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La faim ou la fin ? [ouvert]
Retrouver sa place dans la cité...
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Vayang 19 Agur 816 à 20h01
 
Mérin avait quitté sa chambre en début d’après-midi, une fois qu’il se sentit suffisamment fort pour faire une sortie, toujours poussé par la faim que le tenaillait. Un peu d’argent dans le tiroir que le bois gonflé à rendu difficile à ouvrir, un pardessus qui craque presque sous les doigts et des sandales qui donne le vertige quand on les lace furent les épreuves à passer avant la porte elle-même.

Par chance il était au premier et ne se fractura rien dans les escaliers. Le tenancier était absent, sa loge empestait le vieux tabac bon marché.
La rue était calme et inondée de lumière, une douce tiédeur enrobait la place centrale.

Il aperçut la façade du lieu qu’il cherchait : le Grimbord grillé. Il entama son périple, chancelant et grognant d’effort. Il devait ressembler à un malade agonisant. L’accepterait-on à l’auberge ?

Les gens qu’il croisait faisaient semblant de ne pas le voir ou affichaient au mieux une moue interrogative, s’écartant plus ou moins légèrement à son approche.

Il ouvrit une petite porte qui dévalait sur un sentier censé l’amener à bon port. Il ne croisait plus personne et la façade de l’auberge n’offrait aucune porte ouverte ou semblant d’activité. Pas d'odeur de cuisine -et pourtant il salivait à l'idée-, pas de bruit de vaisselles qu'on entrechoque.

Il se rendit compte avec désespoir qu’il se trouvait dans une heure creuse, le déjeuner finit et le diner encore loin. Ses forces le quittèrent et il mit un genou à terre.

Mais quel est donc cet enfer….



 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Dhiwara 21 Agur 816 à 20h51
 

AAAAH, mais pourquoi est-il balloté comme ça....

*** Ses yeux s'ouvrent sur une une pluie de cheveux châtain légérement bouclés qui encadre un visage ovale de femme bien en chaire qui le regarde avec curiosité. Elle avait cessé de le secouer mais sa main droite restait pesamment sur son épaule. Ses lèvres bougeaient mais Merin n'entendait qu'un bruit étouffé, l'ombre d'un mot qui s'étire bizarrement. ***


« Monsieur, Monsieur....vous allez bien ? »

Son mari juste derrière, à l'instar de sa femme était endimanché et semblait s'impatienter.

« Mais oui, mais oui, tu vois bien qu'il est réveillé...il a surement trop bu. »


Allez viens insista t-il, on ne peux rien faire de plus pour lui. On va être en retard et notre table redistribuée.

La femme fit une moue déçue, se releva et épousseta les plis de sa robe de sortie.

"Faites attention à vous Monsieur, c'est imprudent de rester dans les rues comme ça la nuit...."

*** Merin mit plusieurs minutes à émerger puis se redresser. Sa tête tournait et son ventre hurlait. C'est maintenant la nuit et l'auberge qui rie et ripaille brille de milles feux, dégageant par vagues une odeur alléchante de cuisson.

Il sonda machinalement l'endroit ou il avait caché sa bourse. Par chance il n'avait pas croisé la route de voleurs et en fut soulagé.
***

Il allait pouvoir manger.

 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Matal 23 Agur 816 à 17h40
 

*** Le réceptionniste arriva avec un grand sourire qui s’effaça au fur et à mesure que ses yeux glissait sur le curieux personnage en face de lui. ***


« Je voudrais une table s'il vous plait...j'ai de l'argent. Murmurai-je...
»


L'hésitation fut à peine perceptible

« Désolè Monsieur, mais je vais vous demander de bien vouloir aller vous changer...et faire un brin de toilettes et nous serons alors heureux de vous accueillir »
dit-il avec un grand professionnalisme d’où ne transpirait aucune condescendance...

« Ecoutez Monsieur, je veux juste manger...je ne pense pas avoir la force de retourner chez moi...je peux même emporter la nourriture, ainsi je ne dérangerai pas votre clientèle... »


Le réceptionniste envisagea la question quelques instants

« Allez m'attendre là bas »
dit-il en désignant un recoin sertit d'un petit muret sur lequel ou pouvais s'assoir, un peu plus sombre et à l'écart.

Alors que je m’exécutai il me rappela :
«
Attendez ! Pourriez-vous payer d'avance s'il vous plait, j'ai peur sinon de ne pas pouvoir convaincre le cuisinier »
dit-il avec une ébauche de sourire cette fois.

« Bien sur »


*** Assis sur ce muret, dans ce coin sombre baigné par le halo jaune et vacillant d'une lampe à huile, je regardai les couples ou les personnes seules -plus rarement- arrivés, le rire facile, transpirant un confort dont ils n'avaient pas toujours conscience, mais pouvait-on les en blâmer.

Et cette odeur qui plane et me déchire le ventre... ***


 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Julung 25 Agur 816 à 18h42
 


Fascinant de constater ce que peux provoquer la privation. La science à récemment établie, qu'à toute force exercée lui est opposé son contraire.

Merin ne mangeait pas, il dévorait littéralement son repas. Il avait fait un effort douloureux pour s'éloigner, par respect pour cet homme compatissant qui le regarde partir, consommer son repas plus loin, dans un recoin du jardin sur un banc d'habitude inutile à cette heure.

Il dévorait. Des bouchées entières de pur plaisir, de l'extase qui coulait sous la langue et rendaient folles les papilles. Il se sentait animal, pur animal, celui avec les yeux fou qui mange pour sa survie. Un petit quelque chose au fond de sa tête, à peine audible, priait pour que personne ne vienne maintenant, parce qu'il ne savait pas du tout comment il réagirait.

Allait-il manger ses doigts ? L'idée folle le traversa. La chasse et faire du feu ?. Mais plus la nourriture mangée trop vite tombait sur l'estomac, plus l'homme civilisé jugea qu'il fallait d'abord digérer. Se reposer sur le banc devint dormir. Sur le banc avec comme couverture les bruits de la faune nocturne qui prenait ses droits...




 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Dhiwara 28 Agur 816 à 21h35
 


La vie n'est décidément pas pareille quand le ventre et plein et le sommeil suffisant.

Je déambulait maintenant dans la cité que je redécouvre.

Toutes ces façades, ces échoppes, le vide qui plonge juste au delà de la balustrade qui coure le long de la place centrale.

Il y a peu de monde sur cette place et les rares personnes que je rencontre ne sont pas d'humeur à discuter. Les quelques commerçants abordés déjà ouverts à cette heure matinale s'en sont tenus aux banalités d'usage et s'impatientent vite quand il n'y a pas d'achat prévu.

Je me dirige vers la fontaine de la place, autant pour m'y rafraichir que m'assoir sur ses pierres fraiches et humides et réfléchir un peu.

La bourse pése lourd sur la ceinture, j'ai été étonné de découvrir autant d'argent dans le terroir de ma chambre. Mais ça ne résous pas le problème de trouver ce que je vais faire de mes journées. Je ne me sens pas encore l'envie de quitter la cité et partir à l'aventure. J'aimerai d'abord trouver une activité ici et m’établir.


A qui vais-je pouvoir aller demander conseil ?


 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Matal 30 Agur 816 à 23h13
 

Peu à peu la place s’égaille de quelques badauds, les volets s'ouvrent et le soleil monte plus haut dans le ciel encore marbré de son enfance mauve.

Les tables en bois et les chaises que l'on déplace pour former la terrasse de l'auberge me verront comme premier client.


La boisson conseillée par le serveur est fumante, le gout est âpre mais la boisson est censée être revitalisante. La place est maintenant gorgée d'activité, toute une série de marchands ayant planté leur commerce aux grès des flux de clients potentiels.

j'irai y faire un tour tout à l'heure. D'abord finir ce breuvage brulant et manger un petit quelque chose.

Quoi de mieux pour connaitre le cœur d'une ville que de fréquenter ses auberges et observer la population ?

 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Sukra 3 Saptawarar 816 à 22h28
 


L'occasion était belle de faire quelques achats, goûter aux spécialités locales et changer de tenue vestimentaire, peut-être aussi une raison qui rend les gens si peu loquaces.

L'après-midi fut donc bien remplie, mais les sourires s'éffacent assez vite avec les questions qui font perdre du temps et les passants passent.

Je questionne sur les Alchimistes et les enlumineurs mais n’obtient pas de réponses bien précises. Je finis par conclure que ces derniers faisaient partie d'un cercle fermé dont l’existence n'avait pas besoin d'être étalée sur la place publique.

Il me fallait donc une autre approche.

Trouver une droguerie.

Là ce fut beaucoup plus facile même si la description du chemin est confuse voire contradictoire. Tant pis, je demanderai sur la route autant de fois que nécessaire.

Je pris le risque d'être surpris par la nuit, et déraisonnablement, je me mis en quête de l'établissement en question.


 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 5 Saptawarar 816 à 13h30
 
***
C'est à ce moment que par le plus grand des hasard, au plein milieu de la nuit, tu tombe sur quelqu'un d'aussi perdu que toi dans cette ville.
Même si ce n'est pas la première fois que Barak Hastus viens en ville, habituellement il passe la nuit dehors et arrive le matin. Mais exceptionnellement il avais envie de dormir à l'auberge, et cherchais où il pouvais en trouver une encore ouverte à cette heure ci.
Il a son chargement de bois avec lui qu'il compte mettre en vente à l'ouverture de l'hôtel des vente.

En te voyant c'est limite si il ne saute pas de joie en voyant enfin un promeneur. Ici c'est quand même bien différent du kil dara où il y a toujours de l'activité et des gens dans les rues et Barak commençait à se sentir inquiet à passer dans des rues déserte.
***


Holà, holà, toi ! Attends moi, j'ai besoin d'un renseignement.

*** Barak presse le pas dans la direction de Merin. ***


Bonjour,
désolé de vous déranger, mais je connais mal la ville. Je cherche une auberge encore ouverte à cette heure ci, pouvez vous m'indiquer où en trouver une ?


 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Matal 6 Saptawarar 816 à 20h51
 
Je regrette d’avoir été aussi présomptueux et d’avoir surestimé mes capacités physiques encore fragiles.

*** Les passants avaient beau, avec force de détails et explications avoir décrit le chemin, les ruelles plus ou moins étroites et sinueuses, les nombreuses intersections et le fait d’avoir rebroussé chemin par prudence m’avait complétement désorienté. La hauteur des murs ne me permettait pas non plus de me repérer visuellement à l’aide des bâtiments. ***


Je suis désormais sous la pâle clarté vacillante d’une lampe à huile fixée sur le mur un peu au-dessus de moi, fatigué et prisonnier d’une flaque de lumière tel un papillon qui cherche le secours dans la lumière qui va lui brûler les ailes.
Soudain l’obscurité relâche une silhouette imposante qui se dirige droit vers moi le pas tranquille et assuré.

Je me raidis, ne sachant pas à qui j’ai affaire.

Plus loin, un animal domestique dont les yeux ont un instant brillés comme des lunes, fait demi-tour et se réfugie dans l’épais manteau noir de l’obscurité.

La silhouette en s’avançant prend la forme d’un grand gaillard à la carrure impressionnante.

Il porte à l’épaule une énorme besace qui doit bien être aussi lourde que moi sans pour autant avoir l’air de souffrir de l’effort.

Son visage est masqué par les longs cheveux noir d’ébène qui flottent en tous sens comme des lambeaux arrachés au voile de la nuit.

Encore quelque mètres. Je me demande alors si les volets qui criblent les murs alentour s’ouvriraient en cas de problème.

L’inconnu s’arrête et parle. Son visage se dévoile. Rien de menaçant dans l’attitude. L’inconnu est perdu lui aussi. Il me demande son chemin et une auberge.

Je ne sais pas si je dois rire de la situation, je risquerai de le vexer. J’adopte une attitude plus prudente et explique avec un certain embarra que moi aussi je suis perdu et bien incapable de l’aider.

- « Au fait, je m’appelle Merin ! » dis-je avec mon plus beau sourire.


 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 12 Saptawarar 816 à 12h13
 
Hum, en fait je ne suis pas vraiment perdu moi. Je sais où se situent certains lieux par rapport à ici. Mais à cette heure ci le griborg grillé est fermé et quasi tout le monde dors.
Je suis arrivé en ville trop tard.

*** Dit Barak. Ce faisant Merin peut facilement remarquer que Barak n'a pas un accent kil déen. ***


Mon problème est surtout que je ne connais pas suffisamment la ville. Je ne sais pas où trouver une auberge ou n'importe quoi capable de m'héberger encore ouvert à cette heure ci.
Si je vous indiquais mes points de repères, sauriez vous vous situer dans la ville ?


 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Julung 15 Saptawarar 816 à 20h34
 

Quel étrange accent que celui là !
Il n'a pas l'air de vouloir donner son nom, ou peut-être même ne m'as t-il pas entendu. Je décide de ne pas insister.

Je ne suis jamais sorti de la ville et cet accent ne me dit rien du tout, mais ce n'est pas le moment de l'interroger, on verra cela une fois sorti de ce pétrin.

Je regarde encore une fois cet individu étrange en me demandant si je peux lui faire confiance. Mais de toute façon qu'ai-je d'autre comme alternatives ?

En y réfléchissant bien, j'ai beau être perdu dans ce dédale de petites ruelles, il n'en reste pas moins que j'ai parcouru de long en large les grands axes à la recherche de mes fameux alchimistes/enlumineurs introuvables. Donc, il y a coup à jouer.

"Oui c'est fort possible que je puisse aider" dis-je avec conviction.

J'imagine déjà être sur les grands axes et envisage la manière dont je pourrais remercier cet étranger. Je ne peut l'inviter dans ma mansarde minable qui sent le moisi.Même moi je n'oserai plus me coucher dans ce lit marqué par mon trop long sommeil. L'aubergiste sera t-il au comptoir à cette heure tardive ?

On verra.

Alors, quels sont ses points de repères l'ami ?



 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 22 Saptawarar 816 à 11h50
 
Mes points de repères sont le grimborg grillé et l'hôtel des ventes. Je sais aussi la direction globale des quartiers marchands mais je m'y repère moins là bas ayant moins l'habitude de les fréquenter.

Le quartier marchand est dans cette direction.
Annonça Barak en indiquant la bonne direction.
Mais je ne saurais dire à quelle distance.

Le grimborg grillé est dans cette direction, à environ 2 heure Yloataku. Annonça Barak en indiquant une direction plus ou moins au Nord.

Et l'hôtel des ventes est pas très loin dans cette direction, probablement 15 minutes Yloataku. Annonça Barak en indiquant un point vers l'Est.

Ho au fait, je m'appelle Barak, ravi de vous rencontrer.
Ajouta Barak en réalisant qu'il ne s'était pas présenté.

 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Dhiwara 25 Saptawarar 816 à 10h49
 

Je regarde ce bout de doigt miraculeux pointer dans les différentes directions.

Grimborg grillé...un flot de souvenirs perturbants m'assaille. Je le chasse mentalement et étudie les autres possibilités. Même s'il est probable qu'il soit encore ouvert à cette heure, je ne me sens pas prêt à y retourner.

L'hôtel des ventes est une bonne idée et ça rapproche de son propre hôtel (ou il pourrait louer deux chambres si le réceptionniste est encore là).

Quant au quartier marchand, je pourrais peut-être y trouver du travail ou les fameux alchimistes-enlumineurs qui m'ont fait perdre son chemin.

J’acquiesce poliment de la tête avec un sourire à l'écoute du nom de son interlocuteur.

"Et bien, je pense que le quartier marchand est une bonne idée parce qu'il est plus probable que certaines boutiques et hôtels soient encore ouverts à cette heure. Une auberge avec un peu de chance" dit-il avec bonne humeur.

Au pire nous pourrions de là, pousser jusqu'à la bibliothèque qui est ouverte la nuit me semble t-il, nous irions prendre le déjeuner dans une taverne le matin.

C'est moi qui invite !


Je réajuste mon pardessus, vérifie machinalement le petit renflement que fait ma bourse au travers des vêtements, jette un coup d'oeil au ciel priant pour que cette lune puisse ne pas se voiler; puis me met en mouvement dans l'optique de suivre Barak.

 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Otalir 816 à 17h12
 
Des boutiques encore ouvertes à cette heure ci ? Hum, est ce que par hasard mon interlocuteur serait un nouveau lanystha encore un peu déboussolé temporellement ? pensa Barak Hastus en sachant qu'il est près de 2h du matin.
Remarque je ne connais pas bien le kil dé, peut être y a t il de la vie tard dans la nuit.

Puis Merin mentionna une bibliothèque. Barak ignorais qu'il en existait une à kil dé, encore moins une ouverte la nuit. L'instinct de Barak le poussait à croire que la "bibliothèque" de Merin était les pompes funèbres où on peut acheter des parchemins de sort et où on peut apprendre diverses langues. Effectivement l'endroit peut peut être nous accueillir pour la nuit, mais Barak craignait d'être découvert comme lanystha si il le faisait. Cela dit ça pouvait être une excellente occasion d'en apprendre d'avantage sur son compagnon momentané.

Hum, je veux bien que nous allions à la bibliothèque. Et si on trouve une auberge en route nous pourrons nous arrêter.

 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Julung 6 Otalir 816 à 13h52
 

Ce fut là une pure aventure de retrouver notre chemin. Beaucoup de ruelles n’étaient pas éclairées, de lourds nuages zébraient le ciel, masquant la clarté des astres, si bien qu’à certains endroits il fallait avancer en tâtonnant les murs, espérant ne pas buter sur quelque chose, en particulier sur quelque chose de mou et inerte ou de suintant, pire encore si l’on imagine les trois réunis.
Parfois dans l’obscurité se détachaient des yeux luisants, des animaux en maraude à priori. Sauf que quelquefois ces yeux étaient bien trop haut perchés pour être des yeux d’animaux, ils n’avaient pas la même lueur non plus et c’est là que j’ai apprécié la compagnie du pas lourd et dissuasif de Barak.

Après un certain temps le bout d’une ruelle s’encadra d’une clarté jaunâtre et arrivés à son embouchure nous nous retrouvâmes sur une rue principale bien éclairée.

« ça y est enfin » lancais-je à Barak en me retournant sur lui.

C’était la première fois que je le voyais en pleine lumière. Effectivement imposant, battît pour arpenter les grands chemins même si je dus admettre que le stress et l’effet théâtrale des petites ruelles éclairées aux lampes à huile avaient un peu surdimensionné la réalité.

« Bon du coup, la bibliothèque est par là » indiquai-je en pointant du doigt.

Nous suivîmes une enfilade de maisons aux portes et volets clos, aux rares raies de lumières qui filtraient des intercistes et bien entendu tous les commerces et lieu publics étaient dans le même état. Y compris ma propre pension quand nous passâmes devant.

*** La bibliothèque était maintenant toute proche, à droite au prochain croisement. Alors que ce dernier venait juste d’être franchit j’entends le son rauque d’une toux et une bribe de conversation étouffée par la distance. Tout cela venait de l’entrée de la bibliothèque. ***


Les gardes. Comment ai-je pu oublier les gardes me maudit-je ?

Je me retourne vers Barak

« J’ai oublié que la bibliothèque est gardée. Le jour ils laissent passer facilement mais je ne sais pas pour la nuit, désolé d’avoir oublié ce détail, mais si l’on veut rentrer autant préparer une bonne raison ».

J’espérai que les gardes ne nous avaient pas encore repéré car ce conciliabule avait l’allure d’une opération des plus louches….


 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 11 Otalir 816 à 11h32
 
Bon, oublions la bibliothèque. Je n'ai pas envie de mentir pour trouver un endroit où dormir. Annonça Barak. De toute façon même en plein jour je ne vais que rarement dans une bibliothèque et inventer une excuse ne sera donc pas évident.

***
Barak réfléchi un peu.
***


Bon au pire, on est passé sous un pont tout à l'heure et ça ne sera pas la première fois que je dors dehors. Si tu n'a pas de solutions à proposer je peux te laisser là.

***
Puis Barak émis une pensée aux alentour, en essayant de l’émettre le moins loin possible. Si Merin est lanystha il l'entendra, mais à moins d'un lanystha bien caché dans le coin il devrait être le seul.
***

Pensée :
Cela dit tu n'a pas l'air dans ton assiette. Tu ne serais pas un jeune lanystha par hasard ?


 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Vayang 21 Otalir 816 à 13h01
 

*** Ils s'étaient un peu écarté de la route et pris refuge derrière le pan de mur au croisement de rue, hors de porté de la vue des gardes. ***


...dormir sous les ponts....

Cette possibilité ce m'avait même pas effleurer l'esprit.

Alors que l'idée peine à se frayer un chemin jusqu'à mon cerveau, je me stoppe net avec un "O" de surprise affiché sur le visage.

A nouveau ma tête venait de se remplir d'un écho mental. Une voix venant de nulle part et partout s'imposait avec une assurance déconcertante.

"Cela dib bu n'a pas l'air dans bon assiebbe. Bu ne serais pas un jeune lanysbha par hasard ?"

Même si l'accent est difficile à comprendre, je comprends le sens...

Mais cet accent et ce que suppose cette phrase.

Il fixe son compagnon de route qui le regarde avec un sourire entendu

Mais alors...je ne suis pas fou...ces voix viennent de...

Mes pensées se bousculent et les mots me manquent, je me perds dans l’énigme de se sourire.

 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 24 Otalir 816 à 19h41
 
*** Oulà, un nouveau lanystha qui n'avait même pas encore conscience de son état pensais je pour moi même. ***


« Shh. Calme toi. Pas un mot. »

Pensée :
Seulement des pensées.


*** Puis plus calmement je prend le temps de répondre : ***


Pensée :
Non tu n'est pas fou, juste lanystha. Mais c'est pas forcément mieux au début, il faut généralement savoir d'un côté se cacher pour ne pas que les krolannes le découvre et à la fois s'ouvrir quand même aux autres lanysthas pour avoir du soutien dans cette nouvelle vie.
*

*Naturellement il s'agit toujours d'une pensée locale non dirigée vers Merin spécifiquement dont je n'ai pas encore l'emprunte télépathique.

 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Dhiwara 30 Otalir 816 à 11h19
 

*** Le ton impératif et urgent de Barak Hastus me fait reprendre mes esprits.

Je ne peux pas m’empêcher de regarder furtivement autour de moi tout en maudissant ce réflexe.

sa voie résonne encore un peu dans sa tête comme un échos qui se perds. ***


Ainsi donc c'est comme cela que fonctionne les voix que j'entends depuis tout ce temps...

*** Barak Hastus me fixe comme si il attends quelque chose. ***


Je comprends qu'il attend que je lui réponde, comme lui. Je n'avais encore jamais pensé à essayer de répondre à ces voix.

*** Je surmonte mon appréhension et me concentre. Le vent me rabat les cheveux sur l'arrière des oreilles en me chatouillant légèrement. ***


Je ferme les yeux et tente de faire le vide. Je me concentre sur l'image mémorisée de Barak Hastus et formule mentalement les mots "m'entends tu ?". Il ne se passe rien. Je sens la frustration montée et la dévie en la rangeant mentalement ailleurs, dans un tiroir imaginaire.

A ma troisième tentative, je sens que la pensée m'échappe, elle semble rebondir sur les parois noir de mon esprit comme si elle prenait en force à chaque rebond avant de s'envoler. Puis elle disparait sans effet.

Je commence à me décourager quand la cinquième fois la pensée est nettement plus forte et je la sens presque physiquement rebondir avant de sortir de ma tête. Mais au moment même ou elle sort de mon esprit, tout mes signaux d'alertes s'allument et je panique devant la sensation d'être surveillé et espionné par de nombreuses personnes autour de moi. Je sens leur présences sans pouvoir les identifier ni même les localiser. Je prends peur et interrompt tout brutalement avec un vertige qui ne me laisse pas sur de tenir debout.

J'ouvre les yeux, Barak Hastus est toujours et personne d'autre à l'horizon.

Encore perturbé par l'expérience je lui demande :

« m'as tu entendu ? ...j'ai cru percevoir d'autres...entités....c'est normal ?" »


 
Barak Hastus
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 1 Nohanur 816 à 22h21
 
***
J'entends comme un écho distant en provenance non pas de mon camarade d'infortune, mais en provenance des entrelacs. Je remonte du mieux possible la pensée mais celle ci s’efface des entrelacs alors que j'essaye de la saisir. Cependant je comprends d'après la question de mon interlocuteur que c'est bien lui la source de la pensée. Celui ci a l'air quand même très particulier car il a utilisé là une sorte de sonar à entrelacs ou un truc du genre. Barak ne sait pas les applications possibles à ce qu'il viens de faire mais il y en a sans doute.
***


Heu, j'ai un doute. J'ignore si c'est toi que je viens d'entendre mais c'était très étrange. On aurais dit que ta pensée avait rebondie dans les entrelacs avant de m'arriver. Enfin si tu as pensé un truc du genre "m'entends tu ?".

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