vide fam
 
 
Bienvenue dans le forum de Kil'de » Le Parvis de Scylla » Mais que se passe-t-il ici ?

Page : 1 2 3

Mais que se passe-t-il ici ?
Sujet Libre
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 16 Otalir 814 à 14h36
 


Celui-ci n'avait rien d'habituel. Il s'était installé sur un piédestal en bois, sur le Parvis de Scylla, avec un calepin. Un livre dans lequel il inscrivait des choses. Il écrivait avec une plume aussi grande que son avant bras. La plume, parfois, était soufflée par un vent qui venait s'entrelacer entre les ruelles des bâtiments pour rejaillir aussi fort que le souffle d'une tempête.

Il était entouré d'hommes étranges, vêtus eux-même tout aussi bizarrement que lui. Portant un costume émeraude assombri par l'ombre d'un édifice, il observait la foule devant lui avec la plus grande attention. Son regard inquisiteur parcourait la population comme un aigle recherchant une proie. Il semblait opérer un travail minutieux, protégé par quelques hommes de main qui empêchaient la masse de monde de le renverser.

Les gens s'agitaient, criaient au désastre, à l'ignominie, voire même à la trahison. Il restait imperturbable et notait sans cesse des petites choses sur son carnet. Implacable, il ne cessait d'observer. L'espace d'un instant, vous semblez le voir vous observer plus que les autres, plisser les yeux et noter quelque chose sur son carnet.


« Discrimination ! »


Il se tourna vers l'origine de cette apostrophe insultante et fixa l'auteur de la provocation dans les yeux. Il l'avait immédiatement reconnu, c'était un pauvre agitateur qui semblait outré par le travail de cet homme. Il brandit la plume en sa direction telle une arme dangereuse et le réprimanda de manière particulièrement violente :

« Je vous en prie ! C'est d'une nécessité publique. Si vous avez quelque chose à y redire, quémandez donc le Haut Commis ! Allez, virez-moi cet agitateur ! »


On s'agita un peu plus, on se bouscula. Certains restaient calmement à l'écart à regarder. D'autres se rapprochaient pour assister au spectacle peu commode ou par instinct grégaire. Personne ne savait quel était le modus operandi de cet individu, mais tous semblaient le respecter et éviter d'aller contre lui outre mesure. Et puis, on disparaissait, jusqu'à finir par se lasser, et partir.

Lui, restait là. A observer, à échanger des mots avec les uns et les autres. Tantôt posant des questions fort indiscrètes, tantôt donnant des ordres peu communs, demandant à ce qu'un visage soit montré, à ce qu'une phrase soit prononcée, à ce qu'une vérité soit révélée.

Mais que se passe-t-il ici ?




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 16 Otalir 814 à 16h52
 
*** Rubus Tectus passait par là, et voyant que ça s'agitait un peu joua de la musique. Un musique douce et tempérée destinée à calmer les esprits. Ayant un peu observé la scene, supposa que l'observateur - Thak Keymlos, mais Rubus ne connais pas encore son nom - était un Prédicateur. Même si il ne croyait pas dans leurs prédictions, il ne s'oppose pas à eux. Tout le monde a un destin, mais rare sont ceux qui sont capable de les prédire pense t il, et il n'y a à peu près que Scylla qui était vraiment capable de percevoir la moindre oscillation du monde et donc les destins.
Toujours est il que la musique ne sembla pas faire d'effet. La foule restait relativement agitée et seule une poignée de personne semblait avoir entendu la musique avec tout le brouhaha des environs. Peu importe, Rubus avais fait ce qu'il pouvais et n'avais pas l'intention de faire plus dans l’immédiat. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 16 Otalir 814 à 17h33
 
Après le service du midi et avant celui du soir, il existe quelques battements dans la restauration. Pendant que les serveurs s’occupent de revoir l’argenterie et la vaisselle et que les commis se remettent aux fourneaux, le privilège de l’âge et du poste de maître d’hôtel m’autorise à flâner de temps en temps. J’aime bien traîner mes guêtres sur le Parvis à prendre l’air et à regarder les quelques étals de babioles.

Allons bon.

Oh il y a toujours un peu d’animation sur le Parvis, parfois de l’ambiance si tant est qu’on puisse qualifier ce genre d’attroupement « d’ambiance ». Aujourd’hui, ça semble bouger un peu plus que d’habitude. Je suis curieux, je m’avance mais prudent donc à bonne distance. Je hausse un sourcil, le gauche aujourd’hui, tandis que j’attends. Je consulte ma montre gousset, ça va, j’ai un peu de temps devant moi. Je joints mes mains dans le dos. Je me dis qu’il faudrait faire un inventaire des serviettes et peut-être repasser commande, elles commencent à s’user.



 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Julung 16 Otalir 814 à 17h52
 
Le son d'une musique arriva aux oreilles de Keymlos. L'espace d'un instant, il se dit qu'il était inutile d'y prêter attention, surtout dans un endroit aussi vaste et bondé que le Parvis. Mais, par curiosité, et par curiosité seulement, il détourna son regard de ses notes afin de déterminer la provenance de cette mélodie.

Rapidement, il eut une sorte de malaise. On ne saurait trop dire pourquoi ni comment. Mais rien, absolument rien ne transparut dans sa morphologie. En réalité, il masquait chacun de ses états sous un masque implacable. Et si on l'avait vu vacillé, ce n'était que parce qu'il descendait de sa caisse en bois. Le regard toujours tourné vers le musicien.

Et quel regard. Un regard aussi froid et morbide que la fin des temps elle même en viendrait à vouloir continuer la vie pour ne pas avoir à l'affronter. Il fit abstraction de la foule environnante qui commençait à s'éparpiller mais restait néanmoins proche de l'homme à la posture de fer comme pour lui faire valoir de derniers arguments. Keymlos s'en fichait pas mal, il avait eut un pressentiment. Et chez lui, ce genre de chose passait avant tout.

Il se trouva à présent à quelques mètres du musicien, suffisamment pour entendre sa musique. Il n'y avait pas de plaisir ni de déplaisir. Il y avait juste des sons, et une mélodie mathématiquement incertaine qui rendait la sonorité maladroite. Il plissa les yeux un peu plus. Un chasseur traquant sa proie. Il se rapprocha légèrement, afin d'être à distance audible.


« Je peux savoir ce que vous faites ? »


Il n'était pas très content. Et cela se voyait. Son bloc note à demi-ouvert, ses mains écartées de chaque côté de sa taille, l'air abasourdi, comme insulté. Il voulait une réponse. Pire, il exigeait une réponse ! Un musicien venu perturber son travail, quoi de plus insupportable ? Quoi de plus offusquant ? Ces artistes... tous les mêmes.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 16 Otalir 814 à 19h03
 
« hé bien, du tambour naturellement »
répondis tranquillement Rubus... en tapant au mauvais endroit de son tambour et en faisant une fausse note.
« Merde »

*** S’apercevant que sa réponse - pourtant la logique même - ne satisfaisait pas son interlocuteur Rubus se repris : ***

« ha, vous voulez sans doute dire, qu'est ce que j'essayais de faire ? Hé bien ça s'agitait plus que d'ordinaire donc j'essayais de calmer les esprits avec un rythme tranquille. Visiblement ça ne marche pas, les esprits sont trop agités. »



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 15h21
 
Il marqua une pause, observa les alentours. La foule s'était dissipée mais continuait d'observer le ménage. Il eut un temps de réflexion - de nouveau - et s'enquit de regarder les notes sur son carnet. Il fit virevolter sa plume autour de ses pages et caressa du bout des doigts quelques écritures. L'inspecteur avait un air grave et mystérieux. Nul ne saurait dire quel était l'objectif de sa démarche mais certains disaient toujours, dans le fond d'une ruelle, que cela était indigne des habitudes du quartier.

« Je vais vous demander vos nom, prénom et âge monsieur s'il vous plaît. »


Comme ça. Sans plus de présentation ni même de diplomatie. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les gens s'indignaient auparavant et refusaient d'obtempérer, provoquant un mouvement de colère subite. Il attendait la réponse avec la patience la plus effroyablement froide et, le visage penché sur son livre, les yeux levés vers sa nouvelle victime, s'attendait à poser une toute autre question à laquelle il voulait une réponse plus que sincère.

« Je vais également vous demander de me dire si vous êtes un Lanyshta. »


Au moins c'était clair. Pourquoi une telle démarche ? Pour l'instant, le Commis Keymlos se gardait la réponse pour lui.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 16h30
 
***
La vache, il est direct le bougre. pensa Rubus. Bon faut que j'improvise rapidement une réponse sinon mon hésitation va paraitre louche.
Ces pensées n'étaient pas vraiment verbalisée c'est plus une explication du processus mental qui conduisit Rubus à répondre quasi instantanément et sans hésitation.
***


« Rubus Tectus, 25 ans, si je ne me trompe pas encore dans mon âge. »


*** Tout en réfléchissant à la suite. Il pris alors un ton de gentille moquerie : ***


« Bien sur que je suis Lanyshtas, regarde mes super pouvoir : »


*** Tout en disant ces mots il avait sorti une cordelette qu'il nouais à tout allure pour former... une verge. ***


« Ben quoi, on a plus le droit d'avoir de l'humour ici ? Dès qu'on parle de Lanyshtas il faudrait qu'on soit super sérieux ? Nan mais franchement, pense tu vraiment qu'un Lanyshtas s'afficherait ouvertement de nos jours, sur une place bondée de monde qui plus est ? »


*** Dit il plus sérieusement en voyant quelques personne écouter leur conversation.
Rubus avais donc dit la vérité (sauf sur son age) mais à priori en la faisant passer pour un mensonge... du moins aux yeux de la population. Est ce que quelqu'un de très attentif comme son interlocuteur pouvais deviner la vérité ? Pas sur. Sauf si il était lui même Lanyshtas car Rubus avais instinctivement essayé de lire l'esprit de son interlocuteur sans succès mais de ce fait ce dernier pouvais avoir reconnu sa signature mentale si il avais écouté le consensus. Peu importe, maintenant il fallait se détendre comme si on ne risquais rien, une nervosité excessive pouvant le trahir aussi. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 16h58
 
Oh tiens…

La conversation semble se fixer sur un protagoniste. Voilà ce que ça fait quand on veut jouer au plus malin avec quelqu’un qui n’a aucun humour… Et une question qui a le mérite d’être clair. Au moins a-t-il dit « s’il vous plait », les bonnes manières sont sauves. L’éducation a toujours tendance à s’étioler à chaque génération j’ai l’impression. Je hausse un sourcil, le droit, en voyant la réponse de ce Rubus et de son jeu de corde douteux. Lui par contre, côté éducation, c’est à revoir… Ce n’est pas comme ça qu’on fait avec les ficelles…

Mais de toute façon, rien ne « nous » oblige à répondre ou à se dénoncer ai-je l’impression. Pour l’instant, je sais à quoi m’en tenir. Oh et quel problème pour le service, l’Hermine risquerait de perde sa clientèle et ça ferait désordre. Je ne tiens pas à voir des badauds dans l’établissement, ça serait la porte ouverte à la démocratisation des lieux.



 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 18h45
 
« Vous plaisantez j'espère ? »


Il plaisantait, forcément. Ou alors il n'était pas au courant des règles régissant le quartier de Kil’dé. A vrai dire, ces règles, elles n’étaient pas vraiment explicites. Keymlos se dit à cet instant qu’il était temps de faire quelque chose pour régler cela. Un panneau d’affichage à l’entrée du quartier ou sur le Parvis serait l’endroit idéal pour rappeler aux habitants la Loi du Un. Une loi sujette à interprétation, certes, mais qui devait tout de même d’être clarifiée. Un débat pouvait être ouvert, c’est d’ailleurs la recherche perpétuelle de la vérité qui l’avait poussé à rejoindre son ordre. Une quête continue de l’expression de Scylla.

Il se dit que le pauvre malheureux en face de lui ne pouvait sans doute rien y faire. Une occasion pour lui d’exprimer son avis ? Il avait déjà vu cet artiste, mais n’avait jamais connu son nom. Il l’avait vu flâner ça et là dans les ruelles, un instrument de musique à la main. Un artiste qui vivait de sa musique. C’était un peu louche, voire même incroyable. Nul doute que ce Rubus devait faire autre chose que jouer de la musique pour remplir ses poches. Trafic de narcotiques, larcins, usurpation d’identité de la haute noblesse ? Tout était incertain, mais il était certain que ce n’était pas un mauvais homme. Keymlos y vit une âme perdue, un destin futile. Il émit un léger sourire avant de poursuivre.


« N’avez-vous donc pas lu les Cantatères ? Un danger est proche. En tant que Commis à la Défense, je me dois de référencer l'ensemble des Lanyshtas afin de préparer le terrain pour une future politique de protection. Je ne suis pas Précepteur, mais il est de mon devoir d'aider notre société, et vous devriez en faire de même. »


Il marqua une pause pour écrire toutes les informations sur son carnet. A côté du nom, du prénom et de l'âge de Rubus, il écrivit les mots « Lanyshta potentiel », tout en cherchant à ne pas dévoiler le contenu de son carnet. Pour lui, c'était plus une quête personnelle qu'un véritable service. Il s'était mis en tête de réaliser ce travail de sa propre initiative. Juste pour lui, juste pour savoir, et à l'avenir, anticiper les moindres débordements.

Il marqua une nouvelle pause. Ferma son livre et s'approcha de l'artiste. Son ombre vint surplomber le visage de son interlocuteur. La droiture de sa posture aurait pu en impressionner plus d'un. C'est surélevé, magistral et directeur qu'il toisa son nouvel ami du regard, ignorant toute la populace alentour. Il se pencha légèrement en avant, passant ses mais derrière on dos, pour cacher son fameux carnet. Sa plume, il la brandit sur le visage de Rubus Tectus, comme une arme pointée vers un adversaire.


« Vous devriez réfléchir un peu plus à votre place dans notre société, jeune Rubus Tectus. La dix-huitième Prédication n'est pas une chose à prendre à la légère et les érudits dont vous vous moquez auront tôt fait de découvrir un moyen de dévoiler les secrets de l'Audre. Je donne fort à parier que votre avenir sera marqué d'une pierre noire. Non pas que je me fais garant de la parole du Un, mais un tel mépris envers le travail de vos supérieurs est assez mal vu de là d'où je viens. »


Il se redressa, plus serein, moins sérieux. Son visage se tourna vers la foule. Pour la première fois, il quitta son interlocuteur du regard et lui parla sans le regarder dans les yeux. Une fraction de seconde, son visage s'arrêta sur un vieil homme, devant un hôtel. Aucune pensée ne lui traversa l'esprit lorsqu'il croisa son regard. Il ressentait la présence de Lanyshtas tout autour de lui, et donnerait sa main à couper quant à la mise en doute des propos de Rubus. Ce dernier en était forcément un. Il en avait l'intime conviction depuis quelques secondes. Depuis qu'il lui avait parlé. Depuis qu'il avait... senti quelque chose.

« J'ai bien peur que le monde ne soit en train de changer. Mais cela semble peu vous importer... Vous êtes loin de tout ça. Comme je vous envie, vous et votre ignorance. »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Thytüss Mal'Akh
Etudiant du Concile
Kil'dé  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 19h08
 
Après avoir errer ça et là dans les rues, une main sur le front, l'air méditatif, Thytüss sentit une ambiance particulière autour du Parvis. Le genre d'ambiance que Thytüss aime, celles qui sont propices à l'observation et a l'apprentissage, celle où la politesse fait mine d'ignorer la tension évidente.
Thytüss remarqua immédiatement ce grand monsieur intimidant un jeune musicien...étrange.
Thytüss prit donc l'initiative de s'approcher lentement tout en décrivant un arc de cercle dans la foule, autour des protagonistes. Les mains jointes, les cheveux sur le regard perçant, Thytüss attendait.....a vrai dire il ne savait pas trop quoi, mais il attendait....on apprends toujours des scènes de vie à Kil'dé.



La Cosmogonie, La Loi, La Prophétie, L'Odysée, Le Chaos.
 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 10h52
 
« Ignorance ? »
Rubus pris un ton amère ici :
« Vous ne pouvez pas savoir à quel point l'ignorance peut peser parfois. Non je n'ai pas lu les Cantatères et je ne sais pas ce que prévoit la... quantième avez vous dit ?... dix-huitième je crois... prédiction. Voyez vous, je... Non je ne vais pas vous raconter ma vie qui n'a d'ailleurs pas d'intérêt. Toujours est il que j'ai un esprit changeant. Aujourd'hui je rêve du poste de chanteur qui pourrait me plaire si on mettait mes connaissances à niveau, demain ce sera peut être celui de commis du commerce et après demain encore autre chose. Ce n'est pas que je n'ai pas de destin, tout le monde en a un, c'est que je ne le connais pas et je doute que les prédicateurs soient capable d'égaler scylla dans leur prévision. »


*** Rubus réfléchi comme si il allait ajouter quelque chose puis finalement se détendit et se tu attendant la réaction de son interlocuteur. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 14h32
 
Mépris envers le travail de vos supérieurs...

Oh... Où ça un supérieur. Allons bon. Lien hiérarchique ? Qui est mon supérieur....ah oui, le directeur de l'Hermine, me voilà rassuré. Voilà un client que je n'aimerai pas avoir. Il serait capable de demander une olive noire plutôt qu'une olive verte dans son Martini. Tout le monde sait que les olives vertes sont meilleures mais on trouve tous les goûts, même les plus inconvenants, dans la nature.

Peut-être me dénoncerai-je un jour prochain. Parce qu'il n'est pas dans ma nature d'être ainsi. Et que j'ai confiance envers la hiérarchie. Mais je reste pour le moment sceptique, voire méfiant, face à certaines réactions disproportionnées. Je me dis qu'au Kil'Dara, ils ne doivent pas dormir tranquillement.

Ah la moustache, voilà un art qui se perd de nos jours mais bien trop mal taillée malheureusement. Faudrait y passer une journée pour remettre ça proprement.

Hum...est-ce que je devrai prévenir l'imprimeur pour la livraison des nouveaux menus ou peut-être attendre le choix définitif du chef ?



 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 14h54
 
Il fut surpris que le musicien lui répondit. Ce n'était pas une réponse des plus banale, mais des plus exemplaires. Il avait rarement rencontré des personnes qui ne croyaient pas en la loi du Un, et encore moins celles qui pensaient s'accomplir par elles-mêmes. D'habitude, c'étaient les Précepteurs du Concile qui s'amusaient à définir les destins de tout un chacun, et l'on se risquait rarement à imaginer son propre avenir. Quelle prétention. Quel petit prétentieux il avait en face de lui.

« Tsk ! »


C'était là toute sa réponse. Un claquement de langue sur ses dents supérieurs avant, comme un enfant énervé, agacé par ce qui lui arrivait. Il haussa les épaules et se tourna, poursuivant son observation alentour. Il vit un drôle de bonhomme - décidément, c'était la foire aux monstres, se dit-il - faire le tour de la foule et regarder la scène avec insistance. Sur celui-ci, il ne pouvait rien dire. Il s'éloigna de Rubus sans plus de formalité, et poursuivi sa tâche personnelle.

Nouvelle victime, nouvelle proie. Il posa le même type de question à un homme qui passait par là et lui répondit simplement que non. Une femme fut offusquée et, gênée, voire même malmenée par le regard inquisiteur de Keymlos, ne sut trop que faire et, évitant de fuir face à l'autorité, répondit, tremblante, à ses questions. Il interpella un homme qui l'insulta, mais le Commis resta imperturbable. Il aurait sa réponse plus tard...

Puis vint cet homme (Thytüss Mal'Akh), les yeux marrons-clairs, corpulence moyenne, cheveux gris. Il était proche de la scène, en train d'attendre, et semblait s'imprégner de l'ambiance alentour, comme s'il voulait lui même qu'on lui pose des questions. Comme s'il attendait le Keymlos pour se dénoncer. Le pourpre de sa tenue dérangea quelque peu le gardien de la paix pour des raisons évidente de mauvais goût, mais il ne le montra pas.


« A vous maintenant ! Donnez-moi vos nom, prénom, âge et indiquez-moi si vous êtes un Lanyshta. Et n'essayez pas de me mentir. »


Il enchaînait, sans perdre patience, toujours sur un ton monotone, triste mais néanmoins effrayant de détermination. N'y avait-il personne pour le stopper ? Avait-il seulement le droit de faire cela ? Comment faisait-il pour se souvenir de tous les visages de toutes les personnes qu'il croisait ? S'il ne feignait pas, il devait certainement avoir une excellente mémoire, traduisant une forme quelconque d'intelligence.

Pour lui, c'était tout naturel. Il pouvait reconnaître un visage parmi des milliers.
Toute tentative de se dérober était impossible.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Linsey Derfùn
Libertaire
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 15h04
 
Après une nuit bien agitée, Linsey décide d'arpenter les rues de Kil'dé pour remettre de l'ordre dans ses pensées et se changer les idées.

Enfin pour la partie de se changer les idées, c'était sans compter sur l'agitation qui régnait sur le Parvis de Scylla. Au centre de cette agitation semblent se trouver deux individus. Linsey éprouve un sentiment étrange à leur égard. En particulier à l'égard de ce musicien. Elle se tient en retrait et se garde bien d'effectuer la moindre intervention. Pourtant elle est curieuse.

Autour d'elle la foule habituelle, entre badauds et miliciens, gens négligés et autres à l'aspect coincé. Comme ce clown à rouflaquettes, une véritable caricature qui l'amuse et lui arrache un léger sourire. Ou bien cet autre là, à la barbe hirsute et au regard ténébreux. Linsey se plait tout particulièrement à les comparer l'un et l'autre, mais redoute le sort qui sera réservé à cet imprudent qui attire bien trop d'attention sur lui...


 
Thytüss Mal'Akh
Etudiant du Concile
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h00
 
Thytüss fut un brin surpris que l'homme l'interpelle de cette manière. A vrai dire il ne s'attendait pas à ce qu'il lui adresse la parole.

Un moment de silence se fit. Thytüss se vida l'esprit, avec une sérénité incroyable....à vrai dire une seule pensée lui traversa l'esprit: le commis lui apparut bien plus grand au loin...peut-être à cause de sa joute posturale remportée contre le jeune musicien...

Après un moment Thytüss se décida à parler. Avec une voix dont lui seul à le secret, ce genre de voix profonde et lente qui respire le respect et inspire la méfiance, il déclara:


Monsieur le commis, je vous salue. Le tout accompagné d'une sorte de révérence avortée et d'une esquisse quasi indétectable de sourire.

Après une ou deux secondes:

Avec tout le respect que je vous doit monsieur, laissez-moi vous faire remarquer que lorsque l'on veut apprendre à connaître quelqu'un ou quelque chose sur ce quelqu'un, la première étape est de le saluer et non de le menacer.

Avec un air plus détendu, comme s'il changeait de sujet il ajouta:
Regardez donc cette pauvre femme que vous avez traumatisé !

Cette fois-ci presque cinq secondes s'écoulèrent avant que Thytüss ne reprenne:

Ah, au fait ! Je suis Thytüss Mal'Akh........et vous vous m'avez l'air d'être un homme intéressant, j'aimerais en savoir un peu plus sur vous....aussi je me permets de vous demander votre nom......?
En finissant cette phrase Thytüss plongeai véritablement pour la première fois son regard dans le sien. Ses yeux plus que sa langue invitaient le Commis a donner une réponse...

Thytüss savait parfaitement ce qu'il faisait. Il n'était pas né de la dernière pluie, il avait plus d'expérience que le jeune artiste qui usait d'un ton bien trop impertinent pour pouvoir ironiser avec ce Commis aussi froid que le ruisseau de la quatrième prédiction....



La Cosmogonie, La Loi, La Prophétie, L'Odysée, Le Chaos.
 
Linsey Derfùn
Libertaire
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h47
 
Tandis que l'échange se poursuit avec l'intervention d'autres personnes, dans la foule Linsey commence à nouveau à se sentir mal. Elle a un petit vertige et sa vue se trouble. Elle peine à remettre en ordre ses pensées, et a l'impression d'être à mi-chemin entre la réalité et... Cet ailleurs.

Un mal au crâne se fait sentir et elle décide de rebrousser chemin. En quittant le parvis elle bouscule Harvain. Le bref instant où leurs regards se croisent elle perçoit à nouveau cet étrange sentiment qui provoque quelques remous dans son estomac.

Linsey s'échappe une centaine de mètres plus loin pour récupérer.


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 19h44
 
Mais qu'avaient-ils donc tous à être remontés aujourd'hui ? D'habitude, il y avait une sorte de cohésion dans la foule. Il arrivait à interpeller facilement les individus et les prendre à parti, il soutirait avec simplicité les informations nécessaire à l'établissement de son travail. Aujourd'hui, c'était différent. Peut-être était-il temps de faire le point sur une chose que peu semblaient comprendre : le danger des Lanyshtas et de leur présence.

Sans faire attention aux remarques de Thytüss quant à la politesse et la courtoisie, il écrivit un nom et un prénom dans son carnet, toujours aussi silencieux que le marbre. Tout en écrivant, il répondit à son interlocuteur, le regard posé sur ses notes, suivant le balbutiement de sa plume :


« Mon nom n'a pas d'importance. »


Sans même laisser le temps à l'autre de lui répondre, il claqua son carnet (une nouvelle fois, décidément le livre était bien malmenée depuis le début de la journée), tout en plongeant son regard dans les iris du donneur de leçon. Un regard moqueur, dissimulé, s'échappa. Il n'avait que peu d'importance à accorder à ces gens du peuple, et se considérait comme le garant d'une mission divine.

Il se tourna aussitôt vers l'un de ses hommes de main et lui souffla à l'oreille quelque chose. Il s'écarta de Thytüss sans faire attention à la moindre réponse qui aurait pu lui être apportée. Il était ainsi,extrêmement snob, voire même prétentieux à l'outrance. Son garde du corps lui ramena la caisse en bois qui lui servait de tribune quelques minutes avant. Il grimpa dessus et eut un mutisme surprenant avant de prendre la parole. Ou plutôt, de crier :


« Kil'déens, kildéennes. Je me nomme Thak Keymlos, je suis votre Commis à la Défense. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, les Précepteurs du Cantatère ont dénoté récemment l'apparition de Krolannes différents. Ils ne sont pas comme nous. Leur arrivée annonce, selon l'ordre canonique, la réalisation du dix-huitième Cantatère.

Il fit une pause avant de reprendre, le doigt inquisiteur levé vers le ciel, la parole tremblante.

Dix-huit années de sable ont finit par s'écouler,
le temps vient à manquer pour tourner le sablier !

Que les Précepteurs m'en soient témoins, il s'agit là de l'annonce d'une catastrophe. Notre société est donc en danger à cause de la présence de ces individus. Par devoir envers notre Sharss, les Lanyshtas doivent se dénoncer afin de faciliter leur recensement. Il ne s'agit pas ici d'une purge, ni d'une préparation à l'exclusion. Il s'agit de trouver et surveiller ces personnes.

Elles pourraient très bien se trouver parmi nous, à l'heure où je vous parle,
dit-il en regardant Rubus dans les yeux, elles pourraient nous entendre et donc connaître notre objectif. Les Lanyshtas ne sont pas à exclure de notre société. Ils ne sont pas eux même la menace, car c'est leur présence qui représente cette menace. De ce fait, et selon la parole de Scylla, nous devons trouver les 321 d'entre eux et nous préparer à un avenir incertain !

Certains vont se cacher. Il faudra les retrouver. D'autres vont s'enfuir. Il faudra les ramener. Les regrouper. Les rassembler pour mieux les contrôler, mieux les évaluer. Mieux évaluer le danger qu'ils représentent. Mieux les... éduquer.
»


Cette dernière phrase sonna étrangement entre ses lèvres. A la prononciation très distincte du dernier mot, le Keymlos émit un sourire se voulant rassurant. Mais les traits de son visage et ses yeux pétillants de malice exprimèrent une arrière pensée autant malsaine que sadique. Sans que l'on ne sache trop pourquoi, il avait insisté sur ce mot et cela l'amusait. Son regard croisa de nouveau celui de Thytüss. Peut-être lui laissait-il l'occasion de se rattraper, et dire qu'il était lui-même un Lanyshtas.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Thytüss Mal'Akh
Etudiant du Concile
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h27
 
La réaction de ce monsieur Thak Keymlos figea littéralement Thytüss. Ses yeux s'ecarquillèrent tant l'indifférence grossière de ce Commis contrastait avec les propos qu'il tenait...il parle des écrits bon sang ! La loi du Un, le Cantatère, Scylla....les Lanyshtas......
Ses propos résonnèrent dans l'esprit de Thytüss avec force et en même temps la passivité qui l'envahit sur le moment l'empêcha totalement d'en tirer quoi que se soit.


« Les précepteurs... »
Seuls ses deux petits mots s'échappèrent de sa bouche, deux petits mots expulsés dans un profond soupir de déception.

Thytüss posa son regard sur le jeune musicien, puis il balaya rapidement la foule stoppée et interloquée, par ce Commis sur sa caisse en bois, entourée de ses hommes....un vrai saltimbanque....

Après une grande inspiration, Thytüss entreprit de fermer les yeux, de ne rien répliquer à Thak pour le moment, et commença a méditer après avoir apposé sa main droite sur son front....

L'heure est à l'indifférence, et à la reprise de ses esprits.



La Cosmogonie, La Loi, La Prophétie, L'Odysée, Le Chaos.
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 21h46
 
Oh le joli discours.

J'aime les gens qui parlent. Au final, je me dis, ce sont toujours ceux qui ont le moins à raconter. Mais pourtant, je me dis qu'avec l'âge de cet individu, il devrait être un peu plus posé. J'ai l'impression de voir un jeune chien fou. Il dit que son nom n'a pas d'importance quand il est sur le sol et maintenant, posé sur une caisse instable, il hurle son nom à qui mieux mieux. Quelle contradiction ma parole.

Catastrophe ? En danger ? Purge ? Exclusion ? Surveillance ? Et j'en passe. Plutôt de commis de la défense, ça serait commis de l'attaque. Ah oui, maintenant inciter à la paranoïa en disant qu'ils peuvent être partout, votre voisin, votre employeur...

...votre majordome.

La généralisation de la menace, cette démagogie insécuritaire...C'est du théâtre peut-être ? Allez-y mon garçon, avec un tel discours, vous êtes sûrs d'avoir du succès. Les gens vont se dénoncer, la candeur dans leurs yeux.

Je hausse un sourcil, le gauche, à l'annonce de cette éducation. Qui oserait m'éduquer moi ? Les maîtres de l'éducation et de l'école hôtelière qui peuvent se permettre de m'enseigner quelque chose en ce domaine se comptent sur les doigts d'une main. Et ce n'est pas ce sinistre individu qui pourra m'apprendre quelque chose sur l'art et la manière du service. Je suis sûr qu'il ne repasse même pas ses lacets.

Ah ces jeunes.



 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 22h17
 
Thaïs est à bonne distance et écoute distraitement les paroles de Thak. Ce Commis lui fait penser à Oromé, le krolanne de Kil'dara qui hait les Lanishstas, que son père a invité pour distraire quelques invités en mal de frissons. Le Kil'dé s'entendrait bien avec cet horrible Orateur.
Peur et volonté vindicative.
A quoi bon ?

Après tout, tout est écrit. Il suffirait de décortiquer les Augures pour trouver les menaces et pour les contrecarrer -si le Destin en voulait ainsi.

Pourquoi tant d'énergie dépensée pour aller au devant de l'Inéluctable ? Ils n'étaient pas en Kil'sin et encore moins en Kil'dara, où les Sans-Destins ne disposaient d'aucune ligne conductrice pour les guider et leur révéler l'Avenir.

Thaïs ne se sent pas concernée. Elle sais qu'elle a changé, entend diffusément des voix dans sa tête. Mais elle ne s'est pas encore résolue à l'évidence de sa situation. Persuadée que si son Destin était d'être une menace pour la société, un objet d'étude ou une krolanne à éduquer, son Augure l'aurait mentionné.
Ce qui n'est pas le cas -pas selon les interprétations qui lui ont été données.

L'adolescente se fond dans la foule, la tête en l'air, l'esprit divaguant déjà vers une autre rêverie.


Page : 1 2 3

Vous pouvez juste lire ce sujet...
Nombre de joueurs actifs :0(Inscrits : 191)
Infos légales Mot de passe perdu ?