappé?
Y a t il des traces de piqûres sur le corps qui prouverait un empoisonnement?




 
Narrateur
 
Le Sukra 23 Manhur 815 à 15h38
 
***
Le krolanne en blouse hausse un sourcil dubitatif en entendant les questions du Commis : connaissant le bonhomme, il aurait dû s'attendre à ce qu'il cherche la petite bête...
Mais le fait que la jeune krolanne qui l’accompagne se mette à en poser aussi, et qu’il la laisse faire sans broncher, ça ouvre des possibilités...
Voilà qui promettait d’être instructif.
***

Retournant à son rapport d’autopsie, le légiste tourne quelques pages avant de répondre à Thak et Arabelle.

Pas de traces de piqûres, non… Enfin, il y aurait pu en avoir là, dit il en désignant le torse perforé par les côtes, ou là. continue-t-il en tirant le bras droit du mort de sous le drap pour révéler la main ayant reçu l’impact, en bouillie. S’il y a eu un empoisonnement, ce n’est pas ça qui l’a tué en tout cas.

Toutes les peaux marquent différemment en fonction de leur complexion de base et de la force du coup, difficile d’être précis avec ces critères là, mais pour marquer aussi vite avant la mort le choc a dû être relativement important oui. Comme s’il avait trébuché en arrière et s’était étalé sur le dos sans se retenir, ou un coup violent. Peut-être suffisamment pour le sonner.
Par contre le cuir chevelu a gardé son intégrité, pas de plaie. Ca peut signifier plusieurs choses… Un caillou ou un rocher, lancé ou pas, aurait de grandes chances d’éclater le cuir chevelu en raison de sa dureté et de ses potentiels angles. Ca pourrait être un rocher ou un projectile, oui, mais je parierais plutôt sur une matière plus souple comme du bois.
Pas un arbre, hein, on aurait retrouvé des fragments d’écorces. Pas de boue non plus, ses cheveux étaient juste mouillés par la pluie à son arrivée.
La forme générale en ovale oblong évoquerait plutôt ce qu’on voit quand on se cogne dans un angle de meuble ou le chambranle d'une porte…


Le krolanne replace la main sous le drap avant de reporter son attention sur ses visiteurs.

… ou, si vous avez des éléments privilégiant une piste criminelle, on peut obtenir ça quand on se prend un coup de matraque ou de balai.
Enfin, ça c’est votre boulot : tout ce que je dis, c’est qu’ce type s’est cogné la tête pas longtemps avant de tomber.
Vous avez des raisons de suspecter un empoisonnement?


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 25 Manhur 815 à 13h06
 
Qu'avaient-ils donc tous avec ces piqûres ?

Les scientifiques déballaient ses théories tandis que le Keymlos observait le cadavre et les indications qui lui étaient montrées. Dans sa profession, on lui avait appris à n'écarter aucune piste tant que l'affaire n'était pas entièrement résolue. Pour ce cas ci, le fait même que l'on supposa un coup de matraque à l'arrière de la tête était douteux. Il avait la victime et l'arme du crime. Il ne lui manquait plus que le mobile. Du moins, si tout ceci était un meurtre bien sûr.

Son regard se tourna vers la jeune recrue (était-ce ainsi qu'il devait l'appeler ?). Alors, mademoiselle Mercoeur, pourquoi suspecter un empoisonnement ? C'était une bonne question. Son regard s'intensifia lorsqu'il décida de remettre la conversation dans le sens de la scène.


« Aucune raison. Mais nous devons prendre en compte toutes les hypothèses. »


Il regarda Arabelle noter plusieurs choses dans son carnet. Il préférait la laisser faire et se tourna de nouveau vers le médecin. L'entretien avec la morgue semblait se finir ici, à moins que quelque chose d'autre n'ait besoin d'être abordé. Aussi, il se tourna vers les affaires du défunt et attrapa la carte du Commis pour en apprendre plus. A voix haute, adressé à quiconque l'entendrait, il dit :

« Sait-on où habitait monsieur Espelet ? »


Tout en recherchant cette information sur la carte.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Narrateur
 
Le Luang 25 Manhur 815 à 23h01
 
La carte trouvée sur le mort porte l’insigne officiel du Commissariat aux Sans-Destins, le grade, le nom du mort, et son numéro d’accréditation. Le document porte également la date d’émission, il y a environ un an et demi.

Pas avec ce qu’on m’a apporté ici… Ce type n’avait quasiment rien sur lui. Ceci dit, son numéro d’accréditation devrait vous permettre de retrouver ça dans nos bases de données sans trop de problème.
Mais… c’est pas le p’tit Kevhad qui s’occupait de l’enquête? Qui sait, il a peut-être trouvé quelque chose depuis hier, vous devriez passer le voir,
répond le légiste avant de remonter le drap sur le cadavre.
Tiens, si vous allez le voir, est-ce que vous pourriez lui remettre mon rapport d’autopsie? conclut-il avec un sourire entendu, saisissant l’occasion de boucler son travail.

 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 25 Manhur 815 à 23h54
 
Le Keymlos restait muet tandis que le légiste terminait son travail. C'était fini pour la morgue, il avait réussit à amasser le plus d'information possible. Il salua son collègue d'un signe de tête, sans plus de courtoisie, et attrapa le rapport du légiste. Il ne prit pas la peine de le lire, tout lui avait été dit à l'oral, et on ne s'amuserait pas à lui cacher quoique ce soit. Le médecin avait fait un excellent travail, se dit le Commis, en passant. Il l'enviait presque... Si ce n'était les cadavres qui arrivaient par centaines tous les mois.

Il demanda gentiment à Arabelle Mercoeur de le suivre et sortit de la salle.

Kevhad ! Ah, ce bon vieil Adjoint à la Défense. Il ne voulait pas le voir, mais devait régler certaines choses avec lui. notamment sa manière de déléguer à tout va aux autres Comités des tâches dédiées à la Défense. Il se souvint que son bureau était dans l'autre aile du bâtiment. Il espérait qu'Arabelle ne serait pas gênée de le suivre jusque là bas. Son esprit jeune et vif allait lui être grandement utile dans cette affaire. Les Augures avaient peut-être raison. C'était là sa place au sein du Kil'dé.

En chemin, il écouterait avec attention tout ce qu'elle lui dirait, tout en réfléchissant sur l'affaire.

Au Kil'dé, on n'assassinait pas sans raison. Et pour cette affaire, il semblerait bien qu'il n'y ait aucun motif. Il avait rencontré cela en de rares occasions, mais avec avec de tels mystères dans ses recherches. Il essaya de se rappeler, au plus profond de lui, un souvenir d'affaires similaires, ou des individus capables de le renseigner sur ce mode opératoire. Peut-être que quelque chose lui reviendrait par la suite. Pourquoi chuter ? Une bagarre qui aurait mal tournée ? Un malfrat, mal intentionné ? Lui avait-on volé quelque chose ? Pourquoi ? Était-ce un... meurtre ?




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 26 Manhur 815 à 15h12
 

Le légiste avait fini son rapport des plus complet et son mentor en devenir et elle prirent congé.
Elle salua de la tête le légiste et le remercia d avoir répondu à ses questions.

Emboitant le pas vers l autre côté du bâtiment, elle se demanda si elle pouvait briser le silence de réflexion du Commis Keymlos.

Prenant sur elle si jamais elle le dérangeait dans ses réflexions, elle ouvrit le bal.


Merci de m emmener cela me permets de me faire une idée des lieux et du travail que je vais occuper si ma demande est acceptée.

Si je peux me permettre unz hypothèse:
on a affaire à unz chute mortelle inexpliquée, la victime n avait pas bu de trop et ne présentait pas une habitude à la consommation de stupéfiants ni d alcool.

La marque a l arrière du crane rt la boue localisée sur ses genoux me font penser qu il a été frappé à la tête soit par un bâton ou matraque soit par une pierre de fronde lisse. Qu il est ensuite tombé sur les genoux pour ensuite basculer tête la première .
Vu l état de la tête il est tombé en étant inconscient tête la première .

Pour moi il faut chercher dans les affaires qu il avait en cours pour trouver le coupable ou commanditaire.

Qu en pensez vous?


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Merakih 27 Manhur 815 à 14h31
 
« Gardez l’œil vif. Arabelle, cela vous aidera par la suite. Vous semblez avoir les épaules pour rejoindre la Défense finalement. Peut-être pourriez-vous enquêter avec moi sur cette histoire plus profondément. Il nous reste une dernière chose à faire, puis nous pourrons quitter le Commissariat et enquêter sur plus de preuves.

Suivez-moi, je vous prie.
»


Pour l'heure, ils arrivaient devant le bureau de l'Adjoint. Le Commis frappa à la porte et sans prendre le temps d'attendre, l'ouvrit à grand coup d'épaule - ou presque.[/i]

« Adjoint Kevhad ! Il faut qu'on parle de l'affaire Espelet ! »


C'était une intrusion. Une invasion de territoire.
Le Commis était en colère.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Merakih 27 Manhur 815 à 17h54
 

Arabelle suivait le commis dans les.différents couloirs du commissariat jusqu au bureau de l adjoint Kevhad en charge de l affaire théoriquement.

Elle écouta le commis lui dire qu elle pourrait peut être faire l affaire dans ma défense. Bonnz chose cela. Elle s est toujours montrée franche donc cela payait.

Merci des conseils et remarques.


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