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Stries
Où le gagnant de ce soir est...
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Luang 1 Jayar 815 à 21h46
 


Le ciel est raturé de stries noires et menaçantes. Pestant contre les éléments, le cours du monde, et le manque total de tasse de thés dans ses environs proches, la Prédicatrice presse le pas, visage bas, pour tenter de mettre la main sur le gros lot de ce soir.
Il s’appelle Cal Keran, il doit probablement ressembler à un krolanne mais ce n’est pas certain, il peut avoir quinze ou cinquante ans, fait put-être entre cinquante et cent ving kilos, il vient tout juste d’être re-matérialisé dans le coin et est le triste acteur d’une énième tragédie lanyshta.

Ce que vient faire Oromonde là-dedans ? Eh bien, c’est une gentille fille, raison pour laquelle elle tourne en rond dans la ville depuis une heure pour mettre la main sur le kilsinite. Si elle n’avait pas eu de difficultés, autrefois, à trouver Yloyse qui était atterrie quasiment en face de chez elle, c’est une autre paire de manches pour Monsieur Keran qui lui a décrit brièvement, par voie mentale, avoir vu des forges sur son chemin pour l’aider.

Sauf que, des forges, il y en avait des tas. Pour être exact, il y a un quartier entier de la ville réservé aux forgerons : les Parapets. Pas un coin où Oromonde se sentait à l’aise ; elle ne venait jamais d’elle-même se promener dans cet arrondissement industrieux et appliqué d’ouvriers et d’artisans d’un style un peu…bourrus.

Elle commence à se décourager lorsqu’elle surprend une conversation entre deux travailleurs tardifs, qui zieutent la tempête approchante d’un œil sombre. Les deux gaillards discutent en kil’déen d’un drôle de bonhomme habillé bizarrement et qui parlait « pas bien comme nous. »
Sans doute le dénommé Keran, l’ami d’Yloyse. Elle s’arrête pour demander à ses Voisins plus d’informations sur ce curieux personnage. Où l’ont-ils vu la dernière fois ? De quoi avait-il l’air ? Quels vêtements portait-il ? D’ordinaire, elle aurait sans doute eu à s’expliquer ou à discuter longuement pour obtenir ces simples informations. Mais depuis qu’elle porte l’uniforme de son ordre, ses Voisins ne font qu’un rapide aller-retour insigne-visage avant de la vouvoyer et de se plier en quatre pour lui plaire. La plupart des kil’déens sont superstitieux, et entretiennent un rapport distant avec les ordres des Augures. On ne sait jamais. Des fois qu’ils leur viendraient en tête de tisser le Destin de manière…différente.

La raide jeune femme finit donc par retrouver le gros lot de la soirée.

Elle prend une inspiration et s’approche timidement, pas sûre de ce qu’elle devrait ajouter. Le lanyshta vient de mourir, après tout. S’il réagissait un tant soi peu comme les autres Revenus qu’elle avait pu croisé…autant dire qu’il ne fallait pas être brusque.

« - Monsieur Keran, est-ce vous ? Je suis Oromonde Shen. Je vous cherchais. »

La figure pâlotte et la voix hésitante n’ont rien à voir avec le calme dont elle faisait montre dans ses pensées.



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 1 Jayar 815 à 22h34
 
*** Un drôle de type. Ca, n'importe qui aurait pu le dire. Ses vêtements de rôdeur partiellement déchirés, quelques plaques de cuir tenant vaille que vaille sur ses membres supérieurs. Sa longue cape qui méritait un rapiéçage. Et surtout, surtout, son air cadavérique. Car Cal n'avait sans doute jamais été plus blanc de sa vie. Cette teinte donnait à ses cheveux blonds une saveur toute particulière. Une personne un tant soit peu superstitieuse aurait pu croire croiser un fantôme. Et en un sens, elle aurait eu presque raison, car l'homme n'était, en l'état actuel des choses, qu'un pâle reflet de ce qu'il était juste avant sa mort.

Nonobstant la fatigue, le jeune homme avait, depuis sa rematérialisation, usé de toute sa maigre énergie pour reconstruire ses organes fatigués. Curieux. Même rematérialisé, les effets d'une mort restait bien présent. Et les Kils savent que la première heure, étendue dans une rue, il avait peiné à bouger sans un grognement de douleur. N'importe qui le trouvant aurait pu l'achever d'un coup de tatane bien placé. Mais les rues du De était manifestement suffisamment sûre pour que personne ne s'en prenne à sa carcasse.

Parvenu à se remettre sur ses pieds, et les premiers effets de la rage passée, il avait commencé à déambuler dans les rues du quartier. Marmonnant dans sa barbe. Elle avait légèrement poussé, et couvrait son menton sous une fine couche de poils. A régler. Avec un bon bain.

Il avait passé une forge. Bon. Un bon signe, ça, les commerces. C'était... Un point de repère. Du bruit. Il sourit, et continue d'avancer comme un somnanbule. Au détour d'un quartier, il grimpe sur un petit monticule, et s'assied. Regardant dans le vague le ciel obscur. Quitte à faire du ... Tourisme forcé... Une voix dans son dos.

Il hésite. Bon, elle connait son nom. Ce doit être son... Contact. Il sourit. Drôle. Il ne s'attendait pas à tenir une promesse si vite. Une seconde, le temps d'afficher un sourire sur son visage. Un grand, grand sourire. Mal assuré, mais bien franc. Autant reprendre les bonnes vieilles habitudes. ***


Cal : Oromonde.

*** Lui et l'étiquette. Se remettant doucement sur pied, économisant ses muscles endoloris. Tendant une main, il regarde la jeune femme... Plus grande que lui. Son sourire s'élargit. Il a connu pire comité d'accueil. Un peu trop guindée à son goût, mais il ne faut jamais s'en tenir à la couverture. ***


Cal : Tu excuseras la tenue, je sors de l'égoût.

*** Penchant légèrement son buste, il grimace. Bien vite remplacé par un sourire. ***


Cal : Cal Keran, humble Kilsinite, revenu triomphalement d'entre les morts, bourreau des coeurs, affoleur des grands de ce monde, philanthrope égocentrique. Tu peux m'appeler Cal.

*** Se redressant, il ne parvient plus à cacher une nouvelle grimace, et vacille. Avant de s'appuyer contre un mur. Une main sur son visage. ***


Cal : Si ça ne t'embête pas... Et que tu sais où je pourrai me reposer un peu... Je suis preneur.

*** Une grimace. Mais toujours ce grand sourire. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Matal 2 Jayar 815 à 13h25
 
La mâchoire d’Oromonde s’ouvre en grand lorsque le dénommé Cal Keran se retourne vers elle.
Oh, elle n’est pas impressionnée par les cheveux blonds, le verbe fier et les sourires assidus du gaillard.
Plutôt par les déchirures parallèles et mortelles qui transpercent l’écumoire en cuir qu’il porte encore, par sa peau blanchâtre et sa figure spectrale.

« - Par les dessous de Scylla », finit par faire Oromonde, sans s’être rendu compte qu’elle vient de passer une longue minute à contempler silencieusement ce désastre.

« - On ne va pas vous balader comme ça, quelqu’un va finir par alerter un poste médical ou la Défense. Sang et enfer ! Si j’avais su que… »

Comment avait-il pu même revenir à la vie ? Quelle sorte de créature avait-il rencontré ?
Elle desserre rapidement la fibule qui retient son manteau, et le tend sèchement au jeune homme. Il est plus petit qu’elle et pas très costaud : ça devrait lui aller pour le moment.

« - Couvrez-vous donc, Monsieur. Et voici votre billet retour. »

Elle jauge un instant la figure grimaçante du jeune homme, et envoie rapidement un message mental à Thaïs pour la prévenir de l’état du paquet.

Citation :
« Thaïs, le kilsinite dont je te parle n’a pas l’air très en forme du tout. Je vais le faire passer par les jardins pour éviter les suspicions ; est-ce-qu’Harvain et toi pouvez vous arranger pour le caser quelque part rapidement ? »


Après avoir terminé ce trait psychique, elle invite d’un mouvement souple du bras le kilsinite à la suivre. Ce faisant, elle reprend la conversation :

« - Enchantée de vous rencontrer, Monsieur Keran. J’espère que vous êtes à la hauteur de votre prodigieuse réputation », ajoute-t-elle avec un demi-sourire froid. Elle pointe du doigt un chemin, en hauteur.
« -C’est par là que nous nous dirigeons. J’ai l’honneur de vous annoncer que vous êtes l’invité d’honneur de Dame d’Ascara, Adjointe aux Sans-Destins. Ce que vous appelleriez « diplomate », je pense. Votre présence ne sera pas remarqué ni suspecte, et vous pourrez vous reposer sans problèmes. » Elle jette un coup d’œil en coin à l’inconnu. Il n’a pas l’air d’un voleur, tant mieux. La famille d’Ascara tient à ses babioles. Bon, il ne restait plus qu'à espérer qu'il était en état de marche...



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 2 Jayar 815 à 14h27
 
*** Si le voleur avait repéré les mimiques de la jeune femme, il n'en fit en tout cas pas part. Politesse ? Ou violent réalisme sur son état actuel dont il n'avait pas pas réellement envie de parler. Pour tout dire, il n'y avait pas seulement l'état physique qui était plus que passable, et s'il parvenait à montrer un semblant de santé mentale, son esprit était au bord du point de rupture. Les joies de la mort.

Et un vague sourire, encore. ***


Cal : Si des dessous valent la peine qu'on s'attarde sur mon état, Scylla doit être la plus belle des dames de la Cité.

*** Prenant la cape, il prend le temps de s'en orner, son sourire s'élargissant brièvement au vouvoiement insistant de la jeune femme. ***


Cal : On va voyager ensemble, alors n'insiste pas sur le monsieur. C'est mon père, qu'on appelle monsieur.

*** Et lui de suivre sa guide d'un pas trainant. Nouveau sourire. Sa réputation. Tu parles. ***


Cal : Réputé pour être un des premiers déchiquetés depuis notre... Etat. Yeay. C'est génial. Tu parles d'une réputation.

*** Levant une main, son ton se fait empesé, tandis qu'il bondit au devant de la jeune femme, l'attrapant une très brève seconde par la taille. ***


Cal : C'est pour mon art que je devrai être connu.

*** Il s'en détache, levant sa main droite, la gauche toujours proche de la jeune femme. ***


Cal : Et c'est mon trépas que l'on retient.

*** Un pas en arrière, et un soupir. Il lève sa main gauche. Une bourse. Celle de la jeune femme. ***


Cal : Au moins je n'ai pas perdu. Excuse moi ça, mais...

*** Il la jette, nonchalamment, à la jeune femme. En revanche, il semble soulagé. ***


Cal : M'aurait emmerdé de ne plus pouvoir faire ça. Je ne pouvais pas attendre.

*** Pas un voleur ? Pas un voleur commun en tout cas. Mais de là à le dire honnête... Souriant à nouveau, il se retourne. ***


Cal : Allons-y. Je suppose que mon hôte d'un soir nous attend. L'honneur me fera du bien, ainsi qu'un bain.

*** Allez, il venait de traverser les limbes. Il pouvait se permettre un petit écart, mmmh ? ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Matal 2 Jayar 815 à 19h57
 

C’est quoi, ça ? Ne s’agirait-il pas de son salaire rudement acquis et alimentant une famille de trente individus qui virevolte entre les doigts agiles du blondinet ? Et comment…d’où…rah !
Oromonde n’a pas l’air de goûter la plaisanterie, d’autant plus qu’elle ne rattrape pas la bourse à temps et que celle-ci s’écrase par terre avec un grand « schpling. »
Elle récupère la bourse malmenée et se redresse. Yloyse ne lui avait pas parlé de…ça.

« - Vous êtes plutôt vif pour un revenant. Et je me dois de vous reprendre : nous n’allons pas voyager ensemble, Monsieur. Vous allez porter mes bagages. C’est très différent », ajoute-t-elle d’un ton boudeur. Après réflexion, elle rajoute un mot à la pensée d’Harvain, lui indiquant de ne pas laisser l’argenterie découvert ce soir.
Reprenant la route, et chuchotant pour elle-même :

« - Oui, le bain ne sera pas de trop… »

Décidément, Keran semblait s’être vite remis de son séjour chez les gisants.
Le duo improbable poursuit sa route bringuebalante jusqu’à la demeure d’Ascara.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*

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