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S'enfoncer dans le secret
Peu de chances de trouver un salon de thé convenable par ici
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 7 Fambir 816 à 11h24
 
Le problème avec le fait d'être lanyshsta est qu'on va de surprise en surprise. A peine commençais-je à maîtriser mes modestes capacités télépathiques et à bénéficier d'un léger regain physique que j'étais livré à une autre manifestation de ces pouvoirs étranges, la manipulation du tissu de la réalité. Autrement dit, plus vulgairement, la magie. J'étais le premier surpris d'avoir ces capacités anormales. J'avais souvent lu ou entendu qu'il fallait une certaine...malléabilité d'esprit, une faculté d'adaptation, une façon de réfléchir différente, chose que je n'ai pas. Je suis trop vieux pour changer, ces enfantillages ne sont certainement pas de mon âge. Je pensais que j'étais depuis le début imperméable à la magie, ça me semblait parfaitement logique, aussi récalcitrant à la magie qu'aux mauvaises manières.

Je n'avais guère d'autres possibilités, ne pouvant risquer de rester dans l'ignorance, je du me résoudre à aller plus profondément dans ma nature mutante et me rendre à la cache. Cet endroit dangereux par nature où les lanyshstas venaient s'approvisionner en puissance et en savoirs que je qualifie aisément d'occultes. J'avais déjà emmené mesdemoiselles Thaïs et Oromonde à plusieurs reprises afin "qu'elles fassent le plein". A chaque fois, j'étais resté à l'extérieur du bâtiment, mal à l'aise, sur mes gardes. Rarement un endroit m'avait paru aussi hostile. Et ce n'était pas le fait que ce soit au milieu d'un cimetière...

Cette fois, je poussais la porte de l'édifice glauque, sur mes gardes. Plusieurs krolannes me regardaient avec un air neutre mais je ne me faisais aucune illusion. Pour garder un tel endroit où se rendaient des lanyshstas de tous poils et de toute puissance, il fallait être solide. Cela me faisait rendre compte à quel point le monde est vaste et rempli de personnes puissantes. J'avais de quoi supprimer les petites frappes et les krynänns de bas étages mais je restais désespérément faible face à des adversaires sérieux... Et les dernières annonces sur le consensus télépathique faisant état d'une nouvelle faction potentiellement hostile m'inquiétaient beaucoup.

Pour l'occasion, j'avais du troquer ma livrée de serviteur pour une tenue beaucoup plus passe-partout dans les tons grisâtres et je portais un chapeau enfoncé sur les oreilles. Je me présentais à un préposé, lui expliquant ma situation de novice. Il me fit signe de l'accompagner à une petite table sur le côté pour m'expliquer les principes de bases des arcanes. Consciencieux, je prenais des notes sur un petit calepin mais il me fit signe d'arrêter, il valait mieux éviter de laisser des traces écrites... Normal, j'étais dans un milieu totalement clandestin, mon ignorance était stupide. J'expliquais la situation d'apparition de mes étranges pouvoirs, il me posait des questions sur d'autres phénomènes selon une grille de lecture bien précise. J'étais toujours surpris de voir qu'un krolanne puisse en savoir autant sur les lanyshstas. Tout le monde vantait la sûreté d'un tel système mais je restais inquiet tout de même.

La conclusion vint assez vite que je maîtrisais bien une de ces trois sphères de magie, la première en l'occurrence : la phérémancie. Une sphère de renforcements et de soins, absolument non offensive. Une sphère très appréciée car soigner est toujours une capacité utile pour des gens de "notre espèce". Je tiquais à l'écoute de cette phrase et prenais pleinement conscience du gouffre qui me séparais de la race krolanne, nous ne faisions plus partie de la même espèce... Toutefois, il était rapidement clair et limpide que mes facultés magiques étaient fortement limitées et que relativement peu de lanyshstas de mon âge existaient. Je ne savais pas comment prendre une telle information... Il m'expliquait ensuite les différents sorts auxquels je pouvais prétendre. J'en choisissais deux de base mais dont je discernais rapidement une utilité indéniable...

On me présenta ce fameux cube qui méritait, et bien ma foi, bien son nom. Je ne sais comment mais le préposé en récupéra deux échantillons et m'invita gentiment vers une autre pièce, une sorte d'isoloir. Je suppose que c'était là où on pouvait apprendre tranquillement son sort. Je me retrouvais donc, sans trop savoir quoi faire, avec mes deux petits cubes dans les mains. Il avait oublié de m'expliquer comment on faisait... Sûrement une formule magique ?


Shazam ? Abracadabra ? Chaussette ? Sésame ouvre toi ? Quarante-deux ? Magie, obéis ?

Rien. Je haussais les épaules.

Cochonnerie.


Une bouffe d'énergie s'empara de moi, tandis que les cubes brillaient dans les paumes de mes mains? Une lueur blanchâtre inondait la pièce, me forçant à fermer les yeux. Lorsque tout s'arrêta, les cubes avaient disparus mais j'avais appris les sorts. Je venais d'acquérir des souvenirs sans les avoir vécu, c'était...déroutant. Pas désagréable soit dit en passant. Je connaissais les gestes, les paroles, les tons à utiliser pour les lancer, ça me semblait difficile, il me faudrait du temps pour bien les assimiler... Un peu fatigué, je sortais de la pièce sans faire attention à quelqu'un qui rentrait. Nos épaules se heurtèrent et aux cheveux, je sût que c'était une femme. Mes années de conditionnement et de servilité reprirent le dessus immédiatement, oubliant le lieu où j'étais.


Oh pardon mademoiselle, je ne vous avais pas vu.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 9 Fambir 816 à 22h28
 
*** Népenthis s'était rendue vers le cimetière, suivant les indications d'une connaissance lanyshta.

L'endroit était lugubre et ne donnait pas envie de s'y attarder.
Mais il fallait pénétrer dans cet édifice austère : Népenthis commençait à bien maîtriser les sorts de base qu'elle connaissait et souhaitait en apprendre un peu plus.

Elle se fut abordée par un employé, comme le lui avait indiqué son contact, qu'elle suivit jusqu'à une petite salle.
Après quelques questions, le verdict tomba : elle était bel et bien prête à apprendre des sorts d'un niveau supérieur.
L'employé lui remit alors deux cubes et l'invita à se rendre dans une petite pièce attenante.

Regardant les cubes au creux de ses mains, Népenthis ne vit pas la porte s'ouvrir et bouscula la personne qui en sortait.
***

Aïe ! Oh, toutes mes excuses, je suis désolée !

*** Népenthis leva les yeux : devant elle, un krolanne d'un certain âge, vêtu sobrement.
Son visage lui disait vaguement quelque chose... ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 18 Fambir 816 à 07h34
 
Je relevais la tête plus par habitude que par curiosité lorsque j’entendis la voix. L’accent particulier que j’avais entendu à peine quelques jour auparavant ne m’avait pas quitté, d’autant plus que j’avais cru entendre des pensées s’échapper lors de mon service à l’Hermine.

Il n’y a pas de m…al ?

Je croisais son regard et ça me revenait. La cliente étrangère de la table neuf rejointe par l’habitué de la table quinze. Mon métier m’impose d’être plutôt bon physionomiste, retenir les visages mais aussi les voix et autres détails sur ses clients occasionnels ou réguliers était nécessaire afin de toujours fournir une prestation de service de qualité. Si je l’avais croisé dans six mois, je ne l’aurai peut-être pas reconnu mais là, il y a quelques jours, le souvenir était encore frais. Oui c’est elle. Et à la façon dont elle me dévisage, elle m’a reconnu aussi je suppose. Bon et bien maintenant que l’eau est chaude, autant servir le thé.

Oh bonjour mademoiselle.

Je cherchais quelque chose d’intelligent à dire. Eviter les banalités, les remarques sur le lieu, les remarques sur notre point commun, les blagues douteuses (et de toute façon, je ne fais pas de blagues). Ne sachant pas trop quoi dire, j’optais pour une solution de sécurité.

Peut-être pourrions-nous en discuter autour d’une tasse de thé.

Le thé. Toujours le thé.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 27 Fambir 816 à 00h39
 
*** Népenthis cherchait dans sa mémoire...
Lui répondre par un "on ne se serait pas déjà vu quelque part ?" pourrait être mal interprété.
Allez, fais marcher ta mémoire, Népenthis !

Ca y est ! L'Hermine, le majordome coincé ! (mais au service impeccable).
Voilà où elle l'avait déjà rencontré. ***


Bonjour à vous aussi, Monsieur.

*** Le lieu dans lequel ils se trouvaient ne se prêtait guère à une discussion pour faire connaissance.
C'est avec un peu de soulagement qu'elle accueillit la proposition qu'il fit. ***


Ce serait avec joie, Monsieur...

*** Elle réalisa qu'elle ne connaissait pas l'identité de son interlocuteur. ***


Monsieur ?


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Merakih 2 Marigar 816 à 07h42
 
Harvain mademoiselle. Harvain.

Je m’inclinais de quinze degrés. Donner une fausse identité dans ce genre de situations avait fait l’objet de grandes réflexions pendant longtemps puis j’en étais venu à la conclusion que je n’avais (presque) rien à cacher vis-à-vis de ma nature mutante. Toutefois, je convenais aisément que c’était une disposition cavalière qui pouvait s’avérer être dangereuse pour moi ou pour mon entourage. Mais le mal était fait depuis longtemps. Et puis, surtout, j’ai passé l’âge de ce genre d’enfantillages d’identités secrètes. Déjà que mon propre nom est un alias, si j’en utilise un autre, ça me ferait un alias d’alias ? Une chose à se faire des nœuds à la tête, assurément.

Je…vais vous attendre à l’extérieur. Le temps que vous fassiez ce pour quoi vous êtes venue. Veuillez prendre votre temps.

Je m’inclinais de nouveau et quittais rapidement la pièce. A l’extérieur, je patientais, mal à l’aise, sur mes gardes. L’attente qui ne dura pas plus d’un quart d’heure me parut tirer en longueur tant j’étais suspicieux. Même si nous étions au Kil’dé et qu’une certaine tolérance était attribuée à notre race, situation complètement opposée au Kil’dara, je restais toutefois méfiant envers les éventuelles réactions de mes dirigeants. Perdu au milieu de mes pensées, je vis la silhouette de ma coreligionnaire sortir de la cache avec un peu plus de naturel que moi. Je suppose que cacher sa nature lanyshsta est un don inné dans son quartier. Sinon on ne vit pas très longtemps…Sélection naturelle sur la capacité à être un bon acteur, intéressant. A sortir d’un cimetière, côte à côte, on pourrait presque penser à une jeune fille qui vient se recueillir avec son vieux papa sur la tombe de la défunte maman. Oh, le beau cliché que voici, mais néanmoins, une idée à exploiter à l’avenir si la situation venait à se présenter.

Je connais un salon de thé un peu plus loin, si vous voulez bien me suivre mademoiselle… ?

Nous marchions pendant une petite dizaine de minutes jusqu’à arriver à l’entrée d’un salon de thé que je connais bien. A l’entrée, j’avisais la patronne, une ancienne camarade de promotion d’école hôtelière.

***
Au sein du deuxième district, quatrième circonscription, enclavé au centre d’un désordre calculé de boutiques artisanales, se trouve une petite façade décorée avec goût. Sans trop de fioritures ni d’ostentation, elle affiche un charme élégant et délicat. Les poutrelles métalliques d’un style classique sont majoritairement recouvertes de lierre grimpant ou de rosiers afin de donner une impression de verdure au lieu. Les grandes baies vitrées nettoyées quotidiennement sont glacées jusqu’à hauteur d’homme, permettant de laisser passer une lumière diffuse tout en préservant les clients de la curiosité des passants. Sur le haut de la porte principale, on peut y lire en nobles arabesques « Le prince blanc ». Un adolescent, plutôt joli, sert de portier dans un uniforme un poil trop grand pour lui.



A l’intérieur, le dallage brossé donne une impression de céramique neuve mais matte au sol. Un petit comptoir en bois patiné et zinc est à droite avec une vieille caisse enregistreuse. Une vitrine bombée annexée au comptoir fait la présentation d’un lot de pâtisseries alléchantes, biscuits, meringues, génoises et autres pêchés diététiques. Derrière le comptoir, on devine derrière des draps blanc cassé une penderie ou une sorte de vestiaire.

Mais c’est surtout le reste de la pièce qui attire le regard du visiteur. La curiosité vient du fait de voir des lampadaires en intérieur. Plus petits que leurs cousins des rues, ils sont plus propres également, ne servant généralement pas de balise territoriale pour les membres de la race canine. Puis c’est aussi la profusion de plantes qui peut surprendre. Loin d’être une jungle, la pièce est agrémentée d’un bon nombre de plantes vertes, souvent des palmiers ou bambous. En son centre, la pièce compte une petite fontaine de pierre blanche, polie par les années. Le bruit léger de l’eau permet d’agrémenter le décor sonore, couvrir les paroles et relaxer la clientèle. Un nombre assez restreint de tables, comme si on privilégiait la qualité des clients plutôt que leur quantité. De petites tables rondes recouvertes de draps couleur cannelle puis d’une nappe blanche. Les fauteuils en fer forgés, bien qu’élégants, demandent une certaine force à être manipulés. Bien rembourrés pour les séants délicats, ils n’en restent pas moins confortables une fois bien en place. Les tables sont décorées souvent par un petit bouquet de roses agrémentés de quelques brins d’autres herbes en fonction de la saison. Enfin, une porcelaine de qualité sans être tape à l’œil est dressée sur chaque table prête à recevoir. Quelques plateaux roulants sont éparpillés dans la salle pour le service.

Les invitées y seront conduites par la propriétaire des lieux, une femme d’une bonne cinquantaine d’année dans une tenue stricte, démodée mais impeccable. Dans son regard, on peut toutefois y lire une certaine malice et un sourire en coin amusé incite à la bonhommie. Elle parle d’un ton posé, d’un rythme léger presque chantant. Elle a un style, une façon d’être et de servir qui rappelle indubitablement le maître d'hôtel de l'Hermine.
***


Bonjour madame, je dois avoir une réservation pour deux au nom d’Epoch.

A peine un haussement de sourcil de la part de la patronne qui est coutumière de ce pseudonyme employé pour les situations importantes. J’avais un pseudonyme par situation, allant du rendez-vous galant (dans ma prime jeunesse) jusqu’aux situations impliquant de liquider la personne qui se trouvait à mes côtés. La patronne avait laissé ses pistolets au repos depuis sa retraite pour ouvrir un salon de thé qui servait souvent de lieu de retrouvailles pour beaucoup d’anciens du Locus Solus ou pour gérer leurs petites affaires. Nous nous asseyions autour d’une petite table ronde délicatement décorée tandis qu’on nous présentait la carte des thés.

Ce n’est pas tous les jours que je croise des clients de votre nature mademoiselle. Ou devrais-je dire de « notre » nature.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 4 Marigar 816 à 00h47
 
*** Elle s'inclina à son tour lorsqu'il se présenta. Dans un endroit inconnu, pour ne pas froisser les autochtones, le mieux était d'opter pour le mimétisme. ***


Merci, à tout à l'heure.

*** Les sorts appris, elle prit le temps de la réflexion avant de quitter le bâtiment.
Elle ne le connaissait pas, il lui proposait de discuter, tout cela dans un endroit inconnu...
Cela dit, il lui avait donné son nom. De là à ce que ce soit vraiment le sien, là, rien n'était moins sûr.
D'un autre côté, depuis sa "transformation" et l'acceptation de cet état de fait, elle avait fait une croix sur le fait de vivre une longue et paisible existence.
Si elle devait mourir par la main de cet inconnu, au moins, vu sa politesse, ce serait avec classe.
Et puis sa dernière année de vie aurait été bien remplie. Rien à regretter donc.

Lorsqu'elle sortit du cimetière, elle le retrouva et fit quelques pas à ses côtés avant qu'il lui indique leur destination.
***

Appelez-moi Nép'.

*** Répondit-elle à son interrogation.
Elle le suivit jusqu'à l'établissement coquet et se laissa guider par la maîtresse des lieux.
Confortablement installés, à l'écart dans un coin de la pièce lumineuse dans laquelle le clapotis de l'eau émettait un bruit de fond agréable, elle étudiait la carte qu'on lui avait présenté lorsque Harvain prit la parole.
Elle leva les yeux vers son interlocuteur et répondit, un léger sourire en coin
***

A ce point ? Est-ce parce que vous sortez peu de votre établissement ou bien les "nôtres" sont-ils si rares au Kil'dé ?


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 6 Marigar 816 à 21h52
 
Je hausse un sourcil. Non pas comme cela pourrait être interprété par mon interlocutrice vis-à-vis de sa question mais en regardant la carte des thés. Pas de thé blanc pivoine blanche ? Mais comment diable puis-je avoir un rythme de vie sain et me raccrocher à d'infimes moments de repos si je n'ai pas un thé à la pivoine blanche à l'heure prévue ?? Scylla me vienne en aide... Ah, sauvé, heureusement il y a encore le jasmin pour me sauver des pires situations.

Je repose la carte d'un air concentré. Est-ce que je prends le thé avec ou sans tranche de citron ? Il y a débat entre deux écoles. Celle du avec tranche de citron pour rehausser le goût en y introduisant une pointe d'acidité tout en gardant le goût du jasmin derrière. Et celle qui trouve que le fruit dénature le goût floral subtil du jasmin. C'est une des rares questions sur lesquelles, malgré mon âge avancé et mon expertise dans le domaine, que je n'ai pu résoudre...


Ne pouvant savoir si la population concernée est plus faible dans un quartier que dans un autre, je suppose que c'est parce que je sors peu de l'établissement où j'officie.

Ou du moins, nous ne les liquidons pas pour cette simple raison comme au Kil'dara.

Mais il est tout de même surprenant de constater que l'Hermine de Cristal semble attirer beaucoup de ces individus. Au moins je constate que ce sont des personnes de goût et qu'elles sont à peu près bien éduquées.

Ah, on vient pour la commande. J'écoute la commande de mon interlocutrice puis passe la mienne. Un thé neige de jasmine sans tranche de citron au final. Une fois la serveuse repartie, je reviens à la conversation.

Et vous mademoiselle Nép, puis-je savoir les raisons de votre présence au Kil'dé ?


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 13 Marigar 816 à 00h42
 
*** Népenthis hocha la tête lorsque Harvain répondit à sa question. ***


Il est vrai que vous devez être fortement occupé : nombreux sont les habitants du Kil'dé qui m'ont recommandé votre établissement.

*** Alors qu'elle souriait à la seconde remarque, une serveuse vint prendre leur commande.

Par mimétisme, elle opta pour le même thé que son interlocuteur. Après tout, il s'y connaissait, autant suivre le choix d'un spécialiste.

La deuxième question fut posée, sur sa présence au Kil'dé. Elle préféra opter pour une réponse autre que sa véritable raison. ***


J'ai... "changé" il y a de cela un an environ. J'ai renié ce que j'étais devenue durant tout ce temps, jusqu'à quelques semaines où j'ai décidé d'accepter la situation.
J'ai décidé de prendre le temps de venir découvrir le Kil'dé, où la vie de ce que nous sommes est dépeinte comme moins... périlleuse, dirons-nous.

Mais peut-être pouvez-vous infirmer ou confirmer mes propos ?



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 22 Marigar 816 à 09h05
 
Je hausse un sourcil en écoutant mon interlocutrice. Nombreux sont les habitants du Kil’dé qui ont recommandé l’Hermine ? Eh bien, voilà une singulière surprise teintée de déception. Soit le Destin a fait que mademoiselle Nép a rencontré uniquement des habitués de l’établissement soit la renommée de notre restaurant s’est anormalement élargie et je m’en inquiète. Car la publicité, pour le genre d’établissements comme le nôtre n’est pas forcément bonne. Je n’ai pas envie de voir débarquer des hordes de clients mal habillés, mal éduqués, mal argentés dans les salons privés ou au bar. Les deux gorilles à l’entrée ne pourraient pas tous les retenir… Ca serait une catastrophe… Il me faudra faire attention à l’avenir sur ce point… Je me reconcentre sur la conversation.

Je pense qu’on ne peut pas faire plus « périlleux » qu’au Kil’dara mademoiselle Nép. Du moins, je le souhaite fortement. Chez nous, les lanyshstas ont été prévus par Scylla, tout ce qui est prévu est maîtrisé, déterminé ou éventuellement réadapté le cas échéant. No…ils ne sont pas une nuisance car ils s’inscrivent dans la Loi du Un. Du moment qu’ils continuent à vivre en harmonie avec leurs voisins et mènent leur vie comme avant, les autorités se contentent simplement de les recenser et de suivre leurs situations peu commues.

C’est ça, et moi je suis un frobekh monté sur un cyclo-vapeur…

Toutefois, il peut exister quelques comportements…hostiles, de la part des uns ou des autres. La situation n’est pas catastrophique mais n’est pas idyllique non plus. Certains font le choix de continuer à vivre dans la clandestinité, par peur ou par conviction.


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 22 Marigar 816 à 17h32
 
*** Népenthis l'écoute et tente de dissimuler son étonnement.

La vision qu'il donne de la vie des lanyshtas au Kil'dé semble idéale : un joli petit monde où les lanyshtas sont acceptés, et vivent en harmonie.
La précision qu'il apporte semble plus conforme à la réalité, à ce qu'elle a pu constater dans un bar... où maintenant, elle en est persuadée, elle l'avait aperçu. ***


Oui, j'ai pu constater cela. Notamment au Grimborg Grillé où je m'étais rendue dès mon arrivée.
Il me semble d'ailleurs que vous y étiez. Et que vous avez quitté les lieux avec le fauteur de trouble.


*** Elle ajouta ***


Pour un premier contact avec le Kil'dé, je vous avoue, cet épisode m'a marquée.

Et vous ? Êtes-vous déjà allé au Kil'dara ou au Kil'sin ?



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 9 Astawir 816 à 19h50
 
Je hausse un sourcil.

Hum oui, ce monsieur Djeit Tameir ou quelque chose comme ça. Le genre d'étranger dont nous nous passerions bien au Kil'dé...

Oh je me souviens du combat. Un échange de politesse en somme, j'ai faillit le tuer en un coup. Chance ou talent, je ne sais pas, je suppose un peu des deux à la fois. Je l'ai laissé au bord de la mort, gravement blessé et empoisonné. Je lui ai laissé de l'argent pour qu'il foute le camp de mon Kil. Je l'ai prévenu, la prochaine fois que je le verrai au Kil'dé ou qu'il posera des problèmes où qu'il soit, je terminerai le travail. Définitivement.

Je me suis assuré qu'il comprenne le non-sens de son projet irraisonnable. Je crois qu'il a bien compris les arguments que j'ai avancé. Il est rentré dans son Kil'sin de beau parleur je crois bien.

Je suis navré que votre première expérience au Kil'dé soit un tel endroit. Le grimborg grillé...est un établissement passable pour une population...disons hétéroclite ou étrangère.


Autrement dit, un taudis populaire ou le commun se mêle sans vergogne au vulgaire complété par des étrangers qui n'ont pas les moyens de descendre dans des établissements dignes de ce nom.

La serveuse arrive avec nos commandes et dépose les porcelaines sur la table. Tiens, un nouveau service ? La patronne change vraiment trop souvent, à croire que c'est un passe-temps, tsss, ce n'est pas sérieux. Mais au moins, c'est du bel ouvrage. Ah le thé neige de jasmine, il n'y a que ça de vrai ici bas. La serveuse nous sert sans un mot, nous restons silencieux. Je dégaine ma montre gousset. Un thé neige de jasmin demande trois minutes d'infusion. Le thé est un art et une science, les deux demandent précision et rigueur.


A quelques reprises lors de voyages d'affaires de mes maîtres...

...ou lors de missions peu recommandables...

...mais en déplacement, je n'ai pas beaucoup le loisir de visiter. Mais on m'a vanté les paysages céréalier et les grandes étendues verdoyantes du Kil'dara, quelque chose d'inconnu au Kil'dé j'en ai peur


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 22 Astawir 816 à 23h12
 
*** Népenthis préfère imiter son interlocuteur pour l'infusion du thé et répond
***

J'ose espérer pouvoir un jour vous accueillir dans mon humble échoppe...

*** Le reste de la conversation se poursuivit, évoquant des sujets "classiques", autour d'un thé délicieux.
Le majordome l'intimidait un peu : elle préféra ne pas l'interroger sur ses dons lanyshtas, du moins, pas de suite.
Lorsqu'elle le quitta en le saluant avec courtoisie, elle se promit de le recontacter plus tard. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...

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