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D'un monde (trop) parfait.
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 16 Fambir 816 à 13h56
 
Thaïs réussit à déplacer légèrement les caisses, au prix d'intenses efforts, et à se glisser dans l'embrasure -jouant de sa silhouette fine et d'une souplesse acrobatique. Elle se rue sur les pas de l'iroquoise, mais tombe bien vite sur son Majordome... et le cadavre de l'étranger au cuir clouté. Deux entailles équivoques le défigurent au niveau des yeux : il n'a eu aucune chance, le coup a été précieux et méticuleux. Décidément, Harvain fait un bien précieux Majordome !

Un coup d'oeil par dessus l'épaule de son serviteur lui suffit à s'assurer que Geoffroy Malyghan est également définitivement hors d'état de nuire.

Si Harvain a l'air plus sérieusement amoché que Thaïs, la jeune fille n'oublie pas le poison qui s'infiltre dans son sang, patiemment, attendant l'heure où il pourra la frapper avec le plus de violence. Le temps continue de presser.

La d'Ascara se racle la gorge. Bien bien bien, comme d'habitude, aucun témoin à interroger. Elle pense vers Harvain :

Deux cadavres au sous-sol également. Il ne nous reste plus qu'à fouiller les lieux à la recherche d'explications.

Rapidement, l'adolescente se met à l'oeuvre : elle examine d'abord la porte qui mène aux étages. Peut-elle être facilement forcée ? Puis s'intéresse prioritairement aux caisses du rez-de-chaussée et au matériel d'alchimie. Elle continue de penser, incluant Harvain dans ses réflexions personnelles :

Langue étrangère. Lames empoisonnées... Des Krynänn's ? Renégats rejetés des Kils, sans doute... Venus par les égouts ? Réseau multi-Quartiers ?
Et le rapport avec Dorigon Espelet ? Ils ont pu le faire passer par dessus la margelle, ils en avaient la... violence ? Mais pourquoi ? Le changement d'Augure commandé : coquetterie de ce Geoffroy Malyghan, qui est bien du Kil'dé ? Quel intérêt a-t-il eu à s'associer avec des renégats... ? En tout cas, son vrai Augure avait vu juste.


Mort jeune, pas de vie longue et heureuse de paisible alchimiste...


 
Narrateur
 
Le Matal 16 Fambir 816 à 20h57
 
La porte pour aller à l'étage n'oppose qu'une résistance de principe, le temps de se demander si on pousse ou si on tire sur la poignée. L'enfilade des marches dévoile un aménagement interne très classique pour les maisons de cet accabit : Au premier étage, les "salles sociales", sanitaires et un salon-salle à manger de belle taille.
Au second, les "salles de vie", cuisine -et petit cellier attenant- salle de bain et buanderie.
Au troisième et dernier étage, trois chambres.

A moins d'avoir caché quelque chose sous le plancher ou équivalent, les pièces sont vides -à l'exception d'un petit cabinet d'alcools forts fort bien pourvus, quoique de piètre qualité, au premier- le confort des chambres se résumant à une couche grossière au sol dans deux d'entre elles.
Un rapide coup d'oeil au contenu des caisses permet de découvrir pas mal de meubles, une batterie de casseroles, et même quelques tableaux. L'ensemble donne la même impression : neuf, mais de piètre qualité, le genre de matériel peu cher qu'on prend pour dépanner, ou pour se lancer dans la vie.
Pour le matériel d'alchimie... L'idéal serait de demander à un alchimiste compétents. Aux yeux d'un débutant, il semble authentique -ce n'est pas du vulgaire accessoire de théâtre- mais difficile de dire s'il s'agit d'outils de qualité ou du tout venant. Quelques plantes de bases sont reconnues facilement, mais pas mal d'autres sont inconnues. D'ailleurs, le sachet qu'à laissé échapper le dernier occupant de la maison a dévoilé une poudre produisant une forte odeur florale, mais impossible à identifier comme cela.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Merakih 17 Fambir 816 à 20h53
 
Thaïs, après avoir ramassé soigneusement la poudre laissée par le dernier krolanne tué, explore rapidement les lieux. Elle ne fait aucune découverte majeure, sinon quelques bibelots et mobiliers visiblement achetés récemment mais d'une valeur moindre, et enfourne dans un sac quelques herbes et accessoires d'alchimie à l'allure solide, pour examen ultérieur. Par quelqu'un s'y connaissant vraiment, s'entend. Elle cherche surtout des documents -papiers, plans,...- et, une fois les étages et le rez-de-chaussée fouillés, retourne au sous-sol. La pièce semble plus opérationnelle et discrète que le reste de la maison : après le tableau, qu'elle examine pus longuement en tentant de faire des liens entre les mots, elle tente de déterminer les activités des étrangers avant son... irruption intempestive. Ont-ils laissés des écrits ? Elle fouille sommairement les cadavre, à la recherche d'une confirmation de leur origine, d'une clé ou de documents.

Enfin, la d'Ascara examine la porte du sous-sol, semblant déboucher sur une cave et, laissant le temps à Harvain de se remettre quelque-peu, tentera de l'ouvrir à terme. Au demeurant, la Sans-Destin prend son temps, la porte d'entrée barrée par ses soins si ce n'est par ceux de Geoffroy, soucieuse de ne rien laisser passer.
Faute de témoins à interroger, s'entend. La jeune femme commence également à réfléchir sur un moyen de présenter ce nouveau massacre à sa hiérarchie. Avec les corps d'une femelle et de trois mâles sur les bras, certains calcinés d'autres lardés de coups de couteaux, le tout à différents étages, la justification du "ils ont tenté d'abuser de moi puis se sont rebellés les uns contre les autres" risque d'avoir du mal à passer une seconde fois.


 
Narrateur
 
Le Merakih 17 Fambir 816 à 21h59
 
En effet la cave donne une image largement différente du "alchimiste venant d’emménager".

Une bouteille vide et quatre choppes plus ou moins vides renseigne aisément sur l'activité en cours, ou du moins sur une partie de l'activité en cours. A l'odeur, c'est de l'alcool, mais bien plus proche de l'alcool à désinfecter que d'une liqueur délicate...
Autour de la table, les chaises ne sont pas réparties symétriquement : trois chaises écartées, avec trois choppes alignées, sont face au tableau. La quatrième chaise, rangée, avec une choppe juste au bord de la table, est à l'opposé. Le tableau à craies dispose également d'une baguette dans la rainure. La déduction est presque caricaturale par sa simplicité : trois personnes assises, un verre à la main, face au tableau, en train d'écouter le quatrième, debout mais la choppe à portée de main, qui leur parle de ce qu'il désigne de sa baguette. Même quand on a bénéficié d'une éducation à domicile, on a une bonne idée de comment est enseigné la lecture aux gens de plus basse extraction... Même si les élèves emmènent rarement leurs couteaux en classe.

Dans ces conditions, les mots inscrits au tableau -pharmacopée, pharynx, phare, effarement, faramineux, nénuphar, fard- ont soit un rapport très étrange entre eux, soit c'était un cours sur "comment bien prononcer le son 'far' ".

Au niveau des documents, il y en a une bonne quantité, entassés sans soin : sur le dessus, des parchemins couverts d'écriture. L'une est élégante et précise, l'autre beaucoup plus brouillonne, mais il ne faut que peu de temps pour trouver des correspondances, ceux-ci étant en double : des dictés, vraisemblablement. Et mauvaises, vu le nombre de fautes.
Une troisième écriture ne se retrouve qu'à un endroit, mais après avoir lu quelques mots, Thaïs reconnait le style de présentation : c'est une copie d'Augure, sans la rigueur et l'enluminage de l'originale, mais complète. Sans la modification finale, ceci dit, car il s'agit de l'Augure de Geoffrey Malighan qui prévoit sa mort à 32 ans.

En dessous, pas mal de livres. Quelques uns d'apprentissage de la langue, style "manuel à destination des plus jeunes", mais aussi pas mal de ce qu'on pourrait qualifier de "guides touristiques", des explications sur le Kil'dé, sur le fonctionnement de ses institutions, etc. La plupart semblent avoir été à peine ouverts.
Ce n'est que sur la fin que Thaïs, prête à passer à la suite, remarque que sous la couche de livres il reste quelque chose : une liasse de plans abandonnés là, à moitié chiffonnés. Des maisons. L'un des plans a son adresse entourée : 17 rue de la chute argentée. Avec une phrase soulignée : accès égouts. On dirait des plans d'architecte, toute une série d'appartements dans la zone. Comme on peut parfois en trouver quand on cherche une habitation sur critères.

Les cadavres donnent une impression étrange de décalage. Mis à part l'individu en cuir clouté, qui avait tout du baroudeur directement arrivé de l'extérieur, les autres ont des vêtements neufs, propres (à part les brûlures...). Mais les corps montrent de très nombreuses cicatrices, sur les mains, les avant-bras, marques d'activités éprouvantes ne cadrant que mal avec une vie de petit artisan tranquille. Tous s'avèrent d'ailleurs plus "durs" que leur apparence ne le laissait entendre : sous une petite couche de graisse, c'est une musculature déliée, puissante, qui est là. Geoffrey, notamment, a bien le poids et l'apparence d'un krolanne abusant un peu trop de la bonne chère, mais à le saisir pour le retourner afin de mieux le fouiller, on en vient à se dire que c'était surtout un gros paquet de muscles recouverts d'une couche de graisse.
Mais à part ces constatations, rien -pas même une bourse !- sur les cadavres...

Enfin, la porte du sous-sol s'ouvre sans trop de peine, une fois la barre retirée. D'ailleurs, les marques sur le sol montrent qu'on a encore du l'utiliser récemment. Sitôt entrouverte, l'odeur donne confirmation de ce qu'il y a de l'autre côté : les égouts. Une petite originalité sur la porte : du côté égouts, une petite plaque d'adresse signalant que cette porte donne accès au 17 rue de la chute argentée. La plaque semble récente.
Ceci dit, même si moins d'un possesseur d'accès sur dix met son adresse aussi dans les égouts, et qu'à peine une demeure sur dix a un accès aux égouts, ça laisse quelques centaines, pour ne pas dire quelques milliers, de plaques d'adresses dans les égouts du Kil'dé...


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 18 Fambir 816 à 07h31
 
La vie reprend son cours immuable. Nous voilà entourés de cadavre et nous cherchons des indices. Le premier voisin qui rentre risque d’avoir une vision d’horreur en voyant le carton. Nous serions littéralement et irrémédiablement foutus. Je suis mademoiselle Thaïs dans ses fouilles au début jusqu’à arriver au salon d’alcool. Je la laisse continuer dans son coin tandis que je m’arrête sur les étiquettes. Habituellement, je ne bois pas pendant le service mais après les combats que je viens de vivre, j’ai besoin d’un remontant. J’avise une bouteille de whisky à peu près passable et me sert un verre.

Pendant quelques minutes, pendant que mademoiselle Thaïs fait ses recherches, je m’assieds un moment et sirote l’alcool de mauvaise qualité. Je suis si fatigué… La tentation est grande de fermer les yeux et d’un coup, je me dis que le plancher pourrait être un lit tout à fait acceptable malgré une certaine dureté propre à tout plancher… Je suis trop vieux pour ces conneries. Oh je donnerai mon royaume pour une roulée en ce moment.

Je me relève péniblement, j’ai mal partout oh Scylla ! Je continue à me promener dans la maison. Quelque chose cloche mais je n’arrive toujours pas à mettre la main dessus. Quelque chose sort du cadre, je ne sais pas, une impression fugace d’une pièce rapportée d’un autre puzzle. Mes pas me mènent devant le laboratoire d’alchimie. Je rouvrais un petit canal télépathique avec ma maîtresse et mon ancienne apprentie.


Mademoiselle Oromonde, nous aurions besoin de votre connaissance sur l’alchimie dans le cadre de l’enquête sur la falsification des augures. Pourriez-vous nous accorder un peu de temps je vous prie ? Je vous envoie l’adresse.

Je passais une tête dans le couloir. Je trouvais sur le sol un petit tas de poudre. Oh c’est donc ça qui sentait les pastilles pour la gorge ? Cela avait dû tomber de sa poche quand je chargeais le bougre. Etrange… Je ramassais délicatement la poudre avec mon mouchoir et je le posais sur un coin du bureau alchimique.

Mademoiselle Thaïs ? Compte tenu de la condition de mademoiselle Oromonde, je suggère de lui éviter la vue de cadavres, je vais les déplacer dans le salon en attendant qu’elle arrive et je m’occupe de fouiller les corps. J’espère qu’il reste quelque chose à analyser de vos victimes.

La connaissant, pas plus qu’un gros tas de charbon de bois… Récupérer des indices ou des preuves sur ses deux adversaires est utopique mais bon…

Lentement, j’entreprenais de trainer avec le plus de ménagement les cadavres de nos adversaires déconfits. Ils avaient voulus nous tuer, mais ce n’est pas une raison pour ne pas les traiter avec les égards qui leur sont dus. Même s’ils n’auraient pas fait de même avec nous. Ah cher monsieur Malyghan, que disiez-vous tout à l’heure ? Me décapiter et me… ? Mon pauvre ami, vous voilà à ma merci. Ne trouvez-vous pas la situation incongrue ? Saugrenue dirai-je même. Pour transporter la dépouille du lutteur, je dû demander, à regret, l’aide de ma maîtresse. Il m’était impossible de trainer un tel lascar seul. Une fois les cadavres alignés dans la salle à manger et en attendant l’arrivée de mademoiselle Oromonde, je commençais à les fouiller un par un.



 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 18 Fambir 816 à 11h34
 
Thaïs acquiesce à la demande de son Majordome. Faire venir Oromonde : très bien. Lui cacher les cadavres : parfait. La d'Ascara, pragmatique, complète :

N'hésitez pas à mettre un peu en scène tout cela, dans une seule et même salle... Que nous puissions justifier à ma hiérarchie les événements sans afficher nos... dispositions lanyshsta's.

Puis, la jeune femme laisse Harvain oeuvrer et s'en va au sous-sol. Elle y analyse soigneusement la scène : les mots sur le tableau, la disposition des chaises. Elle continue de penser tout fort, vers son complice :

Oh. ma. Scylla. On a tué un cercle de poètes clandestins !


Tous ces mots qui riment ! Ca ne peut être que ça...
Instant de flottement... Ou alors ils apprenaient la langue. Tiens, oui, ça colle mieux. Tant mieux qu'ils soient morts, alors, ça aurait une galère à interroger, entre correction grammaticale et autre. La piste des Krynänn's se confirme peu à peu : des étrangers en préparation d'infiltration dans le Quartier. Dans le but de monter un réseau étendu de falsification d'Augures ? Mais comment auraient-ils pu aider, eux que l'accent aurait longtemps trahi ?

La d'Ascara regarde les égouts, fait jouer un peu l'écho. D'autres vont-ils venir ?
Elle pense déjà à comment tourner son rapport...


 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 3 Astawir 816 à 21h11
 
Oromonde reçoit le message d'Harvain tandis qu'elle est chez elle. Elle approche le terme de sa grossesse, ce qui rend pénible et difficile tout déplacement ou activité soutenue. Elle soupire en recevant la requête d'Harvain. Elle aurait souhaité rester au chaud et en sécurité dans son habitation, mais le majordome ne l'aurait pas dérangé pour quelque chose qui n'était pas vraiment important. Elle espère qu'elle n'est pas en train d'entrer tête la première dans les ennuis - comme c'est généralement le cas.
Citation :

Laissez-moi quelques instants pour me préparer et héler un taxi.
Quelle adresse ?
Légal ou illégal ?
Et quel est le problème exactement ?


Cela pourrait lui donner des indications sur ce qu'elle emporter avec elle ou non.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 9 Astawir 816 à 10h36
 
Nous sommes au 17 venelle de la chute argentée, district numéro sept mademoiselle Oromonde.

Je contemplais l'alignement de cadavres sur le sol avec le plus parfait détachement. Vivants, morts, nous avions tous un destin. La prochaine fois ce serait peut-être nous.

Nous sommes bien sûr dans une affaire totalement légale, diligentée par le commissariat aux Sans-Destins. Mais disons que certains...pans de cette investigation relèvent plutôt de l'illégalité.

Comme le meurtre de quatre personnes par exemple.

Le domicile des suspects comporte un équipement complet d'alchimiste et un ensemble de documentation potentiellement abscons pour nous. Nous aimerions savoir à quel type d'expériences ils se livrent ou plutôt se livraient. Nous avons rencontré une certaine résistance de leur part, ce n'était pas que de simples alchimistes...


Je note cette histoire d’égouts. Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Scylla et Âme-lait va faire le ménage.

Mademoiselle Thaïs, quels sont nos prochains mouvements ?


 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 10 Astawir 816 à 16h12
 
Oromonde hoche la tête à l'autre bout de la ville, médite pensivement, décide qu'il vaut mieux aller aux toilettes avant de partir à l'aventure, essaie deux chapeaux différents pour voir lequel lui va le mieux, puis embarque son manuel d'alchimie et ses notations personnelles au fil de l'apprentissage des recettes qu'elle a pu mettre au point.

Elle tâche ensuite de trouver un cocher qui la déposera près de la rue indiquée par Harvain. La tête rentrée dans les épaules et un chapeau à large bord sur le crâne, la jeune femme enceinte marche vite jusqu'à l'adresse donnée puis toque lourdement, attendant qu'on lui ouvre.

Une fois entrée, elle s'attaquera à l'étude du matériel sur place et des documents que lui donneront Harvain et Thaïs.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*

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