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Invitation au manoir
Une tête de plus?
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 25 Marigar 816 à 22h01
 
*** L'attitude de Népenthis se détendait au fur et à mesure que Kharib s'adressait à elle.
Les bras se décroisèrent et son regard, de déterminé, passa à intéressé. ***


Effectivement, je m'avance peut-être un peu par rapport à un éventuel départ précipité de ces lieux... forts agréables au demeurant.

*** Ajouta-t-elle en lançant un regard à Khan avant de revenir sur la capuche. ***


Sans vouloir me dédouaner, les quelques expérience décevantes de tentatives de rencontre avec d'autres lanyshtas y sont probablement pour quelque chose... cela dit, ce que vous dites est intéressant : mon attitude défaitiste y a peut-être contribué.

*** Il avait raison, son manque de confiance en elle l'avait peut-être prédestinée à ne pas être recontactée par les autres. ***


La bonne nouvelle si l'on peut dire, c'est que j'ai décidé il y a peu de m'ouvrir aux fils de pensées, et à me rapprocher des autres membres de ce qui est désormais ma communauté.

*** Elle accueillit la véritable identité avec une esquisse de sourire alors qu'elle hochait la tête en sa direction, en guise de salut.
A la bonne heure, la confiance était mutuelle.
Ce n'était peut-être qu'un nouveau pseudonyme, mais si tel était le cas, celui-là avait au moins le mérite d'être plus recherché et moins "gros" qu'un simple nom de lieu déjà évoqué dans les entrelacs. ***


Non, je ne sais pas vraiment de quoi il retourne de cette réunion. Je sais simplement que Nashoba souhaitait me parler de choses importantes.
Et que l'heure est grave pour nous.


*** Elle nota le fait que les deux autres lanyshtas présents pratiquaient une magie différente de la sienne.
Parfait.
Sans savoir de quoi il retournerait de cette réunion, leurs magies diverses pourraient être un atout. ***


Pour l'alchimie, je ne connais que les trois recettes et je n'ai appris à confectionner que des potions de soins.
Depuis mon arrivée au Kil'dé, j'ai cherché en vain un maître alchimiste pour apprendre d'autres recettes.
Et ma méconnaissance du patois local ne m'aide pas trop non plus dans ma recherche.

Donc neutraliser les effets des poisons, actuellement, non malheureusement.
Mais les contrecarrer par des sorts ou des potions destinés à soigner, oui.

Néanmoins, si je peux apprendre avant notre expédition et réunir les éléments nécessaires, je pourrais combler vite cette lacune, sachant que j'ai vidé mon compte en banque pour pouvoir faire face ici à toute dépense.


*** La voix, de froide, était devenue neutre. Népenthis était tout à fait disposée à discuter et à en apprendre plus. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 27 Marigar 816 à 23h34
 
La Kildarienne souffrait d’un déficit d’information résultant de son retrait volontaire des Entrelacs pendant une durée relativement longue selon le constat. Il n’était pas possible et même sans doute contre-productif de vouloir combler la lacune uniformément dans l’immédiat. Cela viendrait avec le temps.

Par contre, concernant l’alchimie, le Lecteur intervint.


Les potions antipoison sont essentielles à mon avis. Le maître alchimiste se trouve dans l’arrière salle du Grimborg grillé. Vous le reconnaîtrez à l’épingle ornée d’une petite fiole métallique qui agrémente sa cape. Il parle couramment le krolanne.

Nous pourrons discuter plus tard de l’intérêt des autres potions, sachant que je connais une partie des recettes...


Il était peu compréhensible qu’elle n’eût pas demandé à Khan où se cachaient les maîtres artisans du Kil’dé.

Nashoba ne lui avait par ailleurs rien dit du contenu exact de la présente réunion. C’était logique, conforme aux attentes et à la manière de penser du duo. Il n’y avait pas de quoi ni se réjouir, ni s’inquiéter. Juste mettre les choses à plat. Ce qui était fait désormais.

Le Lecteur jeta un œil au calme de leur hôte. Celui-ci n’avait pas bougé durant l’échange. Plusieurs choses avaient pu être clarifiées. L’on attendait cependant maintenant qu’il sorte de sa léthargie afin de poursuivre la discussion.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 29 Marigar 816 à 12h23
 
Toujours confortablement installé, la discussion entre ses deux hôtes avait été intéressante. Malgré un départ poussif et un peu dramatique de la part de sa camarade de Kil, Kildarien et Kildéen avaient échangé leur nom avec une rapidité étonnante. Khan n’en n’avait pas demandé tant si tôt mais c’était plaisant de voir comme les choses avançaient et comme la discussion se poursuivait alors qu’il se tenait à l’écart et laissait ses deux compagnons faire connaissance, en quelques sorte.

Nepenthis avait réagi impulsivement. Peut-être avait-elle eu une idée derrière la tête en tentant de se présenter en martyr dès le départ. Khan ne lui en voulait pas spécialement, il avait peut-être été un peu trop confiant sur sa capacité à attirer les Lanyshtas et inspirer la confiance. Ou peut-être pas finalement…


En buvant il s’autorisa à répondre à Nepenthis entre deux tirades pour son autre camarade.

Pensée :
Tout va bien Nep’. Disons que cette « étape » était finalement nécessaire.


Il esquissa un sourire camouflé par le rebord du verre.

Pensée :
Ta défiance est compréhensible quand on sait d’où nous venons.
L’adaptation et la confiance que l’on peut avoir dans certain de nos semblables se fera lentement, je m’emploierai à te le démontrer.

Et je te fais confiance aussi. Dans le cas contraire tu ne serais pas là, chez moi à siroter un verre de vin.


Thanal’ot l’espérait en tout cas car à aucun moment il ne devait se montrer hésitant.

Pensée :
Le temps fera le reste, ne sois pas trop dure avec tes réactions spontanées.


Puis il reposa lentement le verre sur la table et croisa les jambes d’un geste qui dénotait d’une certaine classe sociale malgré lui. Le renégat se frotta le menton, pensif. Il y avait beaucoup de choses à dire, beaucoup d’informations. Leurs complémentarité était un plus, le point de vue de Nepenthis pouvait être un atout important car elle demeurait différente de lui ou de Kharib. Khan l’avait déjà noté et ce n’était pas pour rien qu’elle était présente.

Cette attitude défaitiste se modifiera au fil du temps, lorsque tu auras pris conscience de l’étendu de tes pouvoirs, de ce que les autres peuvent t’apporter.

Même si leurs ennemis avaient tout de déprimant…

Puisque vous avez bien discuté et brisé la glace qui nous séparait je vais pouvoir t’en dire davantage sur la raison de mon invitation.
Tu m’as proposé ton aide avant de quitter le Kil’dara mais après ce que je vais énoncer, tu seras libre de refuser sans que cela n’altère la relation que nous avions.

Je suis conscient que la portée de notre aventure n’est pas du ressort de tous les lanyshtas et j’ai bien compris les freins que tu pouvais encore rencontrer… cependant je pense que tu peux avoir ta place et que ton aide peut être la bienvenue.

Khan marqua une petite pause. S’il devait la fédérer à leur projet il devait se montrer le plus confiant possible sans jouer de son charme naturel. Il était ici question de l’avenir de l’ensemble des Lanyshtas et non d’une vulgaire partie de bille ou de chasse.

Il est question de l’ennemis des Lanyshtas, les Thirdocks et de la manière dont nous pouvons faire de notre mieux pour éviter qu’ils ne nous détruisent tous au travers des plans transmis par Jade sur les entrelacs.
Je ne vais pas m’étendre sur la faction Ombre. Nous en discuterons plus tard si tu le veux bien.

Parlons donc plutôt de ces ennemis mécaniques appelés Thirdocks, du danger qu’ils représentent et de la piste que nous avons soulevée avec Kharib. Piste qui pourrait sauver l’ensemble des Krolannes et des Lanyshtas de Syfaria si nous trouvons ce que nous cherchons.


C’était gros dans l’idée mais s’ils découvraient comment contrôler les monstres mécaniques ce serait exactement cela. Ils sauveraient des centaines et des centaines de vies.

Tu comprends maintenant l’enjeu et tu dois commencer à comprendre aussi ce qu’il se cachait derrière nos dernières conversations télépathique avant ton arrivée. J'étais en réalité à la poursuite d'un œil mécanique espion dans les égouts du Kil'dé.

Si tu es ici c’est parce que je souhaiterai que tu te joignes à nous dans cette quête. Ce n’est pas une mince décision mais avant que je ne continue, je veux que cela soit bien claire entre nous Nep’.

Tu verras les choses autrement et ne pourras plus te cacher. Il n’y aura plus de tu car l’enjeu englobera un tout bien plus grand que le Kil’dara.


Il sourit.

Toujours partante?

L'hôte bu une nouvelle gorgée de vin.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 30 Marigar 816 à 20h31
 
L’hôte avait repris les rênes de la réunion. Les explications fournies demeuraient sommaires mais suffisantes pour savoir que l’enjeu était de taille, tout comme le danger qui risquait de poindre le bout de son nez. Peut-être inquiet de l’effet que la description aura eu sur son invitée, la tirade s’était conclue sur une question laissant la porte ouverte à la dérobade de la Kildarienne. Mais le pouvait-elle vraiment ?

Elle avait martelé sa détermination, même lorsqu’elle pensait sa dernière heure arrivée. Le Lecteur ne la voyait guère maintenant prétexter le lait sur le feu, le manque d’assurance de son maquillage par gros temps, une manucure toute neuve ou une robe de chez On-ne-sait-qui-mais-peu-importe à ne pas froisser pour effectuer un pas de retrait et rentrer toute guillerette dans son Kil’dara natal. Elle ne pouvait décemment que réaffirmer son engagement. Dépourvue de destin, l’avenir dira si elle avait bien fait de proposer son aide. Mais il fallait être conscient d’une chose : il n’y avait pas à tergiverser. Si personne ne se dressait contre l’adversité, la fin serait inéluctable. Tous étaient concernés par la menace. Le nier pouvait être le fait du vieillard sénile qui n’en avait plus pour longtemps, mais pas la résultante de la réflexion d’un Krolanne jeune. Encore moins d’un lanyshsta. De plus, il s’agissait de comprendre le fonctionnement des Thirdocks. Comprendre. Pour une Kildarienne, comprendre devait être le sens de sa vie. Kharib avait déjà vu les étincelles dans le regard de son compagnon d’aventure lorsqu’ils expérimentaient quelque chose sur les éléments découverts. Le Kildarien, fusse-t-il lambda, brûlait de comprendre. Le Lecteur en était persuadé.

Toutefois, la demoiselle avait une réponse à rendre. Le Lecteur jeta un œil distrait à l’invitée en faisant tournoyer le liquide dans son verre.

Intérieurement, il planifiait déjà le déplacement au Kil’dara. Il avait parcouru de nuit une partie du territoire séparant les deux Sharrs afin de se préparer au voyage. Il savait qu’il ne durerait pas longtemps. Mais ces repérages et son expérience issue des expéditions précédentes l’avaient conduit à penser l’organisation de son sac et également son contenu. Il lui faudrait encore passer par l’armurerie. Ensuite son matériel serait prêt. Autant qu’il pouvait l’être en prévision de ce qui les attendait. Par ailleurs, il serait toujours possible de l’adapter lorsqu’ils seraient au Kil’dara.

Ce dernier ne devait constituer qu’une étape dans le cheminement vers la connaissance. Juste une étape. Celle-ci devait leur ouvrir les portes de la suite de leur recherche. Mais le temps qu’ils devraient y rester était difficilement quantifiable. Il faudrait sans doute aviser une fois sur place.

Kharib passait la main sur un coussin de velours bleu sombre posé à côté de lui. La douceur de la matière contrastait avec l’âpreté de certaines conditions qu’il avait connues. Les échanges présents se situaient entre les deux.

L’arachnide avait-elle été consciente du luxe dans lequel elle avait passé sa petite existence ? Elle avait eu le loisir de tisser des toiles parfaites, non arrachées par les vents s’engouffrant dans des cavernes obscures et lugubres. Certes, elle avait dû faire face au plumeau du personnel de maison. Mais elle avait bénéficié d’un environnement propice à un épanouissement animal finalement sain contrairement à celui que pouvait certainement manifester ses congénères habitant les cavernes venteuses des montagnes kilsinites. Par contre, il était évident qu’elle ne devait pas avoir eu la même notion de propriété du territoire que ses consoeurs. Cela lui avait été en même temps salutaire. Dans le cas contraire, elle aurait péri plus jeune. Finalement, sa vie s’était achevée parce qu’elle s’était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, non pas parce qu’elle avait cru pouvoir dominer la situation. Mais il apparaissait toutefois que cette existence privilégiée pour une araignée s’était terminée de manière abrupte, suspectée qu’elle avait été. Cela donnait matière à réflexion sur la corrélation entre les conditions de vie et la longévité des individus.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 31 Marigar 816 à 13h42
 
*** Népenthis nota l'indication précieuse du lieu de situation du maître alchimiste que lui donna Kharib.
Elle était arrivée depuis peu au Kil'dé et avait suivi la consigne de Khan Thanal'ot, de profiter de son séjour pour découvrir Kil'dé, avant cette réunion.

Elle avait perçu les pensées du Kildarien. Un rapide regard vers lui fut lancé alors qu'elle lui adressait une pensée : pas de mots dans celle-ci, juste une sensation envoyée, un sentiment chaleureux.
Aux premières paroles de son hôte, elle sût qu'elle ne serait pas renvoyée.

Elle prit alors son verre de vin et se rassit dans un fauteuil, la mine grave, sa main libre soutenant son menton, pendant que Khan Thanal'ot prenait la parole et expliquait la raison de cette réunion.
Elle sirota une gorgée de vin avant de prendre la parole à son tour.
***

Oui, j'ai ressenti le remous de pensées soulevées suite à l'envoi de divers plans émis par cette Jade. Je fermais mon esprit aux Entrelacs à cette époque, mais l'émotion émanant de nombreux lanyshtas sur ce fil de pensées a tout de même attiré mon attention.

Au vu de ce que tu me racontes là, je comprends mieux le ton anxieux de certaines de tes pensées, effectivement.


*** Elle marqua une pause avant de poursuivre. ***


J'ai décidé d'assumer désormais ma nature lanyshta. Avec ce que ça comporte de risques.
Certes, mes pouvoirs sont moins développés que les vôtres, par manque d'entraînement, mais je ferai en sorte de me rendre utile du mieux que je peux.
Je t'ai aussi fait une promesse : je ne la renierai pas.
D'autant plus que si l'avenir de Syfaria est en jeu, sachant cela, je ne peux décemment pas rester les bras croisés et ignorer désormais cette menace.

Après, c'est à vous de voir aussi si je ne risque pas, par mon inexpérience, d'être un frein à votre quête, du moins au début.
Comme je l'ai indiqué, je ne sais absolument pas combattre. Mais je peux venir en soutien de vous deux.


*** Elle prit une inspiration, répondant au sourire du Kildarien ***


Oui, toujours partante.

*** Népenthis prit une gorgée de vin ***


Mais dites m'en plus sur ces monstres mécaniques : Comment sont-ils ? Dans quelles circonstances les avez-vous rencontrés ? Où ? Et avez-vous pu déterminer s'ils avaient un point faible ?
Et cet oeil ? De quoi s'agit-il exactement ? Ne serait-ce pas ce dont il était question à un moment sur les Entrelacs ?
Y-a-t'il un lien entre l'oeil et les monstres mécaniques ?


*** Elle se tut, consciente du flot de questions dont elle assaillaient désormais les deux messieurs qui lui faisaient face. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Vayang 1 Astawir 816 à 20h56
 
Citation :
Je ne sais absolument pas combattre.


Qu’en savait-elle en fait ? Avait-elle seulement essayé ? Quand Kharib s’était retrouvé avec une paire de pistolets qu’il ne maîtrisait pas et avec lesquels il n’avait jamais fait feu dans les mains et un Pest’hilent à terminer à côté, avait-il eu le loisir de se demander s’il avait l’expérience nécessaire ? Il savait seulement qu’il fallait faire quelque chose. Il avait seulement pris son courage à deux mains, s’était avancé et avait achevé la créature. Que se serait-il passé s’il avait su en quittant sa cachette pour se dresser devant le monstre qu’il n’avait que 9 % de chance de le toucher ? Peut-être n’y serait-il même pas allé. Mais voilà, ces 9 % il les avait mis à profit et l’attaque était passée outre l’armure de la bestiole pour la faire passer de vie à trépas.

Il subsistera toujours une chance. C’était l’enseignement que le Lecteur retira de cette scène qui restera ancrée dans son esprit comme fondatrice de sa vie de lanyshsta. Peut-être parce qu’il obtint ses pouvoirs lanshsta juste après cet épisode épique.

Par contre, il était évident que sans expérience au combat mais pourvue de sorts de soutien, le rôle premier de la Kildarienne était tout trouvé. Car elle participerait.

D’ailleurs, comme prévu, elle donna suite à la question de Khan. Pour enchaîner ensuite sur ses propres questions. Le Lecteur trouvait celles-ci logiques. Il aurait aussi pu y répondre. Certaines étaient évidentes, d’autres conjecturales. Mais il considérait qu’il n’avait déjà que trop parlé lors de cette réunion. Il laissa donc leur hôte se charger de faire face à la mitraille non meurtrière.

Toujours dans son fauteuil, Kharib porta son verre à ses lèvres. Il goûta au nectar. Puis, il fit tournoyer ce qu’il en restait d’un mouvement souple du poignet, à l’écoute de ce qu’il se passait.

Pendant un temps, si une mouche avait volé à travers la pièce, elle n’aurait assurément pas atteint le mur opposé. Du moins, pas de façon inaperçue. Le silence aidant, son petit bruit caractéristique aurait attiré l’attention du Lecteur, lequel aurait eu tout loisir d’épier son déplacement pour ajuster sa réaction. Se serait-elle élevée brusquement dans les airs pour glisser l’instant d’après vers le sol à une allure vertigineuse ? Aurait-elle choisi un chemin zigzagant dans le salon, de manière à détourner ses prédateurs potentiels sur le véritable but de son vol ? Aurait-elle effectuée une plongée vers le sol afin, ruse de caméléon, de tenter de passer inaperçue sur le tapis moucheté ?

Le Lecteur ne le saurait pas. Si après avoir constaté l’existence d’une araignée, Khan avait dû souffrir la présence d’une mouche, le domestique en charge de l’entretien impeccable du salon dans lequel ils se trouvaient pour cette réunion en aurait entendu parler, pour le moins. Non, il n’y avait pas de mouche. Mais était-ce le fait du domestique ? En cherchant bien, il était possible d’apercevoir, du moins de l’endroit où Kharib se trouvait, une toile probablement tissée par l’arachnide avant son décès. Or, au centre de la toile s’était empêtrée une grosse mouche noire. Le genre de mouche que les gens répugnent à écraser, craignant de ruiner définitivement leur nappe. Elle était là, incapable de bouger.

Maintenant que l’araignée était morte, la mouche ne serait vraisemblablement pas mangée. Avait-elle pondu des œufs avant de s’empêtrer dans la toile, à la recherche de nourriture ? Si tel était le cas, sans le savoir, Kharib avait déstabilisé l’écosystème qui régnait dans la pièce en tuant l’araignée qui le régulait. Aurait-il fallu la laisser s’enfuir ? Mais si alors elle avait été en mesure de trahir ce qui s’était dit devant elle ? Fallait-il avoir pris un tel risque ? Ou la lente agonie de la mouche liée à la colère du domestique pestant contre l’invasion de mouches étaient-ils à considérer comme des dommages collatéraux d’une action nécessaire à la protection des trois lanyshstas ?



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 5 Astawir 816 à 18h50
 
Des questions, des questions, le renégat esquissa un léger sourire. La réaction de sa consœur était des plus logiques. Khan connaissait déjà la réponse à sa propre question avant même de la poser et s’était contenté de stimuler ce qui faisait de Nepenthis une Kil’darienne : sa curiosité.

Je veux bien répondre à tes questions qui sont bien entendues légitimes.
Procédons par ordre si tu le veux bien, cela structurera davantage ta compréhension.


Pour Kharib qui avait s’était retiré de la discussion pour le laisser discuter.

Je t’invite à compléter mes explications si elles te semblent brèves. Le sujet est peut être trop large pour être abordé aussi succinctement que ce que je vais lui exposer.
J’irai à l’essentiel.


De retour sur Nepenthis, il termina le fond de son verre pour s’humidifier les lèvres avant de parler.

J’ai rencontré pour la première fois les Thirdocks à la place du Martel.
C’est une expédition pour laquelle nous avons tous deux participés et qui était dirigée par Klem à l’époque. Les Thirdocks peuvent prendre bien des formes, même humanoïde et c’est exactement ce que nous avons croisé au milieu de la place.
Samalthia fut mon premier contact Thirdock. C’était une sorte de femme à bec insensible aux armes à feu voir peut être même immatérielle. Elle contrôlait une brume mécanique qui donnait naissance à des monstres de la taille d’une maison et dont les attaques de portées étaient dévastatrices.

Le procédé d’invocation de Samalthia est encore inconnu, nous n’avons pas réussi à la capturer.

Nous avons cependant récupéré ce qui provoquait la brume. Une mousse devenu biomécanique crée par des vers géants organiques dans lesquels nos ennemis ont inséré d’étranges tubes que nous étudions encore. Les vers se nourrissaient de mousse organique sous la place du Martel pour la transformer en mousse bio-mécanique elle-même constituée de millier, voir millions de billes microscopiques en mouvement.


Khan marqua une pause. Il savait pertinemment que ses réponses apporteraient des tas d’autres questions surtout pour une Kildarienne. Il y avait tant de chose à dire que la discussion aurait pu prendre des heures et des heures. Mais après tout, il n’était pas pressé.

Pourquoi ? Comment ? Je ne saurai te le dire car nous l’étudions encore mais les billes microscopiques en mouvement dans la mousse semble avoir la propriété de se régénérer. La seule manière que nous avons trouvée de les détruire est de les séparer et de faire cesser leur mouvement perpétuel.

Ensuite l’œil dont tu fais mentions fait partie des Thirdocks. Ce n’est pas le premier qui croise le chemin des lanyshtas de notre génération. Nos ennemis semblent les utiliser pour récupérer des informations. Ce sont des sortes d’œil mécanique sur deux pattes. Ils sont destructibles mais ont une grande capacité de régénération ce qui les rends instables et dangereux. Nous avons récemment découvert que les Thirdocks étaient adaptables entre eux et qu’ils pouvaient en quelque sorte s’utiliser les uns les autres pour s’adapter à toute sorte de situation en se restructurant physiquement.

Il reste ensuite la question de notre piste au Kil’dara et du possible point faible.


La gorge sèche il se pencha vers la bouteille de vin et vers son camarade à la capuche.

Je te laisse lui expliquer ce point si tu le veux bien. Il s’agit de ta découverte après tout.

Khan se pencha ensuite en arrière, il avait demandé au majordome de préparer de quoi grignoter pour ses convives mais de le prévenir de leur arrivée par un tintement de cloche. Aucune trace du bon monsieur cependant, le vieil homme devait encore être au fourneau.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 6 Astawir 816 à 19h21
 
Le Lecteur écoutait son compère narrer leurs aventures. Ah Samalthia… Une femme à la beauté vénéneuse… comme toutes les femmes ainsi que le mettait en garde sa maman. La Thirdock avait ceci de particulier que jamais il n’avait autant dévisagé une femme que lors du fameux face à face de la Place du Martel, lorsqu’il venait d’abattre le Pest’hilent. De même, lors de leur retour sur les lieux, il n’avait jamais un tel sentiment mêlé de crainte et d’espoir de la revoir. Tout cela pour fuir finalement dès qu’il l’avait aperçue. Samathia était une femme à part. Kharib la reverrait un jour… pour la tuer… Du moins c’était ce qu’il avait cru jusqu’au moment où il apprit l’existence de la faction Ombres. Dès lors, il entrevit une alliance possible avec les Thirdocks. Une sort d’alliance… pas un mariage…

Les explications de Khan à son propos étaient… plus factuelles, moins sentimentales. Et cela était bien ainsi. Le discours était plus technique.

Vint le moment où l’hôte demanda au Lecteur d’exposer son idée. Adressant un signe de la tête à Khan, il fit tournoyer trois fois le liquide dans son verre avant de prendre la parole.


Les Thirdocks sont des machines. Du moins ils en ont toutes les caractéristiques. Or, il se trouve que nous avons découvert, sous la Place du Martel, des inscriptions dans une langue inconnue. Nous avons procédé à des relevés puis, après des recherches multiples au sein de la Grande bibliothèque de Kil’dé, j’ai pu découvrir qu’il s’agissait d’une langue appelée De Profundis et qui était le langage des machines.

Il marqua une pause.

Le but que nous poursuivons depuis est tout d’abord bien entendu déchiffrer et de comprendre les inscriptions trouvées. Mais ensuite aussi de tenter d’utiliser ce langage à notre profit. S’il s’agit du langage des machines et que les Thirdocks sont des machines, cela pourrait permettre de les reprogrammer et éviter ainsi une guerre.

Nouvelle pause.

Après lui avoir expliqué ce raisonnement, Nahboba et moi-même avons effectué de nouvelles recherches pour tenter de déchiffrer les caractères inconnus. Mais il ne semble pas rester au Kil’dé un dictionnaire ou un élément de transcription permettant de comprendre. J’ai bien tenté de procéder par recoupements successifs à partir des caractères trouvés à la Place du Martel, en vain. Par contre, nous avons découvert un élément indiquant qu’il existe, utilisé par le service d’entretien de l’époque, caché dans une mine désormais abandonnée, une sorte de lexique.

Et la suite nous emmène au Kil’dara pour localiser plus précisément l’endroit.


Il fit tournoyer trois fois le vin dans son verre, comme pour indiquer qu’il avait terminé. Cette réunion le faisait s’exprimer plus qu’il n’en avait l’habitude. Il espérait que le jeu en vaudrait la chandelle.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 9 Astawir 816 à 18h51
 
*** Népenthis écoutait avec grand intérêt les informations que lui donnait Khan Thanal'ot.
L'heure était grave, chaque point communiqué était capital : le moindre savoir pourrait se révéler salvateur lors de leur expédition.
Elle mémorisa un maximum d'informations.
Par moment, elle failli interrompre le Kildarien pour enchaîner sur d'autres interrogations, mais préféra à chaque fois se taire et continuer à écouter, tout en notant les nouvelles questions qui lui venaient.

Et Klem n'était au courant de rien ? Il me semblait pourtant qu'il était un lanyshta de la vague précédente... Il n'avait pas d'information à communiquer au sujet des Thirdock ? Et de cette mousse ?

C'étaient là les principales questions qu'elle s'apprêtait à poser au Kildarien lorsque Kharib prit à son tour la parole, complétant la présentation de Khan Thanal'ot.

Elle but une gorgée de vin puis reposa le verre sur la table basse devant elle avant de se caler dans son fauteuil en passant une main sur son front. ***


D'accord... pardonnez-moi mais cela fait pas mal d'informations à traiter d'un coup.

*** Elle regarda les deux hommes face à elle ***


Vous m'aviez prévenu que l'heure était grave, mais pas à ce point...
La prochaine étape est donc Kil'dara : parfait, si besoin est, je pourrai vous loger chez moi.
Comment en êtes-vous arrivés à penser que le lieu de recherche suivant était Kil'dara ?


*** Elle garda ses autres questions pour plus tard. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 9 Astawir 816 à 22h33
 
Voilà, il fallait expliquer les explications maintenant. Ce qui pouvait paraître évident à certains représentait un exercice pénible pour le Lecteur. De son point de vue, s’il affirmait quelque chose, c’était vrai. Et cela se suffisait. Il était ainsi agaçant d’entendre Jade maugréer sur les Entrelacs pour obtenir des preuves de ce qui était avancé. S’il n’en détenait pas, il ne dirait rien. C’était aussi simple que cela.

En l’occurrence, il se persuada qu’il fallait expliquer, encore :


Après avoir explorer plusieurs voies, dont celle du Kil’darogan, nous avons découvert dans un ouvrage que le mot Tal’shen, soit le nom de la station minière que nous recherchons, signifiait glace noire en Dath’ogal. Et un autre ouvrage nous a indiqué que cette station minière, se trouvant du côté du Kil’dara, a cessé son activité depuis longtemps. Les raisons n’étaient pas précisées et la localisation demeure très approximative.

Cependant, étant donné qu’il semble que nous ayons épuisé les pistes au Kil’dé et que la station paraît se trouver au Kil’dara, il nous apparaît sensé de s’y rendre pour poursuivre les recherches.


Cela suffira-t-il à satisfaire la curiosité de la Kildarienne ? Kharib l’espérait. C’était à peu près tout ce dont il disposait.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 9 Astawir 816 à 23h38
 
*** Népenthis hocha la tête vers Kharib : l'explication de leur prochaine destination était logique.
Elle fit un geste pour prendre son verre et marqua un temps d'arrêt. Les questions lui brûlaient les lèvres. Et son interrogatoire ne risquait-il pas d'irriter les deux hommes ?
Malgré tout, il fallait bien qu'elle ait suffisamment d'informations pour pouvoir aider elle aussi à la résolution de cette recherche.
A moins que son rôle soit tout autre dans cette histoire ? Allait-elle être cantonnée durant l'expédition à l'entretien du campement et aux tâches ménagères ? Si tel était le cas, les pauvres étaient mal tombés car Népenthis était plutôt pour le partage des corvées.
A moins qu'elle ne soit conviée pour approcher la femme au bec : là aussi, s'ils pensaient qu'elle irait causer chiffons et maquillage, ils s'étaient trompés de personne. Népenthis n'avait pas une passion débordante pour le shopping et la mode (et puis une femme avec un masque... lui parler de maquillage ne servirait à rien). Si c'était pour cela qu'ils venaient lui proposer de les aider, la déception serait grande, tant pour eux que pour elle.

Néanmoins, il fallait en avoir le cœur net. Népenthis fixa les hommes ***


Avant que vous me permettiez de poser d'autres questions concernant cette affaire... quel serait mon rôle dans l'expédition ?


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 10 Astawir 816 à 09h43
 
Son rôle dans l'affaire. Comme s'ils avaient le temps et la volonté de se préoccuper de ces détails. Il fallait tout faire. Du moins tout ce qui pouvait être fait. La réponse fut simple:

Nous n'avons nous-même pas de rôle défini. Au moment où nous cherchons des informations, nous procédons selon nos inclinaisons. Au moment où les choses se gâtent et qu'il faut expliquer notre point de vue à ceux d'en face, nous procédons également dans notre style propre.

Une seule chose reste. La coordination et l'échange.


Faire n'importe quoi, que cela soit durant les recherches ou au moment du combat conduisait inévitablement à l'échec. Il fallait donc coordonner. Et si on n'échangeait pas, il n'y avait aucune raison de subsister en groupe. C'était simple.

Naturellement, dans tout cela le Lecteur espérait que la Kildarienne ne disposait pas d'une garde-robe à rallonge qu'elle souhaitait emporter partout, de même que le maquillage qui allait avec. Il faudrait alors lui expliquer que cela n'était pas possible.

Par ailleurs, il se demandait quel rôle elle se voyait attribuer. Il espérait également qu'elle ne se contenterait pas de ranger les abords du campement en préparant le cassoulet pour leur retour. Cela, ils étaient en mesure de le faire tout seul. Bon, ils n'avaient peut-être pas les mêmes notions d'entretien d'un campement. Il faudrait s'adapter et faire comprendre qu'il y avait des choses plus urgentes que de planter des crocus pour faire joli si on revenait à cet endroit au printemps suivant.

Ce que Kharib imaginait, c'était quelqu'un qui puisse contribuer à triompher de la révolution qui allait naître, pas une plante verte qu'il faudrait arroser de surcroît. Autrement, il serait allé voir la fleuriste. Ah, Jamalica...



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 11 Astawir 816 à 17h15
 
Khan était toujours attentif à la discussion et contrairement à Kharib, il accueillait les questions de sa consœur avec toute la bienveillance possible. Il savait depuis le début qu’il y allait avoir de nombreuses questions, la Kildarienne toutefois semblait se retenir.

C’est tout à fait cela, dit-il en appuyant les paroles de son compagnon à la capuche.

Tu le sais autant que moi Népenthis, trouver des personnes de confiance est assez rare parmi les lanyshtas. Il est bien sur possible de trouver des semblables avec qui converser, marchander mais rares sont ceux avec lesquels j’accepterai de combattre et donc de risquer ma vie.

Même si la vie d’un Lanyshta était en réalité bien plus compliqué à enlever que celle d’un Krolanne mais passons…

Nous avons besoin d’une personne sur qui nous pouvons compter et qui, comme je le disais, apporterait un regard et une sensibilité différente de la nôtre sur ce que nous pouvons et allons découvrir.
Il n’est pas nécessaire de combattre comme une véritable guerrière, tes pouvoirs de lanyshtas qui se développent constamment feront déjà de toi un atout majeur.


La cloche extérieure tinta enfin et après un regard envers ses invités qui les convia à un silence temporaire, il fit entrer Le majordome qui se déplaça avec aisance vers la petite table avec un plateau d’amuses bouches et des petites serviettes. Il déposa la nourriture délicatement, s’inclina devant les invités, annonça chaque canapé, petits biscuits salés et autre toasts par une désignation qui ne pouvait que leur donner l’eau à la bouche. Parmi cet avalanche de sucettes au foie gras en croûte de noisettes, de verrines glacées Kildéennes ou encore de chaussons feuilletées au fromage bleu du nord, Khan retenu bien entendu ceux qu’il préférait : les cuillères de foie gras aux fruits secs.

Le majordome s’inclina une nouvelle fois pour prendre congé, s’enquit de remplir les verres vides, puis disparu après les remerciements de l’hôte qui appréciait malgré tout ce genre de service.

Revenant à la discussion et invitant d’un geste de la main ses invités à se restaurer il poursuivit.


Je sens que tu bouillonnes de questions, il émit un rire franc, la Kildarienne qui dort en toi doit être à des années d’être rassasiée. Ne t’en fais pas, je prendrai le temps de tout t’expliquer en détail, nous avons le temps.
L’information et la communication sont des valeurs importantes si nous voulons fonctionner correctement.


Il but une nouvelle fois.

Ta décision est donc prise ? Tu nous accompagnes ?




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 12 Astawir 816 à 20h17
 
Des questions. La Kildarienne n’en rajoutait pas, mais Khan se complaisait dans le rôle de l’interlocuteur. Lorsqu’il vit arriver le buffet qui était sans doute prévu pour 10 personnes, le Lecteur se dit que leur hôte avait prévu de prolonger la discussion durant plusieurs jours pour parvenir à finir les canapés et autres verrines qui avaient été apportées. Kharib redoutait même que ce ne fût que le premier service.

Et pendant ce temps-là, ailleurs sur Syfaria, l’ennemi fourbissait ses armes, levait des armées, créait de nouvelles merveilles bio-mécaniques. Le temps était précieux. Eux répondaient à des questions en se goinfrant de cuillérées de foie gras aux raisins secs. Il ne restait qu’à espérer que les conséquences du temps perdu ne contrarieraient pas la digestion.

Voilà qu’il était demandé à Népenthis de confirmer sa participation à la suite des réjouissances. Il y avait deux options. Option 1 : elle se débinait et retournait au Kil’dara pour planter des choux et élever des moutons. Option 2 : elle confirmait son choix précédent. Le Lecteur ne voyait pas la demoiselle effectuer le choix numéro 1. Restait donc le second.

Et si elle intégrait le groupe, elle aurait la possibilité de poursuivre la discussion en cours de route. Le point à résoudre ce soir-là était celui de l’intégration ou non de la Kildarienne au duo. La question était résolue. Le reste n’était que remplissage, de temps, d’esprit et d’estomac.

Le Lecteur fit donc son choix parmi les mets apprêtés et refit tournoyer les nouveaux décilitres de vin versés dans son verre, attendant la suite de la discussion.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 15 Astawir 816 à 22h26
 
*** D'un côté, un lanyshta patient et qui semblait apprécier le moment présent. Et de l'autre côté, un lanyshta qui paraissait impatient d'aller sur le terrain... déjà, les deux se complétaient bien.
Et si une multitude de questions fusaient dans l'esprit de Népenthis qui avait écouté successivement les deux lanyshtas, cette dernière hésitait à les formuler toutes.
Malgré tout, il lui fallait bien s'informer de la situation et avoir une vision globale pour pouvoir apporter sa (maigre) contribution à leurs recherches.
Déjà, elle ne serait pas la seule à être de corvée de bois ou d'épluchage de patates... c'était déjà un bon point.
Alors qu'elle allait répondre à Khan, elle fut interrompue par l'entrée du majordome apportant de quoi manger.
Elle sourit poliment au serviteur en guise de remerciement, alors qu'il se retirait après avoir annoncé des mets de qualité auquel elle n'avait pratiquement jamais eu accès auparavant et avoir rempli les verres.
Décidément, certains étaient bien nés...

Elle posa son regard sur Khan et lui sourit. ***


Merci pour tes encouragements. J'espère sincèrement ne pas être un poids pour vous deux et je suis déterminée à vous suivre.

*** Elle imita son hôte et prit également une cuillère de foie gras, appréciant le goût sucré des fruits secs se mêlant avec délice à la douceur du foie gras. ***


Avez-vous déjà prévu la liste de l'équipement qu'il nous faut ? Car de mon côté, il faut que je m'équipe en conséquence.
A ce sujet...

*** Elle posa la cuillère vide et ouvrit sa besace dont elle sortit avec précaution une fiole qu'elle déposa sur la table basse, face aux deux hommes, de manière à ce qu'ils puissent l'observer et s'en saisir s'ils le souhaitaient. ***


Même si mon talent est loin d'égaler le vôtre, Kharib, voici une fiole contenant un sirop pouvant soigner.
Je connais également la recettes d'un onguent permettant d'aider à la cicatrisation de petites blessures et que je peux également produire en vue de cette expédition.

*** Elle se cala à nouveau contre le dossier du fauteuil. ***


Pour ce qui est des questions, pour ne rien te cacher, oui j'en ai des tonnes, mais nous aurons tout le temps de les développer durant le trajet.
Par contre, j'aimerai savoir ce que vos recherches ont donné sur ces tubes : peuvent-ils être démontés ? Avez-vous identifié leur fonctionnement, l'énergie qui les fait fonctionner ? Leur production est-elle réversible ?


*** Attendant les réponses, Népenthis prit une gorgée de son verre. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 16 Astawir 816 à 22h04
 
A force de voir Khan insister, la Kildarienne avait envoyée une salve de questions. Elle allait être déçue par les réponses…

Le Lecteur reprit la parole. Encore.


Non, les tubes ne peuvent être démontés. Du moins, nous n’y sommes pas parvenus. Nous avons tenté d’en ouvrir un, lequel s’est alors littéralement liquéfié. Connaître leur fonctionnement ? Pas du tout. Nous savons simplement qu’ils éclairent et sont capables de ressusciter un œil en lui transférant de l’énergie, ce qui annihile la lumière. Par contre, pour comprendre cette énergie, il faudrait pouvoir ouvrir un tube…

Avisant la fiole sur la table, il convenait qu’il fallait argumenter :

Soigner, il semble que ce serait effectivement plutôt votre domaine que le nôtre, quoique nous ayons également nos compétences en la matière… Concernant le matériel, il ne faut pas oublier que, pour l’instant, nous devons nous rendre au Kil’dara pour poursuivre les recherches, pas dans la campagne. Nous pourrons donc toujours nous équiper là-bas. Je suppose.

De mon côté, j’ai essentiellement préparé une série de contre-poison. Plus quelques autres pour les coups durs.


Il nous faudra peut-être affiner selon ce que nous découvrirons au Kil’dara.

Encore une fois, on se retrouvait devant l’inéluctable : le voyage au Kil’dara. Le Lecteur n’y tenait pas plus que cela, au Kil’dara. Mais c’était le passage obligé. Et puis, cela aurait pu être pire : se rendre au Kil’sin.


UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 19 Astawir 816 à 17h24
 
Pendant que Khan appréciait le canapé d’œuf de poisson qu’il venait de cueillir, Kharib répondait à la question du nouveau membre du noyau. Dans l’absolu il était vrai que le temps pressait mais comme ils ne partiraient pas ce soir autant profiter un maximum de la soirée en bonne compagnie. Après avoir repris du vin qui commençait doucement à engourdir ses sens, l’hôte avisa la potion sur la table. Plus jamais il ne partirait sans l’une de ces fioles, la mort l’avait déjà rejeté dans la douleur et il ne comptait pas de sitôt la saluer.

Attention cependant à ne pas sous-estimer le voyage jusqu’au Kil’dara.
Même si nous serons à tes cotés il faudra être prudent. Cependant je ne compte pas te laisser sans rien jusqu’au Dara.


Il plongea sa main dans la poche de son pantalon, chercha quelque chose puis posa un anneau sur la table, proche de la potion. De couleur argent, la pierre turquoise minutieusement sculpté sur le dessus brillait d’une lueur magique.

Je te confectionnerai les objets magiques qu’il te faudra pour le voyage. N’hésites pas à me dire ce dont tu as besoin et je ferai mon possible avant de partir.
Je ne compte pas emmener l’ensemble de mon atelier.


Il se déplaça vers la pile de livre qu’il étudiait avant leur venue et tira le plus gros grimoire. Khan passa sa main dessus à plusieurs reprises puis retourna s’assoir.

Je vous propose de partir Sukra prochain, dans 3 jours au matin. Cela nous laissera le temps de nous préparer correctement… mais nous en rediscuterons.

Il déposa le grimoire devant Kharib.

En attendant voici un grimoire sur l’histoire du Dara et donc du Kildarogan. Même si tu as du lire pas mal de chose sur le sujet je pense qu’il serait judicieux que tu sois briefé correctement par deux Kildariens sur ce qui nous attend.

Il fit un signe de tête complice à Nepenthis en souriant.

Khan n’avait pour rien au monde envie de retourner dans son Kil d’adoption mais l’enjeu était trop important. A eux trois, ils pouvaient trouver des informations capables de retourner la situation face aux Thirdoks. Non seulement ils le pouvaient mais ils le devaient. Les recherches allaient être compliquées, risquées, dangereuses. Leurs ennemis avaient de nombreux coup d’avances. Ils en savaient tellement peu.

Mais Khan avait confiance, confiance dans son groupe, confiance dans ses nouvelles capacités. Il avait fini par comprendre que l’union de ses semblables était leur unique chance de survie.

Alors, lentement il ouvrit le grimoire pour le présenter à ses semblables, prolongeant une des dernières soirées qu’ils partageraient au Kil’dé.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Merakih 20 Astawir 816 à 20h26
 
La soirée touchait à sa fin. La décision était prise. Ils partiraient dans trois jours. L’enquête se poursuivrait dans d’autres lieux. Il conviendra de poursuivre les recherches avec assiduité. Pour aboutir à la création d’un schéma de pensée. Pour aboutir à une solution dans la guerre qui avait débuté. Pour aboutir à la reprise de l’initiative dans cette guerre.

Ils se séparèrent pour aller reprendre des forces dans ces perspectives indubitablement positives.

Tandis qu’il rentrait chez lui, à ceux qui chuchotaient dans la pénombre, d’aucuns auraient conseiller :

« Ne vous mêler pas de ses affaires. »

Il y a plus de mystère concernant cet homme que d‘idées dans l’inconnue de ses yeux.

Il défendrait Syfaria contre les criminels comme eux

Si quelque chose devait lui arriver,

Si ses compétences devaient venir à lui manquer,

Si son ambition devait dévier,

Dites-leur qu’il n’y a aucune solution secrète pour regagner la mémoire,

Mais seulement la recherche de la vérité.

Celle-ci était encore cachée.

Et l’ennemi respirait encore.

Il n’avait pas à se battre seul.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 20 Astawir 816 à 21h24
 
*** Népenthis s'approcha de la table pour admirer l'anneau finement ciselé, sans quitter la bague des yeux, elle sourit à la proposition de Khan ***


A vrai dire, et contrairement à toi et Kharib, je suis totalement novice dans ce genre d'expédition.
Je compte sur vos précieux conseils à tous les deux pour m'indiquer quel équipement serait le plus judicieux avant notre départ.

Je mettrai ces trois jours à profit pour aller rencontrer l'alchimiste et apprendre de nouvelles recettes : je ne pourrai peut-être pas toutes les maîtriser à la perfection, mais si je peux préparer un petit stock, ce ne peut être que bénéfique.


*** La soirée se poursuivit puis les convives se séparèrent.
Népenthis regagna l'appartement qu'elle occupait tandis qu'elle croisait des noctambules qui rentraient chez eux. Insouciants, ils passaient du bon temps... qui était peut-être compté. ***





Pour vivre heureux, vivons cachés...

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