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D'un monde (trop) parfait.
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 8 Nohanur 815 à 19h02
 
Hé bien... Non.

Les épaules s'abaissent un peu, le regard se fait fuyant.

En fait, nous espérons qu'un petit détail vous ait échappé, que vous ayez oublié de le mentionner, et qu'il vous reviendra en mémoire en temps voulu, afin de pouvoir... Improviser.
Alors surveiller le casier, aller chez la personne concernée, se déguiser ou autre... Nous vous laissons le libre choix des méthodes.


Autrement dit, même si cela ne semblait pas être le but principal d'Admonius, "vous serez les seules responsables d'un éventuel échec".

C'est aussi pour cela que ça risque d'être dangereux-mais-tant-qu'on y est...

Il s'approcha de la paroi, passant rapidement sur la partie problématique, pour aller taper sur une plaque métallique à laide d'un petit bâton. Visiblement une sorte de moyen de communication bureau à bureau, préservant mieux la discrétion qu'un trou dans le mur, mais permettant plus de messages que juste cogner contre la pierre.
Quelques secondes plus tard, on frappa à la porte du bureau, et Admonius se déplaça en personne pour aller ouvrir, récupérant un rouleau de parchemin et refermant aussitôt après.


C'est cela le plus étrange. Et le plus perturbant. Des "sur demande" de Amédée, il y avait des réorientations, des promotions. Et Espelet touchait des sommes importantes, la plupart avait déjà des moyens. Là nous avons... Ceci.

Après avoir savamment déplacé les piles de notes, sans les déranger outre mesure, il dégage un coin du bureau où dérouler l'Augure.

Un texte relativement bref, relativement clair, aussi, certains étant visiblement moins grandiloquents que le redoutable O.E.T., P.P.
Enfance à priori normale, un paragraphe prévient néanmoins une période sombre à ce qui doit être la mort de ses parents, ou du moins ceux l'ayant élevé.
Visiblement pas de femme ou d'enfant, un "sortira à peine de la misère en transportant les fruits de la terre" laisse penser à un transporteur de fruit. Pas le genre de personnes à gagner des masses.
Mais ce qui attire l'oeil, c'est le dernier paragraphe. S'il n'a pas été aussi salopé que l'Augure de Dorigon Espelet, il n'y a quand même ni date, ni nom, juste l'énoncé de la modification.


En ce jour, "finira déchiré par les vents de la maladie à l'âge de 32 ans" changé en "balloté par les vents de la maladie, à l'âge de 32 ans, en réchappera mais trouvera une nouvelle voie. S'y épanouira avec les nouvelles responsabilités, régulièrement accordées, jusqu'à ce que la fin vienne, à un âge avancé".

Et rien qui décrive ce qui lui arrivera jusqu'à cet âge avancé, alors que les 32 premières années ont au moins 8 paragraphes pour elles.

Je gage que vous voyez les problèmes ?

 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Luang 16 Nohanur 815 à 14h45
 

Froncement de sourcils et haussement s épaule de la part d Arabelle.

La modification était grossière mais permettait a quelqu un d occuper un poste plus haut placé.


Ce qui me chiffonne s est que le modificateur se permette de jouer avec la vie.
Dans l Augure initiale la personne décède à 32 ans, ici on lui promet un bel avenir.

Au vu des phrases précédentes je penche pour un travailleur de la terre ou des vergers.
Qui grâce à cette modification pourrait devenir un responsable d exploitation.

Cela ne me gêne pas de me jeter dans l affaire en allant au rendea vous d échange mais pour cela il faudrait savoir comment un tel échange était organisé.

Vous voyez ce qui me chiffonne ?

Je pourrais faire passer le mot dans certains quartier comme quoi à la mort de Hyassi il se murmurerait que l une de nous aurait reprit ses affaires afin de voir si on est contactée concernant cette prédiction.

Qu en pensez vous ?



 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Merakih 18 Nohanur 815 à 10h17
 
Thaïs hoche la tête : elle voit parfaitement le problème. La prédiction évite surtout un trépas annoncé et une vie plus reluisante pour la suite. C'est sans finesse aucune.
Le type, dans tous les cas, ne semble pas disposer d'un Destin de grand bandit ou d'as du crime... Mais s'il a eu les moyens de commander une modification, c'est qu'il faut sans doute aucun s'en méfier.

La d'Ascara reprend à la suite de sa compagne :


Si nous faisons courir une telle rumeur, il risque de se renseigner sur nous préalablement. Et nous sommes trop clairement affiliés à des Commissariats et à la précédente affaire pour courir ce risque. Je n'ai aucune envie qu'il récolte des éléments sur moi à toute fin utile, mon adresse et celle de mes proches...

Elle passe sa langue sur ses lèvres, songeuses.

Pour moi, la meilleure solution est de lui donner un rendez-vous rapidement, pour livraison, dans un lieu que nous choisirons. Avec des identités et des fonctions que nous inventerons.

Un sourire.

Ca va être dangereux.

Thaïs semble... ravie ?

 
Narrateur
 
Le Vayang 20 Nohanur 815 à 21h33
 
Je...

Hésitation, pointe de contrariété.

Je dois vous laisser libre de vos méthodes, bien sûr, mais le temps de "faire passer" l'information, cela me semble jouer contre nous.

Froncement de sourcils.

Sans compter que répandre que quelqu'un reprend "les affaires" de Hyassy ferait se poser la question de "quelles affaires". Et poserait bien plus de difficultés que n'en résoudrait le fait de toucher quelqu'un de cette manière.
La principale difficulté étant justement que nous ne savons pas où se trouvent les commanditaires les plus probables.

Alors oui, je pense que le rendez-vous est sans doute meilleur.

Air désolé.

Même si je n'ai aucune idée du lieu de rendez-vous supposé.

Reprend un peu de vigueur.

Mais le casier de Hyassy est surveillé, et l'adresse de cet homme est trouvable, de même, sans doute, que son lieu de travail. Cela vous aiderait peut-être ?
A moins que vous ne vous chargiez de la surveillance du casier, qui doit-on prévenir, et où, en cas de mouvement suspect ?


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Dhiwara 22 Nohanur 815 à 02h28
 
Thaïs coule un regard vers sa compère. Hors de question de laisser la main aux Archives sur l'affaire. Il faut prendre le maximum de ce qu'ils leur accordent. Elle répond donc aimablement, avec un air sûr d'elle :


L'adresse et le lieu de travail nous intéressent.

Nous allons surveiller nous même le casier. S'il ne vient pas, nous ferons en sorte de le contacter pour lui donner rendez-vous.
Pouvez-vous nous montrer ce casier ?


La d'Ascara lance un sourire assuré, faisant craquer ses doigts avec l'air de dire "mettons-nous y de suite".

Dans sa tête, ça tourne à cent à l'heure. Des éléments ne concordent pas. Cet Augure trafiqué pour déjouer la mort d'un krolanne misérable. La possibilité que la mort de Hyassy se soit déjà ébruitée, et que les commanditaires en souffrance se liguent pour court-circuiter l'enquête. Cet appel aux enquêtrices des Archives elles-mêmes, qui les avaient écartées du dossier juste auparavant...

Attendre devant le casier qu'un malheureux bougre se pointe, lui tomber dessus comme des fleurs et l'interroger...
Thaïs sent que ça ne va pas être SI simple...


 
Arabelle mercoeur
Commis à la Défense
Kil'dé  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 10h50
 

Arabelle resta un peu silencieuse et songueuse en pensant à la mission qui allait arriver et aux dangers qui en decoulaient.



Oui faisons cela, on prend les adresses et on se les répartit afin de maintenair une surveillance en vue du rendez vous.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 15 Dasawar 815 à 17h01
 
Le fameux casier. Thaïs étudie sa physionomie avec attention. Examine le lieu qui l'entoure. Les espaces où se cacher. Les possibilités de fuite. Les recoins sombres potentiellement dangereux. Elle fait quelques pas devant, discrètement, évaluant les angles et les cachettes. Elle cherche, le plus rapidement possible, où elle pourrait se planquer pour attendre que le mécréant vienne chercher son dû. S'il daigne se pointer...

 
Narrateur
 
Le Vayang 1 Jangur 816 à 01h18
 
Les lieux offrent plusieurs possibilités pour se cacher, mine de rien.
Pas au sens de "se cacher dans l'ombre", non, mais plutôt "se cacher dans l'anonymat" : peu habitués des dégradations, des coups en traitre, des chapardages ou autres signes d'incivilité, les casiers des Novices offrent une interface rêvée entre le monde extérieur et les Archives.
La menace vague d'une fouille possible à tout moment de la journée par les personnes habilitées -et quoique vague, elle est réelle, des opérations "vérification" ayant lieu à intervalles irréguliers- a depuis longtemps découragé les tentatives les plus grossières ou les plus ouvertement malhonnêtes qui auraient pu germer dans les esprits des uns ou des autres.
De fait, la salle des casiers des novices -ou plutôt les salles, plusieurs d'entre elles étant en enfilade- est une zone "mixte" où les visiteurs, si tant est qu'ils ont pu passer l'entrée, ont librement accès, de même que les novices, qui passent généralement par là, par plusieurs centaines, une à deux fois par jour, dans ces espaces fermés, mais non cadenassés, tout élément plus personnel étant vraisemblablement vite rapatrié dans leurs cellules..

Troisième salle, deuxième bloc, première rangée, seizième casier. On l'a amené jusqu'à la bonne salle, sans aller jusqu'à lui montrer ostensiblement le casier, et par deux fois, Thaïs a cru tenir le bon, avant de réaliser que c'était une première fois trop à gauche -venu déposer un paquet de documents à un collègue, visiblement- et une fois trop en dessous -venu récupérer son casse-croûte, sans doute déposé par une mère attentionnée, le tout jeune novice ayant peut-être du mal à s'acclimater à la nourriture du réfectoire.
Il s'agit la plupart du temps des novices, mais quelques visiteurs vont et viennent aussi, peut-être une personne sur dix.

Thaïs commence à se demander si le temps consacré à cette surveillance n'est pas gâché lorsqu'un voisin, au physique passe-partout, se dirige vers... Oui, cette fois c'est le bon, le casier de Hyassy.
Il l'ouvre, constate qu'il est vide, pousse un léger soupir.
Le referme.
Et s'apprête visiblement à repartir par là où il est venu...


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 14h07
 
Thaïs prend son mal en patience, discrète, jetant des coups d'oeils réguliers aux krolannes venus piocher, poser, vérifier dans le contenu de leurs casiers. Par deux fois, son coeur s'accélère en une fausse alerte et la Commis ne manque pas de se tortiller les mains d'impatience alors que les longues minutes défilent tandis que le casier de ce lâche de Hyassy reste désespérément inviolée.

Finalement, un individu passe devant la d'Ascara sans la voir pour ouvrir le casier du défunt. Un frisson d'alarme court sur la peau de la jeune fille alors que ses muscles se bandent. Deux solutions : suivre l'individu, au risque de le perdre dans le Quartier -la foule, le labyrinthe des rues-, sans parler du fait que le krolanne semble on-ne-peut plus banal.
Second solution : le coincer dès maintenant, en profitant des lieux relativement cloisonnés et du fait qu'il n'y a aucune ambiguïté sur le fait qu'il est associé, d'un moyen ou d'un autre, à Hyassy...

Thaïs choisit en une fraction de secondes la solution allant mieux avec son sang bouillant et son impatience d'adolescente : elle se jette sur la route du Voisin qui s'apprête à vider les lieux. Les mains sur les hanches, elle se dresse de toute sa modeste stature devant l'individu et plante deux prunelles incisives et autoritaires dans les siennes.
Elle assène, sans broncher :


Commissariat aux Sans-Destins. Veillez me suivre, je vous prie.

Le but est d'amener rapidement l'individu à l'écart et de l'interroger, au cas où ça ne soit qu'un coursier au service d'un individu en observation.

 
Narrateur
 
Le Dhiwara 17 Jangur 816 à 09h09
 
Hum ?

L'individu la dévisage, l'air de se demander si c'est une blague ou pas.
De près, il semble exactement identique à la première impression : quelqu'un de banal, sans rien qui sorte de l'ordinaire. Presque extraordinaire par son aspect ordinaire.

Il regarde Thaïs, inflexible, se demandant comment jauger ce petit bout de femme. Finalement, il pousse un grognement à moitié étouffé de mécontentement.


Bouge, gamine, je n'ai pas le temps de m'amuser.

Et de tendre la main pour saisir la Commis aux Sans-Destins à l'épaule, visiblement décidé à l'écarter de force, quoique sans violence excessive.

Comme quoi avoir un aspect banal n'empêche généralement pas de faire des conneries.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Luang 18 Jangur 816 à 10h38
 
Thaïs reste stoïque, le menton haut, tandis que l'individu la dévisage puis grogne. Elle est certaine que sa prestance écrasera le mécréant qui aura tôt fait de la suivre la tête basse. Ou, à la rigueur, de détaler devant une telle Némésis de la Justice. Qu'elle lui courra après, le rattrapera d'un bon élégant pour lui passer les menottes devant une foule en liesse devant tant d'héroïsme.

Alors autant vous dire que oui, Thaïs est déçue, alors qu'il la traite de gamine et lui demande assez vertement de s'écarter. Ses traits deviennent immédiatement colériques -à, doux sang-froid inexistant- et ses poings se crispent. Est-ce un tic qui agite sa bouche ? Ses yeux ne sont plus que deux fentes vertes, tandis qu'elle se saisit du bras qu'elle tord lestement dans le dos du bougre. Pas que sa force soit monumentale, mais la d'Ascara garde une rapidité appréciable et une poigne plutôt ferme. D'un mouvement souple, elle se place derrière l'homme et lui pique le dos d'une dague, en lui assénant professionnellement :


Vous venez précisément d'ouvrir le casier d'un faussaire en Augures. Cela semble indiquer que vous êtes son complice.

Puis s'amuse étrangement :

Et vous savez ce qu'il est arrivé à ce faussaire ?


Et murmure, d'une voix étrangement atone :

Je l'ai tué.


A chère, chère sociopathe...

Puis de reprendre comme si de rien n'était, très calme et professionnelle :


Je vous invite très aimablement à me suivre afin de vous en expliquer.



 
Narrateur
 
Le Luang 18 Jangur 816 à 20h26
 
Aïe ! Hein ? Hé...

Plusieurs émotions se succèdent rapidement sur le visage du voisin. Douleur, colère, trouille, incrédulité...
Mais alors qu'il semble réaliser que les chances de tomber sur une malade mentale l'agressant pour son pur plaisir dans un endroit relativement public sont ridicules par rapport à celles d'être tombé sur une malade mentale un peu trop enthousiaste mais sûre de pouvoir échapper à la Justice car dans son bon droit, la trouille prend le pas sur le reste.

Ok, ok ! Je... Je savais pas, d'accord !?
Je vous suis, je vous suis !


Même si, pour le moment, il veille surtout à ne pas bouger un cil, de peur de provoquer un geste regrettable. Surtout pour lui.

Je suis juste un coursier ! Un type -Malyghan, je crois, monsieur Malyghan- m'a juste filé une graine pour venir chercher un truc pour lui, ici. Juste un boulot de coursier, merde !

Mais non, pas merde. Juste pipi. Et juste trois gouttes, qui se sont échappées sous la peur. Pas plus. Pour l'instant.

 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 19 Jangur 816 à 15h59
 
Thaïs se délecte un instant du changement radical d'attitude de sa proie. De sa panique. Elle s'humecte les lèvres, murmure :

Bien, bien. Si tu es gentil avec maman, maman sera gentille avec toi. Hin hin hin.

Puis se reprend quelque-peu, réfrène ses instincts psychopathes pour continuer de mener à bien une enquête tout à fait sérieuse.
Monsieur Malyghan ? Geoffrey Malyghan... Tiens, ne serait-ce pas le fameux bougre qui devait mourir jeune et dont les Augures ont été falsifiées par Hyassi ? Etrange qu'un simple coursier connaisse son nom : tant qu'à faire appel à un intermédiaire, autant donner une fausse identité, non ?

La dague s'enfonce un peu plus à travers le tissu, sans toutefois blesser.


Tu vas me suivre gentiment, oui. Direction le Commissariat. Et en route, tu m'expliques comment tu as rencontré ce Malyghan, à quoi il ressemble et où tu dois lui rapporter la marchandise. Fissa.

Objectif : déposer le suspect dans le premier point d'autorité possible avant d'essayer de retrouver le commanditaire dans le lieu de livraison. Surtout ne laisser filer personne : Thaïs s'en voudrait trop d'apprendre a posteriori que le "simple coursier" était en réalité un coupable inventif...

 
Narrateur
 
Le Matal 19 Jangur 816 à 19h13
 
Ouais, ouais, je suis, je suis !

L'incrédulité revient en force dans la voix, mais restant derrière la trouille.
Maitrisé par une gamine de moitié son âge et peut-être les deux-tiers de son poids, il se laisse guider sans peine.


Et il s'est juste pointé au bureau des courses du District 7 hier, merde !
Il a dit qu'il était occupé. Une graine pour aller lui chercher un document jusqu'ici. Une graine pour la course, et pour lui apporter... Attendez, attendez ! Heu... Ouais. 17 venelle de la chute argentée. District 7, donc. Et s'il n'y avait rien, je devais repasser le lendemain -aujourd'hui, donc.
Et c'est tout ce que je sais, moi, je sais même pas ce que c'est, ce bouquin ! Et le Malyghan, là, un gars de taille normale. Assez costaud. Bonne bouille bien ronde, et toute chauve. On a pas parlé une minute, bordel, les instructions, le paiement, et hop, voilà. J'en fait 20 par jour, des courses de ce type, bordel, je pouvais pas savoir que c'était pourri, par Scylla !


Sans peine. Mais en parlant assez fort pour faire se retourner des têtes sur le passage, des fois qu'une âme bienveillante souhaiterait lui venir en aide.

 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 19 Jangur 816 à 22h53
 
TU VAS EXPLIQUER A MON PERE POURQUOI TU M'AS TRIPOTE, VIEUX PERVERS !

Hurle Thaïs en empoignant l'homme par le col. Elle lui susurre à l'oreille, d'une voix rigolarde :

Attire l'attention et tu ne seras pas déçu, je te le promets. Si tu veux faire le spectacle, compte sur moi pour avoir un rôle autrement plus dramatique que l'actuel.

Une psychopathe. Une vraie psychopathe...

La d'Ascara cherche une figure d'autorité, un membre des Sans-Destins ou de la Défense à qui confier son précieux colis, avant de se précipiter vers l'adresse donnée. Elle interroge, toujours très bas :


Okay, mon ami. Moins fort, les explications. Dernière précision : le bougre, il était louche ou pas ? Des gardes du corps ? Il avait l'air riche ? Genre puant ? Car le papier qu'il t'a envoyé chercher, il a dû le payer cher. Et je n'ai pas envie de devoir me battre contre quelques menus fretins avant de lui coller ma dague sur les reines. Réponds !

Un peu de brusquerie. A force de marcher, ils doivent logiquement tomber sur quelques autorités à qui Thaïs explique rapidement :

Dame d'Ascara des Sans-Destins. Je suis habilitée sur un enquête de la première importance sur un trafic interne. Cet individu dit avoir été employé par un suspect capital pour faire une course. Il dit bosser au bureau des courses du District 7. J'ai juste besoin que vous vérifiez son identité et que vous me le gardiez au chaud si quelque-chose cloche dans son boulot.

Thaïs attend de voir s'il y a des questions puis laisse le coursier entre de bonnes mains, avant de filer vers le District 7...
En même temps, son esprit fuse vers son fidèle Harvain et vers Oromonde. On n'est jamais trop prudents...


 
Narrateur
 
Le Merakih 20 Jangur 816 à 07h57
 
Incrédulité, trouille, et maintenant frustration se liguèrent pour faire naitre des larmes aux yeux du coursier.
Heureusement qu'il n'était pas de notoriété publique que la d'Ascara était une Lanyshsta, car cela aurait renforcé la croyance comme quoi "Lanyshstas=monstres".


Nan, nan, normal. Pas un pouilleux -ils viennent pas nous voir- mais pas un richard non plus -ils viennent pas eux-même. Juste un... J'sais pas. Une sorte d'artisan. Y'en a pas mal à la chute argentée. Mais j'en sais rien, j'y suis pas allé en repérage, moi, ça aurait fait une course de plus.

L'ambiance du Kil'dé est assez calme pour qu'on ai pas des forces de l'ordre à chaque intersection. Mais les Archives sont un point où suffisamment de personnes passent pour qu'on ai l'utilité de quelqu'un apte à régler de petits problèmes.
Aussi, Thaïs n'a pas trop de difficultés à tomber sur un membre de la Défense.


Si les explications peuvent sembler un peu trop rapides, mal étayées, et/ou peu crédible, on se retrouve assez rarement avec un "suspect" donnant à ce point l'envie d'être livré à autrui, emmené en séc... en cellule séance tenante, pour pouvoir calmement expliquer son histoire sans avoir l'impression que ce sont peut-être ses derniers mots.
Bref, si le collègue semble un peu dubitatif devant cet étrange apport de travail, le fait que la personne qu'on lui livre puisse quasiment être qualifiée de "enthousiaste" règle la plupart des tracasseries administratives.

Voilà, elle a à nouveau les mains libres.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Merakih 20 Jangur 816 à 14h06
 
Thaïs confie le précieux colis sans sembler remarquer l'étonnement de ses pairs et le soulagement du coursier. Avant de partir, elle lui tapote l'épaule en murmurant :

Allez, sans rancune, hein. C'est triste, mais on ne se reverra peut-être pas. Si tu dis vrai, tu seras bientôt libre.
Le cas échéant...


L'adolescente tapote dans ses mains en sautillant d'un pied sur l'autre, comme le ferait une jeune enfant, en pensant aux délices que des mensonges engendreraient. Ce serait si amusant. Unilatéralement, sans doute.

Elle lui souffle un baiser dans la main, comme le ferait une petite amoureuse.
Puis la jeune fille s'éloigne au pas de course. Elle s'en va vers le District 7, à la recherche de l'adresse indiquée. Bien entendu, la d'Ascara mise d'abord sur la discrétion -et cela lui demande un gros effort, oui oui. Elle tourne dans les rues jusqu'à trouver la bonne, observe l'habitation, tente de jeter un coup d'oeil par une fenêtre en passant, l'air de rien. Puis essaye de trouver un poste d'observation discret et adéquat, un peu plus loin, pour voir les allers et venues éventuels..
.

 
Narrateur
 
Le Merakih 20 Jangur 816 à 14h59
 
Rejoindre l'adresse demande plus de marche à pied que de jugeote : n'importe quel Kil'déen de plus de dix ans est capable de savoir approximativement où se trouve les différents districts, et une fois sur place, les Voisins sont toujours prêts à aider un compatriote en lui indiquant la rue qu'il recherche.
Ainsi, la venelle de la chute argentée est-elle assez rapidement localisée.

Comme l'a signalé le coursier, c'est une zone "standard", sans misère particulière, mais assez loin des standards du manoir d'Ascara, et la venelle -qui n'a du mériter le nom de venelle qu'il y a longtemps, la voie étant assez large pour mériter le nom de rue- de la chute argentée semble effectivement consacré à divers artisans et boutiques. Du moins du côté de l'artère principale -la rue de la cascade dorée.
Un boucher, et un épicier aux numéros 1 et 2 se sont approprié les angles, un petit bar s'étale sur les numéros 3 et 5, un cordonnier au numéro 4... Et un peu plus loin, au dessus d'une porte close, le panneau d'un ébéniste (numéro 7) et d'une mercerie (numéro 8), sans que rien d'autre ne signale autrement qu'il ne s'agit pas d'une habitation comme les autres.
La plupart de ces habitations-boutiques ont un escalier permettant d'arriver directement aux étages, l'empilement des structures étant ici un peu moins haut que dans le reste du Kil.

Et si Thaïs réussi un premier passage à priori relativement discret, elle déchante vite sur sa capacité à pouvoir passer inaperçu en flânant : au niveau du numéro 25 (et 20 en face, les façades du côté pair étant un peu plus larges), la voie se finit en cul de sac, ce qui explique le peu de passage ailleurs qu'au bord, pour atteindre les premiers commerces.

Le numéro 17 n'a rien de particulier, à ceci près que, coincé entre le 15 et le 19 tout deux dotés d'un escalier latéral, il n'offre aucun accès extérieur aux étages. Les entrées doivent se faire par la porte d'entrée, une robuste porte cloutée semblable à ses voisines, classiques dans les entrepôts ou chez les particuliers ne lésinant pas sur leur tranquillité.




Une unique fenêtre sur le côté, deux au premier étage, toutes aux volets de bois fermés. Un heurtoir, et un petit manchon vraisemblablement destiné à actionner une cloche à l'intérieur, là aussi classique dans les bâtiments où les occupants sont susceptibles de ne pas entendre le heurtoir, un judas doté d'une grille épaisse, et un perron correctement balayé permettent néanmoins de rapidement confirmer que l'endroit n'est pas abandonné.

Difficile d'imaginer pouvoir rester dans la rue, sauf peut-être en pleine nuit, sans se faire repérer immédiatement. Par contre, en face, le numéro 16 dispose d'un escalier qui doit permettre de monter jusqu'aux toits d'où on aura une vue plongeante. Pas idéal -c'est froid, ça glisse, c'est haut, et au final c'est un tantinet loin si on veut descendre en catastrophe pour intercepter quelqu'un- mais au moins est-on susceptible de voir sans être vu trop facilement.

Sinon, à court terme, la méthode du "aller boire un verre au troquet du numéro 3" empêcherait certes une observation directe du numéro 17, mais permettrait, vu la configuration des lieux, de ne quasi rien louper des mouvements d'entrée-sortie de l'impasse.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 21 Jangur 816 à 14h42
 
Super, un Quartier de pauvres. Pas de pauvres PAUVRES, mais du genre prolétaire tout de même.
Thaïs se méfie de ces gens là. Pas qu'elle soit du genre à se sentir supérieure, non. Mais elle sait que les gens simples sont souvent prêts à tout. Bien plus que les petits aristocrates qui chouinent dès que vous leur pétez le nez.
Surtout quand la jeune fille de bonne famille qui vient de leur enfoncer son genou dans la figure semble prête à ne pas s'arrêter là.

Alors que bon, tout de suite, un mécréant lambda aura beaucoup moins à perdre et tendance à continuer de se battre, même défiguré.

Ah, oui, Thaïs rêve un jour d'investiguer dans les hauts quartiers, chez ces coincés, histoire de les secouer un bon coup...
Mais ce n'est pas encore son jour.

Le 17, le 17, le 17...

Thaïs passe une fois devant, se retrouve bêtement au bout de la rue et fait demi-tour, jetant un second coup d'oeil furtif. Les fenêtres semblent obstruées. Zut. La demeure n'a rien de particulier.

La d'Ascara hésite. Faut-il aller toquer, se précipiter au cou du premier qui ouvrira, noyer le salon tranquille d'un torrent de feu et tenter de trouver un rescapé à interroger ? Hum. Sa hiérarchie aurait sans doute des soupçons. Ca marche une fois, le "je poursuivais un suspect qui allumait des incendies partout", sûrement pas deux. Surtout si elle ramenait encore un suspect principal mort...
Ou alors faudrait qu'elle se spécialise en arrestation de pyromanes suicidaire.
Mais ça n'avait rien à voir avec cette affaire...
Bref.

Thaïs aiguillonne Harvain et Oromonde pour qu'ils la rejoignent. Puis elle se dirige tranquillement vers l'épicerie. Dans le commerce, elle tourne un moment, semble chercher quelque-chose, observe. Puis, lorsqu'elle a repéré le -ou la- responsable et qu'elle sait qu'aucune oreille indiscrète ne l'écoute, elle s'avance, sort sa bourse -trop bien remplie pour le quartier- et déclame tranquillement :


Je suis venue régler la note de Monsieur Geoffrey Malyghan.

Sans s'empêcher de penser que, symboliquement, elle a l'air de mettre de l'ordre dans les affaires d'un gars dont le sursis arrive au terme...

 
Narrateur
 
Le Julung 21 Jangur 816 à 18h59
 
Un instant je vous prie !

Le petit commerce semble plutôt bien tourner. Pas de quoi avoir des clients en permanence, ou de quoi engager une paire de bras supplémentaires, mais bien assez pour s'assurer que la vendeuse/propriétaire/responsable/gérante/autre, une petite krolanne boulotte aux adorables fossettes lui donnant un air enfantin, ne s'ennuie pas.

Achevant de ranger un bocal au sommet d'un tas à l'équilibre improbable, elle adresse un sourire à Thaïs avant de saisir un petit carnet sous le comptoir.


Alors Malyghan, Malyghan... Ah, oui, le nouveau ! Vous êtes sa fille ?

Elle a froncé les sourcils entre temps, arrivée au bout de la liste, qu'elle parcoure une deuxième fois.
Sourire un peu gêné.


Par contre vous devez faire erreur, je crois, il n'y a pas de note à régler.

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