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Le Président est en colère
au Grimborg grillé
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 5 Dasawar 815 à 18h31
 
[ rp ouvert ;) ]


C'est la fin de la journée et Dassen Dorn entre dans une énième taverne. Cela fait des jours qu'il traîne au Kil'dé. Des jours qu'il essaye de communiquer avec cette race arriérée de Krolanne. Il les aborde discrètement dans la rue, sans faire de bruit, une capuche sur le visage. Il essaye de leur poser ses questions mais souvent ils ne comprennent pas son accent, ont autre chose à faire, ne savent pas quoi répondre, ou alors ils s'enfuient en courant. Il a donc essayé de prendre des cibles plus précises, comme les aubergistes, les taverniers, ou divers fonctionnaires.

Mais leurs réactions ont étés similaires. Jusqu'ici personne n'a pu lui dire précisément où elle habite.

Ce soir, épuisé, plutôt que de rentrer à l'auberge et d'y rejoindre son dernier compagnon de voyage en vie, Barak Hastus, il commence à changer de méthode. Jusqu'ici il a toujours été très très très discret. Il a même eut la présence d'esprit de ne pas préciser qu'il cherche un Lanyshta. Mais maintenant il suffit d'observer sa démarche pour voir que son état d'esprit n'est plus le même. Il entre dans la taverne avec lourdeur. Il marche naturellement, bruyamment, il se relâche, ses épaules sont basses, son dos un peu voûté, il écarte sans ménagement les clients de son chemin. Personne ne proteste longtemps à cause de cette lance rouge attachée dans son dos. Ils commencent à l'observer, à murmurer des trucs en Kil'déen...

Et soudain il saute sur une table, fait résonner sur elle trois coups de talon et brandit son poing pour appeler au silence.


« LA FERME !

Écoutez-moi. Tout le monde, écoutez-moi ! 
»

Les gens le dévisagent avec curiosité. En quelques mois Dassen est devenu presque aussi massif qu'un vétéran d'une centaine de kilos. Des cicatrices parsèment son visage, dont ce triangle sur sa pommette causé par le coup de pioche de Monsieur Bourglot, et son armure a été par endroits lacérée de quelques attaques tranchantes. Il se dégage de lui, par son regard, son assurance, sa gestuelle et sa tenue une agressivité peu connue de ces pacifiques citoyens. Il se plaît à voir le peu de frayeur qui commence à naître dans les yeux de certains. Mais pourtant Dassen est jeune. Ces gens le voient et ça les perturbe. Sa peau est encore celle d'un homme à peine sorti de l'adolescence, de fines touffes de poils lui servent encore de barbe et la nervosité de certains gestes trahit son inexpérience. Il s'en dégage un portrait paradoxal, une impression de personnage dilaté dans le temps, totalement inadéquat avec cet environnement.

Il aurait fait un bien meilleur effet au Kil'sin. Mais ici, ils doivent se demander d'où sort ce monstre en train d'essayer de s'adresser à eux.


« Le Président du Comité des Dettes et des Transactions Irrégulières des Dessous du Kil'sin réclame la somme de deux cent Krysoparses à OROMONDE SHEN ! »

Il déroule le document officiel devant lui. En bas se tient effectivement la signature de la Lanyshta.

« J'en ai marre. Alors je ne sortirai pas d'ici sans réponse.

QUI PEUT M'INDIQUER OÙ LA TROUVER ?
 »

Dassen dévisage les clients un à un. À moins qu'ils essaient de le mettre dehors, quelqu'un finira bien par lui répondre, non ?


alias Djet Tamère
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 6 Dasawar 815 à 22h42
 
C’était en fin d’après-midi. Alors que la journée avait été nourrie de réflexions intensives à la Grande bibliothèque, le Lecteur avait décidé de s’octroyer un instant de détente – vraiment ? - au Grimborg grillé. Il connaissait bien l’endroit. Mieux que l’Hermine de cristal pimpante et ses cuillères en argent. Il s’était assis à une table située dans un coin. Il prenait toujours soin de ne pas avoir de fenêtre dans son dos, mais de se ménager un chemin de fuite pour le cas où un incendie éclatait dans l’endroit.

Et justement, une étincelle était entrée. Il était paisiblement attablé lorsqu’un énergumène étranger fit irruption dans l’établissement, cherchant à terroriser les clients présents. Kharib ne se démonte pas. Il lève tout au plus les yeux dissimulés par l’obscurité de son capuchon vers l’individu qui se donne désormais en spectacle sur une table. Allait-il ôter ses vêtements pour tenter d’obtenir l’aumône pour avoir de quoi manger ? Il était jeune et tous les goûts sont dans la nature. Mais il cherchait davantage à extorquer des renseignements par la peur qu’il comptait instiller dans les esprits krolannes présents.

Il s’appuyait sans doute sur la lance qu’il portait dans le dos pour accroître son courage en cet instant un peu pénible pour lui. Parce qu’il fallait se rendre à l’évidence. Il devait lui en coûter moralement de se mettre de la sorte en avant pour une cause aussi futile et ridicule. Il aurait pu mener une enquête aussi discrète que diligente, mais il avait choisi la publicité.

Le Lecteur se dit que le personnage aurait mieux fait de choisir l’Hermine de cristal pour une telle démonstration d’éloquence. Il y aurait été reçu avec les honneurs dus à son rang, connaissant la réputation du maître d’hôtel. Le Grimborg grillé était plus populaire et présentait moins de formalisme, tant vestimentaire que langagier. Plus tolérant en fin de compte vis-à-vis de débordements tels que celui qui se présentait alors. Toutefois, nul doute que la Défense serait avisée de l’esclandre que l’individu provoquait. Tôt ou tard.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Luang 7 Dasawar 815 à 14h42
 
Le maître d'hôtel en question volait sous le radar depuis quelques temps. La tentative d'attaque d'agresseurs inconnus dans le manoir d'Ascara la semaine précédente l'avait incité à un peu plus de prudence. Il trainait là où il pouvait éventuellement trouver quelques informations. Et de temps en temps, se reposer en sirotant une bière de seconde zone tiède.

Le service était médiocre, la décoration un florilège d'inepties sans cohérences, la carte inchangée depuis plusieurs années, la propreté chancelante, le fonds sonore vulgaire, la cuisson du canard inégale, les boissons sans saveurs, la population... en déclin rapide. Au secours, et dire que c'est un des établissements les plus fréquentés du Kil. On marche sur la tête... La promotion de la moyenne, du manque de style, de la faiblesse et des mauvaises manières. Et des gens qui sentent forts sous les bras.

Scylla, qu'est-ce que ça me rappelle de vieux souvenirs. De bons souvenirs.

Je hausse un sourcil à l'écoute de l'énergumène. Une bonne tête de truand, un physique patibulaire. Et dans mon état actuel de méfiance, je n'ai pas besoin de plus pour être sur mes gardes. Je descends la main vers l'étui de ma dague. Je commence à regarder les autres clients.

Vas-y mon garçon, fais un pas de travers vers moi et tu vas faire une indigestion carabinée à l'acier. L'espace d'un instant, je rouvre un canal mental vers mon ancienne apprentie.

Mademoiselle Oromonde, j'ai un individu louche qui fait un scandale au Grimborg sur une dette que vous auriez contracté au Kil'sin. Pouvez-vous m'en dire plus jeune fille ?

Je me disais aussi qu'il faudrait prévoir de refaire le plein en thé poudre à canon aux fruits rouges. C'est qu'il est bon ce thé. Et il se marie bien à ces petits biscuits secs parfumés au safran que j'ai trouvé dans cette petite boutique.



 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 7 Dasawar 815 à 23h18
 


Khan était aussi dans les parages au même moment. Le hasard voulait que ce soit dans cette taverne et non à l’Hermine qui répondait pourtant davantage à sa classe sociale. Pourquoi donc ? Une simple invitation de la part d’une ravissante jeune femme voilà la raison. Et la Krolanne en question avait un certain talent pour le rendre mal à l’aise. Un état pourtant assez méconnu du renégat.

Une certaine curiosité l’avait donc poussé à répondre à l’invitation de Calista et c’était dans une atmosphère toute particulière qu’il pénétrait. Sa journée avait été compliquée, il avait passé son temps à jouer de malchance avec tout et n’importe quoi, gaspillant sa journée entre gens politiquement corrects et le gratin du Kil…Boire un coup lui ferait du bien. Alors oui il connaissait les lieux, plus jeune il avait passé de nombreuses soirées entre plusieurs bouteilles et amis mais rarement il y avait eu un rencard.

Vêtu d’un long manteau qui ne cachait aucune arme et juste devant l’entrée, il chercha tout d’abord son amie des yeux tout laissant ses sens Lanyshtas remarquer Kharib qu’il connaissait bien.

Le Kil’dé est tellement petit.

Puis ensuite il croisa la chevelure d'onix de la belle qui discutait avec un Krolanne (surement un soûlard peu courtois) autour d’une table et commença à se déplacer vers elle.

Enfin déplacer…

Jusqu’à ce qu’un gus grimpe sur une table juste devant lui et gueule des trucs en Krolanne. Khan serra les dents. Ce n’était pas sa journée, d’ordinaire il était calme et puis aussi il n’avait de toute façon pas d’arme sur lui. Il se massa les tempes lentement mais pendant une courte seconde, il envisagea de lui lancer une boule de feu dans le ventre pour voir de quelle couleur il exploserait.
Il l’envisagea à peine tout en soutenant son regard lorsqu’un ivrogne le bouscula avec sa chope pour prendre la parole de manière très très audible.


ON COMPREND RIIIIIIIENNN !! il eut un début de renvoi biliaire contrôlé et renversa un peu de sa bière sur les chaussures de Khan qui commençait clairement à voir rouge.

Mais t’eski toi d’ja ? On dira’rien au éranger si… Mouvement étrange d’avant en arrière, payent pas le verreee hein?!! le verre!

... Curieux spectacle.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 09h44
 
A la question mentale d'Harvain, Oromonde (qui n'était pas du tout près du Grimbörg, mais au contraire au train de lire un document sous sa couverture, chez elle) répond quelques instants plus tard, surprise :

Citation :
Hein ?


Est sa première réaction. Suivie d'une brève réflexion :

Citation :
Quel genre de type ? En chaise roulante ou la version adolescent rebelle qui aurait besoin de manger des légumes pour le bien de sa dentition ?
Dans tous les cas, non, je n'ai plus de dettes au Kil'Sin. Elles ont été réglées à mon départ.
Enfin...je crois...
Vous pouvez vous en occuper, Harvain ? J'ai attrapé un petit rhume et je n'ai pas très envie de sortir.



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 22h44
 
*** Népenthis était arrivée depuis peu au Kil'dé, un endroit méconnu pour elle, mais après des mois de travail, elle avait décidé de s'octroyer quelques vacances bien méritées.
Et pour découvrir un nouvel endroit, rien de tel que de déguster les mets locaux, découvrir sa culture et ses habitants.

Elle se laissa porter par la foule, flânant dans les ruelles. Ses pas la menèrent devant une taverne nommée le Grimborg grillé dont elle poussa la porte discrètement.

Sur une des tables se tenait un homme. Sans nul doute pour Népenthis, il s'agissait d'un artiste en train de faire un numéro.
Elle alla donc s'installer au bar pour profiter du spectacle, discrètement, pour ne pas gêner. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 22h51
 
Je hausse un sourcil en voyant un sac à vin commençant à apostropher un jeune homme plutôt bien habillé. Décidément, ce taudis est vraiment bon pour la démolition. Ah mais quelle idée j'ai eu d'aller chercher des informations dans un tel lieu de vulgarité. J'aurai mieux d'aller à un salon de thé. Mais en cette heure tardive, ils sont tous fermés... Ou au final, j'aurai mieux fait de rester dans ma chambre à lire un roman à l'eau de rose avec une verveine à la bergamote.

Le genre adolescent abruti à la bagarre et à l'alcool. Un beau gabarit soit dit en passant. Un manutentionnaire quelconque je suppose. Il parle du Président du Comité des dettes et des transactions irrégulières des dessous du Kil'sin. Deux cents monnaies locales.

Je marque un instant.

Si je m'en occupe, je l'inhume. Nous ne pouvons attirer l'attention sur nous actuellement. Je vais voir pour essayer de l'attirer dans un coin tranquille...

Nouvel instant.

Mademoiselle Oromonde, puis-je vous rappeler que votre...état nécessite le moins de...désagréments possibles. Veuillez vous couvrir correctement. Et une tasse de thé au tilleul rehaussée d'une pointe de miel avant de vous coucher pour faciliter la nuit.

Du coin de l'oeil, j'avise une personne rentrant. Rien de notable.



 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 8 Dasawar 815 à 23h45
 
Le mépris, l'indifférence, la méfiance, l'exaspération ou la curiosité.

Que perçoit-il dans ce tas d'émotions que projette ce public ? Son esprit agile et borné nous a habitué à un total hermétisme, à un blindage narcissique et calculateur avec lequel il suffit d'extrapoler un peu pour en déduire une schizophrénie accomplie et une totale perversité. Mais si nous faisons l'effort de ne pas extrapoler et de nous en tenir aux faits, on peut effectivement remarquer la soudaine rougeur de ses joues, la petite étincelle au fond de ses yeux, et la grosse veine qui bat à la base de son cou.

En ce moment sa réaction est donc en quelque sorte inhabituelle.


« NOM D'UNE SCYLLA CULBUTÉE ! »

Il se tourne lentement vers Khan et Vomito. Ses yeux sont énormes. À partir de là ils cessent de cligner. Il descend de la table et saisit l'ivrogne par le col.

« Vous allez arrêter de me dégobiller votre patois à la figure. »

Il avance d'un pas et empoigne Khan Thanal'ot de l'autre main. Il ne cherche pas encore à les décoller du sol mais ils peuvent sentir qu'il pourrait en avoir l'envie et les moyens.

« Cette fille est une voleuse, une mutante, et une instigatrice. Ses erreurs là-bas, nous ont beaucoup coûté. »

Il les regarde et son regard change un peu. D'un changement peu descriptible.

« Elle doit payer ses dettes.

Alors vous deux, dites-moi où elle habite.
 »

Maintenant Khan est très près de la tête de Dassen. Heureusement pour lui, son haleine est plutôt fraîche.


alias Djet Tamère
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 9 Dasawar 815 à 23h53
 
Mais malheureusement pour Dassen, Khan était de mauvaise humeur.

Déjà que d’ordinaire il détestait ce genre de comportement, là c’était la goutte d’eau, le pompon, la blague de trop ou appelez-le comme vous voulez. Pourquoi fallait-il qu’on s’en prenne à lui ? Au départ il n’avait rien demandé, il avait juste un rencard. Un rayon de soleil dans cette journée pourris que le gamin en face de lui venait de saccager magistralement.
D’un geste franc de sa main gauche il empoigne la poigne du fou du soir. Il ne cherche pas encore à le tirer vers lui tout en reculant d’un pas pour le déstabiliser mais son opposant peut sentir qu’il pourrait en avoir l’envie et les moyens.

Les traits du renégat sont durs, s’il frappe, se serait surement pour tuer et il voulait aussi toujours voir de quelle couleur il exploserait.


Tu as cinq secondes pour me lâcher sac à vin.

Le ton ne demandait pas de réponse, seulement un acte. A côté de lui l’ivrogne ne semblait pas s’attendre à une telle réaction de la part du gamin mais quelque chose dans ce qu’il venait de dire ne semblait pas du tout lui plaire. Sous le choc et l’influence de l’alcool il avait jeté sa chope à quelques mètres (précisément sur un des lanyshtas à proximité) dans une jolie trajectoire en cloche et sa voix couvrait en partie celle du Kildarien bien qu’il dut faire un effort assez important pour retrouver un semblant de langue Krolanne.

SCYLLA K’BUTEE QUOAA?! Il gesticule d’avant en arrière et retient un autre renvoi. Il semble un peu dans le mal.

tmanques pas d’culot d’vnir ici pour insulter !! hein ?!!

Nouveau renvoi mais cette fois à moitié contrôlé et qui commence un peu à déborder.

Tvas voir comment on rrrsoi nous dans le dééé.

Troisième renvoi qui l’oblige à évacuer par la bouche le surplus qui coule sur le bras de Dassen.

S'cusez...Sale tranger ! ‘lopard, raclure, salivocus, F’robekh lepreux !

Et sans crier gare il lance un coup de poing qui de son point de vue a tout d’un horrible et fulgurent crochet du droit, un coup lumineux et imparable en direction du blasphémateur.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 10 Dasawar 815 à 20h19
 
Un fou. L’étranger était un fou ! Entrer dans le Grimborg grillé et menacer les gens avec un accent étranger pour soutirer des renseignements, ce n’était déjà pas une bonne idée. Mais désormais l’énergumène avait passé la vitesse supérieure et volait à la vitesse du son vers une caisse en sapin, même pas ornée du symbole de Scylla. Bon, étant donné les personnes présentes, il avait toutes ses chances pour obtenir un enterrement de première classe avec des chrysanthèmes issues de cultures supérieures dont les spécimens seraient sélectionnés avec le plus grand soin. Mais qui d’autre qu’un demeuré pouvait insulter la prophétesse au milieu du Kil’dé puis attraper un client par le col de sa veste ? Ce n’étaient pas des choses à faire au Kil’dé, même au Grimborg grillé, lequel jouirait toujours d’une mauvaise réputation aux yeux de certains maîtres d’hôtel les plus à cheval sur les principes. D’ailleurs, l’un de leurs représentants les plus fameux se trouvait directement à l’auberge le soir du drame, puisqu’il convenait désormais de parler d’un drame dans le paysage d’ordinaire si calme du Kil’dé. La question qui demeurait ouverte sur toutes les lèvres était : qui allait mettre un terme à cette mascarade ? Les papables étaient nombreux. Mais sans doute tous suffisamment courtois pour laisser la préséance aux autres.

Khan avait réagi à la tentative aberrante de l’être immature visant à le menacer physiquement. Et le poivrot démontrait l’étendue de ses connaissances linguistiques au lanyshsta kilsinite. Décidément, ce dernier semblait être un digne représentant de son kil : semer le trouble et promouvoir l’anarchie. Le Lecteur devait se contenir pour ne pas l’étendre net. Il était temps qu’un Commis de la Défense intervienne avant que le semeur de troubles ne se fasse écharper pour placer celui-ci en détention, là où était sa place au Kil’dé. D’ailleurs, plusieurs clients quittaient les lieux, qui pour rentrer chez eux, qui pour aller prévenir la Défense.

Toutefois, parmi les vociférations de l’animal de foire, un élément plus intéressant, détonant, ressortait : il traitait Oromonde de mutante. Certes, celle-ci n’en avait pas fait mystère et l’avait annoncé publiquement sur les Entrelacs. Mais pour le savoir, il fallait soi-même être lanyshsta… La probabilité qu’il en soit autrement était infime.

Kharib nota l’élément dans un coin de son esprit tout en assistant à la suite des débats qui s’annonçaient houleux. Dans cette perspective, il se tenait prêt à parer à toute éventualité.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 10 Dasawar 815 à 20h24
 
Lorsqu'il prend les gens, comme ça, il sait ce qui peut arriver. C'est souvent ainsi qu'il déclenche des bagarres, lorsqu'il veut se détendre entre deux verres. Depuis peu, il va vraiment droit au but. Il bouscule quelqu'un, crie et lui reproche des choses imaginaires. Ses accusations portent en général sur le vol, la cocufication, l'anormalité, et elles sonnent tellement juste que pour les autres clients la bagarre paraît rapidement justifiée.

Mais ça, c'est le Kil'sin.

Le coup de poing s'écrase sur sa mâchoire en faisant légèrement pivoter son visage. Il lâche aussitôt les deux hommes et du plat des deux mains il claque les oreilles de Vomito. L'ivrogne recule en portant ses mains à sa tête. Ses oreilles sifflent. Il est complètement sonné et tient à peine debout. Il aurait fallut frapper plus fort pour que le choc lui perce les tympans. Mais avec cet alcool dans son sang, le bonhomme n'est pas une menace.


« C'est même pas un blasphème. Elle a fait des gosses. »

Dassen sort cette petite phrase, un automatisme, mais il ne s'en occupe déjà plus.

Il dévisage Khan, le Lanyshta. Celui qui a eu ce regard inapproprié de psychopathe.


« Il t'en faut peu pour t'énerver, l'aristo. »

Il essuie son bras sur sa cuisse et s'approche lentement du sorcier. Ses gestes sont de plus en plus souples, de plus en plus lents, mais aussi dansant et naturels, comme si une chanson passait au ralenti. De loin il a l'air vaguement bourré.
Sans Oromonde il prendrait probablement plaisir à déclencher cette bagarre. Mais ce soir là il n'est pas venu pour se détendre. Des choses lui tournent dans la tête. Des images le dérangent. Des idées le rongent. Il garde sa souplesse mais arrête de s'avancer.


« Vous ne savez pas ce qui s'est passé. Tout est resté enfermé, cloisonné. Presque plus personne n'en parle ! »

Il se tourne un peu vers les autres, et offre son flanc au Lanyshta.

« Pendant des semaines on a retrouvé des corps coincés dans les grilles des tuyaux d'évacuation. Certains ont étés brûlés vifs. D'autres ont étés égorgés. Aucune enquête, aucun témoin officiel.

Ce n'est pas les Dessous qui ont fait ça.

Ils n'ont pas les moyens, ce ne sont pas des guerriers... Et un seul d'entre eux n'est pas capable d'en assassiner une dizaine !
Pour ça, il faut être un monstre. Une créature.

Les vigilants cherchaient à détruire les réseaux criminels des égouts. Mais ce sont ces créatures qu'ils ont trouvées, des créatures qui ne venaient pas de l'extérieur des murs !
 »

Dassen reprend son souffle. Il les observe. Il parle lentement. Si personne n'intervient il se contentera de continuer.


alias Djet Tamère
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 10 Dasawar 815 à 22h59
 
*** Népenthis assistait à la scène depuis le bar.
Elle reconnut Khan Thanal'ot. Il se lançait dans une carrière artistique ? A première vue, il se débrouillait fort bien dans le rôle du krolanne ulcéré.

Mais à bien y regarder, ce qu'elle pensait être un numéro d'artistes ne l'était pas vraiment (ou alors celui qui tient le rôle de l'ivrogne joue parfaitement, au point de se faire vomir...).
Lorsque les premiers coups partent, Népenthis n'a plus de doute : pas de spectacle, mais une altercation en bonne et dûe forme.

L'ivrogne recula sous la double claque qui s’abattit sur ses oreilles, titubant et s'arrêtant à quelques pas du côté du bar où elle se tenait.

Depuis le bar, elle écoutait le jeune, visiblement pas du coin d'après son accent, tandis que certains clients préféraient quitter les lieux. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Vayang 11 Dasawar 815 à 09h25
 
Las, je me lève. Je me fiche pas mal que ça dégénère et je serai plutôt du genre à attendre que tout le monde se tape dessus pour finir les survivants à coups de dague entre les yeux ou à leur triturer la moelle épinière à travers la colonne vertébrale. Mais cet énergumène risque d’attirer l’attention sur mon ancienne apprentie et nous sommes sur une enquête bien trop délicate pour laisser un zouave interférer.

Jeune homme ?

Je navigue lentement au milieu des tables. Ce n’est pas pour un effet de style quelconque, j’essaye surtout de ne pas me salir.

Vous êtes un…

Sans destin.

…étranger c’est ça ?

Une fois n’est pas coutume, je pose une question inutile. Une fois n’est pas coutume, j’agis.

Vous pénétrez en notre Kil, dans un établissement fréquenté pour y semer désordre et agitation. Vous avancez des faits non prouvés sur une personne soi-disant de notre Kil à propos d’argent. Ce papier que vous agitez est-il une preuve recevable ? J’en doute.

Il m’a l’air plutôt bien battit pour son âge, il doit manger à sa faim et voilà ce qu’il fait de cette chance, il la gâche. Vu son visage contusionné, c’est un habitué de la bagarre. Ca tombe bien, moi aussi.

Supposons que cette personne ait dit vrai et soit effectivement une de nos voisines. Supposons que cette personne réside actuellement dans ce quartier alors qu’elle pourrait être n’importe où ailleurs. Supposons ces deux assertions vraies, chose déjà cavalière, savez-vous combien d’habitants vivent en notre Kil’dé ? Quelques millions je dirai. Vos chances de la trouver sont donc plutôt minces non ? Et vous vous promenez au hasard, apostrophant d’honnêtes voisins, pour votre petite histoire personnelle ?

Je marque un instant, m’amusant à regarder l’assemblée.

Vous…vous n’êtes pas très futé mon garçon, je me trompe ?

A force de prendre des coups sur la tête, forcément, ça n’arrange pas les choses.

Et maintenant, vous parlez d’autre chose ? Des choses morbides, plutôt sales dont nous n’avons jamais entendu parler. Vous parlez de meurtres, de monstres, d’égoûts…

J’en ai vaguement entendu parler sur le consensus mais ça ne m’intéressait pas.

Supposons que ce que vous disiez soit vrai, postulat très aléatoire, supposons donc. Permettez-moi une question jeune homme, mais en quoi ça nous concerne ce qui peut se passer dans d’autres quartiers ? Nous sommes au Kil’dé ici, nous vivons en bonne harmonie avec nos voisins, nous n’avons pas ce genre d’agissements délétères chez nous.

Enfin…presque en bonne harmonie et presque pas délétères.

Jeune homme, je vous invite à quitter l’établissement et à aller cuver votre vin et déverser votre bile, ou l’inverse, ailleurs que dans cet établissement.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 11 Dasawar 815 à 22h29
 
Voilà le maître de cérémonie qui venait remettre de l'ordre dans tout cela. Il était vrai que les choses dégénéraient. En quoi cela regardait-il les citoyens kil'déens ce que les kilsinites tiraient de leurs égouts? Si c'était dedans, ils avaient dû l'y mettre, de toutes façons. Et puis, tout ceci commençait à devenir glaireux. L'intervention du barman de l'Hermine de cristal arrivait donc à point nommée, peut-être pour calmer l'individu avant l'arrivée des forces de l'ordre et lui éviter de passer la nuit au poste.

Il fallait admettre que le discours du kilsinite était échevelé comme le faisait remarquer le nouvel intervenant. Il mêlait de manière pour le moins alambiquée un problème d'argent tout bête à une expédition dans les égouts et des morts retrouvés brûlés ou déchiquetés. Quel était le lien entre les deux choses?

Mais le spectacle reprendrait de plus bel vraisemblablement.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 16 Dasawar 815 à 18h58
 
Deux coups étaient partis et Khan avait senti la main de son opposant le relâcher. Ce type avait un sérieux souci. Souvent au Kil’dara il avait rencontré des gens pas fini mais rarement il avait croisé la route de types cherchant la bagarre puis se plaignant des réactions directes autour de lui. Dassen avait dû être bercé trop près du mur, ce n’était pas sa faute au final.
Le renégat n’était pas encore totalement énervé mais il était en bonne voie.

L’histoire de l’étranger était tout aussi improbable dans un tel lieu. Il y avait des autorités compétentes pour cela et ceux qui désiraient décompresser après une journée de labeurs n’avaient surement pas la volonté de faire quelque chose ou même de croire à ses histoires.

Thanal’ot sentit alors une main lui attraper le poignet… Encore ? Si c’est encore un taré il en prendrait une cette fois. Le lanyshta se tourna pour tomber sur celle qui l’attendait, visiblement assez inquiète mais bizarrement aussi énervée… décidément.


***

***


Khan est-ce que ça va ?

Il avait passé une trop mauvaise journée pour lui livrer son meilleur sourire mais sa présence commençait un peu à l’améliorer. Cette fois il se contenta d’un signe de tête.


Ce n’est rien, tout va bien.

Le Kildarien allait commencer à s’éloigner. Un mauvais coup pouvait rapidement tomber.
Pour Dassen alors qu’il commençait lui aussi à s’effacer de profil.


Dégagez, vous n’êtes pas le bienvenu.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 16 Dasawar 815 à 22h30
 
Lorsqu'il voit Harvain approcher le rouge lui monte aux joues et la surprise le fige un bref instant.

« Tu ressembles à mon père ! »

Catastrophe. La suite est sans espoir, elle ne peut plus être que tragique. Un fugace instant de joie traverse le regard de Dassen, immédiatement inondée par une puissante vague de rancune. Rancune injuste, rancune ravalée, on le voit bien, avec beaucoup de peine. Si la tête du domestique avait été différente, et si Dassen avait été mieux éduqué ce dernier aurait hypothétiquement pu ressentir une profonde sympathie envers ce sale Kil'déen. Malheureusement pour tout le monde l'intervention de cet homme raisonnable, le ton de sa voix et tout particulièrement la raideur dans chacun de ses gestes fait naître sur le visage de Dassen une expression narquoise et provocante. Elle émerge soudain de son passé ; elle émerge, elle apparaît, et c'est le visage d'un enfant têtu et mauvais ; c'est une vilaine expression de petit con.


Le petit con parle bien fort pour que tout le monde l'entende.

Une vraie catastrophe.


« Parce que toi tu peux retrouver des gens sans demander à personne ? Vous êtes pas malins au Kil'dé. Mais tu es peut-être un de ces sorciers déguisé en Krolanne ?! Maintenant arrêtes les suppositions et regardes ! »

Il brandit le manuscrit sous le nez d'Harvain.

« Tu ne reconnais pas sa signature ? »

Il le dévisage puis jette un regard noir à Khan, dans les bras de la fille. On sent l'envie de lui envoyer un coup de pied dans les côtes. Il en faudrait si peu pour le pousser à bout. Comme tous les Lanyshtas jusqu'ici ces Kil'déens sont prétentieux et belliqueux. Ils n'ont fait preuve ni de patience ni de compassion face aux souffrances qu'endure le jeune Dassen Dorn. Ce puéril coup de pied lui ferait donc beaucoup de bien.

« Vous ne me croyez pas ?! Vous croyez que j'invente ? Qu'il n'y a aucun lien dans tout ce que je dis ? Idiots ! Ça c'est passé chez nous et ça se passera ici. Cette voleuse prétendait chercher son frère. C'est elle qui a tout déclenché. C'est une Kil'déenne, ses actes engagent son Kil ! Vous êtes tous responsables de cette tentative d'ingérence, vous qui êtes incapables de les garder en laisse ! »

Il se retourne vers Harvain.

« Je vais sortir de là avec plaisir. Dès que tu me diras comment la trouver. Que je règle enfin ça avec elle. Pacifiquement. »

Le dernier mot sonne étrangement. Mais il sonne peut-être avec l'étrangeté que nous pensons devoir lui attribuer, car comme d'habitude la voix de Dassen est franche et pauvre en subtilités.


alias Djet Tamère
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 17 Dasawar 815 à 20h35
 
Comme il était rafraîchissant d’entendre la suite du discours de l’énergumène. Le responsable de l’Hermine de Cristal, ressembler à son père ? Quelle coïncidence ! La portée de l’affirmation laissait libre court à l’imagination.

Par contre, il avait le grand tort d’ajouter que les gens qu’il avait en face de lui n’étaient pas malins. Par ailleurs, demander à quelqu’un de reconnaître la signature d’une personne qu’il ne connaît hypothétiquement pas, ce n’est pas malin. Il pensait qu’il pouvait entrer dans le Grimborg grillé, sauter sur une table, faire le fanfaron pendant un tour et que, tout le monde connaissant la dénommée Oromonde, le public l’aurait ovationné en scandant le nom et l’adresse de la personne qu’il recherchait.

Par contre, il parlait du déclenchement de quelque chose. De quoi s’agissait-il ? Il semblait de prime qu’il s’agissait d’une dette d’argent et maintenant il parlait d’un déclenchement !

Ensuite, son blabla, rendant tous les Kildéens coupables d’on ne savait quoi, retombait dans le pathétique le plus profond. Et lorsque le kilsinite ponctua son discours d’un ‘Pacifiquement’, les oreilles de Kharib vibrèrent, non pas suite à l’intonation qui avait mise dans la voix du personnage mais plus simplement par l’inadéquation manifestement entre le mot et l’individu. Ce dernier était clairement quérulent, vindicatif, provocateur, autoritaire, tapageur et bagarreur, les qualificatifs excédentaires devant être retranchés afin de ne pas paraître par trop virulent à son égard. Il ne pouvait cependant décemment par prétendre vouloir régler le différent qui l’opposait avec la dénommée Oromonde de manière pacifique. Autant tenter de faire croire à l’assistance qu’un serpent python n’avalerait pas la souris une fois celle-ci découverte.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Vayang 18 Dasawar 815 à 17h35
 
Bon, décidément, il est vraiment irrécupérable ce jeune homme. Et après, on ose me dire que je méprise les autres sharss parce que je trouve les gens malpolis, vulgaires, à l’hygiène douteuse et à l’intellect limité. Mais il faut voir aussi les phénomènes qu’on croise ici-bas. Essayer de lui faire entendre raison est impossible, obnubilé qu’il est par sa monomanie d’être à la recherche de mademoiselle Oromonde. Toutefois, malgré ses élucubrations ineptes, cet inapte ne peut tout inventer et je suspecte fortement mon ancienne apprentie de s’être fourvoyée à un moment ou un autre… Après tout, elle revient de plusieurs mois d’expédition avec…un heureux événement en cours. Arnaquer cet énergumène est improbable mais possible. Là où je suis surpris, c’est pourquoi donner son vrai nom, c’est une chose que je ne comprends pas. Combien de fausses identités j’ai endossé pendant ma vie ? Et même encore aujourd’hui, mon propre nom n’est qu’une invention…

Quoi qu’il en soit, je dois m’en charger.


Je vais m’en occuper mademoiselle Oromonde. Mais je pense que nous aurons l’occasion de reparler de votre séjour à l’étranger jeune fille.

Je parle lentement mais de façon à ce que les gens autour m’entendent. Autant profiter de la présence de nombreux témoins.

Je ne reconnais pas cette signature car je ne connais pas cette personne. Est-ce que vous me comprenez monsieur ? Et monsieur, nous ne pouvons vous croire car vous n’avez aucune preuve de ce que vous avancez, que ce soit sur cette histoire de dettes que sur cette sordide histoire d’égoûts.

Je prends un air un peu plus sec.

Les actes d’un de nos voisins n’engagent en aucun cas le Kil en entier à moins que ce soit une personne de haut rang habilitée à représenter le Kil’dé. Aucune juridiction ne vous appuiera sur ce simple lien. De plus, nous n’avons pas pour habitude de tenir « en laisse »

Je lâche ce mot avec un certain dégoût non feint.

…nos voisins. Et croyez-moi que nous ne souhaitons pas nous immiscer dans les affaires d’un autre quartier car nous en avons pas grand-chose à faire.

Je hausse les épaules d’un air de dédain évident.

Très bien, je vais vous accompagner dans vos recherches pour que vous laissiez les clients de cette auberge tranquilles. Je vais vous accompagner…pacifiquement.


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 20 Dasawar 815 à 13h51
 
Dassen observe le majordome pendant quelques secondes. Et le dédain de ce dernier est contagieux. Soudain ce sont deux têtes dédaigneuses qui se regardent dans le blanc des yeux, sans rien se dire.
On ne sait pas trop si Dassen hésite ou s'il analyse le personnage. Car le petit vieux est plus difficile à juger que d'autres. Peut-être que vexé et intolérant, il essaiera d'égorger Dassen dans une ruelle à l'abri des regards. Nous espérons que le jeune Lanyshta envisagera toutes les possibilités concernant la nature et les compétences de cet étranger.


« D'accord. »

Il tend brusquement sa main.

« Comment je t'appelles ? »


alias Djet Tamère
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 23 Dasawar 815 à 21h40
 
Cela avait été étonnant. La façon avec laquelle le barman de l'Hermine de Cristal était parvenu à persuader le jeune énergumène de le suivre était stupéfiant. Y avait-il eu une complicité sous-jacente monnayée par télépathie? Cela n'était pas impossible. Toutefois, il était étrange que les propositions, si similaires, aient connu des sorts si opposés.

Qu'est-ce que le "pacifiquement" comprenait? Une mort rapide? Chacun des camps l'avait articulé. Sans nul doute dans une perspective comparable. Il était dommage que le spectacle de la suite ne soit réservé qu'au hasard. Vraiment dommage.

Une poignée de mains était censée entériner un marché de dupes. Lequel aurait le dernier mot? Lequel verrait l'autre d'une vue plongeante? Lequel pourrait repartir avec la conscience du devoir accompli?

Le devoir du kilsinite était, semble-t-il, de ramener de l'argent dans son quartier. Celui du majordome pouvait paraître plus abscons, dans un premier temps. Qu'avait-il à faire de la quiétude des clients du Grimborg grillé? Cela ne pouvait être la raison profonde qui avait guidé son intervention.

Il faudrait sans doute pouvoir suivre les deux hommes afin de voir ce qu'il adviendrait. Il faudrait pour cela quelqu'un de particulièrement discret, adepte de techniques de camouflage diverses et tournées vers plusieurs champs d'action. L'envie le démangeait.

Toutefois, il observa tout d'abord la réaction de Khan, lequel avait connu l'empoignade avec l'étranger.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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