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Nouvelle arrivante (mais un peu tard)
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Dhiwara 24 Julantir 816 à 14h32 |
Kil'dé, enfin !
Ce devait être la troisième étape d'une recherche en histoire comparée du développement urbain des Sharss, et dans l'étude de Rhôz cela représentait la première étape chronologique dudit développement – partie incontournable pour son mémoire d'institutorat, demandant d'aller consulter les archives locales. Des imprévus en cascade avaient toutefois repoussé à plusieurs reprises son départ pour le Dé. Ce n'est que maintenant, avec des mois de retard, qu'elle peut enfin effectuer sa visite.
Après avoir essuyé un épisode orageux en plein ciel, heureusement sans dégâts, l'aéro-vapo-nef qui fait la navette quotidienne entre Kil'sin et Kil'dé vient se poser doucement sur le vaste dallage de la zone aéroportuaire du plus vieux de tous les Sharss. Des passagers en descendent peu après. Parmi eux, Rhôz, qui depuis la passerelle du transport contemple pour la première fois le paysage urbain du plus ancien des Sharss, la première pousse à partir de laquelle une cité qui s'était étendue, diversifiée, divisée, plus d'une fois flétrie dans certaines de ses parties, et d'autre fois, heureusement pour les Krolannes, maintenue malgré les nombreuses formes d'une adversité toujours renouvelée.
Une sorte de brume scintillante recouvre à ce moment le kil, donnant aux vieilles pierres du Dé un air de féerie immémoriale. L'Étudiante ne saurait dire si cette humidité en suspension monte de la Faille ou n'est que le reliquat de l'eau déversée par les nues peu avant sont arrivée. C'est en tout cas un spectacle ravissant, qui semble augurer positivement de son séjour sur place. Pourvu que cette visite soit bien fructueuse en matière d'érudition ! |
Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Dhiwara 24 Julantir 816 à 21h07 |
Il règne dans la ville quelque chose d'étrangement ordonné. C'est ce que se dit Rhôz en déambulant dans les rues de Kil'dé, après avoir déposé son peu de bagages dans un hôtel proche des Béatifiques Terrasses où elle a réservé une chambre. Cela n'a rien à voir avec la cubicité de l'urbanisme kildarien, mais ce n'en est pas moins différent de la liberté d'aménagement qui caractérise le Sin. On dirait que chaque construction, chaque bâtiment est conçu pour s'harmoniser avec ceux qui l'entourent de telle façon qu'il semblent avoir été construits ensemble et avoir toujours été là. Cela donne comme un air intemporel aux rues kildéennes.
Cependant, en continuant sa déambulation, l'Étudiante finit par remarquer que l'harmonie n'est pas aussi parfaite dans tous le kil. Ses pas la conduisant vers des secteurs moins favorisés, elle remarque que certains édifices sont moins bien entretenus, qu'on entrevoit ici et là des traces plus nettes de l'usure du temps, des réparations moins soignées, voire du délabrement. Ici la grande concorde du Un semble manifester un degré moindre dans le registre de la générosité et du soutien mutuel.
Bien entendu, des quartiers mal lotis, on en trouve aussi en Kil'sin. Il serait mal venu à l'Érudite de tirer de ses observations des conclusions trop acerbes sur les valeurs et l'organisation sociale kildéennes. Cependant, elle va davantage ouvrir l'œil en traversant ce bout de quartier : s'il y a des tire-laines dans le Dé, c'est sûrement dans de tels secteurs qu'on a le plus de chances d'en rencontrer. Il ne s'agirait pas de se faire dévaliser comme une vulgaire touriste.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Sukra 30 Julantir 816 à 19h40 |
C'est pourtant l'effet d'une touriste qu'elle se fait un peu plus tard, en flânant au bazar de Thün – tout un ensemble de halles juxtaposées les unes aux autres, avec un ordre dans leur disposition spatiale laissant imaginer une lente sédimentation architecturale, ou la façon dont un coquillage agrandit peu à peu sa coquille, grossissant tout en gardant la même forme et le même équilibre. Quelque chose qui, à l'Étudiante, paraît typiquement kildéen.
Dans ces lieux s'agglutinent toutes sortes d'échoppes et d'étals, tous nichés dans des alcôves individuelles. On y trouve de tout, dans l'alimentaire ou le non-alimentaire. Des marchands d'épices et de fruits secs, des vendeurs d'étoffes, des pâtissiers, des bijoutiers, des menuisiers, des commerces de vins et spiritueux, d'imprimés et de papiers vierges, de babioles et de bricoles diverses et variées. C'est la boutique d'un ébéniste qui retient l'attention de Rhôz. Il vend de nombreux articles qu'elle ne reconnaît pas tous. Notamment une sorte de hochet à cordons et perles qu'elle a du mal à identifier. Trop gros pour être un jouet d'enfant.
Rhôz : Qu'est-ce que c'est ?
Marchand : Vous ne connaissez pas ? C'est un moulin à augures. Ça aide à identifier celle qui correspond le mieux à la situation sur laquelle on veut méditer.
Que ce soit dû à son accent ou à l'incongruité d'une question qu'aucun Kildéen n'aurait posé, le marchand a deviné que sa chalande d'un jour n'est pas du kil.
Marchand : Un objet tout à fait typique de Kil'dé. Très apprécié par chez nous. Toutes les familles en possèdent au moins un.
Rhôz : Ah oui ?
L'objet est insolite et un peu intriguant. Qui plus est, l'Étudiante lui sent comme une affinité avec les énergies, comme une capacité à faciliter leur circulation. Au-delà du boniment de son ébéniste, il y a peut-être quelque chose d'intéressant à étudier.
Marchand : Un beau souvenir du Kil'dé à ramener chez soi. Je peux vous faire un prix si vous prenez un autre article.
Rhôz : Hm...
Et c'est ainsi, à peu de choses près, que Rhôz rentre à son hôtel avec un joli moulin à augures dans son sac. Un objet à étudier quand elle trouvera un petit moment. Ou peut-être seulement un colifichet pour gogo... Une vraie touriste, sur ce coup-là.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Dhiwara 31 Julantir 816 à 11h30 |
De retour à son hôtel, dans la soirée, Rhôz se plonge dans une autre étude que celle de l'histoire urbaine du kil. Assise au tout petit bureau de sa chambre de location, elle a son « moulin à augures » dans les mains et, devant elle, le petit Abrégé du Cantatère qu'elle s'est acheté un peu après sa première course. Elle a beau s'y plonger, le texte reste pour elle tout à fait cryptique et obscur. Et elle voit encore moins en quoi son colifichet à perles et lanières peut l'aider à « trouver l'augure qui correspond le mieux à la situation »...
Il n'y a pas vraiment de mode d'emploi et elle se sent présentement trop ridicule pour aller demander des explications à un Kildéen bien intentionné.
Cela lui rappelle une visite à l'Échelle des bouquinistes avec Lohan, lors de laquelle ils étaient tombés sur un charlatan pseudo-kildéen qui avait tenté de les arnaquer (surtout son assistant, à vrai dire) en les invitant à une sorte bonneteau mystico-probabiliste.
Ah, Lohan... Perdu de vue pendant leur visite à Kil'dara, que pouvait-il bien être devenu maintenant ? Elle se concentre un peu sur sa personne, fait un essai de psycho-localisation, mais, comme toujours depuis leur séparation, ne parvient à rien.
Encore une fois, elle allait chercher à départager la possibilité qu'il se soit purement et simplement évanoui de celle qu'il ait seulement acquis une extraordinaire résistance à son pouvoir de détection et se cache pour une raison mystérieuse, mais autre chose attire son attention.
Le petit moulin-colifichet a semblé s'animer lors de sa tentative de localisation. Elle l'a nettement senti. Peut-être est-ce de ce côté là qu'il faut chercher une utilité à l'objet ? Elle avait bien eu cette impression fugitive, au bazar, qu'il pouvait avoir une affinité avec les flux psychiques.
Cela vaut peut-être la peine de réessayer de localiser quelqu'un pour voir – un sujet plus facile que Lohan Chesmyr, afin qu'elle puisse concentrer davantage son attention sur l'action du hochet divinatoire que sur sa cible...
Peut-être, par exemple, sur le frérot Cal ou sur le Doc.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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