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Mais que se passe-t-il ici ?
Sujet Libre
 
Keir Ilwyd
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 12h15
 
***
Keir, qui était habillé avec une certaine classe comme à son habitude ; chemise aux manches retroussés, veston, pantalon de costume assorti et chaussures de ville, était resté très discret durant toute la scène.
Sorti de l'Hermine, où il avait ses petites habitudes, peu de temps après Harvain à côté de qui il vint se poster.
S'appuyant sur sa canne d'une main, sirotant son verre de verte de l'autre, il n'avait pas manqué une miette de la scène qui s'était déroulé devant eux et avait même haussé un sourcil plus d'une fois.
Par moment, son regard se reportait sur sa boisson.
Ce divin nectar vert aux effluves anisée qui était tout de même un comble du raffinement malgré le fort degré en alcool mais ce qui en faisant sa boisson préféré, outre les saveurs herbacées, était tout le rituel qui l'entourait.
La fontaine à absinthe qu'on remplissait d'eau et de glaçons, l'alcool qu'on mettait dans le verre avant de le recouvrir d'une cuillère à absinthe sur laquelle on déposait un carré de sucre brut, puis enfin l'eau qui venait le dissoudre petit à petit au goutte à goutte pour voir l'alcool se brouiller tout doucement et devenir de plus en plus opaque au fur et à mesure que le verre se remplissait.
Mais hélas, certaines personnalité pouvaient réussir à gâcher la plus délectable des habitudes.
***

« Quelle drôle d'époque vivons-nous, n'est-ce pas? Dit-il au majordome en sachant très bien que seul lui et les deux trois personnes autour d'eux pouvaient les entendre. »


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 14h03
 
Je hausse les deux sourcils quand on m'adresse la parole. Je toise l'interlocuteur que je crois reconnaître. Ah oui, client petit buveur mais à peu près raffiné. Pourboire correct, sans histoires, vient souvent seul, à peu près bien habillé. Une de mes faiblesses en tant que membre du personnel, c'est mon dégoût sans bornes pour l'odeur de l'anis qui me donne presque un haut le coeur. Je dois servir certains clients presque en apnée. Et que vois-je ? Une absinthe presque sous mon nez. Outre le fait que je ne supporte pas cet alcool, je vois quelqu'un en consommer en plein après-midi. Eh bien, voilà une belle image que vous transmettez aux générations futures, c'est du propre.

Inclinaison 30 degrés.


Bonjour monsieur Ilwyd. En tout cas, c'est le nom qu'il donnait quand il réservait. Redressement.

Oui, assurément monsieur.


 
Keir Ilwyd
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 17h11
 

*** Keir grommela un peu devant l'inclinaison d'Harvain, si il en appréciait la signification il n'était en revanche pas à l'aise avec l'image que cela donnait. Il se considérait comme un homme simple et personne ne devraient s'incliner devant qui que ce soit. Finissant la dernière gorgée de son verre, il répondit au majordome.
***

« Nul besoin de vous montrer si déférent je vous assure. Je viens de réaliser quelque chose... Cela fait un certains temps que je fréquente l'Hermine et je ne connais même pas votre nom... Me permettriez-vous de vous proposer d'y retourner et de vous offrir un verre pour corriger cela? »

***
D'une attitude très détendue, Keir feignit d'ignorer le Commis à la Défense comme si il n'était guère plus qu'un saltimbanque indésirable et qui faisait, de surcroît, une terrible représentation. A vrai dire, il savait bien que le dit Commis ne s'arrêterait pas et interrogerait chacune des personnes présentes... Et il sentait quelque chose chez Harvain, quelque chose de similaire à lui même. Tout comme il le sentait chez d'autres personnes présente à ce moment même et il préférait de loin continuer à se faire discret que d'être repéré. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'il faisait profil bas et continuait son train train quotidien comme si de rien n'était alors que tout avait changé...
***


 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Luang 20 Otalir 814 à 14h45
 
Je plisse les yeux rapidement comme faisant face à une bourrasque. Une bourrasque de gêne. Alors nous y voilà. Encore un de ces clients qui pensent être « généreux » en invitant le personnel à être au même rang l’espace de quelques instants. Un qui pense pouvoir briser des décennies de code de conduite, de relation maître-domestique juste comme ça, pour s’accorder un petit caprice. Nous autres, serviteurs, savons où est notre place. Il n’est pas nécessaire qu’on nous le précise ou qu’on nous invite de l’autre côté de la barrière. Oh, il est tentant, surtout quand on débute dans le métier, de goûter aux plaisirs de l’assistanat, de l’insouciance et du sentiment de se faire servir. J’ai failli y verser je le reconnais. Oh, c’était il y a bien longtemps. Quoi qu’il en soit…

Inclinaison 45 degrés. Aie mon dos. Redressement. Sourire de circonstance.


Harvain monsieur.

Cela est bien gentil monsieur mais ce n’est pas nécessaire, je vous assure.


Fin du sourire de circonstance.

Ahlala, ces clients…



 
Rubus Tectus
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 20 Otalir 814 à 17h46
 
*** Rubus senti le regard de Thak se poser sur lui avec un certain malaise. Avait il été découvert ? Peu importe, il pouvait avoir un doute mais pas de preuves. Pour l'instant l'heure n'était pas à s'inquiéter de choses aussi insignifiantes.

Profitant que l'attention était focalisée sur Thak Keymlos, il tenta de voler une bourse... et failli se faire prendre. Il avais retiré sa main juste à temps et avais joué l'innocent. La victime ne l'avais pas accusé, elle avais juste tâté sa bourse toujours en place et avait reporté son attention ailleurs. Elle s’apercevra sans doute le soir même que son cordon est partiellement coupé mais ne pourra pas retrouver de qui il s'agit.
Mais mince, je me débrouillais mieux avant, qu'est ce que j'ai ? Depuis que je suis Lanyshtas je me débrouille moins bien qu'avant, je n'ai plus la notion du temps (quoi que ça semble revenir) et les gens ne me donne plus de petite monnaie quand je joue de la musique. Il va falloir que je fasse quelque chose, sinon je ne vais pas mourir de faim.

Sur ces pensée, Rubus quitta la place. ***



Un ce n'est pas bien, deux c'est dangereux, trois ça suffit pas... mais presque.
 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Luang 20 Otalir 814 à 22h45
 
Voilà. C'était fait, il avait réussi à se faire entendre. Mais à présent, il fallait pouvoir entendre l'avis des autres. A cela, quoi de mieux que la devanture de... l'hôtel ? Il descendit de son pupitre de fortune et siffla quelques ordres à ses hommes pour disperser la foule. Il donna des instructions claires et précises, éviter de menacer les gens, leur expliquer calmement les choses, les diriger et les accompagner dans leurs démarches. Il rendit également son carnet à l'un de ses officiers. Nul doutes que dans les prochains jours, quelques uns d'entre eux franchirons le pas de son bureau pour dénoncer un voisin suspect, un commerçant, un passant, un étranger...

C'était bien son intention, provoquer le doute dans l'esprit des gens. Les embrumer. Il voulait remuer les esprits pour observer la suite des événements et révéler le caractère de Lanyshtas. Il voulait donner un coup de pied dans la fourmilière en provoquant la crainte du prochain. Non seulement il pourrait ainsi facilement trouver les hommes et femmes qu'il pourrait avoir à rechercher, mais en plus parviendrait à mettre à la surface un nombre non négligeable d'individus passibles d'être convoqué dans son bureau.

Certains allaient et venaient. Ceux qui l'avaient écouté avec attention restaient dans les parages, sans qu'il ne sut expliquer pourquoi. Certains, qui n'avaient que faire de sa mission, quittaient le Parvis. Il s'en était douté. L'indifférence générale ne l'énerva pas plus que cela, car il s'y attendait. A vrai dire, il préférait cela à une révolte populaire. La masse était docile. Malléable. Silencieuse. Celui même qui se taisait pouvait être un Lanyshtas qui voulait protéger ses confrères. La création de groupes clandestins était une mauvaise chose pour la société du Kil'dé.

Il attrapa une cigarette de son veston et la porta à sa bouche d'un geste machinal. L'air rassuré de s'être fait entendre, il rejoignit l'entrée de l'hôtel où un garçon discutait vraisemblablement avec un client. A l'instant où il passait près d'eux, il alluma sa cigarette. Il était à deux mètres, de l'autre côté de l'entrée. Son visage se vaporisa dans la fumée qu'il recracha avec la force de ses narines. Il observait la foule, et ignorait totalement Harvain et Keir Ilwyd.

Du moins, il faisait semblant de les ignorer...




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Thytüss Mal'Akh
Etudiant du Concile
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 07h49
 
Après avoir reprit ses esprits et constater que le discours terrifiant du commis était fini, Thytüss comprit que c'était le moment de quitter les lieux. L'avenir s'éclaircit quelque peu aux yeux du vieil homme: il y aura bien d'autres occasions où les Lanyshtas seront menacés et où il pourra débattre sur les paroles de Scylla...en attendant, aujourd'hui il fallait se taire et encore moins se dénoncer.

Il regarda une dernière fois le musicien s'éloignant, il vit le commis, qui ne lui faisait plus face, grillant une cigarette a proximité de deux hommes droits comme des "i". Enfin il jeta un bref et dernier regard sur la foule qui semblait se disperser..le Parvis semblait peu à peu se remettre de l'agitation...

C'est sur ses pensées que Thytüss tourna les talons et quitta relativement lentement le Parvis en direction des zones plus sombres et chaotiques de Kil'dé. Il avait a faire.



La Cosmogonie, La Loi, La Prophétie, L'Odysée, Le Chaos.
 
Lelhuü
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 11h45
 
Pour se rendre à son poste de travail, Lehluü passait nécessairement par le parvis de Scylla. S'il régnait toujours une certaine agitation en ces lieux, le spectacle du jour était tout à fait inhabituel. D'ordinaire, il traversait la place sans sourciller, les passants s'écartant d'eux même au passage du colosse, le risque du choc de la rencontre et les conséquences de la bousculade jugés bien trop importants pour des êtres aussi sains d'esprits que les Kil'déens. Ce jour là il stoppa le pas lorsqu'il entendit un commis à la défense s'exprimer du haut de son estrade improvisée. Les lhanyshtas étaient sommées de se dénoncer. Lehluü hésita un instant, la pratique avait un certain quelque chose qui le dérangeait mais il ne saurait dire quoi. Il se savait protecteur des autres et - après considération de son travail de maintenance, vital pour la société - il se ravisa en estimant qu'il n'était en rien un danger et que les précepteurs étaient suffisamment clairvoyants pour que les débordements et les injustices ne soient envisageables en Kil'dé.

Pour des personnes respectueuses de l'autorité et de l'ordre, il était naturel de se conformer aux directives des commis à la défense. Personne ne l'avait jusque là effrayer et l'orateur avait l'air suffisamment sérieux pour être respectable. C'est donc naturellement que le géant se rendit vers Thak Keymlos qui patientait devant l'hôtel. Il le surplombait de deux bonnes têtes, tout comme les autres membres des forces de l'ordre, et la carrure imposante du géant devait sans doute dissimuler le commis aux yeux de la foule.


Bonjour. Je me nomme Lehluü Barrok, j'ai quarante-deux ans et je suis chef de maintenance du secteur sept des aqueducs. Je...

Un certain malaise, une honte, l'envahit qu'il réprouva presque immédiatement.

Je suis l'un de ceux que vous recensez. Mais je vous assure que mes pensées sont pures et que je ne suis en rien une menace pour la société. J'ai pleine confiance dans les autorités pour assurer ma protection.

 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 16h49
 
Ça pour une surprise, c'était une surprise. Il était en train de tirer sur sa cigarette presque finie lorsqu'une montagne vint le recouvrir de son ombre. Il y vit une sorte de miroir avec les événements passés, comme lorsqu'il s'était montré supérieur au musicien, on se montrait supérieur à lui. Mais cela ne l'intimidait pas, il n'y prêta d'ailleurs aucune importance. Son regard était à contrario porté sur cette grande moustache peu commune. Il eut un moment de réflexion en la regardant : Cette moustache était fausse, il en était persuadé.

Voilà que ce prénommé Lelhuü se mit à parler d'être l'un de ceux dont il demandait la dénonciation précédemment. Il cru d'abord à une blague, puis observa l'individu de haut en bas, d'un simple mouvement des yeux, sans ne rien toucher de sa posture rectiligne. Il jeta sa cigarette au sol dans le plus grand calme.


« Et bien... Voilà un homme honnête. »


Il émit un regard furtif à sa droite, puis à sa gauche, et repéra un lieu écarté de la foule. Un endroit où on ne pourrait les entendre. Il s'y déplaça très lentement, en ouvrant le passage à Lelhuü d'un signe de main. Les voilà écartés de toute oreille indiscrète. Si quelqu'un voulait les écouter, il devrait se manifester devant eux, ou entrer dans l'hôtel, ouvrir la fenêtre et les écouter depuis l'intérieur.

Il prit une bonne inspiration avant de poursuivre, sagement.


« Je suis heureux de voir que vous faites vous même la démarche de vous dévoiler aux autorités. La confiance que vous m'accordez sera réciproque, soyez en sûr. Ensemble nous pourrons collaborer et travailler à rendre meilleur la compréhension de notre monde futur. Pour le bien de tous. Enfin... Je parle mais cela ne vous intéresse probablement pas.

Avant que je ne vous laisse partir, j'aurais besoin de vous poser trois questions assez simples. J'espère que je ne vous retarderais pas trop. Si tel est le cas n'hésitez pas à me le signaler, je vous ferais escorter par un garde pour que ce dernier explique à vos supérieurs la raison de votre retard.

Bien. Monsieur Leleuü, je voudrais savoir ces trois choses : depuis quand pensez-vous être un Lanyshta, pour quelle raison, et comment le vivez-vous ?
»


Il eut un léger sourire à la fin de son petit discours en aparté. Un sourire qui avait plutôt l'air d'un rictus narquois, mais impossible à savoir sur ce visage aussi ténébreux qu'illisible. Ses rides étaient celles d'un homme qui n'avait jamais sourit et s'était toujours gardé de montrer ses émotions. Forcément, lorsqu'il se voulait diplomate, il devenait intriguant. Mais dans ses yeux brillait une certaine confiance, une allure de confident. D'ailleurs, il n'avait sorti aucun carnet.

Nul besoin de notes, il retiendrait tout. C'était son métier.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Lelhuü
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 21h19
 
Ce commis était un bien curieux personnage. Son regard révélait une certaine intelligence mais parfois, assez curieusement, une certaine malice. Lui qui avait l'air si fier, comme imprégné de la probité et de la neutralité qu'exigeait sa fonction pendant sa déclaration publique dégageait maintenant un intérêt peut-être un peu trop prononcé par la chose. Lehluü passa vite sur ce sentiment, ces questionnements n'avaient pas de sens, les directives des autorités devaient être suivies. Il écouta patiemment, entortillant mécaniquement les pointes de sa moustache.

Lehluü, mon prénom est Lehluü.

Si par collaboration vous entendez ma propre dénonciation, Monsieur, alors c’est chose faite. Si vous en entendez plus, je crains de ne pouvoir vous aider. Je ne suis qu’un modeste et honnête travailleur et chaque personne souffrant de cet… état… devra se révéler à vous sans que je ne souhaite y prendre part d’une quelconque manière. Je suis sûr que mes compatriotes « affectés » auront assez de raison pour se présenter à vous d’eux même. Il faudra certainement du temps pour certains d’entre eux, pour se préparer à cet exercice, il est difficile d’assumer ce changement.


L’immense lanishta marqua une pause avant de répondre aux dernières interrogations de Thak Keymlos. Des questions qui le mettaient mal à l’aise, assez pour que son embarras le trahisse dans son regard.

Je suis lhanysta depuis peu, je ne peux véritablement dater l’évènement mais je crois l’être devenu après certaines nuits agitées de la saison dernière. Je ne pense pas qu’il y ait de raison à cela.

Ki’lyne ?...

Je le vis normalement. Mon attitude est restée la même et mon entourage ne m’a jamais fait de part d’un possible changement d’humeur ou autre. Maintenant je dois m’excuser mais je risque d’être en retard à ma prise de poste, mes ouvriers et mon chef m’attendent. Nul besoin de détacher vos hommes.

Si vous permettez de me retirer…



 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Matal 21 Otalir 814 à 22h54
 
Oh non ! Cher ami, maintenant que je vous ai, je ne vous lâcherais pas.

« Un instant, voulez-vous ? »


Le Keymlos fronça légèrement les sourcils. Un simple regard à ses subordonnés et ces dernier se rapprochèrent. Deux hommes vinrent se poser entre Lelhuü et la sortie. Il était trop tard, le pauvre Lanyshta était enfermé dans ses griffes. A la moindre réaction violente, ils l'arrêteraient pour l'emmener dans les geôles du quartier. D'un regard extérieur, cela paraissait être une simple discussion entre un citadin modèle et des hommes de loi. Mais à l'intérieur, il s'agissait ni plus ni moins que d'un guet-apens.

Il fit un pas en avant. Aucune malice supplémentaire ne brillait dans ses yeux. Nul besoin de montrer sa joie au grand jour. Pas un sourire, pas même un léger rictus. Il n'y avait plus qu'un visage austère. Les yeux dans les yeux, les deux protagonistes s'observaient. Keymlos porta un doigt à ses lèvres, comme pour s'empêcher de laisser s’échapper une mauvaise phrase. Il plissa les yeux dans sa réflexion.

Son doigt quitta le devant de son visage pour aller chercher un petit calepin et un stylo. Il l'ouvrit à une nouvelle page, pour prendre des notes. Cette fois ci, il en aurait besoin. Son visage s'inclina légèrement vers la droite, son oreille se tendit. Il avait besoin d'entendre et de bien entendre ce que ce brave individu allait lui répondre.


« Je ne vous ai pas demandé la raison de votre transformation, mais la raison pour laquelle vous pensez être Lanyshta. Qu'est ce qui a changé en vous ? Vous sentez plus... fort ? Plus grand peut-être ? On raconte que ceux qui sont comme vous peuvent lire dans les pensées. Pouvez-vous... Lire dans les miennes ? »


Nul besoin de préciser que mentalement, le Keymlos clôtura toutes les entrées. Si Lelhuü chercherait à entrer dans sa tête, il n'y parviendrait pas. Il ne rencontrerait pas un mur de pierre, mais un mur de néant. Le Keymlos était un Krolanne de ce qu'il y avait de plus ordinaire. Aucune trace de sa télépathie patente. Pour le voir, il fallait être dans sa tête. Et cela, il ne le permettait aucunement.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Lelhuü
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 10h43
 
Le visage du colosse s'assombrit, son regard noir charbon se durcit. Il ne se doutait en rien du stratagème du commis à la défense mais l'heure tournait et il n'avait jamais été en retard au travail. Comment peut-on être un travailleur exemplaire sans respecter la plus élémentaire des règles de la discipline : la ponctualité ? Cela le contrariait fâcheusement.

Il sentit la présence des gardes qui se rapprochaient, certainement pour le protéger de la foule. Il n'avait pas encore regardé en arrière mais il était possible que les âmes les plus fragiles soient apeurées par la différence et deviennent hostiles à l'encontre de sa personne. Il avait déjà vu certains de ses camarades de chantier faire des choses ahurissantes par peur et couardise. C'était certain, le cordon se resserrait pour sa sécurité, qu'en serait-il autrement?

Il repris de sa profonde voix rauque :


Comme je vous l'ai dit, rien chez moi n'a changé Monsieur. J'ai toujours été grand et fort, je ne sais pas ce que cela fait d'être autrement. Je sais que je suis différent parce que j'ai moi aussi entendu ces rumeurs et elles sont en partie fondée. La partie fondée est que je peux effectivement "entendre" les pensées d'autres personnes. Je ne sais pas qui exactement, je crois que se sont d'autres lhanyshtas mais c'est très désagréable. Ce n'est pas un don, assurément, c'est une source de migraines. On se sent dépouiller de notre intimité, mais je n'accorde pas beaucoup d'importance à l'intimité : je vous la livre sans vous connaître. Je ne crois pas avoir de de véritable contrôle sur cette... télépathie et je ne peux en aucun cas fouiller dans les pensées de quiconque. Je ne m'y essaie pas en tout cas. La vie privée de nos voisins est bien gardée.

Maintenant j'insiste Monsieur, je dois me rendre au travail. Moi aussi je suis dans la sécurité, celle des travailleurs des aqueducs, je ne voudrai pas qu'un lanyshta soit responsable d'un accident en ce moment.


Il n'y avait rien de provocant ou de condescendant dans le ton qu'il employait, le chef de maintenance pensait sincèrement que ses semblables devaient se comporter de façon civique et droite pour que les tensions s'apaisent et les doutes s'évaporent.

 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 18h26
 
Le Keymlos regarda sa montre. Puis son regard se tourna de nouveau vers Lelhuü et il regarda de nouveau sa montre. Il jouait avec les nerfs de son interlocuteur, et cela se voyait. Il prenait son temps, carrément. Il se fichait pas mal de retarder un employé modèle, et encore moins de provoquer sa colère. Il n'avait pas eut assez de réponse à son goût et voulait en savoir plus. Il savait que s'il laissait filer cet homme, il ne pourrait le revoir avant un petit moment, à moins de le convoquer - chose qu'il ferrait peut-être ultérieurement.

Allez, on regarde sa montre une troisième fois, juste pour ralentir le temps. Le commis fit un second pas. A présent, il se trouvait à quelques centimètres du géant qui se trouvait devant lui. Son visage n'avait pas bougé, seuls ses yeux roulèrent vers le haut, dans un angle encore plus obtus, pour garder la face de son témoin dans son champ de vision. Il était plus petit que lui, mais tellement plus puissant dans les faits. Le pouvoir... Que ne fait-il pas faire aux hommes, ce pouvoir ?


« Pardon ? »


Ce petit mot innocent avait été prononcé avec tant de douceur que s'en était impressionnant. Son visage se convulsa de petits tocs. Ses yeux s'agitèrent, s'ouvrirent et se fermèrent à une vitesse tumultueuse. Il se secouait très - très ! - légèrement le visage en lançant furtivement un regard à ses hommes qui ne perdaient rien de la scène. Une expression surprenante de délicatesse s'empara de son faciès. Il tendit encore plus l'oreille.

« Vous êtes en train de me dire, monsieur, que vous serez responsable d'un... accident ? »


Cette fois, c'était clair et net. L'intonation sur le mot accident voulait tout dire. Il cherchait un prétexte pour arrêter cet homme, il fallait être aveugle ou niais pour ne pas le voir. Et il trouverait n'importe quel prétexte. Cette fois, le sourire n'était plus entre ses lèvres, mais dans ses yeux. Sa face était stoïque mais par Scylla, il souriait intérieurement.



Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Lelhuü
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 20h57
 
Lehluü n'était pas du genre long à la "comprenette", il était juste très imprégné des institutions et des hiérarchies. Pour lui, les forces de l'ordre devaient faire respecter l'ordre et en aucun cas créer le désordre, si ce n'est protéger les honnêtes âmes de ce quartier lorsqu'ils le pouvaient. Seulement là, il sentait le vent tourner et il n'aurait su dire pour quelle raison. Il s'était conformer à son devoir et cet agent enfreignait sciemment le sien en entravant la bonne marche de la société, en astreignant plus que de raison un travailleur de se rendre à son labeur.

Le commis avait beau ne rien laisser transparaître, le petit jeu auquel il s'adonnait manifestait son intention de ne pas le laisser partir, contrairement à ce qu'il avait affirmé plus tôt. L'exercice n'avait plus rien d'un recensement, c'était un véritable interrogatoire. Pire ! Il était même possible qu'il y prenne du plaisir le bougre ! Son tortionnaire tournait en rond et posa une question qui n'avait aucun sens. La colère monta d'un coup, le pouls du colosse s’accéléra, son cou et sa nuque devinrent rouge.

Il resta muet quelque seconde, dans cet état il ne pouvait s'exprimer convenablement. Il sentit les gardes se resserrer autours de lui, plus nombreux, plus proches, moins amicaux.


Je crois, Monsieur, que l'on s'est mal compris. Je suis chef de la maintenance d'une section entière des aqueducs, ces édifices qui permettent de faire vivre la population de deux quartiers. Les krolannes sous mes ordres interviennent parfois en urgence pour combler des brèches dans les canalisations. Je ne crois pas que vous puissiez imaginer la force de la pression hydraulique lorsque les joints sautent, si tel est le cas elle vous propulse à des mètres avant que vous ne plongiez dans le vide.

Il leur faut un chef pour les guider, quelqu'un avec assez d'expérience pour diriger la manœuvre. Si je ne suis pas là lorsque la panne se produit, ils partiront en intervention sans moi. S'ils partent sans moi et que la situation que je viens de vous décrire se réalise, ils risquent d'y perdre la vie. Donc non, je ne resterai pas une seconde de plus ici. Vous savez qui je suis, vous viendrez me chercher après le travail si votre investigation n'est pas terminée.

Bonne journée à vous.


Sur ces paroles, il n'attendit pas la réponse et fit volte face. Il échangea un regard avec les gardes, ils étaient nerveux et scrutaient le moindre signe de la part de leur supérieur pour agir.


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 21h05
 
Il croisa les bras. Assez joué. Un signe de tête à ses gardes et ces derniers s'écartèrent pour laisser passer le géant de muscle. Il l'observait partir, sans arrière pensée, sans la moindre expression. Il venait de se prouver une chose : les Lanyshtas n'étaient pas tous si mauvais. C'est, rassuré, qu'il regarda Lelhuü partir à son travail. Ses hommes se dispersèrent dans la foule, certains retournèrent au poste de garde, d'autres poursuivirent leur ronde. Lui, restait là, les bras croisés, le torse piqué sur ses jambes, les pieds enracinés dans les pavés.

Il demeurait seul, devant l'hôtel, à regarder la vie du Parvis.
Une autre cigarette ne serait pas de refus.




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



 
Lelhuü
Travailleur
Kil'dé  
Le Julung 23 Otalir 814 à 19h26
 
Il ne savait pas trop à quoi s'attendre. Les gardes tenteraient-ils de l'arrêter? Le commis brisera t'il la glace en le sommant de stopper sa marche? Et lui-même, que ferait-il si une main osait le toucher, lui, cet exemplaire voisin? Aucune des pires éventualités qu'il s'imaginait ne se réalisèrent. Il ne se retourna pas mais le commis devait s'être conformé à ce qu'on attendait d'un bon agent de l'ordre : ne pas obstruer la vie des habitants plus que ne le nécessite les besoins de la fonction.

Un échange particulier qui lui restera un peu amer mais qu'il aura tôt fait d'oublier. La vanne de la neuvième borne devait être contrôlée aujourd'hui et l'inspection de la veille avait fait remonter des malfaçons dans la préparation du mortier appliqué pour combler la brèche du douzième pilier : le jeunot de l'équipe d'après-midi se rappellera surement toute sa vie de la remontrance qu'il allait subir.


 
Ludia Laluun
Prédicateur
Kil'dé  
Le Julung 23 Otalir 814 à 20h28
 
*** Sortant du musée des machines, Ludia avait eu le temps d’observer la scène, il faut dire que deux gardes l’avaient déjà interpelée pour lui annoncer le fameux « recensement » de la place Scylla. ***


°°°Ce qui est fait est fait quoiqu’il en soit. °°°

*** Elle se dirigea alors vers le Krolanne, garant de l’ordre et de la discipline, et l’engagea avec déférence. ***


<<Messire.

Permettez-moi de vous présentez mes sincères salutations.>>


*** La Krolanne exécute une légère révérence, mais maîtrisée. ***


<<Permettez-moi de me présenter, je suis la Prédicatrice Laluun, je souhaitais m’entretenir brièvement avec vous.

J’ai ouïe dire qu’un ‘’recensement’’ avait lieu. J’aurais aimé savoir si c’était le fait du Haut Commis, ou un acte autonome que vous avez entrepris.

N’y voyez pas là une critique de votre travail, car le zèle n’est en aucun point un défaut.

Toutefois j’estime cette méthodologie sensiblement peu courtoise vis-à-vis de nos concitoyens.

Si cette action est un acte personnel, il me faudra évoquer ce fait auprès de l’Augure afin de définir nos actions. Si il s’agit d’une consigne du Haut Commis, je prendrais alors soin d’aller consulter mes propres directives.>>



 
Keir Ilwyd
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 23 Otalir 814 à 23h10
 
« Comme vous voudrez Harvain, comme vous voudrez. Mais si vous me permettez, je crois bien que je viens de voir une collègue passer. »

***
Depuis plusieurs mois qu'il venait à l'Hermine après son "Réveil", il avait toujours ressenti ce drôle de sentiment lorsque Harvain l'approchait et c'était encore le cas aujourd'hui, mais maintenant il savait à quoi c'était dû. Aussi redonna-t-il son verre vide au majordome, accompagné d'une sacrément beau pourboire dans lequel était discrètement glissé un petit mot avec une adresse et signé par un certain Lany.

Une fois fait, Keir se dirigea tranquillement, en clopinant malgré l'aide de sa canne, vers la petite ruelle et passa devant les deux molosses sans aucune considération pour eux. Il vint se porter à hauteur de Ludia et lui adressa un petit sourire. C'était bien une collègue techniquement parlant mais il ne l'avait croisé que quelques fois et tout juste échangés des formules de politesse basique. Et pourtant, elle aussi....

Mais ce n'était pas là la raison de sa présence. Non, il devait savoir pour ce Commis à la Défense. Il en avait l'impression, déjà lorsqu'il était venu fumer à côté de lui et du majordome tout à l'heure...
***

« Situation des plus étrange que celle de notre cité de nos jours, monsieur le Commis, vous ne trouvez pas? Pardonnez d'interrompre votre conversation avec mademoiselle, mais auriez-vous une cigarette pour un simple citoyen? »

***
Il tendit la main, plus proche de l'autre que jamais et maintenant il en était persuadé. Fixant Thak Keymlos d'un regard perçant, plein de malice, il savait maintenant. C'était ainsi... Les Lanyshstas se sentaient, qu'ils le veuillent ou non, lorsqu'un des leur étaient proches, leurs esprits s'effleuraient et ils ne pouvaient que le savoir. Cela devait probablement faire la même impression que lorsque le pelage d'un chat vous effleure de justesse, une si petite chose et pourtant si perceptible... Tout deux, tout trois même, savaient ce qu'étaient chacun des autres à cet instant précis.
***


 
Kharina
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 23 Otalir 814 à 23h58
 
L’indifférence absolue.
La transparence.

Une grande robe simple te descendant jusqu'aux chevilles, ta capuche te masquant a la moitié du visage, tu es l'image même de la krolanne moyenne, discrète et sans intérêt, qui ne retient ni n'attire le regard. Le genre de personne oubliée sitôt effleurée du regard tellement celui ci glisse sur ta tenue sans particularités, ta silhouette mince et ton visage presque baissé sur le sol, sans rien n'en retenir de construit.

C'est une grande force parfois que ce pouvoir d'être là sans y être vue. Cette faculté d'être oubliée sitôt remarquée, noyée dans une foule bigarrée, autrement plus intéressante à scruter que ton personnage.

Masquée par cet anonymat, tu ne perds pas une miette de la scène sur le Parvis. Tu flottes parfois à droite, parfois à gauche, toujours en mouvement, toujours avec un but précis imaginaire, alors qu'en fait tu ne fais que tourner autour de la place et de ce curieux individu qui en accapare la moitié des regards.

Son annonce t'a fait l'impression d'un grand seau glacé, alors qu'au fond, tu t'y attendais presque, et la sensation s'est vite muée en quelque chose de plus chaud. Quelque chose de plus sauvage.

De ce musicien à cette brave dame, de ce monsieur à ce pauvre vieillard, ou bien le colosse, tu leur a tous tourné autour. Aucun sans doute ne t'a remarqué, de même que ces curieux vigiles qui entourent le chef des opérations. A peine as tu eu droit à quelques regards en coin. Aussitôt oubliée, effacée des mémoires.

Tu as frémis lorsque finalement, quelqu'un a osé. S'est dénoncé.
La sensation de chaleur t'a presque brûlée l’espace d'un moment. Tu t'es figée.


Imbécile...

Tu as alors tenté de t'approcher, tout en continuant à louvoyer. Plus proche, moins discrète.
Avec toujours ces picotements, ces élancements dans tes paumes.

Difficile de percevoir ce qui a bien pu se passer dans ce renfoncement.
Le colosse a débuté a peine deux minutes après y avoir disparu. Tu as gravé son visage dans ta mémoire. Sa moustache surtout.


 
Thak Keymlos
Commis Principal
Kil'dé  
Le Vayang 24 Otalir 814 à 01h42
 
Voilà que deux nouveaux chapitres se présentaient à lui. La première, d'abord, qui semblait vouloir se permettre beaucoup de choses. Permettez-moi ceci, permettez-moi cela. Avait-il seulement le choix ? Il sortit une cigarette et s'apprêtait à lui répondre lorsqu'un second individu se présenta à eux. Un inconnu. Lui, poussait même le vice jusqu'à demander une cigarette au Commis.

L'intervention de Lalunn était pour lui le retour de flamme qu'il s'attendait à avoir. Le genre de réaction tout à fait normale de personnes installées dans les castes hiérarchiques de sa société aussi rigide qu'elle pouvait l'être. Une démonstration de l'incapacité flagrante des membres du Kil'dé à rendre possible toute amélioration majeure. Il s'y attendait, et à vrai dire avait préparé sa réponse bien avant l'arrivée de ces bonnes gens.


« Madame, monsieur. »


Il sortit deux cigarettes de son boitier, il n'en restait plus que sept autres. La journée allait être dure. Il en tendit une à l'étranger et porta la seconde à sa bouche avant d'allumer la première, puis la seconde. Il avait tendu la flamme à cet homme par simple courtoisie, mais aurait bien voulu ne pas perdre de son précieux tabac et se la garder pour lui. Qu'un inconnu demande un tel service à un homme en service, c'était une insulte des plus abaissante. Un irrespect total envers l'échelle des castes.

« Madame Lalunn... »


Il observa Ilwyd de haut en bas, les yeux emplis de déni, le sourcil levé. C'est qu'il était décidé à rester dans la conversation en plus de ça. Il marqua une pause, le temps de laisser partir cet homme insolent. S'il restait, tant pis, le Keymlos pouvait parler devant tout le monde. Qu'importe les avis de chacun. Mais s'il restait, quel manque flagrant de manière et de courtoisie. Et quelle gêne...

« Voilà une bien étrange chose que vous me demandez là. Son regard passa d'Ilwyd à dame Lalunn sans plus de retard. Après tout, pourquoi vous mentir. Je vous répondrais ni l'une ni l'autre de vos propositions. »


C'était lancé, le Keymlos avait de nouveau un contradicteur potentiel, peut-être deux. Il s'adonnait à l'art qu'il maîtrisait le mieux, la diatribe camouflée. Pour lui, il n'était pas question de se faire des amis ou des ennemis. Il fallait juste obéir à certains ordres et suivre une éthique personnelle bien rigide pour conserver un semblant de stabilité dans une société plus fragile que ne le pensaient la plupart des gens. Il espérait seulement que la Prédicatrice n'était pas corrompue. Cracha de fumée.

« J'obéis à une certaine logique. A dire vrai, je fais ce que la Mesure me demande de faire, dans la mesure où ce que je réalise permette d'informer les citoyens, les rassurer et les protéger. Ma méthode peut vous sembler ardue, mais elle n'a rien de bien différent de ce qu'il m'est habituellement demandé de faire. »


Il se tourna alors vers l'inconnu, tout en observant sa propre cigarette se faire consumer par d'autres poumons que les siens. Aussi intransigeant qu'il put l'être, il termina :

« Et non, je ne trouve pas la situation étrange, monsieur... ? »




Au nom de la Loi du Un, j'interromps votre Destin !



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