*** Phénomène étrange de ne pas se rappeler ce qui lui était arrivé, un moment il était au kil'sin et un autre, il était comme téléporter en kil'dé complètement fatigué et remplis de nouvelles cicatrices et de blessures pas encore refermées.
Le grand combattant ne savait pas exactement où il se trouvait, mais il était quasiment sûr de n'être jamais venu à cet endroit. Il n'avait encore vu personne avant d'arriver dans des ruelles encore plus lugubres que celles où il s'était retrouvé désemparer. Il avait réussi à faire quelques pattés de maisons mais une blessure à sa jambe, une morsure d'après la taille et la forme de la plaie.
Il se posa un moment. Il ne fallut pas longtemps pour que des miséreux le remarque. Il sortit bien entendu sa lame et assez vite, ces derniers eurent moins envies de le rencontrer.
Par après, il se glissa dans une ruelle encore plus étroite. Il fît quelques claquement de doigts et une lumière apparue dans la paume de sa main. Il grimaça quelque peu en l'appliquant sur sa jambe mais la blessure semblait s'être en partie refermée.
Son rendez-vous avec un autre lanyshsta allait attendre, mais dans son état, la vrai question était:"Combien de temps?"
Il resta donc allonger dans sa belle tenue de combat au milieu des quelques flaques qui jonchaient la ruelle. ***

*** Stanislas se retrouva à moitié nu. Il était en kil'dé et il se voyait déjà dans le geôle de ce kil occupé à attendre une sentence. Tellement de bruits courraient sur la capture de lanyshsta qu'en être un offrait un coup de froid dans le dos.
Ses yeux s'ouvrirent calmement, mais ce qu'il vit, ne lui donna pas froid dans le dos, bien du contraire.
Une jolie blonde au regard doux et enjôleur était occupée à raccommoder une partie de sa tenue. Cette vision le fit sourire, lui qui n'avait jamais espéré, ni même voulu une scène de ménage, voilà qu'il voyait la demoiselle une aiguille à coudre entre les mains.
Il eut un rictus pour la faire sortir de sa transe.
Ses blessures lui faisait souffrir, mais c'était un homme un vrai malgré les quelques mots que lui glissait de temps à autre sa propre mère. ***

*** Il passa assez vite de la position couchée à celle debout à côté du fauteuil. ***

*** Le sourire du maître d'arme était serein, il respirait la quiétude jusqu'à ce qu'il se mette à tapoter sa taille.
Son épée n'y était plus présente. Il fallait tout de même faire bonne figure. ***

*** Le sourire se fit plus taquin. ***

*** Elle parla, le prenant quasiment pour un enfant, le maître d'arme aurait pu s'en offusquer, mais il avait l'habitude avec sa mère. La demoiselle ne lui ressemblait certes pas, mais il aimait qu'on prenne soin de lui.
Il fît à nouveau comme ci de rien était. ***

*** Son sourire se fit plus intense. ***

*** Il se releva alors que la demoiselle venait de l’asseoir. Il sentit d'ailleurs l'un de ses muscles se froisser et en quelques millièmes de secondes, la demoiselle put apercevoir une légère grimace de douleur avant que le sourire ne revienne et que Stanislas ne salue la belle. ***

*** Il prit la main d'Arabelle et la baisa un court instant. ***

*** Il se souvint qu'il avait rendez-vous avec un autre lanyshsta. Il ne pouvait cependant délaisser une aussi douce demoiselle sans avoir terminer de la charmer. Il se rassit tout de même, sentant ses blessures le lancer. ***

*** Hum il était fort dragueur ce maître d'arme, rien pour déplaire à la jeune blonde.
Elle en avait l'habitude travaillant entourée d'hommes et en jouant même lors de ces enquêtes.

Mais elle était comme ainsi dire, de la vieille école et aimait se faire courtiser pendant un long moment avant de céder.

Elle le laissa lui faire le baise-main mais remarqua qu'il souffrait plus qu'il ne voulait bien en laisser paraître. ***

*** Elle aimait ça, enfin c'est ce qu'il pensait, après tout, quelle demoiselle n'aimait pas ses avances? Les hommes, d'accord, il n'avait pas la même pensée de liberté que lui, mais les femmes étaient faciles à séduire.
Il aimait d'ailleurs intéressé plusieurs personnes en une seule fois, mais là, sa jalousie pourrait très vite transparaître si seulement il invitait le copiste chez la dénommée Arabelle.
Un lanyshsta capable de reproduire à l'identique le moindre cube ravirait la moindre femme lanyshsta et ce serait embarrassant pour lui.
Par contre, la marchande qui devait lui confectionner une armure digne de son rang pourrait être intéressante. Il hésita en bref instant à lui envoyer un message télépathique. L'armure n'était pas encore prête et il ne voulait la déranger dans son oeuvre, ce qui lui ferait perdre tout crédibilité.
Il resterait donc seul avec l'adjointe à la défense, le copiste l'attendrait bien quelque peu.
Il sourit de plus belle à la demoiselle et répondit donc par un demi mensonge. ***

*** Stanislas gonfla les muscles alors qu'il prenait la première bouchée du repas qui lui avait été servi. ***

*** Il prit une deuxième bouchée en faisant bien attention de manger le plus correctement possible. ***

*** Une troisième bouchée, cette fois-ci vite prise afin de pouvoir vite continuer son exposé. ***

*** Il se leva à nouveau comme ci il ne pouvait rester sur place, même si il ressentait toujours les nombreuses blessures qui lui avaient été allouée il y a peu. ***

*** Finit-il en faisant un clin d’œil à Arabelle. ***

*** Il chercha son épée du regard. Il la trouva assez vite à côté de ses vêtements raccommodés. En quelques pas et quelques bonds, il la saisit. Il effectua quelques mouvements du poignet, la lança en l'air et la retourna pour l'attraper par la lame avant qu'il ne la tende à la demoiselle. ***

*** Une petite courbette. ***

*** A nouveau un petit clin d'oeil. ***

*** Et c'est ce que fit le guerrier. Il attrapa l'épée, vit la demoiselle se coller à lui et sentit le coup dans les côtes.
Cependant...

L'épée fut récupérée d'une seule main par la lame.
De l'autre, il caressa la douce chevelure de la demoiselle qui venait se blottir contre lui.
Et surtout, il ne montra pas sa peine. Bien du contraire, il avait certes reçu le coup et avait bien entendu eu mal, mais quand Arabelle l'observerait, elle le verrait avec un sourire aussi large que la main qui était restée dans la chevelure blonde. ***

*** Il lança la lame en l'air et rattrapa son épée par le pommeau. ***

*** Il rangea son arme à sa ceinture avant de saluer à nouveau la demoiselle. ***

*** Et bien, il est plein de ressources ce blessé grave.

Enfin bon, Arabelle se dégagea de l'étreinte qu'elle avait un peu provoquée en reculant d 'un pas.

Voyant la blessure se ré ouvrir, elle prit un linge humide. ***