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A l’hermine de cristal
Piano bar - tenue correcte exigée, animaux interdits
 
Scellynia
Commis du Commerce
Kil'dé  
Le Julung 5 Marigar 815 à 13h41
 
*** Scellynia se dit que vraiment, tout est très très bien pensez mais vraiment tout est poussé jusqu'au moindre détail sur la décoration.

Tout le monde avait vraiment mis son savoir faire, ses connaissances professionnelles pour faire ce qu'est cet endroit, un véritable bijoux et elle comprenait maintenant pourquoi.

Elle était tout de même déçu de ne pas pouvoir aider encore plus l'établissement d'une quelconque manière mais si tout allait bien, pas de raison d'imposer quoi que se soit. ***


Fort bien Maître Sommelier, je vois que vous avez tout de même tout ce que vous souhaitez pour toutes les circonstances et je vous en félicite, certains établissement devrait prendre exemple sur vous et s'entourer eux aussi de personnes compétentes.

Je vais voir pour vous présenter prochainement quelques créations de cette année, j'espère que cela vous conviendrai et il sera possible de voir, qui sais, pour une exclusivité commercial pour ces articles envers l'Hermine de Cristal.

Mais cela est une autre discussion me direz vous.

Je vois pour vous faire parvenir la gamme pour vin fin et doux comme la peau d'une femme et ou rudesse et force comme le bras d'un forgeron?


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 17 Marigar 815 à 12h01
 
Silenus s’inclina au maximum que son embonpoint lui permettait, c’est-à-dire pas bien bas. Mais l’idée était là. Il se lissait la moustache d’un air satisfait. Oui tout avait été pensé, prévu, anticipé et même les plans de secours. Oh bien sûr, ça ne s’était pas fait facilement et il avait fallu du temps et de l’énergie mais le résultat était là. Oui l’Hermine possédait plusieurs experts en leurs domaines. Beaucoup venaient de la même école hôtelière, le Locus Solus, formation d’excellence sinon d’élite dans de nombreux domaines. Silenus y avait été élève, pas le meilleur car dans beaucoup de matières, il était terriblement mauvais. Mais il compensait dans d’autres où il avait excellé sans difficultés. Des années après sa graduation, il était devenu professeur en œnologie, là où il pouvait montrer tout son talent et légaliser son ivrognerie. Il avait renforcé son carnet d’adresses et ses contacts, gardant amitié avec ses anciens élèves pour tisser une toile de relations à travers Syfaria. D’autres alumni de l’école étaient dans l’Hermine tels qu’Harvain, La Dernière, Leigh Hunt, Stan Leweski et même l’énigmatique propriétaire des lieux : Radamanthé.

Je être toujours trrrrrrrès intéressé par nouvelles découvertes. Grrrrrande curiosité modeste Silenus être titillée par métaphores vous.

*** ***


Je réapparais sur le pas de la porte du petit salon avec le cocktail sur un plateau. Je vois ce désagréable histrion hôtelier qui déblatère ses phrases avec cet accent insupportable. Il se croit toujours dans une taverne ou en train de négocier avec un agriculteur. Je toussote suffisamment fort pour couvrir la voix de stentor du sommelier qui en se retournant croise mon regard.

*** ***


Mais le temps passe si vite en agrrrréable compagnie. Vous pas hésiter à rrrrrevenir avec nouveaux produits, ça être toujours grrrrrand plaisir et honneur pour modeste sommelier.

*** ***


Je le vois s’incliner et s’éclipser avec une étonnante vivacité et légèreté, chose que l’on retrouve parfois chez les personnes bien enrobées.

Et voici un colonel. Un sorbet au citron entouré par un alcool de patate kil’sinite agrémenté d’une pointre d’uisge beatha selon notre recette.

Je range le plateau sous mon bras.

J’espère que notre sommelier…ne s’est pas trop enthousiasmé… Il est…disons passionné à l’excès par son métier.

Alcoolique notoire.

Notre chef, le chef Stan Leweski, se tient à votre disposition si vous le souhaitez. Il s’excuse de n’avoir pu se libérer plus tôt, les impératifs du service…


 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 31 Manhur 815 à 12h11
 

Peu après s’être installée dans ses nouveaux quartiers, à la Loge, Oromonde se presse d’obéir aux ordres qu’elle a reçu : couper tous les ponts avec ses anciennes relations et professions, régler ses dettes, saluer sa famille une dernière fois avant un temps indéterminé. Elle fait tout cela bien et vite : la jeune femme n’est pas du genre à se répandre en larmoiements, et elle a conscience que ses nouveaux enseignants ne prennent pas à la légère leur avertissement. Pas de temps à perdre, donc.
L’Hermine de Cristal est le dernier lieu où elle se rend : il est situé sur le chemin du retour. L’après-midi est bien passé. Elle sait que, déjà, s’activent en cuisine les grands maîtres de l’hôtellerie réunis par Harvain et Radamanthe. En salle, les serveurs passent de table en table pour en vérifier la propreté et dresser les tablées pré-réservées. Partout, on nettoie, astique, prépare, arrange. Harvain, à cette heure, doit encore être dans son bureau, ou en cuisine, à établir la liste des stocks et les commandes pour le lendemain. Elle est supposée commencer son service dans trois heures.
Elle rentre par l’arrière porte, celle qu’elle a coutume d’emprunter. C’est l’entrée de service pour le petit personnel. Elle s’y glisse sans réfléchir, et poursuit le chemin jusqu’aux arrières cuisines où les plongeurs sont déjà au travail. Ses pas feutrés n’attirent pas l’attention : Oromonde a toujours été discrète. Non, ce qui attire le regard, c’est la tenue informelle de la jeune femme : une longue robe grisée, ceinte au col et à la ceinture par une ficelle noire. Au-dessus du cœur, l’écusson des Prédicateurs, ces oiseaux de malheur. La tenue est très simple et très sobre, et vieillit considérablement la lanyshta qui jette un regard timide autour d’elle, mal à l’aise dans ce nouvel uniforme. Les gens tournent la tête et la regardent fixement : on n’a pas l’habitude de voir des Prédicateurs passer par l’arrière porte.
« - Bah alors, petite, qu’est-ce-qu’il... » commence la voix tonitruante du saucier Leigh Hunt, avisant sa présence. Il s’arrête en cours de route en remarquant le blason, et un soupçon de crainte superstitieuse passe sur son visage rougeaud. Il hésite, regarde alternativement ses pieds puis la figure vieillie, et poursuit sur un ton plus policé : « …Madame. Il te…vous faut quelque chose ?

- Leigh, c’est moi, Oromonde.
- Oui, oui. Je sais bien que c’est vous.
- Ecoute, les Augures ont révisé mon parcours. Il faut que j’en avise Harvain. Tu sais où il se trouve ?
- Avec le sommelier. Il prend les stocks des derniers whiskys.
- Merci, Leigh. »


Le saucier ne rajoute rien, mais sa déférence craintive et ses yeux curieux en disent bien plus. Mal à l’aise, Oromonde poursuit son chemin jusqu’à l’emplacement indiqué par Leigh. Sur la route, c’est les mêmes regards et chuchotements inquiets qu’elle s’attire. Il faudra qu’elle en parle avec Maï Phé et le Renard, ses nouveaux mentors. Les Prédicateurs sortent rarement, et jamais pour de bonnes nouvelles ; elle est loin, cependant, de mesurer encore les implications de ce nouveau travail.
Elle arrive près du sommelier, où Harvain paraît effectivement engagé dans une conversation. Poliment, elle s’arrête sur le côté, attendant que l’attention du contremaître se porte naturellement sur elle.



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 31 Manhur 815 à 18h48
 
Les gens, enfin disons le commun des mortels lambdas, pensent que la restauration, c'est la belle vie. Trois heures de coup de feu deux fois par jour et le reste du temps à bailler. Si on met de côté la gestion des approvisionnements et des stocks, le rangement, la préparation du prochain service, les appétits décalés, les réservations, la comptabilité, le nettoyage... Ah le nettoyage, j'ai pour politique de dire que la propreté n'a pas de limite. Il y a toujours quelque chose à cirer, laver, nettoyer, astiquer... Et oui, de temps en temps, on peut souffler un coup, déboutonner un peu, s'en griller une petite ou dormir un peu.

Je regardais un peu les whiskys avec Silenus. Il essayait de me convaincre d'acheter de nouvelles bouteilles hors de prix. Il s'agirait d'une vieille cargaison perdue lors d'un transport il y a plus de vingt ans qui vient juste de réapparaître par je-ne-sais-quel miracle. L'exploitant, ne pouvant être payé à cause d'un vice de forme, aurait été ruiné par l'opération. Et bien sûr, un exploitant alors renommé. Je me souviens bien de cette époque où tout le monde s'arrachait ses fameuses bouteilles. Oui bien sûr, c'était une occasion inespérée de proposer à nos clients une cuvée d'exception. Je tire quelques calculs sur un bout de papier, n'écoutant que d'une oreille distraite les explications du sommelier. A raison de 21 graines le verre environ, nous pourrions compter à peu près une centaine de verres par bouteilles, ce qui nous fait rentrer tout juste dans nos frais oui. En comptant que ça devrait attirer des prospects clients, renforcer notre positionnement sur le whisky...


- C'est pour ça que je pense que nous devrions prrrrrrrrrendre vingt bouteilles Harvain ! Ca être occasion dans une seule vie ! me lance mon sommelier excité.
- Deux pas plus.
- Oh allons, tu fends petit cœur moi ! Ce n'est pas toi qui paye ! Quinze c'est un minimum
- Techniquement si, c'est moi qui paye. Deux.
- La grrrrrrrrandeur de l'hermine de cristal n'a pas de prix ! Je fais effort, douze. Allez ! C'est comme deux mais avec un devant.
- Deux.
- Toi être dur en affaire je le reconnais, allez, je suis bon perdant, disons huit.
- Deux.
- On rognera sur la marge, on paiera un peu moins les empl.... le sommelier voit mon regard qu'il ne finit pas sa phrase.
- Deux.
- Toi pas possible ! La concurrence va nous rire au nez ! Cinq et tu peux aller en Enfer avec culotte de grand-mère dans bouche pour étouffer !
- Deux.
- Trois ou je démissionne ! dit-il en tapant de son gros poing potelé sur le mur
- Deux. Je n'hésite même pas.

Un instant de silence, Silenus baisse la tête, résigné.

Très bien, deux. Mais je veux la caisse qui a servi pour le trrrrransport, ça fera un souvenir !

Accordé.

Silenus quitte la cave en maugréant. Il croise Oromonde sans faire attention. Je le connais bien. Mais à mille cinq cents graines la bouteille, je ne prends pas de risques. J'en parlerai à Radamanthe en sous-main pour voir si on peut éventuellement se permettre d'acheter une troisième bouteille. Ca lui fera plaisir à cet alcoolique.

J'allais continuer mon inventaire quand je vis mademoiselle Oromonde.

J'avise sa tenue et hausse un sourcil. Oh...on ne me l'avait pas encore fait comme motif de démission ce coup-là. Je suis irrité de me retrouver sans une personne à la dernière minute, les autres devront compenser son absence. Inclinaison quarante-cinq degrés.


Bonsoir mademoiselle Oromonde.

Je me redresse en grimaçant. Fichu dos en compote.

J'empoigne peu délicatement une bouteille de whisky presque à la manière d'un poivrot.


Suivez-moi.

Nous remontons au rez-de-chaussée, prenons le couloir pour le personnel jusqu'à la salle commune où quelques yeux nous observent jusqu'à notre bureau. Je la laisse rentrer puis ferme la porte. Dans l'intimité de mon petit bureau, je m'assieds et suis saisis par un sentiment de déjà-vu. Oui, c'est là où tout avait commencé. Là où tout finira.

Je sors d'un tiroir deux verres de cristal.


Asseyez-vous.

*** Ambiance ***


Je sors mes lunettes en demi-lune que je pose sur le bout du nez et essaye de faire le point. Je relis l'étiquette de la bouteille. Un Lagavulin 20 ans d'âge, ce que nous avons de mieux dans le domaine. J'adresse une petite prière de remerciement au génie qui a conçu ce whisky puis débouche la bouteille d'un geste expert. Je renifle lentement le bouchon puis commence à servir. Je tends le verre à ma future ex apprentie. Souriant.

Nous trinquons silencieusement. Je bois une gorgée puis repose le verre. Je tire d'une pochette posée en hauteur une enveloppe au papier doux. Oromonde pourra reconnaître le modèle irisé, très haut de gamme avec reflet légèrement nacré. Un cachet de cire aux armoiries de l'Hermine la ferme.

Dans une société régie par le Destin, le principe de lettre de recommandation peut paraître incongru je le sais. Mais sait-on jamais, ça peut toujours servir.

Le ton est moins formel, presque convivial. Après tout, elle commence à savoir qui je suis. Depuis que je suis en poste, je rédige toujours les lettres de recommandation à l'arrivée d'un nouveau salarié. Dans des termes élogieux, je dresse un portrait disons légèrement exagéré et peu objectif mais sincère et impliqué. C'est le cadeau de départ que je fais. La consécration de l'endurance, de la survie dans un restaurant qui place la barre très haut. Une sorte de diplôme qui veut dire "bravo, vous avez survécu en servant sous les ordres d'une bande de vieux fous psychorigides. Ca ainsi que quelques discussions avec le futur employeur, souvent une connaissance. Le monde est petit. A plusieurs reprises, j'étais prévenu par le futur employeur avant que mon employé ne l'annonce. Question de politesse entre membres. Et cela me permettait d'anticiper la situation et de créer un petit mythe sur mon côté prévoyant et toujours paré à toute situation. Sauf que là, son futur métier, je n'ai pas le même réseau je le crains.

Je prends le verre et le fait tourner, fasciné par le comportement du liquide.



 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Luang 1 Jayar 815 à 15h20
 
Oromonde garde sa réserve pendant le déroulement de la scène avec le sommelier. Lors de ses mois d’exercice ici, elle est devenue assez familière du bonhomme et a appris une chose : ne jamais contredire le sommelier, sauf lorsqu’on s’appelle Harvain.

Elle se présente, la tête raide, près de son mentor, et s’incline brièvement à 47°.

« - Harvain, je… » débute-t-elle, mais le majordome a déjà pris les devants et l’invite de suite à le suivre dans son bureau.

Silencieusement, elle lui enchaîne le pas…et c’est ainsi qu’elle se retrouve avec un verre de whisky de vingt ans d’âge sous la main, et une lettre de recommandation en filigranes de Meer sur les genoux. Elle redresse son visage pâle et effilé, ses yeux comme deux points d’interrogation, puis laisse son regard défiler placidement sur le décorum du bureau.
Elle se rappelle le premier jour où elle s’est trouvée. C’était peu après son Eveil par la Voix de Cendre. Comme tout lui paraissait impressionnant, à l’époque…quelques mois à peine sont passés, mais il lui semble qu’elle a écoulé plus de densité vitale en ces semaines raccourcies qu’elle ne l’a jamais fait durant toute sa vie.
Finalement, elle se détend. Ses épaules se relâchent légèrement, elle qui est toujours aux abois. Elle prend une gorgée de whisky, avale de travers parce que cela lui brûle les papilles et la gorge – Oromonde n’a pas l’habitude de boire.
Au bout d’un long moment de silence, sa voix basse et ronde reprend, sur le chuchotement :

« - Je n’aurais jamais cru que ma vie puisse prendre de tels tournants. Tout est si différent maintenant. Est-ce-que le monde a changé, ou est-ce moi qui suis…autre ?
Tout ce que nous avons fait…tout ce qui s’est passé… »


Elle ferme les yeux quelques instants, se remémorant les images des aventures de la Main. Elle fait un geste gracieux du poignet – adresse nouvelle chez elle, acquise pas son travail à l’Hermine.

« - Jamais je ne me suis sentie aussi vivante. Aussi complète. Et me voilà éminence grise des Augures. Avouons que ça fait là un bel entracte. »

Elle sourit d’un sourire froid, mordant, exactement comme l’adopteraient quelqu’un de goût. On est loin des hésitations et bégaiements d’antan…Et puis, la confession soudaine :

« - J’ai peur, Harvain. Il me semble que j'aie peur depuis toujours.»



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Merakih 3 Jayar 815 à 18h16
 
Au loin, j'entends le son du piano qui annonce le début de la soirée. C'est mon moment préféré, lorsque le bar s'éveille, cette frontière entre la journée vulgaire et la soirée raffinée. Le soleil déclinant, l'atmosphère qui ralentit, les humeurs qui s'apaisent autour d'un verre. Voilà un bon moment. Un verre à la main, si j'étais seul dans le bureau, j'oserai presque deserrer la cravate. Si c'est dire.

Oh allons, pourquoi parler à un tel moment ? Pourquoi sur des sujets si sérieux. Ces jeunes ne savent pas apprécier les bons moments. Ils sont si rares de nos jours. Moi, j'aimais bien m'en griller une petite, une bière bien fraîche à la main en regardant le coucher de soleil. C'était une époque heureuse et insouciante. Naïve aussi mais bon.

J'écoute mon ex-apprentie. Je suis déçu, son apprentissage est inachevé même si elle comprenait plutôt vite. J'aurai pu en faire quelque chose de bien. Mais nos Destins ne nous appartiennent pas. Peut-être que ce nouveau poste lui permettra de s'extraire de sa condition pour s'élever un peu plus haut. Mais au moins, elle pourra se présenter là-bas bien éduquée et un peu moins quiche qu'il y a quelques mois.

Toutes ces questions, tout le monde se les pose jeune fille mais à chacun de trouver la réponse. Je ne la trouverai pas pour vous. Ce n'est certes pas mon rôle. Moi, je vous apprends à tenir un couteau à poisson correctement et savoir comment tailler un topiaire en buis en forme de lapin. Le reste, n'est que fioritures existentielles n'est-il pas ?


Si cela peut vous rassurer, nous avons tous peur mademoiselle Oromonde.

Même moi.

La peur est un mécanisme de survie qui nous pousse à prévoir, anticiper, évoluer. Les héros ont peur vous savez. Ceux qui n'ont pas peur ne font pas une longue carrière de héros généralement.

Certains encouragent à ne pas avoir peur. Que ça distrait la concentration. Que la peur est un choix mais que le danger est réel. Oui d'un certain point de vue, on peut dire que c'est vrai. Mais c'est de la rhétorique. Et moi, je ne fais pas dans la rhétorique.

N'oubliez pas, vous n'êtes pas seule. Et même si vous n'avez pas encore fait le Locus Solus, vous avez un début de réseau de personnes qui peuvent vous aider le moment venu.

Je laissais le "encore" se noyer au milieu de la phrase. Qui sait.

Vous n'êtes théoriquement pas bête, volontaire et depuis peu, dangeureuse. Il est peu de situations qui devraient être un problème.

Je la ressers généreusement. Au loin, les notes de piano continuent à me bercer.


 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Merakih 3 Jayar 815 à 21h11
 
La rassurer ? Elle n’en en est pas beaucoup plus avancée. Mais peut-être que c’est cela, ce qu’Harvain veut lui dire. Silencieuse pendant quelques temps, Oromonde ne se rend pas compte qu’elle est en train d’épancher le précieux whisky tourbé et que ses joues ont pris un teint rosi. Lorsqu’elle était enfant, sa mère lui avait souvent dit que c’était « mignon. » Mais Oromonde avait depuis longtemps appris à se méfier de cet adjectif pernicieux qui, d’une manière ou d’une autre, menait toujours à se faire tapoter affectueusement sur la tête.

Elle parvient à reconnaître les bruits perpétuels qui animent le sous-sol de l’établissement. Là ! Un plateau qui cogne contre le rebord de la table de Hunt, qui n’a toujours pas été rabotée correctement. Quelques cris : ceux du cuisinier lieutenant, Gordon, en train d’assaisonner ses commis. Là-dedans, le silence feutré des pas des serveurs et serveuses. Les talons hauts de la Dernière, toujours prête à asséner un sourire fatal à quelques clients riches. Rien que d’habituel. Rien que de normal. Sauf que, cette fois, elle ne s’y trouve pas.
Finalement, elle reprend :

« - Merci, Harvain. »

Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Il est vrai qu’elle doit faire face à cette peur froide et insidieuse qui la pourchasse depuis…depuis. Et accepter, sans doute, que l’immobilisme serein de son existence soit ainsi modifié. Quant au Locus Solus…elle n’est sans doute pas prête à passer cinq ans de sa vie à obtenir un diplôme de majordome. Pourtant, elle est certaine que l’école et ses… « réseaux » n’ont pas encore disparu de sa vie. Une telle usine à éminence grise ne saurait se faire oublier. Bon, par contre, le « théoriquement pas bête » lui reste en travers de la gorge.
Elle finit son verre.

« - Vous m’avez appris beaucoup.
Je ferai en sorte d’en faire bon usage.

Mais, Harvain, je ne peux m'empêcher de me demander...vous ne m'avez jamais parlé de vous.
Vous...Vous avez des enfants ? »


C'était embarrassant, mais le whisky semble avoir temporairement gommé ses inhibitions naturelles pour laisser passer sa curiosité. Il faut dire que le sujet de la vie personnelle d'Harvain, de son passé, de sa descendance et de ses éventuels amours avait fait jasé bon nombre de ses collègues, et elle ne pouvait s'empêcher, avec horreur, de laisser traîner son esprit de ce côté de la question...Bizaremment, elle avait beaucoup de mal à se figurer Harvain papa. C'était presque antithétique.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Vayang 5 Jayar 815 à 19h29
 
Je hausse un sourcil. Puis un deuxième. Puis je laisse un bref reniflement m'échapper, symbole suprême de l'agacement. Alors vous aussi mademoiselle Oromonde, vous souhaitez en savoir davantage sur le vieux hibou tellement étrange que certains doutent même qu'il soit vraiment krolanne. En quoi la vie d'un serviteur est si intéressante ? Je ne m'intéresse pas aux vies de mes collègues car non seulement cela ne me regarde pas mais parce que ça ne m'intéresse pas. Du moment qu'ils font le travail que je leur demande, le reste m'est bien égal. Alors pourquoi vouloir en savoir plus ? Quelle curiosité pousse les gens à se repaître de ce savoir de commérage ? Voilà une chose que j'ai toujours du mal à comprendre.

Mademoiselle Oromonde,

Je repose mon verre.

Parler de moi, c'est dire que je suis un serviteur avec tout ce que ça implique. Le reste n'est pas important.

Je ne le pense qu'à moitié. Mais de toute façon, tout est écrit, tout s'est réalisé comme prévu. Ma vie en dehors, la famille, les enfants, les amis, tout ceci n'a pas d'importance, n'a plus d'importance. Je suis un serviteur qui observe la vie de ses maîtres. Oui j'ai eu un passé, j'ai un avenir et j'appliquerai à le lettre mon augure comme prévu initialement. Tout le reste n'est que mondanité, illusion de l'esprit et faiblesse. J'avale mon verre d'un trait puis nous ressert tous les deux.



 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 14 Dasawar 815 à 23h22
 
*** Népenthis poussa la porte de l'établissement qui lui avait été indiqué à la mairie, à son arrivée dans le Kil'dé.
Un petit présentoir faisait la promotion des endroits à visiter et l'Hermine de Cristal y figurait en bonne place.
L'ambiance y a l'air feutrée, apaisante, et un brin classieuse. Elle espère ne pas être refoulée par les deux armoires qui gardent l'entrée suite à un claquement de doigt du personnel stylé qu'elle voit vaquer silencieusement à ses occupations.

Elle s'approche près du comptoir, observant et appréciant le décor autour d'elle... ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 15 Dasawar 815 à 13h05
 
Une nouvelle soirée fraîche pour Massetard et Fortdubras, les deux portiers de l'Hermine. Certains troublefêtes ou mécontents les appellent plutôt videurs ou éjecteurs mais généralement, leur présence massive mais élégante suffit à calmer les ardeurs. Et la réputation a la vie tenace. De temps en temps, il se trouve toujours un aventurier qui veut tenter sa chance. Mais ce soir, c'était calme. Le froid dissuade la plupart et seuls les plus motivés se dirigent vers l'hermine de cristal pour siroter une fine ou manger un bout hors de prix. La tête enfoncée dans les épaules, le chapeau vissé sur le crâne et les mains au fond des poches, ils n'avaient plus l'air tout à fait krolanne. Malgré ça, ils analysèrent l'arrivée de cette cliente qu'ils ne reconnaissaient pas. Ils reprirent une position un peu plus professionnelle et s'inclinèrent à son passage.

Dans le hall octogonal de l'entrée, je patiente tranquillement. Je goûte à ces rares moments d'ennuis. Les bons de commandes pour les fournisseurs sont partis, la comptabilité est à jour, les cuivres sont récurrés, la vaisselle est à jour, une partie du personnel a pris son congé pour les prochains jours laissant une équipe restreinte, les "gardiens de phare" comme je les appelle. Ca me fait moins de choses à gérer. Alors en attendant, je réfléchis aux événements de cette année, je dresse le bilan de mon évolution et des différents temps forts de la période. Je réfléchis aux objectifs que je me fixerai pour l'an prochain. Puis je repense aux derniers jours avec cette enquête bien étrange, ressassant en boucle les faits à la recherche d'un détail que j'aurai pu oublier les dois d'avant. La porte qui s'ouvre me sort de ma torpeur méditative et je reprends immédiatement une posture d'attente conventionnelle. Une jeune femme rentre, je ne crois pas l'avoir déjà vu. Habillée correctement, sans ostentation, vêtements propres mais fonctionnels exclus une fonction d'apparât, légèrement usés donc ayant déjà servis, classe moyenne mais qui est au fait des conventions sociales dans certains lieux. Pas d'alliance aux mains. Il n'y a pas d'autres réservations hormis la clientèle habituelle. Son regard explore le hall, n'est jamais venue auparavant.

Inclinaison de quinze degrés.


Bonsoir mademoiselle, bienvenue à l'hermine de cristal ce soir.

Redressement. Aïe mon dos !

Si vous voulez bien me suivre.

J'ouvre la voie pour arriver dans la pièce principale où le pianiste joue un de ses classiques.

*** Ambiance ***


Je m'arrête près d'une table pour deux dans un coin tranquille.

Souhaitez-vous que je prenne votre vestiaire ?

Je récupère ses affaires puis revient au bout de quelques instants.

Le cocktail de la semaine est à base d'ychtia relevée aux épices avec un coulis de pêche et un hydromel triple sec. Sinon vous avez la carte qui est à jour.

Je m'incline puis me dirige vers le comptoir puis m'adresse au barman.

Alfred, je prends la relève, vous pouvez aller en cuisine pour le repas. Laissez de la dinde aux autres, pas comme l'an dernier.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 15 Dasawar 815 à 23h05
 
*** Népenthis quitte des yeux le décor raffiné des lieux pour porter son regard sur le majordome qui vient à sa rencontre. Un air quelque peu austère, tiré à quatre épingles, des cheveux grisonnants... Son style colle parfaitement au décor.
Souriante, elle s'incline à son tour, avant de le suivre, pour arriver dans la pièce principale.

Elle s'installe à la table qu'il lui désigne, après avoir dégrafé sa cape qu'elle lui tend. ***


Je vous remercie.

*** Confortablement assise, elle balaie la salle du regard, à l'ambiance feutrée, alors que le majordome revient.
Elle écoute la proposition de la semaine, prend une moue pensive un instant avant de répondre en posant la carte. ***


Pas de cocktail à base d'alcool en ce début de soirée donc je ne prendrai pas votre suggestion de la semaine.
Que me conseilleriez-vous de typique du Kil'dé et sans alcool ?



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Merakih 16 Dasawar 815 à 17h32
 
Dont acte. Une étrangère. Si elle souhaite quelque chose de typique, c’est qu’elle vient d’ailleurs. Nous n’avons que peu de culture agricole, domaine plutôt réservé au kil’dara. Bien sûr, on peut dire que certains produits du kil’dé sont plus célèbres qu’ailleurs. Nous avons développé une bonne maîtrise sur pas mal d’alcools fins et liqueurs, surtout parce que nous savons préférer la qualité à la quantité. Après, c’est vrai que le kil’dé est un gros consommateur de thé, boisson noble et délicate par excellence, ce qui correspond bien au trait de caractère dominant de la population.

Le kil’dé a une longue tradition de thé derrière lui. Nulle part ailleurs on ne peut trouver meilleurs produits au même endroit. Nous possédons un assortiment complet de ce qui se fait de mieux à notre connaissance, que ce soit en thés blancs, verts, noirs, bleus ou même fumés.

Je désigne la carte.

Vous trouverez la liste des thés que nous proposons en page sept. Pour ce soir, je peux vous recommander le thé pivoine blanche, un thé rond en bouche, doux et aromatique.

Le pianiste débute un nouveau morceau.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 16 Dasawar 815 à 21h49
 
*** Népenthis parcourt la page de la carte désignée par le majordome en même temps qu'elle l'écoute.
Le choix est là, et chaque thé est tentant. Mais trop de choix... tue le choix !
Finalement, elle la replie avant de répondre à son interlocuteur. ***


Je pense que je vais me fier à votre jugement et suivre votre recommandation.
Ce sera donc un thé pivoine blanche.

Auriez-vous quelques mignardises typiques du Kil'dé ou des mets locaux se mariant avec pour l'accompagner ?





Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 19 Dasawar 815 à 12h56
 
Je hausse un sourcil. Décidément, cette jeune femme veut un assortiment de tout ce qui est typique dans notre quartier. Elle croit que nous sommes dans un office de tourisme ou quelque chose du genre ? Ou une boutique qui propose de ramener des souvenirs "typiques" de notre Kil pour les mettre sur une étagère et briller devant ses amies de ces breloques ramenées de loin à ses risques et périls ?

Scylla me vienne en aide devant le manque de bon sens des étrangers.

Mais très certainement mademoiselle.

Je tends la main pour reprendre la carte, m'incline puis repart en cuisine préparer le thé moi-même. Je fais chauffer doucement la théière puis l'eau à la bonne température. Quatre-vingt quinze degrés précisément, je dois avoir le thermomètre le plus précis de Syfaria je pense. L'art du thé est une science après tout. Pendant que l'eau chauffe, je vais dans la remise à thés à la recherche du pivoine blanche. C'est le seul endroit où je me sente bien ici-bas.

Je ressors avec la boîte, la tenant comme si une mère portait un bébé. Personne n'a jamais osé rire de la situation à l'Hermine tant ils savaient que ma punition aurait été extrême. Puis j'avisais une grande cloche de verre qui contenait les biscuits et petites pâtisseries. J'en sélectionnais quatre avec grande réflexion. Le mariage entre un thé et ses accompagnements était toujours périlleux et dépendait également de l'heure de la journée.

Je finissais les préparatifs puis reparti en salle avec mon plateau.


Et voici. Thé pivoine blanche et ses accompagnements.

Je déposais la petite assiette puis les pointait du doigt.

Ici nous avons une meringue aromatisée à la fleur de cerisier, là un pavé aux amandes, celui-là est un macaron au chocolat et là une tartelette à la fraise et éclats de pistache.

Je me redresse, aïe mon dos.

Je vous souhaite une bonne dégustation.


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 21 Dasawar 815 à 23h03
 
Et c’était par pur hasard que Khan se trouvait aussi dans l’établissement. Bien que correspondant davantage à sa classe sociale que certain autre endroit, Thanal’ot y mettait rarement les pieds. Il avait depuis longtemps oublié ce que cela faisait d’avoir les moyens de se payer tout ce dont il avait envie et n’aimait guère en profiter.

Assit à une table avec vue sur l’entrée il était sagement en train de déguster un verre de poinçon. Un breuvage un peu plus acéré que son nom. Tout en buvant au calme, il regardait et manipulait une étrange montre. Cette même montre qu’il avait trouvée sous la place du Martel et dont il n’avait pas encore réussi à percer le mystère.

Sa concentration fut troublée lorsqu’il ressentit une présence familière, une voix qu’il n’avait que trop souvent entendu dans sa tête et trop peu oralement. Nepenthis passa non loin en direction d’une table. La dame était déjà ici, elle qui avait eu jadis du mal avec l’idée de quitter son Kil.



Avec un sourire et avec légèreté, Khan se leva quelques minutes plus tard pour suivre le serveur à son retour et tomber directement sur la table de la Kildarienne.


Je ne vous savais pas adepte de ce genre d’endroit.

Lui parler directement valait toute les conversations télépathiques. Il lui adressa un sourire des plus sincère.

Cela fait une éternité, Nép’.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 21 Dasawar 815 à 23h49
 
*** Népenthis laissa le majordome disposer le thé et les mignardises avant qu'il ne les présente. ***


Tout ceci à l'air délicieux, je vous remercie.

*** Le majordome s'éloignait pendant qu'elle pensait "Ambiance feutrée, service raffiné, tout est comme on me l'avait décrit. Même le majordome quelque peu coincé... mais impeccable et bien assorti au décor !"

Alors qu'elle humait les effluves du thé avant de le verser dans la tasse, un invité vint s'installer à sa table : Khan Thanal'ot !
Parfois croisé au Kil'dara, rarement, au goût de Népenthis. Mais toujours un plaisir.
Elle leva les yeux vers lui, visiblement agréablement surprise ***


A mon arrivée ici, on m'a parlé de cet établissement et j'avoue apprécier ce genre d'ambiance. Je suis également surprise de vous trouver en ces lieux.
Mais, je vous en prie, installez-vous et joignez-vous à moi.


*** Dit-elle en désignant le fauteuil vide avant d'ajouter, souriante également ***


Bien trop longtemps, Nashoba. Mais ce temps là est révolu.


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 24 Dasawar 815 à 15h48
 
En cette période de fêtes de fin d’année, l’activité ralentissait, la vie prenait son temps, l’humeur se faisait plus festive. A l’Hermine, malgré un professionnalisme à toute épreuve, le personnel relâchait l’espace de quelques jours la pression, partait plus tôt, prenait l’air plus souvent et parfois jouait aux cartes dans l’arrière-salle. Beaucoup avaient pris quelques jours de repos, ne laissant que quelques volontaires et désignés volontaires pour assurer la continuité du service. Les « gardiens de phare » comme on disait dans la profession. Parmi les volontaires se trouvait Silenus, le maître sommelier de l’hermine de cristal. Avec Harvain, il était celui qui passait le plus de temps dans les locaux bien que la présence du maître d’hôtel ait beaucoup diminué depuis quelques mois compte tenu de son poste de majordome chez les d’Ascara.

Silenus donc, jovial bonhomme, joufflu, rondouillard, moustachu était plus ou moins l’exact opposé du maître d’hôtel. Il parlait fort avec un accent terrible et des tournures de phrase toujours aussi improbables, ses poches contenaient toujours un tire-bouchon et il ne jurait que par les vins de toutes les couleurs. Sa connaissance encyclopédique de tout ce qui peut toucher de près ou de loin au domaine viticole l’avait rendu célèbre dans le milieu et malgré son apparente gentillesse que beaucoup prenaient pour de la bêtise, il était un redoutable homme d’affaires, un très bon professeur et un critique respecté. Son habit, tout aussi élégant que n’importe quel employé, était toutefois agrémenté de quelques petites folies telles que la doublure de la veste représentant la carte des vignobles du Kil’dara ou des épingles en forme de grappes de raisin ou des armoiries en forme de tire-bouchon. Sa voix de stentor était reconnaissable de loin et arrivait souvent à traverser les cloisons, pourtant insonorisées, des salons privés à l’étage.

Ventre en avant, mains jointes dans le dos, il se promenait de table en table avec le même regard expert que le maître d’hôtel, guettant toute anomalie pouvant déranger le service ou la clientèle. Plus sociable que le rigide majordome, il s’arrêtait souvent à la table d’habitués pour discuter de tout et de rien, le plus souvent de rien, mais toujours en lien avec les vins. Il offrait également quelques verres de vin, ce qui en faisait un des personnages les plus appréciés de la clientèle, juste après La Dernière. Il avisait une table de deux clients qu’il ne connaissait pas encore puis se rapprocha.

Après une inclinaison protocolaire, il écarta les bras comme s’il s’apprêtait à engloutir les deux invités.


Bonsoirrrrrrrr honorés clients, je s’appelle Silenus, humble sommelier de l’Hermine. J’espère tout se passer bien ?

Il jeta un œil aux consommations. Un voile de tristesse se peint sur son visage quand il vit le thé et les pâtisseries. Harvain avait encore frappé. Pour Silenus qui ne jurait que par le vin accompagné de charcuterie, c’était toujours un drame d’assister à une dégustation de thé et de petits gâteaux. Puis, il vit le cocktail de Khan Thanal’ot et se ressaisit. Certes ce n’était pas du vin, mais au moins c’était alcoolisé.


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 28 Dasawar 815 à 15h45
 
Khan dévisagea son ancienne connaissance l’air satisfait. Elle était en un seul morceau c’était un bon point.

Je vous remercie pour l’invitation.


Le renégat inclina la tête en signe de remerciement puis s’installa juste en face d’elle avec l’aisance naturelle qui lui était propre.

Vous êtes arrivée saine et sauve en Kil’dé, lors de notre dernier échange j’étais encore dans les égouts… je ne vous attendais pas si tôt.
Comment s’est déroulé votre voyage ?


Ses doigts pianotaient sur son verre vide lorsque Silenus arriva. Il avait un certain talent pour se présenter lorsqu’il le fallait. Khan lui jeta un regard bienveillant, ce genre d’accueil, quoique un peu familièr sur la fin, faisait souvent la différence entre l’Hermine et les petites tavernes de Kil’dé.
Enchanté, Monsieur Silenus. Tout ce passe merveilleusement bien je vous en remercie.

Son regard bleu se posa à nouveau brièvement sur Nepenthis. Il avait noté les mignardises et le thé.


Souhaitez-vous autres choses ?

Il comptait pour sa part renouveler sa commande.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 6 Jangur 816 à 22h17
 
*** Népenthis sirotait son thé après avoir croqué une mignardise. ***


Votre situation m'a inquiétée, je me suis dit que vous auriez peut-être besoin de mes services.
***
Une autre gorgée de thé avant qu'elle poursuive, souriante, d'un ton enthousiaste. ***


Mon voyage s'est fort bien passé, merci.
Moi qui craignait de sortir de Kil'dara, d'après tout ce que j'avais pu entendre... j'ai été agréablement surprise.
Le voyage était très calme, un temps superbe.

*** Nouvelle mignardise dégustée. ***


J'ai pu admirer le paysage, c'était magnifique. Et le personnel à bord était des plus aimables.
Franchement, ce voyage était des plus plaisants.

*** Elle s'interrompt en voyant arriver celui qui se présenta comme étant le sommelier de l'établissement qu'elle écouta alors qu'elle finissait son thé.
Elle prit la parole après Khan Thanal'ot. ***


Enchantée Monsieur Silenus et merci de votre bienveillance. Tout se passe parfaitement bien.

*** Elle répondit à Khan ***


Pour ma part, j'ai terminé mon thé et je ne compte pas finir les mignardises, très bonnes au demeurant.
Mais je ne dirai pas non à une nouvelle consommation.


*** Reportant son regard vers le sommelier ***


Si mon invité veut lui aussi se joindre à moi pour une nouvelle commande, que nous proposeriez-vous, Monsieur Silenus ?


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 12 Jangur 816 à 22h20
 
Le sommelier se redresse un peu plus devant les satisfecit de ses clients. Sa chemise tient bon malgré huit tonnes de pression pour comprimer une ceinture abdominale conséquente... Il se lisse la moustache devant la question. Enfin une cliente qui quitte ce jus de chaussette pour grands mères que le maître d'hôtel rigide appelle thé pour un noble breuvage pour adultes. L’œil pétillant, il réfléchit à toute allure. Le tout n'est pas de proposer les vins les plus chers ou ceux où il y a la meilleure marge, le tout est de proposer le vin qui fera oublier l'espace de quelques instants les autres boissons sur Syfaria. Un vrai nectar, de l'ambroisie, le summum du raisiné ! Un cocktail plutôt léger pour monsieur légèrement relevé aux épices et un thé blanc pour mademoiselle, le tout était de choisir un vin qui ne ferait pas une rupture trop forte avec la précédente commande, un vin pas trop tannique pour monsieur pour ne pas couper l'envie d'en reprendre un après...

Je être satisfait si vous content. Hermine de Cristal toujourrrrrrrs à cœur le bien être estimés invités.

Il s'incline en une révérence impeccablement exécutée mais le personnage ne peut s'empêcher de la rendre comique. Il se redresse confiant.

Je pense pouvoir proposer bonne transition avec précédentes commandes.

Il ménage un temps d'attente.

Vous madame, vin blanc légèrement liquoreux, goût sucré subtil, rond en bouche, arômes floraux, pitite nuance fruitée toute légère, j'ai nommé Aile d'Argent, cuvée 813, très bon cru du Château du passeur. Ca être trrrrrès bon vin au Kil'sin.

Il se tourne vers l'homme.

Vous monsieur, vin rouge tannique médian, on va être sur tons minéraux car terre alcaline Kil'darienne du cépage, robe grrrrrrrrrenat toute beauté, très bonne persistance aromatique, pour des papilles habituées uniquement, j'ai pensé pour vous Clos mon-tromblon, année 807.

Temps de pause.

Ca être bon pour vous ?


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