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La grande Bibliothèque de Kil'dé
Laboratoire de recherche
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 24 Otalir 816 à 20h29
 
Le Lecteur éloignit le document de notes qu'il remplissait, déposa sa plume et referma le Cantatère. Il rentra chez lui songeur.

Eveillé depuis plus de deux ans, il prit conscience de son absence… de conscience… Il ne s’était jamais inquiété véritablement de l’origine de la sienne. Il savait être là. Il savait que sa mutation avait participé d’un changement d’augures. Il savait qu’il avait été appelé. Il savait que certains lanyshstas considéraient leur mutation sous un angle mécanique comme quelque chose de provoqué par un système ou un parasite. Il savait qu’un autre courant percevait la Voix de cendre comme élément fondateur de leur transformation. Kharib était de celui-ci. De plus, si connaître la génitrice de leur mutation importait peu à la majorité des lanyshstas, cela n’était pas son cas. Il fallait qu’il sache.

C’était par une somptueuse nuit d’hiver naissant. Une nuit lors de laquelle les vaisseaux célestes pouvaient naviguer sur une mer sans miroirs. Une nuit dont la fraîcheur était juste revigorante sans être paralysante. Une nuit qui pouvait changer sa vie comme l’avait déjà fait une nuit passée. Le Lecteur avait préparé son coucher selon le même rituel infatigable que d’habitude. Il s’allongea pour s’endormir paisiblement.

Auparavant, il avait cependant pris une décision. Celle de contacter la Voix de Cendre. Celle d’essayer de la percevoir, de l’entendre, de la toucher. Pour la connaître. Pour savoir. Pour apprendre. Pour ne pas rester à quelque part dans l’ignorance de son origine.

Durant son sommeil, il s’agita quelque peu, laissant flotter son esprit dans les limbes à la recherche de l’inconnu, à la recherche de la Première, à la recherche de la Voix de Cendre.


Voix de Cendre, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pour quelle raison ? Dans quel but ?

Comprendre. Encore et toujours comprendre…


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 27 Otalir 816 à 19h33
 
Le lendemain matin, le Lecteur reprit le chemin de la Grande bibliothèque. Poursuivre les recherches, inlassablement, sur le Cantatère. Pour le Kil'dé, pour lui, pour les lanyshstas, pour Syfaria. Car il était convaincu que l'avenir de Syfaria se jouait en partie par la compréhension des textes sacrés de la prophétesse.

A ce titre, en reprenant les éléments découverts jusqu'ici, il en venait à penser que Scylla avait dû bénéficier d'une possibilité d'évoluer dans l'espace-temps. Les prédictions ne se suivaient pas mais s'éclairaient parfois parmi. La question, à laquelle il serait sans doute difficile d'apporter une réponse, était : avait-elle eu le pouvoir de faire voyager ainsi son esprit dans le temps ? Ou avait-elle pu se transporter physiquement dans le temps ? Ou avait-elle bénéficié d'une aide extérieure qui aurait, elle, pu obtenir les informations de part ses capacités particulières ? L'Audre connaîtrait ainsi une perception et une révélation particulières...

Il y avait également une question que nul n’avait posé jusque-là, une question qui paraissait très importante et qui risquait de poser un éclairage nouveau sur le contexte actuel : et si Scylla était la Voix de cendre ? Cela expliquerait beaucoup de choses.
D'ailleurs, personne n'avait recherché l'emplacement d'une éventuelle sépulture de la prophétesse. Cela serait difficilement réalisable et puis, quand bien même la localisation serait connue, il serait moralement impossible de profaner le tombeau pour en vérifier le contenu.

Gravissant les marches jusqu'à son bureau, le Lecteur ouvrit la porte de ce dernier, y entra et prit position sur sa chaise. Un mouvement d'étirement plus tard, il reprit l'étude des textes sur lesquels se focalisait son attention désormais depuis deux ans déjà.

Il s'agissait tout d'abord des textes 1, 321, 793, 511, 18. Puis sont venus s'ajouter à la réflexion les textes portant les numéros 472, 72 et 29. Il avait déjà tiré des enseignements de ces textes. Ses réflexions et les découvertes subséquentes lui avaient également déjà permis de forger de nouvelles hypothèses de recherche.

Les saisons avaient passées. Le temps s'était écoulé. Le temps, justement. Il était convaincu que le temps jouait un rôle capital dans la compréhension du Cantatère et des intrigues actuelles. Cette conviction lui avait été transmise par les résultats de ses recherches précédentes. D'où son hypothèse quant à la nature profonde de Scylla. Par ailleurs, les lanyshstas ayant eux-même la capacité d'altérer le temps comme le lui avaient appris les résultats d'anciennes recherches, cela démontrait la fluctuation temporelle dans laquelle baignait cette époque syfarienne.

Il savait que les numéros que portaient ces textes n'avaient pas été choisis par hasard. Des liens avaient déjà été tissés au cours des découvertes entre les textes 18 et 511, les textes 472 et 72 – sur ceux-ci, aidé par son collègue Adzo, le Lecteur était parvenu à une interprétation finalisée – et les textes 793 et 29. Ce dernier lien tenait à vrai dire davantage du soupçon que d'un résultat probant. Mais le Lecteur était convaincu qu'il existait un lien entre l'ennemi et la faction ombre. D'un autre côté, les textes 321 et 793 étaient par contre indubitablement liés, y compris dans l'ordre canonique du Cantatère.

Si, au-dehors, les feuilles voyaient à nouveau se rompre le fil ténu qui les reliait à leur arbre nourricier, la nourriture spirituelle ne manquait pas au Lecteur à l'intérieur des murs de la Grande bibliothèque de Kil'dé. Cependant, cette nourriture n'était pas forcément facile à obtenir. Les instruments pour se faire étaient connus, pas nécessairement la manière de les employer, à témoins les années passées à cogiter jusqu'ici, à les énigmes à élucider encore.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 4 Nohanur 816 à 21h02
 
Les textes 72 et 472 traitaient manifestement de l’arrivée des lanyshstas sur Syfaria. A moins qu’il ne s’agisse des initiés au sens restreint et non pas de l’entier des lanyshstas.

Au-dehors, la nature se refermait progressivement pour se préparer aux premiers frimas de l’hiver. Les arbres s’effeuillaient sans pudeur. Les fleurs, fanées, avaient disparu, recroquevillant la génération suivante dans les bulbes souterrains. Les animaux eux-mêmes voyaient leurs pelages se transformer petit à petit pour s’épaissir afin de s’adapter à la saison froide. Le Lecteur espérait ne pas procéder différemment : accroître son savoir pour avoir de meilleures chances de triompher de l’adversité à venir.

Le texte dix-huit indiquait que le temps pourrait offrir une solution dans la tourmente. Il demeurait lié au texte 511 lui-même attaché à la notion d’initié. Cela pourrait-il signifier que les initiés pourraient voyager dans le temps pour permettre l’intervention en des points précis modifiant le cours de l’histoire. Si cela était, il fallait alors en comprendre les modalités et assurément s’en donner les moyens.

La réflexion se poursuivait, à l’image des mutations extérieures…



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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