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Un passage en toute discrétion
Quand rien ne se passe comme prévu - RP ouvert -
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Matal 28 Otalir 814 à 18h10
 
Citation :
* Merin s'est réveillé dans une ruelle avec une horrible migraine et un brouhaha de voix dans sa tête. Maintenant un peu plus en forme, mais souffrant d'une amnésie perturbante et se faisant rappeler à l'ordre par un instinct qui lui dit de se méfier, il avait dans l'idée de trouver un refuge pour faire le point tranquillement. Mais la ruelle est une impasse et par la force des choses passer la place une obligation.*


***
Il s’introduisit le plus naturellement possible dans le flot des passants, tentant de se calquer sur leur rythme, cherchant des équilibres encore précaires.

Il jeta un œil furtif sur son environnement. La place est grande, ceinturée d’un côté par un grand muret derrières lequel l’on devine le vide et où se profile au loin une chaine de montages. De l’autre côté un enfilement semi-circulaire de bâtisses plus ou moins commerçantes. La place par elle-même était occupée en partie par un marché et les badauds allaient et venaient entre ses allées. Des groupes de passants discutaient tranquillement debout ou attablés sur les différentes terrasses des brasseries à leur disposition.

Merin s’était arrêté et la foule se fendait autour de lui, le bousculant légèrement à plusieurs reprises.
Il était content de cette affluence, il passerait d’autant plus inaperçu. Mais là où il n’éveillait pas la curiosité des badauds trop affairés, il n’échappa pas à celle d’un groupe d’enfants postés non loin de là qui accoururent en virevoltant autour de lui, telle une nuée de volatiles poussant des petits cris propre aux enfants ***


- « Vous êtes un étranger » ?
- « on peut vous aider » « je connais tous les coins par ici »


*** Leurs sourires se voulaient innocents mais leurs regards cherchaient déjà la récompense. L’un d’eux s’était posté devant lui, marchant à reculons en marchandant, plutôt efficacement d’ailleurs. Cette agitation devenait gênante, elle risquait d’attirer l’attention des adultes, ce que Merin ne voulait surtout pas
Il s’apprêta à répondre au petit en face de lui, quand il sentit un contact –un mouvement précisément- au niveau de sa hanche gauche. Il se tourna vivement pour voir un autre petit la main dans sa poche extérieure. Leur regard se croisèrent, le petit le soutint, la scène évoquait un prédateur qui évalue sa proie.

Le réflexe fut rapide et la main du petit vite rouge de la tape qu’elle reçue. Le seul bruit fut le « clap » du contact avant que ces garnements ne s’éparpillent encore plus vite qu’ils n’étaient arrivés.

Pourvu qu’il n’ait pas trop attiré l’attention. Il avait les yeux encore fixés sur sa poche et ne se décidait pas à les relever.
***



 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 28 Otalir 814 à 21h14
 
Kalan venait de finir un petit concert improvisé sur une petite place. Il se diriger vers son domicile fendant la foule d’un pas rapide quand une scène l’interpella.
Une bande de gamin des rues entourées un étranger du coin. On ne pouvait être qu’un étranger ou un riche pour se laisser entourer et approcher par des gamins des rues et prendre ainsi le risque de se faire voler sa bourse ou bijou.
Et voilà, se dit Kalan, quand il vit un gamin glisser discrètement sa main dans une poche de l’individu. Pas assez discret, fit Kalan, en voyant l’homme se retourner. Faute de bourse c’est une tape sur la main que reçu le jeune voleur. Les gamins s’éparpillèrent en courant.

- Ne leurs tenaient pas rigueur de leurs gestes, fit une voix à côté de lui.

L’inconnu le fixe de ses yeux bleu gris et le gratifie d’un fin sourire.

- Leurs mélodies ne fait que commencer, elle est chaotique mais si on les guides correctement, elle deviendra une douce sarabande.

L’inconnu tapota sa lyre fixée par une chaine en fer à sa ceinture.

- Quand à vos effets, ou plutôt votre bourse je vous suggère de la placer dans un endroit plus difficile d’accès.



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 10h41
 


Déjà une ombre s'allongeait sur le sol terreux, s'approchait de lui.

Il n'avait plus le choix. Un instant pour préparer son rôle et il leva les yeux avec un air qu'il espérait assuré.

L'homme qui se tenait devant était plus jeune que lui, plus petit, tout aussi svelte en proportion avec de long cheveux noirs, le teint des hommes qui vivent en extérieur et un regard gris-bleue qui ne passe pas inaperçu. L'on pouvait facilement le ranger dans la catégorie des beaux garçons.

Ses vêtements étaient simples mais soignés et bien portés. Il tenait à la main une lyre et affichait un sourire engageant.

*** Merin tenta de lui rendre mais il se sentait gauche et n’avait qu’une envie, celle de partir immédiatement.
Le jeune homme lui dit quelque chose à propos des enfants, qu’ils changeraient avec le temps et sur sa bourse dans la poche (il a une bourse dans sa poche ? Il faudra vérifier…) Mais Mérin même s’il affichait la politesse requise n’écouta que distraitement, le cerveau trop occupé à élaborer des plans de fuite. Et puis l’effort de compréhension est trop important, Merin ne comprenait pas bien ce krolanne déformé.

Il répondit avec gentille, tout en s’époussetant : ***


« Merci du conseil l’ami, je vais prendre garde dorénavant ! »

*** Puis rapidement, avant d’attendre la réponse ***


« Merci encore de votre sollicitude. Vous m’excuserez mais je suis attendu »

Il espérait être compris en retour –se doutant que sa manière de parler renforcerait probablement l’idée qu’il est un étranger- et ne poussa pas jusqu’à partir immédiatement, ce qui aurait été trop impoli face un homme qu’il trouvait sympathique et avec qui il aurait probablement eu plaisir à discuter dans d’autres circonstances.

*** Il sentit la panique le gagner, la tête se remettre à tourner et lutta intérieurement pour se rétablir « Mais qu’est-ce je fais ici ! » Il avait vraiment besoin de réfléchir. ***



 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 22h34
 
L’étranger au chapeau posa sur lui un regard émeraude.
Le regard se voulait assurer mais Kalan sentait que cela ne reflétait pas la réalité. Deux mélodies, pensa-t-il.
L’homme esquissa maladroitement un sourire puis sembla réfléchir à ses paroles, avait-il compris ce qu’il lui avait dit. Avait-il trop bu, non se dit Kalan, il ne sentait guère d’odeur de vinasse.
Peut-être aurait-il dû utiliser le patois du kil.
Avant qu’il ne puisse dire un mot, l’homme parla rapidement.
Hé bah non, se dit kalan, il me comprend.


- A votre service, fit Kalan en fixant l’étranger.


En retard, c’est notes sonnées fausses qu’importe la vérité, pensa Kalan, ils ne se connaissaient guère.

- Je ne voulais guère vous mettre en retard mais...

Il tendit le doigt dans la direction que l’homme semblait vouloir prendre.

- A votre place je prendrais la rue adjacente car ce n’est pas seulement votre bourse qui risque d’avoir une fin tragique si vous continuez tout droit.

Alors qu’il allait repartir, l’homme sembla se porter mal.

- Vous devriez vous assoir un moment, celui ou celle qui vous attend attendra encore un peu. Il y a un petit parc pas loin ou je joue fréquemment c’est calme et tranquille avec des bancs



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Julung 30 Otalir 814 à 19h23
 
Encore ce langage difficile. Merin plissa les yeux en se concentrant. Il comprenait des mots, et, en les assemblant le sens général des phrases. Une politesse, un conseil sur le chemin à prendre –il faudra le remercier- et une invitation à venir écouter de la musique sur un banc.

L’idée est bien tentante. Se reposer confortablement avec de la musique pour s’apaiser. Mais le jeune homme risquait de vouloir bavarder, poser des questions et il ne se sentait pas prêt.

Bon. Ce jeune garçon –avait-il prononcé son nom ?- semblait toujours aussi sympathique. De toute façon, il va bien falloir qu’il affronte la situation. Et s’il ne se contente que je jouer de la musique, lui laissant le temps de remettre ses idées en ordre…

« Je crois que vous avez raison, écouter un peu de musique ne me fera pas de mal » -et cette fois le sourire est nettement plus détendu.-

« Je m’appelle … » … « je m’appelle… » Cette impression de nager sous un radeau sans trouver la sortie, le besoin d’air qui se fait pressant, qui se fait hurlant et pas moyen de trouver cette saleté de sortie.

« Merin » fini-t-il par dire dans un souffle.

Il ne savait pas pourquoi ce nom est sorti, il est apparu spontanément, mais il n'a pas trop le temps d'y réfléchir là, il avait un nom et c'est bien.

Pourvu que son soulagement ne soit pas perceptible.

« Je suis effectivement un peu malade, surement les champignons de ce matin, j’ai dû manqué de vigilance en les cueillant. Ses spasmes sont horribles. »

Il s’étonnait lui-même se sa capacité à mentir.

« je vous suis alors »


 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 11h17
 
Le regard de l’homme se fit lointain, il semblait réfléchir.
Etrange pensa Kalan, l’homme semblait sympathique mais quelques chose en lui n’allait pas. Il semblait étranger à tout.
Au bout d’un moment il sortit de ses pensées.
Hésitant, il se présenta non sans avoir confirmé que de la musique lui ferait du bien.

- Merin, fit Kalan en regardant l’homme.

Il réfléchit ce nom ne lui disait rien, il ne l’avait jamais entendu dans ce coin du kil.

- Merin, répéta-il. Enchanté je suis Kalan.
L’homme parla ensuite d’un repas de champignon qui l’avait probablement mis dans cette état.
Fausse note, se dit Kalan.

- Ha les champignons, fit-il, des choses qui arrivent. Allez venez allons trouver un endroit plus calme et je vous jouerai mes meilleurs morceaux

Sans attendre de réponse, il prit le bras de l’homme pour l’aider à avancer dans la foule. Ils traversèrent rapidement la place et s’engouffrèrent dans une petite ruelle. Contrairement à la place, elle était très calme et le silence s’installa rapidement à mesure qu’ils s’éloignaient du brouhaha de la place. Merin semblait perdu dans ses pensées et Kalan ne tenta pas de l’en sortir.
Ils ne croisèrent sur leur chemin que quelques badauds et un chien errant qui les regarda en grognant à leur passage.
Au bout d’un moment, ils finirent par atteindre un parc.Un petit bassin se trouvait sur son coté et une vielle construction le ceinturé sur une partie.



- C’est un petit bassin de rétention d’eau, commença Kalan, elle sert surtout pour les cultures et là…

Il pointa son doigt vers la construction et l’observa un instant.
- C’est le reste d’un aqueduc des temps jadis, il ne reste que ça tout le reste a été démonter et a servi à en reconstruire un plus, plus efficace. Venez allons-nous assoir.

Ils se dirigèrent vers un banc Kalan s’y installa et commença à ajuster les cordes de sa lyre...


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 09h00
 
***
Le jeune homme se présenta à son tour et dans un mouvement rapide et fluide le pris par le bras. Merin se raidit un instant, tant à cause du contact physique -il se découvre ne pas en être coutumier- que par la situation presque amusante ou ils ressemblaient à un couple en ballade. Néanmoins le geste est tellement naturel que Merin se laisse faire rapidement.


Le gros avantage est qu'ils progressèrent vite et de ruelles en ruelles -plus ou moins inquiétantes-, ils débouchèrent sur un coin de verdure. L'environnement était fort sympathique avec ses grands arbres qui formaient un arceau provoquant des jets de lumière qui rayaient le paysage d'une jolie couleur ocre. Le vent doux de cette fin d'après midi portait le pépiement des oiseaux. Un peu plus loin, se dégageant de la cuvette artificielle sur laquelle ses énormes pieds étaient posés, un vieil aqueduc, qui même s'il était amputé d'une partie de ses pierres magnifiait la présence humaine. La cuvette par elle-même était emplie d'eau qui ondulait doucement au grès du vent caressant.

Kalan expliqua qu'il s'agissait d'un ancien bassin de rétention d'eau. Que l'aqueduc avait été partiellement démonté. Il avait l'air de beaucoup aimer cet endroit et Merin comprenait pourquoi.

Et là, entre deux bosquets aux fleurs d'une luxuriante diversité, le banc en bois, fait de gros rondins assemblés, un peu usé par le temps mais auréolé d'une solidité qui paraissait éternelle.

Ils s'assirent en silence. ***


Là ou Merin s'était imaginé être assis en ville, sur un banc de planches mal clouées, écoutant la musique au milieu de la foule bruyante - et dangereuse pensa t-il -, il était ici dans cet havre de paix.

Il partait vraiment sur une bonne impression.



 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 16h55
 
Kalan pinça une corde, écouta la note puis satisfait du son se leva.
Il commença à égrener les notes de plus en plus rapidement faisant naître une mélodie. C’était une ballade populaire que l’on jouait dans les fêtes, entrainant le plus souvent une gigue endiablée.
Très vite, il oublia ce qui l’entourait, les badauds, le parc s’effacèrent il n’y avait plus que lui et sa musique.

Au bout d’un moment, le rythme ralentit. Kalan se retrouva face à des visages inconnus qui le regardaient en souriant, certains taper des mains. Il leur rendit leurs sourires puis repris un second morceau.
Etrange, pensa-t-il, étrange qu’il prenne autant de plaisir à jouer et à être écouter lui qui avait choisi une autre que celle de musicien.
Quand il s’arrêta les gens l’applaudirent, il s’inclina en guise de salut et retourna vers le banc.

- Etrange, fit-il. La musique, étrange non ce qu’elle est capable de faire.

Il s’installa sur le banc et observa les badauds

- Parfois je vois des visages tristes s’arrêté et m’écouter et quand ils s’éloignent, ils sont souriant ou apaiser.

Il regarda Merin.

- Alors comment vont ces champignons ?


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 20h31
 

"Les champignons ?...."

Kalan est doué pour la musique et son assurance donne encore plus de force à sa musique.

*** La foule se disperse maintenant en petite grappe, certaines joyeuses avec quelques bourrades ou des gestes d'affectation mais la plupart des ex-spectateurs, l'instant d'avant tapant des mains, s'étaient déjà recourbés avançant en regardant leurs pieds. ***


Comment une telle foule avait-elle pût se former aussi vite ? Il s'amusa un instant à penser qu'ils étaient directement descendus des arbres. Peut-être les oiseaux ne pouvant plus chanter s'étaient-ils transformés en homme ?

Ha oui, les champignons...

*** Il reporta son attention sur Kalan, malheureux par avance de devoir mentir comme un arracheur de dents.

Il prépara son mensonge mentalement puis juste avant qu'il ouvre la bouche il se fige. Ses yeux s'ouvrent plus grand ainsi que sa bouche alors qu'aucun son n'en sort. Il vient de réaliser qu'il a entendu "Alors, comment vont ces champignons ?" avant que kalan n'est prononcé la phrase avec des mots. Et maintenant qu'il y pense, il se remémore même le petit écho qui s'en suivit. Il avait entendu la phrase dans sa tête avant de l'entendre de ses oreilles !
***


Comment est-ce possible ?

*** Kalan devine qu'il y a un souci, son expression change et de l'étonnement - ou de l'inquiétude ? - imprègne son visage. ***


Comment est-ce possible ? C'est comme avec cette voie à son réveil ce matin. La plus forte et majestueuse, et toutes les autres aussi. Ce pourrait-il que ...

 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Merakih 5 Nohanur 814 à 10h32
 
- Je suis issu d’une longue lignée de musicien. On apprend à jouer avant même de march…

Kalan regarda Merin étonné, un murmure mental l’avait frappé.
Alors ça, pensa-t-il.
C’était la première fois qu’il rencontrer un… non, se dit-il, ce mot ne devait pas être prononcé à haute voix ni en pensée.
Il pinça machinalement une corde et écouta le son s’envoler.

- C’est la première fois que je rencontre de visu un….

Il s’arrêta, joua quelques notes.

- Non, vous n’êtes pas fou et comment est ce possible aucune idée mais vous n'êtes pas seul, y en a d'autre comme vous. Si je peux me permettre deux conseils, continua-t-il. Le premier, la discrétion est de mise mais je pense que vous le savez déjà. Le second qui va de pair ne pas paniquer ce serait une fausse note est ça n’a rien de bon.



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Julung 6 Nohanur 814 à 20h34
 

Ne pas paniquer...

Pour le coup il est était encore loin car pour la deuxième fois aujourd'hui il se retrouve dans la petite ruelle ou tout avait commencé ce matin. Enfin, au moins son esprit .

A nouveau il a l'impression de se réveiller sans savoir ou il est.

Mais il n'est plus seul.
Il y en a d'autres
Kalan est un autre...


Il aurait été bien de dire quelques mots, faire de belles phrases éloquentes et prétentieuses pour marquer cette étape mais toutes ses connexions nerveuses sont hors-service. Il reste posé là comme une coquille vide, son esprit coincé entre les planches des caisses du matin.

Peut-on faire une fausse note avec une note muette ? Il semblerait bien que oui à voir le regard des passants qui commencent à s'inquiéter de l'étrange personnage au regard perdu et à la bouche ouverte, une bouche qui pourrait bien sortir toutes sortes d'horreurs que l'on ne voudrait jamais voir.





 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Luang 10 Nohanur 814 à 15h13
 
Kalan pinça une corde puis une seconde, rapidement une mélodie s’éleva détournant le regard des badauds de Merin.
Le ton s’éleva rapidement, des mains et des pieds tapèrent en rythme puis d’un coup la musique s’arrêta. Un fin sourire apparut sur les lèvres de Kalan, d’un signe de tête il fit signe à Merin d’observer la foule.
Puis avant que le silence ne s’installe entièrement, il reprit sa mélodie sous un vivat d’applaudissements.
La mélodie se termina, des bravos retentirent, les badauds se dispersèrent certains lancèrent quelques piécettes aux pieds du musicien.

- Quelle note fascinante le silence, dit-il en ramassant les pièces.

Il s’assoit et fait tinter les pièces.

- Ce qui vous arrive est perturbant, c’est valable pour tous. Au début, on se demande si on n’a pas trop bu à la taverne, trop fait la fête ou si on n’a pas trop abuser de certains champignons, dit-il en souriant.

Il regarde les restes de l’aqueduc, des souvenirs afflux, il les repousse.

- Puis on comprend que non ce n’est pas les pintes de bières, ni les champignons. On se dit alors ça y est on devient fou, l’asile nous attends. Cette idée ne dure pas pourquoi, difficile à dire peut être ce rêve que tous font et cette sensation de discrétion, de danger si cela se savait.

Il fait sauter les pièces dans sa main puis les glisses dans une petite poche intérieure de sa veste.

- Vous me semblez plus que perturber par ce qui vous arrive. Je dirais qu’il y a quelque chose d’autre en plus, cette ruelle obsède vos pensées. J’ignore si je peux vous aider mais si je peux se sera avec plaisir.




L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Matal 11 Nohanur 814 à 20h43
 
***
Avait-il réellement entendu ce "click" dans le cerveau ?

Quoi qu'il en soit sa bouche se referme un peu trop vite avec un bruit mat et ses yeux roulent à nouveaux dans leurs orbites.

Comme émergeant d'un rêve, il regarde autour de lui, repère les coups d’œils discrets mais terriblement efficaces des passants. Il se redresse, se réajuste et change de position, s’appuyant le dos sur le banc et mimant l'attitude de quelqu'un qui vient d'apprendre un terrible trahison - ce qui justifie l'état précédent et surtout qui prévient que ce n'est pas le moment de l'agacer-. ***


*** Il s'assure juste que l'attitude des badauds retombe à une fausse passivité puis se tourne à nouveau vers Kalan, et parle tout bas.
***


- Alors toi aussi ! ça alors ! Et nous sommes nombreux...dit-il en regardant au loin.

Ce ne sont pas des questions, Kalan l'avait compris.

- je suis complétement perdu, le pire c'est que je ne me souviens pas de qui j'étais. Enfin, pas exactement. Tu sais, c'est comme quand tu cherches un mot que tu as sur le bout de la langue et pas moyen qu'il sorte...d'ailleurs Merin, je ne suis même pas sur que ce soit mon vrai nom...

*** Il parlèrent -toujours très bas et en s'interrompant régulièrement à cause du passage devant le banc- de leur état, des autres comme eux, du fait qu'il fallait être prudent, et que la communauté commençait à plus ou moins s'organiser. Et au fur et à mesure de la conversation Merin se sentait mieux et plus confiant. ***


- du coup je ne sais pas ou me poser ce soir - la luminosité ambiance annonçait déjà le début de soirée -

*** Il semble se rappeler quelque chose et porte la main à la poche droite ou un renflement marque la place d'un objet important. Il la fouille, regarde autour de lui s'il n'y a personne et en sort avec un grand sourire une bourse qui semble bien remplie. Et effectivement, son contenu regorge de pièces. ***


- il en montre une à Kalan "ça a de la valeur ça ?"

Le sourire de kalan lui suffit. "C'est parfais, je vais loueur une chambre à l'auberge !". Mais avant je t'invites à manger, c'est la moindre des choses, et en plus j'ai besoin d'un guide" dit-il sur un ton taquin.





 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Sukra 15 Nohanur 814 à 11h24
 
Ils discutèrent pendant un moment, le flot de badaud s’amenuisait à mesure que le jour décliné.
Merin expliqua qu’il ignorait qui il était, il ne se rappelait rien de son passé.

Pour ça, se dit kalan, qu’il ne penser qu’à cette ruelle c’était le premier lieu où il s’était éveillé. Cela devait être déstabilisant de ne plus se rappeler son passé, son nom et cela devait l’être encore plus en se découvrant lany….

Ils continuent à discuter. Alors que la nuit se prononce, Merin s’interroge sur le lieu où il va dormir.
Alors que Kalan réfléchi à ce problème Merin sort une bourse rebondi de sa poche.

Eh bien, pense kalan, si les bambins lui avait prise ils en auraient achetés des sucreries.

- Oui avec ça tu pourras te payer une chambre pour quelque temps. Un repas avec plaisir je connais une auberge de l’autre côté du parc.

Il se lève d’un bond du banc.

- Un repas pour une chanson disait mon père.

Il tape des mains créant un rythme joyeux puis de sa plus belle voix

C'est par des ruelles obscures
Que l'on vient maintenant le soir
Chercher un parfum d'aventures
Aux lumières du petit bar
Car on a garni chaque vitre
De larges rideaux bleus de nuit
Et s'il fallait trouver un titre
Ce serait "Le bar de l'oubli"

La patronne est jolie
Et la fille encore mieux
Au p'tit bar tout en bleu
Elles vont murmurant
A chacun tour à tour
De jolis mots d'amour
On n’en croit pas un mot
Mais c'est gentil quand même
Quand on a le cœur gros
D'entendre "Je vous aime"
Et quand la flute
Chante dans l'air du soir
Tous les gars pleins d'espoir
Oubliant le passé
Font des rêves joyeux
Au p'tit bar tout en bleu


Il attrape par le bras une krolanne qui s’était arrêté avec ses amis pour écouter la chanson. Et l’entraine dans une danse effrénée. Puis après l’avoir fait tourné une dernière fois, il dépose délicatement sur la main de la femme un baisé et recule d’un pas léger.
Après un fin sourire à sa partenaire aux joues rougie reprend sa chanson.


Et pas un de c'est gars ne s'étonne
D'entendre dire en grand secret
Par la servante ou la patronne
Des mots trop beaux pour être vrais
Mais ces mots les plus vieux du monde
Ils les écoutent simplement
Rêvant à la brune, à la blonde
Bien trop loin d'eux pour le moment

La patronne est jolie
Et la fille encore mieux
Au p'tit bar tout en bleu
Elles vont murmurant
A chacun tour à tour
De jolis mots d'amour
Mais quand tout ira mieux
Quand la joie sera notre
Les gars viendront joyeux
Danser au bras d'une autre
Et c'est la flute
Tout comme aux anciens jours
Pour fêter leurs amours
Qui reviendra chanter
Dans le bar tout joyeux
Qui n'sera plus bleu...


Les spectateurs applaudissent, il s’incline et envoi un baiser à sa partenaire Elle s’éloigne doucement avec ses amis non sans jeter de petit regard vers Kalan. Celui-ci se retourne vers Merin.

- Allons manger mon ami



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 12h00
 

Kalan respire la joie de vivre. Merin l’observe et admire sa spontanéité, sa capacité à être simple et naturel avec les autres personnes. Il l’observe en train de s’amuser, réaliser l’exploit de faire décrocher un sourire aux passants et, moindre exploit au regard de sa jeunesse et de son charme naturel, faire chavirer les demoiselles qui gloussent de plaisir.
Oui tout ça est d’une réelle beauté.

Mais les passants se raréfient. Comme une évidence non formulée, tous deux savent qu’il est maintenant temps de partir.

*** Ils quittent ce havre de verdure que la nuit est en train de voler pour reprendre les sentiers sinueux boisés puis de plus en plus urbanisés. Kalan ouvre le chemin.

A l’aller, traverser la citée paraissait inquiétant, le soir tombant c’est maintenant terrifiant. Les ombres bougent dans les coins sombres et certains regards tout aussi sombres et froids cherchent un prétexte pour s’accrocher. D’abord eux, puis tout le reste.

Toutefois Kalan semble être connu, un hochement de tête en guise de salut et c’est un ticket souvent suffisant pour passer des ruelles qui a cette heure-ci commencent à être territorialisées. Ils avancent en silence, juste le crissement du gel qui se fend sous le pas. ***


La place centrale avec ses éclairages, sa foule, et surtout sa police ne doit plus être très loin, on en entend déjà le murmure. L’auberge chauffée avec ses bonnes odeurs de plats chauds non plus…


 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 18 Nohanur 814 à 15h19
 
La nuit se faisait de plus en sombre tandis qu’ils traversaient le parc. Ils débouchèrent sur une large rue ou les éclairages publics s’allumer rapidement tandis que le nombre de passant s’amenuiser de plus en plus.
Les gens rentrés chez eux désertant les rues pour retrouver leur femme ou mari et enfants. Les rues se trouvaient vides mais cela pour un court instant car quand la nuit était installée des porte s’ouvraient et les oiseaux de nuit sortaient. Ils se dirigeaient vers les tavernes, les théâtres et des lieux tenus secret ou se dérouler des choses pas très honnêtes. Kalan aimait se court moment entre le coucher du soleil et le début de la nuit c’était comme assister à la naissance d’un autre monde.

Ils continuèrent à marcher, Kalan salua quelques connaissances. Très vite, la place centrale se révéla devant eux, avant de l’atteindre Kalan obliqua dans une petite ruelle. Il y faisait très sombre, la seule lumière venant de quelques fenêtres éclairées, elle donnait l’impression d’un vrai coupe-gorge si Merin s’en inquiéta il ne le montra guère.
Ils la traversèrent rapidement et débouchèrent sur une rue plus grande, ils se dirigèrent vers la droite. Au bout de la rue une place se dessina et face à eux une auberge.




L’auberge du coq vert ne payait pas de mine, la bâtisse semblait ancienne. Elle était constitué de plusieurs bâtiments de deux à trois étages. Son enseigne qui se balancer en grinçant était étrange.




Le dessin ne ressemblait guère à un coq c’était un chat fumant la pipe. De derrière la lourde porte, des rires et des éclats voix fusaient preuve que le lieu était déjà bien rempli.
Sans attendre Kalan s’approcha de la porte il tapa du plat de la main une statuette représentant un coq et ouvrit la porte.
Un air chaud les frappa en premier lieu puis se fut l’odeur des mets. Ils entrèrent l’air froid qu’ils firent entrer avec eux fit se retourner quelques clients, certains firent un signe de tête à Kalan.



La salle était accueillante, dans l’âtre un beau feu rugissait au-dessus duquel se trouver un porcelet luisant de graisse dont le fumet s’insinué dans toute la pièce. Le parquet usé par le temps était parfaitement propre et les rares tables vident, brillante de cire fraichement appliquée.
De chaque côté de la salle, une ouverture révélée une autre salle bien remplis elle aussi de client et quasi identique à cette première.

Kalan se dirigea vers celle de gauche. Au passage, il inclina la tête vers jeune serveuse qui lui rendit son salut par un large sourire. Ils entrèrent dans une troisième pièce, celle-ci était différente car en plus d’une cheminée plus large et d’un plus grand nombre de table une scène se trouvait en son centre. De plus, une mezzanine faisait entièrement le tour de la pièce. Des table se trouvaient près des rambardes et les clients attablés avait une vue privilégié de la salle et de la scène en contre bas.

- J’ai joué de nombreuses fois ici, fit Kalan, cela remonte du temps où je n’avais pas encore de travail.

Sans rien ajouter de plus, il se dirigea vers l’escalier et s’arrêta à la première marche quand une voix retentit derrière eux.

- On dit plus bonjour.

Ils se retournèrent pour découvrir une krolanne aux cheveux grisonnant avec un large sourire sur un visage aux joues bien rondes.

- C’est la patronne, fit Kalan à Merin, installe toi à l’étage le temps que je discute avec elle.


L'eau, goutte à goutte, creuse le roc
 
Merin
Libertaire
Kil'dé  
Le Sukra 22 Nohanur 814 à 20h20
 

C'est avec un réel soulagement que Merin voit émerger la place traversée il y a quelques heures. L'ambiance est bien différente maintenant mais le lieu reste familier et rassurant.

*** kalan se dirige d'un pas rapide vers un établissement qui s'affiche comme une auberge " Le coq vert" d'après l'enseigne. Drôle de nom pour une auberge, surtout que c'est un chat qui est représenté. Merin chasse vite l'idée de son cerveau avant qu'elle ne l'accapare entièrement.

Il scrute ces fenêtres aux reflets jaune dansants devenues opaques à cause de la buée, promesse de la douce chaleur d'un feu qui crépite. Merin remonte un peu son col, maigre protection contre le vent froid qui forcit. Il accélère l'allure pour rejoindre Kalan qui est déjà devant la porte. ***


Fascinant comme un lieu peut vous prendre. D'un pas, d'un seul pas, l'on est happé dans un autre monde, soulevé et projeté dans un autre univers : là derrière, le noir qui vous drape et la longue plainte lugubre du vent froid.
Ici, un pas plus loin, le pétillement des chaudes flammes qui explosent en crépitements fantasques, la joie cacophonique des rires qui rebondissent sur les murs en bois traversant les vapeurs alléchantes des repas en préparation qui vous ensorcellent le nez.
Merin s'amuse à deviner le met associé à l'odeur quand Kalan se tourne vers lui pour lui dire qu'il vient souvent ici. Il avait à peine fini qu'une femme d'un certain âge se coule derrière lui avec bonne humeur et prend un malin plaisir à le surprendre.
Kalan la présente comme la patronne et Merin lui rend son sourire avant d'être invité à gravir les marches pour découvrir la chambre.

*** Il s’exécute prestement pour se retrouver sur le palier mais il celui-ci donne sur 3 portes fermées sans réel signe distinctif et surtout sans indication sur leur occupation.

Il reste quelques instants hésitant. Il pourrait écouter aux portes mais ce ne serait pas très efficace et potentiellement gênant surtout si l'occupant décide de sortir.
Il commence à faire demi-tour quand justement une des portes s'ouvre. Un jeune homme, plus que bien portant, l'allure un peu pataude en sort avec le regard au sol. Il tourne le dos pour fermer la porte à clef. Quand il fait à nouveau face à Merin et qu'il porte des yeux tristes sur lui son expression change complètement et ses traits s'illuminent d'un large sourire alors que ses yeux s'animent joyeusement :
***

Saul ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? dit-il en s'approchant rapidement avec l'intention de porter l'accolade qui se dessinait par la position ses bras boudinés.

"Tu n'aurais pas un rendez-vous coquin, bougre de cachotier ?" lui lança-t-il avec un air exagérément entendue.

Cette personne le connaissait. "Saul" à-t-il dit ?
Et si cette personne est un de ses amis, quelle doit donc être cette vie qui lui échappe ?
Et surtout, là devant la vérité qui s’avance les bras écartés avec toutes ses dents derrière le sourire : a-t-il vraiment envie de savoir ?


 
Kalan
Travailleur
Kil'dé  
Le Matal 25 Nohanur 814 à 14h46
 
Tout en gravissant les escaliers, Kalan observait la grande salle. La patronne sur ses talons lui parlait des dernières nouvelles du coin mas il ne l’écoutait guère, les souvenirs du passé affluant.
Enfant, il se tenait la en haut de l’escalier les jambes pendant dans le vide regardant ses parents sur scène.
Tout comme les clients, il était émerveillé de les voir en duo l’un chantant et l’autre jouant ou les deux chantant et jouant. Les clients face au duo, oubliés le plus souvent leurs chopes et leurs assiettes. Ils finissaient la plupart du temps à taper des mains en cœurs ou à chanter les refrains a tue-tête. Et lorsque la danse les prenez, ils se lever et danser autour des tables, entrainant avec serveuses et patronne dans des gigues folles.

Puis il avait grandi et s’était retrouver sur scène à son tour avec eux, le duo était devenu un trio. Sa voix s’était fréquemment entortillée à celle de son père faisant vibrer et parfois chavirer les cœurs. Parfois d’un signe de tête, ils sautaient tous deux de scène, attraper le bras d’une demoiselle et l’entraîner dans une danse effréné. Au bout d’un moment, il l’a lâchée et la danseuse continuer seule oubliant ou elle était, il attrapait un autre bras et entraîné une nouvelle danseuse. A la fin de la ritournelle, elle regagnait leurs tables le rouge aux joues et le cœur souvent chavirer par cet étrange danseur.
Il atteignit le haut de l’escalier, le cœur en fête même si la mort de ses parents se rappeler a lui.

Alors qu’ils sont sur le palier, une porte s’ouvrit laissant sortir d’une chambre un client.
Le client fixe Merin et un large sourire s’affiche sur son visage.
Saul fit il en s’approchant de Merin.
Apparemment, se dit Kalan, l’homme le connaît et plutôt bien on ne donne pas d’accolade à une simple connaissance. Peut être Merin pourra-t-il en apprendre plus sur son passé qui sait, se dit-il.



L'eau, goutte à goutte, creuse le roc

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