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Circonscription 14
L'enquête Flicksen
 
Narrateur
 
Le Merakih 4 Nohanur 815 à 16h17
 
Une minute s'écoule.
Une minute, c'est long.
Ça en permet des choses !

En une minute, Khan Thanal'ot et Kharib se rapprochent.
Ils tournent aux coins de deux rues, hésitent à une intersection - se diriger au son est plutôt difficile - arrivent dans une impasse, repartent en arrière.
Filent tout droit, tournent de nouveau.
Ils s'approchent !
Les passants autour d'eux écoutent le vrombissement.
C'est inhabituel, lourd et inquiétant.
Ils se figent, pour l'instant. Ne s'enfuient pas.
Ils regardent les deux aventuriers courir vers le bruit avec stupéfaction, mais s'écartent volontiers sur leur passage.
Tic. Tac.

En une minute, la mousse gagne presque toute la maison !
Sa progression a été exponentielle.
Fulgurante !
Le vrombissement est intense, à la limite du douloureux pour les tympans de celles et ceux à moins de vingt mètres.
Les gens fuient pour la plupart.
Certains, tétanisés, observent la mousse verte envahir la masure.
Elle est avalée. Engloutie !
Encore une ou deux minutes, et il n'en resterait qu'un gros tas vert.
Tic.Tac.

En une minute, Sinope cogne !
Mais pas que...
Il choisit bien son mur, qui est vite affaibli par la verdure.
La première chaise cède.
Il en saisit une autre, et remarque au passage que la mousse envahit la pièce.
Elle bouffe aussi l'intérieur. Les meubles, les restes de nourriture, tout sauf ?...
Il hésite une seconde, avant de reprendre sa fuite.
Là !
Un ruban jaune. Aux insignes de la défense de Kil'dé.
Sans doute un reliquat des premières investigations après les meurtres.
Un truc apporté. Qui n'est pas attaqué !
D'ailleurs, lui même vient de toucher de la verdure !

Après un premier réflexe de terreur totale - être englouti lui aussi - il remarque que la mousse se détache de lui, ne le contamine pas. Ne se propage pas sur lui. Ne le bouffe pas...

Il cogne de nouveau !
Et ça cède !

Il sort au milieu du mur, les muscles endoloris et les oreilles en feu !
Le son est puissant, il va avoir du mal à entendre pendant quelque temps... s'il survit.
Il s'éloigne.
Un mètre.
Deux !

Il est sauvé ?
Il faut encore s'éloigner, tout va s'écrouler !

C'est là qu'il se souvient.
Il a emporté de la nourriture...
Tic.Tac.

 
Sinope
Libertaire
Kil'sin  
Le Merakih 4 Nohanur 815 à 21h14
 
La minute la plus longue de sa vie s'écoule.
Rythmée par des coups de chaise et de meubles contre un mur.
Le mur finit par lui ouvrir un passage.

Sinope, interloqué par le ruban jaune, n'a pas le temps de s'en saisir.
Mais il retient l'information dans un coin de sa tête sous pression.
Des gens sauront peut-être quoi en faire, de cette information.
Il y a un truc avec cette mousse, un truc vraiment étrange...

Elle ne le ronge pas, pas plus que ce bout de tissu.
Bon à savoir ! D'une certaine façon...

L'écrivain se fraye un passage dehors, court, court aussi vite que possible.
Les mètres semblent lents, longs et lointains. Il force.
Et il se souvient ! Dans sa poche, de la bouffe !
La saloperie est peut-être en train de la ronger, elle aussi.

Il ne se fatigue pas, dans sa course, il jette son manteau derrière lui.
Tant pis pour la fourrure, tant pis pour le tissu.
Il jette un coup d'oeil derrière lui.
Mais il court. Vite et fort.

Bordel, il espère que ça en vaut la peine.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 5 Nohanur 815 à 20h44
 
Une perte de temps liée à un mauvais choix dans le dédale de rues qui s’enchevêtraient, c’est agaçant. Surtout quand on a devant soi juste 3 minutes chrono. Cette perte de temps obligeait à revoir le plan initial. Etant donné la force du vrombissement, il était acquis qu’ils parviendraient sur les lieux au mieux au moment précis où il ne faudrait justement plus y être présent. Qu’avaient-ils à gagner ? Des connaissances. Qu’avaient-ils à perdre ? La vie. Ménager cette dernière tout en accumulant les premières.

Valait-il mieux rester groupés ou se disperser. Il proposa cette dernière solution.


Pensée :
Je vais escalader une maison et trouver une position sur le toit. Peut-être verrai-je quelque chose.


Joignant le geste à la parole, il s’en alla rapidement dans une ruelle solitaire afin de ne pas être observé au cours de son escalade. Une fois sur le toit, il regarda dans la direction du vrombissement, prenant le soin d'une part de ne pas être trop près de la source et, d'autre part, de s’accrocher afin de ne pas tomber en cas de déflagration et de pouvoir se mettre à l’abri en cas de projection. Enfin, il regarda dans son sac si les fameux tubes luisaient toujours.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 8 Nohanur 815 à 18h41
 
Le Lanyshta continuait sa course en direction du vrombissement. La maison était plus loin qu’il ne le croyait, sa carte était vraiment bonne à jeter. Et il continua à tourner ainsi lorsque Kharib proposa de monter sur le toit d’une maison.

C’était malin mais le temps courait vraiment conte eux.


Pensée :
Dis-moi ce que tu vois, je continue.


Les foulées de Khan accéléraient au fur et à mesure qu’il dépassait les rues. Impossible de savoir ce qu’il allait trouver… il craignait de voir apparaître les monstres géants de la place, ou pire : une abomination comme Samalthia.
Le lanyshta de la maison ne lui avait de plus pas répondu, il avait sans doute besoin d’aide.

Cette maison était-elle encore loin ?!




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 8 Nohanur 815 à 22h06
 
La vision depuis les toits était nettement plus dégagée que celle réservée à l'arpenteur des rues. Toutefois, le temps ne permettait pas toutes les prises d'information souhaitées. Néanmoins, le Lecteur éclairera la lanterne de Khan demeuré dans la pénombre de la rue s'il enregistrait quelque information qui pouvait être utile à celui-ci.

Kharib pensait en premier lieu à lui indiquer le dernier moment pour se planquer avant que cela n'explose, tout comme lui le fera. Il ne sera sans doute pas profitable de foncer jusqu'à la maison, mais plutôt de pouvoir se projeter à proximité juste après l'événement.


Pensée :
Dès que j'ai de l'information, je te la transmets. Ne t'approches pas trop de la maison.


Le Lecteur pouvait cependant désormais apercevoir de sa position la maison d'où le vrombissement provenait, lui permettant de transmettre sa position à Khan.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Luang 9 Nohanur 815 à 17h02
 
Sinope, à quatre pattes, à trois ou à deux, se rue hors de portée.
Haletant, épuisé, stressé, il entend derrière lui le bruit lourd des murs qui cèdent !
De la toiture qui s'effondre.
La poussière, le souffle, sont faibles. La maison n'était pas bien grande...
Mais ils sont là.

Et du point de vue de Sinope, il est tout de même en train d'échapper à une mort programmée.

Le silence se fait soudain.

Kharib, galope, escalade, monte sur le toit, observe de loin.
Il voit la maison.
Qui devient vite un tas vert !
Qui s'écroule, se tasse sur elle même !
Poussière, souffle.
Puis plus rien.

Le silence se fait soudain.

Khan Thanal'ot galope, court, trébuche et court encore, bouscule !
Il arrive pile quand tout s'écroule !
Un énorme tas vert qui s'effondre sur lui même.
Poussière, souffle.
Puis plus rien.

Le silence se fait soudain.

Oui, le silence se fait.
Le lourd et prégnant vrombissement a cessé.
Les gens alentours ont fui ou sont tétanisés.
La maison... n'existe plus.

A sa place, un tas de mousse verte. Informe.
Impossible d'y distinguer la forme d'origine.
Elle était vert sombre.
En trois minuscules secondes, le temps d'un étonnement de plus, elle commence à virer de couleur.
Elle noircit.
Se rabougrit.
Elle meurt...

Le tas devient gris morne, s’affaisse un peu plus.
Bientôt, il n'en restera rien que des volutes légères qui s'envoleront à la moindre brise.
Comme si ce lieu n'avait jamais existé.

Sinope, au plus proche, est le seul à voir l’œil.
Il émerge à peine du tas de mousse devenue mourante après avoir été si exubérante.
Il cliquète, sur le sol.
Il regarde la rue.
Ne voit pas particulièrement Sinope.

Puis, toujours sur ses pinces, il se dirige vers une bouche d'égout à quelques mètres de là...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 9 Nohanur 815 à 20h42
 
Le Lecteur observe le phénomène se produire. Puis, il agit. Sitôt le vrombissement tut, il se projette vers l'endroit sinistré ne profitant des maisons appondues et des toits rapprochés permettant une avancée sans courir le risque de se rompre le cou. Parvenu tout près, il se laisse glisser le long d'un dévaloir d'eau présent sur l'immeuble pour regagner le sol discrètement dans une ruelle avant de tourner celle-ci et de se retrouver sur la place devant la maison effondrée.

La mousse, grisée par son succès, avait viré de couleur. Kharib contempla la ruine à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un tout en s'adressant à Khan:


Pensée :
Tu as vu quelque chose?


C'était incroyable cette propension des moyens employés par l'ennemi de toujours parvenir à s'autodétruire une fois leur utilité démontrée et réduite à néant pour la suite. Manifestement, il s'agit pour lui de ne pas laisser la moindre trace exploitable derrière le méfait.

Ce qui troublait le Lecteur, c'était que le fait que la maison ait déjà été fouillée à ce qui était supposé. Or, le dispositif ne s'était pas déclenché à cet instant. Il avait au contraire sagement attendu qu'un lanyshta y pénètre dans la bâtisse. Avait-il eu un geste ou exécuté une action particulière qui aurait abouti au déclenchement du processus d'annihilation de la maison lequel avait entraîné à sa suite l'autolyse de la mousse.

D'ailleurs où était-il passé, ce lanyshsta? Etait-il parmi les décombres ou avait-il pu s'enfuir avant l'écroulement?



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Sinope
Libertaire
Kil'sin  
Le Matal 10 Nohanur 815 à 19h42
 
Sueur, stupeur et tremblements.
Sinope, qui vient de réchapper à la ruine et la désolation, souffle.
Il crache un peu ses poumons et observe les restes.
Il écarquille les yeux quand il voit l'oeil mécanique.
Silence, doute, immobilité.

La chose se dirige nonchalamment vers la bouche d'égout.
Il la suit du regard.
Petit à petit, il reprend conscience de ce qui vient de se passer.
De là où il est, des choses et des gens.

Aux personnes qui, quelques secondes auparavant, l'avaient interpellé mentalement :
L'oeil mécanique, il vient de s'engager dans les égouts.
Court message télépathique.

Il ne sait si ils veulent le suivre, le poursuivre. Lui-même ne le sait pas très bien.
Devrait-il ? cela fait beaucoup d'émotions pour aujourd'hui...
Après réflexion, il envoie une pensée sur les entrelacs.

De son point de vue, un rendez-vous s'impose.
Surtout avec la dénommée Carmïnn. Avec Thaïs aussi, sans doute.
Il les contacte mentalement.

Puis s'approche avec prudence de la bouche d'égout.
A quelques mètres de là.


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 00h14
 
Quelques secondes de retards, des secondes qui font toute la différence. Devant lui tout s’écroule, sans qu’il n’ait eu le temps d’apporter son aide au Lanyshta.
Aucun monstres à l’horizon mais cette mousse, impressionnante, imprévisible a de quoi refroidir le plus aguerris des aventuriers.
Le renégat écarquille les yeux de stupeur face à la fin de ce spectacle… Les ennemis étaient-ils donc capable de tout ? Ou s’arrêtait leur technologie ?


Pensée :
Tu vois ce que je vois ?


La mousse change ensuite de couleur et Khan fait le lien avec ces systèmes d’autodestructions qu’ils utilisaient. Ne pas laisser de trace, c’était sans aucun doute le but du processus en cours. Il balaya ensuite du regard les personnes autour de lui… Le lanyshta était-il dans les parages ?

Puis enfin une pensée. Courte mais précise. L’œil ! Il ne fallait pas le laisser filer.


Pensée :
Bon sang l’œil…vers les égouts!


Et le lanyshta court vers la plaque d’égout la plus proche. Sinope le remarquera alors surement mais il n’y avait pas de temps à perdre, cet œil était sans doute le premier témoin de la scène.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 11 Nohanur 815 à 20h10
 
Le temps de l’action était revenu. Il fallait être vif. Sachant les tubes toujours luisants dans son sac, le Lecteur a dès lors juste le temps de répondre à Khan :

Pensée :
Oui, la maison s’est effondrée. La force corrosive de la mousse est impressionnante. A nouveau aucune trace. Aucun reste.


Il s’interrompit ensuite, prêtant alors attention aux Entrelacs. Il rechercha du regard le lanyshsta à l’origine de la pensée collective scrutant par là même les environs du paysage apocalyptique. Selon le principe selon lequel bouche d’égout plus personnage sans manteau semblait donner des signaux de concordance suffisamment fiables, il avisa rapidement le personnage pantois à côté de la bouche d’égout. Il rejoint hâtivement Sinople et lui demande simplement :

Il est parti par là ?

L’entier de la scène consacrée à l’écroulement de la maison Flicksen n’avait connu que deux témoins. L’un se trouvait à ses côtés dans l’immédiat. L’autre s’était dérobé à l’image des rats, par les égouts. Il serait dégoutant et peu ragoutant.

Pourtant, il faudrait l’y rejoindre. Si quelque chose se passait sous le Kil’dé, cela ne devait pas rester une inconnue. Qu’il se passa des choses dans les souterrains du Kild’ara, c’était normal, avec toutes les recherches qu’ils menaient là-bas. Et qu’il y ait des chasses à cour dans le sous-sol kilsinite, c’était normal aussi, avec leur vision anarchique. Mais au Kil’dé, il fallait être un peu sérieux. C’était inconvenant.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Sukra 14 Nohanur 815 à 22h56
 
L’œil s'était glissé par la bouche d'égout.
Tranquillement, et sans un regard en arrière...

Sinope est le premier à côté.
Khan Thanal'ot un peu plus tard.
Kharib encore plus tard, descendre du toit et venir prend du temps...

Le souci est d'accéder au sous-sol.
La bouche d'égout est fermée, l'oeil s'étant faufilé via le trou du milieu.
Et...
Suite à l'effondrement de la maison, et au bruit intense du vrombissement précédent, des sirènes se font entendre.
L'alerte a été donnée, sans doute pour un incendie, mais...
Les secours et la Défense vont arriver sous peu.

Pas immédiatement, mais bientôt.
Les solutions semblent bien maigres pour suivre l’œil, maintenant qu'il est descendu.
En tous cas, les solutions "discrètes"...

 
Sinope
Libertaire
Kil'sin  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 17h50
 
Devant la bouche d'égout, Sinope se gratte la tête.
Deux zigues arrivent, ceux avec qui il a brièvement communiqué.
L'un d'entre eux lui baragouine quelque chose dans son patois.
Sinope le regarde interdit un moment et hausse les épaules.
La bouche est scellée, la situation complexe.

Il a déjà signifié son manque d'attrait pour une course poursuite dans les boyaux de la cité.
Et les choses vont vite s'accélérer, prendre une tournure problématique.
Les solutions sont limitées, les moyens aussi. Ne parlons pas de la motivation.

Après quelques messages télépathiques, dont un silence frappant de la part de Carmïnn, Sinope s'éloigne.
Aux deux messieurs :
vous devriez quitter les lieux, avant que la sécurité débarque...
Les sirènes résonnent déjà dans les rues. Rester un peu plus longtemps est une mauvaise idée.

Sinope, sans urgence mais sans lenteur non plus, prend des rues annexes.
Il est temps de quitter cette circonscription tantôt morne tantôt mortelle.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 22h57
 
De prime abord, deux attitudes s’offraient aux trois lanyshstas présents à côté de l’entrée d’égout. Soit ils suivaient l’œil de suite, soit ils le laissaient tranquillement filer, volontairement. L’ennui, c’était le manque de discrétion qui résulterait de la première solution. Oter une plaque de bouche d’égout et s’engouffrer dans le passage ainsi libéré en replaçant ensuite le couvercle de l’orifice, voilà le but du jeu pour pouvoir se lancer à la poursuite du borgne dans la pénombre des égouts. Et ce jeu n’était pas encore gagné.

Certains diront que la solution de facilité aurait été de dire que l’œil avait eu un temps d’avance et de se borner à observer ce qui allait se passer sur la place devant la maison. Quelle serait l’attitude des forces de l’ordre au constat de l‘effondrement de la maison Flicksen ? Qui serait présent parmi les intervenants du kil, et parmi la foule ? Les décombres seraient-ils évacués rapidement ? Qu’y avait-il en-dessous ? D’où provenait le vrombissement ? Comment tout ceci avait-il pu être mis en place ? Que savaient les habitants du quartier au sujet de cette maison ? Connaissaient-ils la famille Flicksen ? Quel genre de personnes était-ce ? Depuis quand vivaient-ils là ? Que leur était-il arrivé selon eux ? Les questions ne manquaient pas, qui réclamaient des réponses dans l’esprit du Lecteur qui aurait volontiers parcouru la foule qui ne manquerait pas d’affluer à la recherche des réponses en question. Était-ce là à ce point une solution de facilité ?

D’un autre côté, suivre un œil à travers les méandres des boyaux présentait bien d’autres aspects sympathiques, et d’autres moins sympathiques. La perspective de parvenir à localiser une potentielle base ennemie sous le Kil’dé représentait un challenge intéressant. Celle de peut-être devoir remuer la fange et ses éventuels habitants pour y parvenir, beaucoup moins.

Mais Sinope avait trouvé encore plus simple : partir, tout simplement. Kharib résumait rapidement dans sa tête. Il était venu. Il avait aperçu un œil. Il était entré dans la maison. Il avait provoqué l’autodestruction de la maison. Il en était ressortit Scylla savait comment. Il avait maladroitement laissé l’oeil s’échapper. Et il s’en allait, tout simplement ?

Le Lecteur nota en passant que l’individu n’avait pas répondu à sa question et en tira ses conclusions, plurielles. Il avait les moyens de retenir le personnage. Facilement. Discrètement. Mais il n’en usa point. Il n’y avait pas d’espoir. Pas suffisamment. Il le laissa partir.

Mais il fallait agir rapidement. L’action devait avoir lieu maintenant.


Pensée :
Je reste ici pour tenter de découvrir quelque chose. On reste en contact télépathique. Peut-être que je pourrai t’aider depuis là. Bonne chance dans les égouts.


Il se dirigea alors comme un simple citoyen vers la population qui s'attroupait à la recherche de la bonne personne. Celle qui aura vu. Celle qui aura entendu. Celle qui connaîtra la règle du jeu du quartier. Celle qui pourra l’aider. A celle-ci, il parlera. Avec celle-ci, si les circonstances le permettaient, il égrènera la liste de questions qu’il se posait… en espérant obtenir les réponses...


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 23h25
 
Toujours cette succession d’évènements imprévisibles.

Sinope qui s’éloigne sans lâcher un mot. Ils avaient accouru pour lui porter secours, peut-être était-il sous le choc de ce qu’il venait de subir. Khan ne connaissait pas ce lanyshta mais sa première impression n’était pas complètement positive. Le choix de Kharib lui avait par contre semblé logique. La sécurité n’allait pas tarder à débarquer et les deux compagnons n’auraient pas le temps à la fois de suivre l’œil et récupérer de la mousse ou d’autres indices.

Se séparer était donc logique, il fallait couvrir le plus de choix possible.

Le renégat était en train de fouiller dans son sac pour récupérer le tube en acier qu’il devait avoir quelque part et qui serait idéal pour soulever la plaque. Pendant qu’il fouillait de sa main pour saisir l’objet, il pensa aux autres tubes ennemis qui devaient toujours luire. Il tourna son esprit vers Kharib.


Pensée :
Très bien, si j’arrive à ouvrir cette plaque nous nous séparerons.
Peux-tu m’envoyer un des deux tubes lumineux, je pourrai en avoir besoin.


Enfin Khan met la main sur son fameux tube en acier à peine plus petit que son avant-bras. Genoux à terre il vise le milieu de la plaque d’égout pour faire levier et tire.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 19 Nohanur 815 à 20h08
 
Le Lecteur perçut la pensée de Khan après son départ. Son capuchon empêchait de le voir, mais un petit sourire pouvait se lire sur son visage. Il ne se retourna pas. Il poursuivit son chemin vers la foule, à la recherche de la personne qui pourrait l’aider, qui aurait des réponses à ses questions. Et si la situation n’évoluait pas comme prévu, si la méfiance se manifestait à son égard, il s’éclipserait, encore avant l’arrivée de la Défense.

Tout en marchant, il adressa toutefois une pensée à son compagnon :


Pensée :
Je t’en ai glissé un dans le sac lorsque j’étais proche du passage de fuite de l’oeil. Il est enveloppé. Il luisait encore la dernière fois que j’y ai prêté attention.


Est-ce que la lumière produite par le tube suffirait à éclairer la noirceur des égouts ? Qu’est-ce qui provoque ce phénomène lumineux ? Y a-t-il un combustible employé ? Encore des questions pour l’heure sans réponse.

Il fallait les aborder l’une après l’autre. Il poursuivrait maintenant avec celles concernant la maison Flicksen.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Narrateur
 
Le Sukra 28 Nohanur 815 à 22h19
 
Sinope part, un peu hagard mais déterminé.
Ses messages mentaux vers Carmïnn sont restés sans réponse, mais pourtant c'est bien elle qui a demandé cette enquête.
Surprenant.
Elle devait se méfier de quelque chose, ou alors... elle attendait justement qu'il se fut éloigné ?
Savait-elle quelque chose sur ces ennemis insaisissables ?
Pouvaient ils détecter les messages mentaux ?
Leur teneur ?
Ces questions resteront peut être sans réponse. Ou pas...
Cela, seul Sinope le saurait dans un avenir proche.

Cette partie là dépendait de Carmïnn et de lui même.
Ces deux là n'en avait peut être pas fini...

Pour Khan Thanal'ot, tout se passe comme prévu.
Il ouvre, il descend, il referme.
On l'a vu faire. Des badauds, des habitants du coin.
Le dénonceront-ils ?
Le décriront ils ?
On verra bien...

En attendant, il descend rapidement l'échelle, et se retrouve dans les profondeurs.
Odeur, substance visqueuse. Solitude. Obscurité à peine transpercée par la faible lumière du tube.
Le silence.
Puis un cliquètement, un peu plus loin.
L'oeil avance dans les égouts.
Il ne va pas très vite, mais quand même.
Khan Thanal'ot, s'il veut le suivre, va devoir prendre en compte qu'il sera aisément repérer au bruit de ses pas dans les substances humides où il patauge.
La canalisation, pas très grande, n'a pas de marche sur les côtés.
Quelle distance laisser à l’œil ?
Tenter de le capturer ?
Avancer en prenant un risque plus que certain que ça dégénère ?

Kharib, pour sa part, s'avance au milieu de la foule - disparate dans ce quartier morne - qui s'accumule autour des ruines de la maison.
Ruines est un grand mot.
Un tas de mousse grise, informe, légère.

Les secours arrivent, et restent inactives, ne sachant pas quoi faire face à ce "spectacle".
Les gens hésitent, n'osant rien toucher.
Le moindre souffle de vent fait s'envoler les reliquats de mousse.
Personne ne s'approche.

La défense arrive juste un peu après, et le résultat est le même.
Ils sont totalement étonnés, définissent un périmètre de sécurité.
Et attendent des ordres de supérieurs qu'ils vont vite prévenir...

Kharib repère plusieurs personnes, au sein des badauds ou des secours arrivés, qui lui semblent un peu plus malins que la moyenne.
Le souci est comment en aborder un.
Aura-t-il vu les évènements ?
Sera-t-il juste un quidam attiré par le bruit ?
Habitera-t-il ici ou sera-t-il de passage ?

Le choix de la - ou des... - personnes abordées conditionnera ce qu'il peut espérer apprendre.
Et encore, le temps lui est compté.
Car il est évident, au vu de la mousse, qu'il ne subsistera bientôt plus rien de la maison Flicksen...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 30 Nohanur 815 à 20h21
 
Tout d’abord, le Lecteur chercha à interroger quelqu’un qui habitait dans les environs de la maison détruite. Pour ce faire, étant donné la soudaineté de l’écroulement, il observa les personnes présentes qu’il jaugeait plus malignes. Il partait du principe que quelqu’un qui n’aurait peut-être pas eu le temps d’enfiler mis son manteau ou de mettre son chapeau, voire qui n’était pas complètement habillé témoignerait de la proximité de l’habitation de laquelle le personnage était sorti à l’écoute du vrombissement ou de l’affaissement de la maison. Un objet de la vie courante dans les mains, comme un couteau et du pain ou un outil de travail pourrait à défaut remplir la même fonction d’identification d’une personne habitant le voisinage de la maison Flicksen.

Dans l’esprit de Kharib, cette personne-là devait être en mesure de savoir qui vivait dans la maison disparue sous la mousse. C’était le genre de personne qu’il était possible d’aborder avec une question en marquant de l’empathie :


J’espère qu’il n’y a personne là-dessous.

Habitant proche de la maison en ruine, la personne devait être au courant de l’affaire Flicksen, de l’assassinat de la famille et donc aussi de la vie de celle-ci. L’individu avait-il vu souvent les membres de la famille abritée par la maison désormais écroulée ? Depuis quand la famille Flicksen était-elle présente dans le quartier ? Quel style de personnes était-ce ? A moins que les réponses n’indiquent simplement que la maison était abandonnée depuis longtemps… Il pourrait dans tous les cas le questionner sur ce qu’il s’était passé, car il avait peut-être vu quelque chose, s’il habitait tout près et était sorti précipitamment de chez lui pour voir de quoi il retournait.

S’entretenir avec un intervenant de la colonne de secours arrivé après l’événement suscitait également son intérêt. Identifier celui qui pouvait être intéressant était sans doute plus aisé que pour le premier personnage. Il avait assisté à l’arrivée des gens. Tout en choisissant la personne lui paraissant la plus claire dans sa tête, il pouvait l’aborder avec une démarche admirative telle que :


Et bien, quelle histoire. Vous n’avez sans doute jamais vu quelque chose de semblable ou je me trompe ?

Le Lecteur partait du principe qu’il y avait alors deux possibilités tendis qu'il saisirait un peu de mousse distraitement. Soit l’individu questionné découvrait quelque chose d’entièrement nouveau pour lui et la discussion en resterait sans doute là. Soit il était en mesure de tisser un ou des liens avec une situation qu’il avait déjà rencontrée autre part. Et c’était cela qui intéressait le Lecteur dans le cas présent, même si les réflexes du professionnel des secours ou de la Défense pouvaient aussi conduire à des observations particulièrement pertinentes, par exemple quant à l’origine de l’écroulement et surtout son résultat.

Enfin, parler à un badaud de passage qui aurait vu l’événement se produire était aussi important, de façon à avoir un regard extérieur. Quelqu’un aurait ainsi peut-être remarqué quelque chose de particulier qu’un habitant du quartier n’aurait pas noté, trop habitué à l’environnement. Il pourrait s’agir d’un mouvement, d’une lumière, d’un son, d’une couleur ou d’une odeur qui aurait été perceptible ou qui le serait toujours. Ce type d’interlocuteur pourrait être approché avec une suite de courtes questions indignées telles que :


C’est quoi ce quartier ? Les maisons s’écroulent ? Vous avez vu quelque chose ?

Puis, Kharib ambitionnait de faire dévier alors la conversation sur les aspects du quartier qui ressortaient pour le visiteur afin de déterminer si quelque chose lui avait échappé.

Et enfin, le recoupement des divers témoignages qu’il aurait le temps de collecter lui permettrait peut-être encore de tirer de nouveaux enseignements. Du moins, l’espérait-il en guettant une éventuelle dénonciation par un badaud de Khan concernant sa visite des égouts du quartier…



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 6 Dasawar 815 à 20h14
 
En bas des escaliers, Khan plisse les yeux pour les habituer à l’obscurité. D’une main il récupère le tube lumineux en même temps qu’il range celui en fer. Ici-bas tout est calme, noir. Un contraste étonnant par rapport à la surface.

Le lanyshta entendit le bruit des déplacements de l’œil avant de le voir. L’approcher sera difficile, sa seule source de lumière qui le rendait du coup encore plus détectable était le tube qu’il avait sorti du vers géant éventré sous la place du Martel. Secrètement il espérait que l’œil mécanique reconnaisse ce qu’il avait entre les mains plutôt que de tenter de le détruire si jamais il venait à être repéré.

Avant de commencer à bouger, Khan envoya une pensée à l’un de ses confrères qui avait déjà été en contact avec un œil ennemis. Ses conseils pourraient être utiles, il lui fallait mettre de son côté toute les chances possibles pour soit attraper sa proie, soit la détruire et l’empêcher de transmettre ce qu’elle avait vu.

Le renégat remonta lentement son écharpe de sa main libre pour camoufler son visage jusqu’au nez. Ajouté à sa capuche il était impossible à reconnaitre. Il attrapa ensuite son revolver à énergie mais n’enclencha pas le commutateur de mise en marche le jugeant un peu bruyant dans cette atmosphère de calme. La distance à laisser à l’œil était dure à déterminer et il essayerait de la jauger en tenant compte de sa visibilité.

Pour commencer par la distance actuelle et la tester il commença à lentement se mouvoir tout en observant la réaction de sa proie. Au moindre changement d’attitude il stopperait tout et laisserait un peu plus de distance.

Fonctionner par itération quand on naviguait dans l’inconnue était sans doute la meilleure solution.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Narrateur
 
Le Luang 7 Dasawar 815 à 15h21
 
Pour la première personne choisie par Kharib, une "dame" pour le moins accorte mais qui a l'oeil bien vif, les réponses à ses questions sont plutôt étonnantes...

J’espère qu’il n’y a personne là-dessous., commence-t-il.

En réalité, il apprend que la maison - selon cette "dame" - est abandonnée depuis des mois, voir peut être des années.
Une histoire d'héritage, à priori.
Des gamins allaient y jouer de temps en temps, et puis voilà quelque temps, des gens de la défense sont venus la barricader avec plus ou moins de succès.
Les gamins du quartier n'y sont pas - bizarrement ! - retournés.
Et personne - tiens, c'est vrai que c'est bizarre aussi ! - n'a tenté de la dépouiller, cette baraque.
Donc non, c'est sur, y'a personne là dessous !
Et puis, bon, que ça s'écroule, c'est une bonne chose, on va pouvoir reconstruire du propre.
Par contre, cette mousse, c'est dégueulasse !

Pour la deuxième personne - Et bien, quelle histoire. Vous n’avez sans doute jamais vu quelque chose de semblable ou je me trompe ? - la discussion tourne vite court car... Non, non, jamais vu ça !
Boudiou, c'est quoi ce truc ?!
Il devait y avoir une réserve de quelque chose qui a explosé là dessous.
Vite, faut qu'on fasse évacuer la zone.
Ce machin est peut être toxique !!!

D'où cordon sanitaire, et évacuation de la zone dans les minutes suivantes par une cohorte de gens bien disciplinés.

Pour la - ou les - autres personnes ( C’est quoi ce quartier ? Les maisons s’écroulent ? Vous avez vu quelque chose ? ), les choses sont assez basiques.
Pas de "vraies" nouvelles informations, juste un fatras d'avis divergents, tantôt outrés et exagérants, tantôt simplement blasés.
Par contre, plusieurs personnes, hum..., ont vu quelqu'un s'enfuir par une bouche d'égout !
Heureusement, les descriptions s'emmêlent un peu, mais au bout de quelque temps, et alors que Kharib est repoussé plus loin par le cordon sanitaire, des gens de la défense s'intéressent de près à cette bouche d'égout, et recueillent les témoignages...

En parlant de cela...

Khan Thanal'ot s'éloigne.
L'oeil ne semble pas l'avoir repéré.
Après plusieurs minutes, pourtant, un choix va s'imposer.

L’œil est à une dizaine de mètres de lui, au jugé.
Et il entend un bruit de canalisation.
Sans doute, une dérivation souterraine.
Si l’œil plonge dedans - il serait assez petit pour le faire - il s'enfoncera dans les profondeurs, sans que le Lanyshsta ne puisse le suivre.
A moins de maigrir d'un coup, de savoir retenir sa respiration, etc, etc...

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 19h18
 
Les informations récoltées étaient pour le moins surprenantes et le Lecteur pouvait fort heureusement dissimuler son étonnement dans la pénombre de son capuchon. L’accorte « dame » avait l’œil pour ce qu’il se passait autour d’elle. Sans doute avait-elle aussi le temps de prêter attention à son environnement pendant qu’elle attendait la clientèle. Kharib prit note cependant de la maison de laquelle elle était sortie afin d’avoir la possibilité de la revoir…

Le Lecteur adressa un message télépathique à Khan :


La blague. La maison était abandonnée. La Défense l’avait barricadée il y a quelques temps. Du moins, on dit qu’il s’agissait de la Défense. Les enfants du quartier qui allaient y jouer n’y sont alors plus retournés alors que d’ordinaire rien ne décourage les enfants, surtout pas les interdits. Et personne n’y a touché non plus. C’est étrange.

Il eût alors l’idée de demander à un enfant du quartier pour quelle raison ils n’allaient plus jouer dans la maison ces derniers temps, alors qu’ils le faisaient auparavant. Tout en cherchant l’enfant adéquat, il envoya une nouvelle pensée à son compagnon parti à la poursuite de l’œil dans l’égout :

On aurait dû arriver plus tôt. Celui qui est entré aussi précipitamment dans la maison qu’il en est sorti aurait dû effectuer cette enquête préliminaire au lieu de foncer tête baissée.

Les autres interlocuteurs s’étaient révélés moins intéressants et moins accortes aussi… Seul élément à prendre en compte : le personnage n’avait jamais rencontré un phénomène similaire, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Par contre, plusieurs personnes racontaient le passage de Khan par la bouche d’égout. C’était une moins bonne nouvelle. Le Lecteur se dirigea vers le groupe qui en parlait. Tout en restant le plus discret possible, il observa qui disait quoi à qui. Quelles étaient les attitudes ? Etaient-elles convenues, surprises, sérieuses, éhontées ? Il fallait tenter de cerner si des ennemis étaient encore sur la place, soit parmi la foule, soit parmi les forces de la Défense, de sorte que l’on puisse se prémunir au mieux par la suite.

Il écoutait aussi les échanges entre les badauds et les membres de la Défense présents dans le but de voir s’il pouvait intervenir au cas où certains aimeraient envoyer un commando dans les égouts à la chasse de Khan.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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