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Reprendre le flambeau
rp ouvert aux télépathes
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 11 Jangur 815 à 12h43
 
*** Etrange changement d'attitude, brusque et soudain, que ne peut que remarquer le voleur. Elle change de sujet, aussi. Les lanyshtas. Une minute... Et si...

Rester prudent n'était pas vraiment la spécialité de Cal, mais il savait le sort que l'on réservait d'ordinaire aux télépathes. Et ça n'incluait pas un chocolat chaud et une tape sur l'épaule. Il sourit. ***


CK : "Oui, nous "discutons". Pas exactement. En fait, les lanyshtas sont assez peu appréciés. Comparativement à vos coutumes, bien sûr, c'est paradisiaque. Mais ils font peur à la population, comme beaucoup de gens différents. Ils sont plus puissants, plus rapides, communiquent mieux... Le Kil'Sin vénère l'égalité absolue entre ses membres. Des individus plus puissants poussent forcément à la méfiance.

Mais s'ils font profil bas, la vindicte populaire, qui, au fond, est notre seul... Disons organe judiciaire, ferme les yeux. Et ils n'ont aucune chance de finir sur un table de dissection, ce qui apporte un plus indéniable. Ne croyez pas que je méprise les coutumes de votre quartier, mais cela me semble un peu... Extrême, comme solution pour un problème qui n'en est pas un. Je ne comprends pas, pourquoi se mettre à dos une partie, certes minoritaires, mais possédant des capacités intéressantes, à dos ?"


*** Un grand sourire s'étend sur son visage. S'il devait devenir prudent, hein, on n'était pas sorti de l'auberge. Et puis, il n'y avait qu'eux ici. ***


CK : "Et où serait l'aventure si l'on ne prenait aucun risque, ma Dame ? Où serait ce frisson que l'on ressent à se jeter dans la gueule du loup, pour tenter de se prouver à soi-même que ce loup n'est qu'un chiot un peu agressif ? Pourquoi ne pas sortir de sa bulle, pourquoi limiter ses capacités au seul prétexte d'être effrayé par la réaction des autres ? C'est ça le danger. Pas la mort, pas la perte de richesse, ou d'un statut. Le risque, c'est de tuer sa vie dans l'oeuf, sans même laisser à d'autres l'occasion de le faire."

*** Une seconde passe. Sourire à nouveau. La situation l'amusait, clairement. ***


CK : "La franchise a du bon. Mais dans certaines situations, le sous-entendu et le jeu du secret est bien plus amusant. N'est ce pas ?"

*** Il parle toujours des lanyshtas ? Une gorgée d'alcool. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 13 Jangur 815 à 22h13
 
« Mes concitoyens ... enfin, nous ... voyons justement cet aspect : des capacités intéressantes. Donc on réagit comme on sait faire : sujet d'étude. Et l'outrescience est plus importante que la survie d'un individu. Si la mort de quelques individus rend les kils plus fort permet à chacun de vivre mieux, alors ... ce n'est rien. Telle est la mentalité du quartier.

Donc, oui, un lanystha sera mieux traité chez vous s'il ne se prend pas pour un surhomme.

Quant à l'aventure ... Peut-être le courage consiste à avoir peur mais à savoir la dépasser quand cela vaut la peine. Pas juste à foncer tête baisser même quand cela ne sert à rien ou n'en vaut pas la peine ? Un chiot ... non, le Conseil d'Inhibition des Esprits Nocifs n'est pas composé de rigolos. Ils ne peuvent être partout et se concentre sur les dangers les plus graves.

...peut-être n'est-ce pas plus mal ...

Enfin revenons à des sujets moins grave. A l'aventure légère, l'esprit léger. Oui, elle, elle ne fait pas de mal. Et elle peut être variée. Elle peut consister à voyager dans les quartiers ou à voyager dans l'esprit. Des fois, quand je vois certaines armes je voyage. Bon ça reste rare des armes exotiques dans ce quartier. Quoique ... vos armes ne sont pas les plus belles que j'ai vues, mais elles sont comme vous : d'un autre quartier. Et puis je vois des gens comme vous, d'autres quartiers. Et voyez, je travaille pour et leur parle ! Et si vous vous avez le temps et le plaisir de voyager faites.
Quant à vivre tétanisé, j'en conviens, ce n'est pas une vie. Mais inutile de tenter le diable pour rien.
»


A la dernière remarque, elle rougit. Est-il en train de me faire du charme ?
« Les sous-entendus. Oui c'est amusant et ça évite les grands idiots. Même charmant. Quand pensez-vous ?
D'ailleurs, pour quelqu'un qui aime voyager, j'ai l'impression que les langues ...
»


Tout à coup, elle se rend compte que la lumière décline
« Déjà ! Il va falloir que je me remette au travail. Si vous voulez voir votre couteau près pour demain. Et peut-être repartir avec au moins une lame affutée correctement. On ne sait jamais, pour transformer un loup en chiot ou en tout autre chose cela peut être utile. »



 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 13 Jangur 815 à 22h34
 
*** Il se frappe le front, un claquement sec. ***


CK : "C'est tellement réducteur en fait ! Non, vraiment, ça m'est passé par la tête mais... Des capacités intéressantes ! On dirait qu'on parle d'un kilo de barbaque, bien saignante et pas trop grasse, intéressante ! C'est bien plus que ça, les lanyshtas ont..."

*** Tu parles trop, toi. Non, il est sûr, maintenant. Elle n'aurait pas autant parlé, pas dans ce quartier, de cela avec un inconnu sans elle-même avoir des doutes, et, sans doute, en être. ***


CK : "Un véritable don. Ils entendent ce que personne n'entend. Vous le savez, peut-être ? Mmmh ?"

*** De toute façon, qui ne tente rien n'a rien. Et, mentalement. ***


CK : "N'est ce pas ?"

*** Sourire, quelle que soit la réaction de la jeune femme. Il n'aime pas vraiment parler ainsi, et revient vite à un dialogue oral. ***


CK : "Le chiot a le mérite de découvrir, là où le chien ne fait plus qu'éviter. Vous en conviendrez sans problème, c'est nettement moins excitant. Plus prudent, certes, mais passé le frisson de la nouveauté, la régularité est bien fade. Imaginons maintenant que, même en prenant de l'expérience, vous ne craigniez pas ce qui vous entoure. Imaginez que votre corps, immunisé à l'effet durable de la mort, soit un vaisseau pour une expérimentation et une découverte sans fin. C'est ça, le vrai don."

*** Il se ré-appuie sur la table. ***


CK : "Je le confesse. Ce ne sont pas les plus belles. Mais elles sont efficaces et suffisamment solide pour servir leur propriétaire. Parfois, une qualité magnifique peut cacher un défaut colossal. C'est l'inconvénient de la beauté. Je n'apprendrai pas à un forgeron que l'or, métal précieux s'il en est, est parfaitement impropre pour forger une armure, trop cassant. Mon père est alchimiste, il a pas mal travaillé sur les métaux, et à part ce genre de détails, je n'ai rien appris du commerce familial."

*** Son sourire s'élargit, amusé. ***


CK : "Une chance que je sois plus un nabot qu'un géant, alors. Ca garde certains avantages. Déjà, mieux vaut être un petit con qu'un grand abruti."

*** Regard vers la fenêtre. Il semble réfléchir. Puis : ***


CK : "Vous ne travaillez pas toute la nuit, si ? Vous ne ferez jamais du bon travail avec aussi peu de lumière. Vous connaissez des endroits à visiter en ville ? J'avais cherché un guide, impossible à trouver. On me regarde... Etrangement. L'accent sans doute."


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 14 Jangur 815 à 20h46
 
« Même sans votre accent, facile de voir que vous n'êtez pas d'ici ! Vos propos sur les lanysthas ... Un des nôtres qui les tiendrait pourrai passer un bon moment chez ceux de l'Inhibition des Esprits Nocifs.
Avoir un don ... cela renforce encore le raisonnement de mes concitoyens.
Passons à autre chose, moins j'intéresse ces ... garants de notre sécurité, mieux je me porte. On sait jamais avec eux.
»


*** Bizarre cette façon de ne pas dire toujours nous lorsqu'elle parle de ce que pense les gens de son Kils à propos de Lanysthas ... ***


« Votre accent par exemple. C'est plus drôle.
N'est-ce pas ?
dit-elle en insistant.
Je n'ai rien compris à votre propos sur les chiots. Un joyeux tintamarre, les sonorités étaient drôle. Pour un voyageur, c'est le comble ! Je suis sûr que vous pouvez mettre notre discussion à profil pour cela. Vous devez bien savoir vous servir de votre langue, non ? »


« Ou pour ne pas vous vexer, parlons de vos lames. Elles sont de très bonne facture, je n'ai jamais dit le contraire. Elles sont des lames de qualité comme on les fait dans votre kil. Bien assez pour vous sauvez la vie et servir aussi bien vos éventuels descendants puis leurs enfants si elles sont entretenues. J'ai juste eu la chance une ou deux fois dans ma vie d'entre-apercevoir des lames pour laquelle beaucoup tuerez pères et mères. Disons que les plus grands des compagnons expert, lorsqu'il ne cherche pas des fioritures pour plaire aux plus fortunés peuvent forger de vrais fantasmes.
Euh ... je vais me taire. Ça devient bizarre. Bon tout ça pour dire, que bien des gens, riches ou non, on des armes qui pourraient se briser contre les vôtres. Alors que les vôtres ne vous joueront jamais de mauvais tours et vous serons fidèle. Après ça a aussi ces avantages : vos lames sont discrètes. Plus que celle des riches mais aussi plus que celles qui font rêver tout forgerons.

Bon, nous pourrons poursuivre cette conversation demain donc. Pendant ce temps-là, si vous cherchez des endroits à visiter ... A cette heure-ci, ce ne sera pas facile. Certains de nos conseils exposent leurs plus belles pièces. Au conseil de défense vous pourrez observer quelques armes et armures comme celle que j'ai évoqué. Toutes ne sont pas aussi géniales, mais certaines ...
Sinon, disons le tout de suite : notre Kil n'est pas connu pour son art mais pour nos savoirs. Il faut donc être intéressé par les techniques ou les sciences pour trouver son intérêt.

Ah si ... Les engins agricoles. Leur remontée (le soir) et leur descente (le matin) au sol est un moment spectaculaire. C'est tellement démesuré que cela atteint une certaine forme d'esthétisme.
»


 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Merakih 14 Jangur 815 à 23h00
 
*** Un vague sourire. Elle résiste. Il hausse les épaules. ***


CK : "C'est triste de vivre comme ça, avec la peur d'une lame sous la gorge. L'expérience est gâchée."

*** Son sourcil se soulève ensuite. Perplexe. Mais toujours souriant, oui. Ah, vous l'avez bien compris, cette constante... ***


CK : "J'ai un léger accent, certes, mais ça fait mon charme, pas question que je m'en débarrasse. L'uniformité, c'est l'ennui, la banalité, la consanguinité intellectuelle. Il faut penser plus loin, il faut penser la différence. L'excitation. L'euphorie de l'opposition !"

*** Sa main part dans les airs, enthousiaste, puis retombe. Il hoche la tête doucement, doucement. Son sourire s'élargit, sur le point de sortir une connerie. ***


CK : "Fiable. Comme vous, fiable mais sans fantaisie. Ne me prêtez pas de mauvaises intentions, ça se corrige, même mieux, le changement se savoure. Allez, sérieusement, les tracteurs ? C'est la seule chose qui vous vient à l'esprit ? Je sais que les kil'dariens sont des fanatiques de la technologie, mais à ce point ? Vous n'avez pas un théâtre ? Un quartier pittoresque ? L'auberge dont tout le monde parle en ville ? Laissez parler votre imagination, par les Kils ! Oubliez vos bibliothèques, votre technique, vos professeurs, vos..."

*** Il se stoppe. Pose deux doigts sur ses yeux. Les détache. Et : ***


CK : "Là, maintenant, réponse courte, au débotté : si vous deviez voir UNE chose ce soir, OU faire une chose, une seule, et pitié, pas les tracteurs, vous me répondriez quoi ? Pas de réflexion. Une chose, quelque chose dont vous rêvez. Lâchez vous."

*** Et il s'y tiendrait. Au moindre embryon de détournement, c'était un "mhmhhhhhhhhhhhkrkrkrkrrmblmmmmh" qui la cueillerait. Enfin, pas exactement, mais les onomatopées et votre humble narrateur, ça fait deux. ***



Gentleman Cambrioleur
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Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 16 Jangur 815 à 20h39
 
« Fiable mais sans fantaisie ? FIABLE MAIS SANS FANTAISIE ???? NON mais vous imaginez la fantaisie qu'il a fallu pour essayer tous les alliages alambiqués avant de trouver le bon ? Pour trouver la trempe idéale d'une lame ? Pour trouver de nouveaux alliages encore meilleurs ou pour découvrir de nouvelle techniques ?!?? C'est vraiment pas des trucs qu'on trouve comme ça les mélanges de métaux, et les fameux additifs qui évite que votre couteau soit tout rouillé en moins d'une semaine ?
Ok, j'ai une vie austère, mais moi j'm'éclate à la forge. Chacun son truc, et c'est le mien.


Quand à mon idée comme ça : flâner dans les serres, au hasard en me perdant au milieu de ces jardin où toute l'imagination et la beauté de la nature se déploie puis manger dans une des meilleures tables gastronomiques du storboscope. Une de celle que je n'aurai jamais les moyens de me payer. Ou éventuellement une des meilleures table d'un autre quartier, si elle n'est pas trop loin. Et pour vous être moqué de moi ainsi, vous devriez m'invitez. En plus du paiement pour mon travail, bien sûr.
Je vous laisse choisir la table, je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer l'un de ces tables réputées et je ne saurai être de bon conseil. Au pire, on trouvera bien. Ca fait pas dans la discrétion dans notre quartier.
»


 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 16 Jangur 815 à 21h00
 
*** Son sourire s'élargit. Vraiment. Et le voilà qu'il éclate d'un rire... Pour le moins sonore. Reprenant de sa contenance, il s'incline, claquant théâtralement des talons et penchant le buste droit en avant, mains croisées dans le dos. ***


CK : "Si c'est la volonté de ma Dame, ce serait malpoli de ma part de refuser. Je vous propose de diner dans une petite taverne, non loin de l'auberge où je loge actuellement. Je ne sais pas si c'est la "meilleure" table, mais leur rôti hier m'a persuadé de rester y manger chaque jour ! Et, de ce que j'ai pu comprendre, leur bière est plutôt réputée en ville. Cela vous convient-il ? Il s'agit du ... Euh... En fait, je n'ai pas compris le nom, mais on m'a parlé, original dans ce quartier, d'un lien avec les boulons... Quelque chose du genre. Bref, ce n'est pas loin, trois rues à droite. Deuxième à gauche. Vous continuez tout droit, façade brune. Et si vous ne trouvez pas, vous savez comment me contacter, pas vrai ?"

*** Du doigt, il se tapote la temps. Se retournant vers la sortie, il lâche : ***


CK : "Payant le repas, je vous laisse le soin de la livraison, mais nous en reparlerons plus tard ! Je vous laisse vous préparer, et je vais achever quelques affaires que j'avais entamé avant que le soleil ne se couche. Si vous le permettez. Dans une heure, donc !"

*** Et il sort. Sortant un petit stylet de sa chemise, il passe la lame sous l'ongle, tout en s'avançant. Et tout son sourire ne veut dire qu'une seule chose. Trop facile.

Mais avant, il fallait trouver le généreux donateur qui allait payer sa pitance. Et lorsque le gras bourgeois, tout de haut de forme vêtu s'avance, un sourire s'élargit, encore... ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 19 Jangur 815 à 09h54
 
« Hum ... Ca a intérêt à être bon. A tout à l'heure. »


*** Une fois Cal Keran sortit, la jeune s'active : elle souhaite fondre la poignée ce soir pour lui laisser le temps de refroidir. Et ne pas arriver trop tard. Un peu pourquoi pas ...
***


*** Elle augmente un peu le tirage pour raviver les flammes, ajoute un peu de petit bois pour aider et referme le foyer pour augmenter la température plus vite. Elle dévérouille aussi le soufflet à vapeur pour aider le tout.
A la lumière des flammes dont l'ampleur croît, elle termine d'aiguiser les couteaux à l'aide de la pierre la plus fine et après les avoir huilées. C'est un travail de finition, qui se doit d'être précis mais qui demeure rapide. Quelques minutes plus tard, le premier couteau est prêt et l'âtre est assez chaud pour faire bouillir l'eau du circuit à vapeur. Le soufflet s'est mis en branle et les flammes augmentent de plus en plus vite. Elle diminue un peu le tirage : le but est d'obtenir les braises les plus chaudes possibles, pas les plus grandes flammes ! Dans le même temps, elle allume la seule lampe à gaz de l'atelier afin de garder une lumière suffisante.
Elle s'attaque à la finition de l'aiguisage du second couteau de poignet. Une fois fini, l'âtre est chaud. Elle diminue encore un peu le tirage pour ne garder principalement que les braises, mais un petit lingo dans le creuset, ouvre quelques instants le foyer et tire sur la chaine contrôlant la position du creuset sur son rail pour le faire parvenir à sa position de chauffe dans le foyer. Et referme ce dernier pour que cela chauffe au plus vite. Pendant ce temps, elle monte le moule de la poignée sur un manche qu'elle place à côté de son bac de trempe. Le temps de préparer cela et de ranger la forge (juste ce qu'elle avait sorti dans la journée), le métal est rouge. Elle active à nouveau la chaine pour faire bouger le creuset et le mettre en position. A l'aide d'une autre chaine, elle ajuste sa hauteur puis fais lentement couler le métal dans le moule. Voilà. C'est prêt. Il faut laisser quelques instants afin de plonger dans l'eau pour le trempage.
***


*** Pendant ce temps, elle coupe le tirage pour le feu s'éteigne, éloigne le creuset à sa position de repos où il ne le gênera pas. Juste en dessous, un moule à lingot est prêt à accueillir le métal restant. Elle l'y verse puis retourne à la poignée. Le moment de la plonger dans l'eau est venu. Un saisit le long manche qu'elle y a fixe et le plonge dans l'eau. Un nuage de vapeur en sort, accompagné dans bruyant grésillement. Trente secondes plus tard, elle ressort la poignée. Elle est assez froide pour qu'elle puisse la saisir avec une pince. Ce qu'elle fait aussitôt. Elle enfile soigneusement la poignée sur la lame qui va l'accueillir. ***

Parfait, ça s'ajuste quasi-parfaitement.
*** Deux coups de marteaux plus tard, c'est ajusté. Elle retire la poignée pour la laisser refroidir sans qu'elle n'échauffe trop la lame. Demain, elle sera froide et prête. L'horloge a tourné. Pour mouler et ajuster quelques centimètres de métal, il lui aura fallu une quarantaine de minutes. Heureusement qu'elle habite à deux pas et que l'auberge n'est pas loin. Il va falloir être plus rapide pour la suite. Bon elle sera aussi en retard, pas de doute là-dessus. ***


*** Elle se saisit d'un des étuis utiliser pour les livraisons et y enfourne les deux lames de poignet qu'elle a fini de travailler. Le feu est atteint, à l'aide d'un levier, elle fait couler un peu d'eau du réservoir sur les braises encore chaudes, cette prudence ne coute rien et ne peu pas faire de mal. D'autant qu'elle utilise une eau impropre à la consommation pour cet usage (elle récupère l'eau du trempage, et les autres eaux légèrement souillées par le travail de la forge). Elle sort enfin en prenant la bourse puis ferme l'atelier. Lorsqu'elle arrive chez elle, trois-quart d'heures sont passés. ***



***
Elle s'active. Pas besoin de prendre autant son travail qu'à la forge : elle n'a jamais été très coquette et ce soir il en sera autant. Au certes, elle fera un effort, mais avec ce qu'elle a. Elle se douche puis sort ses plus beaux habits : ceux qui réservait aux livraisons pour les rares clients les plus riches que la forge avait ainsi que pour les commandes des administrations les plus formelles.

Un pantalon en coton/lin épais mais d'un jolie marron et assez ajusté ainsi qu'une chemise d'un beau coton blanc. Pour cette dernière le tailleur du quartier a fait des efforts : comme cela allait être sa plus belle chemise, il se doutait qu'elle servira à des telles occasions : amples au niveau des épaules pour ne pas gêner ces mouvements, elle est ajustée à la taille et aux avant-bras. Le résultat final est seyant et la met en valeur. Il met en avant sa taille équilibrée (avec son activité pas le temps de s’empatter) et masque un peu ces épaules un peu trop puissantes pour une dame. Enfin elle enfile des chausses de cuirs, pas trop féminines mais qui ont l'avantage d'être propres et de ne pas trop faire penser à un travailleur sur un chantier. Pour les cheveux, elle ne sait pas trop quoi faire. Finalement elle évite de les attacher comme à l'atelier et les laisse tomber sur ses épaules, une fois n'est pas coutume. C'est certain, d'ici la fin de la soirée, elle pestera contre ces mèches qui ne restent pas en place et qu'elle ne cessera de remettre sur le côté pour qu'elle ne gêne pas sa vue. ***


*** La voilà. Elle est prête. Autant qu'une femme qui passe son temps au travail peu l'être pour ce genre de repas. Lorsqu'elle franchit le seuil de sa demeure, elle n'est même pas trop en retard. Le temps d'arriver, elle n'aura même qu'une demi-heure de retard ! ***


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 20 Jangur 815 à 21h49
 
*** Quelques jours plus tard, dans la boutique. ***


Les ajustements de dernière minute. C'était ça, la plaie.
D'un autre côté, "faire les boutiques" était "un vrai passe-temps de demoiselle" comme lui avait dit Lhyn au début, avant de se rendre compte rapidement que sa fille adoptive n'était cataloguable comme fille que par des signes physiques, sa mentalité demeurant totalement asexuée.
De toutes façons, Lhyn ne pensait certainement pas à "passer faire ajuster ses lames chez le forgeron du coin" dans la catégorie boutiques.
Jade non plus, à la base, un tailleur de cuir lui semblant initialement un choix plus adéquat pour l'affaire qui l'occupait, mais les tailleurs de cuir -et pire, la dangereuse engeance des vendeuses chez les tanneurs, tailleurs et autres profession ayant de près ou de loin trait aux vêtements, avaient instinctivement cette horripilante tendance à la considéré comme étant une "fille".
D'où une perte d'efficacité globale.

A la réflexion, passer par le forgeron serait aussi bien. Sans compter qu'après son cours accéléré de la matinée, la possibilité d'en apprendre un peu plus sur les métaux rendait une telle visite potentiellement plus utile que celle aux travailleurs du cuir.

Le tout était de trouver une boutique de la bonne taille. Plus la boutique était grande, plus la renommée et la qualité du travail étaient -du moins pouvait-on l'espérer- grandes.
D'un autre côté, si le petit atelier minable n'abritait généralement qu'un artisan minable, une trop grande enseigne avait tendance à crouler sous les apprentis, de dextérité moindre.

Non, l'idéal était de trouver la plus grande taille possible où on était sûr de pouvoir s'adresser au patron.
Le bâtiment présent était prometteur. Et ouvert. Jade poussa la porte.


Bonjour.

Quelqu'un qui travaille. Cheveux longs. Taille trop fine. Femelle ? Rare dans un tel métier. Assez jeune, à priori.
Aurait-elle mésestimé la taille, tombant sur un apprenti imprévu ? Vraisemblablement.


Le patron est là ? Puis, presque aussitôt après - c'était rare parmi ceux ayant potentiellement un contact avec la clientèle, mais mieux valait prévoir Vous parlez la langue commune ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 22 Jangur 815 à 22h53
 
« Bonjour, madame. »


*** Une femme. La jeune forgeronne la regarde rapidement. ***

Quelques pensées : Vient-elle pour bavarder ou pour un travail de forge ? Bonne nouvelle, elle est d'une stature peu commune. Sans doute plus forte qu'elle. Donc une cliente potentielle. Tant mieux, ça changera. Bon il reste à lui apprendre les bonnes manières.

*** Rapidement, la jeune femme reprend la parole. ***



« Oui je parle la langue commune. J'ai eu l'occasion de la pratiquer récemment aussi ne suis-je pas trop rouillé. Vous-même parler plutôt bien.

Et je suis la patronne. Depuis peu, mais j'ai appris à bonne école.

Alors comme ne nous sommes pas dans les grandes artères de Kildara et ses attrapes-touristes, donc je ne prétendrai pas vous forgez une des plus belles lames de toute la ville, comme le pourrais un compagnon expert dont tout l'art réside dans la forge. Feu mon père m'a légué tout son savoir mais pas toute son expérience.

Pendant quelques secondes, la voie de la jeune fille s'étrangle alors qu'elle évoque son père. Puis elle se reprend : elle veut s'imposer comme son digne successeur et c'est le moment.

Par contre s'il s'agit de rafraîchir vos lames, cela sera fait à la perfection. Peut-être serais-je moins rapide qu'un maître expert, mais je le ferai avec le plus grand soin sans empressement là ou eux l'aurai confié à un apprenti qui n'aurai jamais vu comment faire. Cela fait plusieurs années que mon père m'a appris comment faire, puis, tout en me guidant et me conseiller m'a laissé réaliser une part de plus en plus grande de ce travail et enfin que je l'accomplis moi-même entièrement de A à Z. Aussi si votre lame ne nécessite pas d'être reforgée, je serai votre forgeron. S'il faut changer la poignée ou la garde, je serai aussi votre femme. S'il faut affuter le fil, le restaurer, pas de problème. S'il faut tout refondre ... je vous inviterai à repasser dans plusieurs semaines, le temps de parfaire ma technique sur des armes dont la vie de personne ne dépendra.

Voilà, j'ai été franche avec vous. Et j'espère que vous aurez l'intelligence de me confier votre requête s'il s'agit d'entretenir vos armes ou encore de réaliser un simple couteau de chasse.
»


Cette façon de parler ... cela me rappelle quelque chose. Où ai-je déjà pu l'entendre ? Les étrangers ne courent pas les rues ici.se demande la jeune fille. Elle ne fait pas encore le lien. Mais cela ne serait tarder.

 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 24 Jangur 815 à 10h19
 
Patronne depuis peu. Un legs. Ah. Donc sans doute pas à la hauteur de la taille de l'établissement.
D'un autre côté, le fait d'avouer d'entrée de jeu les limitations de ses propres compétences était louable aux yeux de Jade : mieux valait s'adapter à des capacités limitées que trop miser sur des capacités inexistantes.

Sans compter que si elle n'était pas forcément à la hauteur, elle n'était pas nécessairement mauvaise : un génie pouvait bien élever son apprenti au rang de maître-artisan, tant qu'il était vivant, l'autre restait un apprenti. Peut-être avait-elle plus de talent que ce qu'elle pensait avoir.

La grande krolanne verte était restée immobile quelques secondes, à détailler la forgeronne, lorsqu'elle sembla prendre sa décision.

Sans prévenir, elle s'avance soudainement, à grandes enjambées, un lourd étui oscillant sur son dos, un mouvement sec des poignets produisant un son de métal glissant sur le cuir.
Puis elle s'arrête tout aussi brusquement, armes brandies à quelques dizaines de centimètres de l'artisane.


Poignet gauche.

Malgré la fraicheur des rues de la ville, les bras qui sortent de sous la cape sont dénudés, rendant encore plus frappante l'harmonie des couleurs entre peau et tissu.
Les avant-bras sont partiellement protégés par des bracelets de cuir teints en vert profond desquels émergent, tandis que Jade tend les bras paumes vers le haut, deux lames, aux reflets verts également, sont visibles en prolongement de la face intérieure des poignets.


Elle sort moins bien. Que ce soit l'ouverture du cuir qui soit inadaptée, le métal qui soit moins lisse ou le mécanisme de blocage qui ne remplit pas son office, je l'ignore, le résultat est que la lame sort moins bien, et ne se bloque pas. Incapable de porter un coup trop violent, elle se renfoncerait.

Déjà, elle semble prête à retirer les lacets qui maintiennent le bracelet en place.

Si cela vient de la partie tannerie, je verrais plus tard. Mais vous devriez pouvoir vérifier, et éventuellement corriger un problème portant sur la lame. Et peut-être aussi la mécanique ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 17h32
 
*** Lorsque Yiu voit apparaître les lames aussi près d'elle laisse échapper un hoquet de surprise. ***

« Hein ?! »

*** Puis se reprend. ***

Prévenez la prochaine fois !
*** Elle commence à observer les lames puis fini par y coller le visage. ***

Magnifique. C'est la première fois que je vois ça
*** Elle commence à triturer les bras de la jeune femme pour observer l'arme sous tous les angles. Aussi bien celle abimée que l'autre. Sans penser une seconde que cela pourrai agacer sa cliente. Elle est totalement absorbée par ces lames. ***

« Oui ... »

*** Elle se rend compte de l'incongru de la scène, lache les bras et s'éloigne. Un tout petit peu. Juste de quoi ne plus coller celle qui détient cette arme nouvelle à ces yeux. ***

« Oui, je peux m'occuper des lames. Pour le mécanisme je ne saurai pas avant de regarder. Mais je peux vous garantir que je ne le détériorerai pas plus. »

« Vous pouvez les délacer, je serai votre homme. Enfin votre femme. Je m'y mets de suite. »

*** La jeune forgeronne semble trépigner d'impatience. Son regard décidé et son ton posé montrent toutefois qu'elle sait déjà comment procéder pour trouver le problème. ***


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 17h48
 
Bien.

Les derniers échanges avec les commerçants du Kil'dara lui avait laissé une sensation peu agréable. Comme s'ils ne pouvaient pas s'empêcher, systématiquement, de vanter leurs produits, de décrire leur parcours...
Jade avait craint que la forgeronne ne soit du même bois, après son petit discours d'introduction, mais son attitude avait rapidement changé, et en bien : face à la tâche, elle s'était immédiatement focalisé sur ce qu'on attendait d'elle, entamant son travail sans s'encombrer d'une série de platitudes polies ou de demandes rhétoriques.

Bref, Jade s'était laissé manipuler les bras sans poser de difficultés, en profitant pour se livrer à ses propres observations.


Bien. Faisons cela.

Ne pas polluer la première impression. S'attendant à un "oui" ou un "non", Jade avait entrepris de défaire le bracelet défectueux. Mais face à un "je dois voir pour savoir", elle retira d'abord le bracelet droit : autant que la première chose que l'artisane voit soit le mécanisme correct. Le bracelet faussé rejoingnit bientôt son frère.
Pendant ce temps, Jade avait pu parcourir des yeux les différentes pièces présentes.

Certaines semblaient plus neuves que d'autres, un peu plus brillantes, mais c'était peut-être juste une lame ancienne bien entretenue et briquée avec soin. En tout cas, elle ne parvenait pas à savoir quelles armes venaient encore du père, et lesquelles devaient leur genèse à la fille.
Jade n'aimait pas se battre au contact, elle considérait cela comme un échec. C'était étrange de se retrouver dans ce qui aurait pu passer pour un temple du ratage. Qu'est-ce qui pouvait pousser quelqu'un à ce métier ?
A part l'apprentissage prodigué par un père et la certitude de pouvoir avoir un travail et de manger à sa faim, du moins.


Vous produisez d'autres choses ? Ou vous êtes vous spécialisée dans les armes de contact ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 19h09
 
*** Yiu commença par manipuler le bracelet défectueux. Elle préférait commencer par ouvrir le ventre celui-ci avant de passer à celui en parfait état de marche. Elle pensait y parvenir sans rien endommager mais ce n'était pas une raison pour ne pas être prudente. ***


Sans lever les yeux, la jeune femme commença à répondre.
« Plutôt des armes de contact. Quelques armes d'hast. Principalement des couteaux de jets. Certains assez... impressionnant. »

*** Elle trouva rapidement comment relever la doublure au contact de la peau puis trouva en dessous un rabat découper dans le cuir. Il y avait en dessous un capot fin et d'un alliage léger. Des "tiges" de métal plate tenait une plaque de métal qui s'emboîtait parfaitement dans son trou. Yiu les fit pivoter puis fit délicatement sauter le couvercle à l'aide de ses ongles. Le mécanisme était alors révéler à ses yeux. ***

« D'ailleurs j'aimerai bien trouver quelqu'un de doué en la matière pour faire quelques essais mais pas tout de suite. Pour le moment je m'essaye plutôt à ... »

*** La femme s'arrêta en plein milieu de sa phrase, absorbée par son travail.
Quelques engrenages, quelques ressorts, le tout astucieusement monté. Un système à balancier pour se "remonter" tout seul avec les mouvements de sa porteuse. ***

« Tiens le support de la lame !
Je crois voir un ou deux trucs qui ... Je vais examiner l'exemplaire en bon état pour m'en assurer. »

*** Bien elle pouvait maintenant ouvrir l'autre boitier sans crainte. Ce qu'elle fit. Elle fit jouer le mécanisme deux trois fois pour le voir à l’œuvre. Puis elle souleva un drap qui semblait recouvrir une lampe pour découvrir ce qui était en fait une loupe articulée à un pied. Elle orienta cette dernière façon à pouvoir observer en plus grand le tout et refis jouer le mécanisme. Elle essaya d'opérer de même par la suite sur l'exemplaire abimé. ***

« Je vois ... »

*** Enfin, elle se saisit d'une pince fine et s'affaira à retirer la lame sur son support ainsi qu'une roue à dent. ***

*** C'est ça ... ***
marmonna-t-elle.
*** Enfin elle démonta la lame de son support. Elle fit lentement passer son doigt sur le plat de la lame. ***

« Mouais ... On dirait bien. »

*** Elle se saisit d'une équerre et vérifia l'alignement de la lame. ***


*** Enfin, une petite dizaine de minutes plus tard, elle releva la tête. ***


« Vous voyez ? La lame a dû servir un certain nombre de fois ou rencontrer une protection imprévue. Elle-même est de bonne qualité et reste très droite, il y a un très léger défaut d'alignement mais il doit être d'origine. Et il faut le chercher pour le trouver.

Par contre le support ... L'artisan a choisi un métal trop mou. Plus facile à travailler mais qui a fini par se tordre. Cela peut convenir pour certaines pièces de mécaniques classiques, mais ici il faut plutôt un métal plus rigide. Je peux le remplacer par un métal très dur. Et par une nouvelle pièce, non tordue et avec un cran d'arrêt moins usé. Il me faudra faire un moule sur mesure mais ce n'est pas un problème. Cela ira vite à façonner en terre cuite. Le moule ne sera pas réutilisable, mais ce genre d'arme ne court pas les rues, cela ira bien plus vite et sera plus économique. Pour un résultat d'une qualité au moins aussi bonne. Et je pourrais corriger le micro-défaut d'alignement de la lame.
Revenons à la lame. Vous avez déjà eu l'occasion d'éprouver sa qualité il me semble. Le travail est bon. Un peu d'usure superficielle. Elle n'est plus très lisse frotte un peu. Je vais corriger cela. Et en profiter pour utiliser une huile qui fait des miracles pour qu'elle glisse au mieux. Penser à essuyer la lame après usage, les fluides animaux ne sont pas ce qu'il y a de mieux pour le métal. Il y survit mais s'use plus vite en surface. Résultat une lame moins lisse et dont l'aiguisage se perd plus vite. Éventuellement faites ajouter par un artisan du cuir un tampon pour que le plus gros s'essuie tout seul lorsque la lame rentre.

Je pourrais vous fournir un petit bidon de cette huile. Mais vous pourrez trouver une huile de haute qualité pour lame chez n'importe quel forgeron. Si vous allez dans un quartier riche, éviter celles qui ne sentent pas mauvais ici ce n'est pas pour une arme d'apparat. Une bonne huile, ça sent l'huile.

Enfin regarder cet engrenage, il est un peu ripé. Là sur cette dent. Enfin, il y a peut être un ressort a changer. Je peux vous envoyez chez un de mes fournisseur, il aura le même. Pour l'engrenage, je dois en avoir en stocke, mon père en fabriquer parfois. Sinon, on a le bon gabarit dans notre réserve.

On part là-dessus ? Le prix sera raisonnable : pour la lame entretient courant poussé, l'engrenage peu cher, je vais quand même en profiter pour en choisir un peu plus solide et enfin le support de la lame à refaire sera le plus cher. Pas donné, mais pas excessif non plus. Alors ?
»


*** La jeune femme attendait la réponse de la cliente. Dont décidément la voie lui disait quelque chose. Elle pourrait ensuite reparler de la forge et de ses projets pendant qu'elle s'affairerait. ***


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Luang 26 Jangur 815 à 17h13
 
Tiens, l'artisane avait une autre façon de faire qu'elle. D'un autre côté, c'était elle, et pas Jade, qui s'y connaissait suffisamment pour gagner sa vie avec cela, alors autant prendre note dans un coin de la mémoire plutôt que de questionner.

Tandis que l'examen se poursuivait, Jade aussi continuait ses observations.
Pas tant de l'intérieur du mécanisme -aussi passionnant que cela puisse être, les choses inanimées étaient toujours disponibles pour un examen futur. Mais les êtres vivants évoluaient sans cesse, et les observer eux, décortiquer leurs actions, leurs expressions, était une source permanente d'informations.

Jade tiqua à l'évocation du métal trop mou. Quelqu'un aurait droit à une petite visite une fois de retour au Kil'sin. Ceci dit, autant que l'information serve dans les deux sens.


Elles n'ont pas servi tant que cela. Je m'arrange généralement pour ne pas avoir à m'en servir, le danger pouvant se gérer à distance.

Elle hausse lentement une épaule, geste simple mais qui attire l'attention sur le long étui de cuir qui dépasse de l'épaule. En l'absence de garde en sortant, il semble tout désigné pour porter une longue arme à feu.

Mais j'ai aussi quelques... Manies.

Là aussi, une remarquable économie de mouvements pour, d'un geste de la main, attirer l'attention sur le caractère monochrome de son équipement.

Habituellement, je me fournis chez un artisan pratiquant le... Revenu ? Oui, il me semble que c'est ce nom qu'il utilise. Il chauffe l'acier d'une certaine façon pour en altérer la couleur.
Mais lorsque j'ai commandé ces armes, il était malade, et son associé m'a proposé une autre méthode : une teinte plus profonde, et non superficielle, susceptible de ne pas disparaitre en quelques coups. Un alliage.
Mais vous venez d'apporter la conclusion vous-même : plus beau, peut-être, mais trop mou.


Ce qui était agaçant. Quitte à avoir le choix, mieux valait survivre avec style que survivre tout court. Mais mieux valait largement survivre tout court que mourir avec style.

Donc oui, partons là dessus. Les lames devraient tenir, mais je veux un système infaillible.

Puis cela lui permettrait d'observer le processus. L'idée du moule, notamment, l'intéressait. Ce qui marchait pour des pièces mécanique devait fonctionner pour autre chose.

Quand vous parlez de façonner un moule en terre cuite.... C'est une terre particulière ? Ou un matériau courant ? Et quel outillage est nécessaire, notamment pour la cuisson ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 27 Jangur 815 à 19h28
 
« Pour le moule, il faut surtout de la patience. Et un bon four pour la cuisson de la terre : comprendre que l'on doit pouvoir en contrôler la température. La terre ... pas besoin d'une grande qualité, on va vite la casser pour récupérer l'objet moulé. Il faut juste qu'elle ne se déforme à la cuisson. »

*** Tout en parlant, la jeune fille se dirige justement vers le fond de l'atelier ou se trouve un four comme ceux que l'on trouve dans les poteries. A ces pieds un gros cube de métal qu'elle soupèse. Elle tourne une petite vanne craque une allumette et hop ! Les merveilles du gaz ! Le four est en train de chauffer. ***

« Pour les basses températures, le gaz fait des merveilles.
Bon revenons à nos moutons. C'est assez classique pour ce genre de pièce. Y a deux techniques pour réaliser une pièce de métal : la forge libre et le moulage. La première, pour simplifier à outrance, c'est quand vous portez à rouge votre métal puis que vous le façonner au marteau. C'est bien pour des lames ou certain ouvrage décoratif dits en "fer forgé". Bon en fait c'est bien sûr plus compliqué que de ramollir et taper. On va aussi modifier les propriétés mécaniques. Mais passons.
Dans tous les cas, pour faire de petits détails comme ces dents d'engrenage, des crans, des pas de vis, des trous fins ... c'est pas la panacée. Dans ce cas, on réalise la pièce par moulage. On fait (ou on fait faire) un exemplaire de la pièce en bois ou dans un matériau que l'on peut tailler, puis on s'en sert pour en faire un négatif, le moule. Après y a plus qu'à faire couler du métal en fusion dedans et puis basta !
»


« Donc voyons voir ... »


*** La jeune fille saisit le support de la lame et va avec dans la réserve. Elle ouvre la porte d'un placard et en sort un cube grossier d'argile mou. Sur l'étagère du dessus, trônent de nombreux gabarit rectangulaire. Elle en choisit un à peine plus grand que la pièce à réaliser et cherche ensuite en bas de l'étagère, à même le sol, la paire de cube dans lequel le gabarit s'emboite parfaitement. Et les sort. ***

« Voilà. »

*** Ensuite, elle découpe à l'aide du gabarit deux pièces rectangulaires de terre, pile à la bonne taille.
Elle range l'argile puis farfouille dans une petite boite en bois contenant plein de tiges d'un métal noire. Elle essaye d'en faire coulisser quelques-unes dans l'orifice du support destiné à recevoir la lame jusqu'à en trouver une s'emboitant parfaitement qu'elle enfile dans une poche de son tablier. Elle revient en portant les deux briques et les deux cubes d'argile mou. ***


« Bon, je vais me servir de la pièce un peu abimée pour réaliser les moules. Je corrigerai les défauts à main levée : l'argile molle est facile à travailler et en la mouillant on peut encore la ramollir. »

*** Pendant qu'elle parle, la femme sort la "tige-gabarit" de la poche de son tablier, la passe dans le trou du support destiné à recevoir la soie de la lame puis enfonce le tout de moitié la pièce à mouler dans un des blocs de terre. Elle vérifie que l'argile en suit bien les contours, particulièrement dans le petit trou qui contiendra le mini-poinçon qui fixe la lame à son support. Puis elle retire la pièce, la nettoie à l'eau puis procède de même avec l'autre moitié. Avant de retirer de nouveau la pièce, Elle prend un crayon en mine de carbone et fait un trait sur sa tige à la limite du bloc l'argile.
Enfin, elle place les deux blocs dans les cubes déjà cuit. ***

« Le moule est tout petit - c'est plus pratique pour le casser à la fin pour découvrir la pièce - et ces deux cubes servent à le manipuler plus facilement. »

*** Elle vérifie que les deux blocs ne dépasse pas. Elle ajuste soigneusement le tout au millimètre près, à l'aide d'un fin bout de bois biseauté, redessine le cran abimé et modifie légèrement l'alignement du tout. Elle cherche à s'appliquer et à rassurer la visiteuse sur ses capacités. Aussi elle prend son temps et y passe bien une vingtaine de minutes sur ces ajustements. Enfin elle attrape une tige creuse un peu plus large à son extrémité posée dans une encoche sur le cotés d'un des 2 cubes, la glisse dans les tabliers. ***

« Voilà. »

*** Elle se saisit en fin de la tige-gabarit, retourne en réserve et la fixe dans la tige avec une sorte de mastic. Elle revient toute fière brandissant la pièce. ***

« Ca servira pour le trou. On fait couler le métal par la petite rigole à la jointure des deux briques, sa coincide avec le trou que j'ai fait avec ma tige, j'ai vérifiée. Quand on a versé le métal fondu, on vient boucher avec ça. Et au passage, ça fait le bon trou dans le support. L'excédent de métal déborde juste au-dessus de cette partie plus large et il ne vient pas nous gêner. »

*** Bon les explications n'étaient peut-être pas très claires. Mais Yiu savait ce qu'elle faisait et c'est encore le plus important. ***


« Y en a pour une bonne heure à cuire. Pendant ce temps-là, vous pouvez faire un tour, où on peut discuter revenu et alliage, parce qu'en fait je pense pas que l'alliage en lui-même soit fautif, au contraire. Et pendant ce temps là je moulerai la roue d'engrenage. »

*** Tout à coup la jeune femme se rend compte qu'elle sait laisser emporter. ***

« Bien sûr, j'ai oublié de vous donnez le prix de tout cela. »

*** Elle attrape une feuille et fait quelques calculs d'une écriture soignée en ajoutant des intitulés en début de chaque ligne. Puis la tend à Jade. ***

« Ca vous va ? Je n'encaisse qu'à la fin quand vous aurez pu vérifier que le travail est honnête par contre vous vérifiez de suite que le tarif vous convient et que vous avez le compte ? »


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 31 Jangur 815 à 11h38
 
Il n'y avait pas besoin de carnet pour procéder à une prise de notes, et c'était très exactement ce que Jade était en train de faire.
Les informations engrangées étaient inutiles. Pour elle, et pour le moment. Mais elle pourrait peut-être les utiliser plus tard, ou les transmettre à quelqu'un qui en aurait l'utilité. L'information n'était jamais néfaste, et elle écoutait attentivement, patiemment chacune des remarques, observait chacun des gestes comme si elle était captivée par ce qu'elle voyait, ce qui n'était pas tellement éloigné de la vérité.

Le but était que la terre ne se déforme pas à la cuisson. Donc surveiller l'apport d'eau, l'eau s'échappait à la chaleur, et devait pouvoir créer des crevasses si elle était initialement en excès. Gaz miraculeux à basses températures ? Soit. Elle doutait d'avoir besoin de monter trop haut, mais il était bon de savoir qu'une petite installation pourrait, le cas échéant, être insuffisante.
Par contre, tout ces détails soulevaient un petit problème : afin d'être adapté, un espace de travail devait être adaptable. Et donc multiplier les outils. Si chaque étape ne demandait que peu de matériel, leur succession nécessitait un grand espace ne serait-ce que pour entreposer.
Autrement dit, pour du travail "à froid" sur un process bien maitrisé, il était possible d'emmener des pièces en voyage, pour les travailler. Mais une phase de découverte, de recherche, nécessiterait un espace dédié... Sans doute la location d'un atelier communautaire quelconque.

Puis une petite pause, pour les considérations pécuniaires.
Ah, oui. Toujours les considérations pécuniaires.


Si la qualité est au rendez-vous, le prix importe peu.

Phrase ayant tendance à ne pas être prise au sérieux, rares étant les personnes prêtes à payer une année de salaire pour un objet, aussi parfait soit-elle, mais c'était un principe auquel Jade souscrivait pleinement : si elle méprisait ceux tendant de gagner leur vie sur la marge de pièces communes, elle estimait réellement qu'une poignée de génies dans leur art étaient au delà de l'argent.
Mais bon, pour la vie de tout les jours, le "ce que ça vaut" n'était pas toujours en rapport avec "ce que les gens sont prêts à payer". Là, théoriquement, les courbes s'approchaient.


Si vous voulez des girasols, il me faudra passer à un bureau de change, mais si vous acceptez d'autres monnaies, ce ne sera pas nécessaire.

Elle avait largement le temps de faire un aller-retour pendant la cuisson, ceci dit elle éprouvait une légère réticence à sortir alors qu'elle était en phase d'absorption d'informations.

Pour le revenu, je ne saurais faire grand chose de plus qu'écouter. Je connais le nom et l'objectif de la technique, mais pas les détails. Par contre, pour les alliages... Est-il possible d'allier n'importe quel métal à n'importe quel autre ? Puis, comme si une idée lui revenait soudain Et quel est l'alliage le plus dur que vous sachiez créer ? Que vous connaissez ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 2 Fambir 815 à 20h46
 
La jeune refléchit à peine avant de répondre :
« Des girasols. On ira au bureau de change à la fin, sur le chemin du collègue horloger à ces heures perdues qui me fournira leu ressort. »

*** La cliente était bien équipée. Soit elle s'était déjà acquittée de ces commandes passées chez des collègues soit elle était persuasive. La première hypothèse était la plus probable et il n'y avait aucune raison que ça change. Une femme aussi bien armée devait chérir ces forgerons. ***


*** Elle sortit son moule à engrenage, et commençait à préparer son creuset pour la fonte du métal. Elle choisissait un acier plutôt dur pour la pièce lorsqu'elle entendit Jade lui demander quel était son métal le plus dur. Elle s'arrêta, surprise, presque choquée. ***


« Je vous arrête de suite. Pour faire court, n'acheter jamais le métal le plus dur. Par pour une arme fine ou de jet. Bon je lance met le métal à fondre et je vous explique. Et pour vous rassurez, oui, c'est un métal dur, le plus dur qui convient pour une telle pièce et il tiendra longtemps. Si vous ne léguez pas votre arme de poignet à vos descendant, ce ne sera pas à cause de lui. A moins que vous ne le jetiez dans un bas d'acide, mais là je ne réponds plus de rien.

Je peux ? Et ensuite je vous fais un laïus accéléré et simplifié sur quel métal choisir pour quoi, ça vous va ? Et aussi pour vous expliquer que le travail et tout aussi important que la matière première. Voire plus. Mais je lance la forge d'abord, sinon on est pas rendu, ok ?
»


*** Déjà la jeune femme mettais en branle le rail du creuset pour l'amener au-dessus de l'âtre et commencer à allumer le feu de la forge. ***


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 3 Fambir 815 à 17h07
 
Oui oui, lancez.

Inutile en effet de perdre du temps. Ou de perdre une miette de ce qu'elle voyait. Néanmoins, la réaction demandait une petite précision immédiate.

Ma question n'était pas pour le cas présent. Et pas pour le cas général, je dirais. Car généralement -en simplifiant beaucoup- il me semble que dureté et flexibilité sont opposés, et une arme trop dure ne sera pas fiable, ni vraiment maniable en parade. Je suppose que dans un mécanisme, cela peut aussi poser problème.
Mais là, je demandais cela dans le cadre d'une arme très particulière, à n'utiliser que par des personnes et dans des circonstances tout aussi particulières. En fait je cherche plus à avancer sur l'étude de l'arme qu'à en faire créer une.


Même si cela pourrait être intéressant, et même utile, au final. Mais inutile de se presser...


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 5 Fambir 815 à 17h19
 
Pendant que la jeune fille s'affairait à faire chauffer la forge, elle continuait :
« Oui, c'est l'idée. Plus un métal est dur, plus il est cassant. Il ne perdra pas en maniabilité pour la paraade, mais risque de casser au choc causé par la parade. Sauf s'il est très épais. Par ailleurs, plus il sera dur, plus il sera difficile, voire impossible à aiguiser.

On emploie les aciers les plus durs pour les armes contondantes et les haches, plus des aciers moins durs pour les épées, d'encore moins dur pour les lames fines et les pointes de flèches.

Et plus l'acier est mou, plus il va être élastique. Enfin, si le forgeron fait bien son métier et travail bien le métal !
»


*** Ça y est de grandes flammes apparaissent. Il sera bientôt temps de diminuer le tirage pour favoriser une montée en température. ***


« Bon, on va avoirs quelques instants. Avant que le métal soit fondu et encore un peu plus avant que le moule soit cuit.
Donc le travail. C'est un élément central. Un même acier peut être travaillé de différentes façon pour un résultat dur ou mou. C'est là tout l'art du forgeron. Ou pour un compromis optimal.
»


*** La jeune fille baisse le tirage. Les flammes diminuent et laissent places à des braises ardentes. Le charbon va maintenant pouvoir jouer son rôle calorifique. ***


Oui, prenons l'exemple de votre arme. Regarder la lame d'une part et le support d'autre part.

*** La jeune fille s'installe à la table munit d'une loupe à pied. Elle fait alors légèrement tinter le métal de chacune des pièces. Un son cristallin en sort. Légèrement différent d'une pièce à l'autre. Elle tourne aussi les pièces pour y faire refléter la lumière. ***


« Vous voyez, c'est le même alliage, mais le rendu est différent. Et la dureté aussi. La lame est suffisamment dure - comme une lame doit l'être - mais le support ne l'est pas mais il gagne un peu en souplesse. La première pièce est trempée, la seconde recuite. »

*** Elle pose les deux pièces sur la table, met la loupe dessus, elle surligne du doigt certains des motifs de l'acier. Jade s'est rapprochée pour voir et à la tête au-dessus de la loupe. ***

« Ces motifs sont caractéristiques ! »

*** La jeune fille focalise toute son attention sur ces motifs à la recherche des plus voyant pour un oeil non averti. Soudain, pendant un très court instant, Yiu croit voir une sorte de lueur apparaître sur du métal qu'elle souligne du doigt. ***

« Hein !.. »

*** Elle reste interdite. A-t-elle des hallucinations ? Ou s'agit-il d'un des phénomènes lumineux dont elle a entendu parler il y a peu ? Soudain, elle fait le lien, consciemment cette fois-ci. ***

Pensée :
Vous ?!

*** Elle sait où elle a déjà entendu ces intonations. Et elle en reste bouche-bée. ***



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