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Le Président est en colère
au Grimborg grillé
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 24 Dasawar 815 à 13h30
 
*** Rebondissement surprenant !
L'apaisement du Kilsinite ne venait pas d'un coup sur la tête porté par un jeune sanguin prêt à en découdre, mais par l'invitation à le suivre d'un majordome d'un certain âge.
Népenthis, tout en sirotant son verre, observait la scène : l'intervention du jeune Kilsinite se terminerait ainsi, docilement, ou bien ceux qu'il avait harangué ne voudraient-ils pas en rester là ?
Elle était curieuse en tout cas de ce que serait la suite... ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 31 Dasawar 815 à 10h56
 
Je haussais un sourcil devant ce brusque revirement d'attitude. Décidément, à croire que ce grossier personnage n'avait pas été tout à fait fini à sa naissance. Les jeunes d'aujourd'hui ne sont vraiment plus valables, voilà une génération bien mal partie. Est-ce que nous agissions comme ça à mon époque ? Non. Humf, malotrus !

Je ne saisis pas sa main. Aussi bien pour faire passer le message que par relative inquiétude de la propreté desdites mains.


Suivez-moi.

Je lui tourne le dos et l'invite à me suivre en dehors. En marchant, je me fais la remarque que de toute façon, s'il continue à fouiner, sur un coup de chance ou un éclair d'intelligence, il pourra trouver que j'ai été l'ancien maître d'apprentissage de mademoiselle Oromonde et que nous continuons à entretenir des liens étroits. Mais s'il veut essayer de me réclamer de l'argent, il est vraiment mal parti dans la vie.

Au bout d'un moment, à force de pérégrinations dans les ruelles, nous parvenons à descendre rapidement dans le quartier des fissures. Paradoxalement, ce quartier regroupe une bonne partie de la famille de mademoiselle Oromonde je crois me souvenir, j'aurai du choisir plutôt les catacombes au final. Je finis par me retourner.


Monsieur,

Voici vos options, elles sont très simples.

Soit vous cessez d'importuner d'honnêtes voisins du Kil'dé, vous renoncez à votre quête et vous faites une croix sur cette soit-disante dette. Vous repartez chez vous sans encombres et vivant.

Soit vous pouvez essayer d'en parler à la Défense, plaider votre cause et je m'assurerai personnellement qu'elle tombe dans les oubliettes de la paperasse administrative. Personne ne vous prendra au sérieux, ça sera votre parole contre la sienne et ce bout de papier n'y fera rien. Nous ferons en sorte que vous soyiez banni du Kil'dé.

Soit vous vous entêtez dans votre quête et vous mourrez ici et maintenant.


Je plonge les mains dans les poches.

Chaque option me convient, je vous laisse le choix.


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 31 Dasawar 815 à 15h14
 
*** Quelque part, dans un bureau mal éclairé. ***


Thaïs triait de la paperasse d'un air las, assise dans le large bureau qu'elle avait fraîchement repris de son prédécesseur -une sombre enquête de chute dans la faille et de Destins falsifiés qui avait finalement bien fait son affaire. Cette histoire lui avait apporté son lot d'aventures rocambolesques, de rebondissements et une ou deux bagarres. Des choses triviales, comme courir dans les couloirs des précieuses Augures de Kil'Dé, en pleine nuit, en lançant des boules de feu sur le principal suspect. Bref, ça avait été bien marrant mais depuis, pas grand chose.

A dire vrai, le travail d'un Commis aux Sans-Destins s'avérait relativement calme, au quotidien. Le poste consistait principalement à faire en sorte que les étrangers -les Sans-Destins sus-cités- ne fassent pas de remous dans le Quartier et ne troublent aucunement les Augures des Kil'déens -autrement plus précieux puisqu'élus pour contribuer au Un.
Sur le terrain, cela résidait surtout à démêler des querelles de commerçants, examiner quelques dossiers issus des autres Quartiers et à faire le lien avec la Défense -chargée, elle, des affaires internes.

Sauf que les étrangers, à Kil'dé, ne courraient pas non plus les rues. Le Quartier était réputé pour être fermé sur lui-même, les Kil'déens aimables mais finalement peu accueillants -ne faisant aucun effort pour intégrer une abeille dans une fourmilière bien organisée-, l'architecture et les services vieillissants. Hors quelques commerciaux venus prospérer -puisque les échanges de ressources naturelles demeuraient indispensables entre Dé, Sin et Dara- peu de voyageurs s'aventuraient chez les "simples d'esprits qui pensent que tout leur est prédestiné". A part pour s'échanger un peu de miel et autres denrées, fourmis et abeilles n'avaient strictement rien à faire ensemble, dans l'absolu.

Au demeurant, Kildé n'était pas non plus connu par sa magnanimité en matière de conflits : peu importait qui avait tord ou raison, finalement, il était impensable de troubler la bonne marche du Quartier ou d'accaparer trop longtemps ses habitants pour des affaires extérieures, et les étrangers turbulents étaient souvent reconduits manu-militari aux Portes dès que la patience -souvent limitée- des Commis aux Sans-Destins se voyait épuisée.
Thaïs était l'exemple parfait de la fonctionnaire forgée pour le poste, avec un sang-froid s'évaporant à vitesse notable...
Le but n'était pas de communiquer outre mesure qu'en Dé l'étranger pouvait polémiquer ou tergiverser des jours durant...

Mais la d'Ascara n'était jamais contre un peu d'imprévu et d'aventure, histoire d'épicer ces longues journées mornes où rien ne se passait.

C'est donc avec une attention très intéressée, puis inquiète, qu'elle écouta un Adjoint lui rapporter, essoufflé et surexcité par un fait notable, qu'un étranger entamait un véritable scandale au Grimborg Grillé.
L'Adjoint rajouta dans un sourire malicieux, content d'attiser la curiosité de cette supérieure hiérarchique trop jeune, trop riche et trop gradée qui ne le regardait jamais, qu'il semblait s'agir d'une histoire de dette et d'une Oromonde Sen.
Le petit malin n'ignorait pas que l'ancien tuteur de Thaïs et que celui d'Oromonde se haïssaient profondément, et que le détail croustillant ne manquerait pas d'intéresser cette fille "frigide et hautaine" qui lui servait de despote.
Bref, aux dernières nouvelles l'étranger était parti sur les pas d'un vieillard pète-sec, en complet veston -tenue inhabituelle dans un tel lieu s'il en était-, qui s'était spontanément manifesté.

Thaïs se trouva instantanément mortifiée. Qu'est-ce que c'était que ce foutoir ?
Les étrangers -ceux malins, s'entendait- savaient fort bien qu'un scandale public avait peu de chance d'être fertile en Kil'dé -les fourmis étant, par nature, solidaires- et qu'un litige de dette aurait dû être porté, en premier lieu, au Commissariat des Sans-Destins. Allez imaginer une abeille bourdonnant violemment dans l'espoir de monter la fourmilière contre l'une des leurs... Absurde ! Heureusement, l'insulte à la Reine Mère passa à la trappe dans le récit de l'Adjoint.

Oromonde mêlée à tout cela ? Ce pouvait-il que le vieillard soit... Harvain ?
Thaïs n'ignorait pas que le Maître d'Hôtel de l'Hermine -enseigne autrement plus prestigieuse que le Grimborg- s'encanaillait parfois dans des établissements de seconde zone très passants afin d'étudier la concurrence ou de leur débaucher les employés les plus habiles.

Enfilant sa cape à la volée et courant hors du Commissariat vers le Grimborg Grillé -bousculant l'Adjoint au passage qui ne manqua pas de maudire la jeune fille entre ses dents- Thaïs tenta immédiatement de joindre télépathiquement son Majordome et Oromonde...


Oromonde ? C'est quoi cette histoire de dette et d'étranger qui retourne le Grimborg ?
Harvain, vous êtes sur place ? On me dit que le krolanne a été accompagné dehors par un... homme mûr et très élégant qui semblait pouvoir l'aider. C'est vous ?

Si tu avais des dettes, Or, il fallait me le dire. Tu sais que l'argent n'est pas un souci.
Mais si cet énergumène te cherche des noises autrement moins monétaires, j'en fais mon affaire.


Bon, à ce stade, Thaïs ne savait pas encore que l'étranger en question était celui qui l'avait déshabillée et presque violée dans une cave du Sin, il y a quelques mois de ça...

 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 03h25
 
La nuit est tombée. Dans les rues, il n'y a plus grand monde.

Le duo s'est naturellement arrêté à la lumière d'une lampe à gaz. Harvain parle et lui, il penche un peu son front vers l'avant de sorte à ce que les ombres lui creusent le visage. Un rire apparaît dans ses yeux et soudain, il lève son index devant son lui.


« Un instant. »

Il tourne les talons, il tourne en rond, il se tient le menton, il a l'air de réfléchir.

« Hey... ! Le Président est… Hum... »

Il marmonne, la tête basse il cherche.

« Écoutes, on sait où… blabla, le frère… tu me dois bien ça.

Non, le début va pas. Faut capter son attention…
 »


Il arrête soudain de tourner en rond.

« Ah ! »

Il parle lentement, comme s'il cherchait ses mots.

« Chère Oromonde,

Ton garde du corps à une sale gueule. Mais on sait où est ton frère.

J'espère que tu ne t'es pas trop attachée à lui...

Hum...
 »


Dassen se remet à tourner en rond en marmonnant sa lettre. Quelques mots parviennent au majordome, portés par des intonations plus vigoureuses que d'autres et peu contrôlées.

« … ton frère de rembourser, mais … fuis le Kil'sin en oubliant tes devoirs ... le Président dort très mal… J'espère que tu me pardonneras. Je te rappelles que je t'ai sauvée…

Cordialement,


 »


Son visage se tourne lentement vers Harvain et les deux derniers mots sont clairement articulés.

« Djet Tameir. »

Dassen éclate de rire et avance vers le vieux Krolanne.

« Voilà, je vais écrire ça et te laisser cette lettre. Et tu sais quoi ? Demain c'est mon anniversaire. »

Il venait d'avancer d'un pas, l'écart entre ses jambes est suffisant. Sans prévenir il utilise ce pas d'élan et tout son corps pars en avant, claquant comme un élastique relâché. Son tibia percute le genou du majordome en même temps que le talon de sa lance remonte pour lui frapper le haut du crâne. Aussitôt Dassen recule dans l'ombre, délie le fourreau de son arme et revient à l'attaque. Il profite de son allonge, multiplie les coups. Certains visent à à tuer, d'autres à gêner. Ça ne durera pas mais il essaye de maintenir Harvain dans le faisceau de lumière, tournant autour, dans l'ombre, pour l'empêcher d'en sortir. Le combat a commencé brusquement. Djet, ou Dassen. L'excitation transparaît dans chacun de ses gestes. Il dégage cette aura, ce plaisir malsain, ce goût du sang. Son agressivité n'en est pas moins étrangement froide et contrôlée.


alias Djet Tamère
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 15h55
 
Je hausse un sourcil intrigué devant l'étrange manège qui se déroule devant mes yeux. Décidément, c'est un bien singulier personnage que j'ai devant moi. Oh ce n'est pas le fait de parler tout seul qui me choque, moi-même je parle tout seul. C'est bien souvent le seul interlocuteur pertinent que je trouve à la ronde : moi-même. Non ce qui me surprend c'est qu'il n'a pas pu inventer cette histoire de frère. Je me souviens de mademoiselle Oromonde nous avoir parlé fut une époque pas si lointaine qu'elle partait à la recherche de son frère disparu lors d'une expédition. Qu'a donc fait cette petite écervelée pendant que je ne la surveillais pas ?

Alors que j'étais momentanément perdu dans mes pensées, je fut quelque peu réveillé par la manière douloureuse. Ce qui était désormais mon adversaire venait de me faire connaître une bien étrange arme à chemin entre le marteau pilon et la lance. Surpris par une arme non conventionnelle, je ne savais absolument pas comment elle fonctionnait et encore moins son niveau de dangerosité. Cette arme s'allongeait après chaque détonation, comme si sa longueur était télescopique, propulsé par un mécanisme quelconque. Intéressant mais peu efficace. Je m'en sortais avec un gros bleu pour quelques jours. Ses gestes étaient désordonnés, lancés à la va-vite, peu efficaces. Cela confirmait sa tête de brute épaisse, un habitué des bagarres de rues, de comptoirs ou autres lieux de mauvaise fréquentation. Taper au petit bonheur la chance, espérant faire peur à l'adversaire en roulant des muscles. Scylla me vienne en aide, c'est quoi cette technique de débutant...

Pendant ses quelques attaques, je gardais toujours les mains dans les poches. Non pas par flegme ou style de combat vaniteux mais parce qu'au prix d'un léger déséquilibre, je maintenait toujours la surprise jusqu'au dernier moment. Et dans un vrai combat, c'était l'essentiel. La surprise et trente centimètres d'acier tranchant empoisonné. Je saluais intérieurement toutefois sa présence esprit à utiliser la luminosité de l'environnement pour combattre. Rester dans les ténèbres et me maintenir dans la lumière était habile, plutôt rusé même. Dommage cela ne suffisait pas.


*** Ambiance ***


*** ***


Au bout d'un moment, je du me résoudre à m'impliquer dans ce combat. J'avais espéré qu'il se serait rendu compte de sa bêtise et qu'un vague instinct de survie l'aurait sauvegardé. Dommage. Je me fendais vers l'avant, ramassant une pierre sur le sol pour viser la lampe à gaz, plongeant la scène dans la pénombre. Les ténèbres, ça me connait petit. Je sortais les mains des poches pour les plonger dans mon dos là où étaient accrochées mes deux dagues. Je me fendais de nouveau vers l'avant et me rapprochait presque au point de sentir sa sueur. La lame fila facilement au travers de l'armure pour lui entailler le flanc. La blessure était superficielle mais l'essentiel était présent, ce petit poison ferait son office d'ici peu de temps. Je bondissais en arrière pour éviter un coup latéral. Son arme avait une bien plus grande portée, à distance je n'avais aucune chance mais au contact, je pouvais passer.

Il tenta un coup d'estoc, j'enroulais mon bras autour du manche et fonçait à toute vitesse vers sa gorge. Au dernier moment, je rabaissais l'arme vers le poumon gauche au niveau du cœur. Dans les derniers instants de luminosité, je vis une faille dans la seconde peau au niveau du poitrail, séquelle mal réparée d'un ancien combat. Il ne m'en fallait pas plus. J'utilisais la dague de la main gauche pour me frayer un chemin puis enfonçais de toutes mes forces la dague de la main droite directement vers le cœur en un rictus concentré. Ma lame ne rencontra pas le muscle tant attendu, déçu, je me retirai tandis que mon adversaire s'écroulait d'un bloc.

J'avais manqué ma cible mais les dégâts étaient suffisamment profonds. Le poumon était perforé, l'hémorragie était sérieuse, le poison était aux premières loges près du cœur. En un instant, je venais de finir le combat malgré le fait que mon adversaire était encore vivant. Disons qu'il était hors d'état de nuire pour le moment. Le sang commençait à se répandre sur le sol. Je m'approchais lentement du corps allongé et éloignait du pied son étrange arme.

Les dagues toujours prêtes et les sens en alerte, je le surveillais tandis que je reprenais conscience d'un message de ma maîtresse. Comment était-elle au courant ? Je reprenais le contact avec les deux autres membres de la Main.


Bonsoir mademoiselle Thaïs, mademoiselle Oromonde.

Effectivement, j'ai accompagné monsieur Djet Tameir dehors et nous avons eu une petite discussion dans un coin tranquille des fissures. Je pense avoir avancé des arguments...convaincants malgré une certaine réticence initiale de sa part. Je crois qu'il réfléchit encore.


Revenant vers mon adversaire, je repris la parole du même ton neutre qu'avant, comme si le fait de l'assassiner n'était pour moi qu'une tâche au même niveau que lustrer les boiseries de la bibliothèque du manoir.

Donc nous disions, monsieur Tameir... ?


 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 16h02
 
Thaïs oblique immédiatement vers les Fissures, au contact mental d'Harvain. Elle grimace en répondant mentalement :

Pas de vague. L'affaire m'a été rapportée par un Adjoint aux Sans-Destins, tout le Grimborg vous a vu sortir avec cet étranger qui faisait scandale sur le nom d'Oromonde Sen. Nous ne tenons pas du tout à une nouvelle enquête sur notre compte...

Si la d'Ascara ne doute pas du professionnalisme froid et posé de son Majordome, sa fonction aux Sans-Destins revient au galop dans ses pensées. Après avoir défenestré le cadavre du dernier amant d'Oromonde, tenue tête aux hautes Autorités du Dé sur une filière de falsification d'Augures et retourné le Quartier pour Carmïnn -risquant même de dévoiler la nature Lanyshsta d'elle et ses compères-, Thaïs veut absolument éviter qu'une autre affaire vienne mettre en lumière son... petit groupe.


 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 17h16
 
Pendant ce temps, toujours ailleurs…

On se rappelle que notre héroïne (ou pas), tandis que certains de ses concitoyens s'encanaillent gaiement au Grimbörg Grillé, est pour sa part couchée dans son lit, l'oreiller sur les oreilles, en train de cuver un rhume persistant.

Elle est néanmoins contrainte d'émerger de son sommeil à travers quelques discrets ronflements quand la moitié du Kil'Dé décide de la bombarder de messages télépathiques à une heure indue de la nuit.
La jeune femme râle et grogne et, pour toute réponse, lâche un « Mais taisez-vous… ! » avant de se retourner dans son lit.

Le problème ? Thaïs est énervée, Harvain est énervé, et un certain Tameir veut lui faire la peau et la menace longuement mentalement. Elle ouvre un œil fatigué, pousse un soupir. Quel manque d'étiquette de venir lui tenir le neurone à une telle heure !
Oromonde s'assoit sur son lit. C'est quoi, cette histoire ? Qui serait assez fou pour s'en prendre à Harvain ? Ce vieux fou serait capable de lui infliger cinquante pompes claquées comme punition.

La lanyshta en nuisette rassemble ses esprits pour répondre, comprenant qu'elle n'échappera pas à la situation pourtant très désagréable.

D'abord, régler le cas de ce petit malin de Tameir qui tente de la faire chanter...ensuite, vérifier que Thaïs ne va pas brûler son quartier natal...puis rassurer ses comparses de la Main sur cette affaire. Et puis retourner sous ses couvertures. Non mais oh. Il y en a qui travaillent ici, pas comme ces encanaillés du Grimbörg ! Une fois ces messages mentaux envoyés, Oromonde attend de savoir si Harvain a besoin d'elle. Dans le cas contraire, elle retournera tout simplement dans son lit.
Citation :

«  Mr.Tameir,

J'ai pris note de votre message.

Je vais vous faire avaler votre propre côlon si vous osez ne serait-ce que prononcer une menace de plus sur MON territoire. Vous êtes ici chez MOI. Vos menaces n'y sont pas bienvenues, pas plus que vos manières ou votre langage. Pour le bien de nos relations, je vous suggère de penser dès maintenant à l'excuse en bonne et due forme que VOUS allez me présenter pour avoir insulté mon honneur et ceux de mes proches, dont le nom de mon frère.
De plus, vérifiez que votre maître, qui vous tient si bien en laisse, ne vous a pas trompé : il a été remboursé à mon départ. Vous devriez savoir que je suis quelqu'un qui tient mes promesses. Me croit-il assez naïve pour m'extorquer encore des fonds à travers votre biais ? Pense-t-il que nos natures de lanyshta faciliteront ce chantage que vous me faites ? Il semblerait bien que le seul qui paye quoi que ce soit, c'est vous.

Je clarifie aussi : ne faites pas comme si vous n'étiez qu'un jeune spectateur innocent de ces événements dont vous me parlez, jeune homme. Je rajouterai aussi que je me souviens assez bien vous avoir vu décampé lors que je prenais votre défense. Pesez vos mots avec prudence.

J'espère que ma position vous paraît désormais très claire et que je n'aurais pas besoin d'éclairer à nouveau votre lanterne sur les us et coutumes de MON quartier.
Peu cordialement,
Mlle Shen. 
»

Citation :


A Harvain et Thaïs :
« Éclaircissons les choses.
Je suis à deux doigts de venir embrocher le rectum de ce petit con moi-même avant de le frire aux petits oignons.
Je suis, je le rappelle, enceinte et enrhumée. Par conséquent je déchargerai bien ma bile sur ce jeune homme, tant littéralement que métaphoriquement, mais passons.

La dette qu'il me réclame a été payée à son maître. Je ne sais pas pourquoi il me poursuit maintenant. Sans doute parce que le Président, comme il l'appelle, a pensé qu'il pourrait me faire chanter pour obtenir plus d'argent et a utilisé son caïd lanyshta pour cela.

Je lui ai donné ma version très claire des faits, que je vous laisse goûter ci-après. Concrètement, si vous n'avez pas besoin de moi pour la suite, je retourne me coucher. Il n'est pas vraiment utile que je vienne me rajouter au tableau. Dans le cas contraire, transportez-le dans une de nos planques et je lui remettrais les idées en place. »





Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 1 Jangur 816 à 17h36
 
Les deux hommes sortirent par la porte principale de l’établissement. Le Lecteur, pour sa part, prit le parti d’en faire de même par la porte dérobée qu’il savait exister à proximité des commodités des lieux. Nul doute que certains n’emploieraient pas le même vocabulaire à l’égard des lieux d’aisance du Grimborg grillé, mais peut importait. La crasse n’atteint que ceux qu’elle sait pouvoir déranger et tout était affaire de perception. Ainsi, jamais personne n’avait renversé de consommation sur le Lecteur dans le présent troquet, tandis que lors de son unique visite à l’Hermine de cristal, sa veste s’était retrouvée maculée d’un cocktail indescriptible suite à la maladresse de la serveuse. On ne lui avait pas proposer de remplacer gratuitement la consommation perdue ni de prendre en charge les frais de teinturier. Comme quoi le standing de l’établissement se posait un peu là à certains points de vue. Et tout se jouait sur les perceptions, voire sur les accointances dans certains cas.

Dans le cas présent, il devait sans doute y avoir un peu des deux. Le tintamarre proposé par l’énergumène offrait certaines perceptions, tandis que l’intervention du majordome de l’Hermine de cristal ne pouvait guère être liée à un souci de préservation de l’atmosphère des lieux. Ce qui ne pouvait être perçu, en revanche, c’était la présence de Kharib dans leur environnement. Se déplaçant silencieusement et souplement, empruntant parfois des itinéraires alternatifs au niveau de l’altitude, il avait suivi les deux hommes jusque dans le quartiers des Fissures. Qu’est-ce qu’un maître d’hôtel stylé et hautain pouvait-il aller faire dans un quartier défavorisé en compagnie d’un étranger qu’il n’appréciait guère ? Le simple fait de le voir emprunter le chemin menant aux Fissures constituait une surprise. Le personnage dissimulait indubitablement quelque chose. Il apprenait des choses à suivre ainsi les deux lascars.

En fin de compte, il avait agi sans s’attarder sur la réaction de Khan Thanal’ot. Le temps courrait et il ne fallait pas que les protagonistes s’éloignent sans lui. Une fois en chemin, il prévint toutefois son compagnon d’aventure.


Pensée :
Je suis parti à la suite de l’étranger et du barman de l’Hermine. Si tu souhaites, je peux t’informer de la suite.


Sous ses yeux, les deux hommes s’étaient arrêtés. Le dialogue s’engagea. Enfin, ce qui pouvait y ressembler à première vue. Mais cela n’en n’était pas véritablement un. Ou alors s’agissait-il d’un dialogue de sourds tant les points de vue étaient opposés. Il s’en suivi l’inéluctable. Une seule chose rapprochait les deux personnages : l’esprit vindicatif. Tant dans au moment de leur rencontre que dans ce nouveau lieu, leur langage avait été empreint de menaces réciproques. Le dénouement apparaissait dès lors comme une conséquence logique d’un enchaînement de discours non entendus ou non compris. Les premiers échanges de coups avaient eu lieu.

Kharib se posait encore de nombreuses questions, parmi lesquelles celle concernant l’identité du président auquel faisait sans cesse référence le kilsinite.

Mais, demeurant dissimulé dans l’ombre de sa position, le Lecteur observait le combat sans sourciller. Il serait bien tant de passer à l’action plus tard, le cas échéant. Pour l’instant, il n’était pas nécessaire de dévoiler sa présence. Après tout, aucun des deux combattants ne menaçait de décéder tout prochainement. Pas encore.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 2 Jangur 816 à 15h58
 
Le morceau de métal s'enfonce dans son corps et Dassen chute, le souffle coupé. Il rampe sur le sol. Le sang coule à flot de sa blessure, il cherche à s'éloigner du majordome. Sa main descend vers l'une des sacoches sanglées à son armure de cuir. Il en sort une petite bouteille et en avale tout le contenu.

Il tousse. Près du coeur, les plaies se referment, le sang coule un peu moins. Mais le poison continue de lui grignoter les chairs. Ça le gratte, ça le gratte affreusement à l'intérieur même de son corps.


« Fumier. »

Il halète. Il continue à reculer, péniblement. Un mètre de plus. En deux enjambées son adversaire sera sur lui. Il doit se cacher. Bouger. S'enfuir. Dassen arrive à se mettre sur les genoux. Plié en deux, il presse sa blessure d'une main, mais de l'autre, il dégaine soudain un petit couteau et l'agite devant Harvain.

« Tu peux pas bouger aussi vite... T'es pas un Krolanne… Salopard… »

Il commence à rassembler ses esprits, il se rappelle les paroles d'Oromonde. Il avait essayé d'être diplomate juste avant le combat, il a tenté de l'amadouer avec toute sa maladresse. Le résultat avait été inverse. Un ennemi de plus. Elle sera difficile à récupérer et il n'a pas encore la force de lui répondre.

Le lieu actuel est plus important. Harvain lui laisse une chance, il ne l'achève pas. Dassen essaye de réduire son rythme cardiaque. La douleur infligée par le poison lui tord le visage, l'empêche de se concentrer. Il se redresse tout de même et il jette ce regard au Kil'déen...


« Toi. »

Sa voix tremble, son ton est provoquant, mais il n'y a dans ses yeux ni colère ni rancune.

« Je vais revenir. »

Ses yeux brillent, ils brillent comme les yeux d'un enfant déterminé à relever un défi impossible à atteindre.

« Je vais revenir. Et je vais t'éclater. »


alias Djet Tamère
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 3 Jangur 816 à 01h21
 
*** Ambiance ***


Je regarde ma cible puis quelque chose se casse en moi. Un masque sadique passe rapidement sur les traits de mon visage. L'espace d'un long instant, c'est une lueur de folie qui éclaire mon regard habituellement terne. Même le fait d'embrocher mon adversaire, de le perforer et d'inoculer un poison vicieux quelques instants auparavant n'a pas éveillé en moi le début d'un sentiment déplacé. Mais là, cette scène improbable, irréaliste, cette défiance aussi immature que stupide me fait vibrer. Comme s'il m'appelait encore.

Pouvait-il penser qu'il était encore vivant grâce à sa constitution ? A-t-il pu ingurgiter une potion par la force de sa volonté ? Peut-il encore tenir debout grâce à sa détermination ? Non, il n'était vivant que par mon bon vouloir et il osait en redemander encore ? Magnifique ! Splendide ! Enfin quelqu'un qui ne lâchait pas ! Ah il est idiot mais il en veut !

J'entends dans mon esprit les deux voix des jeunes femmes. Elles m'énervent, elles aussi elles en veulent ?! Hein ? Vous aussi, vous allez finir à baigner dans votre sang. Il y en aura pour tout le monde, soyez patientes mesdemoiselles ! Oh mademoiselle Oromonde, enceinte que vous êtes, je vous réserve un traitement de faveur, un assortiment inédit de façons supplémentaires de vous tuer, je vais vous purifier, vilaine fille que vous êtes ! Et vous mademoiselle Thaïs, vos mœurs déplacées, vos passions douteuses et vos amours irrévérencieuses font être expurgées de votre corps, dussé-je vous tailler en fines tranches et vous rééduquer convenablement. Oh oui, je vais vous servir convenablement, en doutiez-vous ?

Un trait fuse, une pensée meurtrière, vicieuse et mortelle s'échappe et s'infiltre dans leurs esprits. Une impression, un autoportrait inné, enfoui dans la cave de l'âme, enfermée à double tour derrière des portes particulièrement robustes. Quarante ans de pulsions diverses et variées, comprimées, avortées, étouffées, muselées, se débattaient pour sortir au grand jour et reprendre leurs droits.


*** ***


A l'intérieur, une tempête sous un crâne. Une forme mis ses mains en coupe devant sa figure pour s'allumer une cigarette puis reprit sa ronde. Dans un chuintement déterminé, une nouvelle impression "Quis custodiet ipsos custodes". La tension retomba rapidement.

Mesdemoiselles, la situation est sous contrôle. Je crois que monsieur a été convaincu. Il ne devrait plus nous importuner.

Je coupe le contact. Puis je prends un air presque pédagogique malgré moi.

Fiston, je te laisse une seconde chance. Quitte ce quartier maintenant et pour toujours et vis ta vie sagement. Tu as fait une erreur ce soir. Tâche de ne pas oublier la leçon. Si tu reviens ou si j'apprends que tu continues ta petite quête personnelle, tu seras éliminé.

Maintenant file.



 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 3 Jangur 816 à 12h31
 
Instinctivement Dassen se recroqueville. Il se replie contre le mur d'une maison, assis, tendu, le couteau serré dans sa main de plus en plus tremblante.

Puis Harvain se calme et lui demande à nouveau de partir.

Le jeune homme est blême. Entre lui et l'endroit du combat il a étalé une marre de sang qui continue de gonfler à ses pieds, imbibant ses vêtements et son armure.


« D'accord. Je vais partir. »

Son souffle est court. Il perd ses moyens. Dans quelques instants il risque de s'évanouir. On voit enfin la peur apparaître sur son visage.

« Mais là je vais pas aller loin. Me faut des soins. Ensuite. Il me faudra des semaines. Pour pouvoir sortir par les portes. Et j'ai plus d'argent. Pour prendre un transport. Mais si tu me donnes une vingtaine de Hyalins. Je pars d'ici. À la fin de la semaine. »

Le fou.

« Et putain. C'était une quête impersonnelle. Et pacifique. »


alias Djet Tamère
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 3 Jangur 816 à 13h11
 
Même si les choses avaient évoluées bien vite du côté des deux Lanyshtas, Khan lui, était toujours dans l’auberge en bonne compagnie. Il discutait souvenirs et évolutions tout en buvant une bière fraîche qui avait le don d’adoucir cette fin de soirée. Les discussions autour de Dassen et de ses réactions avaient vite laissé place à l’ambiance habituelle.

La lanyshta aux cheveux sombre avait failli perdre son sang-froid, ce qui était assez rare en réalité mais bon sang qu’est-ce sa journée avait été ennuyeuse. La pensée de Kharib arriva entre deux rires, lui rappelant sa condition bien réelle de gentil mutant.


Pensée :
Son histoire était étrange. Elle aurait pu m’intéresser en temps normal.
Tiens-moi au courant et si tu as besoin de quelque chose n’hésite pas.


Il but une nouvelle fois, le souvenir de son camarade Rubbus fit brusquement surface. Il ajouta, son expression cachée par le gobelet.

Pensée :
Fais attention.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 3 Jangur 816 à 14h42
 
Décidément, il assistait à un combat des plus singuliers. la provocation et le non-étalage des talents plutôt que leur mise ne lumière directe avaient été les maîtres-mots de celui-ci. Il ne fallait pas se leurrer. Aucun des deux combattants ne voulait aller au bout. Dans le cas contraire, chacun se serait lancé différemment dans la mêlée. Cette dernière fût courte quoique relativement intense.

A son issue, le kilsinite eût le dessous. Enjoint de prendre le large, il accepta... contre des espèces sonnantes et trébuchantes... Quelle ironie. Le marché serait-il passé? Il demeurait encore une inconnue dans cette confrontation improbable et sortant de l'imagination de l'étranger du dehors qui, pour le coup, apparaissait fertile.

Il prit note du message de Khan sans y répondre. Il n'avait rien de plus à apporter pour l'instant. Cependant, il conservait son esprit ouvert sur la transmission. Khan avait raison. Il fallait être prudent. Le mystère de la disparition de Rubus Tectus n'avait pas été levé. Et c'était précisément dans les Fissures que cela s'était déroulé, selon la dernière pensée du lanyshsta disparu. La scène qui venait de se produire sous les yeux de Kharib alimentait ses réflexions. Au moment de la cessation d'existence de Rubus, le Lecteur avait tout d'abord pensé à une manoeuvre insidieuse du Commis Keymlos. Toutefois, les récents événements ouvraient de nouvelles perspectives. Le barman de l'Hermine de cristal pouvait également très bien faire l'affaire.

Il était suffisamment robuste et avait fait montre de capacités insoupçonnées tant au niveau de la rapidité que de la précision. Il semblait qu'il aurait pu découper l'étranger sur pieds tout en récupérant les meilleurs morceaux sur un plateau afin de les faire frire dans de la graisse de Frobekh sur les fourneaux des cuisines de l'Hermine. Une telle pensée posait certainement son homme différemment d'un paisible majordome pédant.

Toujours à l'abri des regards de son lieu d'observation surélevé, Kharib s'interrogeait sur les liens que le vieil homme entretenait réellement avec plusieurs personnes que le Lecteur avait vu en sa compagnie.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Luang 4 Jangur 816 à 22h22
 
*** Ambiance ***


Mon sang-froid revient. Je me demande si les blessures sont suffisamment graves pour l'achever. Peut-être. Mais ce n'est pas intéressant. Où est le défi maintenant ? La chose perdait tout attrait désormais. Je me perdais dans mes pensées en observant la mare de sang, écoutant d'une oreille lointaine les plaintes de mon adversaire. Tout ce sang, ce bref combat, ravive en moi de vieux souvenirs. Je me fais peut-être trop vieux pour ce genre de conneries. Je reviens des décennies en arrière, à une époque où j'étais quelqu'un de différent. Un bref courant d'air soulève ma cape et me fait frissonner dans les ténèbres bienveillantes.

J'ai besoin de prendre un congé. Cela fait des années que je travaille sans cesse. Peut-être devrai-je partir, parcourir le vaste monde. Mais il y a tant à faire encore, je ne sais pas. Je me sens las mais les jeunes générations ne valent pas un pet de lapin, elles n'y connaissent rien, apprennent trop lentement, font preuve de flemmardise, d'auto-suffisance. Comment trouver un récipiendaire digne de ce nom pour recevoir un héritage séculaire en cette époque tourmentée ? Je ne sais pas.

Je me permets un haussement d'épaule, à mi-chemin entre les paroles du mourant et mon raisonnement intérieur. J'essuie ma dague gauche que je range mais je garde toujours la droite sortie. De l'autre main, je plonge dans une poche de veste à la recherche de mes pourboires de la semaine passée à l'Hermine. J'en sors une poignée que je compte rapidement. Je range quelques pièces puis m'approche de mon adversaire. Je lui jette les pièces sur la poitrine sans autre forme de procès.


25 hyalins gamin. Voilà pour t'aider à repartir. Quant à tes blessures...

Je pousse un soupir las, j'essuie ma dague puis la range aussi. D'un geste agacé, je lui fais sauter son couteau des mains. Je le ramasse puis commence à lui tailler son pantalon en lambeaux de tissus. Je fais plusieurs boules d'étoffe que je lui enfonce sans ménagement dans la plaie à l'avant et à l'arrière. Je sors une corde d'escalade de mon équipement dont je coupe quelques coudées. J'enroule la corde autour de son torse de façon à maintenir les boules de tissus en place. Je finis par un double nœud puis me relève. Aïe mes lombaires !

Tu passeras la nuit mais file à un dispensaire dès que tu peux. Bois beaucoup d'eau et mange des œufs et de la viande blanche pour refaire ton sang. Le poison n'est pas mortel.

Rien de personnel effectivement. C'est juste...professionnel.

Et puis c'est pacifique. Après tout, il n'y a pas eu de mort et on s'est arrêté au premier sang. Ou presque. Au final, c'était un échange de courtoisies comme le disait un de mes anciens professeurs au Locus Solus. Sans lui tourner le dos, je m'éloignais dans les ténèbres perdu dans mes réflexions.



 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 5 Jangur 816 à 21h02
 
La scène était surréaliste. Après avoir délicatement découpé l’étranger… ou plus exactement après avoir fait courir sa lame dans le corps de l’étranger, dans un geste qui faisait davantage penser qu’il allait en détacher les morceaux qui lui paraissaient être les plus succulents, il se ravisa, rengaina son arme et… s’en alla panser délicatement les plaies du kilsinite qui obtint de surcroit une partie de la somme réclamée à Oromonde. Il ne rentrerait pas bredouille dans son anarchie natale où il ne détonerait pas comme c’était le cas au Kil’dé.

Quoiqu’il en fût, le Lecteur nota surtout l’attitude particulièrement singulière du maître de cérémonie de l’Hermine de cristal qui massacre tout d’abord son adversaire avant de venir la rapiécer ensuite. Peut-être une sorte de service après-vente assumé.

En somme, l’étranger avait eu de la chance de quitter la salle du Grimborg grillé avec ce curieux personnage. Kharib aurait régler les choses différemment. Bon, il fallait dire aussi que ce dernier n’avait sans doute pas les mêmes motivations que le tenancier de l’Hermine. Mais il demeurait abscons de découper quelqu’un jusqu’au seuil de la mort pour ensuite lui faire des pansements et lui donner de l’argent.

Ceci dit, à cette distance il aurait fallu quoi ? Une ? Deux balles pour achever tout le monde ? Non, cela aurait été inutile et indécent. Au-delà de la force brute, le tableau s’était déroulé tel un ballet, avec une grâce tout à fait paradoxale. Il eût été inconvenant de troubler le paradoxe par une déflagration. Et le Lecteur avait eût ce qu’il recherchait.

Il demeura cependant encore coi. On ne savait jamais.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 6 Jangur 816 à 22h22
 
Népenthis assista à la sortie du majordome et du jeune énervé.
Etrangère en Kil'dé, elle préférait ne pas les suivre, et décida de continuer à siroter son verre au bar, installée sur un tabouret.

"Moi qui cherchait du dépaysement, me voilà servie. Ca me change de ma petite vie tranquille..."

Pensa Népenthis alors qu'elle prenait une gorgée de sa consommation.


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Sukra 9 Jangur 816 à 11h05
 
Thaïs, bien entendu, était arrivée bien longtemps après la fin du combat. La place était vide et seul Harvain l'attendait, quelque peu en retrait. La confrontation semblait avoir été expéditive et efficace, l'étranger s'éclipsant sans trop demander son reste. L'adolescente ne fut aucunement surprise d'apprendre que son vieux serviteur avait flanqué une déculottée à un krolanne dans la force de l'âge -elle ne connaissait que trop bien ses talents dissimulés pour l'avoir vu aligner deux molosses à l'arc dans les couloirs des Augures.

Frustrée d'avoir laissé courir un fauteur de trouble potentiel, la d'Ascara demanda le plus de détails possibles à son Majordome -physique, accent, identité présumée. Puis elle fit passer une note interne aux Commissariat des Sans-Destins, demandant à chaque Adjoint et Commis d'ouvrir l'oeil. Il était hors de question que de tels remous aient une récidive, d'autant plus lorsque le nom d'Oromonde y était associé.


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 9 Jangur 816 à 20h34
 
Dassen panique quand Harvain commence à lui déchirer les vêtements. Pourquoi la jambe ? Pourquoi découpe t-il le pantalon du jeune homme ? Les années de pulsions refoulées ont à coup sûr atteint sa santé mentale. Humilier son adversaire en le laissant presque rentrer chez lui en caleçon n'est pas un simple acte de cruauté. C'est un plaisir qu'il se donne sans peut-être même en avoir conscience. C'est l'un des plaisirs tordus qui l'habitent chaque jour et qui lui pourrissent l'esprit sans qu'il n'arrive jamais à assumer cette part de lui-même. Il s'est transformé en un pervers sophistiqué et imprévisible, et dans cette rue il n'a sûrement même pas imaginé les répercussions que cela aurait sur sa relation avec Dassen Dorn, empirées par sa ressemblance avec son père et les associations inconscientes qui en découlent.

Nous parions qu'un jour Dassen le surprendra. Le surpassera. Et avec toute la rage que nous souhaitons lui voir, il lui ouvrira le ventre et dansera avec ses tripes.

Mais pour l'instant Dassen se traîne à moitié dévêtu jusqu'à son auberge. Couvert de sang il se précipite dans sa chambre, vide la demi-bouteille délaissée ce matin, avale tout ce qu'il trouve et se déshabille pour soigner sa blessure.


Il se coupe du monde pendant quelques jours. Personne ne l'entend, personne ne le voit. Et soudain quelques pièces sont lâchées sur le comptoir.

Il quitte l'endroit sans un mot de plus.

En pleine forme, un grand sourire sur les lèvres et un flot d'insultes mentales pour Oromonde, il compte les pièces laissées par Harvain, franchit les portes du Kil'dé et part se promener en terre sauvage.



alias Djet Tamère

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