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Invitation au manoir
Une tête de plus?
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 10 Fambir 816 à 23h21
 
*** ***


C’est en début de soirée que Khan Thanal’ot avait invité les deux Lanyshtas à se rencontrer dans le manoir de sa famille.

*** ***


Pas dans le manoir même en réalité mais dans le pavillon ouest qui était séparé du reste des habitations par les jardins et les haies de fleurs. L’endroit était à l’écart et avait toujours abrité certain de ses appartements. Il était idéal pour méditer, se reposer au calme ou même s’entrainer. Khan avait réunis ici l’ensemble des grimoires qu’il étudiait actuellement, on pouvait y trouver des livres traitant de la magie des Lanyshtas tout comme des grimoires relatant en détail l’histoire du Kil’dara et du Kil’darogan. Lorsqu’il se laissait aller à ses passions, le lanyshta était assez bordélique mais il était impossible de trouver l’endroit sens dessus dessous à cause des domestiques qui passaient au moins une fois par jour.

Tout était donc parfaitement rangé et le renégat se prélassait sous le pavillon même, dans un fauteuil en cuir de couleur brune. Il lisait un livre sur les premiers Krolannes cette fois et accommodait le tout d’un verre de vin venant d’une cuvée de l’an 804 qui trônait parfaitement sur la table basse en bois.


Ses invités n’allaient pas tarder à arriver.

Comme il leur avait indiqué, il allait leur être possible de passer par la porte ouest, celle encadré d’une haie végétale ou un majordome, parfaitement au courant de la venue « d’amis de messire », les conduirait directement à lui.

Cette mise en scène était nécessaire, ainsi ils seraient au calme pour aborder les sujets de leurs choix, loin des oreilles indiscrètes et sans emprunter la grande porte, beaucoup trop majestueuse.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 12 Fambir 816 à 20h28
 
Parvenu à l’endroit indiqué, le Lecteur demeura un instant interloqué. Khan avait dû bien rigoler lorsque Kharib l’avait emmené dans son laboratoire secret afin de procéder à leurs multiples expériences sur la mousse ramenée au péril de leurs vies de la Place du Martel.

Chez lui, il n’y avait point de porte de l’ouest, de l’est, du sud, du nord ou du centre, il n’y avait qu’une porte. De même, il n’y avait point de majordome. Il avait eu le pécule nécessaire à l’achat de la maison, mais pas suffisamment pour se doter de personnel de maison. Ou peut-être aussi qu’il n’en n’avait pas ressenti la nécessité. Ou qu’il préférait y renoncer étant donné le coût des charges sociales liées à l’entretien d’un personnel domestique. Sans compter que ce genre de personnel voudrait encore faire valoir des acquis sociaux insensés comme un droit aux vacances et aux congés maladie. Sans oublier les sempiternelles demandes d’augmentation qui ne manqueraient pas de survenir. Bref, il faudrait alors engager un intendant pour s’occuper de tout ce petit monde, ce qui grèverait le budget d’autant. Bref, il vivait seul et cela était très bien ainsi.

Il s’avança tranquillement le long de la haie de végétation tout en prêtant attention à toute activité suspecte. L’ennemi ne reculerait devant rien, alors pourquoi pas ici… Dès lors tout mouvement dans les airs au-dessus de lui ou dans les buissons à ses côtés était identifié. De même, il avait pris les précautions nécessaires afin de ne pas avoir été suivi.

Le Lecteur s’arrêta devant le petit personnel placé là pour l’accueillir.


J’ai rendez-vous. Khan Thanal’ot m’attend. Veuillez me conduire à lui.

Puis, il suivit le servile serviteur jusqu’au repaire du noxamancien. Lorsqu’il fût introduit dans la pièce, il se borna à remercier la domesticité d’un signe de tête et à saluer son hôte. Puis, il embrassa la pièce du regard.

C’est donc ici que tu amènes tes conquêtes ? Commenta-t-il un brin malicieux ?


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 15 Fambir 816 à 21h33
 
*** Népenthis avait quitté l'appartement dans lequel elle séjournait pour se rendre à l'endroit que lui avait indiqué Khan Thanal'ot.
Arrivée devant l'adresse, elle marqua un temps d'arrêt.
Effectivement, Khan avait eu raison de préciser quelle porte emprunter, car la bâtisse devant elle était immense.
La situation devenait intéressante : certes, Khan n'avait jamais caché qu'il était issu d'une grande famille mais Népenthis ne s'imaginait pas une telle richesse (bah oui parce que vu la taille du manoir, il en faut du personnel à payer, pour entretenir tout ça !). Déjà que l'appartement qu'il lui prêtait était confortable et spacieux, là, on passait le niveau bien au-dessus.

Elle longea la propriété en observant la magnifique façade et finit par découvrir la fameuse entrée que lui avait précisé Khan, encadrée par une haie soigneusement entretenue.

Un majordome l'attendait. Un peu impressionnée, Népenthis s'adressa à lui ***


Bonsoir, je fais partie des convives de Messire Khan Thanal'ot.

*** Sans un mot, le majordome s'inclina devant elle et la guida jusqu'au bâtiment.
Une fois à l'intérieur, un autre serviteur la conduisit jusqu'à une porte où elle entendit parler dans le patois local.
Elle poussa le battant et entra dans la pièce où se tenait son hôte et un invité.
Souriante, elle inclina la tête en guise de salut ***


Bonsoir, j'espère ne pas être trop en retard.


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Sukra 20 Fambir 816 à 14h42
 
Khan était en train de boire lorsque son premier invité arriva. Le majordome s’était effacé à l’entrée du pavillon proposant à Kharib de s’occuper de ses affaires puis prenant congé laissant ainsi son camarade un peu plus libre.
Le renégat se leva et posa son livre sur les premiers Krolannes sur la table basse. Il n’avait jamais aimé être le descendant d’une riche famille mais il devait bien avouer que ce statut avait quelques avantages non négligeables. Il esquissa un sourire à la première remarque de son compagnon d’aventure.


Entre les jardins et mes appartements, rare sont celles qui résiste.

La réponse était tout aussi malicieuse car en réalité il y avait désormais d’autre priorité que de batifoler.

Bienvenue chez moi Kharib, ou plutôt dans le manoir de ma famille. Je n’ai pas d’autre pieds à terre au Kil’dé mais c’est largement suffisant, nous serons au calme pour discuter.

Mets-toi à l’aise et fais comme chez toi, je ne suis pas très à cheval sur tous les protocoles de réception des convives, je préfère de loin une ambiance plus amicale.

Plusieurs canapés étaient disposés dans la salle. Tous les sièges étaient plutôt raffinés et portaient un emblème représentant un loup autour d’un T. En face de la cheminé qui crépitait à intervalles réguliers tournait une sorte de gramophone qui diffusait une douce mélodie.

Souhaites-tu boire quelques choses ?

Face à un petit bar en bois rempli de bouteilles en tout genre dont certaines étaient très minutieusement travaillées, il se pencha pour voir ce qui lui restait ou qu’il désirait partager.

Champagne Dom Péri-gnon, de la bière Cuvée des Frobekh, du thé ?
Vert, noir, fumé ?
Ou peut-être préféreras-tu du vin ?
Je viens d’ouvrir une cuvée de 808, un Bosquets de Fleur Cardinale issu du Kil’dé.


Sur ces mots entra la seconde invité, Nepenthis que Khan accueilli aussi avec le sourire.

Je suis content de vous voir, vous êtes parfaitement à l’heure. Faites comme chez-vous.

Nep’, je vous présente Martel mon compagnon d’aventure et ami.
Martel, voici Nep’, une de mes bonnes amies du Kil’dara.

Pensée :
Qui n’est PAS ceci dit en passant, une de mes conquêtes.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 20 Fambir 816 à 15h58
 
Les coussinets moelleux aux armes de la famille délicatement arrangés sur les canapés répartis dans la pièce attestaient à la fois du confort qui était offert aux invités et de la facilité financière des propriétaires des lieux. En comparaison, la demeure du Lecteur, pourtant déjà d’un niveau respectable, faisait figure de taudis immonde, surtout avec les courants d’air de ses souterrains. Toutefois, si Khan avait été choqué, il n’en avait pas fait mention et n’avait rien laissé transparaître. Mais peut-être également que ses conditions de vie dans son kil d’adoption avaient été différentes, laissant une marge d’interprétation entre les deux endroits. Dans tous les cas, Kharib était fort aise d’apprendre qu’il s’agissait de l’unique pied à terre de Khan au Kil’dé.

Pensée :
Oh tu sais que tu trouveras toujours une paillasse dans un coin chez moi.


Le Lecteur s’amusa du retour proposé à sa blague précédente et remercia son hôte pour l’invitation et le toit offert pour accueillir la réunion. Se mettre à l’aise n’impliquait guère de changement dans l’attitude du Lecteur et il n’eût même pas le temps de prendre place sur l’un des magnifiques divans meublant la pièce. En effet, il se vit offrir moult apéritifs pour le choix desquels il se déplaça afin de jeter un œil sur les bouteilles directement. Après tout, les liquides, il connaissait.

Ce fut à l’instant où il prenait possession du réceptacle contenant le précieux liquide que la porte s’ouvrit. La demoiselle annoncée avait effectué son apparition. Il jeta toutefois assez rapidement son dévolu sur un flacon et répondit de manière distraite:


Un Bosquet de 808 ? Je prends volontiers un verre.

Il s’agissait de l’une des rares appellations renommées du Kil’dé. Il fallait dire que la Faille n’était guère propice à voir s’épanouir les plantes à vinifier. Encore une fois, cela n’était pas à la portée de tout krolanne.

Le maître des lieux effectua les présentations d’usage au cours desquelles le Lecteur prit note de l’utile précision ajoutée.


Enchanté, Nep’, poursuivit le Lecteur de l’intérieur de sa capuche.

Ils étaient désormais réunis tous les trois et pouvaient commencer leurs discussions. Celles-ci se poursuivraient sans doute tard. Il y avait plusieurs sujets à aborder.

Le premier d’entre eux concernait l’idiome dans lequel se tiendrait la réunion. En regardant la nouvelle venue, il précisa :


A moins que vous ne parliez le kildéen, je propose que nous nous entretenions uniquement en krolanne, afin que nous nous comprenions mutuellement.

Puis, se tournant vers Khan:

J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir ainsi pris les devants.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 27 Fambir 816 à 00h28
 
*** Népenthis se débarrassa de sa cape qu'elle tendit au serviteur qui repartit. ***


Le plaisir est partagé, Nashoba.

*** Puis, alors que Khan l'accueillait et lui présentait son ami encapuchonné, elle lui adressa un sourire ainsi qu'un hochement de tête. ***


Ravie de faire votre connaissance, Martel.

*** Elle apprécia son attention quant à la barrière de la langue. ***


Je ne parle malheureusement le kildéen.
J'espère pallier à cette lacune un jour en prenant quelques cours, mais d'ici là, le krolanne sera parfait.

*** Un peu intimidée par les lieux où régnaient luxe et confort, elle s'installa dans un des canapés qui meublaient la pièce alors qu'elle ajoutait à l'adresse de Khan. ***


Merci de votre invitation en tout cas.


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 28 Fambir 816 à 10h00
 
Comme le Lecteur le supposait, la nouvelle venue ne maîtrisait pas le patois local. Ce n'était pas un problème en soi. Ils useraient du krolanne. Cela suffirait.

Nous converserons donc en krolanne afin que tous comprennent. Cela implique aussi la renonciation au kildarien qui m'échappe. Seul... Nashoba a connaissance des deux patois. Mais nous devons nous comprendre dans ce dont nous allons entretenir. C'est la base de la confiance.

Le fait qu'elle ait utilisé le nom d'emprunt de Khan signifiait-il qu'elle ignorait son nom réel ou plutôt que, ne sachant si Kharib le connaissait, elle préféra employer celui que Khan servait habituellement, semblait-il?

Nep ne devait pas être le sien non plus, tout comme le Lecteur avait été présenté sous le nom emblématique de Martel. Trois identités dissimulées derrière un écran de fumée. Rien d'irremédiable, mais la confiance se gagne aussi et surtout sur le terrain. Ce que la bataille contre le Pest'hilent avait fait naître pouvait se rééditer. il le savait. Il le souhaitait.

La présente réunion devait permettre d'y parvenir.

Kharib laissa cependant à leur hôte le soin d'introduire la discussion.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 29 Fambir 816 à 00h29
 
Les deux hôtes font connaissance, fort bien. Alors qu’il discute, Khan s’est déplacé vers le petit bar ou il range les alcools et attrape un long et travaillé verre à vin.

Je t’en prie, fais. Réponds-t’il à Kharib avec un geste de la main alors qu’il s’occupe de la Kildarienne.
Le Bosquet est une excellente cuvée, tu m’en diras des nouvelles.
Ne vous en faites pas pour la barrière de la langue, au moindre problème je me ferai interprète.


Il fit un quart de tour, souriant à Népenthis qui prenait ses aises comme il leur avait conseillé à leur entrée. Le renégat fit un seconde geste au lanyshta à capuche l’invitant à s’assoir.

Que puis-je te servir Nep’ ?

Assez des vouvoiements, depuis le temps qu’ils se connaissaient ces barrières n’avaient plus vraiment de sens. A la dernière arrivée il proposa la même chose qu’à Kharib avec un petit plus.


J’ai noté que tu avais une certaine affection pour les vins du Kil’sin, aussi ai-je mis de côté une Aile d'Argent, cuvée 813.


C’était effectivement la même que celle qu’elle avait bu lors de leur soirée à l’Hermine en tête à tête. Attendant la réponse de son invitée pour rejoindre le petit groupe il ajouta.


Je peux me tromper mais il me semble que vous avez tous deux un point commun.

Il attrapa une bouteille au fond du rangement.

L’alchimie ?

Il n’en n’était cependant pas sur à 100% concernant la Kildarienne mais sa connaissance des plantes et la concoction de potions était sans doute lié.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 1 Marigar 816 à 20h14
 
Si le Lecteur préférait trouver un idiome commun, c’était précisément pour éviter les traductions avec les aléas qu’elles supposaient, les termes étant parfois difficiles à traduire d’une langue à l’autre. C’est pour cela que le krolanne lui convenait bien en l’espèce.

Il se servit la moitié d’un verre de Bosquet à l’invitation de son hôte. Il fit tournoyer le liquide à l’intérieur, en observa la robe, en huma le bouquet. Puis, il vint prendre place sur un canapé, conservant son verre patiemment à la main.

Il remarqua le tutoiement entamé par Khan à l’adresse de la kildarienne. Cela témoignait déjà d’une certaine connaissance de la personne.

Par la suite, l’héritier de la lignée Thanal’ot attira encore davantage son attention en signalant un éventuel point commun entre le Lecteur et l’étrangère. Ce dernier se borna toutefois à scruter la réaction de la femme. Allait-elle être surprise, en prendrait-elle simplement acte ou contesterait-elle le point ?

Ce faisant, il fit tournoyer un peu plus le liquide rouge dans son verre.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 4 Marigar 816 à 00h02
 
*** Népenthis écoutait son hôte et l'autre invité, portant successivement son regard sur l'un et sur l'autre.

Elle approuva de la tête la proposition de l'invité encapuchonné, assorti d'un sourire poli.

Un léger haussement des sourcils lorsque Khan Thanal'ot la tutoya. Bon, ben va pour le tutoiement.
Après tout, depuis le temps, il n'y avait rien d'étonnant.

Un sourire accueillit la proposition de boisson. Surprise qu'il ait pu noter et se souvenir de ce détail lors de leur dernière rencontre, et de cette délicate attention (à moins que, plus simplement, il la prenne pour une ivrogne), elle lui répondit ***


Je te remercie, c'est très aimable à toi.
Je vais prendre un verre de ce vin kilsinite s'il te plaît.


*** Elle le regardait préparer les boissons pour eux trois derrière le bar, se détendant un peu, lorsqu'il évoqua l'alchimie pour point commun avec l'autre invité.
Elle tressaille.
Surprise là aussi, mais plutôt par la manière d'entrer dans le vif du sujet, et de lancer ainsi ce genre d'information.

Rapide regard vers la capuche avant qu'elle ne baisse son regard sur ses genoux. Népenthis préféra ne pas répondre. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 7 Marigar 816 à 17h12
 
Avec un bruit apprécié par de nombreux Krolannes, Khan débarrassa le vin Kilsinite de son bouchon. Il espérait que le breuvage avait conservé tout son arôme durant sa conservation mais laisserai son hôte en décider, en bon maître des lieux. Calmement et le pas souple il revint alors du coté de ses convives, un plateau de bois décoré dans les mains sur lequel trônait la fameuse bouteille et le verre de la demoiselle. Le responsable de l’Hermine lui aurait sans doute reproché deux trois fausses notes en matière de service mais les protocoles lui avaient toujours fait défaut.

Au moins l’attention était là.

Alors qu’il dépose délicatement le plateau sur la table basse la pensée qu’il envoi est en adéquation avec l’expression de son visage, rassurante. Après tout il n’était là pour piéger personne.


Pensée :
Je suis désolé si mes propos vous heurte mais soyez sans crainte très chère.
De nombreux Krolannes s’adonnent à l’alchimie qui est un art que j’aurai aimé pratiquer je le reconnais. Concernant Martel, ne vous arrêtez pas à son accoutrement.
Nous ne sommes plus au Kil’dara, vous ne risquez rien.


Il s’appliqua pour verser un fond du liquide doré dans le verre de Nepenthis et l’invita, d’un geste de retrait à goutter le cépage.

Pensée :
Je confierai ma vie à ce Lanyshta et vous… tu sais plus que n’importe qui ce que cela représente, n’est-ce pas ?


Le renégat lui adressa un sourire réconfortant, conscients de la raideur du Kil’dara qu’il avait aussi vécu pendant plusieurs années. Il fallait sans doute un temps supplémentaire pour l’adaptation aussi commencerait-il par parler de sa relation avec Martel, afin de la mettre en confiance.

Pensée :
Les barrières naturelles du Kil’dara sont longues à tomber.


Vous me voyez reconnaissant d’avoir répondu à mon invitation.
Je vous encourage à parler librement. J’ai pleine confiance en vous deux ce qui est une chose rare pour un Lanyshta du Kil’dara, vous pouvez me croire.


Un regard amusé à Nepenthis qui devait saisir plus que le Kildéen ce qu’il souhaitait dire. Il fallait lui expliquer, calmement et avec un bon verre de vin.

J’ai connu Martel lors de mon expédition. Je ne sais pas si tu te souviens - rapide regard à Kharib- , mon départ précipité du Kil’dara concernait un appel de Klem sur les entrelacs.
Celui-ci recherchait son fils pour une raison obscur et un groupe de Lanyshta l’a accompagné.

Martel faisait partie de l’expédition et nos valeurs communes nous ont poussés à travailler ensemble depuis lors.

Je t’expliquerai tout en détails par la suite si tu le souhaites.
Mais il n’y a aucune raison de se méfier, ma demeure est sécurisée.

Pensée :
Me fais-tu confiance Nepenthis ?




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 9 Marigar 816 à 20h10
 
Le Lecteur continua paisiblement à faire tournoyer le liquide dans son verre. Contemplant le vin qui dansait, il cherchait des réponses. Fort heureusement, il n’avait pas à prendre la parole. Khan avait repris la main sur la conduite de la discussion. Kharib pouvait s’assoir et attendre. Ce qu’il faisait de mieux le plus naturellement. Dans une certaine mesure. Mais pas trop longtemps.

Il observa le décor plus qu’il ne l’avait fait jusqu’à maintenant. Il mémorisa l’emplacement des objets, les dénomma, les interpréta. Aurait-il la chance d’aviser une araignée tissant patiemment sa toile selon des plans jamais conçus mais cependant toujours appliqués, de manière immuable par elle-même et l’ensemble de ses consoeurs. Il était loisible de s’interroger sur le type de prisonnier qu’elle pouvait bien espérer dans l’endroit. A moins que le personnel de maison ne la chasse avant même qu’elle n’eût le temps d’achever l’œuvre de tissage qu’elle devait entreprendre avant toute chose. Que les gens de maison étaient cruels ! Le Lecteur en avait eu la confirmation sous ses yeux dans une ruelle sombre. Dans le présent contexte, leur cruauté se résumait au non respect flagrant du travail pourtant méticuleux que l’arachnide avait fourni durant de longues heures et l’anéantissaient en une fraction de seconde. Mais la bestiole recommencerait, inlassablement, tel Sisyphe.

Mais le petit salon dans lequel ils se trouvaient ne pouvait receler ce genre de locataire. Le ménage était effectué bien trop souvent. D’ailleurs la présente réunion ne pourrait pas s’éterniser car les gens de foyer feraient sans doute irruption à l’heure du nettoyage. C’était ainsi que tout devait se passer dans ces grandes maisons. Une heure pour tout. Tout pour une heure. Sans doute la réunion devait-elle durer une heure elle aussi.

C’était déjà beaucoup, une heure. Mais ce serait peu, s’il fallait aboutir à quelque chose à l’issue du temps imparti.
L’araignée, elle, avait plus de temps devant elle. Enfin, cela dépendait du point de vue. Parce que si on tenait compte du fait que la toile qu’elle tissait lui servait à la fois de refuge et d’instrument de chasse, les fils devaient être prêts suffisamment tôt pour permettre d’attraper de quoi sustenter leur créatrice avant que celle-ci ne meurt d’inanition. C’était d’ailleurs un problème très particulier, les besoins vitaux des araignées.

D’ailleurs, il se servait fréquemment de sacs de cervelles d’araignées dans ses préparations. Un élevage à domicile permettrait de réaliser de belles économies. Mais cela engendrerait également certains désagréments. Inévitables. Tout compte fait, il valait mieux continuer de se fournir auprès de l’échoppe.

Cette échoppe mériterait aussi d’être agrandie. Les produits sont parfois un peu entassés. Comme il sait ce qu’il recherche, il finit par le dénicher. Mais, en se mettant à la place du touriste, il se dit que celui-ci risque de ne pas trouver ce qu’il cherche dans les rayons.

Tiens, une araignée avait fait son apparition. Oh, il fallait avoir l’œil aiguisé pour l’apercevoir, tapie derrière les tentures de la fenêtre. Elle hésitait. Elle tergiversait. Venait-elle d’entrer dans le manoir ou n’avait-elle guère l’habitude de voir sa pièce favorite occupée par des krolannes ? Elle hasarda une patte au-delà de la tenture. Puis une deuxième. Elle finit par être complètement visible. Elle était frêle avec ses jambes longues et fines. Cela rappelait au Lecteur une de ses anciennes camarades d’école. Elle aussi avait des jambes longues et fines qu’elle savait du reste très bien utiliser à son avantage. Mais tout cela était une autre histoire. L’araignée devait être à cent lieues de telles considérations. Que cherchait-elle à faire ?

L’arachnide s’avança, totalement à découvert, sur le tapis aux couleurs chatoyantes recouvrant cette partie de la pièce. Elle tenta d’accélérer son déplacement afin de gagner la bibliothèque située sur le mur opposé. Elle aurait sans nul doute opté pour un don d’invisibilité à ce moment précis. Elle était vulnérable. Elle était seule et vulnérable.

Le Lecteur fit tournoyer plus rapidement le liquide dans son verre. Il y avait une part de suspens. Atteindrait-elle ce qui s’apparentait à un repaire sans encombre ? L’indécision de l’instant n’était palpable que pour qui s’était pris au jeu.

Pour le reste, il y avait une conversation qui peinait à s’engager. Une petite araignée aurait pu l’observer en traversant la pièce, cahin-caha. Elle aurait pris un risque.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 13 Marigar 816 à 00h18
 
*** Népenthis était indécise. Le plateau déposé par son hôte contenait son verre qu'elle préféra laisser pour le moment.
Elle accueillit les pensées de Khan Thanal'ot, sans y répondre, et demeura la mine impassible alors qu'il essayait de la rassurer.
Elle l'écouta également s'adresser aux invités.
La dernière pensée reçue, elle leva brusquement les yeux vers lui, mais la confiance ne se lisait pas dans son regard.

Elle se leva, faisant face aux deux krolannes. ***


D'accord. Alors parlons franchement.

*** Le ton était ferme, glacial.
Une inspiration, avant de se lancer. ***


Oui, je suis alchimiste. Et officiellement, herboriste-apothicaire.
Mes connaissances en alchimie sont minimes, je le reconnais, car je crains de m'entraîner et que des yeux ou oreilles indiscrètes ne me dénoncent.

Comme vous deux je pense, je sais user de magie. Là aussi, de par mon origine, j'en sais peu, mais m'aide au quotidien.


*** Elle fit un pas vers eux, les regarda tour à tour puis, bras légèrement écartés du corps, paumes ouvertes, elle ajouta. ***


Maintenant, si cette invitation avait pour but d'en finir avec mon existence, allez-y.
Je ne connais aucun sort offensif et je n'ai aucune arme.
Je suis née au Kil'dara, être lanyshta là-bas signifie que du jour au lendemain, vous pouvez être emprisonné et tué pour ce que vous êtes : je vis avec cela tous les jours, depuis que je suis devenue une lanyshta.

Pendant un an, j'ai préféré renier ce que j'étais devenue. Aujourd'hui, je l'assume, avec les risques que cela comporte.


*** Elle releva le menton, fière, déterminée. ***


Alors si cette invitation était en fait un guet-apens avec pour dessein de me tuer, faites donc.

*** Elle ferma les yeux, prête à recevoir un coup fatal. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 13 Marigar 816 à 10h35
 
Surpris. Le Lecteur fut surpris par la tirade de la kildarienne. Cela eût le mérite de le tirer de ses considérations arachnéennes. Quel effet cherchait-elle à produire sur son assistance? Cela ressemblait à un point de vue: fichue pour fichue je vous aurai au moins dit fièrement qui je suis.

Clap clap Clap

Kharib frappa calmement dans ses mains, applaudissant à la prestation théâtrale qui avait ainsi été proposée à ses yeux. Puis, il reprit simplement:

Nous ne vous tuerons pas. Vous le savez déjà. Cessez de vous meurtrir de la sorte. Et cessez de croire que les lanyshstas ne sont pourchassés qu'au Kil'dara parce que c'est faux. Ici-même, dans ce kil, ils le sont également, même si on présente les choses différemment. J'en veux pour preuve que je n'ai pas trouvé un seul lanyshsta connu de la Défense encore en vie.

L'image d'Epinal d'un kil attentionné avec ses lanyshstas qu'il enverrait en clinique pour être soignés par de charmantes infirmières affectueuses et passionées était définitivement à abandonner. Ce n'était pas le cas. Et le Lecteur en savait quelque chose. Sa propre histoire en témoignait.

Vous dites que vous avez peur de vous exercer dans le domaine de l'alchimie par crainte de voir votre statut découvert. Il est évident qu'il ne faut pas le faire sur la place du marché, mais au sein d'un laboratoire secret, seul endroit où, en additionnant d'autres précautions, il est possible d'oeuvrer correctement. C'est ainsi que j'ai pu progresser efficacement.

La lanyshsta paraissait secouée de son expérience de vie depuis sa mutation. Nul doute qu'elle ne vivrait pas longtemps ainsi sans commettre d'erreur.

Il vous faut prendre conscience de vos nouvelles possibilités, les accepter, les développer et les assumer. Cela veut dire aussi assumer le rôle que la troisième vague de lanyshstas dont nous faisons partie doit prendre à sa charge. Car d'elle dépendra le sort des Sharrs.

Le Lecteur espérait avoir ainsi à la fois encouragé la kildarienne à poursuivre la discussion et à lui faire laisser tomber son désespoir malsain. Il avait beaucoup parlé. Il n'en n'avait pas l'habitude. Mais il estimait qu'il lui fallait apporter son point de vue augmenté de ce qu'il savait et qui semblait échapper à la kildarienne lorsqu'elle était entrée dans le manoir.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 20 Marigar 816 à 21h26
 
Thanal’ot fut surpris par la réaction de son invité. Lentement il se laissa retomber sur son fauteuil, proche de son verre entamé.
Sur son visage se lisait un mélange de sentiments. Ceux qui avaient l’habitude de sa compagnie pouvaient y déchiffrer de l’étonnement, de l’incompréhension ou même de l’agacement. Sans un mot il porta le verre à ses lèvres écoutant les flux de paroles et en y portant toute son attention.

Khan se sentait légèrement déçu. Il savait les Kildariens sur la défensive mais pensait que son invitée plus que les autres membres du Kil’dara lui faisait confiance. Après tout ils avaient échangé jusqu’à leur véritable nom qui évoquait beaucoup de choses pour les résidents du Kil tueur de Lanyshta.

Khan se gratta le front. Il avait accueilli l’herboriste chez lui, l’avait invité à rester dans un appartement de sa famille pour son séjour au Kil’dé... alors comment diable pouvait-il maintenant vouloir sa mort ? Il se sentit incapable de lui répondre en gardant son sang-froid et il remercia intérieurement Kharib de prendre le relai, buvant à nouveau un peu de vin qui allait délayer son agacement.

D’un signe de tête il appuya les dires de son compagnon, son regard toujours sur Nepenthis.

Qu’allait être sa réaction ?




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 20 Marigar 816 à 22h13
 
Même s'ils ne tuaient pas la kildarienne, ils la fusillaient désormais du regard. Le Lecteur espérait réellement qu'elle changerait d'attitude et que la discussion pourrait se poursuivre rapidement. Car le temps pressait. Il y avait des pistes à remonter au plus vite. L'enjeu était d'importance. La réunion du moment devait déterminer si Khan et Kharib poursuivaient seuls ou si un groupe de trois unités était reconstitué.

On en était là.

Nep avait désormais dû le comprendre. Du moins, le Lecteur l'espérait. Pour l'intérêt commun.

Kharib demeura assis dans son fauteuil. Il fit tournoyer le liquide rougeoyant dans son verre. On aurait pensé à le regarder qu'il cherchait à s'évader du récipient. Mais il ne le pouvait pas. L'homme qui manipulait le contenant le conservait en son pouvoir.

Distraitement, il se surprit à se demander où était passée la petite araignée. Avait-elle regagné son logis? Avait-elle entendu les propos échangés? C'est à cet instant qu'il fut pris d'un doute. Identifiant l'endroit où elle s'était réfugiée, il se leva sans même déposer l'objet qu'il avait entre les mains. Il se déplaça lentement. Elle il se saisit de l'arachnide sans qu'elle n'ait jamais pu le soupçonner. Il l'écrasa alors entre deux doigts pour se rendre compte qu'il s'agissait d'une véritable araignée. Désolé. Mais il fallait être prudent.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 22 Marigar 816 à 17h18
 
*** Népenthis ouvrit légèrement un oeil lorsqu'elle entendit le dénommé Martel applaudir et les rouvrit totalement alors qu'il prenait la parole.
Debout, elle leur faisait face, mains sur les hanches, écoutant l'autre invité avec attention.
De temps en temps, son regard se posait sur Khan : elle ne l'avait jamais vu ainsi.

En tout cas, elle était toujours en vie. Morte de honte, certes, mais en vie.

Finalement, elle prit la parole ***


D'accord.

Pardonnez-moi pour ma réaction. Je... je n'ai guère l'habitude de rencontrer des... enfin... ce que nous sommes.

*** Elle se mord la lèvre, gênée ***


A vrai dire, c'est la première fois depuis longtemps que je rencontre quelqu'un d'autre que notre hôte.

*** Et pour une première fois, c'était un véritable fiasco dont eux trois se souviendraient : Martel pour le spectacle navrant qu'elle lui avait offert, Khan pour la déception d'avoir osé penser qu'il voulait la tuer, et elle, pour le beau moment de honte qu'elle se payait.

Un regard à Khan ***


Pensée :
J'ai été stupide. Plus particulièrement à toi, depuis le temps que nous nous connaissons, je te demande pardon.
Pardon d'avoir pu douter de toi.


Je passe ma vie recluse au Kil'dara, sans rencontrer quiconque hormis la clientèle.

*** Ce qui visiblement, l'avait rendue légèrement associale et peu rompue aux rapports sociaux... ***


Et je suis bien consciente que la vie des lanyshtas hors du Kil'dara n'est pas non plus une partie de plaisir, même ici.

*** Maladroitement, elle leur sourit ***


En tout cas, je suis toujours en vie, donc je peux faire confiance à vous deux...

*** Tentative désespérée (et désespérante ?) d'humour, histoire d'alléger un peu la tension.

Nouveau regard à Khan ***


Pensée :
Evidemment que je te fais confiance.
Et maintenant encore plus : je sais que désormais, je pourrais mettre ma vie entre tes mains.


*** Elle les regarda tous deux assis face à elle. ***


Je me rends compte que ces longs mois passés seule sans parler à personne m'ont rendue les relations sociales disons... difficiles.

*** L'autre invité se leva pour aller écraser une araignée.
Elle ajouta, gênée. ***


Maintenant, je peux comprendre que ma réaction vous ai donné une mauvaise opinion de moi. Je... j'ai... paniqué. Bêtement paniqué et imaginé le pire.

*** Elle restait debout, redoutant que le maître des lieux de la jette dehors. Le seul avec qui elle était en contact depuis son éveil.
En cet instant, elle espérait juste ne pas être virée. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 23 Marigar 816 à 20h15
 
Le Lecteur s’essuya les doigts dans un mouchoir. Puis, il reprit les termes de la kildarienne :

Ce que nous sommes… Et nous sommes quoi ? Des monstres repoussants ? De dangereux mutants ? Ou des appelés destinés à jouer un rôle fondamental de catalyseur dans la destinée de Syfaria ?

J’ai fait le choix de ma perception, issue de mon étude du Cantatère.


Rester cachée. En voilà une idée. Cela permettait peut-être de vivre heureux, selon certains. Par contre, cela n’était pas gage de réussite dans l’accomplissement de leur vie particulière. Alors même que Khan maudissait déjà à chaque occasion le coup de retard qu’ils avaient sur leurs adversaires. Ils ne pouvaient donc assurément pas se permettre de rester cachés, les doigts de pieds en éventail.

Suis-je impressionnant au point de vous faire perdre vos moyens ?

Il attendit une seconde avant de reprendre :

Je crois surtout que vous manquez de confiance en vous. Mais cela peut s’arranger. Cela doit s’arranger. Sinon vous ne survivrez pas.

Sa survie… Elle était en vie. Elle estimait pouvoir leur faire confiance à ce titre.

Si nous avions décidé de vous éliminer, vous ne seriez pas ici. Je n’ai pas pour habitude de fixer des rendez-vous mondains aux personnes à éliminer. De même, je doute que notre hôte ait souhaité éclabousser ce délicat coussin, dit-il en époussetant ledit coussin.

La vie des lanyshstas est identique dans les trois Sharrs. Ce qui est différent, c’est la perception qui en est faite. La légende urbaine propre à chaque Kil en somme.

Ayant percé à jour ce que dissimulait le Kil’dé, Kharib était certain que les anarchistes devaient procéder à l’identique et que partout la situation kildarienne prévalait au final sous des couverts parfois différents.

Et maintenant, vous pensez que vous arriverez à surmonter vos relations sociales difficiles pour collaborer avec nous ? Parce qu’il faut être clair : vous concluez que vous pouvez nous faire confiance car nous ne vous avons pas tuée. Mais la réelle question est : pouvons-nous vous faire confiance ? N’allez-vous pas nous trahir par crainte ? Serez-vous ferme au moment où la situation deviendra tendue face aux monstruosités des Thirdocks ou de la faction ombres ?

C’était cela tout le propos essentiel de la présente réunion, pas de faire revenir la lanyshsta aux petits oignons avec des haricots verts ou de la découper façon maître d’hôtel de l’Hermine de cristal.

Le Lecteur s’interrogeait. Si la jeune femme s’inquiétait à ce point face à deux individus qu’elle savait être lanyshstas comme elle, comment réagirait-elle seule, armée d’un lance-pierre, face à un Pest’hilent ? Kharib se remémorait son action d’éclat lorsqu’il avait osé, au péril de sa vie, passant outre les mises en gardes, s’avancer au-devant du monstre mortellement blessé par Klem A’this pour lui porter le coup fatidique. Il se souvenait que son cœur avait battu à tout rompre dans sa poitrine. Il revoyait la scène de son tir de pistolet anéantissant la créature, la faisant retomber dans la brume. Cela, ils risquaient de le revivre.

Nous allons au-devant de grands dangers en suivant la voie que la Voix de Cendre nous a appelés à emprunter. Il faut en être conscient et se montrer apte à les surmonter. Vous en sentez-vous capable ?

Une nouvelle fois, il avait dû s’employer à parler. Kharib espérait que la réunion poursuive sur de meilleures bases désormais pour lui éviter pareil usage de salive pour la suite de la soirée.

Le Lecteur se réinstalla dans le fauteuil qui était le sien et il observa les muscles du visage de la femme. S’ils trahissaient la moindre crainte, elle n’était pas faite pour participer à ce qui risquait de les attendre. Si au contraire elle avait les traits décidés, on pourrait en conclure un certain caractère et mettre les atermoiements du début sur le compte de l’inexpérience.

Dans sa tête, Kharib faisait jouer une mélodie. C’était le genre de mélodie dont l’intensité s’étiolait pour s’interrompre finalement, à l’image des boîtes à musique au terme du ressort. Il ne restait qu’à espérer que la kildarienne aura su trouver les bonnes réponses avant la fin de la mélodie…



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 24 Marigar 816 à 20h38
 
*** Népenthis restait debout tandis qu'elle écoutait l'invité de Khan.
Une chose était certaine, il allait droit au but, ne s'embarrassait pas de fioritures.
Et à vrai dire, vu ce qu'il énonçait comme dangers à venir, il valait mieux ne pas tourner autour du pot.
Elle l'écouta jusqu'au bout, les bras croisés, sans le quitter des yeux, la mine impassible. ***


Je ne sais si ma présence sera souhaitée encore plus longtemps en ces lieux.
Mais avant que notre hôte prenne décide de m'expulser d'ici, permettez moi de vous répondre.


*** Le regard se planta dans la zone sombre dessinée par la capuche qui camouflait le visage. ***


Ce que nous sommes ? Des lanyshtas. De la troisième vague plus précisément.
Pourquoi ne pas le dire clairement ? Parce que j'ai tenté de réfréner cette évolution et renier mon nouvel état pendant de longs mois. L'habitude a fait que oui, aujourd'hui encore, parfois, je peine à mettre sur ma - notre - situation, le terme exact.

Chacun réagit à ce changement de différentes manières.
En ce qui me concerne, dès mon éveil, j'ai essayé d'aller vers d'autres lanyshtas au Kil'dara.
Beaucoup m'ont laissé en plan, deux ont répondu à mes appels.
Et l'un d'eux, le plus présent, est dans cette pièce avec nous.


*** Elle lança un regard à Khan avant de revenir vers la capuche. ***


Vous trouver impressionnant ? Plus expérimenté que moi en tant que lanyshta et plus au fait de ce qu'il se passe dans les entrelacs, sûrement.
Mais au risque de vous décevoir peut-être, vous trouver "impressionnant", non.
L'entrée dans le vif du sujet par notre hôte, en parlant directement d'alchimie, et le grand isolement de ces derniers mois a fait que j'ai réagi de manière excessive.

Mais venons-en au fait, maintenant.
La réelle question est de savoir si vous pouvez me faire confiance ?
A vos yeux certainement. Mais pour moi, en ce qui vous concerne, cette question, je peux vous la renvoyer.
Pour ma part, la confiance doit être réciproque et nécessite d'être franc l'un envers l'autre
.

*** Elle se retint d'ajouter "Et d'avancer l'un vers l'autre à visage découvert" et poursuivit ***


Népenthis. Voici mon vrai nom. Là, vous pouvez me faire confiance puisque je vous donne ma véritable identité, contrairement à vous.
Car je doute que Martel soit votre vrai nom. Ou alors vous avez un point commun avec une place évoquée sur les entrelacs et dont m'a parlé notre hôte.

La trahison n'a jamais fait partie de mes manières de faire. Je suis peut-être une douce imbécile doublée d'une idiote, mais je suis d'un naturel franc et sincère.
Et lorsque je prends une décision, je m'y tiens.

Après, je reconnais que je ne sais rien de ces "thirdocks" ou de ces "ombres". J'ai fermé mon esprit aux entrelacs pendant de longs mois. Une grossière erreur peut-être à vos yeux.
Là aussi, chacun réagit différemment et à son rythme.
J'ai rouvert mon esprit aux fils de pensées récemment.


*** Elle croisa les bras, la mine sérieuse, le regard déterminé. ***


Vous parlez de grands dangers : savoir si j'en réchapperai, si je pourrais tous les surmonter, je ne peux pas vous le promettre. Je ne devine pas l'avenir.
Mais j'ai fait une promesse à notre hôte un jour : répondre présente s'il m'en faisait un jour la demande.
Lorsqu'il m'a demandé de le rejoindre, j'ai quitté immédiatement Kil'dara pour le rejoindre.
J'ai pris les quelques potions que je sais fabriquer et je suis venue le rejoindre au Kil'dé pour lui proposer mon aide.

Je suis alchimiste, certes avec un savoir peut-être dérisoire par rapport au vôtre, mais animée d'une réelle volonté de progresser.
Je ne sais pas combattre, mais je connais des sorts pouvant soigner et aider mon prochain.
Voilà mes capacités.

Si je suis déterminée ? Même lorsque j'ai paniqué tout à l'heure ai-je fui ? Non, je suis restée devant vous. J'ai fait face.
Comme je ferai face si vous jugez que je peux vous être utile et vous suivre.


*** Le regard de Népenthis n'avait pas quitté la capuche ***
.

Et dans le cas où ma présence ne serait pas souhaitée, soyez assuré de ma discrétion sur la tenue de cette réunion.


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 25 Marigar 816 à 16h09
 
La clé et la porte. Finalement c’était cela, l’enjeu. Trouver la bonne clé pour ouvrir la porte qui demeurait fermée.

Le Lecteur avait parlé sans ambages, cherchant à bousculer, à voir de quoi était faite celle que Khan lui présentait. La Kildarienne avait reprit avec une phraséologie similaire. Et enfin ils commençait à pouvoir discuter métier et à poser des poins. Avant de les avancer.


Parfait, il n’y a qu’une chose qui m’embête véritablement dans votre portrait.

Cela en devenait même agaçant, à force. Le Lecteur estima qu’il fallait mettre le doigt sur le problème avant qu’il ne gangrène l’ensemble.

Cessez de partir perdante en pensant que vous quitterez bientôt cette pièce. Vous saurez bien assez tôt ce que vous dira notre hôte. D’autant plus que je doute que vous disposiez de réels dons de voyance en l’occurrence.

Par contre, l’écoute attentive du récit de l’histoire vécue de la lanyshsta depuis son éveil était révélatrice d’un sentiment d’abandon. Seul Khan paraissait avoir maintenu contact avec elle. Kharib n’avait pas beaucoup plus de contacts parmi les lanyshstas. Surtout depuis que son artisane et que Rubus avaient disparu. Heureusement, il ne s’embarrassait pas de vaines considérations à ce propos. Il fallait dire qu’il ne disposait guère de nombreuses plages horaire pour s’en rendre compte. Il avait été occupé depuis son éveil et il ne s’en plaignait pas.

Il n’impressionnait pas la Kildarienne. Cela était une bonne nouvelle. Toute autre réponse aurait été plutôt inquiétante. Kharib n’avait pas une stature particulièrement grande, ne disposait pas de cornes ou de lumières clignotantes, bref rien qui ne sorte de l’ordinaire. Et il était Lecteur, pas membre du Conseil de la Mesure.

Confiance ou méfiance. L’antagonisme dans les jugements proposés était palpable. Alors qu’elle pensait s’être jetée dans la gueule du loup, Nepenthis, puisque tel était son nom, dût reconnaître qu’elle pouvait leur faire confiance, étant toujours en vie pour en témoigner. Lorsque le champ des possibles quant à son état d’esprit lui était décliné, elle s’empressa de tenter de contre-attaquer sur ce terrain-là, pourtant déjà déminé.


Nous avons déjà gagné votre confiance. Vous l’avez concédé vous-même.

Une identité. Elle prônait une vérité sur l’identification des personnages. Elle cherchait une connaissance intime à quelque part. Kharib se souvint des atermoiements que Nashoba et lui avaient échangés avant de divulguer réciproquement leur véritable identité. Le Lecteur avait fait une mauvaise expérience. Quelqu’un qu’il avait fallu recadrer avant que son identité ne soit publiée dans toute la presse.

Martel était devenu plus qu’un nom d’emprunt. Un pseudonyme. Unité de lieu, de temps, d’espace. D’ailleurs, il avait baptisé ainsi son arme lors de son dernier enchantement. Il ne s’agissait pas d’un nom inventé à la sauvette, dans l’urgence. Plus maintenant. Les fils de son histoire s’allongeaient. Les liens se tissaient.

Un rapide contrôle.


Kharib. C’est ainsi que je me nomme.

Les bras croisés de son interlocutrice paraissaient montrer une attitude fermée à la discussion, couchant sur des idées préconçues. Il fallait espérer qu’il n’en serait pas le cas. Autrement, cela s’annonçait plus nuageux.

Aucun de nous ne sait s’il reviendra de l’expédition qui nous attend.

Vous êtes donc de parole et déterminée à ce qu’il semble. Nous pourrons peut-être comparer nos connaissances réciproques dans le domaine de l’alchimie plus tard. Mais je peux partir du principe que vous savez soigner et neutraliser les effets des poisons. Pour ma part, si je suis en mesure de bien plus, c’est bien ces potions que je crée en priorité.


D’ailleurs, la demoiselle était douée de phérémancie. Et c’était une bonne nouvelle.

A nous trois, nous bénéficions donc des trois types de magies connues. Et notre expérience dans les combats que nous avons dû mener nous à permis d’accroître nos capacités en la matière.

C’était là le principal.

Nous avons ainsi chacun nos points forts respectifs, différents.

C’était intéressant. Plus que d’avoir des clones. Cela rendait les possibilités multiples et permettait de cumuler les compétences. Et les compétences, c’était précisément ce qui leur faisait défaut à la raison pour laquelle ils s’apprétaient à quitter le Kil’dé pour le Kil’dara.

Bon, et notre hôte vous a-t-il expliqué ce que nous allons faire ?

Il fallait désormais entrer dans le vif du sujet.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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